digger a écrit:C''est de l'angélisme et je crois ne pas être connu ici pour être un anar extrémiste. (certainE ne me considèrerait même pas comme anarchiste)
Quel angélisme ? Angélisme ou réalisme ?
digger a écrit:La société il faudra la construire avec tout le monde
Oui. C'est un des fondements de l'anarchisme et une différence avec les théories avant-gardistes. Mais "tout le monde", c'est la classe ouvrière - le prolétariat, grosso modo ce que Occupy a appelé les 99% (même si c'est davantage une formule choc qu'une réalité exactement chiffrée)
Il n'y a pas juste 1% de la société qui a son "petit logement". C'est plutôt 40%, et qui sans être de méchants capitalistes ultra-libéraux ne sont pas prêt(e)s à y renoncer pour vivre dans un grand internat ou un squat mal chauffé, insalubre (je caricature un peu hein !). Et où est-ce contradictoire avec l'anarchiste ? L'anarchiste doit-il à ce point renoncer à son intimité, voir son identité ? Identité qui est en général le moteur de tout art ... Bon, Ok, je m'éloigne.
digger a écrit:Cette société a des fondations. Elle sera bâtie sur des principes et des valeurs qui, pour les anarchistes notamment, sont une société sans classe, la fin de toute forme d’oppression et quelques autres que tu connais sans doute.
L’abolition de la propriété privée des ressources et des moyens de production est un des ces fondamentaux. Pour moi, la terre et ses ressources appartiennent à touTEs et doivent être mises librement à disposition de touTEs. Et les produits du travail appartiennent pareillement à celles et ceux qui travaillent. Au-delà d'une idéologie politique, cela pourrait s'appeler "justice"
La révolution est l'établissement (l'inversion) d'un rapport de force, puisque l'ordre établi est fondée sur la force (brutale, inhumaine). Il appartiendra,le jour venu, aux détenteurs actuels de cette force, de s'accrocher ou non à leur statut de dominants et de propriétaires. De leur décision dépendra leur sort, avec la possibilité de s'intégrer dans une société égalitaire ou non.
Et blabla.. bla, un beau discours qui repose sur des hypothèses "sera" - Mais avec des "si" on mettrait Paris en bouteille, n'est-ce pas ? (Je ne veux pas être offensant, mais ça fait un peu propagande à la soviétique).
Bien sûre que je défends cette position, et que je suis pour le partage des ressources, de la production de "juste ce qu'il faut", ... Mais confondre la propriété "capitaliste" et dénié la possibilité d'avoir son petit coin perso' (ce que même Proudhon a reconnu) est bien ce qui rend le discours anarcho-libertaire inaudible. Étant entendu que tout le monde puisse avoir son petit coin perso' pour s'abriter, faire son petit jardin, ... Je ne doute pas que dans un squat chacun aménage un coin à lui, et que si tu retrouves chaque jour un individu différent sur ton matelas ça devient très vite conflictuel !
digger a écrit:Je refuse le terme de "purge" qui a une connotation de mise à l'écart abusive, autoritaire. Cela fait partie des termes utilisés par la classe dominante pour démontrer combien les révolutionnaires sont méchants et assoiffés de sang. Et si il y eu des victimes de purges dans l'histoire, ce furent bien des anarchistes qui en furent souvent victimes.
J'ai employé le terme "purge" par provocation, Hein ! Il ne fallait pas le prendre au pied de la lettre ?
Mais je m'interroge toujours comment feront les anar's s'ils parviennent à leur fin pour éviter que celles et ceux qui ont le plus à y perdre, et/ou simplement parce qu'ils veulent la vieille société avec ses codes, ses croyances, ... et il y a parmi eux des ouvriers, prolétaires, et classes moyennes - donc bien moins de 99% - pour gérer la "réaction" de ces personnes sans violence et effusion (de sang) ?