Mardi 29 mars 2016
Paris
Réunion-débat « Comment réagir face à l'état d'urgence ? »
à 19h, Bar-restaurant « Le lieu dit », 6 rue Sorbier, Paris 20e
Réunion-débat organisée par le Collectif "Stop à l'état d'urgence" de Paris 20°, avec :
• Laurent Bonelli, sociologue, professeur à l'université Paris Ouest Nanterre La Défense (Institut des sciences sociales du politique) et auteur d'ouvrages sur la sécurité urbaine, la surveillance et la lutte contre le terrorisme
• Fernanda Marrucchelli de la FASTI (Fédération des Associations de Solidarité avec les Travailleurs Immigrés)
• Mathieu Santel syndicaliste de Sud Aérien
L'état d'urgence vient d'être prolongé jusqu'au 26 mai 2016, sans tenir compte du bilan catastrophique en termes de droits et de libertés fondamentales des premiers trois mois :
manifestations interdites, perquisitions arbitraires, mesures appliquées sur des bases discriminatoires visant en premier lieu les musulman-e-s sans rapport aucun avec le terrorisme, assignations à résidence…
Un seul chiffre peut montrer le caractère incongru de cette mesure : 3201 perquisitions pour une seule mise en examen pour des fait de terrorisme - et encore, il n'est pas possible de dire si cette mise en examen n'aurait pas pu avoir lieu en s'en tenant aux règles du droit commun, comme cela avait été le cas de l'assaut sur Saint-Denis du 13 novembre dernier.
Ces abus ont des conséquences désastreuses sur la vie des personnes concernées en termes matériels (perte d'emploi par exemple) ou psychologiques.
Par ailleurs, en voulant inscrire la déchéance de la nationalité dans la loi, le gouvernement vise clairement à créer une nouvelle catégorie d'indésirables : les binationaux laissant le champ grand ouvert au renforcement des amalgames et aux pratiques discriminantes,
La prolongation de l'État d'urgence, sa constitutionnalisation, la déchéance de nationalité, le projet de loi concernant la procédure pénale introduisant des dispositifs toujours plus dérogatoires du droit commun exigent une mobilisation de plus grand nombre.
Il est plus que nécessaire de sensibiliser et mobiliser l'opinion publique sur les danger que représentent ces textes pour la démocratie en en amplifiant l' analyse critique, en en décryptant les enjeux et la portée, en mettant en évidence une alternative à la mise en place d'un état d'exception permanent.
Pour en parler, pour y réfléchir, pour envisager les manières de réagir, nous vous invitons à en discuter le 29 mars à 19 heures au Lieu-Dit.
La réunion est organisée par le Collectif "Stop à l'état d'urgence" de Paris 20°
• Contact collectifcontreletatdurgence20@gmail.com
• Site http://www.stopetatdurgence.org/
Entrée libre et gratuite, sans réservation
Noisy-le-Grand (93)
Débat « Droits et libertés »
Etat d'urgence, répression syndicale et militante, casse des droits sociaux...
à 19h, Salle S. Hessel, quartier de la Butte Verte, 12 place Antoine Renard, Noisy-le-Grand
Plus aucun doute, nos gouvernants ont fini leur mue vers un néolibéralisme pur et dur n'hésitant pas à piétiner les plates-bandes de la droite et de l'extrême droite dans la restriction des libertés individuelles et collectives. En effet, si la reconduction de l'état d'urgence, le projet de déchéance de nationalité ont été au centre des discussions, ils ont surtout servi à réprimer tous les mouvements sociaux. Que ce soit lors de la COP 21, les assignations à résidence de personnes connues pour leur militantisme, et maintenant la répression contre les syndicalistes d'Air France, de Goodyear et autres, le gouvernement s'est engagé dans une ligne autoritaire que nous n'avions pas connue depuis bien longtemps. La dernière manifestation de ce type nous vient de Myriam El Khomri, Ministre du Travail, qui n'hésite pas à déclarer que si son projet sur le démantèlement du Code du Travail ne passe pas, elle appliquera le 49-3 ! Dans le même temps ce gouvernement poursuit la stigmatisation et la répression contre les Rroms ou les réfugiés.
Malheureusement le gouvernement français applique les mêmes recettes que tous les tenants de l'ordre capitaliste en Europe et dans le monde.
Le triomphe de ce capitalisme mondialisé est une évidence. L'agressivité qui accompagne cette extension de son caractère dominant est particulièrement spectaculaire.
Les effets sont considérables : 10% de la population mondiale possède 86% des ressources disponibles, 50% de la population mondiale ne possède rien, 62 « super-riches » possèdent autant que la moitié de la planète !
Les classe moyennes principalement concentrées dans les pays dits avancés, celles qui ont un travail, qui se partagent 14% des ressources mondiales sont menacées à tout moment par la précarité.
Tout est en train d'être méthodiquement détruit, jusqu'aux Etats (Lybie, Irak...), avec ses effets boomerang : réfugiés, terrorisme, montée des nationalismes.
En France, des pans entiers de la législation sociale sont en train d'être détruits et la réforme du Code du Travail, qui vise à mettre en place une idéologie selon laquelle le bon droit du patron est supérieur au droit de la personne et certainement pas de s'attaquer au chômage, va conduire à une casse terrible. Les services publics continuent à être fragilisés. Après la comédie de la COP 21, les pourparlers reprennent avec les compagnies pétrolières américaines pour l'extraction du gaz de schiste, avec le maintien coûte que coûte de l'aéroport de Notre Dame des Landes ou le plus grand centre commercial du triangle de Gonesse. Bref nous avons un impérieux besoin de nous rassembler pour reprendre nos capacités d'agir
C'est pourquoi les organisations, syndicats, mouvements, associations, énumérées plus bas nous appellent à nous réunir pour en discuter avec les invités ci-après :
• André Dechot de la Ligue des Droits de l' Homme (LDH) interviendra sur l'Etat d'urgence...
• François Loret du Collectif Romeurope Val Maubuée reviendra sur la condamnation de leurs militants après une action de solidarité...
• Olivier Rosay syndicaliste de Sud PTT exposera les différentes affaires de répression syndicale à Air France, Goodyear, la Poste et ailleurs…
• Un animateur du journal Le Progrès Social présentera la loi travail et les contre les droits sociaux...
Signataires :
Union Local Solidaires Chelles, Neuilly, Marne-la Vallée, SNUipp-FSU Noisy le Grand, UL CGT Noisy le Grand, UL CNT Chelles & Marne la Vallée, Réseau de Lutte contre le Fascisme Banlieue Est, Collectif Romeurope Val Maubuée, Turbulences, NPA Noisy le Grand, Ensemble-CUGA, PCF Noisy le Grand, Comité PG 93.3, Alternative Libertaire 93
http://www.libertaires93.org/Droits-et-libertes.html
Tours
Réunion publique contre l’état d’urgence
Le Collectif « Nous ne céderons pas 37 » organise une grande réunion publique le mardi 29 mars 2016 à 20h en présence de Philippe BARON, Bâtonnier de l’Ordre des Avocats au Barreau de Tours, salle polyvalente du centre de Vie du Sanitas à Tours
La constitutionnalisation de l’état d’urgence et de la déchéance de nationalité représente de graves menaces pour les libertés individuelles et collectives.
La condamnation et la poursuite de syndicalistes, les interpellations violentes dans les quartiers populaires et les assignations à résidence ont pour but de faire taire toutes contestations sociales et évacuer les nécessaires réponses aux besoins sociaux et enjeux environnementaux.
C’est l’essence même de notre démocratie qui est en danger.
Préfet et police ne doivent pas se substituer au judiciaire en prenant des mesures sans motivation. Celles-ci doivent cesser ! Nous ne pouvons accepter qu’une logique sécuritaire, un État d’exception évacue les valeurs d’égalité, d’humanité, de fraternité.
Tous ces dispositifs n’ont aucune efficacité pour lutter contre le terrorisme, c’est plus de démocratie et de citoyenneté qu’il nous faut !
Collectif « nous ne céderons pas 37 » : ATTAC 37, CGT 37, Convergences services publics 37, Coordination BDS 37, D’ailleurs nous sommes d’ici 37, FSU 37, Ligue des droits de l’homme 37, Retirada 37, Réseau Education Sans Frontière 37, Solidaires 37, et les organisations EELV 37, Ensemble 37, MRC 37, NPA 37, PCF 37, PCOF 37