Solidarité Espagne

et appels à aller soutenir en urgence...

Re: Soutien aux mouvements expagnols, et en France aussi...

Messagede Tuxanar » 01 Juin 2011, 21:58

J'ai jamais réussi à lire l'insurrection qui vient. C'est trop pompeux et prétentieux à mon goût, pas du tout accessible.
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Messagede guif84 » 02 Juin 2011, 13:33

salut a tous
ya des rassemblements tous les soir sur AVIGNON
18 h place Pie.
a voire la suite...
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Re: Soutien aux mouvements expagnols, et en France aussi...

Messagede Apostat » 02 Juin 2011, 17:50

mais, aufait, ils faisaient quoi vendredi dans avignon?

j'ai eu le super idée de rentrer intra-muros en voiture...... :siffle: c'était pour la soirée du 28...
me suis retrouvé avec des barrières à chaque rue...
bref, leçon: ne rentrer dans avignon qu'à pied!!! :religion:
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Re: Soutien aux mouvements expagnols, et en France aussi...

Messagede Cramazouk » 05 Juin 2011, 09:41

Superbe article sur les Indignés de Bruxelles : http://www.agoravox.fr/actualites/citoy ... sont-95381
Ce qui est réclamé est toujours la démocratie, mais le mode de vie mis en place est clairement de l'anarchie. Il faut sauter dedans et en profiter les gars ! Allez c'est décidé ce soir je passe voir les Rennais sur la place de l'hotel de ville à 19h.
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Re: Soutien aux mouvements expagnols, et en France aussi...

Messagede guif84 » 06 Juin 2011, 09:01

EVACUATION du camp d'AVIGNON..
masi toujours AG 18 h Place Pie

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Messagede Cramazouk » 06 Juin 2011, 10:44

J'ai été voir les quelques Rennais "indignés". L'ambiance est sympa, ils sont motivés à faire quelque chose, organiser des évènements, discuter de projets de société... Mais ils m'ont l'air pour la plupart de découvrir le monde de l'alternatif (comme moi un peu, peut-être pire :p). C'est vraiment dommage que des gens d'expérience (ceux qui ont fait vivre la Maison de la Grève, participent ou ont participé aux différents Ateliers d'artistes à Rennes) ne viennent pas discuter avec eux et apporter leur culture de l'alternatif. Sans forcément s'afficher comme membre de la FA ou d'autre chose, venir comme un individu.

Il y a la une petite force qui peut être utilisée, qui demande juste à connaitre les façons de faire... Ils ont déjà organisé des repas gratuits à base de récupération de marché (ratatouille, salade de fruits) et ils refont ça samedi prochain je crois. Ils organisent aussi un évènement Slam qui se passerait dans la rue.

En une heure et demi passée à les écouter, j'ai eu l'impression qu'ils étaient peut-être naïf et manquaient d'expérience, mais ce serait dommage de perdre leur force de "contre-courant". Peut-être qu'elle se développera seule, peut-être qu'elle s’essoufflera, je n'en ai aucune idée. Toujours est-il que c'est toujours plus facile d'avoir l'appui de gens d'expérience (qui se montrent humbles biens sûr) que de réinventer la roue en permanence.

Et en fait je suis un peu comme eux, j'ai envie de faire mais ne sait pas comment. Et puis au fil des discussions peut-être qu'ils rejoindront des structures existantes dans le futur.
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Re: Soutien aux mouvements expagnols, et en France aussi...

Messagede kuhing » 06 Juin 2011, 12:55

Tuxanar a écrit:J'ai jamais réussi à lire l'insurrection qui vient. C'est trop pompeux et prétentieux à mon goût, pas du tout accessible.


C'est vrai que c'est écrit par des intellectuels de formation mais je n'ai pas trouvé ça prétentieux.
L'analyse est pertinente et même si j'ai quelques désaccords avec les modalités d'action et certains points théoriques, je crois que ça vaut la peine de s'y pencher.

sinon concernant les rassemblement indigné voici le dernier CR reçu ( pas eu encore celui d'hier soir , et je n'ai pas pu y être )


Cher amis,


Encore une fois, nous avons été nettement plus nombreux lors du rassemblement du 2 juin. Nous en sommes réjouis, mais plus on est nombreux, plus l'organisation devient compliquée, et comme nous pouvions nous y attendre, nous avons du faire face à plus de problèmes (périodes de flottement, débordements, inégalité des temps de paroles, dialogues de moins bonne qualité, répétitions...). Cependant, nous avons été plus de 60 à rester près de 4 heures, bravant la pluie, le froid et le vent, et le résultat de nos discussions et de nos erreurs est riche et nous permettra de mieux nous organiser par la suite.

Premièrement, c'était une erreur de décider de commencer par lire ce long texte. La lecture a été interrompue et fastidieuse, inaudible parfois, certaines personnes avaient déjà lu le texte, et ceux qui découvraient le mouvement ont peut-être été ennuyés par ce moment qui a tiré en longueur. En discutant avec les gens et en écoutant leur retours, nous nous sommes rendus compte que beaucoup de personnes expriment le besoin de partager et d'exprimer les raisons de leur indignation. Parallèlement, l'idée d'une boîte des indignations, d'un arbre à idées et d'un cahier des doléances a été évoquée dans les différents groupes de travail. Il semblerait donc judicieux de répartir les temps de réunion autrement la prochaine fois : Un premier temps (1h ou 1h30) dédié à la mise en place (installation des banderoles et pancartes, distribution de documents de travail, mise en place d'une table de presse, attribution des rôles d'animateurs, de médiateurs, de scribes de groupe, de rédacteurs des compte-rendus), au recensement écrit des témoignages de ceux qui souhaitent s'exprimer à travers le mouvement en faisant circuler des « Cahiers des Indignés » (on a pensé le faire à l'oral mais ça semble impossible en terme d'animation et de gestion du temps – en imaginant que 40 personnes parlent chacune 2mn, cela fait déjà 1h20 -), et à l'accueil des passant et des personnes en quête d'informations (discussions explicatives, distribution de tracts, renseignements sur l'organisation, inscription à la liste de diffusion, aux groupes et au forum)

Le deuxième temps servira à continuer l'organisation et le travail de groupe. Ici aussi, plus nous seront nombreux plus il faudra être organisé. Les différents rôles (scribes/rédacteur, médiateurs/animateurs) doivent être désignés et tenus du début à la fin de la discussion (cela inclut la possibilité de rester, de rédiger un compte-rendu détaillé). Ces rôles doivent s'organiser selon un roulement assez ample. Pour plein de raisons que nous avons déjà énumérées, il ne faut pas que ces outils reposent sur les épaules de quelques uns. Ceux-ci doivent aussi participer à ces assemblées en dehors de ces rôles, et ceux qui ne se sentent pas spontanément capable d'assumer ces fonctions doivent tenter de les expérimenter (en discutant avec ceux qui l'ont fait, en cherchant des livres ou des articles et en expérimentant des méthodes) et devenir acteurs du bon déroulement du mouvement. Plus le groupe est important, plus les personnes qui encadrent doivent être nombreuses Il a été largement constaté que les temps de paroles ont souvent été inégaux, que certaines personnes ont monopolisé la parole, que beaucoup n'ont pas pu ou pas osé s'exprimer, que l'écoute et le dialogue était de moins bonne qualité. Il faudra donc particulièrement veiller à la prise de parole de tous, y compris ceux qui se tiennent dans une réserve en les invitant à s'exprimer, d'une égalité du temps de parole pour chacun, de l'obligation de non monopole des interventions, du respect et de l'écoute d'autrui, de la pertinence des points abordés en évitant les redites, et, si possible, d'une nécessaire concision. Pour avancer avec méthode, il est indispensable de travailler dans une démarche de construction continue et de s'appuyer sur ce qui a été fait auparavant, d'où la nécessité d'imprimer le compte-rendu global et les compte-rendus de groupe (au moins un de chaque par groupe ) pour avoir un support écrit qui aide à cadrer et à éviter les répétitions.

Nous avons aussi rencontré certains problèmes avec quelques personnes qui avaient trop bu et n'avaient plus les idées claires (interruptions intempestives, bruit, agressivité ). Ces moments ont été trop longs. Il faudrait peut-être designer des personnes aux vertus calmantes pour canaliser et apaiser ces individus lorsqu'ils débordent. Mais cela doit être fait avec tact et humanité. Il ne s'agit surtout pas d'insulter, d'empêcher complètement de s'exprimer ni d'exclure des personnes qui sont souvent souffrantes et déjà très isolées. Comment un mouvement qui s'appelle les "Indignés" et qui dénonce les injustices pourrait-il faire cela ?

Dans les ateliers de travail, le groupe "organisation" développe la nécessité de s'organiser en sous-groupes au sein des groupes. D'ailleurs la répartition des groupes a été très hétérogène (environ 30 personnes en politique, 20 en communication et 15 en organisation). Plus le groupe est grand, plus il est difficile à mener, moins la recherche et les résultats sont précis. Il est beaucoup plus pratique et efficace de s'organiser en groupes spécialisés (ex pour le groupe "organisation" : division des groupes, répartition des tâches, sécurité, nourriture, documents). Si tout le monde est d'accord, il faudrait créer (sur papier ou sur site) une liste de contacts et de diffusion recensant les intérêts et les compétences de chacun pour permettre aux gens d'échanger, de se contacter et de pouvoir travailler ensemble en dehors des AG ou même en dehors de la place (chez quelqu'un; dans d'autres quartiers). Une liste des tâches serait à constituer, et à diffuser, si possible sur Internet. Il s'agit là de trouver un système d'organigramme des tâches qui permettrait aux volontaires de s'inscrire sur une ou des tâches à remplir, voire d'en ajouter. Cela permettrait à chacun de savoir qui apporte quel matériel, afin de ne pas faire de doublons, de ne pas en oublier, et que tout le monde prenne part à l'organisation.

La nécessité de groupes d'actions dans les groupes ou d'un groupe "actions" à part entière se fait de plus en plus ressentir. Nous avons déjà retenu bon nombre d'idées intéressantes mais la plupart nécessitent une organisation individuelle et des moyens humains et techniques. S'indignez, critiquer, analyser, oui, mais pour agir, pour vivre autrement et montrer qu'il est possible de vivre autrement. Il est évident que nous n'attendons plus grand chose du système actuel et de ses représentants, mais nous comptons bien nous unir pour y résister, nous en protéger, nous entraider, le changer et nous le réapproprier. Pour faciliter l'accès aux solutions possibles pour améliorer les situations indignantes, on pourrait demander aux militants d'associations, aux professeurs d'Université, ou à toute autre personne compétente de venir prendre la parole (certains sont déjà présents mais ne sont pas encore intervenus avec cette démarche). Cela serait utile aux différents groupes, et peut-être en particulier au groupe "politique". En effet, cela permettrait de reprendre et de préciser les grandes thématiques abordées par le groupe, d'éclairer le travail et la recherche (Analyse et critique du capitalisme, Analyse du marketing et des techniques de communication, Fracture sociale et politique, Philosophie libertaire, Ecologie, Outils juridiques, Démocratie participative, Economie alternative), de dégager les problématiques globales, nationales, et propres à la région, de présenter le travail et le fonctionnement des différentes associations locales, d'expliquer les demandes et/ou les besoins auxquelles elles répondent ( Besoin et droits fondamentaux : logement, alimentation, accès aux soins, éducation/culture, demande d'asile ; Populations défavorisées : SDF, migrants, toxicomanes, précaires, quartiers populaires, personnes âgées, minorités ; Réseaux et lieux alternatifs : Associations, Economie Sociale et Solidaire, Réseaux de solidarité, Culture alternative, Bars restaurants et lieux alternatifs, Alimentation alternative, AMAP). Toujours dans une logique d'action, l'intérêt serait bien sûr d'utiliser le réseau du mouvement pour aider les associations à répondre à certaines demandes et à combler leur manque de moyens. Ne serait-ce qu'à travers de petits gestes simples, un réseau de solidarité et d'échange peut s'élaborer (d'ailleurs ou pourrait commencer par essayer de récolter rapidement des vêtements pour une centaine d'hommes dans le besoin; habits d'hommes, pas d'hiver ).

Enfin, le groupe "communication" a retenu l'importance de communiquer clairement les messages importants. Une information essentielle n'a apparemment pas été retenue, nous avons décidé en fin de séance de fixer désormais des rendez-vous tous les soirs (AG les mercredi et dimanche) pour faire évoluer le mouvement et permettre aux gens de se retrouver dans d'autres conditions et sur d'autres activités. Des propositions pour continuer à inventer des formes d'expression et de communication ont été évoquées ( théâtre de l'opprimé, scènes métaphoriques autour de la société, déambuler avec une fanfare de musiciens en distribuant des tracts dans la ville ). La mise en place d'une table de presse semble indispensable (d'autant que nous pourrons sûrement pas faire un point détaillé de l'actualité internationale à l'oral ; besoin de sources indépendantes et de qualité); On a aussi rappelé l'idée d'habiller la place de bannières et informations permanentes, de continuer à communiquer, d'accéder à des réseaux d'information et de diffusion (étudiant, alternatif, associatif), d'imprimer, de distribuer et d'afficher le plus de tracts et d'affiches possible (rue, hall d'immeuble, assos, bars et boutiques).
Merci à tous pour vos contributions.
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Re: Soutien aux mouvements expagnols, et en France aussi...

Messagede kuhing » 17 Juin 2011, 18:46

Ce dimanche : appel international pour rassemblement des indigné-e-s
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Re: Soutien aux mouvements expagnols, et en France aussi...

Messagede Pïérô » 20 Juin 2011, 11:49

Arrestations massives hier à Paris

Alors que le parvis de l’hôtel de ville avait été déposé comme lieu légal de l’arrivée de la manifestation parisienne, il était déjà bloqué par un important dispositif policier à l’arrivée du cortège. Se passant le mot, les indignés se sont alors retrouvés devant Notre Dame pour tenir une assemblée générale. Mais là aussi, à peine avaient-ils commencé qu’ils se sont retrouvés encerclés par la police, qui ne les lâche pas d’une semelle. Le parvis de Notre Dame s’est alors transformé en cafouillage géant quand les policiers, dans toute leur finesse, se retrouvèrent à encercler de pauvres touristes qui n’avaient rien demandé à personne, et à donner quelques coups de matraque réglementaires. Cependant, la police n’osant pas chahuter trop la foule en raison de la forte présence touristique, pendant que les participants à l’assemblée générale étaient encerclés, les soutiens et les policiers se livrèrent à un genre de « guerre de position » selon un indigné qui décrit la scène. Une bonne moitié de participants à l’assemblée générale fut arrêté selon nos sources. Les touristes, eux, étaient encore bloqués devant les portes de Notre Dame, certains continuant impassiblement de faire la queue, d’autres, ébahis, prenant des photos.

Après avoir été fouillés devant les cars, une centaine de participants à l’assemblée générale furent donc embarqués dans deux grands cars destinés aux arrestations massives. Comme on peut le voir sur la vidéo ci-dessous, certains furent portés du parvis jusque dans les paniers à salade.
Plus tard, des dizaines de personnes tentèrent d’empêcher les cars de partir, mais ces derniers réussirent à rejoindre les commissariats des XIème et XVIIIème arrondissements. Les indignés arrêtés furent finalement tous relâchés

http://paris.indymedia.org/spip.php?article7412
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
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Re: Soutien aux mouvements expagnols, et en France aussi...

Messagede kuhing » 20 Juin 2011, 15:02

A Nice , il y avait un rassemblement prévu de 17 à 22h .
Je n'ai pu m'y rendre que de 17 à 18h et à 18h , une quarantaine de personne mais ça arrivait avec bouffe et instruments de musique

Une banderole faite sur place à notre initiative mais, bien sur ,sans la signer :)

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Re: Soutien aux mouvements expagnols, et en France aussi...

Messagede kuhing » 21 Juin 2011, 08:27

un CR du dernier rassemblement de Nice

Salut tous ;-)

En direct des Indignés de Nice...

Hier, en fin d'après midi avait lieu une fête populaire place Garibaldi à l'initiative du mouvement des Indignés de Nice (page FaceBook -groupe ouvert- pour ceux que ça intéresse, cf ci-dessous - Pour une vraie démocratie maintenant à Nice). 350 à 400 personnes à 20:30, présentes bien plus pour la fête et le concert sauvage que pour l'indignation ...

Bon ! je vais synthétiser à l'extrême.

Le mouvement (à Nice) s'affaiblit pour x raisons. Néanmoins, pour ma part - je suis partie prenante au quotidien, ts les jrs à 19:00 sur le site - je constate :

1°) une confusion grandissante consécutive à la difficulté de venir à la prise de conscience collective, d'où une carence, et aux idées courtes ! En effet, à l'exception - jusqu'à hier soir - de la non-ostentation d'appartenance à un parti politique, un syndicat ou toute autre orga, les "résolutions" arrêtées collectivement s'étiolent peu à peu au point de faire place à n'importe quoi.
Exemple : les premiers consensus unanimes étaient la remise en cause radicale de la "démocratie représentative" actuelle au profit d'une démocratie directe matérialisée par le mandat impératif - court, pour une mission déterminée, non renouvelable, non cumulable et révocable si transgression - la suppression du système capitaliste au profit de l'avènement d'une société en autogestion. Aujourd'hui, les discussions portent sur une transition avec le passage à une nouvelle république, un système reprenant la représentativité doté d'une nouvelle constitution, un système politique et économique faisant la part belle à l'argent et la monnaie "pour le(s) peuple(s)", soit un capitalisme rebaptisé ! Un fatras d'opinions divergentes et contradictoires, nourries de vieux dogmes empêchant d'inventer ou seulement imaginer différemment.

2°) un parasitage se manifestant par des masques qui tombent : en premier lieu, il est surprenant d'observer le nombre croissant d'individuEs venus fréquenter le forum quotidien et les AG pour y pratiquer une sorte de psychothérapie personnelle, comme s'ils (elles) voyaient là un moyen de soigner leur mal-être quotidien individuel et cracher leur venin, oubliant que s'indigner n'est pas accabler son alter égo. Ainsi, des propos fortement empreints de xénophobie, de racisme, de corporatisme et autres amalgames fascisants sont quotidiennement entendus.
Exemple : abordant l'adhésion à l'action d'un collectif en formation suite au décès par défenestrage d'un jeune tchétchène (en situation régulière au yeux de l'état français !!!) au cours d'une opération de la cellule anti-terroriste de Nice, il a été vomi : "j'en ai rien à foutre des tchétchènes, occupons-nous de ce qui se passe ici. Moi je suis français, à eux on leur donne des villas de 5 pièces et moi, j'ai 4 enfants, ma femme en attend un 5ième et je suis au chômage on me refile un 2 pièces". Ou bien carrément des provocations fascistes : je me suis fait traité de "petit crétin de gôôche trotskyste" et les Indignés de Nice deviennent des opposants "islamo-gauchistes" !!!

3°) les tentatives perpétuelles de sabotage et/ou de récupération non repoussées : après le PC local, la dernière en date celle d'hier - soulignée à juste titre par Kuhing - de l'assoce Comité National Résista qui faisait le forcing pour distribuer ses tracts sur leur réunion de ce soir à propos de la monnaie. Même les étudiants à l'origine de la mobilisation à Nice n'y ont vu que du feu. J'ai eu beau tanné Lorah, lui expliquer et la mettre au parfum, elle m'a répondu qu'on ne pouvait pas leur interdire de distribuer leur tract et que du reste, "ils mènent une action qui va dans notre sens"...

4°) une organisation peinant à se mettre en place et défaillante de bout en bout.

Le tout conjugué aboutit à l'absence de projet d'action concret, une réunionite aigüe stérile qui finit par décourager même les plus engagés.
Certains réfléchissent à présent à poursuivre le mouvement sous la houlette d'un groupe restreint et tourné résolument vers l'action.

@+

Ju2Nice
kuhing
 

Re: Soutien aux mouvements expagnols, et en France aussi...

Messagede Nico37 » 27 Juin 2011, 22:52

Le rôle joué en Espagne par l’ex-gauche dans les protestations de los indignados Par Robert Stevens 28 juin 2011

La fin de l’occupation au bout de plus de trois semaines par les indignados (les indignés) de la place principale Puerta del Sol à Madrid donne l’occasion d’examiner une fois de plus la perspective d’« autonomie/pas de politique » mise en avant par sa direction.

Les occupations des places partout dans les principales villes d’Espagne ont été déclenchées par une misère et une pauvreté grandissantes auxquelles les travailleurs et les jeunes se voient confrontés. Ils se sont opposés aux mesures d’austérité imposées par le gouvernement du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) de Jose Zapatero.

Les protestations initiales du 15 mai, qui ont par la suite souvent donné au mouvement le nom de M-15, et desquelles ont émergé le « campement » au centre de Madrid sur la Puerta del Sol, avaient été organisées à l'appel de plusieurs campagnes lancées sur internet, dont celle « Pour une vraie démocratie maintenant ». Alors que ces occupations reflétaient la colère grandissante de la population en général contre le PSOE et l’opposition conservatrice du Parti Populaire (PP), elles n’ont à aucun moment menacé le gouvernement.

Les principaux groupes impliqués ont insisté pour dire que les protestations étaient fondées sur le « principe » de n’avoir « aucune direction. » Il avait été dit qu’au lieu d’être un mouvement « coopté » par des partis politiques, de nombreux collectifs se réuniraient dans des assemblées autogérées pour décider dans une structure « horizontale » du déroulement à venir des protestations.

Diverses formations soi-disant de gauche ont à la fois préconisé l’écran de fumée du « pas de politique » tout en se dissimulant derrière, dans le but d’empêcher l’émergence d’un véritable défi politique à la contre-révolution sociale du PSOE et de maintenir la mainmise de la bureaucratie syndicale sur la classe ouvrière.

Un rôle crucial est joué par l’Izquierda Anticapitalista (IA, Gauche anticapitaliste), représentants espagnols de la tendance politique appelée pablisme. Cette tendance a rompu avec le trotskysme dans les années 1950 en affirmant que les bureaucraties staliniennes et sociales-démocrates ainsi que divers mouvements nationalistes bourgeois étaient le véhicule de la transformation socialiste de la société. Des décennies plus tard, de nombreux pablistes occupent des positions influentes dans des partis qui cherchent à unir divers restes des vieux partis staliniens et maoïstes dans une alliance avec l’appareil de la bureaucratie syndicale.

Juste avant la levée du campement de la Puerta del Sol, Esther Vivas, dirigeante de l’IA en Catalogne et membre de la rédaction de la revue pabliste Viento Sur, a écrit, « Le mouvement de citoyens qui occupe depuis le 15 mai la Puerta del Sol et d’autres places dans diverses villes d’Espagne a rétabli le débat politique dans la rue et remis en question le rôle politique des partis. »

C’est un mensonge. Aux côtés de groupes comme En Lucha (En Lutte) – l’organisation sœur du Parti socialiste des Travailleurs (Socialist Workers Party, SWP) britannique – les pablistes ont été déterminants à garantir que le mouvement ne défie jamais les partis politiques et les syndicats qui ont placé les travailleurs et les jeunes dans une situation aussi désespérée.

Le 21 mai, Miguel Romero, rédacteur de Viento Sur, a accordé une interview révélatrice à la principale publication pabliste, International Viewpoint, et qui expose leur rôle crucial à empêcher la formation d’un mouvement de la classe ouvrière qui soit indépendant.

Le 29 septembre de l’année dernière, 10 millions de travailleurs, soit près de 70 pour cent de la main-d’œuvre espagnole, avaient soutenu une grève générale de 24 heures. Peu de temps après, de crainte que cette opposition massive contre le PSOE ne s’intensifie en échappant à leur contrôle, les syndicats avaient refusé d’organiser toute nouvelle action. Au lieu de cela, en février, les syndicats ont noué un « grand pacte social » avec le gouvernement Zapatero et l’association des employeurs. Le pacte comprenait un relèvement de l’âge de départ à la retraite de 65 à 67 ans d’ici 2013. Il prévoyait des réductions de salaire dans le secteur public et des coupes dans les dépenses sociales ainsi que des « réformes » réactionnaires des lois relatives à la sécurité du travail.

Romero mentionne l’hostilité à l’égard des syndicats que ceci a généré notamment parmi les jeunes. Il écrit, « Ceci a cependant entraîné la colère chez les jeunes qui avaient soutenu la grève [de septembre] et qui s’étaient solidarisés avec les piquets de grève, etc. L’idée s’est répandue qu’il n’y a rien à attendre des syndicats majoritaires. Pour ce qui est des syndicats minoritaires, comme la CGT [anarcho-syndicaliste], ils ont peu de poids. »

« Début 2011, on sentait une certaine tension dans les universités, » indique-t-il avant d’ajouter, « Mais, au niveau de la gauche anticapitaliste nous étions assez pessimistes » (italiques ajoutés.)

Le pessimisme de la « gauche anticapitaliste » était entièrement dû à la perte de confiance dans la bureaucratie syndicale où bon nombre d’entre eux se sont confortablement installés et sur laquelle ils comptent pour contrôler et réprimer la lutte de classe.

Leur réaction a été de jouer un rôle central dans la formulation et la promulgation de l’ordre du jour pro-capitaliste qui a fini par dominer le mouvement des los indignados. Ils ont été en mesure de le faire en entretenant des relations avec la direction du campement de la Puerta del Sol.

Romero déclare, « La coordination compte une soixantaine de personnes. Leur âge varie entre 25 et 28 ans. Ce sont des gens hautement diplômés avec une bonne qualification professionnelle, en chômage, précaires, subissant de mauvaises conditions de travail et sans expérience ou affiliation politiques. Il n’y a pas d’étudiants parmi eux. Dans les rassemblements, il y a fort peu de jeunes issus des quartiers populaires. »

Alors que l’ensemble du mouvement comprenait de vastes sections de la population de Madrid, dont de nombreux jeunes étudiants, la description de Romero de la direction du mouvement est exacte. Ce n’était pas un mouvement de la classe ouvrière mais un mouvement qui était basé sur des sections de la classe moyenne touchées par la crise. Les pablistes ont décidé de travailler assidûment au sein de ce groupe afin de canaliser le mouvement plus large hors du champ d’une confrontation avec le gouvernement et ses alliés dans les syndicats.

Romero explique, « Quant au manifeste [du mouvement M-15], il n'était pas mal. » En le décrivant comme un « programme de réformes démocratiques et sociales, » il ajoute, « L’écologie est présente, mais de façon marginale. Il n’y a pas de grande conscience anticapitaliste. Le slogan ‘a-a-a-anticapitalista’ est souvent repris dans les manifestations mais sans qu’il ait un grand contenu idéologique » (italiques ajoutés)

Toujours-est-il que Romero a non seulement loué le manifeste, mais il a reconnu qu’Izquierda Anticapitalista a en fait aidé à le formuler et a même été présent dans les instances dirigeantes des groupes prétendument « non politiques » qui en étaient les auteurs officiels.

« Nous sommes présents dans les rassemblements depuis le début. Auparavant, nous étions déjà présents dans le groupe ‘Jovenes sin future’ [Jeunes sans avenir]. Nous avons participé ensuite à la rédaction du Manifeste, » précise-t-il.

Le site internet de Jovenes sin future fait une énumération des partisans issus de la Gauche unie (Izquierda Unida, IU) menée par les staliniens et d’autres groupements dont le pabliste influent, Jaime Pastor. En 1969 alors en exil à Paris, Pastor rejoignait la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) dirigée par Alain Krivine. En 1971, il contribua à créer la LCR espagnole et joua un rôle majeur durant des décennies au sein du mouvement. Lorsque la LCR espagnole rejoignit la Gauche unie en 1995, Pastor devint membre de son conseil politique national.

La création d’Izquierda Anticapitalista en 2008, faisait partie d’une tentative internationale des pablistes de se distancer sur le plan organisationnel de leur alliance politique désastreuse avec les staliniens. En 2009, elle fut suivie par la transformation de la LCR française en Nouveau parti anticapitaliste (NPA) fondée sur un appel à un regroupement de diverses tendances petites bourgeoises.

Le manifeste du mouvement los indignados est adapté aux objectifs politiques des pablistes sans même mentionner le PSOE par son nom. Il n’est jamais fait référence ni au capitalisme ni à la défaillance du système de profit, le manifeste se contente de dire, « Le fonctionnement actuel de notre gouvernement et du système économique ne tient pas compte de ces droits [démocratiques et sociaux] et constitue à bien des égards un obstacle au progrès de l’humanité. » (italiques ajoutés)

Il parle de « vérités inaliénables » tout en critiquant un système économique et « une classe politique qui ne nous écoute pas ». Il conclut en lançant un appel à « une révolution éthique. »

Romero poursuit en disant, « Nous avons de très bons rapports avec le courant autonome non-sectaire qui est très présent dans le mouvement. D’une façon générale, il faut être très prudent et réservé, notamment par rapport à l’auto-affirmation : drapeaux, autocollants, etc. »

Leurs « très bons rapports » avec le « courant autonome non-sectaire » étaient fondés sur le fait de dissimuler leur identité et leur véritable programme jour politique. Les objectifs ultimes de cette escroquerie politique étaient toutefois la grande masse des travailleurs et des jeunes espagnols. C’est eux qui étaient bernés et induits à croire que « l’autonomie » adoptée par le mouvement M-15 représentait une forme fondamentalement nouvelle de « l’auto-organisation démocratique », plutôt qu’une couverture pour les activités des organisations pourries et corrompues de l’establishment politique.

L’IA, avec le soutien des pablistes français, a contribué à établir et à mettre en avant diverses campagnes lancées sur internet et auxquelles les médias espagnols ont ensuite accordé une vaste couverture. Quiconque cherchait peut-être vraiment au sein de ce mouvement à s’opposer au PSOE et au PP, en a été empêché du fait de l’interdiction de toute discussion de perspective politique et de programme.

Ailleurs dans son interview, Romero dit, « Pour notre courant (jeune, non sectaire, non doctrinaire, très lié aux mouvements sociaux), c’est une opportunité. »

Dans le dictionnaire politique des pablistes, les termes de « non sectaire » et de « non doctrinaire » sont des aveux de leur opposition au développement d’un mouvement socialiste et révolutionnaire contre le capitalisme, et de leur volonté de défendre les partis de l’establishment et la bureaucratie syndicale à cet effet.

(Article original paru le 23 juin 2011)
Nico37
 
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Re: Soutien aux mouvements expagnols, et en France aussi...

Messagede Nico37 » 03 Juil 2011, 19:01

"L'apolitisme" est une mystification dangereuse pour la classe ouvrière Publié par ICConline le 1 July, 2011 - 22:13

Dans le mouvement des "indignés" en Espagne comme en France et dans tous les pays, le collectif Democracia Real Ya (DRY) ! ("Démocratie Réelle Maintenant !"), a exploité le dégoût légitime des jeunes envers les partis politiques bourgeois (et la corruption des politiciens), pour promouvoir une idéologie extrêmement pernicieuse : celle de "l'a-politisme". Ainsi, partout, on a pu entendre les mentors de DRY faire croire aux "indignés" que leur mouvement de protestation contre les effets de la crise du capitalisme (notamment le chômage des jeunes) devait rester un mouvement "apolitique", en dehors et contre tous les partis, associations et syndicats. Partout, les éléments politisés devaient donc respecter la consigne : ne pas prendre la parole au nom de leur groupe politique mais uniquement en tant que simples "citoyens"1. Tous ceux qui font de la politique étaient ainsi suspectés de vouloir diviser ou récupérer le mouvement pour le compte de leur propre "chapelle".

L'hypocrisie sans borne de DRY atteint son comble lorsqu'on sait que derrière cette vitrine prétendue "apolitique" se cachent en réalité non seulement toute la brochette des partis de la gauche du capital (PS, PC, NPA, Front de Gauche, etc…), mais également des partis de droite et d'extrême-droite (puisque leurs militants ont droit de cité dans les assemblées en tant que "citoyens au-dessus de tout soupçon").

C'est en réalité à une union sacrée de toutes les bonnes âmes respectueuses de la "citoyenneté" capitaliste que nous convie la politique démagogique et populiste de DRY. En réalité, ce que visent les leaders de DRY, c'est à attacher les jeunes prolétaires au char de l'ordre capitaliste.

Lorsque DRY appelle à revendiquer une réforme de la loi électorale en Espagne, lorsqu'elle nous demande d'aller voter et de rester ainsi de bons "citoyens", lorsque ses slogans mensongers nous appellent à lutter contre la "dictature des banques" et nous fait croire qu'un capitalisme "propre", "éthique", à "visage humain" est possible, DRY ne fait rien d'autre que de la… "politique" ! Et cette politique réformiste, de gestion de la crise économique, c'est celle des partis de la gauche du capital, avec ses politiciens plus ou moins "propres" et corrompus (comme Strauss-Kahn, Zapatero, Papandréou et consorts).

L'"apolitisme" est une pure mystification et un piège dangereux pour les exploités ! Cette idéologie hypocrite ne vise qu'à les déposséder de leurs propres moyens de lutte afin de les rabattre sur le terrain pourri de la "légalité" de la "démocratie" bourgeoise. Les partis de gauche et les syndicats, après avoir porté tant de coups à notre classe, ont de plus en plus de mal à déverser leurs poisons : les divisions corporatistes ou sectorielles, le noyautage des luttes et des assemblées générales et, surtout, les illusions réformistes et électorales… Les exploités sont animés d'une méfiance grandissante à leurs égards, voire d'un réflexe de rejet ; ils ont appris à détecter la puanteur de leurs poisons. "L'apolitisme" de l'alter-mondialisme a donc pour mission de nous refourguer ce même poison mais en le rendant préalablement inodore ! Il s'agit d'un tour de passe-passe, ni plus ni moins, qui vise au bout du compte à ramener les prolétaires dans le giron des ennemis officiellement rejetés : les partis de gauche et les syndicats !

La classe exploitée ne doit pas oublier que c'est au nom de "l'apolitisme" que le fascisme est arrivé au pouvoir dans les années 1930. C'est sous couvert "d'apolitisme" que les mouvements sociaux ont toujours été récupérés par ceux qui se font les promoteurs patentés de cette idéologie, tels les "altermondialistes" de DRY ou d'ATTAC.

C'est ce que nous avions vu, par exemple en France, dans le mouvement des étudiants contre le CPE au printemps 2006 où de nombreux enfants de la classe ouvrière ont été récupérés, entre autres par le NPA, dans la perspective des élections présidentielles de 2007. Ils ont été dévoyés sur le terrain des isoloirs électoraux derrière un front uni "anti-Sarko".

Pour ne pas se faire "récupérer" et dévorer par des loups déguisés en agneaux, les jeunes générations d'aujourd'hui doivent se souvenir du slogan des étudiants de Mai 68 : "Si tu ne t'intéresses pas à la politique, la politique s'intéressera à toi".

Oui, il faut s'intéresser à la "politique" ! Confronter les idées politiques dans les assemblées générales est le seul moyen de démasquer nos faux amis, de déjouer leurs pièges et de ne pas se laisser confisquer nos luttes par des politicards "spécialistes" de la négociation et de la magouille. C'est dans la confrontation et le débat politique, notamment au sein des assemblées souveraines, que les exploités en lutte peuvent faire la distinction entre les groupes politiques qui défendent vraiment leurs intérêts et ceux qui jouent le rôle de chiens de garde du Capital.

La lutte de la classe exploitée contre la classe exploiteuse est toujours un combat politique. C'est uniquement dans ce combat, à travers le débat le plus large possible que les exploités peuvent construire un rapport de force en leur faveur face à l'ignominie du Capital et de ses politiciens de tous bords. C'est dans ce combat politique, dans la rue et au sein des assemblées massives, qu'ils peuvent retrouver leur identité de classe, développer leur solidarité, leur unité, et retrouver confiance en leur propre force.

La classe exploitée, qu'elle soit salariée ou au chômage, est la seule force politique qui puisse changer le monde, renverser le capitalisme et construire une société véritablement humaine, sans crise, sans guerre, sans exploitation.

Sofiane (29 juin)

1 Voir notre article "Altercation entre Democracia Real et le CCI : Notre indignation face aux méthodes 'démocratiques' de DRY" sur notre site web.
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Re: Soutien aux mouvements expagnols, et en France aussi...

Messagede Nico37 » 16 Juil 2011, 00:22

Les indignés : écart ou sur-place ? Désobéissance, résistance et insubordination juillet 2011, Temps critiques

1 Ce texte n’est pas le produit de l’actualité immédiate puisqu’il a été initié, il y a plusieurs mois déjà, dans la perspective de replacer de façon plus théorique différentes expériences de lutte dites de « résistance » ou de « désobéissance » auxquelles certains d’entre nous ont participé de manière pratique mais aussi critique. C’est tout naturellement que nous avons décidé, au vu des événements actuels dans différents pays, de les intégrer à ce cadre théorique. Qui ne voudrait pas se plier à cette « discipline » de lecture méthodologique peut se reporter directement au point 6 et suivants.

http://tempscritiques.free.fr/spip.php?article283
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Solidarité Espagne

Messagede bipbip » 22 Jan 2015, 08:59

Appel à un rassemblement contre "l’Opération Pandora", le samedi 24 janvier 2014 à Paris, à 15h devant l’ambassade d’Espagne

Espagne :

stop aux arrestations et aux emprisonnements arbitraires

Le mardi 16 décembre 2014, sous l'accusation d'association terroriste, le royaume d'Espagne arrêtait, dans le cadre du dénommé « cas pandora » , quatorze personnes et en incarcérait sept en préventive dans l'attente d'un jugement. Le même jour, à Madrid et à Barcelone, la police nationale dispersait violemment, et en procédant à quatre nouvelles détentions, des manifestations spontanées de plus de 800 personnes.

L'Espagne, l'un des quatre pays européens accusés de tortures et racisme policiers par Amnesty International se révèle par sa violente répression étatique en se protégeant par une loi antiterroriste ambiguë et récemment réformée ( dix jours d'isolement pour le détenu, au risque de possibles tortures, violations et autres mauvais traitements ) qui définit comme infraction à caractère terroriste des actions « dont la fin est de bouleverser l'ordre constitutionnel ou d'altérer gravement la paix publique. »

Sous cette accusation, en Espagne, les gens sont susceptibles d'être détenus et même emprisonnés - en vue d'un jugement qui n'arrive jamais - affublés de présupposés idéologiques qui ne répondent en réalité qu'aux profils établis par un pouvoir judiciaire au service des intérêts du parti politique dirigeant du moment.

Il semble que pour l'Espagne le nouveau « danger » se situe dans la possession de matériels de destruction massive tels des « fusées de détresse », des « balles de golf »,des « canifs », ainsi que d' « écrits qui incitent à l'effusion de sang » ( qui n'ont pas été rendus publics et dont les contenus n'ont pas été précisés ) qui d'après les pouvoirs en place « incitent à la subversion de l'ordre établi. » ( définition littéralement reproduite des déclarations officielles après les détentions.)

Parmi les accusations figurent plus de vingt explosions dont personne n'a jamais été informé et dont les médias ne se sont pas fait l'écho, à l'exception de l'explosion de la Basilique du Pilar de Saragosse, pour laquelle on a inculpé deux personnes d'origine Chilienne qui sont actuellement détenues sans jugement et auxquelles jusqu'à aujourd'hui on n'a pas attribué de complice, bien que depuis peu on essaye de les associer à ces autres détenus.

Il est clair que nous nous trouvons devant un nouveau montage semblable à ceux déjà vécus dans les années 70 et 80 pour lesquels l'appareil policier attribuait aux organisations libertaires les attentats commis par l'E.T.A. récemment disparue, y compris après leur revendication par cette dernière de manière officielle. La différence avec ces nouvelles et absurdes accusations réside dans le fait qu'il y manque toujours des attentats, des victimes, des explosifs, des faits réels qui pourraient soutenir cette présumée vague d'explosions.

Il est évident qu'un système qui devient progressivement corrompu et décadent a besoin d'expurger chaque fois plus ses maux. Un système administratif et financier qui vole ses « citoyens » a besoin de diriger l'opinion publique vers les soit-disant conspirations. Celles-ci sont les ultimes conséquences d'un état qui, héritier de la dictature, n'a jamais atteint la séparation basique des pouvoirs judiciaire, législatif, et exécutif, où la justice obéit au gouvernement ainsi qu'aux lois promulguées par ce dernier. Pour cela, nous dénonçons toute collaboration avec un pays qui travaille à l'exploitation du peuple par le caciquisme dans la plus honteuse caricature européenne de la démocratie.

STOP aux détentions arbitraires et aux disparitions des travailleurs, où qu'ils résident !

Appel à un rassemblement, le samedi 24 janvier 2014 à 15h, contre "l'Opération Pandora" devant l'ambassade d'Espagne (22 avenue Marceau, Paris 8ème). Métro Alma-Marceau (M9).


http://paris.demosphere.eu/rv/37498
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