le concept de propriété est épineux, si on se réfère à Marx et à sa conception de la propriété et de son devenir dans une société post-révolutionnaire achevée, il dit que chronologiquement, la propriété a été celle de la terre par les agriculteurs, c'est à dire des terrains et des bâtiments, autrement-dit la propriété foncière, et ce jusqu'à la fin du moyen-âge ; cette propriété foncière a été la pierre d'angle de la société féodale. Avec l'émergence de la bourgeoisie vers la Renaissance (surtout en Italie ou dans la Hanse et plus tard en France et en Angleterre), et avec sa suprématie qui commence en France après 1789 et plus tard dans le reste de l'Europe, la propriété foncière des aristocrates devient secondaires, et c'est la propriété privée bourgeoise marchande, c'est à dire capitaliste, issue des forces de production, qui devient la propriété. Lors de la révolution bourgeoise contre le féodalisme, ceux-ci n'ont pas aboli la propriété mais aboli la propriété foncière féodale ; ils l'ont remplacé par la propriété des moyens de production et du capital. Ainsi (et toujours selon Marx), du fait de l'antagonisme des classes et de l'inévitable révolution qui renversera le capitalisme (bon d'accord ça ressemble un peu à une prophétie mais marx justifie, pas le temps de décrire ici), eh bien la classe du prolétariat qui s'érigera en classe dominante imposera ses intérêts comme étant l'intérêt de toute la société (de même que l'ont fait les bourgeois en renversant la monarchie) et aboliront la propriété privée pour la remplacer par la propriété collective. Toujours selon Marx, l'histoire évolue par rapport au décalage entre la réalité des rapports classe-propriété et la situation sociale qui sont toujours en décalage. Et surtout avec le capitalisme dans lequel c'est le passé qui domine le présent contrairement à une société communiste où ce serait le présent qui dominerait le passé. (ce genre de phrase c'est la classe
)
donc même si ça n'est pas forcément mon avis, je trouve qu'il est intéressant d'avoir quelques références sur la question de la propriété, et comme je lis marx en ce moment...