Flo a écrit:Bon, j'arrête de dire des conneries, on a un peu perdu le fil du coup.
Nine a écrit:Flo a écrit:Bon, j'arrête de dire des conneries, on a un peu perdu le fil du coup.
Oui Flo , "tu" as un peu perdu le fil du coup .
Mais tu peux toujours en relancer le débat avec force d'argumentation ?( après cette petite parenthèse digressive )
Flo a écrit:J'ai été le dernier à poser une question et à pondre un paragraphe en rapport avec le sujet. Il me semblait donc que c'était plutôt à vous de ré-enchaîner, si vous le souhaiter bien sûr.
Flo a écrit:MélusineCiredutemps a écrit:Bin voyon ! Après les discours misérabilistes et larmoyants sur les connards handicapés qui « devraient avoir droit » eux aussi, comme les autres connard valides à accéder au droit de payer pour violer en toute impunité... Voici une étude ayant pour objet de brandire le spectre du Sida pour culpabiliser les victimes directes et indirectes de la prostitution, et par la même occasion, défendre les intérêts des « honorables » bourgeois qu'il ne faudrait tout de même pas criminaliser lorsqu'ils exercent leur ancestral « droit » de cuissage ! Rien de très nouveau. Le lobby pro-prostitution a toujours eu ses entrées du côté des (tout) puissants, notamment chez les représentants des Etats proxénètes et l'instrumentalisation d'une soit disant politique de prévention contre les MST a toujours fait partie de leur rhétorique.
Bien sur, il n'y a rien d'étonnant dans le fait que les collabos d'Act Up Paris et du STRASS s'en saisissent sans modération...
"Connards handicapés" ?
Je comprends ton point de vue et je ne suis en aucun cas un défenseur de la prostitution mais tu crois pas que mettre sur le même plan un paraplégique qui, à vingt ans, n'a jamais pu se masturber, et un pervers bourgeois qui se permet d'aller forniquer à foison avec n'importe quelle prostitué est un peu exagéré ?
MélusineCiredutemps a écrit:J'ai cherché un smiley qui aurait pu symboliser des larmes "de crocodile" bien bruyantes et gluantes pour les pauvres mecs de l'APF qui, souffrant terriblement de frustration soit disant "sexuelle", réclament des aides financières de l'Etat afin qu'ils puissent, eux aussi, se payer le droit d'exercer la domination machiste, capitaliste, puritaine et parfois raciste
Nine a écrit:Flo a écrit:J'ai été le dernier à poser une question et à pondre un paragraphe en rapport avec le sujet. Il me semblait donc que c'était plutôt à vous de ré-enchaîner, si vous le souhaiter bien sûr.
Flo : après ton post où tu as fait référence à un communiqué de Act-Up , tu as eu au moins un élément de réponse sur le sujet :
viewtopic.php?f=75&t=4152&start=45#p73784
Flo a écrit:Mais en fait je faisais références à mon espèce de gros pavé qui a suivi, sur la question des rapports de subordination et sur lequel je m'attendais à avoir éventuellement une réplique. M'enfin c'est pas grave sinon...
Les Pays-Bas ont bien travaillé. Dans l’esprit d’hommes de plus en plus nombreux, l’acte sexuel est devenu un « service » exigible, auquel les femmes seraient de moins en moins en droit de se soustraire. Logique. On ne peut pas banaliser la prostitution, prétendre en faire « un métier comme un autre » et s’étonner que certains se sentent désormais en droit de réclamer leur « dû ».
C'est juste que dans le premier cas, je sais que dans certains centres ou crèchent des personnes handicapés des infirmières vont parfois, d'elle même, "soulager" des patients (je sais car certaines m'ont témoigné le faire), sans que ceux-ci ne leur ai demandé ouvertement quoi que ce soit, puisque d'ailleurs, il ne sont même pas en mesure de parler.
Nine a écrit:Flo a écrit:Mais en fait je faisais références à mon espèce de gros pavé qui a suivi, sur la question des rapports de subordination et sur lequel je m'attendais à avoir éventuellement une réplique. M'enfin c'est pas grave sinon...
Et bien désolée Flo , mais personnellement je n'ai pas eu de réaction sur ce "pavé" que tu aurais lancé sur la question des rapports de subordination s'agissant d'assistance
sexuelle , assimilable à de la prostitution ( c'est du reste ce que j'avais mis en évidence dans mon post précédant le tien ) :
viewtopic.php?f=75&t=4152&start=45#p73803 , car de mon point de vue le " pavé" en question fut celui-ci :
viewtopic.php?f=75&t=4152&start=45#p73752
Nine a écrit:Et du reste si tu as pris le temps nécessaire de faire une lecture des sources de documentation que t'a donné MélusineCiredutemps et s'agissant de l'assistance sexuelle :
"Pays-Bas : infirmières ou prostituées ?" , il est dit ceci :Les Pays-Bas ont bien travaillé. Dans l’esprit d’hommes de plus en plus nombreux, l’acte sexuel est devenu un « service » exigible, auquel les femmes seraient de moins en moins en droit de se soustraire. Logique. On ne peut pas banaliser la prostitution, prétendre en faire « un métier comme un autre » et s’étonner que certains se sentent désormais en droit de réclamer leur « dû ».
Une bonne réponse non ? ( mais il faut bien sûr lire tout l'article pour en comprendre tout le sens )
http://www.prostitutionetsociete.fr/ecl ... rmieres-ou
http://www.bastamag.net/article2602.htmlFéminisme
Se prostituer librement, nouvel adage du néolibéralisme patriarcal ?
La « liberté de se prostituer », ultime argument du post-féminisme ? Pour Sophie Péchaud, présidente de l’Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail (AFVT), derrière cet oxymore se cache plutôt une théorie économique bien éloignée de toute pensée novatrice : le capitalisme. Ou quand la pénalisation de la prostitution devient une atteinte à la « liberté du consommateur »...
Se prostituer librement, voilà l’aboutissement ultime du post-féminisme, entend-on de manière dominante depuis longtemps, et plus encore depuis que la ministre des droits des femmes a affirmé sa volonté de pénaliser les clients de prostituées.
Depuis, tous les médias se sont empressés de donner la parole aux agent-e-s de la marchandisation du sexe. Cet été, une émission sur France Inter [1] à travers la voix d’une productrice clairement de parti-pris, a ouvertement fait l’apologie de la « libre prostitution » pendant deux heures, réduisant la position abolitionniste au rang des combats féministes les plus ringards et dépassés.
« Faire le choix de se prostituer librement » représenterait désormais ce qu’il y a de plus visionnaire et progressiste, car « louer » son sexe, son anus ou sa bouche pour en faire commerce serait affirmer sa liberté sexuelle en disposant de son corps comme on l’entend. Pénaliser les clients de prostituées serait une atteinte aux libertés individuelles, à la « liberté du consommateur » dans une société ultra-sécuritaire [2].
La prostitution, produit capitaliste
À l’image de cette prétendue dérive répressive, la nouvelle loi sur le harcèlement sexuel tendrait à « faire du contrôle social, à mettre en place les mesures de l’ordre moral » [3]. Tribunes, articles, interviews, portraits.... Les bons petits soldats de la société patriarcale sont de sortie pour le retour de bâton. Discours progressiste ? Rebelle ? Punk ? Libertaire ? Vaste blague ! Néo-libéral, capitaliste, ringard, dépassé, sénile, snob... oui. « Post-féministe », c’est-à-dire après la mort du féminisme, certainement.
Car derrière la soi-disant « liberté de se prostituer », se cache (à peine) une théorie économique éculée vraiment très loin de toute pensée novatrice : le... le... capitalisme. Et une organisation politique et sociale tout à fait subversive : le patriarcat. Fichtre ! Le capitalisme et le patriarcat, c’est le nouveau féminisme !
Les personnes se réclamant d’un « nouveau féminisme » plus libre, plus « fun », ne disent rien de plus que les plus vieux théoriciens du libre-marché et toutes celles et ceux qui refusent de s’émanciper de structures patriarcales ancestrales. Tant qu’il y a de l’offre et de la demande... Ce bon vieux paradigme économique a la peau dure et les dents bien acérées. Qu’importe les personnes pourvu qu’on ait l’argent.
La liberté de se prostituer ? Une chimère !
Sur France Inter le 23 août, on a pu entendre ceci : « Vous avez des femmes qui pour arrondir leur fin de mois, se vendent pour quelques heures. Que ce soit triste, d’accord, mais c’est leur problème, ce n’est pas le nôtre » [4]. Tout est dit. Ce n’est pas le leur, ce n’est pas le problème de celles et ceux qui n’ont pas besoin d’arrondir leurs fins de mois.
Ces hérauts du « féminisme moderne » vantent une illusion présentant la prostitution comme un choix, une liberté, un travail. Or, gagner de l’argent, subvenir à ses besoins, est une contrainte vitale pour toutes les personnes non-rentières, soit l’immense majorité de la population. En faisant de la prostitution le « must » de la ré-appropriation de sa sexualité, ils et elles transforment de fait cette dernière en contrainte et non en plaisir. Quelle audace ! « La liberté de se prostituer » n’est qu’un oxymore de plus, une association de malfaiteurs. Comme toutes les chimères, elles ne sont jamais là où on les croit.
Sophie Péchaud, présidente de l’Association européenne contre les Violences faites aux femmes au travail (AVFT)
Notes
[1] Emission « Les Mutants » - Agathe André Le post-féminisme (1/2) : mères, épouses, victimes... et si les femmes étaient les ennemies de leur libération ? (18/08/2012) Le post-féminisme (2/2) : sexualités licites et illicites, le post-féminisme sera Queer ! (19/08/2012)
[2] Elisabeth Badinter (deuxième actionnaire et présidente du conseil de surveillance du groupe Publicis, créé par son père), dans l’émission Le post-féminisme (2/2) : « Pourquoi l’Etat doit se mêler de légiférer la sexualité ? Je trouve ça très grave.(...) C’est leur liberté d’adulte et du consommateur, si cette femme est consentante. »
[3] Alain Gérard Slama, dans l’émission « On refait le monde » / RTL / (02/08/2012)
[4] Régine Desforges, France inter, « 5 minutes avec Bruno Duvic » (23/08/2012)
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