Droit au logement, luttes... à Paris

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Messagede bipbip » 25 Juil 2011, 23:08

“camp des sans logis et des DALOs” dans le square Boucicaut, à Paris, Sèvre Babylone

Familles et personnes vulnérables à la rue = violence sociale !

(20-07) - Pour quelques dizaines de millions d’euros d’économie, le Gouvernement a décidé d’abandonner à la violence et la brutalité de la rue, ou des marchands de sommeil, des milliers de familles, de femmes, de personnes invalides, de personnes vulnérables, sans considération pour l’obligation qui lui incombe d’accueillir sans condition préalable toute familles et personne à la rue.

A l’heure où les expulsions locatives battent leur plein, où la crise du logement, s’étend, cette décision du Gouvernement qui commence à rendre ses effets néfastes, est meurtrière : la rue tue en quelques années.

Putôt que d’appliquer les lois, telles que l’obligation d’accueil des sans toit, le relogement des prioritaires DALO, ou la loi de réquisition, et de mettrte en place les moyens financiers adéquats, le gouvernement stigmatise et avantage les plus riches.

Depuis samedi, le DAL, avec le soutien notamment des salariés du SAMU social, a installé un “camp des sans logis et des DALOs” dans le square Boucicaut, à Sèvre Babylone (sous le Bon marché).

Environ 150 familles sans logis, à la rue, hébergées précairement ou en instance d’expulsion campent chaque jour, et se relaient malgré la pluie. Toujours en attente d’un rendez vous avec Benoist Apparu, les familles demandent leur relogement conformément aux lois de République.

8 familles totalement à la rue, dont 5 avec enfants (parmi lesquelles 2 mères isolées), et 3 femmes seules, dorment depuis plusieurs nuits dans les bureaux du DAL, faute de solution d’hébergement durable permettant d’aller au travail et dans l’attente d’un relogement. Dans la journée, elles rejoignent le camp des sans logis installé chaque jour de 11h à 21h.

(...)

Pour :

* le respect de l’obligation d’accueil inconditionnel de toute personnes à la rue, et les financement nécessaires

* le relogement des prioritaires DALO, dans les délais fixés par la Loi

* L’application de la loi de réquisition

* L’arrêt des expulsions sans relogement

* La réalisation massive de logements sociaux


Un toit c’est la Loi !


Droit au logement : http://www.droitaulogement.org/

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Re: Droit au logement, luttes...

Messagede bipbip » 28 Juil 2011, 09:51

Ce jeudi 28 juillet : solidarité avec les familles et femmes sans abri et ou DALO
À partir de 18h, au campement square Boucicaut : repas solidaire organisé par les familles DALO, sans logis ou menacées d’expulsion, qui occupent chaque jour le square.

Autres initiatives :

Samedi 30 Juillet : Manifestation unitaire, à l’appel du collectif « Urgence un toit ! »
Contre la suppression de 25 à 30% des place d’hébergement d’urgence, et pour l’application des lois (obligation d’accueil inconditionnel),
Relogement des DALO prioritaires, application des lois pour la mobilisation des logements vides.
Rendez-vous à 14h sur la passerelle Léopold Senghor, Métro Solférino ou RER Musée d’Orsay.

http://blog.dal-info.org/occupation-du- ... icaut.html
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Messagede bipbip » 29 Juil 2011, 23:58

Evacuation policière

Paris : Des familles sans logis dormant dans la rue évacuées par la police.

Une dizaine de familles sans logis dormant avec des enfants dans la rue dans le 7e arrondissement de Paris ont été évacuées vendredi à l’aube par la police, a-t-on appris de source policière et auprès de l’association Droit au logement (DAL).

« Ils envoient les CRS contre les familles sans logis ! », s’est indigné le DAL dans un communiqué.

Des familles « cernées et chassées par les CRS à 6h ».

Les familles « ont été invitées à quitter les lieux », un trottoir qu’elles occupaient rue de Sèvres, juste devant le square Boucicaut, et « raccompagnées au métro le plus proche », a indiqué la source policière. Il n’y a eu « aucun incident et aucune interpellation », a précisé la même source.

Selon le DAL, « les familles sans-logis installées cette nuit sur le trottoir de la rue de Sèvres, faute d’un hébergement durable, ont été cernées et chassées par les CRS à 6h ce matin, avec leurs enfants dans le métro, obligées de se lever en plein sommeil, avec les enfants et les nourrissons ».

« Il n’y a plus aucune place d’hébergement »

« Chasser les familles sans abri, pour tenter de les faire disparaître, de les rendre invisibles, est-ce la réponse du ministre du Logement Benoist Apparu et du gouvernement à la crise du logement et de l’hébergement ? », interroge l’association.

Depuis le 16 juillet, des familles sans logement, « à la rue, dans des hébergements précaires, menacés d’expulsion sans relogement, et/ou prioritaires DALO », qui ont un travail et sont « françaises ou en situation régulière », campent chaque jour dans le square Boucicaut, explique le DAL.

« Nous demandons leur relogement, l’application des lois et un plan d’urgence », ajoute l’association, alors qu’« il n’y a plus aucune place d’hébergement par le 115, car le gouvernement a décidé de supprimer 4.000 places d’urgence en Ile-de-France ».

Un nouveau rassemblement est prévu ce vendredi à 18h au square Boucicaut. Une marche est aussi prévue samedi à Paris, à l’appel d’associations et du collectif « Urgence, un toit ». « L’été commence très mal pour les familles avec enfants, les personnes vulnérables, le plus souvent à bas revenus, et celles qui sont déjà dans la rue et commencent à mourir à petit feu », s’inquiète l’association.

http://blog.dal-info.org/les-crs-contre ... logis.html
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Re: Droit au logement, luttes...

Messagede bipbip » 11 Aoû 2011, 12:08

Communiqué DAL du 11 août

Intervention de police et arrestations rue de la Banque :

La répression ne résoudra pas la crise du logement. Application des lois !
Une soixantaine de personnes, des femmes pour plus de la moitié, dont deux enceintes, un bébé et des militantes et militants du DAL, de Sud Santé Sociaux, du CdSL et de Jeudi Noir ont été interpellés vers 1h du matin et sont conduites au commissariat de Clignancourt. L’évacuation et les arrestations ont été soudaines et violentes.
Cette intervention a eu lieu alors qu’environ 200 personnes dont de nombreux enfants, prioritaires DALO, sans abris, réclamant l’application de la loi DALO, de la Loi qui oblige l’accueil de toute personne sans logis, et de la loi de réquisition, campaient depuis 22h sur le trottoir du 24 rue de la banque, Paris 2e, siège de l’association Droit Au Logement, conformément au bail signé avec le propriétaire des lieux, depuis septembre 2007.
Les familles demandent à être relogées, ou pour celles qui sont sans abris, à être hébergées jusqu’à leur relogement. Ces familles sans abris, ou dans des situations de grande précarité, certaines ont été expulsées ces dernières semaines et sont privées de tout hébergement. Elles ont pour la plupart été reconnues prioritaires DALO et sont en attente parfois depuis 2008 d’un relogement par l’Etat, alors que ce dernier doit reloger dans un délai de 6 mois.
Ces familles occupent chaque jour le square Boucicaut, depuis le 16 juillet, et demandent à rencontrer le Ministre du logement, Benoit Apparu. Elles ont un emploi, sont françaises, ou sont en situation régulière.

Plan d’urgence, le respect et l’application des lois :
L’hébergement immédiat, sans condition, décent,et durable de toute personne à la rue, conformément à l’article L345-2 et suites du code de l’action sociale et des familles,
Le relogement des prioritaires DALO, dans les délais, et un programme de rattrapage sur 6 mois pour les 20 000 prioritaire DALO non relogés en ile de France, laissés pour compte par l’Etat et le Gouvernement, dont les 300 familles du square Boucicaut /rue de la Banque
Un grand plan de mise à disposition ou réquisition de logements et bureaux vacants appartenant aux grands propriétaires publics et privés, pour tenir ces objectif à moindre coût et dans des délais rapides.
L’arrêt immédiat des expulsions sans relogement, la réalisation massive de logements sociaux accessibles, la baise des loyers et des charges, l’abrogation des mesures de marchandisation du logement social...

Agenda :

Samedi 13 août, journée de mobilisations :
10h manifestation des 300 expulsés du 94 rue des Sorins (montreuil). Rendez-vous au square République, métro Robespierre.
14h manifestation des différents collectifs de mal logés et sans abris en Ile de France, avec les salariés de l’urgence sociale, le collectif « urgence, un toit ! », syndicats et associations. Rendez-vous passerelle Léopold Senghor, Paris VII.

Samedi 3 septembre :
14h manifestation pour le Droit au logement et à un hébergement décent. Sèvre Babylone.
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Messagede Pïérô » 19 Oct 2011, 14:01

depuis hier soir, 24h des sans logis et des DALOs, devant la Préfecture de la région Ile de France

communiqué du D.A.L. Droit Au Logement, Paris le 19 octobre 2011

Réquisition des logements vides, logement de tous !

Respect des lois, plan d’urgence de mise à disposition et de réquisition pour les DALOs et les sans logis.
24h des sans logis et des DALOs, depuis mardi soir, devant la Préfecture de la région Ile de France


Une centaine de personnes ont passé la nuit sous des bâches, place Albert Cohen PARIS 15e (métro Ballard ou RER C BD Victor), face à la Préfecture de Paris région Ile de France, pour demander leur hébergement et leur relogement, ainsi qu’un plan d’urgence pour accueillir tous les sans logis et loger les 21 000 prioritaires DALO en attente de relogement par l’État.

Malgré des convention signés avec le 1% logement, les laissés pour compte du DALO, reconnus prioritaires depuis 2008, 2009 et même 2010 sont désormais clairement abandonnés. Ils sont surnommés par l’administration préfectorale, les “DALOs historiques” !
Mais les oubliés du DALO ne sont pas là pour l’histoire !
Ils ont suivi consciencieusement la procédure, ils ont respecté la loi, ils ont souvent obtenu une condamnation de l’ État à une astreinte, et maintenant on voudrait les mettre au musée. Surement pas !

L’état devra appliquer et respecter ses obligations légales. En attendant, l’arbitraire le plus total règne à Préfecture, lorsqu’il s’agit de reloger les prioritaires DALO. Nous attendons toujours les soit disants critères “objectifs”, que le Ministre Apparu devait nous faire parvenir rapidement, au lendemain de la rencontre du 10 octobre.

D’autre part, le DAL héberge toujours 34 ménages sans abris dans ses bureaux. Ces personnes et familles souffrent depuis des semaines du refus des institutions de les héberger et de se mettre en conformité avec la loi, qui prévoit que l’État héberge toute personnes sans logis, et que s’agissant de familles avec enfants les conseils généraux s’en chargent.

La situation est aussi dramatique pour les expulsés de la barre Balzac, qui campent depuis le 18 avril Place de la fraternité à la Courneuve, et les 230 expulsés du 94 rue des Sorins, à Montreuil sous bois, qui campent depuis le 30 juillet, actuellement sur un terrain de foot, situé Bd de Chanzy.

Une délégation sera reçue par le secrétaire général de la Préfecture de région, Mr Fiskus, à 12h, conduite par le DAL, avec les déléguées des DALOs et des sans logis, et ceux de la Courneuve et de Montreuil.

Nous demanderons l’application et le respect des lois, un plan d’urgence de mise à disposition et de réquisition pour les DALOs et les sans logis.


Nouvelles actions en perspective :

. Mercredi 2 novembre 18h, Préfecture de Bobigny : nuit blanche des expulsés et des mal-logés de la Seine Saint Denis

. Jeudi 10 novembre, vers 18h : Manifestation et nuit blanche régionale des sans logis et des laissés pour compte du DALO.

. Vendredi 19 novembre 9h30 petit déj de presse 24 rue de la banque : DAL déménage, bientôt des HLM rue de la Banque !


Droit au logement : http://www.droitaulogement.org/

Droit Au logement Paris et environs – 24 rue de la Banque - 75002 Paris tél : 01 42 78 22 00 • fax 01 42 78 22 11 •

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Messagede Béatrice » 08 Avr 2012, 09:54

Le DAL et "Jeudi Noir" réquisitionnent une clinique du XVIIIe

http://www.rtl.fr/actualites/article/le ... 7746442884
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Messagede Béatrice » 08 Avr 2012, 14:52

Un toit c’est un droit !
Pâques au balcon ... et enfin dans le campagne !
Jeudi Noir et le DAL réquisitionnent un bâtiment vide à Montmartre.
d’où la police déloge aujourd’hui illégalement les familles installées mercredi dernier...

http://www.millebabords.org/spip.php?article20376
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Re: Droit au logement, luttes...

Messagede Béatrice » 09 Avr 2012, 19:09

Evacuation de l’immeuble occupé par Jeudi Noir à Paris :


PARIS (Associated Press) — La police a évacué dimanche à la mi-journée la clinique vide occupée depuis la nuit dernière à Paris par des mal-logés et des militants du collectif Jeudi Noir, a-t-on appris de source policière. La préfecture de police a assuré que cette évacuation s'était faite "dans le calme et sans interpellation". Pour le collectif, il s'agissait de s'inviter dans la campagne présidentielle pour interpeller les candidats sur le mal-logement et la flambée des loyers.

Des étudiants à la recherche d'un toit et quatre familles soutenues par l'association Droit au logement (DAL) avaient ainsi investi nuitamment cet immeuble de cinq étages, une ancienne clinique située rue Duhesme (dix huitième arrondissement) qui serait vide depuis 2009 et appartiendrait à une "grosse SCI", selon Jeudi Noir.

L'objectif de cette action était "de mettre le logement au coeur de la campagne présidentielle, car pour l'instant, ce n'est pas du tout abordé (...) On sait que le logement n'arrive pas spontanément comme sujet de débat dans une campagne. Donc il faut un peu les pousser aux fesses", a déclaré à l'Associated Press l'un des porte-parole du collectif Manuel Domergue. Pourtant, a-t-il ajouté, "la cherté des loyers, c'est des millions de gens et pas seulement quelques centaines de milliers de sans-abri".

"A quinze jours de la fin de la campagne présidentielle, une vingtaine de galériens du logement et de prioritaires DALO (droit au logement opposable) ont déposé leurs bagages pour remettre le logement au coeur de la campagne. Le débat de la campagne présidentielle sur le logement est aussi creux qu'un oeuf de Pâques. Jeudi Noir et le DAL s'associent pour forcer les candidats à se positionner sur cette question essentielle", ont écrit les deux organisations dans un communiqué diffusé dimanche matin.

"Ces cinq dernières années, la spéculation immobilière a fait flamber les loyers aux dépens des mal-logés et des précaires, les classes populaires et même moyennes se voient expulsées des centres urbains", dénoncent le DAL et Jeudi Noir qui réclament "l'encadrement à la baisse des loyers", "l'arrêt des expulsions locatives" et la "production massive de logements sociaux".

Début 2011, le collectif Jeudi Noir avait fait parler de lui en occupant durant plusieurs semaines un bâtiment proche de l'Elysée dont les toits et les drapeaux tricolores étaient visibles depuis la terrasse.


http://www.convergencedesluttes.fr/inde ... UE-DUHESME
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occupation du siège officiel d'un "bailleur social"

Messagede anouchka » 15 Mai 2012, 20:14

cet après-midi, nous avons occupé (en compagnie de divers collectifs de précaires et de mal logés totalement auto organisés, hors partis et hors syndicats), le siège sociale de la SCIM à Paris (58, quai de Jemmapes, métro Goncourt).
les slogans: "gauche, droite, même arnaque" (scoop, les flics sont les mêmes - au sens propre! - que 'sous la droite"!), 'qu'est-ce qu'on veut? logements! pour qui? pour tous!" (pas question de proposer des "listes", solidarité maximale!) "qui sème la misère, récolte la colère!"
on nous a envoyé un lampiste en costard cravate qui d'emblée a exigé d'un ton méprisant: "je veux bien en parler mais il faut que vous aillez dehors". la porte parole du collectif des mal logés du 18ème (dont faisait partie la femme qui s'est immolée par le feu à st denis) a ricané: "vous voulez encore nous envoyer dehors, mais on y est déjà, dehors!".
bref on a obtenu une vague promesse de RV... avant d'être obligé de fuir par derrière (on avait fait des repérages...) coursés par les flics venus en nombre.
mais la lutte va continuer, de plus en plus large et unitaire (on espère), les mal logés ont trop la rage (quand on en vient même à s'immoler par le feu...).
à tous ceux et celles qui méprisent les mal logés, les sans travail: la crise aidant, on risque d'être de plus en plus nombreux(ses), demain, ce sera peut-être votre tour? :peur:

Occupation de la SGIM à paris
mardi 15 mai 2012

La politique de la ville est une arnaque, et la SGIM y contribue.

Nous, mal logés et précaires, occupons aujourd’hui les bureaux de la SGIM, un des principaux acteurs du logement social à Paris. La SGIM est dirigée par J-Y Mano, également président de Paris-Habitat et adjoint au logement à la mairie de Paris.

Depuis 2001, M. Mano et les responsables politiques de la ville de Paris se flattent de produire du logement social pour répondre aux besoins des moins fortunés. On nous parle de 30 000 logements produits entre 2001 et 2007, et de 40 000 entre 2008 et 2014.

Comment ils gonflent les chiffres :

- Souvent, il ne s’agit pas de constructions de nouveaux logements, mais simplement de conventionner des logements aux loyers peu élevés qui étaient déjà ocupés (loyer de loi 48 ou occupés depuis longtemps)

- On conventionne égalment des logements trés cher dans les beaux quartiers (comme l’a fait la SGIM sur l’Ile Saint-Louis). Ces logements restent occupés par des gens aux revenus élevés (qui ne rentrent pas dans les critères d’attribution du logement social) en échange d’un surloyer.

- Enfin, la ville et l’ensemble des bailleurs sociaux produisent un grand nombre de faux logement sociaux de type PLS. C’est à dire des logements uniquement accessibles à des gens ayant des revenus compris entre 2200 et 3000 euros pour une personne seule. Ce qui exclue plus de 70% des demandeurs sur Paris.

« L’heure est venue de trouver des solutions si on ne veut pas que paris reste aux mains de quelques privilégiés... » Jean-Yves mano à propos du prix de l’immobilier. Avril, 2011

En fin de compte, par ces manipulations, la ville et la SGIM gonflent artificiellement leur production de logement social, et, loin de freiner la spéculation et la hausse du prix du logement, ils l’accompagnent.

Des précaires en colère, des mal logés acharnés, des expulsés d’ici ou d’ailleurs.

Réunion, dimanche 20 mai, à 17h30, au 11 Cité Aubry, 75020 Paris, métro Alexandre Dumas.


http://paris.indymedia.org/spip.php?article10859
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Messagede bipbip » 25 Mai 2012, 10:27

investissement de la mairie du 20e à Paris le mardi 22 mai

Paris: La mairie du 20e méprise les mal-logés !

Quelques dizaines de mal-logés ont investi la mairie du 20e, mardi dernier afin de réclamer des logements sociaux et des hébergements d’urgence. À peine se sont-ils présentés que la mairie a tenté de leur fermer ses portes, puis a ensuite fait appel à la police.

Il n’a été à aucun moment possible de faire part de nos revendications, pourtant fort modestes pour certaines d’entre elles (obtenir un rendez-vous, faire faxer une liste de mal-logés à des responsables du logement). Le message de la mairie est clair : elle ne discutera jamais avec quiconque si elle n’est pas en position de force, et si ses interlocuteurs ne sont pas à même de trahir ceux qu’ils représentent (comme des associations du type RESEL).
Sous la menace grandissante de se faire embarquer, tout le monde a fini par se décider à partir, sans oublier toutefois de rappeler au directeur de cabinet de la maire PS, M. Sébastien Roy, que ce n’était que partie remise.

Nous reviendrons plus déterminés et plus nombreux !

Collectif du 20e contre les expulsions (contact)

Prochaine réunion des collectifs auto-organisés de mal-logés, précaires, expulsés et autres enragés, au 11 cité Aubry, métro Alexandre Dumas, dimanche 27 à 17h


Le tract distribué :

Il y a deux semaines, nous avons à quelques-uns occupé un couloir de la mairie, et avons immédiatement été encerclés par la police. Nous revoilà.

Depuis un an, dix ans, quinze ans, on nous fait gentiment attendre d’avoir un logement social. On nous laisse dans nos logements trop étroits, insalubres, on nous expulse, parfois on nous redirige vers des hôtels miteux.

Pour nous faire patienter, on nous occupe en nous faisant constituer un dossier DALO qui n’aboutira jamais, on nous fait des promesses qui n’engagent à rien : « je vais vous rappeler », « je vais consulter votre dossier »… Etc. Sous prétexte de transparence, il est impossible, dans le 20e, de voir un responsable pour les questions de logement. Tout est si clair pour tout le monde qu’on ne cesse d’entendre parler d’histoires de favoritisme, de pots de vins versés pour obtenir un HLM…

Au bureau du logement, on nous dit qu’il n’y a pas de logements. Parfois, on nous sert des insinuations xénophobes en guise de consolation : « s’il n’y a rien, c’est que les étrangers prennent tout ». En réalité, des logements, il y en a plein. On recense 6000 logements vides, rien que dans l’arrondissement. Des logements sociaux, il y en a plein aussi, sauf qu’on ne les attribue pas à n’importe qui. La plupart du temps, il faut avoir un revenu confortable pour en obtenir un. C’est une question de retour sur investissement : en accordant des aides à des personnes aux revenus aisés, on est sûr qu’on fera marcher le commerce. Quant aux pauvres, on les parque dans quelques grands ensembles (cité st Blaise …), ou on les envoie en grande banlieue. Nous avons décidé de ne plus faire sagement la queue pour attendre ce qui ne viendra jamais. Des milliers de personnes galèrent dans le 20e, tout est fait pour les rendre invisibles, les laisser déprimer seules sur leur triste condition, ou se faire la guerre les unes aux autres. Nous ne laisserons pas en paix ceux qui veulent que chacun reste à sa place.

Un logement décent pour toutes et tous !

Relogement immédiat de tous les mal-logés ou sans-logis, qu’ils soient salariés ou chômeurs, seuls ou en famille, avec ou sans papiers !

Arrêt immédiat des expulsions !
http://fr.squat.net/2012/05/24/paris-la ... mal-loges/
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Re: Droit au logement, luttes...à Paris

Messagede Pïérô » 11 Juin 2012, 13:15

Nouvelle occupation au 260 rue des Pyrénées

Nous n’avons plus le choix

Expulsés, mal-logés, énervés, chômeurs, précaires, enragés sociaux, nous occupons depuis quelques temps un ancien centre d’hébergement social, dans un immeuble appartenant à la Poste et vide depuis le 11 mai 2010, situé au 260 rue des Pyrénées dans le 20e à Paris. Face à la spéculation immobilière et à la discrimination, nous avons décidé d’agir. Nous avons trouvé une porte ouverte et posé nos bagages pour nous installer et créer un lieu de vie, d’auto-organisation et de lutte pour obtenir notre dû et dénoncer ceux qui pourrissent notre vie au quotidien. Nous sommes déterminés à devenir le cauchemar du pouvoir tant que nous n’aurons pas eu gain de cause. Nous vous appelons à venir nous rejoindre lors de nos assemblées (multicolore, sans parti ni étiquette) tous les dimanches à 17h00.

Les habitants du 260 rue des Pyrénées

Passez dans la soirée et demain, réunion à 19H00.

[Publié le dimanche 10 juin 2012 sur Indymedia-Paris. Sur l'immeuble a été accrochée une grande banderole, sur laquelle est écrit "Occupations ! S'organiser / Se loger".]
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Re: Sur Paris

Messagede Pïérô » 14 Juin 2012, 13:05

infos, communiqué du 13 juin 2012

Depuis vendredi 8 juin 2012, nous occupons un ancien centre d’hébergement social appartenant à Toit et Joie (bailleur social de la Poste), vide depuis mai 2010 et situé au 260 rue des Pyrénées.

Nous avons créé ce lieu de vie, d’organisation et de lutte pour obtenir directement ce dont nous avons besoin et mettre la pression sur ceux qui pourrissent notre vie au quotidien. Habitant-e-s et voisin-e-s se rencontrent depuis une semaine devant le 260 rue des Pyrénées, autour de tables d’information et de soutien, de goûters et de discussions. La solidarité se tisse jour après jour, on nous apporte nourriture, couvertures, matelas, etc. De plus en plus de personnes nous demandent aussi une aide concrète face aux galères de logement.

Mairies, bailleurs, élus de tous bords organisent la politique du logement. Les logements sociaux, c’est un véritable business. Toit et Joie y participe. Quand les bailleurs rachètent des immeubles, les loyers augmentent toujours. (Par exemple, Toit et Joie, groupé avec d’autres bailleurs, a racheté des immeubles d’une filiale de la Caisse des Dépôts, ce qui a fait immédiatement augmenter les loyers de 20%).

Dès lundi 11 juin, une délégation de 5 personnes s’est rendue à Toit et Joie afin de déclarer l’occupation du 260 rue des Pyrénées et de s’assurer de la pérennité du lieu. Le bailleur a refusé de les laisser entrer et a appelé la police. Les 5 personnes ont été bloquées dans la cour et ont subi un contrôle d’identité.

Le même mépris a caractérisé la rencontre du 13 juin au cabinet de la Ministre du Logement, Cécile Duflot. Nous avons obtenu ce rendez-vous grâce à une intervention le 7 juin dernier lors de son meeting de campagne. Elle n’a pas daigné nous recevoir personnellement. Une délégation de 4 personnes a été reçue par son directeur adjoint de cabinet, Jacques Archimbaud, et par Pauline Lavaux, conseillère parlementaire. Notre délégation a présenté les revendications suivantes :

1) des logements sociaux pour tous les gens qui en ont besoin, et notamment celles et ceux dont les noms sont écrits sur les listes de mal logé-e-s que nous amenons

2) des papiers pour tout le monde et notamment pour celles et ceux qui en ont besoin parmi nous

3) le maintien dans les lieux pour les habitant-e-s du 260 rue des Pyrénées jusqu’à leur relogement

4) le maintien de tous les lieux habités du CREA (Collectif pour la Réquisition, l’Entraide et l’Autogestion) de Toulouse.

Etrange endroit qu’un lieu de pouvoir comme le Ministère du Logement. On y trouve un directeur adjoint déclarant : « Nous sommes contre les expulsions sans relogement, mais nous n’avons pas de pouvoir ». Il a refusé de soutenir notre occupation auprès de la préfecture et du bailleur, nous assurant simplement que s’il y a expulsion cela se fera dans les règles : « la procédure doit être respectée, vous êtes là depuis longtemps, vous ne pouvez pas être expulsés sans décision judiciaire ».

Suite à ce rendez-vous Jacques Archimbaud, à défaut de nous fournir un papier officiel signé par le ministère, nous a envoyé le mail ci-dessous, dans lequel il déforme nos revendications et ignore même celle concernant la pérennisation du 260 rue des Pyrénées. Néanmoins le ministère s’est engagé à examiner avec sérieux les dossiers de demande de logement. Il nous recevra à nouveau dans deux semaines, le 27 juin.

Parallèlement à la rencontre au Ministère, un autre groupe a occupé l’Union sociale pour l’habitat qui est la fédération des sociétés HLM. Le délégué général, Thierry Bev, s’est engagé à faire la médiation entre les habitant-e-s du 260 rue des Pyrénées et le bailleur Toit et Joie. Il a communiqué par fax nos revendications au Ministère du Logement ainsi que la liste des mal-logé-e-s.

Pour obliger le Ministère à satisfaire nos revendications, nous vous invitons à nous rejoindre dans nos actions, et ce dès jeudi 14 juin à 12h30 devant le Go Sport, métro République.

Ne les laissons pas dicter la temporalité de nos luttes. Organisons-nous, exigeons des logements pour tous ceux qui en ont besoin et l’arrêt des expulsions. Assemblée des mal-logé-e-s tous les dimanche à 17h au 260 rue des Pyrénées, métro Gambetta.

Des mal-logé-e-s acharné-e-s.


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Original Message ----------------------------

Subject : Suite rendez-vous du 13/06
From : "Secretariat Archimbaud - Cabinet Duflot."
Date : Wed, June 13, 2012 8:26 am
To : mallogesacharnes@riseup.net

Une délégation mandatée par l’AG des occupants du 260 rue des Pyrénées a été reçue ce jour au Ministère de l’égalité des territoires par Jacques Archimbaud Directeur Adjoint du cabinet de Cécile Duflot et Pauline Lavaud, conseillère parlementaire.

Elle a transmis une liste de 97 demandeur de logements sociaux à Paris, de 8 habitants expulsés du 2 chemin des Grésillons à Saint Denis, une liste de 38 personnes du collectif des mal logés du 18ème sans frontières.

Elle a demandé le relogement de toutes ces personnes, l’accélération de la construction de logements très sociaux à Paris, la régularisation de tous les sans papiers, le maintien de tous les lieux habités du CREA de Toulouse.

Les représentants de la Ministre ont indiqué qu’ils transmettraient ces listes à des fins d’examen sérieux aux administrations parisiennes compétentes pour un traitement collectif de ces demandes en lien avec la délégation du 260 rue des Pyrénées.

Ils ont réaffirmé leur attachement au respect des procédures légales concernant le traitement de tous les lieux occupés.

La délégation sera reçue à nouveau le 27 juin à 15 heures.

Paris le 13 juin 2012

http://paris.indymedia.org/spip.php?article11123


Communiqué soutien SUD Postaux Paris

Le syndicat sud de services sociaux parisien se joint aux habitants et mal logés qui occupent actuellement l’immeuble vide depuis plusieurs années du 260 rue des pyrénées dans le 20ème.

Avec les occupants de cet immeuble, ancien foyer des PTT vide de résidents, SUD entend dénoncer la politique de spéculation immobilière en cours à Paris, soutient les revendications de leurs occupants, et se félicite que ceux-ci prennent directement leurs propres problèmes en main.

Nous demandons la pérénisation de l’occupation du 260 rue des pyrénées, l’octroi immédiat et sans condition - notamment de ressources - de bauds sociaux pour l’ensemble des occupants.

Nous soutenons toute action d’habitants et de mal-logés luttant pour le relogement de toutes les personnes en situation de précarité et de mal logement, et interpellons les acteurs et responsables de cette situation, tant au sein du propriétaire des murs, que des élus en charge de ces questions.

SUD dénonce que la délégation d’occupants parti rencontrer ce matin le bailleur TOIT ET JOIE ait été accueillie par la police et les a soumis à un contrôle d’identité. Nous considérons que les questions d’ordre social n’ont pas à être prise en charge de façon policière et répressive.

Nous réaffirmons notre entière solidarité avec les occupants du 260 rue des Pyrénées et soutiendront toutes leurs initiatives dans cette lutte.

Paris 20ème, le 11 juin 2012.

SUD Postaux Paris
http://www.autrefutur.net/Occupation-du ... s-Pyrenees
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Re: Sur Paris

Messagede Pïérô » 20 Juin 2012, 10:51

suite

L’huissier est passé remettre l’assignation en justice (en référé) aux occupants du 260 rue des Pyrénées, ce vendredi (15 juin). Le procès se tiendra jeudi 21 juin à 9h30 (au Tribunal d’instance, mairie du 20e, métro Gambetta).

Le bailleur, Toit et Joie, a assigné 23 personnes en justice. Il demande des indemnités de 500€ par personne et par mois alourdi à 500€ par jour à compter de la décision d’expulsion. Voilà comment un bailleur dit « social » engage la discussion : en attaquant financièrement des mal-logés (ou sans-logis).


21 juin :
Rendez vous à 8h30, pour un petit-déjeuner de solidarité, devant le 260
puis à 9h30, au Tribunal d’instance de la mairie du 20e, métro Gambetta.
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Re: Sur Paris

Messagede anouchka » 29 Juin 2012, 00:21

Le procès a été reporté au 13 septembre.
Ce soir à 19 H avait lieu un repas de solidarité sur le trottoir devant le squat. Cela nous a permis de faire connaissance avec des voisins. Nous avons prévu de faire une distribution de tracts la semaine prochaine, un tract spécialement rédigé à l'intention du voisinage, précisant que le lieu est occupé par une quarantaine de personnes, des familles, une quinzaine d'enfants, principalement des personnes qui travaillent (j'ai pu le constater après une nuit sur place, presque tous et toutes se lèvent avant sept heures pour aller bosser...). Une voisine m'a confirmé que le squat était très calme le soir (normal, les travailleurs, travailleuses dorment tôt, et leurs enfants aussi).
Les décisions sont prises collectivement en assemblées (deux assemblées distinctes, une ouverte à tous et toutes, qui réunit en général plusieurs dizaines de personnes, le "noyau dur" et les visiteurs visiteuses, et une réservée aux habitants et habitantes).
Beaucoup de similitudes (revendiquées) avec le CREA de Toulouse.
Prochaine assemblée publique mardi prochain à 20 H.
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Re: Sur Paris

Messagede anouchka » 02 Juil 2012, 19:23

http://paris20.noblogs.org/

Rendez-vous de cette semaine dans le 20e
Posted on 2 juillet 2012 by contretouteslesexpulsions

- mercredi 4 juillet, 13h30, action de soutien au 260 rue des Pyrénées : rendez-vous au métro République devant le Go Sport

- mercredi 4 juillet, 20h30, présentation de la brochure « Sans-Papiers : s’organiser contre l’Expulsion. Que faire en cas d’Arrestation ? » au 260

- vendredi 6 juillet, 22h, projection d’un film rue Saint-Blaise (Saint-Blaise Solidaire)

- dimanche 8 juillet, 17h, assemblée des mal-logés acharnés, au 260 rue des Pyrénées
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