A l'issue de dernier, il a été décidé d'une journée nationale d'action commune contre la répression, les violences et les abus policiers.
Appel de Poitiers pour une Journée nationale d’actions
contre la répression et les violences policières le 19 mars 2011
Le Forum antirépression organisé à Poitiers par le Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux, les 13 et 14 novembre, a réuni des membres de différents collectifs existant à Toulouse, Bordeaux, Périgueux, Saint-Nazaire, Tours, Blois, Poitiers et Paris.
Face à la multiplication des intimidations, violences policières, interpellations, condamnations de toutes sortes qui dessinent un peu partout un ordre policier généralisé, est sortie des discussions l’idée d’une journée de mobilisation en France contre les politiques sécuritaires en cours ou à venir.
Les participants au forum de Poitiers appellent donc tous les collectifs et les personnes luttant contre la répression à faire du samedi 19 mars 2011 une Journée nationale d’actions contre les politiques sécuritaires, au travers d’initiatives qu’ils auront décidées localement, afin de faire connaître et de développer les diverses luttes existantes en favorisant leur coordination, et de construire une mobilisation contre toutes les formes de répression.
http://www.antirep86.fr/2010/11/15/appe ... mars-2011/
Initiatives
Poitiers :
À bas toutes les politiques d’exclusion et de répression !
Avec la Loppsi 2 ou “loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure”, la France vient d’accrocher son 42e texte législatif à sa panoplie du tout-sécuritaire. Au programme des gouvernants, le renforcement d’un système répressif global visant à surveiller, contrôler, diviser, isoler, punir. En effet, si à première vue la Loppsi 2 pourrait apparaître comme un véritable “fourre-tout” parce qu’elle porte sur des sujets très divers, elle présente une réelle cohérence en “performant” le package répressif déjà utilisé contre les pauvres et les “marginaux”, c’est-à-dire les “non-conformes” aux volontés des dirigeants politiques et économiques parce que “non rentables”. Et cette “performance de la sécurité intérieure” passe par l’élargissement des personnes dans le collimateur du pouvoir : ce ne sont plus seulement les
jeunes étiquetés “anarcho-autonomes” (ou autrement, selon les modes), les habitants immigrés ou français des quartiers populaires et les précaires,
mais plus largement les salariés dès qu’ils et elles manifestent la volonté de se battre. Autrement dit, on retrouve là une stigmatisation des “classes
dangereuses” – tandis que les sociétés du CAC 40 renouent avec des bénéfices records (82,5 milliards d’euros ont été “gagnés” en 2010 par les plus grandes entreprises françaises cotées en Bourse).
Par la nouvelle loi sécuritaire, la vidéo*surveillance et le fichage de la population sont généralisés, l’incitation à la délation encore accrue. Votre enfant de 13 ans peut se voir imposer un “couvre-feu individuel” ; votre logement ou votre voiture peut héberger un mouchard informatique à votre insu ; les contrôleurs de bus ou de métro peuvent manu militari faire descendre tout fraudeur dans les transports “publics”. La “sécurité” continue d’être privatisée, et sont recréées des milices privées dont votre “citoyen-relais” de voisin peut faire partie. Les sanctions pour non-respect des règles s’alourdissent, pendant que se réduisent les possibilités pour les juges de sanctionner les illégalités des procédures de police lors des interpellations. Des comportements ne faisant jusqu’ici pas l’objet de condamnations entrent dans la sphère des actes punis par la loi (comme la vente à la sauvette, ou encore la vie en “habitat précaire” – caravanes, roulottes, yourtes… – qui donne aux autorités carte blanche pour éliminer bidonvilles, campements de sans-abri ou squats), etc.
Objectif des dirigeants avec de telles dispositions – au “pays des droits de l’homme” comme dans les autres États occidentaux : ne plus laisser un seul espace des sociétés “modernes”, donc marchandes, non contrôlé par les pouvoirs publics. Sur de telles bases, le fameux “droit d’asile” français a depuis belle lurette été relégué dans les livres d’école : de droite comme de gauche, la classe politique ne l’utilise même plus comme écran de fumée pour masquer la réalité de la forteresse Europe qui s’est construite à coups d’expulsions et de reconduites à la frontière. Aux oubliettes de l’Histoire, donc, les valeurs ringardes d’hospitalité et de solidarité, quand il s’agit de “faire face” à la menace labellisée “islamiste” ou “terroriste” !
En France, les mots d’ordre “répression” et “exclusion” se perçoivent jusque dans l’organisation du territoire, en particulier de ses villes. Deux exemples concernant Poitiers l’illustrent bien :
- d’une part, la politique d’urbanisme suivie par le maire PS Alain Claeys – notamment le Cœur d’agglo qui lui est si “cher”, et qui va effectivement coûter la peau des fesses aux contribuables tout en ouvrant la porte à de juteux partenariats public-privé. Ce relookage de quartiers historiquement bourgeois en vitrine-musée pour gens friqués – avec la présence à proximité d’une ligne à grande vitesse pour attirer une certaine clientèle touristique ou d’affaires – va encore accentuer la spécificité du centre-ville par rapport aux cités qui l’entourent, avec leurs populations pauvres. Les quartiers d’”habitat social” tels que les Trois Cités et Bel-Air ont déjà montré comme leur réaménagement pouvait s’intégrer dans une politique de contrôle, de surveillance et de gestion sécuritaire. Au final, le centre-ville et sa périphérie populaire n’auront plus guère pour point commun que l’extension (prévue ou en cours) de la vidéo-surveillance et du contrôle policier ;
- d’autre part, l’attitude de M. Claeys en matière d’immigration : tout en disant ne pas vouloir “entrer dans des débats politiques”, il a déclaré en décembre 2010 la “guerre aux passeurs” et à leurs “agissements inacceptables” en… frappant d’un “arrêt d’insalubrité” onze immeubles au centre-ville et dans le quartier de la gare ; et il a précisé que, si la chasse aux réseaux clandestins était une mission de l’État, il se tenait “à disposition du préfet pour évoquer, ensemble, les modalités d’une tâche difficile”.
Alors, pour voir comment lutter efficacement, dans cette société de classe, aussi bien contre la “politique d’immigration” violente et raciste menée par le gouvernement que contre ses mesures de répression et d’exclusion à l’égard d’une part grandissante de la population, retrouvons-nous pour débattre – et, avant, rebaptisons ensemble quelques rues de Poitiers, de façon à montrer la réalité qu’elles traduisent !
Retrouvons-nous samedi 19 mars* :
- à 14 heures devant les Cordeliers, côté Notre-Dame, pour renommer entre autres les places du Marché, du Palais-de-Justice et de la Liberté en places de l’Exploitation-Marchande, de l’Injustice et de la Répression…
- à 16 heures dans la salle Jouhaux de la Maison du peuple, pour débattre sur la politique du tout-sécuritaire et les moyens de la contrer. Diverses interventions lanceront la discussion – notamment sur : la politique sécuritaire et de l’immigration menée en France ; la vidéo-surveillance ; les contrôles dans les transports ; la politique du PS en matière de sécurité ; la répression touchant les salarié-e-s et les syndicalistes, en particulier pour refus du prélèvement d’ADN ; le harcèlement de militant-e-s sur Poitiers.
Bordeaux :
Dans le cadre de la journée nationale contre la répression et les violences policières, le C.L.A.P33 propose de rendre hommage aux victimes de ces exactions.
Du monde, du soutien seront les bienvenus !
9H30 - « A toutes nos victimes »
TRAM contre l’Oubli via Marché du Grand Parc (10H30) / Marché St Michel - Capucins (11H30)
Départ 9H30 Espace Accueil Tram Quinconces (Allées de Munich) - Portez vos tracts !
***
16h - Mani’festive, « Que fait la police ? » - Place Stalingrad (lion bleu)
Manifestation pacifique, non violente, bruyante et humoristique.
Présents, joyeux, solidaires, nous occupons le terrain inspirés des slogans les plus loufoques (voir pièce jointe).
La distribution de vos tracts d’infos et revendicatifs est fortement encouragée !
Le Droit Au Logement 33 et la C.N.T Syndicat des Travailleurs et des Précaires d’Aquitaine ont proposé de signer cet appel.
Si vous souhaitez en faire autant, signalez vous : collectif.clap33@gmail.com.^
21h - Et on presse sur la détente ! - Bar Les Amis du billard, 19 rue Saint James
Un point juridique sur la Loppsi2, dernière en date d’une rafale de lois sécuritaires répressives accroissant toujours le pouvoir policier au détriment de nos libertés et droits fondamentaux avec la Ligue des Droits de l'Homme.
Discussions/Rencontres/Auberge espagnole et on finit en musique avec Juju aux platines !
Lyon :
Samedi 19 mars à 15h
Débat répression des mouvements sociaux, forme de résistances.
Inauguration d’un expo photo sur le mouvements d’octobre 2010
à Lyon, La Plume Noire, 8 rue Diderot.
De la répression policière à la terreur d’État : Lyon, octobre 2010
Le mouvement contre la réforme des retraites a pris à Lyon, à la fin du mois d’octobre, une ampleur sans précédent, entre blocage économique des grévistes et manifestations lycéennes. Face à ce phénomène, aux liens se tissant entre les différents acteurs de cette lutte et aux destructions matérielles qu’occasionnèrent les manifestation en centre ville (les fameux « casseurs » des journaux télévisés), la préfecture et l’État ont répondu avec un déploiement policier inégalé : 800 CRS et gardes mobiles, BAC, blindés de la police avec lance à eau, hélicoptère, GIPN, etc..
Il ne s’agit plus là de faire face à ce que la police appelle de la « casse » en niant ainsi la dimension politique des actes - à ne pas donner la parole aux « casseurs » il est facile pour les médias de nier l’aspect politique de cette casse – mais bien d’orchestrer une répression totale et impitoyable sur les contestataire, une véritable terreur d’Etat, dont le but est avant tout de stopper net le mouvement. La meilleur preuve de cette évolution reste l’enfermement jeudi 21/11, pendant plusieurs heures, de plus de 600 personnes sur la place Bellecour, transformé en prison à ciel ouvert, où pleuvait lacrymo et lance à eau, sans possibilité de répit ou de sortie. Notons que cet « emprisonnement à ciel ouvert » fut occulté par les médias dont les caméras se trouvait pourtant sur place.
Le bilan de ces jours de lutte a de quoi faire peur : plus de 300 arrestations en moins de deux semaines et des dizaines de blessés. Depuis, les condamnations pleuvent : prison pour beaucoup, dommage & intérêt pour les policiers, amendes, etc… Les condamnation les plus absurdes se succèdent : un jeune homme pour avoir jeté un sac de feuille morte sur un policier, un autre, étudiant, prendra 6 mois ferme car il est considéré comme un « authentique casseur », la police ayant retrouvé dans sa poche un tract de « conseil en manifestation » (tracts diffusés en début de manifestation, la CGA en a diffusé de semblables), pour comble un refus de prélèvement ADN augmentera sa peine de 2 mois ferme. La volonté de faire des exemples en brisant des vies est évidente. Depuis octobre, parmi les dizaines et dizaines de personnes attaquées par la machine judiciaire, seules trois ont été relaxées !
Pendant ce temps la préfecture ment sciemment sur l’action de la police, repris en chœur par les mass médias. Elle nie les blessés, parfois graves (fractures multiples, asphyxie, crise d’angoisse, etc), pourtant nombreux dans les hôpitaux où la police n’a pu que les voir passer.
Face à cette répression nos deux armes sont la solidarité face à la machine judiciaire et l’information face aux mensonges médiatiques. Soutenir les nombreux inculpés, par notre présence lors des procès ou par notre soutien financier (voir le travail effectué par la caisse de solidarité) et continuer à diffuser l’information sur ce qui c’est réellement passé à lyon, loin des caricatures médiatiques de la presse bourgeoise.
La solidarité et l’information sont des armes, nos armes !
Appel de Poitiers pour une Journée nationale d’actions contre la répression et les violences policières le 19 mars 2011
Le Forum antirépression organisé à Poitiers par le Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux, les 13 et 14 novembre, a réuni des membres de différents collectifs existant à Toulouse, Bordeaux, Périgueux, Saint-Nazaire, Tours, Blois, Poitiers et Paris.
Face à la multiplication des intimidations, violences policières, interpellations, condamnations de toutes sortes qui dessinent un peu partout un ordre policier généralisé, est sortie des discussions l’idée d’une journée de mobilisation en France contre les politiques sécuritaires en cours ou à venir.
Les participants au forum de Poitiers appellent donc tous les collectifs et les personnes luttant contre la répression à faire du samedi 19 mars 2011 une Journée nationale d’actions contre les politiques sécuritaires, au travers d’initiatives qu’ils auront décidées localement, afin de faire connaître et de développer les diverses luttes existantes en favorisant leur coordination, et de construire une mobilisation contre toutes les formes de répression.
Pour retrouver les -nombreux- articles publiés sur rebellyon autour du mouvement sur la réforme des retraites, voir le dossier mouvement d’octobre 2010 : http://rebellyon.info/+-Mouvement-sur-l ... tes-+.html
Coordination des Groupes Anarchistes
La plume noire, 8 rue Diderot , 69001 Lyon
Périgueux :
Paris :
Victimes de violences policières : unissons nous
Appel aux familles des victimes de violences policières et aux survivants
Pour une mobilisation contre l'impunité.
Face à la multiplication des violences policières,
Face à la multiplication du nombre des mort entre les mains de la police,
Pour la mémoire des victimes défuntes,
à toutes les victimes de la police et de la justice.
Marche « Vérité & Justice »
LE 19/03/2011 À 15H
SUR LA PLACE SAINT-AUGUSTIN PARIS 8EME,
MÉTRO SAINT-AUGUSTIN (LIGNE 9)
À l'occasion de la journée internationale de lutte contre les violences policières, s'est formée une coalition des familles de victimes mortes entre les mains de la police en région parisienne pour lancer un appel général à toutes les familles ayant perdu un parent pendant une opération de police.
Afin de rompre l'isolement des familles victimes de la police, afin de dénoncer l'impunité des policiers face à la Justice, nous appelons toutes les familles de victimes et tous les survivants à une marche pour la Vérité et la Justice le 19 mars 2011
Pour que l'opinion publique sache que ces abus de pouvoir, qui conduisent à la mort de plusieurs personnes par an, ne sont pas des « faits divers » locaux mais un phénomène de société passée sous silence depuis des décennies.
La police est en guerre contre la population que le gouvernement criminalise.
La brutalité policière et l'impunité sont constamment justifiées en dénigrant les victimes.
Les policiers sont placés au dessus des citoyens "ordinaires" qui sont contraints d'être sous leur autorité.
Par le pouvoir qui leur est donné, Ils peuvent soumettre n'importe lequel d'entre nous à l'arbitraire que cela soit par le biais d'arrestation, d'incarcération et/ou de violences physiques et/ou morales qui sont de longues dates courantes en France.
De fait, il n'est pas équitable de mettre des personnes au dessus des autres, qu'il y ait des vies plus importantes que d'autres, c'est cela qui incite à l'abus de pouvoir.
Combien de temps va t-on laisser la police faire justice elle-même, en exécutant n'importe qui ?
Si la peine de mort a été abolie et que la police est formée à appréhender des personnes sans les tuer :
Nul ne doit être exécuté par la police et ces crimes ne peuvent pas rester impunis.
Ne restons plus muets face aux interpellations, multiplions les témoignages publics, défendons ce qui reste des droits citoyens face à ces abus de pouvoir meurtriers.
Faisons face à l'Injustice et à l'Impunité, soyons Solidaires les uns avec les autres pour exiger
Vérité et Justice à la mémoire et à l'honneur de toutes les victimes de la brutalité policière.
Pour que la population du pays prenne conscience qu'elle doit agir dans son ensemble.
Appel lancé par les familles de victimes tombées sous les violences policières : Abdelhakim AJIMI, Mickaël COHEN, Lamine DIENG, Mahamadou MAREGA, Abou Bakari TANDIA, Bouna TRAORÉ et Zyed BENNA, Laramy SOUMARÉ et Moshin, Reda SEMMOUDI, Ali ZIRI, Yakou SANOGO, Baba TRAORÉ, Féthi TRAORÉ, Louis MENDY.
INFOS : http://collectif-vjp-mmarega.blogspot.com/ - http://coucxx.skyrock.com/
MAILS : collectif-laminedieng@hotmail.fr - collectif.mamadoumarega@gmail.com