Ce que j'ai voulu dire par "abolition de l'échange", c'est que comme la propriété est à tous, alors il n'y a pas d'échange au sens capitaliste, c'est à dire avec un échange de propriété, puisque l'objet échangé appartient toujours à la collectivité quand il passe d'une main à une autre. En clair, le fait que la propriété collective remplace la propriété privée fait que le groupe possède (c'est à dire tout le monde) et donc les échanges à l'intérieur de lui-même sont "gratuits", ce qui est différent du don ou du troc qui garde la propriété individuelle.
De toutes façons le probleme est simple , SI TU NE TRAVAILLES PAS , C'EST QUE QUELQU'UN TRAVAILLE POUR TOI.
Le problème n'est jamais simple, et il n'est pas là non plus. Personne n'a dit qu'après une révolution tout le monde cesserait de travailler, au contraire il y a aurait des tas de choses à accomplir, il y aurait toujours des choses à produire ; ce qui changerait serait la façon dont sont considérées la production, le travail et les travailleurs ainsi que la communauté et sa forme.
Je ne comprend pas bien comment un système économique planifié à grande échelle ne vas pas amoindrir l'autonomie des assemblées communale ?
Je n'ai jamais parlé de grande échelle, mais l'autonomie des assemblées ne veut pas dire un repli sur soi.
C'est un faux procès que de comparer tout système monétaire au système de la carotte et du bâton, dans un système économique planifié il ne resterait plus que le bâton.
Le système monétaire c'est la carotte et le bâton, si, si : la carotte parce qu'on veut en avoir pour bien vivre et parfois pour avoir du pouvoir, et un bâton parce que ceux qui n'en ont pas sont à la botte de ceux qui en ont, du fait qu'on accorde une valeur à cela.
C'est bien la rente qui est condamnable dans le système actuel non pas la rémunération de ton travail !
Le fait est que tant que les mentalités restent au ras des pâquerettes à ce point là, c'est à dire tant qu'on pensera que sans récompense, l'homme ne travaillera pas, alors on ne méritera que le capitalisme le plus sauvage qui est toujours à la clé.
Le véritable problème, et qui lui n'est pas simple, c'est que nous vivons dans un système et même dans une civilisation où, comme disait Marx, c'est le passé qui domine le présent ; autrement dit, le capital accumulé, l'héritage, la tradition, etc... ont plus de poids sur le présent que la réalité présente, c'est vrai aussi pour les régimes fascistes autoritaires. Il faut donc faire un système où c'est le présent qui domine le passé, c'est à dire où l'on ne cherche plus à différencier les gens sur leur soit disant mérite ou parcours ou origine quel-qu’elle soit ou leur héritage (culturel, financier, etc...), ou travail, mais tout simplement que les hommes puissent s'organiser eux-mêmes de sorte qu'ils puissent vivre tout simplement et permettre le progrès pour construire l'avenir.