Tours, appel à manifestation samedi 17 décembre
REQUISITION … LA SUITE
Depuis quelques mois plusieurs occupations d'espaces publics ont eu lieu par des familles à la rue soutenues par des personnes solidaires. Les pouvoirs publics n'apportent toujours aucune réponse adaptée pour résoudre la situation.
Face à l'immobilisme des politiques, les différents réseaux associatifs, sociaux et culturels ont été interpellés.
Parce que la question des papiers est indissociable de la question du logement: quand l'une est résolue, l'autre apparaît,
Parce qu'il ne s'agit pas d'un manque imprévisible de places en hébergement d'urgence, mais d'une volonté politique de précariser un peu plus et pour commencer, les personnes étrangères.
Parce que le préfet comme le maire refusent de réquisitionner les logements vides à Tours,
Parce que des logements vides il y en a pourtant des milliers : au moins 109, rien qu'au Sanitas, comme différents collectifs et associations l'ont démontré.
Parce que nous avons besoin d'un lieu pour nous rassembler, nous organiser et organiser la lutte concernant le logement et les papiers,
Le 68 rue du Canal à Tours, ancienne halte de jour, locaux laissés vides par la Mairie a été réquisitionné samedi 17 décembre suite à la manifestation.
Pour faire vivre ce lieu et préparer un accueil adapté pour les familles,
Pour s’organiser ces prochains jours,
AG - 16h, aujourd’hui dimanche 18 décembre, goûter-apéro-bouffe au 68 rue du Canal (quartier Velpeau).
Le local reste ouvert à tout moment, n’hésitez pas à passer pour ramener vivres, idées, musiques, coups de main, discuter, dormir, etc……
Le mouvement "des papiers, des logements pour tous"
Contacts : mouvementdeslogements@gmail.com / urgenceuntoit37@gmail.com
A Tours depuis deux mois, des familles et des personnes demandeuses d'asile sont ballottées de solutions d'accueil précaires en occupations tout aussi précaires. Cette situation témoigne d'une saturation de tous les dispositifs d'hébergement d'urgence à l'échelle locale mais aussi nationale. État, Mairie et Conseil Général se partagent les responsabilités sans vouloir réellement les prendre. La seule réponse unanime des pouvoirs publics a été la répression : expulsions violentes, pressions et contrôles policiers indus, déclenchement de plans vigie-pirates dans des lieux publics ( hôpital ), pression sur le Centre d'Accueil des Demandeurs d'Asile ( CADA ) de Joué-les-Tours. C'est ainsi que s'organise une véritable chasse aux étrangers et aux sans-papiers !
Le mouvement « des papiers des logements pour tous », constitué de divers individus et organisations, a décidé de refuser cette situation. C'est pourquoi samedi 17 décembre au cours d'une manifestation, les locaux de l'ancienne halte de jour 68 rue du Canal, laissés vide par la ville de Tours, ont été réquisitionnés. Ce lieu est d'ores et déjà un lieu d'interpellation des pouvoirs publics, un lieu de mobilisation, d'échange et d'information. Ce lieu a également vocation à accueillir les familles et personnes laissées pour compte par les institutions.
Nous invitons les organisations et les collectifs qui ne nous ont pas encore rejoints à le faire et à prendre position publiquement.
Assemblée Générale mardi et jeudi 18h au 68 rue du Canal (AG de mardi suivie de la projection du film « Comme un oiseau dans un aquarium » à 21h)
Le mouvement « des papiers des logements pour tous » réunit le collectif Urgence un toit ! (SUD santé sociaux, RESF, LDH, AL 37, NPA, EE-LV), Chrétiens migrants, DAL, Les pieds dans la porte, des travailleurs sociaux professionnels ou en formation et de nombreux individus révoltés par la situation.
Le maire choisi Guéant, rejoignez le mouvement !!
Depuis plusieurs semaines le "mouvement des papiers, des logements pour tous" se mobilise d'une part sur le problème des logements d'urgence à Tours (fonctionnement du 115, accueil des demandeurs d'asile ...), et d'autre part sur la régularisation des migrants.
De nombreuses familles se retrouvent chaque soir à la rue, et cet état de fait procède d'une volonté politique. (Coupe budgétaire de 30% des financements alloué aux associations chargées de l’hébergement). Il s'agit d'une organisation de la précarité orchestré par les service de la préfecture.
Depuis trois semaines les résidents et le personnel du Centre d'Accueil des Demandeurs d'Asile de Joué-Les-Tours sont quotidiennement persécuté et harcelé par la police. (contrôle d'identité, arrestation illégale ...). Ce siège conduit les résidents à s'enfermer dans leurs chambre ne pouvant plus s'alimenter, ni se scolariser sans une aide extérieure. Le Réseau Education Sans Frontière à quant à lui fait état de plus d'une quinzaine d’arrestations, ces derniers jours. De plus les personnes sans papiers, travaillant depuis plusieurs années en France se sont vu refusé leur renouvellement de titre de séjour et notamment le titre de séjour "étranger malade" du fait de la dernière circulaire du ministre de l'intérieur. La situation étant identique pour les étudiants étrangers.
Depuis le 17 décembre le mouvement à réquisitionné l'ancienne Halte de Tours (locaux municipaux) au 68 rue du canal. Bâtiment laissé vide par la ville, comme 2000 autres logements. Par cette action nous montrons qu'avec un minimum de volonté des lieux abandonné peuvent s'ouvrir. Que le manque de place est une histoire à dormir debout.
Il y a quelques minutes les forces répressives ont évacués les habitants du 68. Un pas supplémentaire dans cette politique du déni des droits. Par cette expulsion, la mairie de Tours manifeste clairement son opposition au mouvement se rangeant du côté de la préfecture et de sa machine à précariser pour expulser.
Le 68 était un lieu de coordination et de réflexion du mouvement et éventuellement d'hébergement d'urgence. Organiser des réseaux de résistances pour protéger les personnes persécuté par la police demande beaucoup beaucoup de travail et un lieu pour la coordination. En 5 jours de réquisition nous avons reçu le soutien de nombreux habitants qui s'ajoute aux soutiens d'associations et d'individus qui n'acceptent plus les arguments avancés par les pouvoirs publics.
Communiqué de presse
Le mouvement d'occupation de l'ancienne Halte de Jour a pris fin suite à l'intervention des forces de l'ordre ce matin à 7 heures, à la demande de la ville de Tours.
Cette issue, sans surprise, confirme la préférence systématique du maire de Tours, Jean Germain, pour l'aspect policier du droit contre son aspect émancipateur, et ce, dans tous les domaines (droit du logement, mais aussi droit du travail avec la condamnation définitive de la ville dans le dossier ACCES).
Pour notre part, nous soutenons les mouvements d'auto-récupération des sites publics désaffectés tant que des gens resteront condamnés à dormir à la rue ou dans des voitures dans l'agglomération de Tours.
S'ils ne peuvent résoudre tous les problèmes, ces mouvements permettent de symboliser dans des lieux une partie de la souffrance de la population d'une ville
La Ligue des Droits à l'Homme était prête à se porter garante du bon déroulement d'un processus de ce type au 68 rue du Canal. Cette proposition a été rejetée, non sans condescendance, par le maire de Tours, Jean Germain.
Ces mouvements existent et se développent sans rencontrer d'opposition des élus locaux dans un pays comme l'Italie Et cela y compris dans des villes dont l'étiquette politique serait considérée comme très à droite par rapport à celle de Jean Germain.
Ce sera aux citoyens de Tours de se déterminer prochainement pour savoir s'il n'ont pas été victimes de tromperie sur la marchandise électorale proposée par le Parti Socialiste depuis 20 ans.
David Chollet
conseiller municipal,
président du groupe des élus écologistes de Tours.
"Un matelas pour 1 toit".
La Fnars Midi-Pyrénées, le Collectif Inter Associations Toulouse et le Collectif Urgence Un Toit appellent tous les salariés, administrateurs, bénévoles et personnes accueillies des associations et structures adhérents à une manifestation nommée : "Un matelas pour 1 toit".
Rendez-vous le jeudi 9 février 2012, avec vos vieux matelas,
à 12h devant le monument aux morts de François Verdier à Toulouse pour une action citoyenne
Il s'agit de poser devant la préfecture autant de matelas que de personnes laissées sans solution dans la région et ainsi dénoncer les nombreux dysfonctionnements dans la prise en charge des publics à la rue sur tout le territoire de Midi-Pyrénées.
S'il reste toujours aussi difficile de comptabiliser le nombre de personnes vivant à la rue faute de solution, la Fnars a lancé la semaine dernière une enquête auprès de tous les 115 des huit départements. L'Aveyron, l'Ariège et la Haute-Garonne connaissent des taux de refus dépassant les 86 % ! Talonné de près par les Hautes-Pyrénées.
Pour refuser l'inacceptable, mobilez largement autour de vous !
La Fnars Midi-Pyrénées
Le Collectif Inter Associations Toulouse
Le Collectif Urgence Un Toit
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