FN - RN et ses satellites

...Sans Papiers, antifascisme...

Re: FN & ses satellites

Messagede ivo » 07 Oct 2012, 08:46

et pour la gloire de la politique française nous avons aujourd'hui la polémique du pain au chocolat ...

La gauche digère mal les "pains aux chocolat" de Jean-François Copé
fr info
En évoquant au détour d'un discours les quartiers où "les enfants se font arracher leur pain au chocolat par des voyous", Jean-François Copé a déclenché une polémique sur la Toile. Polémique qui s'étend aujourd'hui au monde politique.

Image
Le candidat à la présidence de l'UMP s'est attiré des commentaires ironiques sur les réseaux sociaux © Maxppp Philippe Arnassan

La phrase serait sans doute passée inaperçue si elle n'avait pas été relayée (et moquée) massivement sur Twitter. En meeting à Draguignan, le secrétaire général de l'UMP évoque "les quartiers où il peut comprendre l'exaspération de certains de nos compatriotes". Avec une image forte : les enfants agressés pour des raisons religieuses. Un exemple qu'il décline aussi sur son compte Twitter.

Jean-François Copé

@jf_cope
Il est des quartiers où les enfants ne peuvent pas manger leur pain au chocolat car c'est le ramadan #Draguignan jeanfrancoiscope.fr
5 Oct 12 RépondreRetweeterFavori

La petite phrase fait mouche, elle déclenche même une vague de réactions impressionnante. Pendant quelques heures, le réseau social va critiquer et surtout parodier la métaphore boulangère du candidat à la présidence de l'UMP. De multiples façons...

Cyril Oliverio@cylk34
Il est des quartiers où les enfants ne peuvent pas manger du foie gras à cause de parents végétariens #painAuChocolat
5 Oct 12 RépondreRetweeterFavori

Fabien R.-Dessaignes@Byayaba
Pain au chocolat outragé ! Pain au chocolat brisé ! Pain au chocolat martyrisé ! Mais Pain au chocolat libéré par #Copé ! #painauchocolat
5 Oct 12 RépondreRetweeterFavori

Dav'@JeVsPoseLaQ
Pour les élections à l'UMP, je crois que JF Copé est dans le pétrin. #painauchocolat #okcestbonjarrete
5 Oct 12 RépondreRetweeterFavori

Mais d'autres dénoncent aussi une droitisation du discours de Jean-François Copé, une manière de faire de l'oeil aux électeurs de Marine Le Pen.

Samuel Cogez@SamuelCogez
#Copé prit le #painauchocolat, le rompit et le Donat aux électeurs du FN en disant : "prenez, mangez en tous, ceci est mon corps électoral".
5 Oct 12 RépondreRetweeterFavori

Une polémique reprise par la sphère politique

C'est d'ailleurs ce qui fait réagir à gauche aujourd'hui. La polémique a enflé sur Twitter, et c'est là que réagit aussi Harlem Désir, le premier secrétaire par intérim du PS.

Harlem Désir@harlemdesir
M.Copé se ridiculise avec son histoire de pain au chocolat. Le congrès UMP n'excuse pas de brader cyniquement toute dignité républicaine.
6 Oct 12 RépondreRetweeterFavori

SOS Racisme a également réagi face à que l'association considère comme "une récupération d'un concept d'extrême droite".

Cindy Léonie, présidente de SOS Racisme : "Jusqu'où ira Jean-François Copé ?"

La porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, dénonce elle "la volonté manifeste de Jean-François Copé d'intrumentaliser le vivre ensemble". "Le jour où il voudra s'exprimer sereinement au lieu de chercher à exploiter les peurs et les fantasmes, alors je serai prête à l'écouter."

Dimanche matin le Premier ministre a également réagi indiquant qu'il "n'acceptait pas la méthode de Copé qui rappelle trop les cinq années que nous venons de passer". "Ce n'est pas en stigmatisant, en diabolisant qu'on sortira des problèmes de la France", a ajouté Jean-Marc Ayrault sur RTL.

Mauvais procès, pour le principal intéressé. Jean-François Copé explique qu'il voulait défendre l'idée "qu'il y a des petites scènes du quotidien qui sont autant de petites blessures, de petites souffrances qui, parfois, sont plus grandes qu'on ne le croit".

Des "histoires de cour d'école" (PCF)

Le PCF, lui, fustige dans un communiqué des "histoires de cour d'école. Jean-François Copé a sans doute dû se faire voler son goûter par un plus grand que lui dans la cour de récréation. Peut-être est-ce cela qui l'oppose aujourd'hui à François Fillon."

François Fillon, son rival dans la course à la présidence de l'UMP, est justement favori des sondages. L'élection aura lieu le 18 novembre prochain. D'ici là, la tension entre les deux adversaires ira sans doute croissant.

commentaire
Copé et ses amis de la droite nous ont fait les poches pendant 10ans, on aurait pu en acheter des petits pains au chocolat!
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Messagede Nico37 » 10 Oct 2012, 23:04

Wallerand de Saint-Just, probable candidat du FN à la mairie de Paris Daïc Audouit (twitter@daicaudouit)Publié le 10/10

Mercredi 10 octobre, Wallerand de Saint-Just a été nommé secrétaire départemental du FN à Paris. Un premier pas vers la candidature à la mairie.

Mercredi 10 octobre, Wallerand de Saint Just a été nommé secrétaire départemental du Front national. C'est la plus grosse fédération FN de France. "Il s'agit de dynamiser la fédération parisenne pour les prochaines élections, même si elle déjà aujourd'hui bien organisée", explique M. de Saint Just.

Même si le FN réalise de faibles scores à Paris, sa direction a décidé de ne pas négliger la capitale comme symbole de la conquête des territoires, objectif fixé par le parti pour les élections municipales de 2014. Wallerand de Saint-Just connait donc sa mission. "Cette nomination à la fédération est bien sûr dans la perpective des municipales. Je serais probablement le candidat du Front national à la mairie de Paris.

Lors des universités d'été de La Baule, on avait évoqué sans citer de nom le profil du candidat frontiste à Paris.
"Ce devait être un membre du bureau national". C'est le cas de l'avocat du FN. Il a adhéré au parti de Jean-Marie Le Pen en 1987, mais a fait une majeure partie de sa carrière électorale dans l'Aisne. "C'est vrai j'ai beaucoup traîné mes guètres en Picardie, mais comme j'ai des responsabilités au siège du parti à Nanterre, j'avais envie de me rassembler", confie-t-il à France3 IDF.

"Connu de tous les français" ajoutait-on à la Baule. Une personnalité médiatique promettaient certains cadres du FN. Ce n'est pas tout à fait le cas de Wallerand de Saint-Just dont la notoriété ne dépasse pas le cadre du parti. Son profil ,à priori, peut plus plaire à l'électorat de la droite classique parisienne qu'à celui des classes populaires des arrondissements de l'est.

M. de Saint-Just a déjà été candidat à Paris aux élections municipales. "C'était en 1989 face à Jacques Chirac dans le V ème arrondissement. A l'époque, j'avais fait 4,9%. Ca m'avait coûté 30.000 francs", se souvient celui qui fut le trésorier de la campagne présidentielle de Marine Le Pen.

Les premiers sondages sur les municipales à Paris qui placent le FN à 9%, lui promettent pour l'instant d'être remboursé de ses frais de campagne éventuels.

Sa candidature doit attendre l'officialisation de la commission d'investiture du parti. Vraisemblablement d'içi la fin de l'année.
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Messagede Nico37 » 12 Oct 2012, 00:35

Maréchal-Le Pen contre la peine de mort 11/10

Interrogée hier matin sur Le Mouv, Marion Maréchal-Le Pen s’est démarquée de la ligne officielle du Front national sur la peine de mort. Alors que Jean-Marie et Marine Le Pen soutiennent le rétablissement de la peine de mort, la jeune députée frontiste du Vaucluse fait entendre une voix discordante. «A titre personnel, je suis contre le rétablissement de la peine de mort. C’est un choix extrêmement difficile qu’on imposerait aux magistrats. Et quoi qu'il advienne, même si cela reste extrêmement minime, il y a toujours cette erreur horrible qu'est l'erreur judiciaire. Je préférerais qu'on instaure la perpétuité réelle», a-t-elle assuré.

Au même moment, sur BFM-TV, sa tante Marine Le Pen était interrogée sur le sujet, à l’occasion de la journée mondiale contre la peine de mort. «A titre personnel, je suis pour la peine de mort», a indiqué la présidente du Front national, qui prône le recours au référendum sur cette question. «Les Français doivent être interrogés», a-t-elle assuré. «Du jour où on a supprimé la peine de mort, on a aussi supprimé l’enfermement à vie, qui n’existe pas en France. Ce qui veut dire que certains parents dont les enfants ont été massacrés, peuvent croiser l’assassin dans la rue. Je trouve ça inadmissible», a-t-elle jugé.
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Messagede altersocial » 13 Oct 2012, 18:32

Intéressant : recomposition de l'eurofascisme
Le « problème » catalan de Marine Le Pen

En conclusion :
NOTA BENE: PxC sacrifie le Bloc identitaire

PxC veut à tous prix éviter la rupture avec le FN. Pour cela, dans un mail du 11 octobre qui nous est adressé, Enrique Ravello, le responsable des affaires internationales de PxC tente de minimiser son engagement néonazi, qui n'est pas, selon lui, une information "importante". Ce qui n'est pas du tout le ton de son entretien du mois de mai que nous mettons en lien plus haut...

"J'ai effectivement appartenu à la CEDADE entre mes 14 et mes 16 ans, il y a trente ans". Un engagement qu'il explique notamment par le contexte "très politisé" avec "un scénario politique radicalement différent de celui d'aujourd'hui". Il faut rappeler qu'il y a trente ans, l'Espagne achevait sa "transition démocratique", moment chaotique et tendu de passage de la dictature à la démocratie. L'extrême droite était encore très présente de l'autre côté des Pyrénées. Elle avait d'ailleurs tenté de reprendre le pouvoir par un putsch raté le 23 février 1981 (pour les hispanophones, voir ici une interview de Santiago Carrillo à ce sujet) . En octobre 1982, le PSOE (gauche) de Felipe Gonzalez arriva au pouvoir.

En ce qui concerne la délégation à Perpignan, M. Ravello tient à rassurer le FN: "Notre parti ne se présentera ni aux législatives, ni à la présidentielle, pour lesquelles nous ferons campagne pour le FN". Pas sûr pour autant que M. Aliot change d'attitude vis-à-vis de PxCNord, le non de la branche française de Plataforma per Catalunya.

Enfin, PxC sacrifie le Bloc identitaire qui se retrouve ainsi de plus en plus seul. Leur présence à Orange pour la Convention identitaire, irritait au plus au point le FN. Du coup, les Catalans font un choix, celui du FN, contre leur plus ancien partenaire en France. "Si nous établissons une relation définitive avec le FN, celle-ci aura pour nous un caractère exclusif en France. Et Nous espérons que la réciproque sera vraie", écrit encore M. Ravello.
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Messagede Nico37 » 13 Oct 2012, 21:19

Blanchiment: "pourriture à tous niveaux" (FN) Europe1.fr avec AFP 13/10

Le responsable du Front national à Paris, Wallerand de Saint-Just, a dénoncé samedi "la pourriture à tous les niveaux" après la mise en examen d'une élue EELV du 13e arrondissement pour blanchiment d'argent de la drogue. "On peut l'affirmer: une des premières causes de l'insécurité angoissante qui nous envahit, c'est la corruption généralisée aux plus hauts niveaux. Les cas de cette élue écologiste et des responsables policiers de Marseille nous le prouvent", écrit Wallerand de Saint-Just dans un communiqué intitulé "la pourriture à tous les niveaux".

"A Paris, à Marseille, dans le Pas-de-Calais, à Lille, il faut nettoyer les écuries. Il apparaît de toute façon urgent de préparer le changement de ces équipes municipales parisiennes usées, affaiblies et divisées", conclut-il.
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Messagede Nico37 » 16 Oct 2012, 01:31

LE RASSEMBLEMENT BLEU MARINE DÉVOILE SON NOUVEAU LOGO

Le Rassemblement Bleu Marine, la coalition de partis souverainistes lancée par Marine Le Pen le 8 mai dernier, fait peau neuve et se dote d’un nouveau logo.
Du bleu, du blanc et du rouge, les trois couleurs du drapeau français. Et toujours aucune référence au logo historique du FN : la flamme tricolore.

Imaginé et créé dans le cadre de la dernière campagne législative, le RBM (Rassemblement Bleu Marine), poursuit donc sa route et prend date pour les prochaines échéances électorales.

Le leitmotiv demeure : fédérer autour de Marine Le Pen, la présidente, des personnalités et des courants proches du Front National mais qui se refusent pour le moment à fusionner - pour les partis - ou à s'encarter - pour les individus. C'est notamment le cas de Gilbert Collard, élu à l'Assemblée nationale sous l'étiquette RBM, mais qui n'est pas adhérent au FN

Le message reste clair : le RBM n’entend pas remplacer le FN. Du moins pour le moment. Mais juste l’aider à garnir les rangs de la "droite nationale" en vue des élections municipales de 2014.

L’idée de mélanger personnalités extérieures et membres du FN tarde toujours à faire consensus au sein de la frange historique du parti. Dans une interview au Journal du Dimanche, Jean-Marie Le Pen, président d'honneur du Front National il y a 40 ans, a donné son point de vue : "Le Rassemblement Bleu Marine (...), c'est pour les tièdes. Les chauds vont au Front National".
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Messagede ivo » 16 Oct 2012, 09:51

Copé collé dans les pas de Sarkozy
http://www.liberation.fr/politiques/201 ... picks=true
Image

A l’instar de l’ancien président, le député-maire de Meaux a droitisé son discours pour séduire les militants.

Par ALAIN AUFFRAY

Jean-François Copé peut gagner. Aussi extravagant que cela puisse paraître, il se peut que les adhérents de l’UMP choisissent de porter à la présidence du parti le plus impopulaire de leurs candidats. Tel est le pari du député-maire de Meaux (Seine-et-Marne). Engagé dans une campagne d’une intensité inouïe, il ne recule devant rien pour séduire les militants qui, il en est convaincu, sont beaucoup plus à droite que les électeurs de l’UMP et du centre, rassurés, eux, par la figure de François Fillon.

Comme Nicolas Sarkozy dans sa campagne d’entre deux tours, Copé ne se lasse pas de dénoncer la menace du communautarisme musulman. Rien de tel pour s’assurer l’adhésion des bons soldats de l’UMP. N’en déplaise aux facétieux qui organisent des distributions gratuites de pains au chocolat dont un collégien non pratiquant aurait été privé pour cause de ramadan.

A LIRE AUSSI (REPORTAGE + VIDÉO) : Coup de com chocolatée contre le «climat islamophobe»

Avec les derniers développements de la guerre de succession à droite, la mise en garde prémonitoire d’Alain Juppé semble se vérifier. Le 28 août, le fondateur de l’UMP avait confié sur France Inter que «l’attitude vis-à-vis de l’islam» serait pour lui «un point de clivage fondamental» dans la campagne pour la présidence de l’UMP. «L’islamophobie qui globalise les problèmes» étant, selon lui, contraire «au principe républicain». Sous couvert de «dire les choses» Copé a pris cyniquement le risque d’installer ce clivage. C’est, pour lui, la condition de la victoire.

De ses réunions quotidiennes avec quelques centaines de militants dans tous les départements de métropole, il fait des retrouvailles de «frères d’armes». «Ensemble, tout au long de la campagne présidentielle, nous avons partagé des moments exceptionnels. Nicolas nous a donné une leçon de vie», chantait-il hier encore, à Béziers (Hérault). «Nicolas» : la voix tremblante, Copé ne se lasse pas de dire ce prénom, les «moments extraordinaires», «les larmes et les rires», et «l’émotion» qui va avec.

«Insultes». En votant pour le maire de Meaux, les militants auraient la possibilité de venger «Nicolas» qui s’est «battu sous les insultes» et le matraquage des «commentateurs». Hollande l’imposteur a défait Sarkozy : ne vous laissez pas imposer Fillon, ce «Hollande de droite», favori des sondages. Tel est, en substance, l’argument de Copé. A Maisons-Alfort (Val-de-Marne), la semaine dernière, il pousse le mimétisme jusqu’à conclure son discours d’un suppliant «aidez-moi !», exactement comme Sarkozy en mai.

Meurtri par les nombreuses défections d’amis ralliés à Fillon - celles de Valérie Pécresse et François Baroin étant les plus douloureuses -, Copé appelle les militants à la résistance : «N’écoutez pas ces barons qui, calculette en main, vous disent ce qu’il faut faire.» De ces «trahisons» dont il se dit victime, il souhaite faire un argument de campagne. Avec quelques chances d’être entendu : «Aux yeux de nombreux militants, les élus sont des notables qui, trop souvent, ont abandonné le terrain», confirme Geoffroy Didier, animateur de la Droite forte et soutien de Copé. «Plus Fillon sera le candidat des sondeurs et des médias, plus Jean-François aura de chances», confirme un autre copéiste, l’ex-ministre Roger Karoutchi.

Pour convaincre ses électeurs, l’homme de Meaux se décrit comme le parfait contraire d’un rival qu’il ne nomme jamais : un guerrier qui prend tous les risques et ne craint pas d’abîmer son image. «Je ne serai jamais l’homme de l’eau tiède», ni des «phrases ampoulées», dit-il à Angers (Maine-et-Loire). «Quand on dirige l’UMP, il faut accepter d’aller tous les jours dans les médias défendre nos convictions. On ne peut pas s’économiser», ajoute-t-il à Béziers.

Tous les soirs, le même serment est répété. Copé promet de «rendre [leur] fierté» aux militants qui n’auront plus «à s’excuser» de penser ce qu’ils pensent. C’est-à-dire, à peu près, la même chose que bien des supporteurs du Front national. Avec Copé, ceux de l’UMP seront les acteurs d’une «droite décomplexée qui combat le politiquement correct de la gauche bien pensante». Les burqas qui «défient la République», le racisme anti-Blancs… tels sont les sujets dont Copé ose s’emparer et que l’on ne manie «qu’avec une pince à sucre» dans «le petit Paris qui pétille». Allusion implicite à François Fillon, député de Saint-Germain-des-Prés et du Quartier latin.

Mentor. En cédant de plus en plus ouvertement au populisme, l’ancien ministre de Chirac ne risque-t-il pas de saper durablement sa crédibilité dans l’électorat modéré ? Ses amis n’ont, sur ce point, aucune crainte. Car, avec son histoire de pain au chocolat, Copé n’est pas allé plus loin que son vieux mentor, l’humaniste Jacques Chirac. En juin 1991, le maire de Paris avait fait très fort lors d’un mémorable meeting à Orléans, où il avait pris la défense du «travailleur français» qui «devient fou» dans son HLM à cause du «bruit» et de «l’odeur» de la famille de son voisin de palier, un polygame inondé d’allocations familiales.
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Messagede Nico37 » 17 Oct 2012, 13:28

Petroplus : réaction de Nicolas Bay, Président du groupe FN au Conseil régional 16 octobre

Dans un communiqué de presse, Nicolas Bay, président du groupe FN au Conseil Général, a qualifié la mise en liquidation judiciaire de Petroplus comme "une nouvelle dramatique pour le tissu industriel normand déjà affaibli et les 500 employés directement victimes de cette casse sociale".

L'élu a également déploré "la passivité d’Arnaud Montebourg et du gouvernement qui ont profité de la campagne présidentielle pour multiplier les promesses et les récupérations avant d’abandonner la raffinerie et ses ouvriers" avant de conclure que le "Front National assure les salariés de son soutien indéfectible et souhaite que le délai accordé pour trouver une solution de reprise connaisse une issue heureuse".

Plus d'informations et de réactions à lire sur Paris Normandie : Petroplus, la liquidation judiciaire annoncée par le tribunale de commerce de Rouen
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Re: FN & ses satellites

Messagede ivo » 18 Oct 2012, 10:09

Copé, NKM et les autres, revanchards et dangereux
http://www.marianne.net/Cope-NKM-et-les ... 23436.html
Oubliant déjà pourquoi ils ont perdu, les boutefeux de la droite vilipendent l'abaissement de la «France de gauche» tout en faisant le lit de discours de plus en plus extrêmes...

Image
Nathalie Kociusko-Morizet, Jean-François Copé et Nadine Morano au meeting des amis de Sarkozy, le 25 août 2012 - BRUNO BEBERT/SIPA

Elles pourraient faire sourire, ces leçons quotidiennes de bonne gestion domestique distribuées par une droite de faillite et en faillite. Après tout, il est cocasse de voir ceux qui ont creusé le déficit budgétaire donner des leçons d'économie. Et ils n'y sont pas allés avec le dos de la pelle puisqu'ils ont fait pis que l'ensemble de leurs prédécesseurs. Ce qui motive sans doute les chefs de la droite à parader et à infliger matin, midi et soir des critiques radicales au nouveau pouvoir. C'est aussi piquant que lorsque les péripatéticiennes prennent la tête des ligues de vertu et prétendent imposer une rigoriste tempérance jamais mise en pratique.

On pourrait donc se distraire de cette conversion de circonstance si l'opposition, par ses surenchères incessantes, et dans tous les domaines, n'aggravait une crise qui est beaucoup plus qu'économique : psychologique, culturelle et politique. Pendant que le pays brûle d'angoisse, mais aussi de chômage et de détresse, l'opposition joue les boutefeux.

Que l'opposition s'oppose, certes, quoi de plus classique ? François Mitterrand, que la droite adore citer maintenant qu'il est mort, avait claironné une fois pour toutes : «Il n'y a d'opposition qu'inconditionnelle.» L'ancien adversaire implacable de Charles de Gaulle prétendait alors combattre sans précaution «un pouvoir absolu», qu'il ne servait à rien de prétendre «retoucher ou aménager». Jamais les gaullistes n'avaient accepté cette assimilation du gaullisme à l'absolutisme, et encore moins cette radicalité oppositionnelle qui faisait fi des intérêts de la nation. Et voilà que les descendants du Général, lointains il faut en convenir, adoptent une semblable attitude obtuse qu'ils dénonçaient encore lorsque le PS, pourtant bien timide, y avait recours sous Sarkozy.

On entendait alors des appels vibrants à l'union nationale du président comme de son Premier ministre, François Fillon, qui affirmaient souhaiter une «attitude plus responsable de l'opposition de gauche». Or, maintenant qu'ils ont perdu le pouvoir, les mêmes se montrent autrement plus opposants que les opposants si longtemps d'une discrétion de rose sans piquants et prennent d'assaut leurs successeurs comme s'il s'agissait d'usurpateurs.

Sans doute le feu qui gagne prend-il là : la droite tient la gauche pour illégitime ! On dira que ce n'est pas nouveau. Jacques Chirac, alors maire de Paris et président du RPR, avait, après 1981, instruit contre le président Mitterrand un procès en illégitimité qui fit grand bruit. Le camp conservateur avait eu beaucoup de mal à accepter la première alternance de la Ve République et considérait que le pouvoir lui appartenait de droit divin.

Cette fois, seule Maryse Joissains, maire UMP d'Aix-en-Provence, s'est publiquement permis de déclarer «illégitime» l'élection de François Hollande. Mais, si le mot lui-même n'est pas employé par les leaders, les périphrases qu'ils emploient révèlent la même contestation du fondement de l'autorité présidentielle : le nouveau monarque républicain n'est, pour eux, qu'un bâtard qui n'a qu'une demi-fesse sur le trône.

Chacun emploie une expression différente, mais toutes concluent à ce même défaut de légitimité. Pour Jean-François Copé, le plus net, le plus caricatural, François Hollande est «une imposture». Parfois, le secrétaire général de l'UMP ajoute, pour faire bon poids, «une double imposture». L'essentiel, c'est la «tromperie» hollandaise qui seule aurait permis la victoire.

L'ex-ministre Bruno Le Maire invoque, lui, «un immense malentendu», et Nathalie Kosciusko-Morizet, «le fruit du hasard». Impossible d'accepter l'idée qu'Hollande ait pu l'emporter pour des raisons de fond - et notamment de rejet du sarkozysme. Il n'est qu'un accident passager de l'histoire, qui sera balayé comme fétu de paille. François Fillon le souligne lui aussi : «Il n'a été élu que par défaut, avec le soutien de l'extrême gauche et la complicité de l'extrême droite.» Mai 2012 n'aura été que le résultat d'une conjonction incertaine.

Certains vont jusqu'à refaire encore et encore les calculs. «Si l'on compte les votes blancs et les nuls, Hollande n'a pas obtenu 50 %», certifient ces experts-comptables, qui n'avaient jamais procédé à de tels recomptages quand Chirac, par exemple, avait été élu en 1995 sans pour autant obtenir une majorité des voix. Des mécomptes ridicules? Sans aucun doute, mais qui expriment crûment les arrière-pensées d'une droite qui ne s'est pas résolue à son échec ! D'ailleurs, Sarkozy a gagné ! «S'il y avait eu quinze jours de plus, c'était plié», martèlent-ils avec de furieuses étincelles dans les yeux ! Sauf qu'il a été défait, mais c'est un constat auquel ils ne veulent pas se résoudre. Jamais des battus ne se seront montrés aussi morgueux. Les giscardiens, après 1981, étaient effondrés ; les socialistes, après la déroute de Jospin, étaient à la rue ! Les sarkozystes, eux, marchent au milieu de la chaussée en criant à tue-tête comme s'ils l'avaient emporté !


DROIT D'INVENTAIRE CONFISQUÉ

Il faut lire le petit livre de Jean-François Copé, Manifeste pour une droite décomplexée (Fayard) et plus précisément son «retour sur une campagne hors du commun». Certes, il y a bien eu la «défaite», il ose employer le mot, mais c'est pour mieux la mettre sur le dos (large !) du «front médiatique anti-Sarkozy» formé par... Marianne et... l'Humanité. Puis Copé invoque la crise et le Front national. Fermez le ban. Des insuffisances ? Copé, qui tente de se décomplexer, va jusqu'à regretter de ne «pas avoir été assez loin» sur la réforme territoriale, sur celle du marché du travail et sur l'immigration. Trois pages d'examen de conscience sur 203 de dissertation tricolore : «Ah, qu'ils étaient émouvants, nos meetings, avec tous ces drapeaux»...

Tous ceux qui prétendraient se livrer à un droit d'inventaire plus poussé, comme l'avait esquissé l'ancienne ministre Roselyne Bachelot, sont accusés de vouloir se faire «de l'argent ou de la notoriété sur le dos de Sarkozy» !

Et voilà pourquoi votre fille est muette, ou inconsidérément bavarde et agressive, à l'image pathétique de Nathalie Kosciusko-Morizet, qui fut bobo écolo anti-FN avant de devenir porte-parole du candidat extrême-droitisant Sarkozy, puis candidate aux législatives anti-FN et qui, enfin, s'est travestie en pamphlétaire vile dans une tribune du Figaro. Non pas qu'elle manquât de talent, mais NKM visait bas, ce qui mérite qu'on s'y arrête, car elle était un espoir de la politique, croyait-on, qui prétendait haut !

La vilenie tenait d'abord à ce qu'elle s'en soit pris au physique, elle qui a toujours abhorré à juste titre les attaques personnelles. Quand elle stigmatise «ces bourgeois de la politique, qui se sont déguisés, bedaines effacées, sourires patelins», c'est bien «François Hollande, le président amateur» (titre de sa tribune) qu'elle attaque et qu'elle roule dans la fange, en l'accusant de «vouloir mettre l'Etat en coupe réglée et se servir...» Aucune preuve. Rien que de la rimaille comme on mitraille contre «des arrogants, des menteurs, des tricheurs [...], un ministre du Budget méprisant. Un ministre de l'Industrie vociférant. Un ministre de l'Economie absent». On ne s'élève pas en rabaissant. Même si «amateur» rime riche avec «tricheur». Mais, si les meilleurs esprits de la droite se laissent aller ainsi à prendre la pente de la facilité, c'est qu'il y a quelque chose de pourri au sein de cette droite.

Mais il serait inexact d'écrire que l'opposition est lobotomisée. Elle ne l'est que partiellement. Sa partie de cerveau qui imagine encore fonctionner a un nom : Patrick Buisson.

Ce papiste fondamentaliste venu de l'extrême droite chrétienne antigaulliste
aura au moins réussi un miracle : devenir la tête pensante des descendants (bien bas) de ce de Gaulle de qui ses compagnons pro-OAS Algérie française d'hier ourdissaient l'assassinat. Buisson, lui, n'aura pas eu besoin de tirer un seul coup de fusil ; il lui a suffi de leur faire accroire qu'il possédait la martingale populaire gagnante pour l'emporter comme en 2007, en vampirisant l'extrême-droite. Ils ont perdu cette fois en renforçant le Front national, mais l'inspirateur de la stratégie extrême-droitière perdante est toujours là.


RETOUR DU PATHOS «BUISSONIER»

Patrick Buisson est pourtant plus que jamais là. La jeune génération comme l'ancienne, Sarkozy le premier, se bousculent pour le consulter comme si l'oracle n'était pas une baudruche. La défaite l'a même regonflé de ses certitudes impavides que Jean-François Copé décline en imaginant pouvoir emporter ainsi les suffrages des militants pour la présidence de l'UMP.

>> Lire aussi notre enquête : Patrick Buisson est partout

C'est la surenchère dans la dénonciation de l'assistanat, la stigmatisation du «racisme antiblanc», la revendication d'une sécurité idéologique, c'est-à-dire qui soit la défense de la France catholique des 45 000 clochers - sous les rois, on en comptait 100 000 ! -, la mobilisation contre les valeurs inassimilables de l'islam qui porterait le terrorisme comme les nuées l'orage, l'identité nationale enfin conçue comme un repli sur un passé glorieux alors que la France n'a jamais été grande que lorsqu'elle portait un message de fraternité !

Tout ce pathos «buissonier» qui, autrefois, n'alimentait que les journaux d'extrême droite, ce galimatias tient lieu non seulement de colonne vertébrale idéologique pour Jean-François Copé, mais aussi pour une partie de la droite vindicative qui se presse derrière François Fillon.

Tous ces revanchards sont prêts à passer au plan local une alliance avec le FN qu'ils refusent encore au niveau national, mais qu'ils ont déjà scellée dans leurs têtes. Seule l'Europe encore les sépare ! Mais dans les meetings aucun dirigeant de l'UMP n'ose dire haut et fort, tel Chirac autrefois, qu'entre «le FN et [eux] il y a la France». Aujourd'hui, c'est l'abaissement de la «France de gauche» qui est vilipendé et «l'on attise le feu», comme le dit le centriste François Bayrou, comme s'en indigne le gaulliste François Baroin, alors que le pays brûle.

Le pompon revient au pompier pyromane Copé. Qui pourra jamais croire que le chef de l'UMP nous avait été présenté autrefois par un restaurateur de renom et un humaniste passionné, le regretté Paul Benmussa, qui refusait de recevoir Le Pen dans son établissement, Chez Edgard, en précisant : «Un homme qui n'aime pas la peinture de Chagall n'aimera pas ma cuisine» ? Oui, qui pourrait le croire ?

CHRISTIAN JACOB, MOINS DE TALENT, ON N'A JAMAIS VU

C'est à n'y pas croire : hier, les chefs des groupes parlementaires, porte-parole de leur tendance lors des grands débats, s'appelaient Jaurès, Clemenceau, Jules Ferry, Gambetta. Plus tard Poincaré, Barrès, Léon Blum, Herriot. Plus tard encore Mendès France, Georges Bidault, François Mitterrand, Michel Debré. Presque tous étaient choisis parmi les meilleurs orateurs et les esprits les mieux faits.

Or, aujourd'hui, l'un des principaux porte-parole, orateur vedette donc, de la droite UMP s'appelle Christian Jacob. Il n'y a aucune chance que ce nom-là laisse une trace dans l'histoire. Stupéfiante régression. Vertigineuse dégringolade.

Le cas Christian Jacob est presque un cas d'école. Le député de Provins, qui a remplacé dans sa ville un personnage de qualité, Alain Peyrefitte, est en effet considéré comme... limité. Les journalistes s'en gaussent, mais n'osent pas le dire. Les politiques de droite s'en lamentent, mais ils l'ont majoritairement élu. Pourquoi ? Omerta !

Or de quoi s'agit-il ? De l'image que donne d'elle la droite à travers ceux censés incarner sa philosophie et son discours.

Quand la droite parle - et il y a parmi elle nombre de personnages de valeur et de talent -, c'est Christian Jacob qui parle en son nom et à sa place, et qui, à un public stupéfait, n'en offre qu'une caricature.

Cette décrépitude peut faire sourire. Elle est grave. D'abord parce qu'elle déconsidère la vie politique. Ensuite parce que, en comparaison, elle fait passer Marine Le Pen pour un mélange de George Sand et de Mme de Staël.

25 commentaires
http://www.marianne.net/Cope-NKM-et-les ... m#comments

bon c'est un article de marianne hein ...
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Re: FN & ses satellites

Messagede altersocial » 19 Oct 2012, 21:54

Pets fascisants dans les salons bourgeois :
La Droite forte en faveur de l'interdiction du droit de grève pour les enseignants

«Rétablir l'exemplarité de l'école de la République en interdisant le droit de grève des professeurs». La Droite forte, l'un des mouvements de l'UMP, souhaite conférer aux enseignants «un nouveau statut spécial comme c'est le cas dans d'autres branches de la fonction publique». C'est ce qu'affirment les responsables de cette Droite forte parmi lesquels figurent les jeunes sarkozystes Geoffroy Didier, Guillaume Peltier et Camille Bedin.


Ils soumettront une motion au congrès du 18 novembre, et plaident mardi pour le «rétablissement de l'exemplarité de l'école de la République».

«A l'heure où le gouvernement Ayrault a érigé l'éducation en priorité nationale, nous souhaitons que le corps enseignant, au même titre que les fonctionnaires de police (loi du 28 septembre 1948), les personnels des services extérieurs de l'administration pénitentiaire (ordonnance du 6 août 1958) ou ceux des services de transmissions du ministère de l'Intérieur (loi du 31 juillet 1968), soit également doté d'un statut spécial interdisant le droit de grève», arguent-ils.

Selon eux, «il n'est pas acceptable que certains professeurs puissent être en mesure de paralyser la société, prenant "en otages" parents et élèves, mais aussi de nombreux maires ruraux».

«Les professeurs continueraient de disposer de leur droit de retrait (en cas de violence par exemple) et les syndicats auraient pour mission stricte et unique de protéger les professeurs des éventuels conflits avec l'administration et d'améliorer les conditions de travail des enseignants, sans parti pris idéologique, politique et partisan», ajoutent-ils.

Le mouvement de Droite forte est critiqué y compris à droite. L'ancienne garde des Sceaux UMP Rachida Dati a déploré mardi soir cette nouvelle initiative d'un mouvement qui «ne sait plus quoi inventer pour faire parler de lui». Elle a dénoncé dans un communiqué «des idées chocs qui sont inapplicables et en décalage total avec l'intérêt de notre mouvement, de nos militants et des Français en général».

«Etre utile à l'avenir de son mouvement (...), ce n'est pas en permanence créer des catégories en opposant les Français les uns aux autres», a ajouté l'eurodéputée et maire du VIIe arrondissement de Paris.

D'autres trentenaires de l'UMP, initiateurs d'une motion également en lice le 18 novembre (La Boîte à idées), ont eux aussi dénoncé mardi la «fuite en avant populiste» de la Droite forte, dont «les propositions n'offrent qu'une caricature du sarkozysme».

LeParisien.fr


Un ramassis de pauvres types coupés des réalités sociales, le frisson des fils à papa qui prennent leurs rêves pour des réalités :roll:
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Re: FN & ses satellites

Messagede altersocial » 20 Oct 2012, 13:14

Négationnisme récurrent du FN en cette triste semaine de commémoration du massacre d'ouvriers algériens à Paris par la police pos-vichyste en 1961 :

Guerre des chiffres : combien de morts le 17 octobre 1961 ?

Image
Des manifestants algériens appréhendés à Puteaux, le 17 octobre 1961 (AFP)

Le FN et une partie de la droite gaulliste nient la réalité du massacre du 17 octobre 1961, au cours duquel la police parisienne a tué plusieurs dizaines de manifestants algériens.

Pour protester contre la décision prise par François Hollande de reconnaître « avec lucidité », au nom de la République, l’un des massacres les plus sinistres de cette période, certains n’hésitent pas à réviser l’Histoire.

Sur plusieurs sites du Front national, on peut ainsi lire le témoignage d’un ancien journaliste de l’Aurore et pied-noir, Manuel Gomez, qui, disant avoir enquêté sur le sujet à l’époque, affirme : « Il n’y eut au cours de cette nuit du 17 octobre que sept morts. »

Cette bataille mémorielle sur le nombre de morts du 17 octobre n’est pas nouvelle. Mais les historiens s’accordent aujourd’hui pour considérer qu’il y a eu, cette nuit-là, plusieurs dizaines de morts et que, sur septembre et octobre – deux mois de violence extrême –, la police a tué entre 120 et 345 personnes. Très rares sont les historiens qui contestent la réalité d’un massacre policier de grande ampleur.
Octobre 61 : deux morts, selon la version officielle

« Deux morts, 44 blessés graves, 7 500 Nord-Africains arrêtés », titre Le Figaro au lendemain de la manifestation, citant des chiffres de la préfecture de police.

1991 : 200 morts, selon Jean-Luc Einaudi

En 1991, l’historien Jean-Luc Einaudi publie « La Bataille de Paris, 17 octobre 1961 » (éd. Seuil), première enquête d’importance sur cette nuit tragique. Il évoque 200 morts liés à la violence policière, qu’il a recensés sur la base des archives du FLN et de témoignages français et algériens. Mais il ne précise pas très clairement sur quelle période ont eu lieu ces morts.

Plus tard, Einaudi complètera sa liste, estimant le nombre d’Algériens victimes de violences policières à 325, sur la période septembre-octobre 1961.
1997 : 40 à 50 morts, selon la commission Mandelkern

Jusqu’en 1997, le secret prévaut. Les archives sont fermées. Pendant le procès Papon, le ministre de l’Intérieur Jean-Pierre Chevènement charge une commission, présidée par le conseiller d’Etat Dieudonné Mandelkern, d’examiner les documents de la police.

Après plusieurs semaines d’enquête, elle conclut qu’il y a eu « quelques dizaines » de morts cette nuit à Paris. La commission n’a été en mesure de ne dresser qu’une liste de sept noms, mais fait état de 25 morts algériens arrivés à l’institut médico-légal. En rendant son rapport, Mandelkern précise toutefois :

« Nous considérons qu’il faut plutôt majorer ce chiffre. On peut arriver jusqu’à 40, voire 50 victimes, sans doute pas plus. »

1998 : plus de 48 morts, selon la commission Geronimi

Elisabeth Guigou, ministre de la Justice, crée une seconde commission d’enquête dirigée par le juge à la Cour de cassation Jean Geronimi. Elle est en mesure d’affirmer qu’au moins 48 personnes furent tuées les 17 et 18 octobre. Mais selon Géronimi :

« [Ce chiffre est] très vraisemblablement inférieur à la réalité, dans la mesure où l’on n’a pas la certitude que tous les corps immergés, particulièrement nombreux à cette époque, ont été retrouvés et dans la mesure, aussi, où des cadavres ont pu être transportés encore plus en aval de la Seine, jusque dans les ressorts d’Evreux, voire de Rouen, dont les archives conservées sont trop lacunaires pour être exploitées. »

1999 : 30 à 50 morts, selon l’historien Brunet

Un historien, Jean-Paul Brunet, professeur à l’ENS, est autorisé à se plonger en mai 1998 dans les archives. Il part du principe que les policiers ou ministres ont rapporté les faits, dans leurs rapports, avec sincérité. Il s’appuie beaucoup sur les archives de la police, peu sur celles du FLN.

Son estimation pour la nuit du 17 octobre : 30 à 50 morts.

« Au total, l’ordre d’idée qu’on peut retenir comme hypothèse provisoire varierait entre une trentaine –- chiffre qui nous semble le plus vraisemblable –- et une cinquantaine de morts, la probabilité diminuant à nos yeux à mesure que l’on monte entre les deux limites de la “fourchette”. »

Il critique alors vertement Einaudi et son évaluation de 200 Algériens tués. Mais le travail de Brunet est très contesté.
2006 : « bien plus » de 120 morts en deux mois, selon deux historiens anglais

Deux historiens britanniques, Jim House et Neil MacMaster, ont eu droit à un accès illimité aux archives de la préfecture de police, celles qui concernent la guerre d’Algérie occupant 200 cartons de documents.

Ils examinent chaque document et, prenant le contrepied de Brunet, constatent qu’un « processus systématique et presque général de falsification a bel et bien été mis en œuvre lors de la préparation des documents et des dossiers relatifs aux Algériens assassinés ». Autrement dit, Brunet est loin du compte avec sa trentaine de morts.

Les deux historiens refusent cependant de donner une estimation du nombre d’Algériens tués cette nuit-là. Ils s’agacent d’ailleurs de la bataille de chiffres franco-française :

« La recherche et le débat historique concernant les événements de 1961 feraient de grands progrès si l’on s’attachait à attribuer une échelle de temps précise à toute quantification du nombre de victimes. »

Ils analysent pour leur part la crise de 1961 « comme un cycle de deux mois connaissant son pic le plus visible dans la nuit du 17 octobre ».

Conclusion des deux auteurs, après avoir confronté toutes les sources :

« En septembre et octobre, bien plus de 120 Algériens furent assassinés par la police en région parisienne ; ce chiffre doit être comparé aux estimations de Linda Amiri (environ 130), du FLN (200) et d’Enaudi (200), qui ont été attribuées de façon erronée à la seule nuit du 17 octobre. »


Au delà de la polémique on remarquera l'habituelle mécanisme de la pensée bourgeoise qui consiste à interpréter les événements historiques (massacres, génocides, etc) seulement du point de vue comptable, ici la "valeur" d'un massacre trouve son origine dans le nombre (et non pas dans les critères qualitatifs inhumains) avec des coefficients à connotation patriarcale (+ de points si c'est une femme, un enfant, un vieillard,...). La bourgeoisie construit l'historiographie à son image : une somme froide, comptable, mécanique.
Cette conception capitaliste de l'histoire permet fréquemment aux nazi-trolls de lâcher publiquement leur révision (quand ce n'est pas négation) du nazisme : on connait l'ultime argument révisionniste "les crimes du communisme blabla on fait plus de morts que le nazisme" donc nazisme = "point de détail".
Derrière le massacre du 17 octobre c'est tout l'aspect inhumain du colonialisme capitalisme dont la partie visible du iceberg surgissait alors en plein coeur de la capitale.
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FN & ultra-droite

Messagede altersocial » 23 Oct 2012, 07:01

Occupation de mosquée : l'indignation sélective de Marine Le Pen.
Parti pris : ce matin sur RTL Marine Le Pen a réagi quant à l'occupation de la mosquée de Poitiers ce week-end. Une nouvelle preuve de l'indignation à géométrie variable de la chef de l'extrême-droite xénophobe française.


Marine Le Pen a l'indignation extrêmement sélective. On le sait, mais ce n'est pas plus mal de le rappeler à tous ceux qui voient en elle la sauveuse de la France. Ce week-end, après l'occupation d'un chantier de mosquée à Poitiers par des militants d'extrême-droite, avec références historiques à Charles Martel boutant les arabes hors de France il y a environ de treize siècles, tous les partis qui comptent se sont naturellement indignés de cette manifestation de haine à l'encontre d'une minorité religieuse. Tous, sauf le Front national, qui a choisi de garder le silence, lui qui a pourtant l'habitude de réagir sur tout et n'importe quoi (et surtout n'importe quoi).

Ce matin sur RTL la cheftaine de l'extrême-droite a enfin pris la parole sur ce sujet, et là, aucune surprise, c'est l'islamophobie la plus nauséabonde qui soit qui est sortie de sa bouche. Indignée, Marine Le Pen par cette manifestation haineuse vis-à-vis des musulmans ? Pas du tout, ce qui l'indigne, ce sont les occupations illégales d'églises chrétiennes bien de chez nous. "Je suis atterée par les réactions d'hystérie de la classe politique. J'aurais bien aimé qu'il y ait les mêmes réactions d'hystérie quand il y a eu de multiples occupations d'églises" a-t-elle ainsi déclaré sur RTL.

De quelles occupations d'églises parle-t-elle au fait ? Celle de l'Eglise Saint-Nicolas-du-Chardonnet, occupée depuis 1977 par des intégristes catholiques célébrant la mémoire de Pétain ? Ah non, jamais aucun communiqué du Front national sur ce sujet, au contraire, alors qu'un arrêté d'expulsion a été émis contre ces intégristes (jamais appliqué pour crainte d'un trouble à l'ordre public). Une entrave à la laïcité qui ne dérange guère l'extrême-droite des Le Pen.

Peut-être parle-t-elle alors des occupations d'église par des sans-papiers qui arrivent régulièrement, pour attirer l'attention des pouvoirs publics sur cette frange de la population ? Si c'est le cas, c'est tout simplement ridicule et intellectuellement stupide. Comment comparer des fanatiques haineux et xénophobes à des gens issus d'associations qui ne font que défendre les sans-papiers ? Quant à parler d'une occupation d'église de France par un groupe djihadiste appelant à exterminer ces bons petits français de souche qui ont peur de leur ombre et votent Le Pen, ce qui serait la seule comparaison possible, ça n'est encore jamais arrivé.

Enfin, quant à invoquer des massacres de chrétiens au Moyen-Orient (Liban, Syrie etc) comme le fait souvent le Front national, pour agiter la peur de l'islam et persuader l'opinion que les musulmans veulent nous conquérir et nous détruire, rappelons-leur que la France n'est pas le Liban, n'a même rien à voir avec le Liban et en France, pour trouver des traces de massacres de chrétiens par ces des musulmans extrémistes il faut chercher pendant sacrément longtemps pour ne pas en trouver. En revanche, trouver des preuves de persécutions, discriminations de l'église catholique envers des minorités religieuses (musulmans, juifs, protestants etc) dans l'Histoire est nettement plus facile.


Ras l'front Rouen a écrit:Françoise Guégot députée UMP signataire d'une pétition initiée par l' extrême droite.

Alors que Génération Identitaire, émanation du Bloc Identitaire, dont les Identitaires de Vague Normande sont une filiale, occupait honteusemant ce week-end le chantier de la mosquée de Poitiers et affichait sa haine des musulmans, une pétition circule actuellement sur le web, par mailing, pétition contre le vote des étrangers.

Cette pétition provient de l' association Nationalité-Citoyenneté-Identité qui est également un émanation du Bloc Identitaire.

Cette association est dirigée par Catherine Blein qui est la responsable de la communication du Bloc.

Parmi les premiers signataires nous trouvons Françoise Guégot, ancien maire de Mont-Saint-Aignan, députée UMP de Seine-Maritime.

Sa signature figure aux côtés, entre autres, de Marion Maréchal-Le Pen (voir le lien >>> Ras l'front Rouen)
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Re: FN & ses satellites

Messagede ivo » 23 Oct 2012, 20:15

Christian Jacob demande l'exclusion d'un élu favorable au dialogue avec le FN
fr info
Christian Jacob, le patron de la fédération UMP de Seine-et-Marne, a demandé l'exclusion d'un élu du parti. Sébastien Chimot vient de lancer une association "Ligne Droite" favorable à des discussions avec le Front national.

Selon Christian Jacob, Sébastien Chimot "n'a plus rien à faire à l'UMP". Ce que reproche le patron de l'UMP de Seine-et-Marne au conseiller municipal de Trilport, c'est le lancement d'une association "Ligne Droite" favorable à des discussions, voire des accords avec le front national.

Les membres de Ligne Droite ont déjà rencontré des responsables du Front national au mois de juin. Dans un communiqué Sébastien Chimot estime que "pour gagner de futures élections, il sera de toute évidence quasi-obligatoire de s'appuyer sur tous les partis de droite, dont le Front national".

Inacceptable pour Christian Jacob qui a expliqué mardi matin avoir demandé l'exclusion de Sébastien Chimot car la création de cette association "est en opposition complète à la ligne de l'UMP, qui a toujours été très claire: aucune alliance avec le FN".

Pour Alain Pérez, le président de Ligne Droite qui a quitté l'UMP l'année dernière, "s'ils excluent Sébastien Chimot, il faudra qu'ils en excluent d'autres, car ce n'est pas le seul".
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Re: FN & ses satellites

Messagede ivo » 26 Oct 2012, 08:59

résumé du résumé de fr info du blabla d'hier soir:

François Fillon s'est posé en "rassembleur"
...
"Parfois ce débat" sur son positionnement plus ou moins à droite "aboutit à des caricatures... J'étais devenu centriste, ce qui est vraiment très, très éloigné de mon tempérament et de mes convictions. Non seulement c'est agaçant, mais c'est inexact !"
...
François Fillon s'est accordé avec la position de son rival, qui refuse d'appeler à voter pour un candidat PS face à un candidat FN
...
François Fillon et Jean-François Copé sont également tombés d'accord, sans surprise, sur le mariage homosexuel. Ils sont tout les deux en opposition "totale" avec le projet de loi de François Hollande. L'ex-premier ministre a d'ailleurs demandé au chef de l'État de renoncer à son projet, en annonçant que si le texte était voté, l'opposition le remettrait en cause en cas d'alternance.

De son côté le secrétaire général de l'UMP, député-maire de Meaux, a affirmé qu'il ne célébrerait pas de mariage homosexuel et qu'il déléguerait cette tâche à ses adjoints, si la loi était adoptée.

...

>>>
http://www.franceinfo.fr/politique/deba ... 2012-10-25

>>>

Quand Fillon se droitise : "Si Mme Le Pen fait des propositions intelligentes, je n'aurai pas de difficultés à la soutenir"
>>>
http://www.franceinfo.fr/politique/quan ... 2012-10-26

......
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Re: FN & ses satellites

Messagede ivo » 26 Oct 2012, 09:05

>>>>>>>

Le gouvernement renonce à dissoudre le groupuscule d'extrême-droite Génération Identitaire
fr info
INFORMATION FRANCE INFO - Le gouvernement ne va pas dissoudre le groupuscule d'extrême-droite Génération Identitaire qui a occupé, samedi dernier, le chantier de la mosquée de Poitiers. Matignon et le ministère de l'Intérieur ont longuement étudié la question se basant sur une loi de 1936 sur les groupes de combat et milices privées. Avant de renoncer.

Selon une source gouvernementale, au cours d'une discussion sur ce sujet entre François Hollande et Jean-Marc Ayrault, un conseiller du président de la République a prévenu le couple exécutif que, pour des raisons juridiques, la dissolution de Génération Identitaire ne tenait pas.

Le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples, SOS Racisme, le Rassemblement des Musulmans de France, le PCF, le Parti de Gauche avaient demandé cette dissolution. ont demandé la dissolution de ce groupuscule. Le MRAP et le PCF du Vaucluse ont également souhaité l'interdiction de la convention du Bloc identitaire, prévue les 3 et 4 novembre à Orange.

Dans une lettre ouverte au Premier ministre, Génération identitaire a réclamé mardi un référendum sur l'immigration en inscrivant l'occupation de la mosquée "dans notre volonté d'un débat public."

donc les groupes de combat et milices privées d'extreme droite sont (tjs) legaux en france, notamment pour les "socialistes" ......
je rappelle que:
Déclaration de guerre - Génération Identitaire sur leur site ...

pour les autres .........

y'en a encore qui ont des doutes pour le futur ????
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