Algérie

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Messagede Massinissa » 15 Juil 2012, 14:53

Le fils de Lasfer Saïd témoigne : « J’ai trouvé des traces de violences sur le visage de mon père »



le 14.07.12 | 17h49 Réagissez

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diaporama | © D.R.



« J’ai trouvé mon père dans une situation critique. Sur son visage, des traces de violences et des bleus visibles même sur ses épaules.j’ai évacué mon père à l’hôpital alors qu’il vomissait du sang », lit-on dans une déclaration sur honneur signée par Lasfer Rédha, le fils deLasfer Said, le garde communale ayant succombé à ses blessures jeudi dernier dans un hôpital de la ville de Khemis Milan dans la wilaya de Ain Defla


Des membres de la coordination nationale de la garde communale, qui observent toujours leurs sit-in devant le siège de la délégation de la garde communale de Blida, ont indiqué que des documents qui prouvent l’hospitalisation de leur collègue et des certificat médicaux mentionnant les causes du décès ont été remis, ce samedi 14 juillet 2012, au fils de la victime. Sur ce, deux certificats médicaux, mentionnant que Lasfar Said, âgé de 57 ans, a été admis à l’hôpital de Khemis Miliana le 10juillet dernier.

Dans un autre certificat signé par le médecin traitant de l’hôpital de Khemis Miliana, il a été mentionné que la cause du décès du M Lasfar Said, est du à une hémorragies par accident. M Lahlou Aliouat, le délégué national, confirme que le fils de la victime était ce matin à Blida, ou il a longuement entretenu avec les gardes communaux, à propos de cette affaire qui continue de défrayer la chronique. Contacté par téléphone, M lahlou, qui a tenu à démentir la thèse évoquée par la direction générale de sûreté nationale (DGSN) à propos des circonstances de la mort du garde communal de Khemis Miliana, dira : « plusieurs collègues à nous ont assisté à cette scène et en plus des gardes communaux ont bel est bien constaté la présence de la victime dans la marche organisée lundi à Alger. Il était parmi nous et nous exigions une enquête approfondie sur ce cas ».

Et en guise de réaction au communiqué de la DGSN paru dans notre édition d’aujourd’hui, des éléments de ce corps de sécurité apportent leurs témoignages. Des documents signés par des éléments présents à la marche d’Alger écrivent dans des déclaration sur honneur : « je témoigne que Lasfar Said, né le 26 mars 1955 à Bordj Amir Khaled dans la daira de Khemis Miliana dans la wilaya de Ain Defla, a participé à la marche de protestation des gardes communaux organisée le 9 juillet dernier de Blida à Alger ou ce dernier a été tabassé par des éléments de forces de sécurité ».


La presse indésirable àl’hopital de khemis miliana


La polémique autour du décès du garde communal, Said Lasfer, originaire de la commune de Bordj Emir khaled (sud ouest du chef-lieu de wilaya de Ain defla) survenue dans la nuit de mercredi à jeudi dernier à l’hôpital de Khemis Miliana ne semble pas vouloir s’arrêter, alimentée encore par des déclarations publiques des uns et des autres.

Voulant en savoir davantage sur les circonstances de la mort du garde communal, des fonctionnaires de la santé exerçant au niveau de ladite structure, nous tiendront au lendemain de l’incident, les propos suivants : « nous avons reçu des consignes strictes émanant d’un corps de sécurité de ne pas collaborer avec les représentants de la presse. Son collègue ajoutera : «nous ne savons absolument rien sur cette affaire ».

Il faut dire que l’affaire en question, était parvenue à l’opinion publique alors que la plupart des correspondants de presse étaient convoqués jeudi dernier donc par le chef de cabinet pour la couverture d’une rencontre avec des investisseurs, présidée par le wali dans le cadre du calpiref .



Une rencontre soi dit en passant, à laquelle n’a pas été conviée le journal Elwatan» pour manque de collaboration avec les autorités de wilaya, expliquera, sans nous convaincre, le chef de cabinet.



Le même jour, c’est la cellule de communication de la sureté de wilaya qui convoque l’ensemble des journalistes et correspondants pour une conférence de presse relatif bilan du 1er semestre de l’année en cours .la valse des journalistes allait se poursuivre avec la convocation dans la même journée, au environs de 18 h du jeudi, pour un troisième point de presse avec cette fois le chef de cabinet du wali.



A l'ordre du jour, selon ce dernier, joint par téléphone avant la tenue du point de presse « apporter la version exacte et officielle, rapport médical à l’appui, sur les circonstances de la mort du garde communal. »Y aura-t-il une suite à ce feuilleton ,s’interrogent des observateurs alors qu’une partie de la population dans la wilaya de Ain defla, écrasée par une canicule exceptionnelle, est partagée entre l’envie de connaître toute la vérité sur cette affaire et celle de laisser reposer en paix le défunt.

Aziza.l


Amar Fedjkhi


EL WATAN

samedi 14 juillet 2012




Frontières algéro-tunisiennes Un militant des droits de l’Homme interpellé et un syndicaliste refoulé





Yacine Zaïd, militant des droits de l’Homme, affirme avoir été interrogé jeudi dernier par la police algérienne aux frontières algéro‑tunisiennes alors qu’il se dirigeait à Tunis pour assister à une rencontre de préparation du Forum social mondial.
« On m'a demandé le nom de mon père, celui de ma mère, mes coordonnées, les raisons pour lesquelles je partais en Tunisie », a‑t‑il précisé ce samedi 14 juillet à TSA. L’interrogatoire policier a duré près de deux heures, selon M. Zaïd. « Après la police, des douaniers m’ont emmené dans une salle. J’étais entouré par des officiers de la douane. Ils m’ont précisé qu’ils avaient une note de service à mon sujet. Ils ont noté tout ce que j'avais comme bagages. Cela n’a pas duré longtemps avec eux », raconte‑t‑il.



Relâché, Yacine Zaïd, a finalement pu entrer en Tunisie et assister au Forum. Mais un syndicaliste du Snapap Fouad Hassam, qui accompagnait M. Zaïd, n’a pas été autorisé à se rendre en Tunisie. « Ils [les policiers, NDR] ont su en vérifiant son passeport que c’était un fonctionnaire. Ils lui ont alors dit qu’il fallait avoir une attestation de travail »,, précise encore Yacine Zaïd. « Il a été obligé de rebrousser chemin à 5 heures du matin » ajoute‑t‑il.
Le groupe de militants et de syndicalistes dont faisaient partie ces deux militants a été bloqué pendant quatre heures au niveau des frontières algéro‑tunisiennes, selon la même source.



Hadjer Guenanfa TSA
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Messagede Massinissa » 19 Juil 2012, 15:01

apres leur marche Blida Alger reprimés par les forces de l'ordre les gardes communaux remettent ça

LIVE - La marche des gardes communaux
le 19.07.12 | 09h21 | mis à jour le 19.07.12 | 11h42 Réagissez


Près de 10 000 gardes communaux marchent sur Alger à partir de Blida, selon les organisateurs. Ils réclament un changement de statut et "un peu de dignité". Vivez cette marche en direct.

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La gendarmerie tue un manifestant à Arzew

By admin On 19 juil, 2012 At 12:08 |

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Ce jeune était parmi des manifestants chômeurs en train de revendiquer du travail devant l’usine d’ammoniac d’Arzew.
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JCA dz

c'est sur les réseaux sociaux que j'ai bcp de contacts notamment avec des syndicalistes et toutes les infos ne sont pas malheureusement relayés par la presse à cause d'une part de la censure et d'autre part de la mauvaise qualité du reseau internet en Algérie (coupures de courants incessantes selon mes proches)
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Messagede Massinissa » 21 Juil 2012, 12:53

Faisant suite aux vidéos plus haut concernant l'ex dirigeant de la LADDH, arrete et emprisonné lors du 50e anniversaire de l'indépendance


L’enfer des prisons : démenti de Hadj Smain…………… au démenti de la « justice » .

Posté par Rédaction LQA on juil 16th, 2012



Relizane 14 juillet 2012

C O M M U N I QU E

Le démenti publié par la Cour de Relizane le 11 juillet à propos de mes déclarations sur les conditions de détention à Relizane ne peut me laisser indifférent et appelle de ma part la mise au point Suivante :

Quelle que soit la neutralité des chiffres ils ne peuvent triompher de la vérité.
En effet je n’ai jamais parlé du nombre de médecins ni contesté les conclusions des ONG appelées en renfort. Les statistiques avancées par la Cour ne peuvent cacher la vérité le fait que les détenus dans la maison d’arrêt (Annexe) de Relizane sont entassés encastrés les uns aux autres comme des verres a thé occupant même les toilettes et compliquant leur usage la nuit. Elles ne peuvent non plus dissimuler le surnombre des détenus dans les salles ex :la salle 5 où s’entassent 37 à 43 personnes sur une superficie de5m50x3m60= 19m80, la salle 4 de 87 et parfois 93 personnes sur une superficie de 8m sur 4 = 32m2.

Quant à la nourriture je confirme qu’il s’agit d’alimentation de survie même si la ration individuelle est parfois acceptable.

J’ai séjourné dans cette annexe une semaine avant d’être transféré au centre de détention de Belhcel jusqu’à ma libération. Je signe et je persiste quant aux propos tenus lors de la conférence de presse des 10 courants concernant l’annexe de Relizane et non le centre de détention de Belhcel. Je ne cite à ce propos que des exemples concrets et vérifiables. Je n’ai pas tout dit sur le traitement du détenu et son exploitation par certains responsables.

Je suis prêt à porter éventuellement mon témoignage devant qui de droit et dire ce que je n’ai pas osé dire par décence lors de la conférence de presse.

Aussi je m’adresse a l’auteur du démenti: Quelles que soient vos fonctions au sein de la Cour de Relizane, vous prenez le risque de vous éloigner du sujet qui porte sur les conditions et les méthodes de détention au pénitencier de Relizane.
Il vous aurait suffit de visiter cet établissement pour en vérifier la superficie et connaitre le nombre des détenus enregistrés sans courir le risque de défendre l’indéfendable.


Hadj SMAIN
Militant des droits de l’homme
Ex dirigeant de la LADDH


Deux organisations internationales interpellent le président de la République






Répression de la marche des gardes communaux

Deux organisations internationales interpellent le président de la République

Hadjer Guenanfa TSA 19 07 2012


L’Internationale des services publics (ISP), une fédération syndicale internationale forte de vingt millions de membres, interpelle le président de la République au sujet du traitement réservé aux gardes communaux par la police. « Une fois de plus, l’ISP appelle le gouvernement algérien à prendre les mesures nécessaires au bon respect des droits fondamentaux au travail, y compris les droits syndicaux et les libertés civiles. Nous l’appelons aussi à entamer les négociations sociales avec les gardes communaux », lit on, ce jeudi 19 juillet, dans la lettre envoyée hier à Abdelaziz Bouteflika.

L’organisation revient sur la manifestation du 9 juillet dernier. Elle rappelle « la violente répression policière » contre les gardes communaux, la mort de Lasfer Saïd, les blessés et les arrestations. « Les policiers leur ont confisqué les certificats médicaux prouvant qu’ils ont subi des sévices corporels », précise‑t‑elle. « Les personnes arrêtées ont été convoquées pour comparaître devant le tribunal le 26 juillet 2012. Elles sont accusées d’avoir bloqué les voies publiques. Parmi les manifestants détenus, quatre sont portés disparus et leurs familles s’inquiètent de leur sort », ajoute l’ISP.

Rappelant les mêmes faits, l’Union internationale des travailleurs de l’alimentation, de l’agriculture, de l’hôtellerie‑restauration, du tabac et des branches connexes (UITA), rassemblant 10 millions de membres, dénonce « vivement les violations et les atteintes aux droits syndicaux et aux droits humains en Algérie », dans une lettre envoyée au président de la République. Elle appelle le gouvernement algérien « à prendre les mesures nécessaires au bon respect des droits fondamentaux au travail, y compris les droits syndicaux et les libertés civiles ».
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Re: Algérie

Messagede Massinissa » 21 Juil 2012, 14:49

MALAOUI Rachid dénonce devant le parlement européen les pays européens qui soutiennent les dictatures au Maghreb



JCA dz
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Messagede Nico37 » 21 Juil 2012, 21:03

Construire un nouveau parti pour les travailleurs, pour la jeunesse et les démunis ! Pour le socialisme, pour la démocratie socialiste !

Il y a 50 ans, l’indépendance ouvrait une nouvelle page pleine de conquêtes pour la grande majorité opprimée du peuple algérien. Comparé à la nuit coloniale, le progrès est immense sur le plan économique, culturel et social mais la déception, elle aussi, est immense. Car, depuis des années, au nom de la loi du marché et de la liberté de l’argent, nos acquis sociaux sont remis en cause, nos réalisations économiques sont démantelées et les multinationales reprennent le contrôle de nos richesses. L’argent ne manque pas mais l’espoir du développement s’éloigne. La vie se complique pour les classes populaires pendant qu’une bourgeoisie insolente affiche sa richesse avec de plus en plus d’arrogance.


De larges secteurs de la jeunesse sont pénétrés d’un défaitisme national, d’un sentiment d’impasse personnelle et d’impuissance collective. Certaines fractions de nos élites intellectuelles s’égarent dans le délire néocolonial. Pourtant, dans leur grande majorité, les masses populaires conservent ce sentiment de dignité hérité d’une épopée nationale au retentissement mondial, elles tiennent encore aux progrès sociaux et aux valeurs égalitaires consacrés par la mobilisation des premières années de l’indépendance. Mais les valeurs égalitaires du plus grand nombre n’ont pas beaucoup de défenseurs dans un univers médiatique et dans un monde politique trop souvent dédiés à relayer les campagnes libérales et les positions néocolonialistes.
Les travailleuses et les travailleurs ont besoin de leur propre parti pour donner espoir à la jeunesse et à tous les démunis
Après un 19ème siècle de destruction, de tueries et de déstructuration de la société algérienne précoloniale, les premières expressions nationales algériennes, au début du 20ème siècle, demandent l’assimilation des élites. L’idée indépendantiste est venue avec les travailleurs émigrés de l’Etoile Nord-Africaine, née dans le mouvement ouvrier, dans le sillage de la vague révolutionnaire de cette époque. L’ENA, donnera le PPA puis le MTLD. C’est de ce dernier, qu’est issu le noyau initiateur du 1er Novembre. Cette grande épopée a souffert des limites des directions nationalistes autoritaires et de leurs échecs. Les classes populaires des villes et des villages, paysans pauvres, travailleurs, qui portent la guerre de libération, du 1er novembre 54 au 11 décembre 60, n’ont pas d’expression politique autonome ni de parti indépendant, ils n’ont pas la direction de leur propre mouvement.
En 1962, les travailleurs des domaines coloniaux et les ouvriers des rares usines de l’Algérie coloniale prolongent l’indépendance politique par la reprise en main de nos richesses pendant que les classes aisées prônent le respect de la propriété. Que serait l’Algérie d’aujourd’hui si les colons avaient conservé les terres, les usines, les maisons… Que serait notre situation, aujourd’hui, sans les employés des services publics, sans les cheminots, les électriciens les postiers… qui font tenir debout une Algérie vidée de toutes les compétences techniques par le départ massif des colons ?
Mais, ce formidable mouvement de transformation de la révolution nationale en révolution sociale, n’a pas su dépasser le slogan nationaliste qui proclamait que les Algériens sont tous des frères. Cet élan révolutionnaire s’est étouffé parce qu’il a manqué un parti indépendant des travailleurs et des masses populaires. Il a manqué une organisation qui mobilise les frères d’en bas, la majorité, contre les appétits alors naissants d’une minorité de frères qui, eux, rassemblent leurs premiers millions, commençant l’accumulation primitive des capitaux de la bourgeoisie algérienne.
L’échec de l’élan révolutionnaire de 62-63 est dû à l’absence d’un parti et d’un programme pour transformer l’auto-organisation des masses en révolution socialiste.
La tentative de développement volontariste, des années 70, a distingué l’Algérie des néo-colonies classiques mais les contradictions sont nombreuses. Le capitalisme d’Etat et sa bureaucratie répriment durement toute expression politique mais ils organisent l’enrichissement à l’ombre du secteur d’Etat. Ce sont ces couches bourgeoises qui entravent l’industrialisation, privée de l’indépendance syndicale et politique des travailleurs. Ce sont ces forces qui s’opposent à la réforme agraire, privée de la mobilisation des paysans. Bientôt elles exigent l’infitah, c’est-à-dire l’ouverture économique aux intérêts privés et aux intérêts impérialistes.
Peut-on réaliser les tâches historiques du développement économique et culturel sans l’hégémonie politique des travailleurs, sans l’action organisée et consciente des masses populaires ? L’Histoire a répondu. Non !
En 88, après une décennie de révoltes populaires, une vague de grèves ouvrières dans la région d’Alger se conclut en une explosion massive nationale qui ébranle la dictature. La révolte de la jeunesse contre l’exclusion sociale impose une ouverture politique. L’aile libérale met à profit la déstabilisation qui résulte de la pression des masses pour défaire le consensus populiste égalitariste et engager des réformes qui consacrent la liberté de l’argent. Les travailleurs ne disposent pas d’un parti indépendant pour éclairer ces enjeux et pour conduire la révolte populaire. Les noyaux de militants socialistes qui animent la mobilisation sont trop faibles. Ce sont les islamistes du FIS qui se présentent, alors, comme le parti des démunis et ils sont portés par un élan massif des quartiers populaires. Après l’échec du FIS, la fuite en avant djihadiste qui accable les pauvres gens discrédite l’intégrisme. Au bout d’une décennie de massacres, tueries et destructions, les masses populaires doutent, désormais, de leur propre capacité à changer l’ordre social injuste et elles se réfugient dans l’attentisme. C’est parce qu’il y a une démoralisation populaire que le pouvoir a pu nous imposer, sous l’égide du FMI, un processus de régression sociale. Le plan d’ajustement structurel imposé par l’impérialisme engage la dégringolade du dinar dont la valeur est divisée par 20 pour effondrer le pouvoir d’achat des travailleurs. Un million de postes de travail permanents disparaissent à la faveur de l’élimination de milliers d’entreprises locales et du secteur public. Chômage, contrats temporaires, travail au noir, la précarisation sociale se généralise. La fin des monopoles étatiques et les privatisations offrent des secteurs entiers de l’économie à de puissants groupes privés et aux barons de l’informel. Et les multinationales reprennent pied.
L’absence, en octobre 1988, d’une force politique ouvrière, l’absence d’une direction pour les jeunes et pour les démunis a conduit à l’impasse sanglante des années 90 et à la régression sociale.
En 2011, il y a eu des milliers de grèves, des milliers de rassemblements et de marches. Ce déferlement social a ignoré les initiatives des courants libéraux démocrates comme il a ignoré celles des islamistes. Ces courants espéraient, chacun à sa façon, prendre la tête de la protestation sociale et l’inscrire dans le « Printemps arabe » de l’OTAN.
L’attentisme des masses ne signifie pas qu’elles adhèrent au statu quo. Elles l’ont prouvé, le 10 mai, où le vote pour les partis gouvernementaux, ne représente plus qu’un algérien sur dix. Mais cet ouragan social inédit n’a pas de représentation politique. Pourtant, ces luttes qui bravent les interdits et les forces de l’ordre, ces grèves et ces marches qui ne sollicitent aucun agrément expriment une demande démocratique. Pourtant, quand on revendique l’emploi, la titularisation, quand on demande un salaire suffisant, quand on exige le droit à la santé et à la formation, c’est qu’on s’oppose à la mondialisation libérale. Quand un mal-logé exige un logement social, quand un village isolé réclame une route bitumée ou le raccordement au gaz c’est qu’ils considèrent que les ressources naturelles du pays appartiennent au peuple, c’est qu’ils pensent que les droits naturels, que le bien-être des citoyens sont au-dessus des considérations financières. C’est qu’ils refusent la logique de l’argent. Mais il a manqué le parti qui porte ces revendications. Avec l’échec des nationalistes libéraux et celui de leurs alliés libéraux démocrates, avec l’échec des intégristes radicaux et celui des islamistes modérés, la notion même de parti est discréditée. Avec une vie politique réduite à des échéances électorales dénuées de tout enjeu sinon celui des ambitions personnelles de candidats aux propositions semblables, c’est le discrédit de la politique. L’abstention électorale, de plus en plus massive, exprime le sentiment largement partagé qu’aucun des partis existants ne propose une solution à la mesure des espoirs et des attentes.
Nous avons besoin d’un parti différent, d’un parti des travailleurs et des masses populaires, porteur de nos aspirations et organisateur de nos luttes.
50 ans après l’indépendance, le discours néocolonial envahit toutes les expressions, niant l’atrocité de l’occupation génocidaire déguisée en entreprise de civilisation, niant l’indignité de l’apartheid colonial présenté comme une société fraternelle, niant l’immense bond en avant vécu par le peuple algérien malgré la répression. Ce que nous dénonçons, c’est l’immense gâchis de la gestion bureaucratique sans pour autant nier que des progrès évidents ont eu lieu grâce à ces années d’indépendance Ce que nous dénonçons, c’est la désorganisation et le pillage éhonté résultant de l’hégémonie des forces de l’argent, sans lesquels les grandes améliorations survenues dans la vie des Algériens seraient encore plus considérables.. Ce matraquage néocolonial n’est pas innocent. On veut légitimer la recolonisation en cours et la reprise en main par les multinationales de nos richesses, on veut justifier la tutelle politique des grandes puissances. Cette reconquête impérialiste a commencé en Irak, en Côte d’Ivoire et en Libye ; elle menace le monde.
Cette propagande néocoloniale entend aussi ignorer le rôle déterminant des masses populaires dans les changements historiques et dans les progrès réalisés. Car on veut prolonger, parmi les masses, la perte de confiance en soi, la perte de confiance dans la lutte. Car cette perte de confiance facilite l’offensive libérale contre nos acquis sociaux. Elle facilite la politique de reconquête et les opérations militaires contre nos acquis nationaux.
Les militants socialistes ont une autre analyse du passé et du présent au service d’une vision différente de l’avenir.
A toutes les étapes de l’histoire de notre pays, ce sont les humbles, ce sont les masses travailleuses et les masses privées de travail qui ont permis d’avancer. Ce sont nos luttes qui ont réalisé la libération nationale et la réappropriation de nos richesses, Ce sont les révoltes populaires qui ont permis de revenir au pluralisme politique, et de faire respecter Tamazight. Oui, Ce sont nos combats qui ont obtenu la liberté d’expression et le droit de grève. Ce sont aussi les étudiantes et les travailleuses qui ont fait progresser le droit des femmes. Ce sont nos grèves qui ont empêché la clochardisation sociale et préservé le secteur public du démantèlement total. Mais l’absence d’une direction consciente et déterminée, l’absence d’un parti indépendant des travailleurs et des masses populaires a causé, à chacune de ces étapes, le gaspillage des énergies déployées et des sacrifices consentis par les masses.
La démocratie, c’est la souveraineté du peuple sur les grandes décisions économiques et le choix de ses gouvernants. La démocratie, c’est le pouvoir du peuple. On ne peut faire progresser la démocratie en l’absence du peuple, en l’absence des masses désorientées et attentistes. Notre objectif n’est pas de réaliser une démocratie formelle pour dissimuler la dictature des forces de l’argent. C’est pourquoi nous mettons l’accent sur les libertés populaires, sur les libertés fondamentales, le droit imprescriptible d’organisation de manifestation et de grève, seuls moyens pour les masses opprimées de se faire entendre. Notre combat pour un grand parti socialiste indépendant permettra de redonner espoir aux travailleurs. Car depuis l’impasse sanglante des années 90, les travailleurs se disent : les libertés, la démocratie pour faire quoi ? Pour dire quoi ? Nous répondrons : les libertés ? C’est pour exiger la fin de toutes les oppressions et la fin du pillage impérialiste. C’est pour imposer la fin de l’exploitation capitaliste. C’est pour avancer vers une société différente : la démocratie socialiste
Notre objectif : le socialisme, la démocratie socialiste !
Mais pour avancer vers le socialisme, il faut encadrer les combats d’aujourd’hui par des propositions immédiates et transitoires. Alors que la remise en cause des acquis sociaux est en marche, alors que la médecine gratuite est remplacée par la contractualisation, alors que l’école publique se clochardise pour faciliter l’essor des écoles privées, alors que le travail au noir se généralise et qu’on se prépare à légaliser la précarité dans le nouveau code du travail, alors que la mainmise des groupes privés algériens et des entreprises multinationales s’étend sur nos richesses, nous devons construire l’instrument politique nécessaire pour conduire la résistance des masses et pour dessiner un autre possible, un autre avenir, une autre politique où les ressources immenses du pays seraient investies dans un programme de développement national de l’industrie, de l’agriculture et des services, un programme qui mettrait au travail notre jeunesse désorientée, un programme qui œuvrerait à la satisfaction des besoins des masses.
Alors que les initiatives des lobbies du patronat algérien et les pressions impérialistes convergent pour exiger la levée des modestes mesures protectionnistes actuelles et alors qu’on propose l’engagement dans une ouverture débridée au profit des multinationales, peu de voix s’élèvent pour défendre l’économie nationale, pour exiger le développement des capacités productives et le renforcement des capacités de réalisation de notre pays. Alors que le pouvoir libère de plus en plus les capitalistes de toutes obligations par rapport à la société et par rapport à leurs employés, les surenchères se multiplient et un appel est lancé à une orientation encore plus libérale. Les attaques sournoises des experts libéraux contre les augmentations de salaires, la campagne furieuse, contre la protection sociale et contre les logements sociaux trouvent peu de contradicteurs. Les résistances sociales sont isolées et ne disposent pas d’une direction pour riposter.
Il faut bâtir un parti du socialisme qui propose une alternative à l’exploitation capitaliste et au pillage impérialiste ? Il faut une direction politique qui propose un programme transitoire pour encadrer nos luttes.
Alors que le capitalisme mondial est en crise, alors que la fuite en avant libérale menace les acquis d’un siècle de luttes sociales, alors que l’agressivité des grandes puissances menace les acquis nationaux, les résistances se multiplient. Après le Venezuela et la Bolivie, après la révolte du peuple islandais contre les banques, c’est le refus massif de l’austérité en Grèce et partout en Europe. L’indignation grandit contre la dictature de la finance internationale, contre l’exploitation et la misère. Ces luttes ont besoin d’une perspective.
Les mobilisations gigantesques de Tunisie et d’Egypte ont renversé les despotes libéraux, Ben Ali et Moubarak, serviteurs de l’impérialisme. Mais l’impérialisme s’est redéployé. Il entend utiliser la dynamique de lutte dans la région contre les régimes autoritaires issus du nationalisme pour imposer un contrôle plus étroit. Après le protectorat US mis en place en Irak, et en Libye, par les armes de l’Otan, après la partition du Soudan, c’est toute la région qui est menacée par les appétits des grandes puissances. Aujourd’hui, les peuples de la région s’interrogent sur l’avenir. Partout dans le monde, les travailleurs et les peuples cherchent la voie. Le capitalisme est mondial, la mondialisation libérale accentue l’uniformisation des problèmes.
Il faut bâtir l’instrument d’une solidarité internationale contre l’ordre impérialiste. Il faut instaurer le socialisme à l’échelle de l’humanité.
Des militantes et des militants issus de diverses expériences politiques et des luttes sociales et démocratiques ont entrepris de construire ce parti qui nous manque et ils appellent toutes celles et tous ceux qui se reconnaissent dans ce combat contre l’oppression et contre l’exploitation à les rejoindre.
Alger, juillet 2012
Comité de préparation du congrès de l’Union des Travailleurs Socialistes
Tadukli N’Ixxeddamen Inemlayen
إتحاد العمال الإشتراكيين
Pour tout contact : uts.dz@hotmail.fr
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Re: Algérie

Messagede Massinissa » 25 Juil 2012, 18:32

Hacene Ferhati : “Le problème des disparus n’est pas résolu…”



Alger le 22 07 2012

Hacene Ferhati, frère d’un disparus et membre fondateur du collectif SOS Disparus, après son retour de la Tunisie où il a participé aux travaux de préparations du Forum Social Mondial, nous l’avons rencontré et il nous livré ses impressions sur la situation des familles des disparus et des défenseurs des droits humains en Algérie.


Ce militant des droits de l’homme n’y va pas avec le dos de la cuillère quand il s’agit de s’élever contre les violations des droits. Contestant les pratiques du pouvoir vis-à-vis des familles des disparus,
Hacene Ferhati estime que
“le pouvoir veut nous étouffer et nous faire peur en exerçant des pressions sur les familles des disparus. Le militant Hadj Smain, le père des défenseurs de la cause des disparus en Algérie, a été arrêté et emprisonné le 19 juin. Moi et 3 autres parents de disparus, les services de sécurité nous ont arrêtés lors du sit-in organisé par les familles des disparus le 5 juillet à la place du 1er Mai. Mais ce genre d’intermédiations ne changera pas notre position vis-à-vis de la cause que nous défendons, mais plutôt ça nous pousse à aller en avant et nous continueons à nous battre pour que la vérité éclate.”
Notre interlocuteur ajoute :
“En insistant sur l’indemnisation comme seule solution à la question des disparus en Algérie, le pouvoir veut fermer le dossier des disparus en achetant le silence des familles des disparus sur la vérité et le sort de ne proches, ce que ne rejetons catégoriquement.”

Concernant les sit-in des familles des disparus devant la CNCPPDH à Alger, Ferhati estime que
“les familles, les mères et pères des disparus continuent à organiser des sit-in de protestation chaque mercredi devant la CNCPPDH à Alger, pour dire a l’opinion nationale et internationale qu’il y a un grand problème en Algérie qui est le problème des disparus enlevés par les services de sécurité algériens ou autres, pendant les années noires que notre cher pays a vécu durant toute une décennie.”

Hacène Ferhati revient sur les arrestations des militants et déclare :
“Ces derniers jours et juste après les élections, beaucoup de syndicalistes et de militants des droits de l’Homme ont été victimes d’interpellations et de poursuites judiciaires, une vrai chasse aux militants afin de faire pression sur les vrais défenseurs des droit de l’homme, j’aurais aimé et voulu savoir ce que pense la CNCPPDH sur cette affaire, car jusqu’à maintenant je n’ai jamais vu aucune déclaration concernant ces harcèlements de la commission de Ksentini qui visent à museler l’action militante et syndicale en Algérie.”

Propos recueillis par Madjid Serrah


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Protesta des gardes communaux à Boufarik (Blida) : un Ramadhan au grand air



le 23.07.12 | 10h00 Réagissez



Un camp des gardes communaux à Boufarik.



Des abris en roseaux, en paille, en branches d’arbres… sont implantés, depuis jeudi dernier, à Boufarik, à une centaine de mètres du fameux marché de la ville.


Au deuxième jour du Ramadhan, ils sont quelque 8000 gardes communaux venus de 38 wilayas à avoir décidé de passer le mois de jeûne loin de chez eux jusqu’à ce que leurs revendications, qu’ils qualifient de légitimes, soient «satisfaites». Bien que les conditions de leur séjour ne soient pas tout à fait correctes, cela ne les a pas empêchés de tenir le cap de leur mouvement de revendication.


Bloqués depuis jeudi à Boufarik au moment où ils étaient en marche vers la capitale, ils ne comptent pas baisser les bras. Ils avouent que leurs conditions de séjour, quoique très précaires, sont loin de la misère et de l’insécurité des années 1990.

«Comparé à ce qu’on endurait au maquis dans les années 1990, là on est dans un 3 étoiles ! Il y a de l’eau de bonne qualité qu’on ramène d’un forage situé juste à proximité, quelque 2000 repas nous sont acheminés depuis le premier jour du Ramadhan par les riverains et nous avons même installé une cuisine de fortune mais qui nous permet quand même de préparer des plats pour 4000 personnes», affirme Chouaïb Hakim, coordinateur national des gardes communaux, rencontré samedi après-midi sur les lieux.
Pour certains, cela fait presque 20 jours qu’ils n’ont pas vu leur famille puisqu’ils étaient en campement au siège de la délégation de la garde communale de Blida. Pour d’autres, plus proches de leur lieu de résidence, ils font régulièrement des sauts pour s’enquérir des famille, mais demeurent engagés et solidaires avec leurs confrères.

Les sanctions commencent

Un jeune garde communal de Boumerdès, l’air inquiet, assure qu’il a reçu un document officiel lui notifiant sa cessation de salaire. «On a envoyé chez moi une décision de cessation de salaire dûment signée. Donc même ma famille, et surtout mes enfants, sont sanctionnés parce que je participe au sit-in d’el karama avec mes collègues», se désole-t-il.
Après la rupture du jeûne, les nuits de ces veilleurs de nuits à la belle étoile, se partagent autour un thé ou un café, à jouer aux dominos ou à déguster de la zlabia de Boufarik, du qalb ellouz ou d’autres friandises que les populations des alentours se font un plaisir à partager avec ces nouveaux venus.

D’autres ne ratent pas l’occasion du Ramadhan pour psalmodier des versets du Saint Coran ou faire la prière de Tarawih en plein air. Si l’ambiance, malgré les conditions difficiles, est à la bonne humeur, les appréhensions se profilent dans les yeux des protestataires. «On ne sait pas si on va rester encore deux jours, trois, une semaine ou si on passera la fête de l’Aïd El Fitr là. Mais de toute façon, on ne décampera pas d’ici si une solution digne des sacrifices qu’on a endurés n’est pas trouvée. Pour l’instant, aucun accord ni contact digne de ce nom n’a été noté avec les autorités en place», conclut Chouaib Hakim. 


Mohamed Abdelli

EL WATAN


Boumerdès : les gardes communaux dénoncent le blocage de leurs salaires



le 25.07.12 |




Les gardes communaux de la wilaya de Boumerdès ne décolèrent pas. Hier, des centaines d’entre eux se sont rendus au chef-lieu de la wilaya où ils ont observé un sit-in pour réclamer le versement des salaires du mois de juin ainsi que des indemnités correspondant au mois de congé de l’année écoulée.


«Les autorités excellent dans la provocation et veulent pousser au pourrissement. A défaut de répondre à nos doléances, nos responsables ont éprouvé le malin plaisir de bloquer nos salaires de juin en guise de représailles de notre participation aux marches organisées récemment à Blida et à Boufarik», dénoncent-ils avec amertume.
Les protestataires se sont regroupés devant le portail du siège de la wilaya durant toute la matinée. Le jeûne et la chaleur suffocante de la journée n’ont pas eu raison de leur détermination. Venus de diverses localités, ces hommes qui ont combattu l’hydre islamiste aux côtés d’autres corps de sécurité se sentent marginalisés «par les représentants de cet Etat que nous avons pourtant défendu au péril de notre vie, des années durant».

Certains parlent carrément de «trahison», illustrant leurs propos par le traitement indigne qui leur a été réservé, le 6 juillet dernier, par les services de sécurité quand ils se sont soulevés pour exiger un statut digne des sacrifices qu’ils ont consentis pour la sauvegarde de la République.
«C’est de l’ingratitude. Le blocage de nos salaires semble la dernière chose qui reste entre les mains de notre tutelle pour nous faire taire à jamais», observe un garde communal d’Ammal.
Hier, un responsable du cabinet du wali aurait promis, lors d’une réunion avec les représentants des contestataires, que le versement de leur dû se ferait avant la fin de la semaine en cours.

Les gardes communaux se sont dispersés dans le calme, vers 13h, rappelant avoir décidé à l’unanimité de rallier leurs camarades qui ont érigé un camp à Boufarik. Le délégué de ce corps paramilitaire, M. Bournissa, a souligné que plus 75% de l’effectif de gardes communaux que compte la wilaya (1600 environ) ont remis leurs armes au chef de leur détachement avant la marche de début juillet. «Il n’est plus question de revenir en arrière. La quasi-totalité a décidé de rallier Boufarik, cet après-midi, pour participer aux actions qui seront décidées par nos camarades des autres wilayas à l’avenir afin de faire valoir nos droits», a-t-il annoncé. 



Ramdane Koubabi
EL WATAN

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Re: Algérie

Messagede Massinissa » 27 Juil 2012, 12:50

Rassemblement de soutien au médecin agressé aux urgences du CHU Mustapha Bacha




Hadjer Guenanfa


Image



Quelques dizaines de médecins se sont rassemblés, dans la matinée de ce jeudi 26 juillet, devant la direction générale du centre hospitalo‑universitaire Mustapha Bacha à Alger, en soutien à leur confrère Bachir Guerbas agressé mardi dernier au service des urgences de cet hôpital, a‑t‑on constaté sur place. « L’ensemble des médecins résidents en formation est là pour exiger l’amélioration de la situation sécuritaire pendant les gardes », explique à TSA le Dr Guerbas, médecin résident agressé dans la soirée de mardi dernier alors qu’il assurait la garde aux urgences du CHU Mustapha Bacha (lire).

Le Dr Guerbas et l’un de ses agresseurs avaient comparu mercredi devant le procureur de la République près le tribunal de Sidi M’Hamed à Alger. « J’ai raconté au procureur ce qui s’est passé mardi. Le procureur a qualifié l’agression de geste barbare. Il a cité un article de loi parlant d’une peine pouvant aller de deux à cinq ans de prison », poursuit notre interlocuteur qui affirme avoir évoqué devant le procureur l’implication d’un policier dans cette affaire.
Un policier dont le nom ne figure pas dans le PV de la police alors qu'il faisait partie du groupe de six personnes qui l'ont agressé, selon le Dr Guerbas.



Des mesures prises pour la sécurité du personnel


Au lendemain de l’agression, le CHU Mustapha Bacha a renforcé la sécurité aux urgences. « Avant, il y avait un seul policier aux urgences mais qui restait toujours au poste. Maintenant, ils sont trois et seront toujours présents au niveau des urgences », ajoute Bachir Guerbas.


rappel des faits
Une nuit aux urgences du CHU Mustapha Bacha à Alger

Insécurité, agressions… et intervention d’un imam pour dissuader un médecin de porter plainte




Hadjer Guenanfa



REPORTAGE –
L’œil droit violet, rougeurs et traumatisme cranio‑facial. Mercredi 25 juillet, il est 0 h 15. Bachir Guerbas, médecin résident au CHU Mustapha Bacha, est assis au fond d’une salle à l’hôpital, entouré de ses collègues. Il venait à peine de commencer sa garde aux urgences, vers 19 heures, quand il a été brutalement agressé par un groupe composé d’environ six personnes accompagnant une malade.

« La malade, leur mère ou leur grand‑mère, devait passer en urgence chirurgicale mais il n’y avait pas de place », raconte Bachir Guerbas. Impatients et dépités, ses agresseurs présumés tentent de séquestrer tout le service avant de s’en prendre à lui en le rouant de coups. « Pourtant, moi, je suis aux urgences de réanimation », ajoute‑t‑il comme pour tenter d’expliquer le malentendu dont il a été victime. « Je ne sais pas pourquoi ils m’ont agressé », dit‑il.

Image


Un policier serait impliqué, un imam pour tenter une conciliation



D’autres membres du personnel pénètrent dans la salle. La colère, l’indignation et la rancune se lisent sur les visages. Un des agresseurs du médecin serait un policier en civil. « Quand je suis venu pour aider le médecin, l’un d’eux m’a dit de ne pas m’en mêler car il était policier. Un membre de sa famille m’a ensuite donné un coup de poing », raconte Azzedine Amirou, un agent de sécurité.



Après son agression, Bachir Guerbas s’est rendu au commissariat pour déposer une plainte. « Ils [les policiers] ont été corrects avec moi. Ils n’ont cependant pas mentionné l’implication de leur collègue », affirme la victime. Selon un autre médecin, le policier agresseur se trouvait justement au commissariat au moment du dépôt de plainte. Impossible de vérifier leurs dires.



Intervention de l’imam

Avant le dépôt de la plainte, les agresseurs ont tenté une conciliation avec le médecin. Pour le convaincre, ils ont fait venir un imam. Ce dernier aurait expliqué aux médecins présents qu’il avait abandonné la prière des tarawih spécialement pour tenter de résoudre cette affaire. Il leur a expliqué qu’il ne fallait pas porter plainte car c’était illicite. « Ils ont instrumentalisé l’imam pour qu’il soit un intermédiaire. Mais on va aller jusqu’au bout », lance Bachir Guerbas.



Bachir Guerbas s’est présenté ce mercredi devant le procureur, au tribunal de Sidi M’Hamed, avec un avocat de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (Laddh). Le médecin légiste lui a prescrit quinze jours d’arrêt de travail. « Il n’a pas pu examiner son œil. Il était enflé, il ne pouvait l’ouvrir », indique un médecin. Un rassemblement du personnel du CHU Mustapha Bacha devrait se dérouler, dans la matinée, devant la direction générale de l’hôpital pour exiger plus de sécurité dans les différents services.



Absence de sécurité



Le poste de police est situé à quelques mètres du service des urgences. Mais mardi soir, les policiers ne sont pas intervenus. Au fil des années, médecins, infirmiers et agents de sécurité ont fini par ne plus trouver cela étrange. Ils ont appris à faire face, seuls, à ces agressions. « Cela se passe tous les jours ici », assure Réda Ouhab, un médecin au CHU. Tout le monde acquiesce. Notamment Boualem Touati, infirmier à Mustapha Bacha depuis bientôt trente‑deux ans.



Des histoires d’agressions et de menaces contre le personnel de l’hôpital, il en a vu et entendu parler tout au long de sa carrière. Lui‑même a été victime, il y a deux ans de cela, d’une agression pendant le Ramadhan. « Dernièrement, il y avait une femme qui assurait la garde. Un homme l’a menacée pour qu’elle lui prescrive une radio alors que son cas n’en nécessitait pas. Il lui a dit : j’ai trente‑six jugements à mon actif », se désole Boualem. Il ne cache pas sa joie de partir bientôt en retraite.



Entre un système de santé défaillant et la délinquance

« C’est plus facile de prendre en charge un malade que d’entrer en conflit avec sa famille », note Anissa Dahoum, maître‑assistante en réanimation. Le problème se pose en termes de moyens disponibles. « On refuse des malades quand il n’y a pas de lits », insistent les médecins. « Les gens viennent des quarante‑huit wilayas car il y a des spécialités qui n’existent nulle part ailleurs », rappelle Réda Ouhab.



Ici, on évoque entre trois et quatre agressions par jour. Des statistiques ? « On ne sait pas s’il y en a. On n’en a pas connaissance mais on vous parle de ce qu’on vit tous les jours », poursuit l’aide‑soignant Ahmed Chekour. « Il y a parfois des gens qui courent derrière nous avec des couteaux» , lance‑t‑il.



Le ministère de la Santé dans tout ça ? « Il s’intéresse à autre chose. Un médecin ou un paramédical qui se fait agresser ? C’est le dernier de ses soucis », ajoute Bachir Guerbas. Comme les malades, les médecins urgentistes se sentent comme pris en otage par un système de santé défaillant qui les expose à la délinquance.



25/07/2012 à 13:13 |


TSA ALGERIE

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Re: Algérie

Messagede Massinissa » 29 Juil 2012, 13:53

ça !! ça me fout la honte pour mon pays !!!! ou es la liberté ??

Un non-jeûneur tabassé par des policiers près de Tizi Ouzou

Imene Brahimi – TSA 26 07 2012

Au septième jour du Ramadhan
Un non-jeûneur tabassé par des policiers près de Tizi Ouzou



Un non‑jeûneur a été passé à tabac par la police, ce jeudi 26 juillet, à Béni Douala, à environ 20 kilomètres au sud de Tizi Ouzou, a appris TSA de sources locales. La victime, Rebaine Slimane, âgé de 36 ans et habitant le village Tadarth Oufella, a été surpris en train de boire de l’eau par des policiers qui effectuaient une ronde dans la ville.

Les policiers se sont alors précipités sur ce non‑jeûneur qu’ils ont violenté en présence de nombreux habitants de la région. « Au lieu de surveiller les terroristes, vous surveillez les non‑jeûneurs », aurait rétorqué la victime aux policiers, selon un témoin oculaire. Ce qui a nourri davantage la colère des policiers qui l’ont conduit au commissariat où il a été malmené. Slimane est ressorti avec le visage tuméfié, indiquent des habitants qui l’ont vu à son retour du commissariat.

Selon d’autres témoignages, un autre non‑jeûneur, répondant aux initiales de H. S. et âgé d’une trentaine d’années, aurait été interpellé la veille, mercredi 25 juillet et conduit au commissariat de la même ville (Béni Douala). Mais il n’aurait pas été maltraité. Il a eu seulement droit, selon nos sources, à une leçon de morale de la part des policiers.



le: ven, juil 27th, 2012

Communiqués | Par admin



Déclaration de la Maison des Droits de l’Homme et du Citoyen Tizi-Ouzou




Une fois de plus, mais également une fois de trop, des policiers se sont érigés en “pourfendeurs du vice et en gardiens de la vertu” dans la wilaya de Tizi-Ouzou.

En effet, en ce jour du 26 juillet 2012, des policiers de Beni Douala ont violenté Mr. Rebaine Slimane, 36ans, pour avoir été surpris en train de boire de l’eau.

Rappelant que la liberté de culte et la liberté de conscience sont des droits garantis par la constitution algérienne et par les Pactes Internationaux relatifs aux droits de l’homme que l’Algérie a ratifiés, la Maison des Droits de l’Homme et du Citoyen de Tizi-Ouzou (MDHC-TO), structure légale de la Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme (LADDH) :

Dénonce l’interpellation et le passage à tabac du citoyen Rebaine Slimane, Assure la victime de son soutien Et appelle toutes celles et tous ceux qui refusent de voir l’Algérie sombrer dans l’inquisition à rester vigilant(e)s et mobilisé(e)s.

Tizi-Ouzou, le 27/07/2012
P/ la MDHC–Tizi-Ouzou
Le Coordinateur,
Arezki Abboute

DZ ACTIVISTE
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Re: Algérie

Messagede Massinissa » 17 Aoû 2012, 14:21

desolé de vous avoir abandonner ...........


Publié le: mar, juil 31st, 2012

Droits de l'Homme / Evenements | Par admin




Décision historique: pas d’immunité pour un ancien ministre de la défense algérien poursuivi pour crimes de guerre




In TRIAL-ch.org
Genève, le 31 juillet 2012.


Consulter la décision du Tribunal pénal fédéral

Le Tribunal pénal fédéral (TPF) a communiqué aujourd’hui une décision historique dans l’affaire Khaled Nezzar, ancien ministre de la défense algérien dénoncé par l’association TRIAL pour des crimes de guerre. Le TPF a jugé que M. Nezzar ne bénéficie pas d’une immunité pour des actes commis durant son mandat, rendant possible un procès en Suisse. Cette décision offre des perspectives importantes pour la lutte contre l’impunité sur la base de la compétence universelle.

Le général Khaled Nezzar, Ministre de la défense et membre de la junte militaire algérienne au pouvoir au début des années 1990, avait été arrêté à Genève le 20 octobre 2011 suite à une dénonciation de TRIAL (Association suisse contre l’impunité), puis à la plainte de deux victimes, l’accusant de crimes de guerre commis durant les premières années de la guerre civile algérienne (1992-2000). Entendu deux jours durant par le Ministère public de la Confédération (MPC), il avait été remis en liberté sur la promesse de participer à la suite de la procédure.

L’instruction qui s’est poursuivie en présence des avocats de M. Nezzar a cependant été suspendue suite à un recours de ce dernier contre les poursuites dont il fait l’objet. Dans son recours au TPF, M. Nezzar a soutenu que sa fonction de Ministre de la défense et membre de la junte à l’époque des faits le protégeait d’éventuelles poursuites pénales en Suisse.

« il serait à la fois contradictoire et vain si, d’un côté, on affirmait vouloir lutter contre ces violations graves aux valeurs fondamentales de l’humanité, et d’un autre côté, l’on admettait une interprétation large des règles de l’immunité » (Tribunal pénal fédéral)

Ces arguments n’ont pas emporté la conviction des juges fédéraux. Le TPF a en effet considéré qu’il était exclu d’invoquer une immunité pour des faits si graves qu’ils pourraient constituer des crimes internationaux, en l’occurrence des crimes de guerre.

Le TPF a ainsi affirmé qu’«il serait à la fois contradictoire et vain si, d’un côté, on affirmait vouloir lutter contre ces violations graves aux valeurs fondamentales de l’humanité, et d’un autre côté, l’on admettait une interprétation large des règles de l’immunité (…)»

Selon Philip Grant, directeur de TRIAL, «cette décision est un précédent d’une importance considérable, qui aura une répercussion au-delà de nos frontières et qui donne un signal très fort aux bourreaux: à l’avenir, ceux-ci ne pourront plus se cacher derrière leur fonction officielle pour commettre des atrocités.»

L’instruction va maintenant pouvoir se poursuivre, avec la possibilité pour les parties d’appeler de nouveaux témoins. A terme, un procès pour crimes de guerre pourrait se tenir en Suisse contre M. Nezzar.

Contexte

M. Nezzar a occupé divers postes à responsabilités. Chef des armées terrestres en 1986, il a été promu chef d’état-major puis Ministre de la défense en 1990. A ce poste, il est devenu l’homme de toutes les décisions au sein du pouvoir.
De 1992 à 1994, au début de la «sale guerre», il a été l’un des cinq membres du Haut Comité d’Etat (HCE), junte militaire remplaçant le président élu. A ce titre, plusieurs organisations de défense des droits humains lui reprochent d’avoir ordonné, autorisé et incité des militaires et des agents de la fonction publique à exercer des actes de torture, à commettre des exécutions extrajudiciaires, des disparitions forcées et autres actes constitutifs de graves violations du droit international humanitaire.

Le droit suisse autorise la poursuite de certaines infractions au droit international, notamment les violations des Conventions de Genève, dès lors que le suspect se trouve sur le territoire suisse. Par le passé, un ressortissant rwandais a ainsi été condamné en Suisse à 14 ans de prison pour sa participation au génocide.



«Pas d’impunité pour les criminels de guerre»

Posté par Rédaction LQA on août 7th, 2012 // 7 Commentaires - []






07 août 2012

http://www.letemps.ch


L’avocat Philippe Currat décrypte la récente décision du Tribunal pénal fédéral, qui a refusé d’accorder l’immunité à un ex-ministre algérien accusé de crimes de guerre. Accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité commis dans son pays entre 1992 et 1999, l’ex-ministre algérien de la Défense Khaled Nezzar n’échappera pas à la justice suisse. Le Tribunal pénal fédéral (TPF) vient de débouter l’ancien général, en refusant de reconnaître son immunité. Il pourraitdevenir le premier ex-dignitaire à être jugé en Suisse pour de tels actes.

Khaled Nezzar avait été interpellé en octobre 2011 à Genève, après une dénonciation de TRIAL, une ONG qui lutte contre l’impunité des crimes de guerre, et des plaintes de deux victimes de tortures. Philippe Currat, membre de la Commission des droits de l’homme de l’Ordre des Avocats de Genève et auteur d’une thèse de doctorat sur les «Crimes contre l’humanité dans le Statut de la Cour pénale internationale», commente la décision.

Le Temps: Que révèle la décision «historique» du TPF?

Philippe Currat: Tout d’abord, elle s’inscrit dans la logique de l’évolution du droit international constatée grosso modo depuis l’arrestation du Chilien Augusto Pinochet. Il a été arrêté à Londres en novembre 1998, à la suite d’une plainte internationale déposée en Espagne pour «génocide, terrorisme et tortures». La Chambre des Lords britannique avait alors jugé que son arrestation n’enfreignait pas son immunité en tant qu’ancien chef d’Etat. L’immunité couvre des actes commis par un chef d’Etat dans le cadre de ses fonctions, or des crimes contre l’humanité ne s’inscrivent clairement pas dans ses prérogatives. La lutte contre l’impunité de tortionnaires s’est également matérialisée à travers la constitution des tribunaux internationaux et de la Cour pénale internationale (CPI). Le jugement du Tribunal pénal fédéral va dans le même sens. Reste maintenant à voir si la Suisse arrivera à l’appliquer.

– Justement: la tâche s’annonce difficile…

– Oui. Car les procès pour crimes de masse sont lourds, hors norme, et nécessitent des investigations longues et sérieuses, avec la coopération du pays concerné. L’Algérie pourrait par exemple refuser de coopérer, ce qui rendrait les enquêtes suisses très difficiles. Il ne faudrait pas que ce type de procès, exemplaires, finissent par des acquittements faute de preuves, avec dédommagement de la personne jugée pour torts subis.

– En quoi le principe de non-ingérence et de respect de la souveraineté sont-ils irrecevables dans cette affaire?

– Ils le sont car la lutte contre l’impunité prévaut. Les crimes de masse concernent l’humanité dans son ensemble.

– Cette décision a une dimension politique. L’Algérie avait vivement réagi dès l’arrestation de Khaled Nezzar. Et le Département fédéral des affaires étrangères ne semble pas à l’aise avec la décision du TPF. Il aurait préféré ne pas le poursuivre. Le DFAE manque-t-il de courage?

– Il est possible que sur le plan politico-diplomatique, l’affaire complique les relations bilatérales entre la Suisse et l’Algérie. Mais le pouvoir judiciaire ne tient pas compte de ces considérations-là. La justice est indépendante. Nous ne sommes pas dans un pays où l’exécutif peut donner des instructions aux procureurs ou au pouvoir judiciaire fondées sur des considérations politiques. Compte tenu de sa tradition humanitaire et de son rôle de dépositaire des Conventions de Genève, la Suisse a toujours été très active en matière de droit international et a contribué à la création d’une CPI forte et indépendante. Elle continue d’ailleurs à agir dans ce sens, notamment au sein de l’Assemblée des Etats parties à la CPI.

– Depuis le 1er janvier 2011, de nouvelles dispositions législatives permettent de poursuivre plus efficacement les criminels de guerre en Suisse. Mais le Ministère public de la Confédération n’a pas reçu de ressources supplémentaires pour s’y adapter. L’ONG TRIAL revendique donc des «unités spéciales» pour les traquer. Y êtes-vous favo­rable?

– Il est vrai que ces enquêtes sont très compliquées et bien différentes de celles pour lutter contre le blanchiment d’argent par exemple. Il faut donc des moyens supplémentaires, des enquêteurs, mais aussi des avocats, des procureurs et des juges avec des compétences particulières. Des unités spéciales pourraient être une solution. La République démocratique du Congo, où je me rends dans dix jours pour former des avocats et des magistrats, dispose d’une structure spéciale. Mais c’est normal: le pays a été très touché par les crimes contre l’humanité et doit faire ce travail. En Suisse, le problème est moins important.

– Peut-on espérer qu’avec cette décision la Suisse n’abritera plus de tortionnaires?

– Il est difficile de dire combien de criminels de guerre séjournent actuellement en Suisse. Mais la décision devrait en effet s’avérer dissuasive, y compris pour des hommes politiques en exercice qui veulent venir pour participer à des conférences internationales. Si le président soudanais Omar al-Bachir, contre lequel la CPI a émis un mandat, venait en Suisse, la Suisse serait tenue de l’arrêter et de le transférer à la CPI. A l’époque, Ariel Sharon évitait de venir en Europe et en Belgique en particulier, où il faisait l’objet d’une plainte pour ses agissements comme ministre israélien de la Défense. La Suisse a pris une décision courageuse, qui consacre l’indépendance de la justice et la mise en œuvre de la lutte contre l’impunité. Il faut maintenant qu’elle réussisse à transformer l’essai en permettant la tenue d’un procès équitable.


Publié le: mar, août 14th, 2012

Chroniques / Zoom | Par admin




Affaire Nezzar; REPONSE A MAAMAR FARAH




« Pour en finir avec l’affaire du tribunal suisse. » Tel est le titre de l’article signé par Monsieur MAAMAR FARAH et paru dans le Soir d’Algérie du 13 août 2012. En vérité, cette affaire ne finira jamais avant d’avoir livré tous ses secrets, car on ne peut garder le silence sur tout ce qui s’est passé durant ces deux dernières décennies et même avant.

MAAMAR FARAH a le mérite d’afficher sa franchise et c’est tout à son honneur ; il déclare notamment qu’un journaliste ne peut être objectif. Tout le monde le savait mais il a le mérite de nous le rappeler. Il nous apprend plus loin que les initiateurs du coup d’état de janvier 1992 (« les sauveurs du système républicain », selon lui), tablaient sur 60000 morts et les patrons de presse avaient été tenus informés de l’imminence de cette initiative et de ses lourdes conséquences.
Cet aveu fait de sa corporation une complice à part entière, car très informée à la veille de l’opération, tout ce qui a pu être écrit par la suite dans leurs feuilles de chou – pour employer un euphémisme – ne pouvait l’être que dans le cadre d’une vaste opération de propagande.

Monsieur MAAMAR FARAH ne peut concevoir qu’on ait plus de deux avis. Soit on est dans le camp islamiste, soit dans le camp de ceux qui soutiennent l’intervention de l’armée. Cette vision binaire et manichéenne est très réductrice et résulte de la lobotomisation et du formatage qu’il a subi, lui et la quasi-totalité de sa corporation, depuis le coup d’état de l’été 1962.

Il existe pourtant une troisième voie, n’en déplaise aux tenants de l’éradication.

Les islamistes sont des Algériens à part entière. Ils représentent une partie importante du peuple algérien. C’est une réalité sociale et politique indéniable. A-t-on le droit de sacrifier des pans entiers de la société, sous prétexte d’un danger du reste tout à fait hypothétique qui résulterait de l’accession au pouvoir des islamistes, par la voie des urnes qui plus est ?

Les janviéristes savaient qu’ils n’allaient pas faire dans la dentelle. Ils tablaient sur 60000 morts et cela ne les gênait pas outre mesure. MAAMAR FARAH dit que ses pairs et lui-même savaient que cette intervention n’allait pas être une œuvre de broderie. En effet, plutôt qu’à une œuvre de broderie, nous assisterons à un véritable démembrement du tissu humain et social jusque dans les contrées les plus éloignées de notre pays déchiré. Nous aurons droit à plus de 250000 morts, 25000 disparus, des centaines de milliers de veuves et d’orphelins, 25000 internés dans les camps irradiés du Sud, la torture, les viols, les exécutions sommaires, les assassinats politiques, les maladies mentales, 500000 exilés parmi les meilleurs fils de l’Algérie et j’en passe.

Même si cette intervention avait abouti à la victoire, elle aurait été une victoire à la Pyrrhus.
Or, peut-on parler de victoire d’un camp contre un autre camp au sein d’un même peuple ? Les sociétés civilisées règlent leurs différends en s’asseyant autour d’une table et en faisant appel à leurs sages.
L’actuel président de la république qui n’est pas exempt de reproches a lui-même qualifié l’interruption du processus électoral de première violence. Ceux qu’on appelle les décideurs et qui nous ont menés à la perte en investissant le champ politique avaient la possibilité d’être les arbitres d’un processus démocratique dont ils se devaient de garantir la poursuite jusqu’à son terme, quitte à devoir intervenir par la suite à bon escient et à juste titre cette fois en cas de dérapage ou de dérive des vainqueurs.

Le malheur est que cette intervention n’aura servi strictement à rien sinon à détruire tout ce qui a été élaboré auparavant, en terme de potentiel humain, d’infrastructures sociales et économiques, de justice, de diplomatie, bref de souveraineté nationale puisqu’on observe que les décideurs ne parlent plus qu’à voix feutrée sur la scène internationale, pourvu qu’ils ne soient pas inquiétés par les grandes capitales. D’ailleurs, ils ne pourront aucunement inquiéter les Suisses qui abritent leur rapine. Du reste, pourraient-ils renoncer à leurs séjours de rêve au bord du lac Léman ?

C’est cette intervention qui a engendré des parasites à la tête du gouvernement, à l’image d’un Chakib Khelil, auteur du bradage de nos ressources en hydrocarbures et que je considère pour ma part beaucoup plus dangereux et bien plus nocif que n’importe quel islamiste, fût-il armé. C’est cette intervention qui a permis l’émergence de larbins comme Mourad Médelci qui s’en est allé remettre sa copie en tremblotant au Palais Bourbon, devant des députés médusés qui n’en attendaient pas tant de lui. Tous ces responsables à l’image d’un Djamel Ould-Abbas anachronique, ont concouru à la clochardisation de notre immense et beau pays, par leur gestion insensée et folklorique de leurs ministères respectifs, dans l’indifférence étrange, voire la bénédiction de la présidence de la république.

Monsieur MAAMAR FARAH se rachète malgré tout à la fin de son exposé en appelant à faire éclater la vérité et à rendre la justice sur tous les actes commis durant ces années de ténèbres et d’enfer. Il parle à juste titre du complot ourdi contre Mohamed BOUDIAF – un parricide indigne et une trahison sans nom – qu’un Ali Haroun est allé arracher à son exil politique après des suppliques auxquelles Tayeb El Watani n’a pu rester indifférent et qui garde un silence troublant depuis ce forfait abject. MAAMAR FARAH évoque également les 127 jeunes Kabyles tués gratuitement en 2001. Il a oublié de citer tous ces hommes valeureux qui sont tombés sous des balles « fraternelles » dans le cadre d’une vaste opération visant à nettoyer un terrain jugé hostile par les interventionnistes, car ayant à leurs yeux, une vision plus saine du règlement de la crise, axée autour du dialogue et de la négociation. Kasdi Merbah, approché par des responsables du FIS et dont l’initiative fut encouragée par Liamine Zéroual, est celui qui le 12 juillet 1993 a lancé un appel solennel à toutes les parties, les invitant à se retrouver autour d’une même table pour sauver l’Algérie. D’ailleurs Liamine Zéroual avait invité Kasdi Merbah à approfondir ces contacts.
La réconciliation nationale concoctée et voulue par l’actuel président de la république n’a absolument rien à voir avec celle que préconisait Kasdi Merbah à travers son appel historique du 12 juillet 1993. Elle est arrivée très tard – après 12 longues et terribles années – et vise surtout à obtenir une amnistie générale après une véritable hécatombe humaine. Kasdi Merbah, paiera de sa vie cette courageuse initiative. Son fils Hakim universitaire à peine âgé de 23 ans, son frère Abdelaziz médecin, ainsi que leurs deux compagnons subiront le même sort. Cette affaire non encore ou partiellement élucidée se sera illustrée par une enquête bâclée (comme celle de Boudiaf et des autres) et un procès expéditif mettant en scène de pauvres bougres de Bordj-El-Bahri que j’ai personnellement connus comme étant des personnes correctes de la région, et que sa consœur Zineb Oubouchou, alias Salima Tlemçani s’obstine à présenter comme les auteurs de l’assassinat, sous la férule d’un Hattab fantomatique à l’image de Djamel Zitouni, Antar Zouabri et Abderezzak Saïfi et autre Layada qui s’est même permis d’assister à l’enterrement de son ami « El Hadj ».

Monsieur MAAMAR FARAH oublie d’évoquer l’ignoble assassinat de son confrère Saïd Mekbel qui peu de temps avant s’est confié à une journaliste allemande. Abdelkader Hachani, un sage parmi les sages, a subi le même sort. Matoub Lounès, chantre de la poésie kabyle, toujours vivant dans nos cœurs, n’a pas échappé à ce funeste sort.
Il est impossible de citer nommément toutes les victimes mais un jour viendra où nous devrons, comme pour exorciser les démons qui ont habité les décideurs, édifier un Mémorial et graver sur le granit les noms des 250000 Algériens tombés durant cette période sombre et lugubre de notre histoire.

Tout a été fait pour créer la confusion et empêcher toute lisibilité politique des événements et les médias y ont largement concouru. Il est clair que la violence s’est manifestée de toutes parts et c’est pourquoi la nécessité de jeter la lumière sur cette période est capitale si l’on veut que les consciences soient apaisées. On ne peut pardonner à une personne coupable qui ne fait pas l’effort de demander le pardon. La culpabilité ne peut être assise que sur la base d’un vaste travail d’enquêtes indépendantes et de justice menées par des magistrats instructeurs intègres en Algérie, ici-même dans notre pays. Les décideurs doivent faire l’effort intellectuel et moral de quitter dans les plus brefs délais un pouvoir qu’il ont longtemps squatté et laisser la place à de jeunes compétences jalouses de l’avenir de leur pays, les forces vives dont notre pays regorge, pourvu qu’elles aient les coudées franches . Avant de se présenter devant le Seigneur – ce qui ne saurait tarder par la loi implacable de la biologie – les décideurs gagneraient à assumer cette lourde responsabilité. Le cas échéant, ils ne devront pas s’étonner de subir l’ultime affront d’être jugés par des juridictions étrangères et de précipiter le pays dans le chaos général.

Abderrezak LAÏBI 13 08 2012


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Re: Algérie

Messagede Massinissa » 22 Aoû 2012, 13:48

ça bouge enormement en Algérie, la société civile, les collectifs, les associations et les syndicalistes font un travail formidable.

A ce jour des militants des droits de l'homme, des chomeurs, des journalistes et des syndicalistes subissent des arrestations sommaires, des harcellement de la part du pouvoir

Aujour'hui Abdekkader kherba déjà inquiété par la pokice boutefikienne s'est fait arreté pour avoir dénoncer une penurie d'eau potable.

De nombreux cas similaires passent inapercus dans la presse française, le peuple algérien vit vraiment sous une dictature.

URGENT - MERCI DE RELAYER

URGENT : Arrestation et détention d’Abdelkader Kherba à la prison de Ksar Boukhari

Posté par Rédaction LQA on août 22nd, 2012 //


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La cellule des droits de l’Homme du Front du Changement National (FCN) vient d’être informée par la famille que Mr Abdelkader Kherba, né le 07 janvier 80, chômeur demeurant à Ksar Boukhari a été arrêté hier après-midi par des individus non identifiés, suite à un rassemblement de la population pour dénoncer les pénuries d’eau.

Son frère est allé durant l’après-midi se renseigner auprès du commissariat sur son sort. Il lui a été répondu qu’Abdelkader n’était pas au commissariat (alors qu’en réalité il était en garde à vue dans le même lieu).

Ce matin, le même frère est retourné au commissariat où il a appris qu’Abdelkader, après une garde à vue durant la nuit a été présenté au Parquet, inculpé d’outrage à corps constitué et écroué à la prison de Ksar Boukhari.

Encore une fois, le « crime » de ce modeste citoyen a été de soutenir ses compatriotes dans un sit-in de protestation contre les coupures d’eau en cette période de chaleur torride.

Nous tenons, une fois encore à dénoncer cette ignoble répression et à apporter notre indéfectible soutien à notre compatriote Abdelkader Kherba et à sa famille.
Nous tiendrons l’opinion publique informée de l’évolution de la situation de cet innocent victime encore une fois de la hogra institutionnalisée.


La cellule des Droits de l’Homme du FCN

jca dz

COMMUNIQUE DE LA LADDH


Le journaliste Zouheir Ait Mouhoub,reporter au journal El Watan-Week-end subit un harcèlement de la part d'élémentsdes services de sécurité en civil mais non encore identifiés.

Ces éléments agissent apparemment en violation du code de procédure pénale et des lois de la république en l'absenced'une quelconque plainte ou de poursuites à l'encontre du journaliste.
Ces pratiques illégales qu'on croyait révolues et d'un certain âge ne peuvent être admises et restées dans l'impunité.
Ces harcèlements sont forcément liés aux articles, investigations et informations traités par le journaliste dans l'exercicede son métier.
La ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme rappelle que la constitution et les conventions internationalesrelatives aux droits de l'Homme ratifiées par l'Algérie garantissent la liberté d'expression, la liberté de la presse la liberté d'opinioncomme elles consacrent la responsabilité de l'Etat à assurer la sécurité et l'intégrité de ses citoyens.

La LADDH condamne ces pratiques illégales et exige qu'une information judiciaire soit ouverte sur les allégations rapportées parle journaliste comme elle exige que sa protection et son intégrité soit assurées.

La LADDH se solidarise avec le journaliste Zoheir Ait Mouhoub et se déclare mobilisée pour mener toute action légale en sa faveuret pour la liberté d'expression.





Le président de la LADDH.

Maitre Nour-EddineBenissad


MJIC (Mouvement de la Jeunesse Indépendante pour le Changement)

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Faire progresser le mouvement de jeunesse indépendante pour les félicitations du changement sincères au peuple algérien à l'occasion de l'Aïd al-Fitr, Rajita que sur nous cette fête l'année prochaine sans cette dévergondée système semé la dans notre pays corrompu. , les Algériens, ô algérienne Eid amour, la satisfaction Eid, la joie Eid, salutations la tolérance, l'Aïd miséricorde et le pardon, vous êtes la plus belle chose dans la fête, et la chose pompeuse dans la vie. vrai Eid MJIC


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Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 23 Aoû 2012, 12:20

A DIFFUSER OU VOUS POUVEZ : VIOLATIIONS DES DROITS DE L'HOMME EN ALGERIE


URGENT : Abdelkader Kherba entame une grève de la faim

Posté par Rédaction LQA on août 23rd, 2012 //


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Arrêté lors d’une manifestation à Ksar El Boukhari

Abdelkader Kherba entame une grève de la faim





El Watan le 23.08.12



Abdelkader Kherba a été arrêté et poursuivi en justice pour avoir participé au sit-in des greffiers, au mois d’avril dernier.


Abdelkader Kherba, vice-président du comité des chômeurs affilié au Snapap, a été arrêté mardi après-midi à Ksar El Boukhari. L’arrestation a eu lieu au moment où ce militant des droits de l’homme filmait une manifestation de citoyens qui dénonçaient la pénurie d’eau. Son procès est prévu pour mardi prochain.

L’un de ses avocats, maître Sidhoum, coordinateur du Réseau des avocats pour la défense des droits de l’homme (RADDH) a annoncé que Kherba a entamé, hier après-midi, une grève de la faim pour protester contre cette arrestation que Me Sidhoum qualifie d’«arbitraire». «C’est une grave atteinte aux libertés individuelles», déclare-t-il. Et de poursuivre : «C’est le début des atteintes à l’approche de la rentrée sociale.» Me Sidhoum a précisé que, selon le frère de Kherba, ce dernier a été mis sous mandat de dépôt mardi soir.

Ce qui pourrait expliquer, d’après cet avocat, la réponse des agents de police ayant déclaré à son frère que Kherba n’était pas au commissariat. La cellule des droits de l’homme du Front du changement national (FCN) a noté que «le même frère est retourné au commissariat où il a appris qu’Abdelkader, après une garde à vue durant la nuit, a été présenté au parquet, inculpé d’outrage à corps constitué et écroué à la prison de Ksar El Boukhari». Le FCN exprime son soutien à ce jeune chômeur arrêté pour la deuxième fois pour avoir soutenu des citoyens qui protestaient contre les mauvaises conditions de vie, en l’occurrence la pénurie d’eau en ces jours de canicule.

Pour rappel, Abdelkader Kherba a été arrêté et poursuivi en justice pour avoir participé au sit-in des greffiers, au mois d’avril dernier. Lors de son premier procès, ce militant des droits de l’homme a été condamné à une année de prison avec sursis et une amende de 20 000 DA. Suite à cette deuxième arrestation de Kherba, la réaction des organisations des droits de l’homme et des syndicats ne s’est pas fait attendre.

En plus du RADDH et du FCN qui qualifie cette arrestation de «hogra institutionnalisée», le Syndicat national autonome du personnel de la Fonction publique (Snapap) a saisi les instances internationales. Ainsi, «le Bureau international du travail, l’Internationale des services publics, la Confédération internationale des syndicats ont été saisis», déclare Mme Ghozlane, secrétaire nationale du Snapap. Ce syndicat a même convoqué une réunion de l’exécutif qui se tiendra aujourd’hui pour discuter du cas Kherba et des suites à donner au mouvement de soutien à ce militant des droits de l’homme.





Djedjiga Rahmani



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RAPPEL
Observatoire Algérien des Droits de l’Homme




Le harcèlement des militants se poursuit : Abdelkader Kherba incarcéré à la prison de Ksar Boukhari
Published août 22, 2012

L’observatoire Algérien des Droits de l’Homme, a appris que le militant Abdelkader Kherba, a été arrêté hier après-midi par des individus non identifiés, suite à un rassemblement de la population pour dénoncer les pénuries d’eau, à Ksar Boukhari, ou il réside. Après une garde à vue, il a été présenté au Parquet et a été inculpé d’outrage à corps constitué et écroué à la prison de Ksar Boukhari. Il sera jugé le 28 aout à Médéa.

Abdelkader Kherba, subit un harcèlement policier inacceptable. En effet, militant au Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC) et à la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (Laddh), Abdelkader Kherba a été condamné, le jeudi 3 mai 2012, à un an de prison avec sursis et une amende de 20 000 dinars. La défense de M. Kherba a fait appel de ce jugement.

Kherba Abdelkader avait été arrêté alors qu’il assistait à une manifestation organisée par les travailleurs du secteur de la justice afin de revendiquer l’amélioration des conditions de travail. Kherba Abdelkader, qui a assisté à la manifestation en tant qu’observateur ainsi qu’afin d’exprimer sa solidarité, a eu son appareil photographique confisqué au moment de son arrestation. Le lendemain, 19 avril 2012, Kherba Abdelkader a été emmené devant le procureur de Sidi Mohamed qui l’a interrogé au sujet de sa présence à la manifestation. Le procureur avait formalisé l’accusation de «incitation directe à attroupement» en vertu de l’Article 100 du Code Pénal et avait ordonné qu’il soit placé en détention provisoire. Kherba Abdelkader a été détenu deux semaines à la prison de Serkadji, ou il avait entamé une grève de la faim jusqu’à sa libération.

L’OADH condamne cette nouvelle arrestation d’un militant lors d’un rassemblement pacifique, et exige des autorités de cesser le harcèlement d’Abdelkader Kherba.

L’OADH constate que les autorités algériennes, violent tous les traités internationaux ratifiés par l’Algérie, la constitution algérienne et les propres lois du pays, en s’acharnant sans aucune retenue, contre les citoyens qui réclament leurs droits.

L’OADH, exige la libération immédiate de Abdelkader Kherba et interpelle l’ensemble des organisations de la société civile. L’OADH, ne manquera pas, si cela s’avère nécessaire, de saisir les instances internationales pour défendre les droits de Abdelkader Kherba.

Alger le 22 aout 2012
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Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 23 Aoû 2012, 18:43

Communiqué de FRONTLINE concernant l’arrestation arbitraire d’Abdelkader KHERBA

Posté par Rédaction LQA on août 23rd, 2012 // 0 Commentaire - []





Objet: Algérie – Arrestation du défenseur des droits humains M. Kherba Abdelkader et crainte de révocation du sursis

Le 21 août 2012, le défenseur des droits humains M. Kherba Abdelkader a été arrêté pendant sa participation à une manifestation pacifique contre les pénuries d’eau à Ksar Boukhari. Il a été inculpé d’outrage à corps constitué, ce qui fait craindre que la condamnation à un an de prison avec sursis, prononcée en mai, puisse être exécutée. Kherba Abdelkader est membre du Comité National pour la Défense des Droits des Chômeurs (CNDDC) ainsi que de la Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme (LADDH).

Suite à son arrestation à Ksar Boukhari, où il réside, dans l’après-midi du 21 août, Kherba Abdelkader a été emmené devant le procureur de la république et inculpé d’outrage à corps constitué. Il est actuellement en détention dans la prison de Ksar Boukhari en attente du procès qui a été fixé pour le 28 août. On craint que cette accusation puisse avoir pour but l’exécution de la condamnation à un an de prison avec sursis prononcée en mai 2012.

En avril 2012, Kherba Abdelkader avait arrêté pendant sa participation à un sit-in de protestation organisé par les travailleurs du secteur de la justice, qui appelaient à l’amélioration de leurs conditions de travail. Le 3 mai 2012, il avait été condamné par le tribunal de Sidi Mohamed à un an de prison avec sursis et à une amende de 20 000 dinars algériens (environ 150€) pour incitation à manifester, en vertu de l’article 100 du Code Pénal. Pour plus d’information, lire l’appel original de Front Line Defenders du 26 avril 2012: http://www.frontlinedefenders.org/node/18149 , ainsi que la mise à jour du 3 mai 2012: http://www.frontlinedefenders.org/node/18232 .

Front Line Defenders dénonce l’arrestation de Kherba Abdelkader et le nouveau chef d’accusation dont il a été inculpe, et considère que ces mesures soient directement liées a son travail pour la défense des droits humains, notamment son engagement au sein du Comité National pour la Défense des Droits des Chômeurs et la Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme. Front Line Defenders est préoccupé par cette nouvelle accusation puisse être un tentative de provoquer la mise en exécution de la condamnation avec sursis prononcée contre Kherba Abdelkader en mai et, de cette façon, de le faire taire.

Front Line Defenders demande instamment aux autorités algériennes de :
1.
Procéder à la libération immédiate du défenseur des droits humains M. Kherba Abdelkader et faire tomber les accusations contre lui, car elles semblent uniquement motivées par son travail légitime de promotion et de protection des droits humains;

2.
Veiller à ce que tous les défenseurs des droits humains en Algérie, exerçant leurs activités légitimes de défense des droits humains, soient en mesure d’opérer sans restrictions ni représailles.


JCA DZ

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Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 28 Aoû 2012, 15:40

ce matin s'est tenu un sit in de protestationa l'inititiavie du cnddc pour la demande de liberation de notre frere Abdelkader Kherba


Le procès de Abdelkader Kherba reporté au 04 septembre



le 28.08.12 | 10h48 Réagissez



Le procès de Abdelkader Kherba, militant de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (Laddh) et membre du Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC), qui devait avoir lieu ce mardi au tribunal de Ksar El Boukhari, wilaya de Médéa, a été reporté au 04 septembre prochain.


Le juge du tribunal de Ksar El Boukhari, a également rejeté la demande de liberté provisoire de Kherba. Ce dernier a été, arrêté le 21 août dernier par la police à Ksar El Boukhari après une altercation avec des éléments de ce corps.

Au moment ou il filmait une manifestation de citoyens qui dénonçaient, devant du siège local de l’Algérienne des eaux, une inquiétante et récurrente pénurie d’eau, des policiers ont voulu lui enlever, avec force, sa caméra.

Se sentant victime d’une répression, il a décidé d’entamer une grève de la faim afin de protester contre son arrestation «abusive».

Ses amis ont tenu à se rassembler ce matin devant le tribunal, pour le soutenir.

Elwatan.com


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Des citoyens incarcérés

Menace sur les libertés individuelles




le 28.08.12 | 10h00 5 réactions





La chape de plomb que subissent les militants des droits de l’homme constitue une sérieuse atteinte aux droits de défendre les plus faibles. Porteurs d’un idéal moderniste, les activistes ne cessent de rappeler que leur objectif demeure l’application en bonne et due forme des textes de loi qui régissent la République.



Ils appellent à chacune de leurs manifestations les pouvoirs publics à respecter, entre autres, les conventions internationales ratifiées par l’Algérie. Mais les arrestations et les intimidations, dont ils sont victimes, ne cessent pas. C’est même un rituel répressif auquel ils font face à chaque velléité de dire non aux atteintes aux libertés.

L’année 2012 ne diffère pas des années précédentes en matière d’atteinte aux droits de l’homme. Aujourd’hui, s’ouvrira au tribunal de Ksar El Boukhari, dans la wilaya de Médéa, le procès de Abdelkader Kherba, membre de la Coordination nationale des chômeurs et de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (Laddh). Il répondra devant le juge pour «agression sur agent en fonction». En réalité, ce procès traduit une énième tentative pour museler les activités des militants. L’on se souvient que Kherba avait soutenu les greffiers, alors en grève en mai dernier. Arrêté parce qu’il leur avait apporté son soutien, il a été incarcéré à Serkadji, puis libéré après un tumultueux procès. Il écopera d’un an de prison avec sursis.

Le 19 juin dernier, c’est l’ex-vice-président de la Laddh, Mohamed Smaïn, qui est arrêté, au motif d’une plainte déposée en 2002 à la cour de Relizane. Cette arrestation répond également à des calculs obscurs du régime. M. Smaïn dénonçait, durant les années 1990, les graves atteintes aux droits de l’homme et les disparitions forcées. Il n’hésitait pas à désigner les noms. Bémol pour ses détracteurs, il ne cesse de réclamer la vérité jusqu’à présent.

En remontant plus loin, l’on constate le harcèlement que subissait Yacine Zaïd, président du bureau de la Laddh de Laghouat et syndicaliste. Au mois d’octobre de l’année dernière, une convocation lui parvient du commissariat central de Batna. Il lui est reproché de soutenir un mouvement séparatiste chaoui. Une fantaisie pour le militant. Pour lui, ce n’est qu’un prétexte pour le faire taire. Différents acteurs interrogés, hier, s’élèvent contre le harcèlement des défenseurs des droits de l’homme qui n’en finit pas.

Le président de la Laddh, Noureddine Benissad, remarque «un rétrécissement du champ des libertés» et constate que «le régime fait obstacle aux mouvements de défense des droits de l’homme. La période précédant les élections législatives du 10 mai dernier montre clairement les procédés répressifs du régime». M. Benissad faisait allusion aux arrestations des militants de diverses organisations.
«Il faut occuper l’espace public», propose Mokrane Aït Larbi Amine Sidhoum, coordonnateur national du Réseau des avocats pour la défense des droits de l’homme (Raddh), indique que «les atteintes aux droits de l’homme n’ont pas cessé en Algérie. L’arrestation de militants va crescendo et les manifestations ont depuis l’avènement de l’année en cours été réprimées». «S’il y a répression des manifestants, c’est parce que le régime a peur des structures organisées», analyse-t-il.
L’avocat Sidhoum fait remarquer que «l’Etat, qui n’assume pas ses responsabilités, se montre clément avec les gangs qui agressent tant de citoyens, mais réprime les militants».
Pourquoi ? Me Sidhoum pense que «le régime a peur des militants, mais pas des gangs, car ces derniers ne sont pas une menace pour les privilèges des dirigeants».

Mokrane Aït Larbi est convaincu pour sa part que «les militants doivent se concerter pour adopter d’autres pratiques, afin de contrecarrer les exactions du régime». «Les libertés sont bafouées quotidiennement en Algérie. Il est temps de passer à une autre étape. Les organisations des droits de l’homme doivent se réunir pour engager des actions concrètes sur le terrain. Il faut occuper l’espace public et manifester, voire organiser une marche d’une manière pacifique», propose-t-il.
Dans le même sillage, le responsable de la communication au sein du Mouvement de la jeunesse indépendante pour le changement (MJIC), Abdou Bendjoudi, estime que «l’apogée des atteintes aux droits de l’homme et le processus d’arrestation qui s’en est suivi coïncident avec la validation des résultats des élections de la honte du 10 mai dernier, approuvés, via un deal, par l’Union européenne et les Etats-Unis d’Amérique».

Quant à Kader Affak, porte-parole du Réseau pour la défense des libertés et de la dignité (RDLD), il pense que «le pouvoir est arrivé à un point de non-retour. Il a consommé toutes les capacités pour changer de l’intérieur. Le régime adopte une politique pour détruire les consciences». Enfin, le directeur de l’Observatoire algérien des droits de l’homme (OADH), Yahia Bounouar, juge que «le régime, pour tenter d’étouffer une contestation et une révolte populaires, cible principalement les militants actifs en multipliant les arrestations, les harcèlements judiciaires et policiers, ainsi que les intimidations… Pour cela, il n’hésite pas à violer les traités internationaux que l’Algérie a ratifiés et ses propres lois». «L’objectif étant d’empêcher les militants d’activer sur le terrain et surtout de donner un contenu politique à la contestation. Tant qu’un mouvement de contestation reste strictement dans le domaine social, il ne risque rien, mais dès qu’il prend une dimension politique, l’appareil répressif prend immédiatement le relais», conclut notre interlocuteur. 

Mehdi Bsikri
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Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 30 Aoû 2012, 13:16

Un citoyen handicape mental incarcéré à Bouira pour avoir abimé la photo de Bouteflika :roll:

Handicapé mental incarcéré à Bouira

Posté par Rédaction LQA on août 23rd, 2012 //



Sit-in pour réclamer la libération de Nafaâ Khlifi

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El Watan le 23.08.12

Le Collectif des jeunes d’Ahnif (CJA) et les militants du Réseau de défense de la liberté et de la dignité (RDLD), venus d’Alger, ont organisé, hier, un sit-in devant la cour de justice de Bouira pour exiger la libération immédiate de Nafaâ Khlifi, un jeune handicapé mental, invalide à 80%, incarcéré dans une prison à Bouira depuis plus de deux mois.


«Nous somme venus spécialement d’Alger pour soutenir Nafaâ Khlifi incarcéré depuis plus de 2 mois», dit Othmane Aïmeur, militant du RDLD. «Nous, le Collectif des jeunes d’Ahnif, dénonçons le comportement du président de l’APC qui a tout fait pour prolonger la durée de l’incarcération de Nafaâ Khlifi. C’est la 6e fois que l’affaire est reportée à cause de l’absence de la partie plaignante», déclare Meziane Abane, membre du CJA.

Nafaâ Khlifi est un jeune de 26 ans, originaire de la commune d’Ahnif, invalide à 80% pour cause de troubles mentaux périodiques. Aîné et fils unique d’une famille pauvre et sans revenus, il est allé voir le président de l’APC pour s’enquérir du sort réservé à ses 5 demandes d’emploi. La discussion a pris une autre tournure. Sous l’emprise de la colère, le jeune Nafaâ casse un ordinateur et un portrait du chef de l’Etat.

Ce jeune handicapé est détenu depuis le 31 mai dernier, après un dépôt de plainte du président de l’APC. Les chefs d’accusation prononcés contre Nafaâ Khlifi, cités dans le communiqué, sont «menace non armée du P/APC d’Ahnif, atteinte à l’image du président de la République et destruction des biens publics».

Selon ce même communiqué, le maire en question avait déjà poursuivi en justice six personnes, dont trois sont des membres du collectif des jeunes d’Ahnif, deux activistes associatifs ainsi qu’un militant des droits de l’homme. Le Collectif des jeunes d’Ahnif exige la libération immédiate de Nafaâ Khlifi et la cessation de toutes poursuites judiciaires contre les citoyens et les activistes d’Ahnif.



Omar Arbane
Modifié en dernier par DjurDjura le 30 Aoû 2012, 13:27, modifié 1 fois.
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Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 30 Aoû 2012, 13:26

demande de cautionnement défenseur des droits humains Kherba ABDELKADER REJETÉS



M. Abdelkader Kherba
Dans la matinée du 28 Août 2012, le procès de défenseur des droits humains M. Abdelkader Kherba a été ajournée jusqu'au 4 Septembre. La liste des témoins prévus par la défense a été acceptée par la Cour Ksar Boukhari, mais le défenseur des droits humains a été refusée en liberté sous caution sans justification fournie pour son maintien en détention.

Un grand nombre d'acteurs de la société civile, y compris des syndicalistes, des défenseurs des droits humains et d'autres, ont assisté enquête sur le cautionnement Kherba Abdelkader pour montrer leur soutien à la défense des droits humains.

Kherba Abdelkader a été arrêté le 21 Août alors qu'il participait à une manifestation pacifique contre les pénuries d'eau à Ksar Boukhari. Toutefois, les avocats du défenseur des droits humains ont réussi à obtenir une copie du dossier de l'affaire avec une certaine difficulté, et il semble que l'arrestation Kherba Abdelkader n'est pas liée à sa participation à la manifestation. Au lieu de cela, l'arrestation Kherba Abdelkader est liée aux allégations formulées précédemment par un responsable de la sécurité du district de Ksar Boukhari que le défenseur des droits humains l'avait insulté. Kherba Abdelkader a plaidé non coupable à ces accusations le 15 Juin.

Le procès a été ajourné jusqu'au 4 Septembre à la demande des avocats Kherba Abdelkader, afin de leur permettre de présenter des témoins à témoigner du fait que le défenseur des droits humains était en réunion avec un syndicat indépendant à Alger pour la durée du jour dont il est accusé d'avoir commis l'infraction.

Front Line Defenders réitère son appel aux autorités algériennes à libérer immédiatement et abandonner toutes les charges retenues contre défenseur des droits humains Kherba Abdelkader, car on croit que ces mesures ont été prises contre eux uniquement en raison de son travail légitime et pacifique en faveur des droits de l'homme.

Pour de plus amples informations sur cette affaire, s'il vous plaît voir les Front Line Defenders appel urgent, en date du 23 Août 2012: http://www.frontlinedefenders.org/node/19630

Au nom de Front Line Defenders ainsi que l' Observatoire Algérien des Droits de l'Homme l' (dont le directeur est en copie), nous tenons à demander l'intervention rapide du Rapporteur spécial.


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