Réseau Sortir du nucléaire

Re: Avoir un oeil sur le Réseau Sortir du nucléaire

Messagede leo » 23 Avr 2010, 11:18

JPD, "période haute" je vois pas trop depuis 1981. Le comité antinuk de Reims ou le CLAP de Poitiers depuis la fin de la lutte Civaux il ne me semble pas que celà rassemblait (rassemble encore ?) beaucoup. Bon alors çà me parait un peu caricatural ce qui est dit là. L'OCL depuis des années cultive l'isolement, AL a fait un autre choix (dit comme celà peut-être un peu caricatural aussi d'ailleurs). Il y a des choses que je partage avec l'OCL et d'autres avec AL. Ce n'est pas la première fois qu'AL se retrouve dans des espaces différents sur le même terrain. En tout cas là sur le coup je ne vois pas trop le problème dans ce domaine là. Aujourd'hui, la question est bien de l'ordre des perspectives et que l'on sorte du réseau tout de suite ou plus tard celà n'en ouvrira pas forcement, mais tout de suite et en plus sans combattre je ne vois pas vraiment pour construire quoi et avec qui, et j'ai envie de dire malheureusement d'ailleurs. En plus c'est sur le principe, car je me demande un peu ce que l'on y apporte à ce réseau. Du coup c'est aussi une occasion pour replacer les enjeux. Tout ce qui est de l'ordre d'un mouvement antinucléaire, ecologique sur des bases révolutionnaire est très minoritaire aujourd'hui et le petit mouvement libertaire, en plus très morcelé, peine à la tache. C'est dommage mais c'est comme çà, et l'incantation ne transforme pas la réalité. Après, mais je l'ai dit, je pense que malgré cette situation il y a des choses à faire ensemble, et dans ce domaine comme dans d'autres. Qui a des pistes ?...


A ce que je vois, le propos de Piérô se place tout de suite dans une sorte de confrontation AL-OCL : c’est évidemment plus facile, car réducteur, que d’aborder le fond.

Réducteur : car un tête à tête entre 2 groupes l’est toujours, on globalise les désaccords en les totalisant sans les expliquer, en leur trouvant une explication originelle, générique, plutôt que de les examiner thématiquement, et donc en déplaçant ailleurs le sujet.

Entre être isolé et être avec plein de gens.
Sans doute que l’isolement n’est pas une solution, en tout cas c’est contradictoire avec une démarche politico-sociale quelle qu’elle soit. Et là, il y a deux questions qui se posent (ou la même) : qu’est ce qu’être isolé, qu’est-ce qu’être avec plein de gens ? Autrement dit : qu’est-ce que ce critère dit ou veut dire ? Pour ce que j'en ai connu à une certaine époque (la CNAM et juste après), les comités de site n'étaient pas isolés localement : au contraire, ils brassaient, avaient une audience, une capacité de mobilisation forte là où ils étaient. Ils étaient surtout pas assez nombreux et peut-être pas assez relayés ailleurs, dans des villes, par des forces militantes défendant une pratique horizontale et indépendante de la gauche politique (les Verts) !
Et là je le dis comme je le pensais à l'époque : le non investissement des libertaires dans ce combat, dans une logique non boutiquière, a pesé négativement dans ce qu'est devenu le mouvement anti-nucléaire.

Mais la vraie question est plutôt : comment gagner en audience sur nos propres contenus, qui assume effectivement une radicalité politique, critique, qui ne soit pas une posture. Et qui tourne le dos à l'opportunisme qui, en s’adaptant à l’air du temps (ou de ce que l’on croit être l’air du temps), n'est rien d'autre que le signe d'une absence de politique propre, de contenus, d'arguments.

Les questions de fond.
Désolé de te dire ça mais il m’est arrivé d’essayer de lire votre journal. Quelques articles intéressants certes mais globalement pas grand-chose. Des articles qui ressemblent à des tracts, peu d’arguments, peu de problématiques introduites. Et des revendications qui ne vous distinguent pas (ou peu) de la gauche de la gauche, de laquelle vous êtes globalement solidaire ou partie prenante (même inconsciemment : un milieu militant qui devient une sorte d’horizon naturel et indépassable) et en dehors de laquelle vous ne voyez “rien”
Je ne parle pas là seulement de désaccords, il m’arrive souvent de lire des tas de choses dont je ne partage pas le contenu mais qui me semblent bien foutues, argumentées, construites…


Sur la possibilité de dire des choses à plusieurs sur un certain contenu, j’ai retrouvé quelque chose de pas très vieux (janvier 2004)
Comme quoi c'est possible...

Ni prolongement, ni relance
Arrêt immédiat du nucléaire civil et militaire


Le nucléaire n’est pas une fatalité, c’est un choix politique et économique. Il a fallu la volonté de tous les gouvernements, de de Gaulle à Jospin, pour parvenir à une situation unique : 80 % d’électricité produite par le nucléaire.
Pour les militaires, les capitalistes, les politiques, les risques pour l’environnement et les populations actuelles et futures viennent après les profits engrangés par une minorité d’industriels et d’actionnaires.

Face au danger du nucléaire, arrêt immédiat

Car un accident majeur (comme à Tchernobyl) est toujours possible et plus encore aujourd’hui avec le vieillissement des centrales en activité ;
Car les déchets polluants s’accumulent. On ne sait qu’attendre qu’ils cessent d’être radioactifs, ce qui prendra des milliers d’années ;
Car le nucléaire se caractérise par la centralisation, l’opacité des décisions, l’absence de moyens véritables pour que nous pesions sur les orientations (recherches, énergies renouvelables, transport de déchets, etc.), l’omniprésence de puissances financières. Élément moderne du totalitarisme, le nucléaire nous fait courir le risque de vivre dans une société avec l’absence totale de contrôle et de choix des populations, mais avec le règne absolu de « ceux qui savent », scientifiques et technocrates.
Il est nécessaire de ne pas laisser les fantasmes scientistes continuer à nous égarer dans l’impasse industrielle dont on constate chaque jour les dégâts : de la vache folle au réchauffement planétaire, en passant par l’amiante et les leucémies en Ukraine et à La Hague.

Nucléaire et militaire riment avec totalitaire

Le nucléaire doit aussi son existence à ses usages militaires. De Gaulle voulait doter l’armée de plutonium pour la force de frappe ; le nucléaire est une recherche de suprématie et de domination. États-Unis, URSS, Chine, Inde, etc., tous les États usent d’abord du nucléaire pour des objectifs militaires. Aujourd’hui, l’armée française dispose d’armements au plutonium. Ces pays doivent leurs bombes à la production civile du nucléaire. Le lien entre l’usage militaire et l’usage civil du nucléaire, en France comme ailleurs, c’est le pouvoir de l’État et du capital. C’est lui qui a décidé et qui maintient la création de cette filière civile et militaire, c’est lui qui en retire des dividendes et qui décrète le secret-défense, qui réprime les opposant.e.s, qui privatise EDF.

La politique nucléaire française aujourd’hui

La politique nucléaire française actuelle ne fait que renforcer ce que nous dénonçons depuis toujours (comme celle du gouvernement précédent, auquel participaient les Verts).
Au printemps, EDF a décidé de prolonger de dix ans la durée de vie de ses centrales en activité, ce qui représente un profit supplémentaire compris entre 15 et 23 milliards d’euros, et cela au détriment de la sécurité. Manœuvre qui valorise le bilan de l’entreprise pour séduire les investisseurs lors de la future privatisation.
Cet été, EDF ramait sous la canicule : centrale refroidie au jet d’eau ; dérogation pour des rejets d’eaux chaudes augmentant la température du milieu (cela n’a pu être sans impact néfaste sur la faune et la flore). Le gouvernement, lui, classait secret défense les renseignements, procédés, objets, documents relatifs aux mesures de surveillance, de confinement, de suivi, de comptabilité des matières nucléaires et leur transport.
Enfin, d’indiscrétion en petites phrases, on nous prépare à l’annonce du lancement d’un réacteur EPR, construit par AREVA, qui entrerait en fonction en 2020 pour soixante ans.

Par ici la sortie !

La sortie immédiate du nucléaire n’est pas réellement un problème technique ni économique mais politique et culturel. Plus que d’asseoir nos espoirs sur la recherche, ce sont des modes de vie, des efforts collectifs qu’il faut inventer. Les énergies renouvelables sont au point, les sources d’économie d’énergie sont connues. Certes, à court terme, les seules énergies renouvelables ne peuvent produire l’électricité nécessaire. Là encore, le problème est faussé par des décennies de production nucléaire. La culture du gaspillage est préférée à une politique d’économie d’énergies. À court terme, couplée au développement des turbines au gaz, à la co-génération, à l’arrêt des exportations d’électricité et de l’énorme autoconsommation des centrales, une sortie immédiate du nucléaire est possible.

Repenser la production énergétique

Au Nord, au Sud, la révolution énergétique est indispensable. Elle doit être affrontée dans toutes ses dimensions : écologiques, techniques, économiques, culturelles et sociales. Amélioration de l’efficacité énergétique et recours aux énergies renouvelables, élimination des gaspillages ne pourront aboutir sans réforme profonde aux échelles locales, régionales et continentales, des modes de production et de répartition des richesses. Cet effort n’a de sens que collectif (décision au niveau local de la gestion de l’énergie) et mondial. Une solidarité entre les peuples est nécessaire, afin de répartir égalitairement les gisements d’énergie (fossiles ou renouvelables) dont la plus grande partie est actuellement consommée par les pays de l’hémisphère nord.

Pour une société autogestionnaire, sans nucléaire

Quatre exigences nous permettront de respecter l’environnement et les conditions de vie : réduire nos consommations énergétiques, utiliser une énergie propre écologiquement, favoriser la démocratie locale directe, réduire les inégalités sociales. Nous sommes contre le nucléaire parce que nous sommes opposés au capitalisme, aux militaristes, que nous dénonçons et combattons la logique d’État, et parce que nous sommes partisans d’une société autogestionnaire.
L’autogestion c’est : boycotter les produits énergivores et polluants. Combattre les logiques de profit qui caractérisent le capitalisme. Favoriser un mode de vie à l’inverse du gaspillage permanent qui déresponsabilise. En tenant compte des limites technologiques, il faut rapprocher les centres de production des centres de consommation d’énergie tout en l’organisant rationnellement sur un mode fédéraliste, non concurrentiel. Nous devons favoriser une gestion directe (autogestion) des énergies par les travailleurs, les populations locales et les usagers. Enfin, nous devons nous associer aux travailleurs en lutte pour dissoudre « l’État-EDF » au profit d’un vrai service public. Nous rendrons le contrôle de la production énergétique à la collectivité que nous sommes, en expulsant l’État et les capitalistes du Conseil d’administration. Nous ne voulons plus d’un service des énergies d’État, centralisé et pro-nucléaire ; nous le voulons fédéraliste, géré par toutes et tous.

Mobilisons nous

Pour la France et ses 56 réacteurs, une sortie est possible entre deux ans (situation de crise due à un accident) et trente ans (par non renouvellement du parc nucléaire, scénario choisi par les Verts car permettant de ne pas trop se heurter au PS, et surtout de ne pas remettre en cause le système capitaliste). La vitesse à laquelle nous sortirons du nucléaire dépend donc de notre capacité à construire un mouvement antinucléaire capable de créer un rapport de force suffisant.
Nous appelons donc tous ceux et celles qui partagent nos positions à rejoindre notre cortège au sein de la manifestation. À l’issue de la manifestation nous prévoyons une réunion pour débattre de la prolongation de la lutte.

Fédération anarchiste, Organisation communiste libertaire, Offensive libertaire et sociale, Alternative libertaire


Mythes et dangers du nucléaire


Les centrales nucléaires sont de plus en plus sûres ?

Un accident majeur (comme à Tchernobyl en Ukraine) est toujours possible et plus encore aujourd’hui qu’hier avec le vieillissement des centrales en activité. Tout est possible en matière de terrorisme (voir le 11 septembre), les conséquences d’une attaque sur un réacteur nucléaire seront sans communes mesures avec la destruction du World Trade Center !

On trouvera des solutions pour la question des déchets ?

Le problème des déchets est toujours sans solution. La seule alternative actuelle minimisant les risques est de les stocker sur les lieux de production, sous la surveillance des professionnels du nucléaire. Rappelons que certains déchets dangereux ont une durée de vie de plusieurs milliers d’années... Or nous avons déjà perdu la trace de stocks de munitions de la Première Guerre mondiale ! Est-ce cela le cadeau aux générations futures ?

Le nucléaire permet d’assurer l’indépendance nationale ?

Tordons le cou à ce mythe : 100 % de l’uranium est importé ! Le nucléaire représente certes près de 80 % de la source de production d’électricité en France, mais guère plus de 30 % de notre énergie. La France dépend ainsi du pétrole pour le secteur vital du transport.

Le nucléaire : une énergie bon marché ?

Le chauffage électrique, écologiquement aberrant (76 % de perte), est un des responsables du cercle vicieux entre consommation et production d’électricité. Une grande partie des impayés d’EDF sont dus au chauffage électrique : ce sont les populations les moins riches qui ont les plus grosses factures du fait de la mauvaise qualité de leurs installations de chauffage. Contrairement à une idée entretenue par l’entreprise EDF, l’électricité nucléaire est très chère quand on prend en compte l’ensemble de ses coûts : démantèlement des centrales, assurance contre les risques de catastrophe, gestion des déchets.

Travailler dans le nucléaire : un statut garanti ?

— Les mineurs nigériens de l’uranium rongés par les maladies en rient encore...
— Nos centrales nucléaires sont nettoyées pour ne pas exploser. Pour cela, il faut que des personnes acceptent de se faire irradier. EDF a recours à la sous-traitance et à l’intérim pour cette basse besogne. D’une part, cela permet de diminuer les coûts ; d’autre part, les cancers inévitables qui s’ensuivront ne seront pas considérés comme dus au nucléaire. Ces travailleurs ne bénéficient d’aucun suivi sanitaire spécifique : conditions déplorables, infractions à la législation, précarité et salaires minables. Nous exigeons leur embauche immédiate en CDI par EDF, la reconnaissance des accidents du travail liés au nucléaire avec une large indemnisation des proches s’il y a lieu.

Sortie progressive ou sortie immédiate ?

Vitrine de certains écologistes, dont celles et ceux qui aspirent à gouverner, la sortie progressive allemande sur vingt ans, bien qu’ayant déjà généré 120 000 emplois par le développement des énergies renouvelables, ne peut nous servir de modèle. Le risque de catastrophe est toujours présent sur cette période, des déchets continuent à être produits et, surtout, les changements politiques peuvent retarder ou même remettre en cause cette orientation si tel est l’intérêt des groupes industriels allemands.

Le nucléaire, une solution à l’effet de serre ?

L’arrêt du nucléaire (7 % de l’énergie mondiale), même au profit des énergies fossiles, ne contribuerait qu’à une augmentation de 0,2 à 0,3 % de l’effet de serre planétaire, ce qui est dérisoire.
Manifestation 17 janvier, 14 heures, Paris, place de la République

FA, OCL, OLS, AL

= = =

Les éléments de contenus

Ce n’est pourtant pas ça qui manque : environnementaux, économiques, sur le type de société, sur la Françafrique (Niger), sur la recherche scientifique (faut-il “sauver le recherche” en physique nucléaire ?), sur le rôle de l’Etat dans l’économie (grand sujet en ce moment), sur les technologies présentes et futures…

- sur la dangerosité du nucléaire lui-même : l’argumentaire est largement connu, j’y reviens pas (les centrales, le stockage des déchets…)

- sur les “rendements” : une production centralisée et non stockable d’électricité, donc transport sur des lignes HT au niveau hexagonal et européen, produit d’exportation, d’où des pertes considérable en cours de route.

- sur la filière électronucléaire elle-même :
* regroupement dans AREVA (création par Jospin et la gauche donc) de Framatome, la Cogema, le CEA branche nucléaire:
* départ de Siemens de la filiale réacteur nucléaire d’Areva (Areva NP),
* augmentation de capital pour faire face aux investissements colossaux des EPR entre autre (10 ans pour fabriquer une centrale, et encore, avec des problèmes de sécurité qui rallongent les délais !), malgré les investissements déjà réalisés (notamment par le CEA : financement public, et financement par les consommateurs : le « tout électrique » des années 70-80 ayant largement rempli les caisses d’EDF et donc de Framatome et de la Cogema).
L’actionnaire principal d’Areva : le CEA, établissement public.
Entre nucléaire civil et militaire, les intérêts du “privé” et du “public” ont toujours été étroitement associés, l’Etat ayant toujours joué un rôle central en la matière. Maintenant, cette filière devient de plus en plus une source de profit : privatisation d’EDF, développement d’AREVA à l’export : Chine, Inde, Finlande, Algérie, Tunisie, Suède… Source de profits potentielle mais, contradictoirement, coûteuse en investissements, d'où les problèmes actuels avec Areva.

- sur la place stratégique des questions énergétiques : pétrole, gaz, électricité… Areva investit dans l’éolien de même que les compagnies pétrolières (Total) et gazières (GDF-Suez). La hausse du prix du pétrole (avec la taxe carbone ou sans) rend plus rentable les coûts nécessaire au nucléaire comme à l’exploitation pétrolière dans des zones peu accessibles (les pôles ?) ou selon des sources complexes à exploiter (schistes bitumineux du Canada par exemple)

- sur le consensus productiviste : ce nucléaire en France à été soutenu par l’ensemble des forces politiques et syndicales, de la droite à une bonne partie de l’extrême gauche, avec toute une série d’arguments : indépendance nationale, filière d’excellence, développement des forces productives, de l’emploi et de l’emploi qualifié (ascenseur social), idéologie du progrès, étatisme scientifique et économique, consensus qui se poursuit aujourd’hui. Et que l’on retrouve dans le syndicalisme : les organisations de « masse », en premier lieu la CGT à EDF bien sûr mais aussi globalement, constituant un soutien indéfectible au programme nucléaire (« politique industrielle durable ») et à son financement public.

- sur l’exploitation de l’uranium : voir ce qui se passe au Niger par exemple. Le prix de l’uranium nigérien payé par la filière éléctronucléaire française a toujours été beaucoup plus faible que sur le marché (longtemps estimé à 20% de son prix). Le néo ou post-colonialisme de la France (Françafrique) dans ce pays étant bien évidemment le moyen de ces facilités.

- sur le rôle du CEA : pas seulement le nucléaire, mais la nouvelle électronique et le génotypage associés à la recherche en matière de nanotechnologies, les supercalculateurs (HPC) où la vitesse de calcul dépasse le “petaflops” (petaflops = 10 puissance 15 calculs élémentaires de nombre réels par secondes).
Quand on sait travailler au niveau atomique, au niveau des particules élémentaires de la matière, on peut tout essayer à ce niveau là (nano) : ça ouvre des perspectives technoscientifiques et économiques considérables. Voir rôle du CEA dans Minatec (Grenoble).

- sur la question du volume de la production énergétique. Je ne vais pas développer ici, mais il est dévident que le toujours plus d’énergie, comme le toujours plus d’autoroutes par exemple, encourage une configuration de l’économie autour de ces principes organisateurs : équipements gourmants en électricité (du camping-car au TGV, centres commerciaux, tours de bureaux climatisées, équipements touristiques, etc.)

- le nucléaire militaire : la polarisation sur l’Iran (et Israël) et la prolifération nucléaire pose la question de la dénucléarisation du monde. Vieille revendication pacifiste certes, mais qui reste toujours très signifiante sur le type de monde dans lequel on veut vivre !

Toutes les occasions de globaliser la question. Par exemple, lors d’une manif anti-TGV, qu’est-ce qui empêche de préciser que ce type de train s’appuie et légitime la production électronucléaire…

Ce ne sont pas les pistes qui manquent.
Mais des propositions pratiques et politiques de les prendre en charge.
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Re: Avoir un oeil sur le Réseau Sortir du nucléaire

Messagede Pïérô » 23 Avr 2010, 18:20

J'ai reparcouru le topic et il me semble que c'est JPD et toi qui placez le "débat" sur la question OCL/AL, l'OCL étant la plus vertueuse et la plus "pure", et AL prète à toutes les compromissions, et la FA aussi au passage. Je ne me pose pas vraiment en voix d'AL d'ailleurs, et en tout cas je tiens au fait que je parle en mon nom sur le forum. Je pense plutôt mouvement libertaire là, comme souvent d'ailleurs. En tout cas je me retrouve non seulement dans les positions et contenus défendus, mais aussi dans la démarche du texte que tu mets là leo. Après je pense qu'il y a un combat à mener dans le réseau, et je ne vais pas me répèter. Dans le domaine de la réalité, et malheureusement ai-je dit, et celà concerne l'ensemble du mouvement, c'est qu'on est quand même un peu à la traine justement. On s'en rend bien compte par exemple sur l'initiative "Chernobyl day", viewtopic.php?f=73&t=3833, et j'ai regardé d'assez près en en faisant l'information sur ce forum, je n'y vois pas vraiment les libertaires, ce sont soit des assocs locales, soit les verts qui portent (NPA et AL entres autres à Bourges, pour le côté des exeptions). Je ne suis pas, comme je l'ai dit contre le fait de porter une expression spécifique, libertaire, ou anti-nucléaire élargie sur des bases correctes. Et j'ai bien posé celà en question ouverte et invitation à y refléchir et amener les pistes...Et évidemment pas des pistes en contenu, çà on les a depuis longtemps, mais des pistes en dynamique collective, comme tu le dis leo lorsque tu dis «Ce ne sont pas les pistes qui manquent. Mais des propositions pratiques et politiques de les prendre en charge ». Et bien d'ailleurs je pense qu'il pourrait être interessant de provoquer une rencontre sur ces questions, et au regard de ce qui se passe dans le réseau, comme dans les réseaux "climat", pour tracer dans cette voie qui me semble faire consensus, au moins ici. Qui va prendre l'initiative ?
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Re: Avoir un oeil sur le Réseau Sortir du nucléaire

Messagede Pïérô » 27 Avr 2010, 17:05

Le site mis en place depuis la crise, "Solidarités Antinucléaires" http://www.sanu.fr/, se montre vivant, et outre des articles traitant des problèmes qu'il y a au sein du réseau, se montre en plus comme un site d'infos à part entière. Celà pourrait préfigurer un espace recompositionnel et fédérateur à terme ?
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Re: Avoir un oeil sur le Réseau Sortir du nucléaire

Messagede Nico37 » 07 Mai 2010, 19:06

7 mai 2010

Bonjour,

Le Réseau Sortir du Nucléaire est victime de son succès.
Il a grandi très vite.
Sa structure et ses institutions n’ont pas suivi.
En 1977 il y avait un seul salarié, un certain Philippe BROUSSE.
Aujourd’hui, il y en a 12, en CDI.

Ces dernières années, avec une actualité nucléaire riche en événements, le réseau SDN a été très communicatif, très actif, très manif... très efficace.

Il souffre aujourd’hui d’une profonde crise, dont une des causes est un énorme problème de représentativité.
La représentativité des 900 associations et des 27 000 donateurs qui constituent cette fédération, ce réseau.

Vous le savez, dans les statuts actuels, c’est l’Assemblée Générale annuelle qui élit les 9 administrateurs et les 9 suppléants.

En fait le nombre des représentants des associations qui participent aux AG est très faible.
Pour la dernière, les 6 et 7 février, ce sont seulement 85 représentants d’associations,
qui ont trouvé le temps et les moyens de passer un week-end à Lyon.
Bizarre : 85 personnes qui parlent et votent au nom de 28 milliers !!!

Et c’est un problème parce que, de surcroît, ces 85 personnes ne sont pas forcément représentatives des problèmes d’un aussi grand nombre d’associations très hétérogènes, en terme de buts associatifs, d’objectifs statutaires, de volonté de lutte antinucléaire, de nombre d’adhérents, de localisation dans l’hexagone, etc...
Pour beaucoup d’entre elles, la lutte antinucléaire n’est qu’un élément et nullement la priorité : elles s’occupent d’environnement, de produits bio, de sports, de philosophie politique...

Si vous ne bougez pas maintenant, sachez que l’on va repartir
avec le même problème de représentativité pour la prochaine AG à Lyon les 19 et 20 juin prochains.

Depuis la dernière AG quelques militants travaillent
à une idée de représentativité par “bassins nucléaires”, (exemple : Penly, Flamanville, Brennilis, Tricastin, Bure, Soulaines...)
par “bassins d’idées”, (exemple : nucléaire militaire, enfants de Tchernobyl, nourriture irradiée...)
et par “bassins de compétences”, (exemple : faibles doses, pathologies radio-induites...)

Chacun de ces “bassins” éliraient leur “représentant” : un responsable “local”, expérimenté, reconnu, actif, fédérateur...

Et ce sont ces “représentants” qui désigneraient un “vrai exécutif” parmi ces mêmes représentants.
Bref, un nouveau mode de gouvernance, basé sur une démocratie plus représentative,
plus à l’écoute des attentes du “terrain”, et des attentes des “bassins d’idées et de compétences”.

Par ailleurs il est indispensable de revoir complètement le fonctionnement de l’exécutif et ses compétences vis à vis de l’ensemble des salariés.
Il est en effet inadmissible qu’on en soit arrivé à une situation telle que l’ensemble des salariés se mettent en grève pendant un mois,
qu’un directeur applique “son” droit de licencier un porte parole historique, qu’une plainte soit portée par les 9 nouveaux administrateurs contre les 9 administrateurs précédents !!!

Où va t’on ?

Il est fondamental que vous participiez à la prochaine AG.

Ah vous ne pouvez pas
parce que ce n’est pas une bonne date pour vous ?
parce que Lyon, c’est trop loin ?
parce que ça coûte trop cher ?

Vous voyez bien qu’il y a un problème de représentativité, votre représentativité.

- “Oui, mais je vais envoyer un pouvoir.”
- Ah bon ! A qui ?
- A Philippe BROUSSE ? En blanc ?

Vous voyez le problème ?

D’autant plus qu’un “représentant” à l’AG ne peut détenir qu’un seul pouvoir !
Sachant qu’il n’y a que 120 places dans la salle réservée pour cet AG, c’est donc seulement 240 associations qui pourront voter.
Est-ce normal ?

Oui, aujourd’hui, ce sont bien Philippe BROUSSE et les salariés qui ont pris le pouvoir.
La fédération SDN survit aujourd’hui dans un centralisme qui est en train de la tuer.

Sans polémiquer, sachez que, parce que notre association a décidé de soutenir officiellement Stéphane LHOMME, nos mails sont considérés comme des spam par quelques administrateurs actuels, les administrateurs et le directeur refusent de répondre à nos questions, “nos” combats “locaux” sur l’enfouissement des déchets ne seront pas soutenus ni en communication, ni en financement.

Enfin : pourquoi les mailing-listes ne sont-elles pas accessibles aux associations qui les demandent pour communiquer ?

La gouvernance actuelle à décidé d’exclure tous ceux qui sont en désaccord avec eux !

Où est la démocratie, où est la liberté d’expression ?
Nous n’aborderons pas aujourd’hui les raisons de toutes ces dérives.

Il est urgent de réagir.

Par ailleurs, financièrement, la Fédération des 900 associations qui constituent le Réseau Sortir du Nucléaire connaît quelques soucis.
Parce que vous faîtes partie de cette fédération, vous devez savoir que, malgré les appels aux dons, une partie des salariés est aujourd’hui au chômage technique !

Question : la Fédération Sortir du Nucléaire va t’elle devoir se restructurer ?

Savez-vous que les 2/3 de son budget de 1 million d’euros sont absorbés dans les seuls salaires et charges ?
Ne pourrait on pas envisager et étudier une externalisation de certains services, une sous-traitance, le recours à des prestataires, etc...

Merci de prendre très au sérieux votre rôle et votre responsabilité lors de la prochaine AG.
Il y va de la Sortie du Nucléaire...

Infos diverses sur les sites :
http://www.sortirdunucleaire.org/info
http://www.sanu.fr
http://reseau.democratie.free.fr
http://www.villesurterre.com/index.php? ... iew&id=306

Merci de nous faire part de vos intentions.

Nous le répètons : les absents à cette AG seront responsables...

Bien cordialement

Loëtitia CAROUGEAT Présidente d’AUXON-DIT-NON

Michel GUERITTE qui saura le 18 mai prochain si la Justice le condamne à un mois de prison avec sursis ? et 3300 euros ?

http://www.villesurterre.com/index.php? ... iew&id=302


Président de La Q.V. (*) 8 route de Soulaines 10200 VILLE-sur-TERRE
http://www.villesurterre.com

(*) Adhérente à la Fédération Sortir du Nucléaire

(*) Soutenue par la FONDATION POUR UNE TERRE HUMAINE
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Re: Avoir un oeil sur le Réseau Sortir du nucléaire

Messagede Pïérô » 11 Mai 2010, 23:37

Une pétition est lancée demandant larrêt immédiat des poursuites judiciaires engagées par le Conseil d'Administration du réseau "Sortir du nucléaire" à lencontre de militants antinucléaires. texte :

Appel au retrait immédiat de la plainte en justice
déposée par la direction du Réseau "Sortir du nucléaire" contre des militants antinucléaires.


Par un communiqué en date du 8 avril 2010, le Conseil d’Administration du Réseau "Sortir du nucléaire" a fait savoir qu’il avait "déposé une plainte au nom du Réseau "Sortir du nucléaire" à l’encontre, notamment, de Stéphane LHOMME auprès du tribunal de grande instance de Lyon, pour faux et usage de faux, et pour atteintes au système automatisé de données de l’association".

En réalité, aucun acte grave ou injustifié n’a été commis. Cette plainte veut "punir" la diffusion d’une lettre, intitulée : "Le Réseau "Sortir du nucléaire" est votre Réseau - Vous avez le droit de savoir", rédigée par huit anciens administrateurs révoqués le 6 février 2010 durant l’assemblée générale, et diffusée le 1er mars dernier pour informer les militants antinucléaires de la situation interne du Réseau "Sortir du nucléaire" après l’assemblée générale des 6 et 7 février.

Il n’est pas acceptable que la direction du Réseau "Sortir du nucléaire" ait porté plainte contre des militants antinucléaires qui sont désormais voués à des perquisitions et autres actes policiers et judiciaires. Par la présente, nous demandons solennellement au Conseil d’Administration du Réseau "Sortir du nucléaire" de retirer sans délai cette plainte qui trahit l’esprit de la lutte antinucléaire et déshonore le Réseau "Sortir du nucléaire".


pétition, pour signer, lien direct : http://www.sanu.fr/?Appel-au-retrait-im ... signthepet
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Re: Avoir un oeil sur le Réseau Sortir du nucléaire

Messagede Nico37 » 11 Mar 2011, 22:22

Lettre ouverte aux organisations nationales adhérentes du Réseau Sortir du nucléaire. (Stéphane Lhomme - jeudi 10 mars 2011)

Les Alternatifs, l’Alliance écologiste indépendante, Alternative libertaire, les Amis de la Terre, Biocoop-France, Confédération paysanne, Europe-Ecologie-Les Verts, la Fédération anarchiste, le NPA, Sud-Rail, l’Union pacifiste.

OBJET : motions décrétées irrecevables, association arbitrairement "désadhérée", radiations arbitraires des listes de discussion, rapport moral et rapport financier impossibles à étudier avant l’AG, etc… Pouvez-vous encore assumer les pratiques utilisées par les dirigeants putschistes pour garder la mainmise sur le Réseau Sortir du nucléaire ?

Chères amies militantes, Chers amis militants,

Vous savez que le Réseau Sortir du nucléaire traverse depuis un an et demi une terrible crise interne. Il est évident que vous avez aussi d’autres préoccupations (en particulier, des échéances électorales pour les organisations politiques) mais, en tant qu’organisations nationales, vous avez une responsabilité particulière.

La plupart des organisations nationales ont certes signifié clairement leur condamnation du "putsch" de février 2010 et de mon licenciement, mais les putschistes sont toujours en place et sont engagés dans une abjecte fuite en avant dans les mensonges, les tricheries, l’opacité, la censure, etc.

Il faut sauver le Réseau Sortir du nucléaire. Il ne s’agit donc pas de vous demander de quitter le Réseau mais de signifier (par exemple en suspendant votre adhésion) que vous ne pouvez plus assumer les pratiques injustifiables qui ont cours. Voici quelques exemples de ce qui se passe actuellement du fait des dirigeants putschistes du Réseau :

Les motions pour l’AG sont désormais "triées" par le CA putschiste, qui décrète "irrecevables" celles qui ne lui plaisent pas !

le rapport moral (marqué par une incroyable mauvaise foi) et le rapport financier ne seront reçus par courrier que quelques jours avant l’AG, empêchant la plupart des associations de l’étudier collectivement et de se prononcer.

Une association dont l’adhésion avait été régulièrement enregistrée ("Les jeûneurs vigilants de Taverny") a été "dés’adhérée" après coup du fait des opinions de son animateur principal qui, courageusement, annonce qu’il va jeûner devant le site de l’assemblée générale des 19 et 20 mars 2011.

Depuis quelques jours, un membre du CA élimine des listes de discussion du Réseau toute personne dont les opinions ne conviennent pas à son clan.

la date de l’AG a été fixée volontairement le jour des élections cantonales sous prétexte que le centre de congrès n’avait pas d’autres dates libres, ce qui s’est avéré faux. C’est donc une manœuvre délibérée dans le but de réduire encore le nombre de participants à l’AG et donc mieux la contrôler.

l’équipe au pouvoir dispose d’un "matelas" d’une bonne vingtaine de voix (cf mail précédant) qui lui permet de se maintenir en place : en effet, du fait de pratiques bureaucratiques en vigueur, et alors que le nombre de 875 associations adhérentes est affiché, les décisions d’AG sont adoptées avec à peine quelques dizaines de voix..

Une membre du CA a été dépêchée pour prendre contact avec des membres de mon association (Tchernoblaye) et essayer de les monter contre moi (ce qui a bien sûr échoué).

Une partie de l’argent collecté en faveur de l’association nigérienne Aghir In Man a été conservée par les putschistes alors que les projets de cette association ne sont pas entièrement financés

Etc.

Par ailleurs, sans nécessairement revenir sur l’ensemble de la crise, il faut au moins rappeler que :

l’AG de février 2010 avait interdit tout licenciement jusqu’à l’AG extraordinaire de juin 2010, or le CA "putschiste" a violé cette consigne sous un prétexte qui a depuis volé en éclat (la plainte en justice déposée contre moi a été classée sans suite après investigations du procureur). La décision d’AG a donc été impunément bafouée.

le CA "putschiste" a tenté de garder secrète la lettre du procureur classant sans suite cette plainte, affirmant que ce classement était du à un "retrait de plainte" alors qu’il a été décidé après investigation. Il a fallu une mobilisation de nombreux adhérents pour obtenir copie de la lettre du procureur et faire éclater la vérité.

la fausse grève de 12 salariés (qui savaient à l’avance qu’ils seraient payés, ce qui a été le cas) pour contraindre l’AG à débarquer le CA (en violation des statuts) reste une tâche noire sur le mouvement associatif et même dans l’Histoire du salariat.

Il est clair que les pratiques en vigueur sont incompatibles avec toute idée de démocratie. Je tiens à préciser que, trop écoeurés, ni les ex-administrateurs victimes de la cabale de février 2010, ni moi-même ne voulons revenir "aux affaires". Par contre, il faut que chacun puisse à nouveau se reconnaître dans l’organisation commune de lutte contre le nucléaire et, a minima, ne pas avoir la nausée du fait des pratiques qui y sévissent.

Chacun a compris, je l’espère, qu’il n’y aura pas d’apaisement tant que n’auront pas été moralement condamnées les manœuvres insupportables qui ont eu lieu (débarquement illégal du CA, fausse grève, licenciement injustifié, plainte en justice indigne, mensonge sur la classement de cette plainte, etc)

Lutter contre le nucléaire n’est pas seulement dénoncer les dangers de la radioactivité, c’est aussi résister à l’injustice, au mépris de la démocratie, aux manœuvres, aux mensonges… Il est donc impensable de continuer à tolérer que ces pratiques restent en vigueur dans le Réseau.

Dans l’attente de vos prises de position,

Bien cordialement Stéphane Lhomme
Nico37
 
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Lettre ouverte au réseau « Sortir du Nucléaire »

Messagede Pïérô » 22 Nov 2011, 12:19

lettre ouverte collective au réseau « Sortir du Nucléaire », qui voit dans les discussions EELV-PS un enjeu évidemment plus que discutable :

Lettre ouverte au réseau « Sortir du Nucléaire »

Cher-e-s ami-e-s et camarades,

Nous nous inquiétons de voir quelles sont les priorités d’actions anti-nucléaires menées par le réseau Sortir du Nucléaire depuis plusieurs semaines.

En effet, les seules mobilisations d’ampleur depuis Fukushima, à savoir les manifestations du 15 octobre, n’ont pas été initiées par le réseau mais par des coordinations régionales auxquelles le réseau a apporté un soutien qui aurait pu être plus affirmé.

Par contre, depuis plusieurs jours, nous sommes inondé-e-s d’e-mails afin d’interpeller le Parti Socialiste et Europe Ecologie-Les Verts, en fait pour soutenir EELV dans ses négociations avec le PS quant aux objectifs de sortie du nucléaire.

La conclusion de cet accord montre que la question du nucléaire n’était finalement pas si importante pour les négociateurs.

Cela dit, concernant le fonctionnement interne et l’orientation du réseau, là n’est pas le plus important. Ce qui est en effet plus problématique, c’est d’une part de croire, ou de laisser croire, qu’une campagne d’e-mails pourrait suffire à influer sur l’orientation pro-nucléaire du parti socialiste.

Certes, nous pouvons être d’accord avec l’analyse qui est faite par le réseau de l’accord PS-EELV. De reculs en reculs –d’abord la sortie du nucléaire, puis l’arrêt de l’EPR, puis un certain flou autour du MOX-, les négociateurs verts se sont laissés engluer dans une logique de compromis qui tourne le dos à l’arrêt du nucléaire.

Mais surtout, du point de vue du fonctionnement du réseau, la campagne d’interpellation menée avant l’accord tourne le dos au pluralisme interne. Ce pluralisme est bien entendu celui de ses associations adhérentes, mais également celui des organisations politiques qui participent à ses activités. En se faisant le porte-voix d’EELV dans ces négociations, le réseau rompt avec ce pluralisme, en indiquant que le débouché politique des luttes antinucléaires se trouve seulement chez EELV, et donc dans l’accord avec le PS. Quelle sera la prochaine étape ? Un appel à voter Eva Joly à l’élection présidentielle parce qu’un score élevé de cette candidate fera pression sur le PS ? Ce serait logique avec ce qui vient d’être fait, mais serait alors un motif de rupture avec les autres composantes politiques du réseau.

Nous invitons donc les administrateurs du réseau Sortir du Nucléaire à revenir sur cette stratégie subordonnée aux négociations entre partis politiques et à redevenir le cœur de dynamisation et d’impulsion des luttes antinucléaires (civil et militaire).

Amitiés antinucléaires,

. Les Alternatifs,
. Alternative Libertaire,
. Fédération Anarchiste,
. Nouveau Parti Anticapitaliste

http://www.alternativelibertaire.org/sp ... rticle4494
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Re: Lettre ouverte au réseau « Sortir du Nucléaire »

Messagede Yannix » 26 Nov 2011, 02:13

Pïérô a écrit:lettre ouverte collective au réseau « Sortir du Nucléaire », qui voit dans les discussions EELV-PS un enjeu évidemment plus que discutable :

http://www.alternativelibertaire.org/sp ... rticle4494


:lol: Les zozos d'AL viennent de découvrir que l'écologie politique est une impasse et ce qu'est notre système électoral. Alléluia !
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Re: Lettre ouverte au réseau « Sortir du Nucléaire »

Messagede Pïérô » 26 Nov 2011, 02:20

Alors il y a d'autres "zozos" puisque c'est une lettre ouverte collective. D'autre part je n'ai pas l'impression que çà fait ni "zozo" ni nouveau-né dans le domaine du politique, ni que cette démarche n'était pas à faire, car je pense qu'il était bon de la faire.
En gros, toi qui sembles tout savoir et comprendre en une ligne lapidaire, tu penses qu'il aurait fallu faire quoi, rien, et ne pas dénoncer publiquement ce qui semble faire pour nous faux enjeu public au niveau du réseau Sortir du nucléaire ?
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Re: Lettre ouverte au réseau « Sortir du Nucléaire »

Messagede Raph' » 29 Nov 2011, 10:02

Non c'est évident qu'il faut à chaque fois saisir l'occasion de dénoncer ces arrangements bidouilleux de politicards , autant de nouvelles preuves que nous n'arriverons a rien avec une politique et un militantisme aussi institutionnel ...mais c'est vrai qu'en le dénonçant on peut laisser a penser qu'on en attendait quelque chose , et , personnellement , des que je vois les mots "négociations" et "partis" dans la même phrase .... :gerbe: enfin bon voilà je sais a quoi m'en tenir ... :baille:
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Re: Lettre ouverte au réseau « Sortir du Nucléaire »

Messagede Skh » 07 Déc 2011, 02:11

Pïérô a écrit:En gros, toi qui sembles tout savoir et comprendre en une ligne lapidaire, tu penses qu'il aurait fallu faire quoi, rien, et ne pas dénoncer publiquement ce qui semble faire pour nous faux enjeu public au niveau du réseau Sortir du nucléaire ?


C'est surtout pas une nouveauté. Le 15 octobre déjà avait été lancé un appel à former des cortèges libertaires pour tenter de lancer une mobilisation façon "on va leur mettre au cul", tu dois être vite fait au courant, non ? A moins qu'AL ne l'ait aperçu que de loin, boudant dans son coin pour brandir haut et fort ses couleurs. Mais on s'égare.

La question centrale de ce communiqué, ou du moins le seul problème de cohérence qu'il soulève (à mon avis) est la suivante : "Ais-je le cul bien propre, ma p'tite dame, lorsque mon orga libertaire co-signe un tract avec deux partis politiques, dont l'un trotsko et l'autre democratico-citoyenno-altermondialisto-communisto-reformisto-chiant :baille: ". Parce qu'après bon, quand le lendemain de la chouille, on a mal aux fesses, ça sert à rien de gratter la plaie sans cesses. Au pire on en rigole un coup, au mieux on en tire des leçons et on passe son chemin. Parce que faut savoir (ma p'tite dame), soit c'est des gros saligots (et je pèse mes mots, hein, parce que bon !) de traitres réformistes, soit c'est des méga-potes qu'il faut pas perdre de vue non plus. Mais faire les deux en même temps, c'est à dire "lettre-ouverter" et "communiquer publiquement" c'est très cool, mais dans le contexte des forces en présence de la signature, et si on tente un parallèle avec les tractations des socialistes verts et libéraux sur ledit Réseau, c'est très drôle aussi, non ?

(Coucou la FA :haha: )
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Re: Lettre ouverte au réseau « Sortir du Nucléaire »

Messagede Pïérô » 07 Déc 2011, 07:05

non, et je trouve que tu prends bien du temps pour ne brasser que de la posture. Mais la posture si çà peut faire du bien, et il semble que tu prennes du plaisir à t'éclater dans le domaine, çà ne fait pas forcément avancer grand chose alors que le fait de balancer une lettre ouverte à plusieurs peut avoir de l'effet, ce qui est le cas ici au sein du réseau. Il y a beaucoup de remous en ce moment à l'intérieur du réseau et des enjeux politiques, et cette lettre ouverte a permis d'amener des éléments dans ce qui se joue. Je me suis exprimé sur la question du positionnement d'AL lors de la manif du 15 en ce qui me concerne, viewtopic.php?f=73&t=5187, et dans ma vie militante il m'arrive bien souvent de faire avec d'autres forces politiques et cela ne me donne pas forcément mal aux fesses pour reprendre une expression qui n'est pas de celles que j'emploie. La question est de savoir si çà permet ou non de faire avancer les choses, et là il est clair que la réponse est oui.
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Re: Lettre ouverte au réseau « Sortir du Nucléaire »

Messagede Skh » 07 Déc 2011, 14:14

Bah alors Pitou, tu nous fais une rechutte de concours de bite ? :peur: Je peux voir ton CV ?

Au contraire en fait, je suis en plein dans la recherche d'organisation concrète et de discours commun par rapport à la question du nucléaire. Allez, j'repasse la scène au ralenti juste pour toi :

- Le pacte capitaliste entre socialistes de droite et bobos écolos a été démontré en pratique à coup d'accessions ministérielles et de circulaires "économiquement viables" il y a maintenant 15 ans. Tout le monde sait qu'à la fin des négociations on comptera le nombre de ministères et le nombre de décennies. C'est quand même cool de la part d'AL de nous le rappeler (cf numero de Décembre du mensuel du même nom, t'as vu en plus j'te fais de la pub, tu pourrais être plus sympa...).
- Là dessus, le Réseau "Comment-fait-on-pour-sortir-comme-il-faut-du-nucléaire-en-15-leçons-parce-que-bon-c'est-pas-la-bougie-qui-va-éclairer-l'Elysée" prend le parti de soutenir les capitalos verts dans leur combat contre les libéraux roses.
- Et de nos 4 clowns de nous pondre "un communiqué", fruit de l'accord entre la chèvre et le chou, pour ramener les potes dans le droit chemin. Comme si : 1- Il restait quoi que ce soit a espérer d'un tel Réseau. 2- Les convergences de positions étaient flagrantes des Alternatifs (c'est laid l'altermondialisme) à la FA.

T'es sûr que tu veux pas qu'on en rigole ensemble ?

A côté de ça, je reconnaissais au cortège anticapitaliste (mais en fait plutôt libertaire) de Rennes une certaine utilité, quant aux revendications et au détachement des débâts éléctoralistes qui se sont appropriés la question. Tu vois que je suis pas juste dans le déni :langue:

Des poutous à Poutou, bon courage pour la campagne NPA.

(Te fais pas de soucis pour ma vie militante, à comparer nos temps respectifs passés ici je m'en fais pas trop non plus. Mais ça je le dis qu'en bas et dans une parenthèse pour pas laisser croire que c'est la question centrale, même si pour toi c'est en effet assez récurent).
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Re: Lettre ouverte au réseau « Sortir du Nucléaire »

Messagede Kzimir » 07 Déc 2011, 14:23

Au final ton argumentation contre ce communiqué revient à :
Skh a écrit:Comme si : 1- Il restait quoi que ce soit a espérer d'un tel Réseau. 2- Les convergences de positions étaient flagrantes des Alternatifs (c'est laid l'altermondialisme) à la FA.

Je connais mal le réseau, mais qu'est ce qui te fait penser qu'il n'y a plus rien à en espérer. Il me semble que sur la question spécifique du nucléaire il est audible et porte un discours sur une sortie rapide, non ? (c'est une vraie question, pas un piège ou un procédé réthorique)
Et par contre pour le deuxième point, si les communiqués unitaires n'étaient signées qu'avec des orgas qui pensent exactement pareil, aucun communiqué unitaire ne serait jamais signé. Il me semble que ce communiqué signale une convergence de vue sur le devenir du réseau sortir du nucléaire, ça me paraît suffisant pour faire un communiqué sans s'encombrer de débats hors sujets sur l'altermondialisme, les élections, etc.
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Re: Lettre ouverte au réseau « Sortir du Nucléaire »

Messagede Skh » 07 Déc 2011, 15:00

Kzimir a écrit:Je connais mal le réseau, mais qu'est ce qui te fait penser qu'il n'y a plus rien à en espérer. Il me semble que sur la question spécifique du nucléaire il est audible et porte un discours sur une sortie rapide, non ? (c'est une vraie question, pas un piège ou un procédé réthorique)


Je connaissais mal aussi avant, mais maintenant j'ai compris. Clairement, pour moi la réponse c'est "plus maintenant". Tout simplement parce qu'il n'y a pas grand chose de franc dans le milieu politique, et quand ça l'est faut que ça reste économiquement raisonnable. Et aussi à cause de cette idée moisie qu'on peut changer les choses sans changer le moule. Parlementer avec le réformisme (enfin pire, là, lui faire du pied) c'est forcemment se décrédibiliser.

Et par contre pour le deuxième point, si les communiqués unitaires n'étaient signées qu'avec des orgas qui pensent exactement pareil, aucun communiqué unitaire ne serait jamais signé. Il me semble que ce communiqué signale une convergence de vue sur le devenir du réseau sortir du nucléaire, ça me paraît suffisant pour faire un communiqué sans s'encombrer de débats hors sujets sur l'altermondialisme, les élections, etc.


Eh bah moi pas. Mais pour rendre à Pitou ce qui est à Pitou, et tu as raison aussi, c'est vrai qu'il ne sert pas à grand chose de rester trop longtemps sur ce genre de chose (3 posts pour ma part). Mais maintenant je sais à qui je peux faire confiance niveau orga, ça peut servir aussi des fois (si si), pour pas trop se faire enfler (mais y'en a qui aiment, libre à eux).
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