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Messagede ivo » 02 Juin 2012, 18:30

Liban: dix morts dans des heurts entre pro et anti-Assad
http://www.leparisien.fr/flash-actualit ... 029489.php
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Dix personnes ont été tuées et 31 autres blessées samedi dans des échanges de tirs entre partisans et opposants au régime syrien à Tripoli, la principale ville du nord du Liban, selon un nouveau bilan communiqué par une source des services de sécurité.
Des fusillades sporadiques ont éclaté à partir de minuit et des roquettes ont été tirées, poussant des familles à fuir leur domicile, a précisé cette source, ajoutant que les heurts se poursuivaient par intermittence.


Les heurts ont opposé des habitants du quartier de Bab el-Tebbaneh, majoritairement sunnite et hostile au régime syrien de Bachar al-Assad, et ceux de Jabal Mohsen, plutôt alaouite et sympathisant de ce régime.
Une femme et son fils ont été tués par une roquette tirée sur Bab el-Tebbaneh, a précisé la source.
Au moins cinq personnes ont été blessées à Jabal Mohsen.

L'armée, déjà très présente dans la zone, devait se déployer à Jabal Mohsen, et la police à Bab el-Tebbaneh.
Tripoli a déjà été secoué à la mi-mai par une semaine de heurts entre ces pro et anti-Assad, qui avaient fait 10 morts.
L'armée est intervenue le 15 mai prenant position dans la rue de Syrie, qui sépare les deux quartiers, avant de se déployer à l'intérieur des quartiers.

La révolte en Syrie exacerbe les tensions au Liban, qui a connu 30 ans d'hégémonie syrienne et reste profondément divisé entre adversaires et partisans d'Assad. Les autorités évitent de prendre position face au conflit syrien.
Après les premières violences à Tripoli mi-mai, les incidents se sont étendus à Beyrouth, où deux personnes ont été tuées le 21 mai, après la mort d'un dignitaire sunnite hostile au régime syrien tué par l'armée.
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Messagede ivo » 04 Juin 2012, 19:14

Syrie : le conflit déborde au Liban, la communauté internationale inquiète
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La communauté internationale est inquiète des conséquences possibles du conflit en Syrie. Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius évoque aujourd'hui la nécessité d'empêcher que le conflit syrien ne déborde au Liban et sur d'autres pays. Dans le nord du Liban, les affrontements meurtriers entre partisans et opposants au régime syrien ont fait 14 morts depuis la nuit de vendredi à samedi.

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Des affrontements opposent partisants et opposants de Bachar al Assad également au Liban © Reuters

En Syrie, les violences ne faiblissent pas, faisant encore huit morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Hier, 46 personnes sont mortes.
Bachar al-Assad a réaffirmé hier sa détermination à écraser la révolte populaire ayant éclaté dans la foulée du Printemps arabe en mars 2011. Il a prévenu qu'"il n'y aurait pas de compromis dans la lutte contre le terrorisme", que la sécurité du pays était "une ligne rouge" et qu'il défendrait la Syrie "à n'importe quel prix".

La révolte attise les tensions au Liban

Les violences se poursuivent malgré la présence de près de 300 observateurs de l'ONU censés surveiller un cessez-le-feu proclamé le 12 avril en vertu du plan Annan, mais constamment violé. Kofi Annan s'adressera jeudi à New York au Conseil de sécurité et à l'Assemblée générale de l'ONU.
"Nous devons éviter un embrasement qui pourrait mettre le feu à toute la région", a prévenu de son côté le chef de la diplomatie allemande Guido Westerwelle, qui entame aujourd'hui en Turquie une tournée qui l'emmènera notamment au Liban.
Même crainte pour le chef de la diplomatie française. Laurent Fabius condamne les violences meurtrières survenues durant le week-end au Liban en liaison avec la crise syrienne. Il appelle les responsables libanais à continuer "à faire preuve de responsabilité" dans un "contexte troublé".
Laurent Fabius a souligné l'attachement de la France envers le Liban et son souhait très fort d'éviter que la population libanaise échappe à un scénario à la syrienne.

Le nord du Liban accueille des réfugiés syriens fuyant les violences dans leur pays. La révolte en Syrie exacerbe les tensions au Liban, qui a connu 30 ans d'hégémonie syrienne et reste profondément divisé entre adversaires et partisans d'Assad.
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Messagede ivo » 12 Juin 2012, 07:53

Quand la crise syrienne déborde au Liban voisin
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Plusieurs accrochages violents se sont produits ces dernières semaines au Liban, notamment dans la ville de Tripoli où vit une petite communauté alaouite, pro syrienne, qui s'oppose à la majorité sunnite, anti syrienne. Les affrontements ont fait une vingtaine de morts. Ersal, une autre ville frontalière de la Syrie a connu des incidents récemment Reportage de la correspondante de France Info Valérie Crova.

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Réfugiés syriens au Liban, dans la vallée de Bekaa © Reuters Mohamed Azakir

Ersal est située à 150 km à l'est de Beyrouth. Il faut trois heures de voiture pour y arriver. On passe tout près de Balbeck puis on monte par la route dans une région montagneuse où il y a plus de 60 kilomètres de frontière commune entre le Liban et la Syrie. Le 6 juin dernier, l'armée syrienne a fait ici une incursion de 2 kilomètres à l'intérieur du territoire libanais. Des soldats syriens ont tué un jeune libanais que le maire d'Ersal, Ali Aj Hujeiri, présente comme un simple fermier. "C'est la troisième personne qui est tuée par l'armée syrienne. Le village d'Ersal soutient la révolution syrienne et leur objectif est devenu CE village. Nous appartenons à la même constitution sociologique. C'est notre deuxième pays la Syrie. Et c'est notre prolongement naturel. Il faut savoir aussi que les syriens subissent une grande injustice", explique le maire.

"Avant, ils attaquaient les maisons, ils kidnappaient des personnes mais depuis quelques temps, ils sont carrément en train de tuer les gens" - Le maire d'Ersal

A Ersal, les Libanais et les Syriens forment une grande famille. Les liens sont très forts. Et depuis que le régime syrien réprime durement le mouvement de contestation et les manifestants, un vaste réseau de solidarité s'est mis en place comme en témoigne cet autre responsable local d'Ersal, Abou Hassan : "A chaque fois qu'il y a une attaque de l'armée syrienne contre les villes de Homs et de Kousseir les blessés sont acheminés ici. Nous déployons des efforts énormes pour leur apporter toute l'aide nécessaire. Cela explique pourquoi le régime veut se venger des habitants de Ersal".

Ersal, base arrière de l'armée syrienne libre ?

Il y a environ un mois, des voix se sont élevées au Liban, notamment le ministre de la Défense, accusant des membres d'Al Qaida de passaier par Ersal pour entrer en Syrie. Les responsables de la ville ont toujours nié ce genre de complicité. En revanche, il est fort possible que des Libanais hostiles à Bachar el Assad fassent passer des armes par la frontière très poreuse ce qui pourrait expliquer que les Syriens aient décidé de mener des opérations punitives...

On dit aussi que des membres de l'armée syrienne libre viennent à Ersal pour se reposer quelques jours avant de repartir au combat. Nous n'avons pas pu en rencontrer car les autorités locales font tout pour cacher cette réalité et ne pas attiser un peu plus les tensions.

Des vergers zone de guerre

Autre conséquence, économique celle là, pour les habitants d'Ersal : les agriculteurs n'osent plus aller sur leurs terres qui longent la frontière. Cet homme, par exemple, possède 400 arbres fruitiers. Père de 10 enfants, il a peur aujourd'hui d'aller ramasser ces fruits qui font vivre toute sa famille : "Il y a des batailles qui se déroulent chez eux. C'est possible que les Syriens doutent de certaines personnes qui sont chez nous. Je ne sais pas ce qui leur passe par la tête. Si on va là-bas on n'est sûr de rien. Ils peuvent nous tirer dessus de loin. A la limite on pourrait leur dire : écoutez, nous voulons simplement nous occuper de nos cerisiers. Mais il est possible qu'ils ne le comprennent pas".

600 familles syriennes réfugiées à Ersal

Le village d'Ersal accueille également beaucoup de réfugiés syriens qui sont arrivés au fur et à mesure que les combats se sont intensifiés en Syrie. Quelques 600 familles sont logées dans des maisons que des habitants d'Ersal leur prêtent. Nous avons rencontré trois familles qui partagent un rez-de-chaussée de 20 mètres carrés. Ils ont fui la ville de Kousseir, régulièrement bombardée par l'armée syrienne. L'un d'entre eux est arrivé il y a trois jours avec sa femme et ses quatre enfants. Ils ont mis 48 heures pour rejoindre Ersal, aidés par des membres de l'Armée syrienne libre. "La situation empire jour après jour. Il faut dire que dès le départ, ils n'avaient pitié de personne mais maintenant ils sont en train de bombarder et de brûler les maisons avec des enfants à l'intérieur. Il n'y a pas d'autres solutions que l'intervention militaire ou celle de Dieu.... Vous savez, ça fait 15 mois que nous assistons à des réunions des pays arabes. Il y a eu les observateurs, le plan de Kofi Annan, mais rien n'y fait."

"Nous voulons honnêtement en finir et je pense que seule l'intervention militaire peut mettre fin à cet engrenage" - Un réfugié syrien

Son cousin veut également que la communauté internationale se décide à mettre en place des couloirs humanitaires et surtout qu'il y ait des frappes ciblées... "Nous voulons que l'intervention armée se fasse en ciblant tous les symboles de ce régime. Nous sommes un peuple simple. Nous n'avons aucun sentiment confessionnel. Nous voulons tout simplement en finir avec ce régime et vivre ensemble, tranquillement, toutes communautés confondues, comme les Syriens vivaient avant, comme nos ancêtres, sans sentiment confessionnel."

Ce sentiment confessionnel progresse pourtant en Syrie, ce qui fait craindre des règlements de compte de nature à plonger le pays dans une guerre civile généralisée. Le monde entier redoute un tel scénario mais les Libanais qui seraient parmi les premiers à en subir les conséquences.
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Messagede ivo » 18 Sep 2012, 08:27

Le "massacre évitable" de Sabra et Chatila
http://www.lemonde.fr/proche-orient/art ... picks=true

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Messagede ivo » 19 Oct 2012, 19:09

Un chef des forces de sécurité visé dans l'attentat de Beyrouth ?
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Une voiture piégée a fait huit morts et plusieurs dizaines de blessés vendredi dans un quartier à l'est du centre de la capitale libanaise. D'après la chaîne libanaise Al Jadid,un chef des forces de sécurité a été tué dans l'attentat. L'attaque n'a pas encore été revendiquée. Elle a secoué le siège d'un parti chrétien opposé au régime syrien.

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Une voiture piégée a explosé près de centre de Beyrouth faisant deux morts et 15 blessés. © Reuters

La voiture a explosé peu avant 15 heures ce vendredi sur la place Sassine dans le quartier chrétien de Beyrouth. Selon l'Agence nationale de l'information, l'attaque aurait fait huit morts et entre 78 et 96 blessés, selon les sources.

L'explosion a projeté des débris "à des dizaines de mètres" en pleine heure de pointe, selon le procureur général Hatem Madi. Les enquêteurs évoquent une charge explosive de 30 kg. D'après l'ONG Donner sang compter, les secours sur place sont en manque de sang pour soigner les nombreux blessés pris en charge dans les trois hôpitaux du quartier Achrafieh.

Donner Sang Compter@DSCLebanon
Achrafieh hospitals are in urgent need of donors from all blood types. Please head immediately there to donate #Sassine #beyrouth #Explosion
19 Oct 12 RépondreRetweeterFavori

Un chef des services de sécurité tué dans l'attaque

Le directeur des renseignements des forces de sécurité figure parmi les victimes de l'attaque. Le général Wissam el-Hassan qui était à l'origine des arrestations de responsables libanais pro-syriens accusés de vouloir destabiliser le pays.

"C'est le conflit syrien qui envahit le Liban. Cela fait six que nous craignions ce qui arrive". (Samy Gemayel, chrétien et député libanais)

L'attentat a eu lieu à quelques mètres des bureaux des Kataeb. C'est un parti chrétien d'opposition dirigé par l'ancien président Amine Gemayel.

Son fils Samy dit craindre sur France Info que "le conflit syrien envahit le Liban. C'est le coeur de la région chrétienne qui a été touchée. Une région très attachée à l'indépendance du pays".


Une journée de deuil national

Cela faisait cinq ans que la capitale libanaise n'avait été secouée par un attentat. Depuis plusieurs mois, les responsables politiques libanais s'écharpent sur la position à adopter vis-à-vis du régime de Bachar al Assad.

"Ces attentats terroristes sont injustifiables où qu'ils se produisent", a lancé le ministre syrien de l'information vendredi après-midi. Dans son communiqué, Damas dénonce un acte "lâche".

De son côté, d'après la chaîne libanaise LBC, le Premier ministre Najib Mikati aurait déclaré une journée de deuil national ce samedi.

L'attentat de ce vendredi à Beyrouth est la résultat de la crise syrienne, selon Samy Gemayel, chrétien et député libanais.

Le témoignage d'une mère de famille après l'explosion d'une voiture piégée à Beyrouth.

Une explosion a secoué Beyrouth ce vendredi faisant au moins huit morts. Les précisions sur place de Valérie Crova.

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La place Sassine à Beyrouth peu après l'attentat à la voiture piégée © capture d'écran LBC


d'apres le jt fr2 à l'instant, les "violences" seraient en train de se multiplier dans tout le pays.
l'armée serait en train de se déployer partout également.
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Messagede altersocial » 19 Oct 2012, 21:00

L'Orient-Le Jour a écrit:Liban : Grève générale réussie dans le secteur public

Salaires

L’Union des fonctionnaires s’est félicitée hier « du succès de la grève générale du secteur public dans l’ensemble des régions du pays ». L’appel a été lancé hier par le comité de coordination syndical à l’ensemble des fonctionnaires en signe de protestation contre le retard pris par le Conseil des ministres pour trancher sur les sources de financement de la grille des salaires.
Le débat à ce sujet a fini par être reporté au 31 octobre, une période que les syndicats ont jugée non seulement trop longue, mais également suspecte.

Ainsi, du nord au sud du pays, dans les villes de Jezzine, Nabatiyeh, Aley, Byblos, Saïda, Baalbeck ou Beyrouth, l’ensemble des municipalités, administrations publiques et établissements scolaires étaient paralysés. Certaines écoles privées ont également répondu positivement à l’appel des syndicats en solidarité avec leurs collègues du public.

Bientôt une nouvelle grève
À la fin de la journée, le comité de coordination syndical a tenu une réunion d’exception pour décider des prochaines étapes du mouvement de protestation. « Cette grève est l’expression de la colère de tout un peuple face à un gouvernement qui se défile de ses responsabilités et ne tient pas promesse », a souligné le communiqué, ajoutant qu’elle constitue un avertissement final qui doit mener à l’approbation immédiate de la grille en Conseil des ministres avant son adoption finale au Parlement. « Nous sommes fortement attachés à toutes les dispositions de l’accord signé avec les comités ministériels, qui n’incluent aucun échelonnement du paiement de la grille », a ajouté le communiqué.
Le comité a également fait savoir qu’il s’opposait à tous les impôts indirects qui toucheraient de près ou de loin les ménages pauvres ou à revenus limités, comme la TVA ou les taxes sur les télécommunications et transports.
Une nouvelle grève générale de 2 jours a été annoncée pour le 31 octobre et le 1er novembre prochain, visant une nouvelle fois toutes les administrations et écoles publiques.
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Re: Liban

Messagede ivo » 20 Oct 2012, 07:56

Saad Hariri accuse la Syrie d'être à l'origine de l'attentat au Liban
fr info
Un attentat a fait plusieurs morts dans le centre de Beyrouth ce vendredi, dont le chef des renseignements de la police libanaise. L'opposition accuse le président syrien Bachar al-Assad. La Syrie réagit en condamnant un attentat "lâche" et "terroriste". François Hollande appelle à protéger le Liban de "toutes tentatives de déstabilisation".

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Les soldats libanais au milieu du quartier chrétien frappé par l'attentat © Reuters

Huit morts et 86 blessés à Beyrouth, après un attentat à la voiture piégée. L'une des victimes : Wissam al-Hassan, le chef des renseignements de la police libanaise. L'opposition accuse la Syrie, ancien puissance de tutelle. Saad Hariri, le chef de l'opposition a été clair : "Nous accusons Bachar al-Assad d'avoir assassiné Wissam al-Hassan, le garant de la sécurité des Libanais".

Elle demande par ailleurs au gouvernement, où le Hezbollah jour un rôle prédominant de démissionner. En réponse, le Hezbollah, allié du régime syrien, a dénoncé l'attentat comme une "tentative de porter atteinte à la stabilité et à l'unité nationale".

De son côté la Syrie à réagi par une déclaration de son ministre de l'Information sur la télévision officielle, "ces attentats terroristes sont injustifiables où qu'ils se passent".

Damas déjà pointé du doigt

La Syrie avait déjà été soupçonnée d'avoir orchestré une série d'attentats et d'assassinats entre 2005 et 2008. Durant cette période, des personnalités politiques hostiles à Damas étaient mortes dont l'ex-Premier ministre Rafic Hariri, le père de Saad.

Les renseignements des Forces de sécurité intérieure (FSI), dont faisait parti le chef tué dans l'attentat de ce vendredi, avaient joué un rôle important dans la recherche des responsables.

Ils ont également participé à l'arrestation d'un partisan du régime syrien en août dernier. Une affaire d'explosifs qui devaient être placés dans le nord du pays. Pour le dirigeant druze Walid Joumblatt, Bachar Al-Assad a voulu se venger car l'affaire avait capoté.

"Le Liban ne peut pas rester indéfiniment en sécurité par rapport à ce qui se passe en Syrie (...) il y a des partis libanais qui sont en train de prendre position dans la crise syrienne" (Samy Gemayel, député libanais)

Vendredi, après l'annonce de la mort du général Wissam al Hassan, musulman sunnite, des membres de cette communauté religieuse ont manifesté dans plusieurs régions du Liban. Ils ont barré les rues avec des pneus enflammés.

Pour le député maronite libanais Samy Gemayel, joint par France Info, le pays ne pourra pas "rester indéfiniment en sécurité". Le conflit syrien a des retombées de plus en plus graves sur la situation politique libanaise. "Il y a des partis libanais qui sont en train de prendre position dans la crise syrienne, comme le Hezbollah qui a envoyé des soldats pour combattre aux côtés du président Assad", raconte Samy Gemayel. Selon lui, l'attentat, au cœur de la région chrétienne, est très ciblé, "cette région est connue pour sa défense du Liban dans toutes les étapes difficiles de l'histoire" du pays, "c'est un symbole qui a été touché", celui de "la persévérance des Libanais à défendre leur pays contre toute occupation".

L'attentat de ce vendredi à Beyrouth est le résultat de la crise syrienne, selon Samy Gemayel, chrétien et député libanais.

Réactions internationales

François Hollande a appelé les responsables politiques libanais à protéger le pays "des tentatives de déstabilisation, d'où qu'elles viennent".

Dans un communiqué, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a lui déclaré que "plus que jamais", il était "important que le Liban reste à l'écart des tensions régionales".

Les États-Unis ont condamné un "attentat terroriste injustifiable". Le Vatican parle lui d'une "violence absurde".

>>>
http://www.franceinfo.fr/monde/le-plus- ... 2012-06-12
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Re: Liban

Messagede ivo » 20 Oct 2012, 09:32

La presse libanaise craint "le pire" après l'attentat de Beyrouth
http://www.lemonde.fr/proche-orient/art ... _3218.html
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Veillée aux chandelles "contre le terrorisme" près de la place Sassine où a eu lieu l'attentat, à Beyrouth, vendredi. | AFP/PATRICK BAZ

Au lendemain de l'attentat à la voiture piégée qui a fait huit morts dans le centre de Beyrouth, dont le chef des renseignements de forces de sécurité intérieure (FSI), la presse libanaise était unanime samedi 20 octobre pour dire que le pays devait s'attendre au "pire".

Le général Wissam al-Hassan était le "fer de lance contre le régime syrien" rappelle le quotidien An-Nahar, en raison de son rôle d'enquêteur dans de nombreux attentats qui ont secoué le Liban depuis 2005 et dans lequel Damas a été pointé du doigt. Il avait notamment dirigé l'enquête qui a conduit, en août, à la mise en examen de l'ancien ministre Michel Samaha et de deux Syriens, poursuivis pour complot en vue de faire exploser des bombes préparées en Syrie dans le but d'"inciter à la violence religieuse" au Liban.

Auparavant, cet ancien responsable de la sécurité de Rafic Hariri avait aussi dirigé la partie libanaise de l'enquête sur le meurtre de l'ancien premier ministre, tué avec 21 autres personnes dans un attentat commis en février 2005 à Beyrouth. Ses recherches avaient conclu à une implication de la Syrie et du Hezbollah, allié libanais de Damas.

Lire : Le général Wissam Al-Hassan, un proche de Saad Hariri, tué dans l'attentat

Le chef des renseignements des FSI était un proche du chef de l'opposition Saad Hariri. Vendredi soir, l'ancien premier ministre, ainsi que le dirigeant druze Walid Joumblatt ont accusé nommément le président syrien Bachar al-Assad d'être derrière l'attentat.

Ce que les journaux considèrent comme un "assassinat", le premier du genre depuis 2008, a "transporté le Liban d'une rive à une autre, avec tous les dangers qui guettent la stabilité et la sécurité", poursuit An-Nahar quotidien proche de l'opposition libanaise, hostile à Damas. "Les répercussions politiques commencent à prendre des dimensions exceptionnelles", estime le journal.

"La paix civile en danger" titrait pour sa part As-Safir, qualifiant le général assassiné d'"artisan de la sécurité". "Demain ne sera pas comme hier. L'assassinat de Wissam al-Hassan ne sera pas un fait passager. Il transporte le Liban d'une période où il attendait le pire à une période où il vit le pire des dangers", renchérit le quotidien.

RÉUNION URGENTE ET JOURNÉE DE DEUIL

Le conseil des ministres libanais doit tenir une "réunion urgente" samedi en présence des différents services de sécurité, au lendemain de l'appel de l'opposition à la démission du gouvernement, où le Hezbollah chiite, allié de Damas joue un rôle prédominant. Une journée de deuil a été décrétée pour samedi.

Cet attentat a été condamné unanimement, y compris par la Syrie. Le ministre syrien de l'information, Omrane al-Zohbi, a dénoncé un acte "lâche" et "terroriste". "Ces attentats terroristes sont injustifiables où qu'ils se produisent", a ajouté le ministre, cité par l'agence officielle Sana.

CONDAMNATION UNANIME

Le Conseil de sécurité de l'Onu a réaffirmé sa "condamnation sans réserve de toute tentative de déstabiliser le Liban par des assassinats politiques" appelant "tous les Libanais à préserver l'unité nationale" face à de telles menaces et invitant tous les partis libanais à "poursuivre le dialogue national".

A Washington, la porte-parole du département d'Etat, Victoria Nuland, a condamné "dans les termes les plus forts ce qui semble être un acte terroriste". "Nous avons dit depuis des semaines et des mois que nous redoutions une montée des tensions, notamment communautaires, au Liban, qui résulterait d'un débordement du conflit en Syrie", a rappelé la porte-parole du département d'Etat, Victoria Nuland.

Le président français François Hollande a appelé les responsables libanais à protéger leur pays de "toutes les tentatives de déstabilisation, d'où qu'elles viennent".
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Re: Liban

Messagede ivo » 20 Oct 2012, 19:00

L'attentat de Beyrouth créé un séisme politique au Liban
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Au lendemain de l'assassinat du général Wissam al-Hassan dans un attentat à Beyrouth, le Liban replonge dans la tourmente. Le gouvernement s'est réuni en urgence samedi et le Premier ministre Najib Makiti a renoncé temporairement à quitter son poste, "dans l'intérêt national". Alors que le régime de Bachar al-Assad est pointé du doigt, la peur d'une propagation de la crise syrienne s'empare du pays.

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Le Président du Liban Michel Sleimane et son Premier ministre Najib Mikati en route vers une réunion d'urgence du gouvernement © Reuters

Le gouvernement libanais est sur le qui-vive. Vendredi, un attentat à la voiture piégée a fait huit morts et 86 blessés à Beyrouth. Parmi les victimes, le chef des renseignements de la police libanaise, Wissam al-Hassan, musulman sunnite et bête noire de la Syrie. Et c'est justement le régime syrien qui est accusé par certains responsables politiques libanais d'être impliqué dans cet attentat.

Séisme politique

Quelques heures après cet attentat, l'opposition a demandé la démission du gouvernement, où le Hezbollah chiite, allié de Bachar al-Assad, joue un rôle prédominant. Samedi, le Premier ministre, Najib Mikati a expliqué avoir accepté , à la demande du chef de l'État, Michel Sleimane, de garder son poste temporairement "dans l'intérêt national" du pays a précisé le Premier ministre.

Alors qu'aucune revendication n'a été rendue publique, des manifestations de colère ont éclaté dans la communauté sunnite. Tandis que plusieurs routes ont été coupées par des hommes armés, les forces de sécurités libanaises ont renforcé le dispositif de contrôles routiers et le gouvernement s'est réuni en urgence après cet attentat qui ravive les souvenirs de la sanglante guerre civile de 1975-1990.

Vers un nouveau cycle de violences?

De son côté, la presse libanaise craint que le "pire" soit à venir quatre ans après le dernier attentat du genre. Pour le quotidien An-Nahar, cet attentat a "transporté le Liban d'une rive à une autre, avec tous les dangers qui guettent la stabilité et la sécurité". As-Safir affichait en titre "la paix civile en danger" pendant que le quotidien francophone L'Orient Le Jour estimait que le général Hassan était "sans conteste le fonctionnaire le plus précieux, le plus indispensable, dans un Liban en proie de puis des années aux atteintes du terrorisme politique".

Pour le Beirut Star, les auteurs du drame sont animés par la volonté de faire plonger le Liban dans un cycle de nouvelles violences. "Si l'objectif était de détourner l'attention des événements qui se produisent en Syrie, alors il faudra s'en souvenir et empêcher toute tentative visant à ramener le Liban vers la tension et les luttes intestines", poursuit le journal.

La peur d'une propagation de la crise syrienne

En dépit des nombreuses accusations, Omrane al Zoabie, ministre syrien de l'Information, dénonce un "acte terrorriste" et déclare que le régime syrien condamne "cette explosion terrorriste et toutes ces explosions où qu'elles se produisent. Rien ne les justifie".

Véritable guerre civile, la crise en Syrie fragilise le Liban, divisé sur l'attitude à adopter à l'égard de son puissant voisin qui, longtemps, a pesé sur sa politique intérieure. Et l'inquiétude qui gagne le pays vaut aussi dans les capitales occidentales, hostiles au régime de Bachar al-Assad, qui craignent que cette guerre civile ne déborde des frontières syriennes.

Pour Augustus Richard Norton, spécialiste du Proche-Orient à l'université de Boston, il est trop tôt pour dire qui a commis l'attentat de vendredi. "Cependant, il ne fait aucun doute que la mort d'Hassan donnera le sourire à Bachar al-Assad et à ses comparses", ajoute-t-il.

Quelle est l'ambiance ce matin dans les rues d'Achrafié où s'est produit l'attentat ? Reportage de Valérie Crova à Beyrouth
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Re: Liban

Messagede ivo » 21 Oct 2012, 08:20

La paix civile menacée au Liban
http://www.lefigaro.fr/international/20 ... -liban.php
Au lendemain de l'attentat perpétré à Beyrouth, le Liban est partagé entre la colère et la crainte d'un embrasement interne. Des appels à manifester ont été lancés en marge des obsèques dimanche de Wissam al-Hassan.

À Beyrouth

Les appels au calme se multiplient au Liban depuis l'attentat à la voiture piégée qui a coûté la vie vendredi au général Wissam al-Hassan. Ses obsèques se dérouleront dimanche à Beyrouth. Il sera inhumé à coté de Rafic Hariri, place des Martyrs où le fils de l'ancien premier ministre a appelé les Libanais à défiler en masse. Car au-delà de l'assassinat lui-même et de ses nombreuses victimes, c'est la paix civile qui est menacée répètent à l'unisson des responsables politiques de tous bords.

Le chef des services de renseignement des Forces de sécurité intérieure est une cible très symbolique sur la scène libanaise et régionale. Originaire de Tripoli, la principale ville sunnite du nord du Liban où le soutien à la rébellion anti-Assad est le plus fort, il était proche de Saad Hariri, le leader des sunnites. Il dirigeait le service de renseignement le plus actif dans l'enquête sur l'assassinat de Rafic Hariri et, en plus du démantèlement de réseaux du Mossad au Liban, il venait de remporter une bataille contre Damas en arrêtant la main dans le sac l'ancien ministre libanais Michel Samaha sur le point de commettre des attentats pour le compte du régime syrien.

Quiconque connaît la sociologie politique libanaise savait que son élimination serait interprétée comme une provocation supplémentaire par la communauté sunnite, touchée une nouvelle fois à la tête. Des l'annonce de sa mort, des manifestations de colère se sont tenues dans les quartiers de la capitale et les régions du Liban où elle est majoritaire et où le ressentiment contre Damas et ses alliés libanais emmenés par le Hezbollah chiite est à son comble.

Sentiment anti-Hezbollah

La volonté d'en découdre se reflète de plus en plus dans le discours des élus locaux ou des faiseurs d'opinion dont les prises de position se veulent plus radicales que celles de Saad Hariri. Alors que l'ancien premier ministre accusait dès vendredi soir Bachar el-Assad d'avoir commandité l'assassinat de Wissam al-Hassan, l'activiste Saleh el-Machnouk va plus loin, en dénonçant «les tueurs du Hezbollah» au motif qu'il «en a assez de cet impératif de préserver la paix civile qui nous empêche de dire la vérité tout en enterrant nos bien-aimés.»

Même colère chez Nadim Koteich, éditorialiste de la chaîne Future TV (appartenant à Saad Hariri), pour qui il faut faire face aux «Michel Samaha qui sont parmi nous» en référence à l'ancien ministre arrêté en août. Sans désigner ouvertement le Hezbollah, il appelle à ne plus participer aux conférences du dialogue national réunissant tous les partis libanais car «ce serait couvrir par avance le prochain assassinat».

Mais c'est précisément parce que le sentiment anti-Hezbollah est à son comble qu'une partie encore majoritaire de la classe politique libanaise - y compris dans les rangs de l'opposition à la Syrie - craint l'éclatement d'une confrontation entre sunnites et chiites.

«Bachar el-Assad serait le principal bénéficiaire de la déstabilisation du Liban. Elle détournerait l'attention de ce qui se passe en Syrie», explique le politologue Ghassan el-Azzi. C'est la raison pour laquelle tout est fait pour éviter un tel scénario. «Les principaux acteurs locaux et régionaux n'en veulent pas.»

Samedi, le premier ministre libanais Najib Mikati a exprimé samedi son désir de quitter son poste mais y a renoncé temporairement «dans l'intérêt national». «J'ai assuré au président de la République que je n'étais pas attaché au poste de chef de gouvernement. (Il) m'a demandé de rester car il ne s'agit pas d'une question personnelle mais de l'intérêt national», a dit Mikati à la presse après une réunion d'urgence du conseil des ministres.
.^o GRAVOS MC ° SC1 ° SC2
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LIBAN

Messagede DjurDjura » 21 Jan 2013, 17:57

L’otage Georges Abdallah



dimanche 20 janvier 2013, par Fadwa Nassar

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L’Etat impérialiste français, dirigé par le socialiste Hollande et gouverné par une clique à la solde du sionisme international, a jeté bas les masques. Longtemps à l’abri, se cachant derrière des mots d’ordre creux tels que humanisme, défense des droits de l’homme, séparation des pouvoirs et souveraineté nationale, la France vient de se débarrasser, d’un seul geste, de tous ces mots mensongers, en prenant en otage un citoyen libanais, Georges Abdallah. Pour un Etat qui se targue de vouloir libérer des otages en Afrique et qui lance son armée à l’assaut des populations africaines, rien que pour maintenir une domination nauséabonde et préserver une prépondérance culturelle indigeste, il est vraiment mal parti, lorsqu’il a refusé de libérer le prisonnier Georges Abdallah, malgré la décision judiciaire exigeant sa libération. L’Etat français de M. Hollande s’est plié aux ordres des Etats-Unis, qui ont décrété que la libération d’un homme de plus de cinquante ans, injustement enfermé dans une prison française pendant près de 30 ans, représentait un danger pour la sécurité des intérêts américains.

Bien que ridicule à plus d’un titre, la position américaine reconnaît cependant que nos peuples arabes vouent une haine farouche aux Etats-Unis, à leurs dirigeants et à tous ceux qui représentent leurs intérêts dans notre région, parce que les Etats-Unis sont, avant tout, les plus fidèles alliés de notre ennemi, l’entité sioniste. Par cette déclaration aussi minable, les Etats-Unis reconnaissent que des milliers et des milliers de « George Abdallah » refusent la domination impérialiste américaine, française ou britannique, ou même des Nations-Unies, sur notre région. Une telle déclaration ne peut que nous rendre fiers et renforcer notre détermination à rayer l’Etat sioniste de la carte et à balayer toute forme de domination étrangère.

L’otage George Abdallah que la France vient de kidnapper, en refusant sa libération, est en passe de devenir le symbole de la résistance à tout impérialisme dans notre région. Injustement détenu pendant 29 ans, après avoir fabriqué un faux dossier et s’être appuyé sur de faux témoins, George Abdallah n’est plus désormais le plus ancien prisonnier politique arabe dans une prison française, il est devenu l’otage libanais de l’impérialisme français, d’une part, et d’autre part, un des symboles de la lutte indéfectile contre l’impérialisme français dans le monde arabe. Seule l’équipe socialiste au pouvoir en France pouvait nous offrir cette nouvelle chance, la légitimité de lutter contre ses intérêts dans le monde arabe. Le comité international pour la libération de George Abdallah, maintenu en otage par l’impérialisme français, l’a bien annoncé : tant que Georges Abdallah resterait entre les mains de ses ravisseurs français, tous les intérêts français au Liban, et même dans d’autres pays arabes, deviendraient une cible légitime pour les révolutionnaires arabes.

La tragi-comédie juridique que la France vient de nous servir n’a qu’une seule portée politique : la France est devenue un Etat qui kidnappe et qui viole les lois internationales relatives à la libre circulation des personnes. Cet Etat, sous la domination des socialistes sionistes altlantistes est devenu un Etat hors-la-loi, comme d’ailleurs l’Etat sioniste, plus protégé et soutenu par les socialistes que par les autres partis et formations politiques. C’est pourquoi la lutte contre les intérêts de cet Etat, nombreux dans notre région, est une lutte légitime qui doit être soutenue par tous les êtres libres de ce monde.

Au Liban, le mouvement est amorcé contre les ravisseurs français et leur représentation politique et diplomatique, et il risque de s’étendre rapidement, étant donné le peu de sympathie envers les ravisseurs au sein de la population, et surtout la mauvaise presse de la France depuis le début de la crise sanglante en Syrie, où cet Etat, sans foi ni loi, alimente les combats sous prétexte de défense des droits de l’homme, alors qu’il vise la partition du pays.

Dans le monde arabe, la figure symbolique de Georges Abdallah viendra rappeler à ceux qui l’ont oublié que l’impérialisme français est encore le plus pervers des impérialismes qui menacent notre région, et que sa langue de miel cache le venin mortel, fabriqué pour détruire notre conscience, la conscience de notre civilisation arabo-musulmane, de notre histoire, de notre présent et de notre avenir. Plus les ravisseurs allongent la durée de leur prise d’otage, plus le mouvement contre les intérêts de l’impérialisme français dans notre région s’étendra et s’approndira. C’est dans des moments semblables que la conscience des peuples se forge.

L’impérialisme français ne doit pas trop pavaner ! Ses deux derniers actes de folie commis par l’équipe socialo-sioniste au pouvoir, lui seront fatals. Il nous suffit de revenir sur quelques pages d’histoire (pas si lointaines que cela) pour que l’odeur du sang et la vue des massacres commis en Algérie, au Madagascar et ailleurs en Afrique et dans les colonies dites françaises, nous rappellent ce que sont la France et son histoire, sa culture et sa civilisation. Si nous, nous n’avons jamais eu d’illusions, il ne sera désormais pas difficile de convaincre ceux qui en ont eu.

Fadwa Nassar
20 janvier 2013


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إعتصام تضامني مع جورج عبد الله في الجنوب وعكار
صيدا ـ محمود زيات - عكار ـ جهاد نافع

امتدت الاعتصامات التضامنية مع المناضل جورج عبد الله المعتقل في السجون الفرنسية منذ 29 عاما، الى المناطق التي تنتشر فيها الوحدة الفرنسية العاملة في قوات الامم المتحدة في الجنوب « اليونيفيل »، للضغط على السلطات الفرنسية الالتزام بالقرار القضائي الذي قضى بالافراج عن عبد الله.

ونظم اصدقاء عبد الله اعتصاما حاشدا امام مقر وحدة الاحتياط الفرنسية في بلدة ديركيفا في الجنوب، بمشاركة حشد من المتضامنين، اضافة الى حشد كبير من اتحاد الشباب الديموقراطي والحزب الشيوعي اللبناني، وردد المعتصمون هتافات تدعو الى اطلاق سراح عبد الله، فيما رفعت صور عملاقة لجورج عبد الله وامين عام الجبهة الشعبية لتحرير فلسطين احمد سعدات المعتقل في السجون الاسرائيلية، اضافة الى لافتات كتبت باللغة الفرنسية وصفت فرنسا بدولة الارهاب.

وخلال الاعتصام تسلل احد المعتصمين الى جدار الموقع الفرنسي وكتب « الحرية لجورج عبدالله »، لكن عناصر الجيش اللبناني الذين اقاموا سياجا بشريا حول الموقع، منعوه من اكمال العبارة، فيما قام آخرون بمنع سيارة لـ « أليونيفيل » من العبور على الطريق العام قرب مكان الاعتصام.

وخاطب الناشط في اتحاد الشباب الديموقراطي اللبناني ايمن دياب باسم المتضامنين مع جورج عبد الله، في الجنوب باللغة الفرنسية وعبر مكبر للصوت، الجنود الفرنسيين داخل الموقع، بالقول « انتم لستم قوات سلام، انتم قوات لدولة تدعم الارهاب وسياسة الخطف وقمع الحريات، ولن نتساهل معكم، القضاء الفرنسي قرر الافراج عن جورج عبد الله، ولكن دولتكم تمتنع عن تنفيذ القرار، هناك العشرات بل المئات يسيرون على خطى جورج عبد الله.

جوزف عبدالله شقيق جورج قال امام المعتصمين.. جئنا الى مقر الكتيبة الفرنسية ليس بصفتها تابعة للامم المتحدة، بل لكونها قوات فرنسية، وفرنسا شارل ديغول ماتت .. وفرنسا اليوم هي فرنسا الاميركية الداعمة لاسرائيل.

عكار

صورة عملاقة للثائر جورج ابراهيم عبد الله رفعت على جدار بلدية حلبا ولافتات تندد بالادارة الفرنسية التي يسيطر عليها الموساد والمخابرات الامريكية ولافتات تعتبر جورج عبد الله رمزا للمقاومة والكرامة العربية.

تحت هذه الصورة واللافتات احتشدت فاعليات عكارية من هيئات المجتمع المدني ومن احزاب وقوى وطنية وقومية وفلسطينية في وقفة تضامنية مع الاسير عبد الله ولتوجيه رسالة الى الدولة اللبنانية لتكون اكثر جدية في العمل للافراج عنه.

ساحة حلبا منذ زمن بعيد لم تشهد وقفة تضامنية كالتي حصلت يوم امس .. جورج ابراهيم عبد الله وحدهم وكان الحافز لهم كي يلتفوا حول قضية وطنية وقومية حاملين صورة عبد الله.

على وقع الاناشيد الثورية افتتح اللقاء التضامني فتحدث ضاهر سليمان محييا عبد الله الذي بات رمزا مقاوما ومحملا المسؤولية لامريكا التي تفرض هيمنتها على الادارة الفرنسية.

والقى الدكتور محمود سليمان كلمة هيئات المجتمع المدني في عكار فاعتبر ان قضية جورج عبد الله هي قضية كل المقاومين وهي قضية قومية وليست قضية فرد لان عبد الله بات رمزا عربيا وقوميا وليس من الجائز ان يبقى اسير الارادة الصهيونية - الامريكية داعيا السلطات اللبنانية الى المبادرة فورا واجراء المقتضى لاطلاق سراحه.

والقى ناصر سليمان كلمة الشباب العكاري الذي حيا عبد الله الرمز للشباب.

والقى شقيق جورج روبير عبد الله كلمة دعا فيها الى المشاركة في الاعتصام المركزي امام السفارة الفرنسية اليوم الاحد مؤكدا تواصل الحركات التصعيدية في كل المناطق وداعيا الدولة اللبنانية الى القيام بواجباتها حيال مواطن لبناني بات مخطوفا واسير السلطات الفرنسية


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Re: LIBAN

Messagede Massinissa » 02 Fév 2013, 19:32


La femme libanaise doit pouvoir donner sa nationalité à ses enfants



samedi 2 février 2013, par La Rédaction




La « Rencontre nationale pour l’élimination de la discrimination contre la femme » au Liban a poursuivi sa campagne sur le droit des enfants de la femme mariée à un étranger de donner sa nationalité à ses enfants.

Un sit in fut organisé dans l’après-midi de ce vendredi (1er février 2013), au rond point Kola à l’entrée de Beyrouth. 150 femmes et autant d’enfants ont brandi des slogans revendiquant l’égalité des droits et la nécessité de changer une loi qui date de 1925, criant de vive voix : » Nous ne mendions pas et nous ne demandons pas la charité. Nous revendiquons le droit à la nationalité ».

Aux premiers rangs se tenaient les membres du bureau de la Rencontre nationale Madame Linda Matar et D. Marie Nassif-Debs.

Avant la fin du sit in, la responsable des femmes de Tariq jadida, Salwa Hableh, a lu le communiqué de la Rencontre nationale. Des exemplaires de ce communiqué furent distribués aux passants.
Dans ce communiqué, la Rencontre nationale se base sur l’article 7 de la Constitution pour expliquer le droit de la femme libanaise de donner sa nationalité à ses enfants. Elle lance un appel à tous les Libanais afin de soutenir sa campagne pour l’égalité des droits, dont l’amendement qui doit être apporté au paragraphe 1 de l’article premier de la loi sur la nationalité (datant de 1925), afin qu’il soit formulé comme suit : « Est considérée comme Libanaise toute personne née de père libanais ou de mère libanaise ».

(02-02-2013 - Avec les agences de presse)

اللقاء الوطني للقضاء على التمييز ضد المرأة
وحملة "لأنهم أولادي جنسيّتي حق لهم"
يدعوان الشعب اللبناني لمؤازرتهما من أجل حق الجنسية
استكمالا للحملة المستمرة منذ العام 2005،التي تحمل عنوان "لأنهم أولادي جنسيتي حق لهم"، نظّم تجمع بيروت في "اللقاء الوطني للقضاء على التمييز ضد المرأة" اعتصاما بعد ظهر يوم الجمعة (1 شباط 2013) على مدخل منطقة الطريق الجديدة في مستديرة الكولا، حيث تجمع حوالي 150 امرأة لبنانية، أغلبيتهن متزواجات من غير لبنانيين، ومعهن عدد من الأولاد. تقدم الاعتصام مكتب اللقاء الوطني ممثلا بالسيدة ليندا مطر ود. ماري ناصيف - الدبس.
حمل المعتصمون شعارات طالبوا فيها بحقوق المرأة وأكدوا على استمرار تحركهم حتى تعديل قانون الجنسية البالي المقر منذ العام 1925. كما صرخوا بأعلى الصوت : "لا شحادة ولا منيّة، بنا حقنا بالجنسية". وفي نهاية الاعتصام، ألقت مسؤولة الحملة في الطريق الجديدة، السيدة سلوى حبلة، كلمة اللقاء الوطني التي جرى توزيعها على السيارات والمارة، اضافة الى الاعلاميين.

يا أبناؤنا واخوتنا
بالأمس، قررت اللجنة الوزارية المكلفة بحث "حق الجنسية لأبناء المرأة اللبنانية المتزوجة من غير لبناني" رفض الاقرار بأبسط حقوقنا، ألا وهو حقنا في اعطاء جنسيتنا لفلذات أكبادنا الذين حملناهم في أرحامنا وعلمناهم حب وطننا لبنان منذ نعومة أظفارهم. أما الحجة المعتادة فتتراوح بين عدم كسر التوازن الطائفي ومنع توطين الفلسطينيين. والحجتان مرفوضتان شكلا ومحتوى كوننا نطالب بحق يعود لنا ومكرسّ في دستور البلاد الذي يقول بالمساواة بين المواطنين.
لن نسكت بعد الآن على هدر كرامتنا نتيجة المناكفات السياسية والطائفية. بل لن نرض أن نعامل كمواطنين من الدرجة الثانية، اذ كيف يعقل أن يعطى للمواطن اللبناني المتزوج من أجنبية الحق ليس فقط في اعطاء جنسيته لأولاده، بل كذلك في اعطاء الجنسية اللبنانية لزوجته الأجنبية ولأولادها القصار من زوج أجنبي سابق... بينما منع هذا الحق عن أولاد اللبنانية، علما أن اللجنة الحكومية التي كلفت بدراسة موضوع الجنسية ومعها كل أعضاء الحكومة بدءا برئيسها ومعهم كل المسؤولين في مؤسسات السلطة يعرفون جيدا عدد الزيجات الكاذبة والتجارة المربحة التي تتم في هذا المجال.
كفى استهتارا بنا كمواطنات، فنحن أكثر من نصف الوطن ودورنا معروف في نهضته.
لا، لن نسكت على من يحاول اضاعة حقوقنا بعد اليوم. سنناضل بكل ما أوتينا من قوة وعزم، ونحن نعرف أنكم الى جانبنا.
سيبقى صوتنا مدويا من أجل المساواة وحتى تحقيق المجتمع الديمقراطي الذي يصون حقوق الانسان كاملة.
معا من أجل تعديل الفقرة (أ) من المادة الأولى من قانون الجنسية لعام 1925 المتخلف بحيث تصبح الفقرة بعد التعديل "يعد لبنانيا كل شخص مولود من أب لبناني أو من أم لبنانية"

مكتب اللقاء الوطني للقضاء على التمييز ضد المرأة



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Re: LIBAN

Messagede DjurDjura » 06 Mai 2013, 12:32

Liban : La « Rencontre Nationale pour l’élimination de la discrimination contre la femme » fait le bilan de ses 15 ans de lutte et trace ses activités futures


vendredi 26 avril 2013, par ماري ناصيف – الدبس

La « Rencontre Nationale pour l’élimination de la discrimination contre la Femme » au Liban a tenu, le mercredi 24 avril, une conférence de presse durant laquelle elle a fait le bilan des réalisations effectuées en matière des droits de la Femme durant les 15 dernières années.

D. Marie Nassif-Debs, coordonnatrice à l’information, a présenté le rapport de la « Rencontre nationale» , s’arrêtant sur les réalisations dont, en dernier lieu, le décret 3950 concernant les aides et allocations sociales dans le secteur public.
Elle a précisé que les amendements apportés à ce décret sont importants, surtout en ce qui concerne l’égalité entre l’homme et la femme, mais que le nouveau décret voté et portant le numéro 10110 nécessite, lui aussi, certaines retouches. Elle a, enfin, insisté sur les titres des futures manifestations de la « Rencontre Nationale », à savoir : les statuts personnels civils unifiés, la loi sur la nationalité et la loi électorale.

Une discussion a suivi, au début de laquelle Mme Bahia Baalbaki, représentante de la Ligue des enseignants du secondaire, a présenté une intervention concernant l’égalité entre l’homme et la femme dans la fonction publique.

Ci- dessous le rapport de D. Marie Nassif-Debs :

La « Déclaration universelle des droits de l’Homme » de 1948, dont le Liban fut un des promoteurs, stipule, dès les premières paroles de son Préambule, que « la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde »… D’où, « il est essentiel que les droits de l’homme soient protégés par un régime de droit pour que l’homme ne soit pas contraint, en suprême recours, à la révolte contre la tyrannie et l’oppression ».

De plus, et suite à l’article premier de cette Déclaration universelle qui précise que « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité », la « Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes » (CEDAW), que le Liban a signé en 1997, appelle à l’adoption de lois interdisant la discrimination et de mesures visant à la réalisation rapide de l’égalité véritable sur les plans socioculturels.

I. Le bilan de 15 ans de lutte

Si nous avons cité ces deux importantes déclarations, ce n’est pas seulement pour évoquer la nécessité pour le Liban de les appliquer, vu que les conventions internationales ont la priorité, mais aussi pour dire que la signature que le gouvernement libanais y a apposé a donné plus d’élan à la lutte menée par les femmes libanaises, depuis la fin des années quarante et jusqu’à nos jours… à commencer par les pionnières, comme celles qui avaient formé la « Ligue des droits de la femme libanaise », ainsi que toutes les associations féminines et les erseaux, dont la « Rencontre nationale pour l’élimination de la discrimination contre la femme » qui vit le jour il y a 15 ans et dont l’importance réside dans le fait qu’elle fut la première à impliquer presque tous les syndicats à participer au combat pour l’égalité entre les hommes et les femmes, mais aussi à interpeler les partis politiques et les autorités dans ce sens.
Dans ce sens, la « Rencontre Nationale pour l’élimination de la discrimination contre la femme » a mis au point une étude comparative entre les lois libanaises et le contenu de la (CEDAW), préconisant, en même temps, des projets précis pour amender toutes les lois discriminatoires, à commencer par celles où aucune restriction ne fut mise de la part du gouvernement.

Sur la base de ces projets, des député(e)s, contactés par nous, présentèrent quelques projets. Le reste fut enregistré par la « Rencontre Nationale » au secrétariat du Conseil des ministres (le décret 3950, la loi électorale) ou à celui du parlement (le code pénal, la loi sur la nationalité). Puis nous entamâmes des actions de masses : contacts, interviews, conférences, sit in, manifestations…etc. Nous fûmes aidées dans nos actions par l’adhésion de certaines fédérations syndicales ainsi que de certains élus dans les ordres des métiers libéraux, mais surtout par les ligues des enseignants dans le secteur public. Il nous faut dire que certaines fédérations et ligues ont, même, adhéré à notre Rencontre nationale.

Ce que nous avons pu changer jusqu’à ce jour :

1-Le Code du travail : dans lequel désormais, et depuis la campagne de l’an 2000, il est stipulée l’égalité des salaires, un congé de maternité de 7 semaines et l’interdiction de licencier les femmes enceintes sous aucun cas. Il est vrai que l’application laisse à désirer par suite du manque d’énergie du Ministère du travail (qui invoque l’absence des effectifs nécessaires), mais cela ne nous arrête pas.

2-Les lois et régimes de la fonction publique : en 2001, nous avons réussi à changer le « Régime des indemnités et des services », à commencer par la couverture médicale pour la famille de la femme fonctionnaire (même celle mariée à un non Libanais), mais aussi les retraites. Et, si la Mutuelle des fonctionnaires de l’Etat fait parfois des restrictions et des demandes spécifiques en ce qui concerne ces femmes, cependant il faut dire que le train est déjà sur les rails.

3-L’article 14 de la loi sur la sécurité sociale (pour les travailleurs dans le secteur privé) : cet article, concernant les prestations et allocations familiales, est amendé depuis 2002 dans le sens du droit égal entre les femmes et les hommes.

4-Le quota féminin et la loi électorale : la « Rencontre Nationale » poursuit sa campagne pour l’adoption du projet de loi qu’elle avait présenté en 2005 devant la commission présidée par l’ex ministre Fouad Boutros et qui appelle à un quota féminin provisoire (deux mandats) de 30 pour cent, en plus de la suppression du confessionnalisme en politique et du vote à 18 ans.

5-La loi sur la nationalité : La campagne ayant pour titre « Ils sont mes enfants, ma nationalité est leur droit », commencée en 2005, se poursuit. Elle a donné quelques fruits : des facilités pour obtenir de longs séjours gratuits ou des permis de travail. Reste l’essentiel, à savoir l’amendement de l’article premier de cette loi qui doit préciser « Est dite Libanaise toute personne naissant de père libanais ou de mère libanaise ».

6-La suppression de l’article 562 du Code pénal : cet article concernant les soi disant « crimes d’honneur ». Il fut supprimé en 2011 après plusieurs campagnes et par suite d’une promesse faite par le président de la Chambre.

7-L’amendement de la loi sur l’imposition fiscale, en décembre 2011, selon le texte présenté par la Rencontre Nationale afin de faire régner l’égalité entre l’homme marié et la femme mariée (avant cet amendement, la femme mariée était considérée comme l’homme célibataire et payait, par conséquent, plus d’impôt sur le revenu).

8-L’amendement du Décret 3950 par un nouveau décret 10110 concernant les aides et les allocations sociales dans la fonction publique. Ce dernier décret, basé en grande partie sur notre projet, vient de paraitre dans le dernier numéro du « Journal officiel » et il est daté du 24 mars 2013.

II. Les luttes futures

Trois grandes batailles doivent être livrées. Elles constituent pour la « Rencontre Nationale pour l’élimination de la discrimination contre la Femme » les points essentiels du changement.

1-La première, et la plus importante, concerne les statuts personnels civils unifiés qui ne concernent pas seulement les femmes mais aussi les hommes, vu que les statuts confessionnels, au nombre de 15, ne sont pas les mêmes pour tous.
Les statuts personnels sont les fondements de la citoyenneté et de la démocratie. Ils constituent la base d’un pays unifié et solide qu’aucune faille confessionnelle ne peut traverser et qui peut sans crainte aucune faire face tentatives de réintroduire la guerre civile en son sein.
Voilà pourquoi il faut prémunir notre société face aux grosses vagues confessionnelles qui agitent la région et dont Israël est ‘instigateur.

2-La deuxième, découlant des statuts civils, réside dans la participation de la femme aux décisions à tous les niveaux et notamment sur le plan de la décision politique, que ce soit au sein des partis que, surtout, au gouvernement.
Cependant, le point central de cette participation reste la loi électorale. Sur ce plan, il nous faut préciser que la campagne menée par certains députés et autres contre le « quota féminin » est non recevable, non seulement parce que le parlement libanais est constitué des quotas accordés aux représentants des confessions religieuses et suivant une répartition géographique qui faussent la représentativité, mais aussi parce que les statuts personnels confessionnels relèguent les femmes au second plan et refusent de leur reconnaitre le droit de se présenter aux élections en tant que représentantes de telle ou telle confession ; à cela ajoutons que la crise économique qui sévit dans le pays a beaucoup fragilisé le rôle socioéconomique de la majorité des femmes actives et que les lois électorales appliquées jusqu’à nos jours ne prévoient aucun plafond pour les dépenses électorales…
D’ailleurs, comme il fut déjà dit, le quota que nous proposons est provisoire (deux mandats) parce que si nous avons déclaré notre refus de voir les instances politiques de notre pays divisées selon des quotas confessionnels, ce n’est pas pour les remplacer par de nouvelles formes de quotas.

3-La troisième, qui constitue aussi une dérivée des statuts personnels, est le droit de la femme libanaise mariée à un non Libanais de donner sa nationalité à ses enfants. La loi de la nationalité, en effet, se base sur les « liens du sang » qu’elle accorde au seul père.
Le problème est, comme on nous l’explique, politico confessionnel et relève d’un « équilibre de forces très délicat »… Alors, pourquoi la loi permet-elle à la femme non libanaise de prendre la nationalité de son mari (le mâle est toujours le plus fort) un an après la déclaration du mariage ? Pourquoi donne-t-on aussi aux enfants no adultes de cette femme, nés d’un premier mariage avec un étranger, de devenir Libanais après que leur mère le soit devenue ?

La « Rencontre nationale pour l’élimination de a discrimination contre la Femme » au Liban déclare qu’elle poursuivra sans relâche ces trois points essentiels de l’égalité, sans oublier pour autant le code pénal ou les quelques amendements qui doivent être apportés au décret 10110 (anciennement 3950) et à la loi sur le commerce.
Elle tend les mains, comme toujours, à toutes les organisations de femmes, aux syndicats, aux jeunes, aux intellectuels et à toutes celles et tous ceux qui font partie des médias, afin d’aider au changement démocratique nécessaire, seul capable de sauvegarder le Liban des dangers qui le menacent et de lui faire recouvrer sa position d’avant-garde dans la lutte pour un monde arabe et un monde plus humains où règne l’égalité pour tous… et pour toutes.

D. Marie NASSIF-DEBS


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Re: LIBAN

Messagede Lila » 14 Mai 2015, 20:47

Mobilisations téméraires des employées de maison au Liban

Elles sont des dizaines, voire des centaines de milliers à travailler au Liban comme domestiques. On peut les voir quelquefois accompagner des enfants à l’école, porter les courses de leurs employeurs. Soumises la plupart du temps à l’exploitation, en butte au mépris, elles ont commencé à s’organiser envers et contre tous, notamment contre le gouvernement qui refuse de reconnaître le syndicat qu’elles ont créé.

à lire : http://orientxxi.info/magazine/mobilisa ... liban,0901
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Re: LIBAN

Messagede bipbip » 25 Aoû 2015, 00:15

Liban: la crise des déchets tourne à la contestation politique

A Beyrouth, des affrontements entre des manifestants qui protestent contre l'incapacité du gouvernement à régler le problème des déchets qui s'amoncellent dans les rues, et les forces de l'ordre se sont poursuivis, dimanche 23 août, pour la deuxième journée consécutive. Les violences ont fait 40 blessés dans les rangs des protestataires et 30 dans ceux de la police.

Lancé à l'initiative d'un collectif appelé « Vous puez », le mouvement de protestation a réussi à rassembler des milliers de Libanais de communautés et de régions différentes, dans un pays polarisé par les dissensions confessionnelles et politiques.

A l'origine, ce collectif voulait protester contre la crise des déchets, qui s'amoncellent dans les rues depuis plus d'un mois. Mais en réalité, les ordures ne sont que la partie visible de l'iceberg.

Le mouvement cristallise les frustrations d'une jeunesse dégoutée par une classe politique qu'elle juge responsable des blocages institutionnels, et incapable de répondre aux besoins les plus élémentaires de la population: rationnement draconien du courant électrique, coupures répétées d'eau, et, plus récemment, éclatement de la crise des déchets. Le tout sur fond de paralysie des institutions, d'incidents sécuritaires dus à la guerre syrienne et de difficultés économiques.

... http://www.rfi.fr/moyen-orient/20150823 ... uvernement
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