Semaine anti-coloniale, 5e édition, du 19 au 28 février 2010.
site : http://www.anticolonial.net/
Programme :
Manifestons à Paris le samedi 26 février 2011
Place de la République à 15 h
et dans toute la France contre la guerre, les racismes, la xénophobie d’Etat
Pour sortir du colonialisme !
Il y a 50 ans, les empires coloniaux de l’époque s’effondraient. Patrice Lumumba était assassiné au Congo et des centaines de travailleurs algériens allaient être noyés dans la Seine, jetés par la police française du préfet Papon, parce qu’ils osaient manifester pacifiquement pour l’indépendance de l’Algérie.
50 ans plus tard, un nouvel ordre colonial se réorganise : Les discours colonialistes sur « l’homme africain » et sur les aspects positifs de la colonisation positive, le débat sur l’identité nationale, les campagnes anti immigrés, xénophobes à caractère, raciste, islamophobe et négrophobe, les référendums suisses sur les minarets et la double peine, prépare une guerre de civilisation qui ne dit pas son nom et prend les immigrés et les peuples du sud comme des boucs émissaires de la mondialisation financière et de la crise.
L’embourbement de la guerre en Afghanistan, l’extension de la guerre au Pakistan, les menaces qui pèsent sur l’Iran, ou en Irak, des guerres menées pour contrôler les ressources pétrolières et de gaz montrent que le spectre de la guerre est plus que jamais menaçant : la progression des dépenses militaires mondiales qui atteignent un nouveau record progressant de 49% par rapport à 2000 En Palestine, la colonisation et l’occupation continuent en Cisjordanie et à Jérusalem et le blocus transforme Gaza en un prison a ciel ouvert, tandis que les Palestiniens citoyens israéliens sont de plus en plus en butte à la discrimination. Malgré des condamnations répétées pour crime de guerre, Israël poursuit cette politique brutale et dépossède et étouffe le peuple palestinien... sans être inquiété par les autorités de France, de l’UE ou des Etats-Unis.
Au Sahara Occidental, en Tchetchénie, Au Kurdistan, au Sri Lanka, au Sahara Occidental…des peuples se battent pour le droit à l’autodétermination, contre la colonisation et pour la défense de leurs droits politiques, culturels et sociaux En Amérique Latine, les peuples et des gouvernements se battent pour défendre leur souveraineté et leur droits, contre l’embargo de Cuba, pour la défense des peuples indigènes, En Afrique, en Asie ou en Amérique latine, le paiement de la dette et de ses intérêts sert à étrangler les Etats et les peuples tandis que la politique du FMI , de la Banque mondiale et de l’OMC organisent l’austérité contre les budgets sociaux et la privatisation des biens communs et des services publics. Des millions d’hectares de terres sont accaparées, recolonisées par de grandes entreprises multinationales` ; Profitant de la crise économique et climatique, la biopiraterie installée par de grands groupes exploitent les ressources de la biodiversité Les conséquences du colonialisme sont plus que jamais présentes : En Afrique , la cellule de l’Elysée pilote les réseaux de la Françafrique qui imposent leur loi pour le plus grand profit des entreprises comme Total , Bolloré, EDF , Bouygues, Veolia ou Areva. Les bases militaires françaises implantées à Djibouti ou en Centrafrique soutiennent les dictateurs de la région.
Dans les dernières colonies françaises dits « territoires d’outre mer », l’inégalité imposée par la situation coloniale engendre les révoltes comme en en Martinique et en Guadeloupe où le LKP exige toujours l’application des accords issus de la grève générale de 2009. En Kanaky, la question de l’indépendance est posée pour 2014 tandis que les Comores demandent conformément au droit international le retour de Mayotte en leur sein.
En France la répression contre des travailleurs sans papiers entretient une main d’oeuvre corvéable à merci tandis que chaque année des lois anti immigrés criminalisent les étrangers qu’ils soient demandeurs d’asiles ou qu’ils fuient la misère de leurs pays d’origines. Des quartiers populaires sont soumis à des interventions policières qui prend de plus en plus un caractère d’occupation avec chasse au faciès , multiplication des contrôle d’identités, couvre feu pour les jeunes.
Toutefois, grâce à nos actions communes, nous avons fait reculer le pouvoir. Il a dû supprimer l’article 4 de la loi colonialiste du 23 février 2005. Nous l’avons aussi fait reculer en exigeant et en obtenant la suppression du Ministère de l’Immigration. Il faut maintenant en finir avec la xénophobie d’Etat qui s’appuie sur le concept d’identité nationale et utilise le racisme, l’islamophobie ou la négrophobie . Face à ce nouvel ordre colonial, nous appelons dans le cadre de la 6ème « Semaine anticoloniale » à une grande manifestation contre la guerre, le racisme et le colonialisme.
Toutes et Tous dans la rue le 26 février à 15 H pour montrer notre rejet de la guerre, de la militarisation
et du colonialisme, pour obtenir le retrait des troupes d’Afghanistan, pour réclamer un monde de respect des droits pour tous, un monde de paix !
Toutes et Tous dans la rue pour lutter contre la colonisation et les occupations, pour le droit à l’autodétermination, pour le respect des droits nationaux et des Droits humains, des peuples Palestiniens, Sahraouis, Tchetchénes, Kurdes, Tamouls , …
Toutes et Tous dans la rue pour l’annulation sans condition de la dette, contre la recolonisation des terres, les politiques du FMI, de la Banque Mondiale et de l’OMC, pour lutter contre l’impunité et la criminalité financière et le recours aux paradis fiscaux ; pour l’accès de toutes et de tous à l’alimentation, à l’eau, la santé, l’éducation, à l’emploi, à l’habitat, et à la justice ;
Toutes et Tous dans la rue pour dire non à la Françafrique et à l’ordre colonial dans les territoires d’outre Mer ; Pour la fermeture des bases militaires françaises en Afrique et l’arrêt de l’aide militaire et policière française aux dictateurs sous couvert d’Aide Publique au développement
Toutes et Tous dans la rue pour refuser la xénophobie d’Etat et le racisme, pour la régularisation de tous les sans papiers, la liberté de circulation, pour l’égalité des droits et contre toutes les discriminations
Tous ensemble pour sortir du colonialisme !
Premiers signataires : Sortir du colonialisme, ATTAC, Au Nom de la Mémoire, MRAP, Cedetim/ IPAM, Union Syndicale Solidaires, CNT, ACCA ( Association des combattants de la cause anticoloniale) 4acg (association des Anciens Appelés en Algérie et leurs Amis Contre la Guerre), Le Mouvement des Quartiers (MQJS), Réseau Féministe "Ruptures", ACTIT (Turquie) , FTCR (Tunisie), ATMF, ASDHOM (Maroc) CAAC Comores, USTKE (Kanaky) , Collectif Solidarité Kanaky, Ligue des Femmes pour la paix , Centre Culturel Kurde, La Maison du TAMIL EELAM, France Amérique Latine, AEA (ACTION POUR LES ENFANTS DES ANDES- Equateur), Etoile Nord Africaine Anticapitaliste ( ENAAC) , Coordination contre le Racisme et l’Islamophobie (CRI), Respaix Conscience Musulmane, Réveil des Consciences, Collectif Faty Koumba, Attac Gabon, Les Oranges (Nanterre) Egalité Toulouse Mirail 31, Ecoles Tiers-mondes 46 Varec’h
Organisations politiques : La Voie démocratique(Maroc), PCOT (Tunisie), ACTUS/prpe (Tchad) , PCF, Europe Ecologie Les Verts, NPA, Les Alternatifs, Pcmf, Parti Communiste des Ouvriers de France, Gauche Unitaire,
Semaine anti-coloniale 2012
• 23 février - 11 mars : conférences, débats, projections, manifestations...
• 25 et 26 Février : Salon anticolonial : http://anticolonial.net/spip.php?rubrique72
• 17 mars : marche anticoloniale et antiraciste : http://anticolonial.net/spip.php?article2465
La 7ème édition de la semaine anticoloniale est organisée par l'association « Sortir du colonialisme ».
Cette année, la semaine anticoloniale aura pour grands thèmes le 50e anniversaire de l'indépendance de l'Algérie, la fraternité entre français et immigrés à l'approche des élections présidentielles, et les luttes des femmes à travers les mouvements de décolonisation.
Cette 7ème semaine sera exceptionnelle car placée entre le 50ème anniversaire du massacre de Charonne et celui des accords d'Evian, le 19 mars 1962, la semaine anticoloniale permettra de revenir sur la mémoire occultée de la Guerre d'Algérie tout en montrant en quoi le combat des anticolonialistes est plus que jamais d'actualité.
L'association « Sortir du colonialisme » qui a pour but de promouvoir les valeurs de l'anticolonialisme, de l'antiracisme, de la lutte contre le néocolonialisme, et de la lutte pour l'égalité des droits fédère plus de 50 associations, mouvements, partis, et cette année s'efforcera de faire de la Semaine anticoloniale un événement national. La semaine anticoloniale se déroulera du 23 février au 11 mars et comportera notamment cette année de nombreux colloques, conférences, débats. Parmi les principaux : Médias et colonialisme, la résistance française contre la guerre d'Algérie, prostitution et colonialisme.
Autres initiatives : Région parisienne: Saint - Denis par l' APCV : Algérie au Féminin Aubervilliers : projection débat cinéma Le studio : thème : Algérie Projection débat au Laboratoire d'Aubervilliers , thème : les tirailleurs sénégalais
Autres initiatives prévues France :
Languedoc Roussillon : Gard : Nîmes Alès Hérault : Montpellier
Midi Pyrénées : Toulouse
PACA Marseille : La semaine commencera le 21 février avec un hommage à Ibrahim Ali, immigré comorien 17 ans, tué à Marseille par des colleurs d'affiches du candidat du FN, Jean-Marie Le Pen. le 21 février 1995
Bordeaux : La semaine aura lieu du 5 au 11 mars avec des action menées par AC Gironde, Aides, la Cimade, le collectif pour l'égalité des droits, le CRAN, RESF 33, Survie Gironde, l'UJFP
NON A LA CENSURE DE LA PENSEE
Sortir du colonialisme demande au Président de l’Université de Paris VIII de revenir sur sa décision imposée par le CRIF (Conseil Représentatif des Institutions juives de France) d’interdire le colloque sur la Palestine des 27 et 28 février 2012 tenu dans le cadre de la 7ème édition de la semaine anticolonialiste.
Le colloque « Des nouvelles approches sociologiques, historiques et juridiques à l’appel au boycott international : Israël, un État d’apartheid ? », prévu les 27 et 28 février prochains est interdit au prétexte d’éventuels « troubles à l’ordre public », alors que les thématiques et les intervenant-e-s en étaient pourtant connu-e-s et pas unanimes sur la question.
Agitant le danger de « provocation à la discrimination nationale, raciale ou religieuse », le CRIF se permet une diffamation de plus, affirmant que les idées avancées par Omar Barghouti, l’un des participants, « ont été jugées à plusieurs reprises comme constituant un délit de provocation à la discrimination précitée », ce qui est totalement faux.
La direction de Paris 8 a cédé devant les pratiques d’intimidation de cette officine qui prétend représenter une supposée monolithique communauté juive, alors qu’elle n’est que le défenseur des intérêts de la politique d’Israël, discriminatoire et criminelle envers les Palestiniens, au mépris de toutes les règles du Droit International.
Fidèle à sa tradition de mensonge et de menace, le CRIF s’est encore une fois ingéré avec succès dans la décision d’un Établissement Public d’Enseignement Supérieur.
Conforté par l’expérience de l’année dernière à l’ENS, où il avait privé Stéphane Hessel de la parole, le CRIF fait à présent pression sur l’Université Paris 8 et obtient de Pascal Binczak, son président, l’annulation pure et simple d’un colloque pourtant préalablement accepté, soutenu et financé par le Fonds de Solidarité de Développement des Initiatives Étudiantes.
Sortir du Colonialisme dénonce cette décision atterrante, véritable atteinte à la liberté d’expression.
Le Colloque à Paris 8 est maintenu !
... nous déposons ce mercredi 22 février un référé-liberté devant le tribunal administratif afin d'obtenir l'annulation de la décision du Président.
Quelle que soit la décision du tribunal, le colloque aura lieu.
Nous invitons toutes celles et tous ceux qui ne l'auraient pas encore fait à signer la lettre ouverte au Président de Paris 8 (en envoyant un mail à censurecolloqueparis8@gmail.com). Nous invitons en outre toutes les personnes désireuses d'assister au colloque à s'inscrire en envoyant un mail à iawparis8@gmail.com. "
Communiqué du Collectif Palestine de Paris 8, le 22 février 2012
Le Collectif Palestine Paris 8 condamne la fermeture de l'Université. Le Colloque aura donc lieu, malgré nous, à la Bourse du travail de Saint-Denis.
Nous venons de prendre connaissance du communiqué de la direction de Paris 8 informant la communauté universitaire de la fermeture administrative de l'établissement jusqu'au 29 février.
La direction de Paris 8 rejette la responsabilité de cette décision grave sur les organisateurs du colloque « Israël : un Etat d'apartheid ? » qui, malgré l'interdiction prononcée par le Président, avait décidé de maintenir le colloque à l'Université.
Nous assumons le choix que nous avons fait et ne nous considérons pas comme responsables de la fermeture de l'Université, grave décision que nous condamnons. Car c'est bien l'obstination du Président à refuser la tenue du colloque à Paris 8, malgré la lettre des 500 universitaires et chercheurs, malgré les protestations des étudiants de Paris 8 (plus de 1000 pétitions signées!), malgré les condamnations de la plupart des syndicats et associations de l'université, et malgré les prises de position de plusieurs départements de Paris 8, qui a conduit à cette situation de blocage.
En décidant de fermer l'Université, la direction de Paris 8 reconnaît implicitement qu'elle est isolée et qu'elle n'a pas les moyens de faire respecter sa décision illégitime. Organisé à Paris 8, le colloque, avec un riche programme et plus de 300 inscrits, aurait été un succès, de toute évidence intolérable pour certains.
En prenant cette décision et en invoquant les prétendues « menaces » (lesquelles?) qu'aurait fait planer le colloque, le Président sacrifie les libertés pédagogiques et la liberté de critique qu'il prétendait défendre en interdisant l'événement. Nous invitons donc l'ensemble des étudiant-e-s de Paris 8 à exercer ces libertés, dont ils viennent d'être abusivement privés, en assistant au colloque.
Nous l'avons toujours dit : le colloque aura lieu. Mais il ne pourra bien évidemment pas se tenir dans une université fermée par son Président. En conséquence, et au vu de l'urgence, nous avons décidé d'organiser le colloque à la Bourse du travail de Saint-Denis, aux dates et heures prévues.
Le colloque débutera, à 9h, par une déclaration du Collectif Palestine Paris 8, revenant sur les conditions « particulières » de la tenue du colloque. La presse est bien évidemment conviée à ce rendez-vous, à l'occasion duquel elle pourra poser des questions aux organisateurs et organisatrices.
Un accueil sera organisé à Paris 8 pour expliquer la situation aux étudiant-es et pour diriger vers la Bourse du travail celles et ceux qui n'auraient pas eu l'information.
Nous appelons donc tous les inscrits et toutes celles et tous ceux qui veulent participer au colloque à se retrouver lundi matin, à partir de 8h45, à la Bourse du travail de Saint-Denis (9-11 rue Génin, Métro Saint-Denis Porte de Paris, LIgne 13).
Le Collectif Palestine Paris 8
Soutenu par : AURDIP, FASE, Oxygène, Sud-Étudiant-e-s, Tikli, UEAF Paris 8, UNEF Paris 8, UEC, NPA.
Déclaration finale des organisatrices et organisateurs du colloque « Israël : un Etat d’apartheid ? »
Malgré les pressions et la fermeture de l’Université Paris 8, le colloque « Israël : un Etat d’apartheid ? » s’est tenu les 27 et 28 février, à la Bourse du travail de Saint-Denis. Comme prévu, se sont pas moins de 300 personnes qui ont assisté aux tables rondes pendant ces deux jours. Les interventions des invités et les débats ont été d’une grande qualité, et malgré quelques difficultés liées au changement de lieu d’organisation de l’événement, nous pouvons dire que ce colloque est une réussite.
Contrairement à ce qu’ont affirmé, avant la tenue du colloque, les détracteurs de l’initiative, au premier rang desquels le CRIF et ses affidés, aucun « trouble à l’ordre public » et aucun « dérapage » n’a évidemment été constaté. Le Président de Paris 8, qui a repris à son compte ces soi-disant « menaces » pour justifier sa décision d’annuler l’autorisation accordée au colloque, aura d’autant plus de mal aujourd’hui à continuer de défendre bec et ongles sa scandaleuse décision.
La fermeture de l’Université Paris 8 les 27 et 28 février était une décision grave et irresponsable. La bonne tenue du colloque démontre que cette décision était en outre grotesque et ridicule.
Qui plus est, cette fermeture a empêché des centaines d’étudiants, traités comme des êtres immatures qu’il fallait protéger du colloque (et d’eux-mêmes), de pouvoir assister, au sein de leur université, à des interventions et à des débats qui leur auraient permis de s’informer, d’exercer et de développer leur esprit critique.
Nous regrettons enfin que toutes celles et tous ceux qui ont contesté le sérieux et le pluralisme des intervenants ne soient pas venus assister et participer aux débats. Il est vrai qu’il est plus aisé de jeter des anathèmes et de demeurer dans l’ombre que de constater et de reconnaître que l’on s’est, volontairement ou non, trompé.
A n’en pas douter, de nouvelles initiatives du même type seront organisées et nous nous félicitons déjà que vendredi soir à l’IEP de Lyon ait lieu une conférence autour de la même question : « Israël, un Etat d’apartheid ? ». Nous espérons que tous ceux et toutes celles qui nous ont soutenus, mais aussi les sceptiques, se joindront à ces prochains événements, afin d’isoler encore un peu plus les petits procureurs de l’inquisition qui s’attribuent le droit de décider quelles questions peuvent être posées dans les universités.
A bas la censure, vive la liberté d’expression !
Après Paris VIII, censure à l’IEP de Lyon et maintien de la conférence Israël, Un Etat d’apartheid ?
Dans un premier temps, la conférence « Israël, Un Etat d’apartheid ? » avait été acceptée par la direction de l’IEP, et ceci malgré les menaces d’organisation pro-sioniste. La direction s’était réunie pour décider de la marche à suivre et avait finalement décidé de maintenir la conférence.
Pourtant, cette après-midi la situation a changé. Il semblerait que sur conseil de la police, l’IEP ait finalement décidé d’empêcher la tenue de la conférence. « Devant les risques avérés d’atteinte à l’ordre public en lien avec l’organisation », les cours ont été suspendu à partir de 17h cette après-midi et l’établissement est sous le coup d’une fermeture administrative.
C’est pourtant une centaine de personne qui étaient présentes devant les portes closes de l’IEP à 18h, heure prévue de la conférence. Après quelques discussions décision est prise de maintenir la conférence en la déplaçant dans la cour du campus de Lyon II - quais, où elle se déroule à l’heure de publication de cet article.
Réseau sortir du colonialisme
Le Réseau "Sortir du colonialisme" fédère des membres individuels et des organisations (associatives, politiques et syndicales), cimentés par une Charte d'objectifs communs pour sortir du colonialisme . Pour soutenir sa démarche, il suffit d'être signataire de la Charte : Les anticolonialistes soutiennent les luttes des peuples, des minorités nationales, en lutte pour leur indépendance, leur autodétermination, et le respect de leurs droits bafoués par le colonialisme . Ni racialisme, ni paternalisme, mais l'affirmation d'une communauté d'intérêts, des valeurs de justice sociale, d'égalité entre les peuples, de respect de leur souveraineté et de solidarité internationale. Le nouvel anticolonialisme est une des formes organisées de la résistance au nouvel ordre impérialiste international.
Marche solidaire des peuples
contre le colonialisme, le néocolonialisme et le racisme
En ce début d'année 2013, des situations soulèvent l'indignation et attisent l'esprit de résistance :
• Assassinats en plein Paris de 3 militantes kurdes et d'un militant Tamoul quelques semaines auparavant
• La politique d'expulsions systématiques du gouvernement battant tous les records : 36 822 personnes, hommes, femmes, enfants expulsés en 2012 contre 32 912 en 2011 (+ 11,9 %). ; chasse aux Roms décrétée par le Ministre de l'intérieur, contre lesquelles s'élèvent des mouvements de grève de la faim des sans papiers à Lille et d'occupations de lieux pour refuser la politique d'expulsions systématiques du gouvernement ;
• Déclarations racistes et islamophobes décomplexées et répétées comme sur le « pain au chocolat », réhabilitation de l'idée coloniale : hommage rendu à Bigeard, l'homme de la torture, doigt d'honneur à l'Algérie de l'ex ministre Longuet …
• L'intervention militaire française au Mali qui, comme pour la guerre en Afghanistan, invoque la lutte contre le terrorisme comme justification d'une intervention et s'inscrit dans la politique de la France, gendarme de l'Afrique. Cette guerre est lourde de menace de déstabilisation d'une région où les intérêts des multinationales françaises sont importants
• Accentuation de la colonisation dans les territoires occupés en Palestine et au Sahara occidental
Comme chaque année depuis 8 ans, la semaine anticoloniale et antiraciste, du 16 février au 3 mars, se terminera par la marche anticoloniale et antiraciste clôturant cette quinzaine de luttes, de débats, de fêtes. Cette manifestation rassemblera toutes celles et tous ceux qui refusent un monde injuste où les « valeurs » du colonialisme, du racisme, de l'intolérance, l'emportent sur l'égalité des droits, la liberté des peuples, la fraternité entre les peuples du monde. Trois semaines avant la tenue du Forum Social Mondial à Tunis, nous aurons à le dire encore haut et fort, le 2 mars à 14 h à Barbès et dans toute la France :
Nous manifesterons pour :
• Le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, et en premier lieu le droit à l'autodétermination ;
• Le droit de réparation pour les peuples colonisés ou mis en esclavage et le remboursement des rançons coloniales comme celle due à Haïti ;
• La condamnation du négationnisme en matière d'histoire coloniale, l'ouverture des archives sur les crimes coloniaux et l'enseignement dans l'éducation nationale de l'histoire de l'esclavage et de la colonisation ;
• La souveraineté des peuples et des nations sur leurs ressources naturelles, le rejet de toutes les formes de domination économique et environnementale; l'annulation de la dette financière et le remboursement de la dette écologique des pays du Sud
• Le soutien aux révolutions citoyennes en Amérique latine et dans les pays arabes, contre les multinationales et les dictatures
• La fin des pratiques postcoloniales dans la gestion de l'immigration et des quartiers populaires et la lutte contre le racisme, la régularisation des sans - papiers ;
• L'égalité des droits civiques et sociaux, la reconnaissance de la citoyenneté de résidence qui implique l'attribution du droit de vote et l'éligibilité de tous les résidents, la fin du contrôle aux facies ;
Nous manifesterons contre :
• L'impérialisme sous ses différente formes, telles que les occupations illégales de territoires (notamment en Palestine et au Sahara Occidental), toutes les interventions militaires néocoloniales, la perpétuation de la Françafrique, pour le retrait des troupes françaises d'Afrique et la fin de la présence des bases militaires sur des territoires étrangers
• La situation à caractère colonial qui prévaut dans les Territoires d'Outre mer en Kanaky, Polynésie, Martinique, Guyane, Guadeloupe, La Réunion, Mayotte
• Le racisme et ses habits, l'islamophobie et la négrophobie, la xénophobie d'Etat, la ségrégation et la stigmatisation des populations issues de l'immigration,
Le 2 Mars, toutes et tous dans la rue pour la solidarité internationale, le droit des peuples, contre la guerre, l'exploitation et toutes les formes de recolonisation, le racisme et la xénophobie.
Premiers signataires :
Sortir du colonialisme, MRAP, Union Syndicale Solidaires, CNT, Survie, AFASPA, CRAN, Mouvement de la Paix, Cédetim, COPAF ( comité pour l'Avenir des Foyers), CSP 75,Collectif des Etudiant-e-s Etrangèr-e-s de Paris 8, Collectif Faty Kumba, , USTKE, collectif Solidarité Kanakie, 93 au cœur de la République (Aubervilliers), Organisation de Femmes Egalité, association Femmes Plurielles, FTCR, La Maison du Tamil Eelam, Fondation Frantz Fanon, Collectif Baraka, association AMAL ( Association pour la Mémoire Algérienne en France),D'ailleurs Nous sommes d'ici, ACCA (Agir contre le Colonialisme Aujourd'hui), El Otro Correo/Rencontres avec des Peuples en Lutte, Académie des Arts et Culture du Kurdistan,Fédération des Associations des travailleurs et des jeunes (DIDF), Coordination contre le Racisme et l'Islamophobie, association LES ORANGES, Comité Paca pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, Au nom de la mémoire,CORELSO (Comité pour le respect des libertés et des droits humains au Sahara occidental) , Plateforme pour la solidarité avec le peuple du Sahara occidental, L'AFAPREDESA : Association des Familles des Prisonniers et Disparus Sahraouis , ACSF: Association de la communauté sahraouie en France, ASF: Association des sahraouis en France, Front populaire du 14 janvier ( Tunisie, section France) Union des Populations du Cameroun (Section France), CAAC Comores Intercollectif de soutien aux révolutions arabes, Actus PRPE (Tchad), PCF, PG(Parti de Gauche), FASE (Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique), Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF) , NPA, Alternative Libertaire, Les Alternatifs
Le pouvoir aurait-il peur de l’antiracisme ?
Prétextant des risques de débordements, la Préfecture de police de Paris refuse d’autoriser la Marche anticoloniale et antiraciste prévue le samedi 1er mars qui, comme chaque année, vient clore la Semaine anticoloniale. Alors que l’extrême droite peut régulièrement parader sous bonne garde dans les rues parisiennes et proclamer haut et fort ses idées réactionnaires, le réseau « Sortir du colonialisme », qui organise cette Marche, n’aurait le droit qu’à un rassemblement. Que doit-on comprendre ? Que la Préfecture de police, qui prend directement ses ordres Place Beauvau, redoute plus l’expression de l’antiracisme que les manifestations homophobes ? Que Manuel Valls, après s’être donné des airs de champion de l’antiracisme contre Dieudonné, trouve un peu trop dérangeant qu’on remette en cause sur la place publique les discriminations qu’il encourage contre les Roms et la traque qu’il organise contre les sans-papiers ?
Quand le pouvoir tremble, les masques tombent et tous les prétextes sont bons pour museler la contestation.
Pour refuser le règne de l’arbitraire et affirmer notre engagement dans la lutte antiraciste, soyons nombreux à descendre dans la rue demain 1er mars à 14h Place de la République.
Alternative libertaire le 28 février 2014
Environ 300 personnes se sont réunies à Paris place de la République pour clore la semaine anticoloniale et antiraciste. La manifestation était axée sur le colonialisme français en Afrique et dans les départements et territoires d’outre mer mais aussi de nombreux slogans anti sionistes. La manifestation n’ayant pas obtenu le droit de se déplacer malgré la volonté des organisateurs une certaine tension régnait avec les forces de l’ordre qui ont encerclé les participants pour les interdire de quitter la place.
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