Galaxie extrême droite

...Sans Papiers, antifascisme...

Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nyark nyark » 12 Fév 2013, 00:56

La religion est la forme la plus achevée du mépris (Raoul Vaneigem)
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede ivo » 13 Fév 2013, 09:11

CONFÉRENCE MAURICE RAJSFUS JEAN-PAUL GAUTIER LES ROUAGES DE L’EXTRÊME DROITE D’HIER À AUJOURD’HUI

Prix libre – Auditorium de la Maison Internationale de Rennes Samedi 23 février 16h30 – 19h00

16h00-17h30 : Maurice Rajsfus « Quelle a été l’action de la police sous Vichy ? »

Maurice Rajsfus est un historien et un inlassable militant. Il est auteur d’une cinquantaine de livres dans lesquels il a abordé les thèmes du génocide des juifs en France, ainsi que les thèmes de la police et des atteintes aux libertés.
En juillet 1942, alors qu’il a 14 ans, il est arrêté avec ses parents et sa sœur aînée et sera relâché.
En revenant sur l’action de la police sous Vichy, il nous permettra de comprendre comment une organisation administrative telle que la police française a collaboré de manière active avec l’occupant nazi.

18h00-19h30 : Jean-Paul Gautier « L’extrême droite d’aujourd’hui est–elle l’héritière de Vichy et des fascismes ? »

Jean-Paul Gautier est auteur d’ouvrages sur l’extrême droite en France. Il est notamment l’auteur d’un ouvrage pionnier et de référence sur le mouvement royaliste « Restauration Nationale » publié en 2002 aux éditions Syllepses.
En interrogeant les liens entre Vichy, les fascismes et l’extrême droite actuelle, il nous permettra de comprendre comment l’extrême droite s’est recomposée après la seconde guerre mondiale et l’épuration qui l’a suivie, ainsi que sa percée politique et idéologique jusqu’à nos jours.

Cette rencontre sera aussi l’occasion de trouver les derniers ouvrages des auteurs invités, « Je n’aime pas la police de mon pays » de Maurice Rajsfus aux éditions Libertalia, ainsi que « Les extrêmes droites en France : de la traversée du désert à l’ascension du Front National, 1945-2008 » de Jean-Paul Gautier, aux éditions Syllepses.

Version imprimable en .pdf


édit par nico.
je mets un spoiler.

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Le samedi 23 mars, vous êtes pris !

Tables rondes et conférences "que faire face à la crise sociale européenne ?"

Samedi 23 mars, à Chartres de Bretagne (10km au sud de Rennes) se tiendra un meeting exceptionnel organisé par l'association Jeune Bretagne.
En cette période de crise économique et sociale, il nous paraissait fondamental de réunir des acteurs qui, face à la volonté délibérée du pouvoir en place de détruire puis de remplacer nos peuples d'Europe, agissent au quotidien au service des européens.

Ainsi , de Casapound Italia au Syndicat des étudiants nationalistes flamands, en passant par Adsav, Riposte Laïque, Réseau identités, 3ème Voie, Mouvement d'action Sociale, PSUNE, War Raok, Entraide Solidarité, de nombreuses organisations présenteront leurs activités et débattrons tout au long cette journée qui s'annonce déjà historique.
A ces organisations se joindront Guillaume Faye, célèbre écrivain polémiste, ainsi que des acteurs de la société civile (syndicalistes, éditeurs, militants associatifs notamment)

Des stands (livres, organisations, vêtements) ainsi qu'une buvette seront mis en place de 14h à 19h.
Enfin, un grand banquet celte composé notamment d'un cochon grillé viendra cloturer la journée, de 20h à Minuit.

Pour vous inscrire, plusieurs possibilités :

- directement via Internet , via la billetterie ci-dessous :
http://www.weezevent.com/meeting-dbat-q ... -en-europe

- en téléchargeant le bulletin d'inscription ci-dessous et en le renvoyant accompagné de votre règlement (ordre : jeune bretagne) au siège de l'association Jeune Bretagne, lieu dit Milin Coz, 29650 Guerlesquin :
Bulletin d'inscription pour la journée du samedi 23 mars

- Si vous ne pouvez pas vous rendre en Bretagne le 23 mars mais que vous souhaitez néanmoins contribuer à la bonne tenue de l'évènement, vous pouvez également faire un don à l'association Jeune Bretagne, via le lien ci-dessous :
http://www.weezevent.com/meeting-dbat-q ... -en-europe



JEUNE BRETAGNE
Mouvement breton pour l'identité, l'autonomie et la sécurité
http://www.jeune-bretagne.com
jeune.bretagne@gmail.com / +33(0)6 01 06 08 58

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Modifié en dernier par ivo le 13 Fév 2013, 13:33, modifié 1 fois.
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 13 Fév 2013, 11:42

A Lyon, un incendie met les fachos à la rue

La fine-fleur de l’extrême droite pétainiste et antisémite devait se retrouver samedi à Lyon. Pas de bol, la salle qui devait accueillir le meeting a été incendiée.

Mais qui a mis le feu à la salle qui devait accueillir samedi 16 janvier, dans les environs de Lyon, la grande sauterie « nationaliste » organisée par Jeune Nation ? C’est bien vers la piste criminelle que s’oriente la police lyonnaise après l’incendie qui a ravagé le « Yatch Espace Saint-Germain » dimanche matin à Saint-Germain-au-Mont-d’Or (69). Un charmant complexe locatif sur les bords de Saône où devait se réunir la fine-fleur de l’extrême droite pétainiste et antisémite à l’occasion du 15e « Forum de la Nation » et qui est désormais inutilisable pour plusieurs semaines. Kein Glück.

TROU DU CUL Joint par StreetPress lundi soir, l’organisateur du « Forum de la Nation » Yvan Benedetti, était très remonté au téléphone : « Vous êtes comique ou journaliste ? Evidemment que cet incendie est lié à notre événement ! » Celui qui est aussi boss du groupuscule pétainiste l’Oeuvre Française de rappeler que les locaux lyonnais de son organisation avaient déjà été victimes d’une tentative d’incendie en décembre. « Je ne crois pas aux choses spontanées. » Avant de s’en prendre à ceux qu’il accuse d’avoir commis l’incendie :

« Ce sont les trous du cul et les crasseux qui sont les petites mains du Comité Vigilance 69 et de la Licra. D’ailleurs eux, je les tiens pour responsables politiques de ce qui nous arrive. Car ce sont eux qui ont allumé la mèche en orchestrant une campagne médiatique ! »

VICTIMES Depuis le début du mois de février en effet, la Licra s’était mobilisée pour demander l’interdiction du « Forum de la Nation », « une atteinte à la mémoire et aux valeurs de la Résistance à Lyon ». « Mais foutre le feu, ce n’est pas dans nos méthodes ! », s’offusque joint par StreetPress, son représentant lyonnais Patrick Kahn qui « condamne bien évidemment » l’incendie dont il craint que les retombées ne soient contre-productives:

« Ça va encore leur permettre de se faire passer pour des victimes ! »

C’est qu’Yvan Benedetti et son mini-moi Alexandre Gabriac se sont fait des spécialistes du genre. Après qu’une de leurs manifestations a été interdite en juin 2012, Gabriac, qui est président des Jeunesses Nationalistes, avait occupé un toit de la gare Lyon-Part-Dieu où il avait déployé une banderole : « Interdictions, rafles, stop ! Maîtres chez nous ! » Un coup d’éclat qui avait mobilisé le GIPN pour la plus grande fierté de son auteur. Et en octobre dernier à Paris, ses vidéos où des CRS l’embarquaient contre son gré dans un panier à salade avaient suscité l’émoi chez les nationalistes. Un résistant à l’oppression qu’on vous dit !

MEETING DE RUE « Vous vous imaginez que je vais renoncer ?! Ils peuvent brûler nos locaux mais tant qu’ils ne nous tuent pas, on continuera ! », s’emballe Benedetti qui confirme à StreetPress que « le Forum de la Nation » aura bel-et-bien lieu samedi. « C’est la meilleure des vengeances face à ces intolérants ! S’il le faut, nous le feront place des Terreaux [dans le centre-ville de Lyon, ndlr], à 15 heures ! »

Parmi la liste des invités-vedettes : on trouve l’écrivain antisémite Hervé Ryssen, l’écrivain négationniste Vincent Reynouard, des membres de la phalange espagnole ou du parti néo-nazi allemand NPD. En 2011, ils avaient été plus de 400 à venir assister au « Forum de la Nation », organisé dans un restaurant lyonnais. Mais « vu la situation », Benedetti ne croit pas qu’ils seront autant cette année.
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede altersocial » 13 Fév 2013, 12:12

Je ne pense pas qu'il soit utile de publier un communiqué d'extrême droite sur le FAR en l'occurence Jeune Bretagne :confus:

Les identitaires inquiètent

Des associations manifesteront samedi pour plus de vigilance

Samedi, elles manifesteront dans les rues du Vieux-Lyon. Plusieurs associations, regroupées au sein du collectif de Vigilance contre l'extrême droite, entendent dénoncer l'implantation des identitaires dans le quartier depuis près de trois ans. Et réclament en priorité la fermeture de leur local La Traboule, logé discrètement dans la montée du Change (5e). Pendant ce temps, les nationalistes de France ont prévu de se retrouver dans les Monts d'Or à l'occasion de leur quinzième forum national. De quoi interpeller les militants.

Stratégie de coups médiatiques

«Lyon est un terreau d'identitaires, déclare Valérie Guillou, du Collectif. C'est une ville très ambivalente. Elle a été la capitale de la Résistance, mais elle possède un côté noir, car la collaboration y a été très importante pendant la guerre. Les groupuscules se réfèrent à cette histoire-là. Certains n'hésitent pas à venir de très loin pour fêter l'anniversaire du Maréchal Pétain.» S'ils ont toujours existé, les groupes néonazis ou d'extrême-droite comme Rebeyne ou les Jeunes nationalistes occupent davantage l'espace médiatique et public. «Le contexte économique et social actuel, qui est très tendu, favorise l'émergence de ces mouvements, explique Patrick Kahn, de la Licra. Il y a deux ans, on a vu renaître le GUD – organisation étudiante d'extrême droite – dans les facs lyonnaises alors qu'il avait quasiment disparu.» «Dans le quartier Saint-Jean, il y a une nette recrudescence des agressions, avance Valérie Guillou, sans pour autant donner de chiffres. C'est indéniable. Certains se font fait taper dessus pour avoir un tee-shirt du Che.» «Ces groupes adoptent une stratégie de coups, poursuit Patrick Kahn. Ils occupent le terrain à travers des actes médiatiques (envahissement de mosquées ou distribution de soupe aux sans-abri de souche française). Ils ont une faculté à pouvoir surfer sur la vague et à détourner des sujets d'actualité en leur faveur comme le mariage gay.»
Modifié en dernier par altersocial le 13 Fév 2013, 12:17, modifié 1 fois.
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede ivo » 13 Fév 2013, 12:15

c'était juste pour info, vu le coté ... social du discours.
virez, ça me dérange pas.
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede altersocial » 13 Fév 2013, 12:20

N'étant pas modérateur, j'aurai du t'en parler en mp, sorry :wink: Qu'en penses tu toi même ? Parce que là y'a carrément propagande, visuels et infos :wink: (la suite en mp si tu veux)


Lire aussi :

De génération identitaire à génération solidaire (mais pas trop)
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 13 Fév 2013, 13:58

ivo a écrit:c'était juste pour info, vu le coté ... social du discours.
virez, ça me dérange pas.


Non je le redis c'est pas inutile mais il faut d'une part mettre en perspective et la conférence de Rennes était parfaite (suis tenté d'y aller) et d'autre part en effet, spoiler pour les trucs fafs (très bonne initiative de ta part) et pas de liens évidemment : en faisant, ça enrichit le forum (plutôt que d'aller individuellement sous proxy voir un site faf et donc augmenter son nombre de pages vues sans parler du fait qu'en cas de " problèmes " ils font disparaître la page) et c'est correct politiquement parlant :!:
Sinon oui, abusez de la fonction mp camarades/compagnons/compagnes en oubliant pas de virer rapidement tout mp contenant des infos sensibles...
Merci encore à tout-es de faire vivre ce topic en particulier qui est parmi le plus visité du forum (près de 50 vues/réponse), ce forum en général (55.000 posts) :!:
Dr Louarn merci de ta participation itou mais pas de double post :!:
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 14 Fév 2013, 16:19

Trois associations contre la venue de Dieudonné 11/02

La lettre partira ce lundi. Elle devrait atterrir dans les prochains jours sur les bureaux du préfet de Saône-et-Loire, du président du conseil général, du sénateur maire de Mâcon Jean-Patrick Courtois ou encore du député Thomas Thévenoud.

Un courrier émanant de trois associations – l’AFMD71, la FNDIRP 71* et le Cercle Jean Moulin – et qui demande à François Philizot d’intervenir pour « prendre toutes les mesures nécessaires pour l’annulation » de Foxtrott, le spectacle de l’humoriste Dieudonné, prévu au Spot de Mâcon le 15 mars prochain.

« Ce personnage a été condamné à de nombreuses reprises pour incitation à la haine raciale, injures à caractère antisémite, diffamation en public, diffamation… détaille le document. Au cours de vidéos clandestines diffusées sur le net et réalisées pendant ses ‘‘spectacles’’ en Belgique, nous pouvons voir des personnes faisant des saluts ressemblant fort à des saluts nazis, et entendre des ‘‘bonnes blagues homophobes’’ ».

Les trois présidents signataire de la missive poursuivent : « Viennent dans le sillage des dits spectacles tout ce que la France contient d’islamistes radicaux et de catholiques intégristes au sein d’une alliance de fait, ainsi que des éléments de l’extrême-droite la plus radicale. »

*Amis de la fondation pour la mémoire de la déportation ; association départementale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes.
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 15 Fév 2013, 10:43

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Re: Galaxie extrême droite

Messagede altersocial » 15 Fév 2013, 21:14

Actualité très lyonnaise en ce début de week end :

L’extrême droite fait front à Lyon

Malgré l’incendie sûrement volontaire du Yacht de Saint-Germainau-Mont-d’Or, le XVe Forum de la nation aura bien lieu ce samedi à Lyon. Les nationalistes lyonnais ont trouvé un nouveau local tenu secret pour accueillir près de quatre cents militants venus de toute l’Europe....

Yvan Benedetti, le président de l’OEuvre française (à gauche sur la photo) indique ne pas vouloir “céder aux intimidations”. S’il a porté plainte contre X après l’incendie de la salle des Monts-d’Or, l’hôte des quatre cents militants d’extrême droite invités à cette réunion privée accuse directement le collectif de Vigilance 69 d’être à l’origine du sinistre. Coïncidence ou non : les membres de ce collectif d’extrême gauche appellent le même jour à une manifestation pour la fermeture du local “La Traboule” de Rebeyne, un autre groupuscule de l’extrême droite lyonnaise. Mais Benedetti et ses proches, tels Alexandre Gabriac, le président des Jeunesses nationalistes (à droite sur la photo), ne devraient pas se retrouver face aux manifestants. Dans leur nouveau local, dont ils refusaient de communiquer l’adresse lyonnaise pour éviter tout risque de nouvelles dégradations, ils seront surveillés de près. “Les forces de l’ordre seront présentes en nombre sur tout le territoire lyonnais“ indique-t-on du côté de la préfecture.


Après Toulouse, le local des identitaires de Lyon sera-t-il fermé ?

Considéré comme un « foyer de violence d’extrême droite », le local des identitaires lyonnais aura droit à une manifestation, ce samedi, pour demander sa fermeture.

Désormais connu pour avoir occupé le toit de la mosquée en construction de Poitiers, les identitaires font partie des groupuscules de l’extrême droite radicale parmi les plus actifs. L’une de leur base est à Lyon, dans le quartier du Vieux-Lyon.

Montée du change, à deux pas de la cathédrale Saint-Jean, « La Traboule », comme ils l’ont nommée, accueille les Jeunes identitaires : conférences (Robert Ménard est annoncé le 26 février prochain), bar associatif, soirées à thème et même cours de self-défense. Une sorte de MJC d’extrême droite.

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Violences à proximité du local

Depuis que le local a été inauguré officiellement en avril 2011, commerçants et habitants du quartier dénoncent la multiplication des agressions et des dégradations.

Plutôt habituées à défendre les vieilles pierres de ce quartier touristique, les associations locales avaient même dressé, il y a un an, une liste non-exhaustive de ces faits.

Depuis, les premières poursuites et les condamnations ont eu lieu :

En juillet 2010, deux personnes proches de la mouvance identitaire ont été mises en examen pour le saccage de la terrasse de deux bouchons à vingt mètres de La Traboule.
En novembre 2012, le secrétaire de l’association « Les Petits Lyonnais », une des organisations identitaires lyonnaises qui organise, chaque année, sa montée aux flambeaux à Fourvière le 8 décembre, a été condamné à 5 mois ferme, pour avoir agressé deux personnes à proximité du local.

Naturellement, les identitaires lyonnais, par le biais de leur porte-parole Damien Rieu, rejettent la paternité de tous les actes qu’on veut leur imputer :

« Pour l’histoire des bouchons lyonnais, les deux personnes étaient des sympathisants. Elles ont participé à nos manifs. Mais on ne les voit plus depuis trois ans ».

Et dans le cas de la récente condamnation, il accuse l’extrême gauche de provocation.


L’exemple de Toulouse

Un « Collectif de vigilance contre l’extrême droite » s’est créé il y a trois ans. Rassemblant une quarantaine d’organisation de gauche*, ce collectif s’était particulièrement mobilisé pour demander la fermeture du local néo-nazis dans le quartiers de Gerland. En mai 2011, la Ville de Lyon avait trouvé un moyen administratif pour le fermer.

Ce collectif contre l’extrême droite voudrait que la municipalité réédite son interdiction administrative avec le local des identitaires dans le Vieux Lyon.

Ces militants rappellent qu’à la suite de violences qui leur étaient imputables, le local des identitaires toulousain a été fermé en septembre dernier.

Mais en réalité le parallèle s’arrête là. Dans le cas de Toulouse, à la suite de la mise en examen de leur chef pour coups et blessures sur un étudiant chilien, les identitaires avaient préféré fermer eux-mêmes leur local. Ni la mairie de Toulouse, ni la préfecture de Haute-Garonne n’avaient eu à intervenir.


« En règle pour le type d’activité déclarée »

Le local des identitaires n’est pas prêt de fermer. Après le passage de deux commissions de sécurité, la mairie de Lyon nous a fait savoir que, compte tenu de ses compétences, le lieu ne pouvait pas être fermé car il était en règle pour le type d’activité déclarée.

La condamnation d’un des dirigeants identitaires à cinq mois de prison n’étant pas pris en compte pour l’ouverture d’un lieu associatif privé. Dans le pire des cas, pour les identitaires, il suffirait de changer de nom dans les statuts de l’association « La Traboule ».

Même son de cloche du côté de la préfecture du Rhône. Sa porte-parole explique :

« C’est un établissement recevant du public (ERP) de cinquième catégorie. Le contrôle relève de la municipalité. Une visite de contrôle a eu lieu en l’an dernier. Il fait 88 m2 et peut recevoir 88 personnes. Il est conforme à la législation ».

Le Vieux-Lyon est-il une chasse gardée de l’extrême droite radicale ?

Outre cette demande de fermeture du local, cette manifestation (qui partira à 14h de la place des Terreaux) est envisagée comme une sorte de « marche des fiertés ». L’idée étant de montrer que le Vieux-Lyon n’appartient pas aux divers groupuscules d’extrême droite, comme le souligne Thomas Rigaud, président de SOS Racisme Rhône :

« Il y a un climat de violence et d’insécurité qui règne du fait de la présence de ces sympathisants d’extrême droite. On veut montrer avec cette manif que Saint-Jean appartient à tout le monde ».

Avant que le cortège traverse samedi le Vieux-Lyon, le premier acte de cette réappropriation symbolique de l’espace public a consisté en une distribution de tracts mardi soir, appelant à la manifestation de samedi.

Un petit groupe de militants s’est posté rue Saint-Jean. Un quart d’heure plus tard, trois identitaires sont venus marquer leur territoire. L’échange verbal entre militants anti-fa et identitaires n’a pas été des plus cordiaux. Et il s’est terminé par un coup de poings au visage d’un membre du premier groupe. Ce dernier a porté plainte.


En même temps, le raout des nationalistes radicaux

Déjà sur Facebook les messages « anti anti-fa » se multiplient. En clair, les plus radicaux appellent à venir ce week-end à Lyon pour « se faire du gauchiste ».

Le porte-parole des identitaires assure qu’au même moment, à La Traboule, il y aura des « cours de danses traditionnelles » :

« Ces personnes qui vont défiler sont simplement jaloux qu’on ait réussi à faire une association qui attire les jeunes. Ils vont manifester armés. Ce sont eux les violents ».

Hasard du calendrier, disent les organisateurs de la manif contre l’extrême droite : ce même samedi se tient la rencontre annuelle des nationalistes radicaux d’Yvan Benedetti et Alexandre Gabriac. Après l’incendie du lieu où ils devaient se réunir, ces derniers avaient même émis l’idée de se réunir place des Terreaux, lieu de départ de la manifestation. Une autre salle aurait finalement été trouvée.


Porte ouverte des identitaires, Forum de la Nation, manifestation : le samedi de tous les extrêmes à Lyon

En réponse à l'extrême droite qui organise le Forum de la Nation, le ollectif de vigilance 69 contre l'extrême droite manifestera samedi en Presqu'Ile, demandant l'interdiction d'un local des identitaires dans le Vieux Lyon. Et pour ne pas être en reste, ces derniers improvisent une journée porte ouverte dans leur repère, la Traboule. La préfecture et la police sont sur les dents.

Pendant que les militants d'extrême droite se réunissent dans les Monts d'Or dans le cadre du Forum de la Nation, les militants de gauche et d'extrême gauche battront le pavé pour demander la fermeture d'un local d'extrême droite, situé dans le Vieux Lyon. Rendez-vous est donné à 14h place des Terreaux. "En ouvrant le local La Traboule dans le quartier de St-Jean, les identitaires souhaitent faire de ce quartier historique un bastion et créer un climat de peur envers celles et ceux qui rejettent toute idée de haine", indique le communiqué du Collectif de vigilance 69 contre l'extrême droite. Selon eux, "les identitaires et leur local ont été directement impliqués dans plusieurs agressions". Et d'en appeler à "une mobilisation populaire massive" pour faire fermer le lieu.

Les identitaires n'ont pas tardé à leur répondre, en improvisant samedi une journée portes ouvertes, "au moment où des gens défileront le visage masqué dans la haine". Ils adressent même une invitation aux "responsables du collectif vigilance 69 à venir partager un verre" après le défilé. Faut-il craindre des échauffourées ?

Le préfet en alerte

La préfecture ne le pense pas. Elle mobilise trois compagnies de CRS et la brigade anti-criminalité pour cadrer les manifestants. Par voie de communiqué, elle répond aussi à la requête du collectif de vigilance 69 contre l'extrême droite : "le droit ne permet pas d'interdire une installation dans un local dès lors que les conditions de sécurité sont respectées, ce qui a été vérifié". Pareille réponse avait été formulée à ceux -dont la Licra- qui avait demandé l'interdiction du Forum de la Nation.

Malgré l'incendie de l'établissement qui devait accueillir l'événement, celui-ci aura bien lieu, dans les Monts d'Or. Le préfet fait savoir qu'il "sera très attentif aux propos qui seront tenus lors de cette manifestation. S'ils devaient se révéler être de nature raciste ou négationniste, il saisira le Procureur de la République".
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Manifestation contre l'extrême droite à Lyon

Messagede altersocial » 17 Fév 2013, 12:33

:arrow: Mobilisation populaire contre les fachos :clap: ... 3 000 manifestants ont défilé contre la terreur identitaire à Lyon.

Manifestation contre l'extrême droite à Lyon

Entre 1.800 manifestants, selon la police, et 3.000, selon les organisateurs, ont défilé contre l'extrême droite samedi dans les rues de Lyon, a-t-on appris auprès de la police et des organisateurs. Ce rassemblement visait notamment à demander la fermeture du local des identitaires lyonnais, La Traboule, dans le Vieux Lyon. Au même moment, un "forum de la nation", convoqué par les Jeunesses nationalistes et réunissant des militants d'extrême droite, devait se tenir près de Lyon, dans un lieu tenu secret.

Le cortège, rassemblant notamment des militants de SOS Racisme, du PCF et du PS, affichait des slogans comme "La nation, c'est l'arme des patrons", ou "Ils nous divisent pour mieux nous exploiter, Français, immigrés, solidarité". "C'est une réussite", a estimé le conseiller régional gauche unitaire Armand Creus, joint au téléphone par l'AFP, saluant une foule "colorée et joyeuse".

L'élu s'est aussi félicité qu'aucun dérapage n'ait eu lieu, malgré la provocation d'une "horde d'identitaires" venus à la rencontre du cortège dans le Vieux Lyon. "Nous avons un très bon service d'ordre, et la police a été très mobilisée, prenant au sérieux le danger", a-t-il estimé, ajoutant que ces provocations montraient "le vrai visage de ce fascisme violent".
La préfecture du Rhône a confirmé à l'AFP qu'aucun incident n'avait été signalé lors de la manifestation.


"La nation, c'est l'arme des patrons" :mrgreen: 8-)

Face à la rue, l'extrême droite lyonnaise ouvre ses portes

Entre 1 800 et 3 000 manifestants se sont mobilisés ce samedi 16 février pour demander la fermeture du local des identitaires dans le Vieux Lyon. Dans le même temps, les identitaires ont organisé une journée portes ouvertes et les nationalistes invitaient l'extrême droite européenne pour un banquet dans les Monts d'Or. Ambiance.

Dès 14 heures, les premiers manifestants envahissent la place des Terreaux. On repère déjà les drapeaux rouges du Front de gauche, du Parti communiste français ou de la CGT. Derrière une banderole "antifascistes", des jeunes en capuches et cagoules noires attirent l'objectif des photographes. En ce samedi 16 février, ils sont 1800 selon la police et 3000 selon les organisateurs, à avoir répondu à l'appel du collectif de vigilance contre l'extrême droite, qui regroupe organisations de gauche et d'extrême gauche.

Tous demandent la fermeture du local des identitaires, "La Traboule", situé au coeur du Vieux Lyon depuis 2010. Pour l'occasion, Katherine Legay, conseillère municipale communiste à Lyon, a revêtu l'écharpe tricolore. "Lyon est en train de devenir un laboratoire de l'extrême droite", déplore l'élue. "Je suis dans le 5e arrondissement, et il y a un climat d'agressions qui s'installe dans le Vieux Lyon à proximité du local des identitaires", ajoute Katherine Legay.

"Fermez le local ! Arrêtez les ratonnades !"

A 15 heures, les manifestants prennent le chemin du Vieux Lyon. Parmi les slogans, on entend "Fermez le local ! Arrêtez les ratonnades". Sur les quais de Saône, des dizaines de camionnettes de CRS sont alignées, près de 300 policiers ont été mobilisés pour la manifestation. Après les colonnes du Palais de justice, les fumigènes s'allument et les esprits s'échauffent timidement. Car cent mètres plus haut, sur les marches de la montée du Change, une cinquantaine d'identitaires ont sorti les drapeaux lyonnais et haranguent les manifestants. Face à une dizaine de CRS, au milieu entre les deux camps, quelques jeunes antifas, en nombre marginal, ont emporté des battes de base-ball. Mais le cortège repart, bon enfant, jusqu'aux Terreaux. Les chants reprennent : C'est pas les sans-papiers. C'est pas les immigrés. C'est les identitaires qu'il faut virer !"

Au coeur de la Traboule

Au 5, rue montée du Change. Prenant à contre-pied le collectif de vigilance contre l'extrême droite, les identitaires ont organisé une journée portes ouvertes. Dans la Traboule", un local de 80m², une cinquantaine de jeunes boivent des bières dans des gobelets en plastique. Dans la pièce principale, on repère un bar, un punching-ball et des affiches jaunes et noires "génération identitaire", qui rappellent le coup de la mosquée de Poitiers. Dans une deuxième salle, plus petite, est disposé un canapé, un écran plat et une petite bibliothèque. "On fait des soirées et des conférences, comme la prochaine avec Robert Ménard", explique Arnaud Delrieux, l'un des porte-parole des identitaires.

"On a eu une inspection de la préfecture, on n'est dans notre droit", affirme Pierre Robesson, autre cadre identitaire, face aux menaces de fermeture de la Traboule. Les identitaires nient toute violence en provenance du local et expliquent n'avoir jamais eu aucuns contrôles de la police. Plusieurs agressions sont pourtant intervenues près de la Traboule entre 2010 et 2012. Après la marche des cochons en 2011, des commerces avaient été saccagés en soirée. "Mais c'est la même chose lors des manifs étudiantes ou de la CGT ! Nous ne sommes pas responsables", se défend un identitaire, non sans ambiguïtés. Presque aucunes filles ne sont présentes à la Traboule en cette journée portes ouvertes, où il est impossible de filmer. "Une autre fois", explique Arnaud Delrieux, qui propose une bière aux journalistes, et invite, tout sourire, les membres du collectif de vigilance à débattre dans le local. "Ils ne sont pas venus. Alors qui sont les plus ouverts ?", s'amuse Pierre Robesson.

Alexandre Gabriac : "Solidaire des identitaires"

Dans le même temps, 350 nationalistes, selon les organisateurs, se sont donné rendez-vous dans les Monts d'Or pour le Forum de la nation. Après l'incendie du premier lieu où devait se tenir le banquet nationaliste, à Saint-Germain-au-Mont-d'Or, les organisateurs ont préféré la jouer discret. "C'est quelque part sur Terre, en France, et peut-être en région lyonnaise", s'amuse Yvan Benedetti, président du mouvement pétainiste de l'Oeuvre française, et organisateur de l'évènement. Des nationalistes radicaux de toute l'Europe auraient fait le déplacement : NPD (Allemagne), Casapound (Italie), Genève non conforme (Suisse) ou Phalanges espagnoles (Espagne). Chef des Jeunesses nationalistes, Alexandre Gabriac gardait tout de même un oeil rivé sur Lyon et la manifestation. "Je suis aujourd'hui solidaire des identitaires comme tous les mouvements qui sont persécutés", confie le conseiller régional, exclu du FN pour salut nazi.
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Re: Manifestation contre l'extrême droite à Lyon

Messagede altersocial » 18 Fév 2013, 13:35

altersocial a écrit::arrow: Mobilisation populaire contre les fachos :clap: ... 3 000 manifestants ont défilé contre la terreur identitaire à Lyon.


Bon travail habituel des antifascistes lyonnais qui ont su mobiliser au delà des cercles militants, en images pour ceux qui doutent :mrgreen: :

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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 19 Fév 2013, 16:23

Christian Latouche, l’homme qui a fait peur aux journalistes de L’Expansion Nolwenn Le Blevennec

Les salariés de L’Expansion ne connaissaient pas bien Christian Latouche, PDG discret de Fiducial, un groupe d’expertise comptable. Peu « portraitisé » par la presse éco. Mais alertés par des confrères de l’extérieur, ils se sont renseignés. Ils l’ont « Googlé », ils ont passé quelques coups de fil, et ils ont commencé à flipper.

Ils ont découvert que le possible futur propriétaire de leur journal était un milliardaire originaire de Lyon (65e dans le classement Challenges), aux idées politiques radicales qui flirtent avec celles de l’extrême droite.

Le groupe Express-Roularta souhaitait vendre L’Expansion. La diffusion a reculé en 2010 de 6,5%, à 140 311 exemplaires, selon l’OJD. Un salarié du titre explique que le journal ne compte plus pour le PDG Rik de Nolf :

« Il n’y a plus aucune dépense de promotion depuis trois ans, le service pub est décimé, avec quatre personnes dont deux juniors. L’actionnaire n’y croit plus. Notre avenir est sombre. »

Ce mercredi, soulagement : ils ont appris, lors d’un comité d’entreprise, que le titre n’était plus à vendre : une solution en interne devrait être trouvée, accompagnée d’un probable plan social. Lors du comité, la direction a évité de parler de la candidature de Christian Latouche, soudainement passée sous silence et cela étonné les syndicats.

On vous présente l’homme auquel ils ont échappé, qui n’a pas souhaité nous répondre. Christian Latouche n’accorde pas d’interview.

Christian Latouche ou la mort programmée

Il y avait deux repreneurs possibles pour L’Expansion : Les Echos et Christian Latouche. Mais fin septembre, le remplacement de Nicolas Beytout par Francis Morel à la tête des Echos compromettrait la première option : selon Le Monde, l’actionnaire ne partageait pas « certains choix de M. Beytout », notamment celui de racheter L’Expansion pour le fusionner avec Enjeux-Les Echos.

Christian Latouche était, jusqu’à ce mercredi, le seul repreneur en lice connu. La semaine dernière, les journalistes ont organisé une AG : « Les journalistes sont anxieux et en même temps ils ont conscience que c’est ça ou la mort programmée », dit un syndicaliste.

Mardi, les syndicats ont appelé à arrêter le travail (débrayage) entre 11 heures et 13 heures, pour se plaindre de l’incertitude dans laquelle ils sont maintenus depuis quatre mois. Pourquoi tant de craintes ?

1 Les idées politiques de M. Latouche

Christian Latouche est de droite, peut-être même d’extrême droite. Ses interventions publiques sont rares, les éléments dont on dispose sont minces mais parlants. Le PDG de Fiducial a participé, en 2003, à l’université du Mouvement national républicain (MNR) de Bruno Mégret, en tant qu’intervenant extérieur.

Dans Le Chêne n°32, le journal du parti, on lit :

« [Christian Latouche] a souligné que le gouvernement Raffarin n’avait pas rompu avec l’économie socialiste et n’avait rien fait pour favoriser la croissance et les libertés économiques. »

La France devait être gérée « comme une entreprise »

Dans l’entourage de Latouche, selon plusieurs sources, on explique la participation à ce congrès par la volonté de faire du réseau avec ses clients, patrons de TPE et PME...

Lors d’un congrès CGPME (Confédération générale du patronat des petites et moyennes entreprises), en 2002, il dit des choses comme « Nous sortons de 25 ans de socialisme ou plutôt de marxisme à la française » ou « Vous savez comment on dit grève aux Etats-Unis ? “French strike” ». Il explique que la France devait être gérée « comme une entreprise ».

« C’est sûrement pas un Français de souche »

Deux ans plus tard, autre congrès de la CGPME, Latouche dit que « Bernard Thibault dirige la France ». Dans son discours, il s’inquiète aussi pour « cette France qui a peur », « peur d’aller dans le métro », « peur de laisser sa voiture dans un parking », « peur de l’islam fondamentaliste ».

« Les services de proximité à Paris ? Excusez-moi, c’est encore quelqu’un issu de l’immigration, qui est là le samedi et le dimanche, ouvert 24 heures sur 24. On se croirait à New York, c’est sûrement pas un Français de souche. Même dans le clergé séculier, on recrute en Afrique. » (Voir la vidéo, à 7’)

Un élu socialiste qui le connaît bien (et ne l’aime pas trop) :

« Ouh là ! Ça va changer à L’Expansion. Il a une vision paranoïaque du monde. Il pense qu’il est fait de gauchistes, d’arabes et que l’Occident est foutu. »

Selon lui, Christian Latouche s’habille toujours de la même façon : costume sombre, chemise blanche, et cravate rouge. Il a toujours quatre feutres de couleur dans une pochette, avec lesquels il trace des grands traits pour expliquer la dérive du monde.

Ce mardi, Christian Latouche était encore candidat, un journaliste de L’Expansion :

« Cette ligne droite dure, cela ne correspond pas du tout à notre lectorat démocrate chrétien humaniste. »

Un autre dit que ce n’est pas le « genre de la maison ». Il a peur qu’à six mois de l’élection présidentielle, le journal devienne une « tribune » pour l’extrême droite.

2 Son expérience de patron de Lyon Capitale

Depuis le rachat de Christian Latouche en 2008, le journal Lyon Capitale a changé. Il était un journal « poil à gratter », plutôt de gauche. Il est aujourd’hui une « machine de guerre » anti-Gérard Collomb, maire de la ville, selon plusieurs journalistes.

Au début, disent-ils, la direction a joué le jeu d’une presse de qualité. Le journal se mourrait, ils en ont fait un mensuel haut de gamme. Puis, à partir du printemps 2010, il y a eu de plus en plus de titres sur Gérard Collomb. Des unes à charge, qui n’étaient pas toujours justifiés.

Le numéro de septembre est un bon exemple : un article explique que le maire de Lyon soutient un système clientéliste « à la mode lyonnaise ». L’article se termine sur une citation anonyme assassine.

Un ancien salarié se souvient d’une autre couverture « choquante » sur un « éventuel emploi fictif » lié à Gérard Collomb, une affaire qui date des années 80, déjà connue (que Rue89 avait repris dans le cadre de son partenariat avec Lyon Capitale).

Gérard Collomb :
« A chaque fois que Lyon Capitale sort, je me demande ce qu’il va encore y avoir sur moi. Je m’en prends plein la figure à chaque fois. »

Didier Maïsto, bras droit et PDG du journal

Latouche interventionniste ? Non, personne ne pense qu’il est le genre à décrocher son téléphone pour passer des commandes. Cela ne se passe jamais comme ça. Christian Latouche a installé à la tête du journal son directeur de la communication et bras droit, Didier Maïsto, ancien attaché parlementaire de Marc Fraysse et rédacteur d’un édito-ôde à Philippe Seguin à sa disparition.

Didier Maïsto travaille avec un « rédacteur en chef en qui il a confiance ». A cause d’un système de « zèle en cascade », selon deux anciens journalistes, quelques personnes travaillent pour faire plaisir à Latouche (pas tous les journalistes).

Toujours selon un ancien salarié, des employés de Fiducial ont été recrutés par Lyon Capitale, comme une assistante de direction. « On sentait une présence. »

En janvier 2011, trois journalistes, qui souffrent probablement d’un manque de communication de la direction, demandent « d’appliquer le droit du travail » avec la tenue des élections de délégués du personnel. Un mois plus tard, ils sont licenciés pour insuffisance professionnelle (alors qu’ils n’avaient jamais fait l’objet de critiques sur leur travail). Deux procédures sont aujourd’hui engagées : l’une au pénale, l’autre aux prud’hommes. La presse a largement relayé l’affaire.

3 L’affaire Lyon Mag : la disparition d’un titre

L’histoire avec Lyon Mag commence bien avant le rachat de Lyon Capitale par Christian Latouche. Lionel Favrot, directeur de MAG2 Lyon – mensuel né des cendres de Lyon Mag –, résume autant qu’il peut la saga qui a duré des années.

En 2002, le journal Lyon Mag est introduit en Bourse. Puis, pour financer sa croissance, son PDG Philippe Brunet-Lecomte décide d’emprunter de l’argent à Christian Latouche – un homme qu’il apprécie.

Une partie de la somme empruntée est « cautionnée » par les actions de Brunet-Lecomte (clause de nantissement).

Beaucoup plus vite que prévu, Christian Latouche demande le remboursement de son prêt. Après une longue bataille juridique, il devient propriétaire du journal en annexant les actions de Brunet. Pour la première fois, Lyon Mag perd son « indépendance ». Jusqu’ici, le journal était détenu à 65% par ses salariés.

Lionel Favrot :
« Il n’y avait pas de projet éditorial. »

« C’est un homme tenace, qui ne lâche rien »

Mais entre-temps, comme Christian Latouche a racheté Lyon Capitale, Lyon Mag ne l’intéresse plus, dit Lionel Favrot. Le proche de Philippe Brunet-Lecomte :

« Il nous a laissés tomber. On s’est retrouvés au chômage, liquidés. »

Une partie des salariés se sont alors réunis pour créer MAG2 Lyon, avec leur argent (une société coopérative et participative, scop).

Philippe Brunet-Lecomte, qui a depuis quitté cette nouvelle formule, est encore épuisé par cette histoire médiatique et judiciaire, dont il a fait un livre – que Christian Latouche a essayé de faire interdire.

Son ennemi juré dit :
« Il a un côté Louis de Funès, nerveux, impulsif. Et je peux vous dire que c’est un homme tenace, qui ne lâche rien. Mais rien. En ce sens, quand il veut quelque chose, il peut être dangereux. »

Mis à jour le 12/10/2011 à 18h15 : Le « zèle » ne concerne qu’une petite partie de la rédaction Lyon Capitale. Lien sur l’article Philippe Seguin ajouté.



Latouche vs Rue89 : procès pour un « flirt avec l’extrême droite » 08/01

A-t-on le droit de dire d’un homme qui fréquentait l’université d’été du parti de Bruno Mégret, et distingue les « Français de souche » des autres, qu’il « flirte avec l’extrême droite » ?

C’est à cette question que devra répondre ce mardi après-midi la XVIIe Chambre du tribunal de grande instance de Paris, la « Chambre de la presse », au cours du procès qui oppose l’homme d’affaires Christian Latouche à Rue89, en l’occurrence son directeur de publication Pierre Haski.

En cause, un article de Nolwenn Le Blevennec, journaliste à Rue89, publié en octobre 2011 et titré « Christian Latouche, l’homme qui a fait peur aux journalistes de L’Expansion ».

71e fortune de France

Latouche, richissime (il est la 71e fortune de France selon le classement de Challenges) PDG du groupe Fiducial, s’était porté candidat à la reprise du magazine L’Expansion mis en vente un temps par le groupe belge Roularta. Les journalistes de ce magazine s’étaient inquiétés de cette éventuelle reprise, finalement tombée à l’eau, en raison de l’affichage politique du possible repreneur.

Rappelons qu’on était alors au début d’une campagne électorale marquée par la présence de Marine Le Pen, et la tentative de Nicolas Sarkozy de « droitiser » son discours pour récupérer une partie de son électorat de 2007, parti au FN.

Christian Latouche, qui a participé à l’université d’été du Mouvement national républicain (MNR) de Bruno Mégret et dont certains discours appartiennent au registre sémantique et idéologique de l’extrême droite, ne supporte pas que cela soit rappelé et poursuit Rue89 pour diffamation.

L’homme d’affaires lyonnais, bien connu dans sa ville pour ses investissements tumultueux dans la presse magazine locale, réclame 60 000 euros de dommages et intérêts de Rue89, défendu dans cette affaire par Me Antoine Comte.



L’homme d’affaires Christian Latouche perd son procès contre Rue89

Non, il n’est pas diffamatoire de dire d’un homme d’affaires qui s’affiche auprès de Bruno Mégret et tient des propos sans ambiguïtés qu’il « flirte avec l’extrême-droite ».

Ainsi en a décidé la XVIIe chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance de Paris, qui a débouté Christian Latouche dans son procès contre Rue89.

Le richissime homme d’affaires lyonnais, patron du groupe Fiducial, avait fait l’objet d’un portrait signé Nolwenn Le Blevennec, journaliste à Rue89, en octobre 2011, alors qu’il était candidat – malheureux – à la reprise du magazine L’Expansion.

L’article était titré : « Christian Latouche, l’homme qui a fait peur aux journalistes de L’Expansion »

Christian Latouche poursuivait Pierre Haski, directeur de la publication de Rue89, pour les passages de l’article qui évoquaient ses liens avec l’extrême-droite, qu’il s’agisse de son passage à l’Université d’été du mouvement de Bruno Mégret, alors scissionnaire du Front national, ou de ses discours sur les peurs des « Français de souche » face aux patrons de PME.

Le Tribunal spécialisé dans les affaires de presse a considéré qu’aucune des formules reprochées à l’article n’était diffamatoire, mais qu’elles relevaient d’une opinion qui ne renfermait pas l’imputation d’un fait précis, seule définition de la diffamation. M. Latouche a donc été débouté de toutes ses demandes (il réclamait 60 000 euros de dommages et intérêts).

Pierre Haski était défendu par Me Antoine Comte.

Rue89 se félicite de cette décision de justice, qui reconnait le droit de la presse à évoquer les opinions politiques d’un homme d’affaires dès lors que celui-ci n’en fait pas mystère.
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede altersocial » 21 Fév 2013, 21:06

Le GUD et les Identitaires lyonnais, ramassis de voyoux néo-nazis, ont attaqué par surprise un groupe de fans anglais de Tottenham FC réputé avoir parmi ses fans des supporters juifs.

Lyon : sept supporters anglais blessés, un groupe d'extrême-droite suspecté

Les versions diffèrent mais le bar porte les stigmates des affrontements. Sept personnes ont été légèrement blessées mercredi soir après une attaque contre des supporters anglais dans un pub lyonnais, à la veille d'un match d'Europa League Lyon-Tottenham, pour lequel le dispositif de sécurité est renforcé.
«Il y a sept blessés légers, un seul a été transporté à l'hôpital, d'où il est déjà ressorti», a déclaré le préfet délégué à la sécurité et à la défense, Jean-Pierre Cazenave-Lacrouts. «Aucun n'a souhaité porter plainte», a-t-il ajouté.

Un porte-parole du club de Tottenham a confirmé que trois supporters anglais avaient été blessés dans cette attaque par un groupe d'une cinquantaine d'agresseurs. «Tout a commencé par des jets de pierre» vers 22 heures sur la devanture du pub Smoking dog, un pub du Vieux-Lyon. Les agresseurs, au visage dissimulé par des capuches, sont ensuite entrés dans le bar et ont échangé des coups.

Les Britanniques choqués par l'attaque

La presse britannique se fait un large écho de l'incident en évoquant la présence d'une «horde de nazis». Le «Daily Mail» évoque «une attaque bien coordonnée» et «antisémite» par un groupe faisant des saluts nazis. Pour «The Guardian», qui cite un supporter anglais, «l'attaque était préméditée». Un témoin raconte la scène : «Il y a eu une explosion. Nous avons ignoré la première et il y en a eu une autre. Les fenêtres ont explosé et des tabourets ont été jetés dans le bar. Nous avons couru pour nous cacher. Nous sommes restés coincés une heure et demi au fond du bar. Nous étions très inquiets. Aucun fan de Tottenham n'avait été violent ou alcoolisé.»

Trois des agresseurs, des Lyonnais, ont été interpellés et étaient en garde à vue jeudi, a ajouté le préfet. «L'un est connu comme un identitaire (mouvance de l'extrême droite), les deux autres comme des hooligans» gravitant autour de l'OL, a-t-il précisé.

Les Identitaires nient toute implication

Un groupe de jeunes identitaires lyonnais, Rebeyne, possède un local, la Traboule, dans le Vieux-Lyon. Contacté par leparisien.fr, le porte-parole du groupe, Damien Rieu, a tenu à démentir la participation des militants dans l'affrontement. « Nous ne sommes pas responsables de l'attaque d'un pub, nous faisons de la politique. Le local était d'ailleurs fermé hier dès 21 heures», précise-t-il. L'homme interpellé «n'est pas de chez nous». Le Groupe Union Défense (GUD) de Lyon, un syndicat étudiant d'extrême-droite, a par contre apporté son soutien sur Twitter aux trois interpellés dont «leur ami Gudard».

GUD LYON @gud_lyon

Soutien aux trois lyonnais actuellement en garde à vue depuis hier au soir ; une pensée particulière à notre ami... http://fb.me/2vmQ7I3l4






Supporters de Tottenham agressés à Lyon : des hooligans ont exécuté le salut nazi

Le quartier Saint-Jean dans le 5e arrondissement de Lyon a été le théâtre d'incidents ce mercredi soir, à la veille du match OL-Tottenham. Deux bars accueillant des supporters anglais ont été pris pour cibles par une quarantaine d'individus encagoulés. Sept Britanniques ont été légèrement blessés. Parmi eux, un a été conduit à l'hôpital. Trois individus ont été interpellés. Selon le Préfet délégué à la sécurité, l'un est membre du groupe d'extrême droite les Identitaires, les deux autres sont des hooligans.

Dès mercredi soir, Lyoncapitale.fr faisait état de rixes intervenues dans le 5e arrondissement de lyon. Il est 22h environ, "une quarantaine d'individus habillés comme des hooligans et faisant le salut nazi s'attaquent à la devanture de mon pub", témoigne le directeur du Wallace. Encore un peu choqué, Peter Buckley explique l'intervention : "Ils ont pris des chaises et des tables d'autres bars aux alentours et ont tenté de briser les vitres."

Une attaque antisémite ?

A l'intérieur, une centaine de supporters anglais fêtaient tranquillement leur venue à Lyon, pour le match. "On s'attendait à des problèmes avec des gens d'extrême droite", continue le responsable. "Parmi les supporters de Tottenham, beaucoup sont juifs", explique-t-il. Effectivement, le club de Tottenham a le soutien d'une grande partie de la communauté juive de la ville. Ils ont déjà été la cible d'attaque antisémite, notamment à Rome en octobre dernier pour un autre match européen. Les supporters juifs ou non, en réaction à ces attaques se sont surnommés "Yids" (terme pourtant péjoratif).

Mais Jean-Pierre Cazenave, le préfet délégué à la sécurité parle, lui, de "supporters ultras lyonnais" comme étant les agresseurs. Il confirme ce jeudi matin l'interpellation de trois individus, connus pour leur comportement agressif par les services de police. D'après lui, l'un fait partie du groupuscule d'extrême droite les Identitaires, les deux autres sont des hooligans. Sur son compte Twitter, le porte-parole de Rebeyne (Génération Identitaire) dément pourtant toute implication de son groupe dans les agressions de mercredi soir. Et le GUD, autre mouvement d'extrême droite, revendique cet acte, également sur Twitter (lire ici).

Ce jeudi soir, la police nous confirme que plusieurs agresseurs ont exécuté le salut nazi et proféré des insultes à caractère antisémite. "On sait bien qu'ils s'en sont pris aux supporters d'un club dont ils estiment qu'il est géré par des banquiers juifs", glisse un enquêteur. Les trois individus vont passer la nuit à l'ombre et seront présentés au Parquet vendredi.

Un dispositif renforcé pour le match

Ce jeudi matin, Jean-Pierre Cazenave a rappelé que OL -Tottenham était un match à risque. Il a également annoncé le renforcement du dispositif de sécurité autour du stade et en centre-ville, avant et après le match. Trois mille supporters anglais sont attendus pour cette rencontre des 16es de finale retour de la Ligue Europa. Concernant les incidents de mercredi soir, les fans des Spurs ne devraient pas porter plainte. En revanche les bars du Vieux Lyon le feront.


Supporters de Tottenham agressés : le GUD Lyon revendique une implication

Mercredi soir, sept personnes ont été agressées dans deux pubs du vieux Lyon, supporters de l'équipe anglais de Tottenham. Trois individus ont été placés en garde à vue : selon le préfet, l'un d'eux appartient au groupuscule d'extrême droite, les Identitaires. Pourtant, cet après-midi, le GUD Lyon, un autre mouvement d'extrême droite, apportait son soutien à cet homme, considéré comme un des leurs. Plus tôt dans la journée, les identitaires avaient nié toute implication.
[img]
http://www.lyoncapitale.fr/var/plain_si ... gauche.png[/img]


lire également :
:arrow: Trois supporters anglais de Tottenham agressés à Lyon
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede altersocial » 22 Fév 2013, 18:01

La racaille identitaire mise en cause dans les violences antijuives à Lyon :

Deux reportages :

:arrow: Des fans des Spurs agressés à Lyon

:arrow: Des supporters de Tottenham agressés à Lyon

:roll:

Lire aussi :

:arrow:Vidéo : supporters de Tottenham agressés, des ultras de l’OL arrêtés

Image
Ci-dessus : fascistes lyonnais protégés par la police
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