Arthur ne vient là qu'en VRP de la CNT
J'interviens certes sur quelques forums publics quand l'organisation à laquelle mon syndicat adhère est critiquée. J'essaie de le faire honnêtement et de façon non manichéenne et suis désolé que certains puissent y trouver de l'arrogance, car dans l'esprit du syndicalisme que nous construisons la part "pédagogique" est primordiale. Dans la forme muette qui fait la nature des communications sur Internet :rappeler les principes de la démocratie directe, peut laisser croire qu'on "fasse la leçon". Ce n'est pas mon intention. Je respecte les militants qui font d'autres choix tactiques ou stratégiques, et ce qu'ils soient ou aient été dans d'autres organisations que celle à laquelle j'adhère.
En tant que syndicaliste révolutionnaire, et suivant les orientations définies par la Charte d’Amiens (1906), celle de Lyon (1926) ou celle de Paris (1946) : « Le syndicat, aujourd’hui regroupement de résistance sera dans l’avenir le groupement de production et de répartition, base de la réorganisation sociale », je considère que nos syndicats doivent avoir un fonctionnement irréprochable. Quoi que je puisse personnellement penser de ce qui s'est passé à la Foire à l'Autogestion, dans le syndicat du Nettoyage, ou que sais-je encore, c'est le syndicat auquel j'adhère qui porte un avis (ou pas) public (ou non) sur ces questions qui sont débattues en son sein et en respectant le rythme de construction de positions communes qui sont l'essence même de notre pratiques d'action directe. Notre syndicat tient des permanences publiques et hebdomadaires, les camarades qui les animent ont mandat du syndicat pour répondre à toute question.Les propos qui y sont tenus n'engagent que le Syndicat Unifié du Bâtiment de la RP, et bien évidemment ni l'Union Régionale, ni la fédération Construction, ni la Confédération.
On peut quitter une organisation politique ou syndicale sur le constat d'un désaccord idéologique, stratégique ou tactique sans avoir l'obligation de vouloir n'y laisser que des ruines. Quitter une organisation n'est pas quitter le mouvement social dont cette organisation fait partie. Ne pas quitter le mouvement social c'est donc à priori se retrouver à terme à envisager des luttes communes avec d'anciens camarades ce qui implique de conserver entre nous un minimum de respect, malgré nos divergences.
Pour ce qui est , enfin, de réserver mes interventions sur les forums publics, à ce qui concerne la CNT-f, je reste convaincu que les véritables échanges se font dans une pratique commune qui seule peut construire un respect réciproque. On ne convainc pas par des mots mais par des actes et c'est ce qui m'a fait choisir le syndicalisme. A titre d'information je me contente d'expliquer ici que nos fonctionnements démocratiques ne permettent pas de répondre immédiatement à des sollicitations qui sont souvent justifiées.
Fraternelles Salutations Syndicalistes