Luttes en Martinique

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Messagede nemo3637 » 04 Oct 2009, 22:07

De retour de manif à Fort de France ce samedi, j’écris ces lignes. Pas brillant mais le Collectif présidé à présent par Pierre-Charles a sauvé les meubles : on était environ un millier. La situation en Guadeloupe ne semble guère plus favorable.
A la Maison des Syndicats Philippe Pierre-Charles a fait un vibrant discours comme il en a le secret, rappelant que le patronat et l’Etat étaient à la manœuvre pour reprendre les acquis, refusant de continuer toutes négociations. Il faudrait rétablir le rapport de force en notre faveur mais…
Michel Monrose, rentré dans le rang, tient sa petite pancarte. Je lui offre « Matinik Doubout » - je lui avais promis – et il en est apparemment très heureux. Mais Patrick Doré, de l’UGTM, qui est à ses côtés me demande si je ne peux pas déposer des exemplaires du livre auprès du Collectif afin de les diffuser… Je lui dis qu’à l’heure actuelle il en reste quelques uns à la Librairie Alexandre et que j’allais demander à en recevoir.
La CGTM et Ghislaine Joachim-Arnaud, récemment convoquée par la police pour « propos racistes » (elle avait, dans un discours, déclaré que les békés étaient des voleurs, ce qui est une banalité connue de tous…) forment la moitié du cortège. Elle a tendance à monopoliser l’organisation des comités de vigilance sur les prix pour s’en assurer le contrôle. Ghislaine prend la parole en fin de défilé devant la Préfecture. Et on se disperse. Je rentre ramenant un copain jusqu’à ma commune. On prévoit la projection de « Land and Freedom ». Le copain voudrait créer une petite cinémathèque informelle car ici nombre de films sont interdits de fait, comme par exemple les films de Ken Loach.
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Luttes en Martinique

Messagede nemo3637 » 24 Déc 2010, 01:16

C’est mi-novembre novembre que la grève a éclaté chez Mr Bricolage. L’auteur de ces lignes s’en est rendu compte un ou deux jours après le déclenchement du mouvement, en voulant acheter une planche. Une barricade de palettes et de pneus plantés des drapeaux rouges du syndicat CSTM, surmontée d’une large banderole, empêchait l’accès au magasin dont les rideaux métalliques avaient été tirés.
En discutant avec les grévistes, en voyant leurs fiches de paie rendus publique, en lisant les communiqués déjà diffusé, ainsi que le tract, on s’apercevait aisément de l’injustice dont était victime les salariés. Les conditions de salaires étaient en effet inacceptables. Ceux-ci s’échelonnaient entre moins de 900 euros et un peu plus de 1000 euros, mais après…11 d’ancienneté pour certains ! Certes, l’employeur n’accordait que des temps partiels, le plus souvent des ¾ temps mais la base première était donc celle d’un smic. Pas de NAO (1), aucune revalorisation des salaires.
Comment vivre ainsi dans une île où il est communément admis que la vie est 30% plus chère qu’en France, où le loyer minimum pour loger une famille de trois personnes est de 700 euros mensuels ?
L’entreprise appartient à des actionnaires dont le plus important est LGBH, c’est-à-dire Le Groupe Bernard Hayot (2). Son siège est situé justement dans un carrefour, à quelques dizaines de mètres, du magasin Mr bricolage, cerné par les grévistes.
Et Mr Bricolage tourne bien, permet d’engranger bénéfices et dividendes. 1,2 million d’euros de bénéfice en 2008. 1,5 million en 2009 … Des profits gagnés sur le dos de salariés souvent jeunes, sur diplômés, sans perspective de carrière ou de quelconque promotion.
A ces salariés qui demandent essentiellement 100 euros d’augmentation de salaire mensuels, la direction, qui a déjà organisé la défense de l’immeuble du siège de LGBH par l’emploi de vigiles payés 200 euros par jour, va répondre rapidement. 10 euros d’augmentation ! Et encore cela devrait se faire en deux étapes : une fois 5 euros et 5 euros six mois plus tard… Ce qui apparait clairement comme une provocation déclenche la colère et une plus grande détermination encore des jeunes salariés touchés dans leur dignité.
Le défi est relevé avec fougue et courage. Bientôt le supermarché Carrefour de Génipa, à Ducos, dont le propriétaire est Bernard Hayot, est l’objet d’un blocage. C’est l’hypermarché par excellence. Pour son édification on a détruit une partie de la mangrove, étalant à ses pieds un gigantesque parking macadamisé et bétonné. Camions barricades de palettes et de pneus, drapeaux rouges à lettres noires de la CSTM ne vont pas longtemps entraver les entrées de la grande surface. Une menace d’astreinte de 5000 euros par jour menace le syndicat. Les gardes mobiles interviennent de nuit vers 22 heures et enlèvent les barricades, chassent les piquets de manifestants.
Mais la section CSTM, la CSTM elle-même, avait-elle contacté préalablement les salariés ? Ceux de Carrefour bien sûr, mais aussi à une autre échelle les autres organisations syndicales ? Roger Lanoix, le leader de la CDMT, dans un premier temps, avait déploré d’emblée l’absence d’une stratégie unitaire, la concertation nécessaire avec tout le monde du travail et particulièrement avec les sections syndicales des entreprises que l’on cherche à bloquer. Il avait aussi évalué d’un œil défavorable la recherche d’une entremise de l’inspection du travail ou du Préfet. Cela ne permettrait-il pas à la partie patronale, intransigeante, refusant de véritables négociations, de « noyer le poisson » pour s’engager dans des palabres interminables ? Manière d’user les grévistes et de casser le mouvement.
14 décembre. Nouvelle action des grévistes et de leurs soutiens sur le pont de la Lézarde qui commande l’accès à la zone artisanale et commerciale du même nom. Les forces de l’ordre, ayant parait-il reçu des ordres « d’en haut », interviennent avec une brutalité inhabituelle. Elles attaquent aussi de la même façon, par surprise, avec des tirs de gaz lacrymogènes et des flash-balls, le piquet de grève de Mr Bricolage lui-même, constitué de 49 camarades, à quelques centaines de mètres du Pont de la Lézarde. Les tirs atteignent même les ouvriers de la SOMAREC, qui, eux, ne sont pas en grève. Certains doivent fuir à bord de leur voiture personnelle pour éviter les tirs et la charge qui s’avance. De multiples blessés et sept interpellations. Nous irons chercher les interpelés le soir même à l’Hôtel de Police. Les responsables des forces de l’ordre ont fait état d’éléments « étrangers » aux grévistes. Il s’agit là bien évidemment d’un faux prétexte. Mais il est vrai que nombre de jeunes des cités ont rodé. E ux n’attendent que pour en découdre avec les forces de l’ordre. Une telle violence – qui est aussi un désir d’action dans l’immédiat - comprimée dans la jeunesse devrait néanmoins interpeler les syndicats se plaignant toujours de « l’indifférence » desdits jeunes.
Sur la radio nationaliste APAL, Alfred Marie-Jeanne, l’ex président du Conseil Régional aujourd’hui dans l’opposition, fait un communiqué où il déplore l’injustice dont sont l’objet nombre de jeunes dans notre pays.
21 décembre. La solidarité s’organise. On en est au 38e jour de grève, chiffre symbolique car ce fut là la durée du mouvement social de février-mars. L’intersyndicale et le K5F dont les militants, sur le terrain ont montré déjà leur solidarité, avait donc appelé à une manifestation devant Mr Bricolage ce mardi 21 décembre. Vers 8 heures du matin nous sommes plus d’une centaine. Tous les leaders syndicaux appellent à l’unité, indiquant que la grève de Mr Bricolage est un test pour les patrons. La presse – France Antilles – ment. Elle a relayé les allégations mensongères du représentant du groupe Brernard Hayot affirmant que les salariés avaient été augmentés de 30% et qu’ils gagnaient à présent quelques 1300 euros ! France-Antilles n’a pas seulement reproduit les propos du dirigeant, mais a pris soin de répéter ses propos mensongers en grosses lettres en fin d’article, comme s’il s’agissait d’une vérité. C’est bien ce qui est alors dénoncé.
Nous nous dirigeons ensuite vers la Direction Départementale du Travail où se déroule des négociations.
Entretemps le camp Hayot n’a pas bougé d’un iota. La délégation salariée n’a-t-elle pas, à un moment donné, quitté la table de « négociations » un peu trop vite ? C’est la remarque que leur fait leur propre avocat. Roger Lanoix pense qu’on aurait pu diversifier les revendications et mettre la partie patronale au pied du mur par un feu roulant de propositions.
Les grévistes ont baissé leurs exigences, ramenant leur revendication salariales à 70 euros (en deux fois : 40 puis 30 euros…). Après avoir cru percevoir en Serge Letchimy, Président du Conseil, un acteur de médiation, ce sont finalement deux médiateurs qui sont entré en scène dès le 20 décembre. Les pourparlers dans les jours qui suivirent durèrent jusque dans la nuit. Le 23, dans la journée, un protocole d’accord de fin de conflit est finalement signé.
La partie patronale aura soufflé le chaud et le froid jusqu’au bout, obligeant un moment Bertrand Cambuisy, le leader de la CSTM a lancer un appel par téléphone au K5F. C’est sans doute aussi cette menace qui a fait reculer le camp Hayot. Les salariés obtiennent une revalorisation salariale de 35 euros ainsi qu’une augmentation de 6 euros pour la prime de transport. Après 40 jours de grève les acquis peuvent sembler maigres. Mais les grévistes obtenant des avancées, peuvent repartir au travail avec le sentiment justifié d’une victoire. Roger Lanoix (CDMT) étranger au conflit, suggérait, compte tenu du manque d’appui populaire suffisant, de prendre ce qu’on pouvait afin d’éviter la défaite. Car la solidarité des autres secteurs a manqué. On a en effet le souvenir de la menace d’intervention de syndicats étrangers à certains secteurs d’activités en grève, comme ceux des dockers, qui, dans le passé avaient vite fait plier les patrons. Cette solidarité, il est vrai ne se décréte pas d’un coup de baguette magique et il faudra y travailler aussi sur le terrain, quotidiennement, à la base, avec les gens ordinaires, pour qu’elle puisse renaître.
C’est elle seule qui est le gage de nos victoires futures.


(1) Négociations Annuelles que toute entreprise doit normalement engager.
(2) Hayot est le nom d’une famille béké possédant une grande partie de l’économie de la Martinique. Bernard Hayot , patron d’esprit rétrograde, est une des personnalités parmi les plus riches de France. Ses intérêts sont souvent à l’étranger et son influence au sein des commissions de L’Union Européenne est certaine.
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Martinique, tentative de manifestation réprimée

Messagede Pïérô » 29 Mai 2011, 12:34

communiqué d'Alternative Libertaire Martinique :

Tentative de manifestation à Fort de France à l’occasion de la visite de Madame Penchard.

Jeudi 26 mai, à l’occasion de la visite de Madame Penchard, la CDMT-Postes a tenté d’organiser à Fort de France, une manifestation contre la Justice coloniale. Près du Conseil Régional où il devait être reçu, le secrétaire du syndicat Hervé Pinto a été rapidement encerclé par des dizaines de policiers dirigés par le commandant Marie-Sainte.

Cette fois il n’a pas été frappé comme cela avait été le cas lors de la dernière visite de Sarkozy en Martinique, par des policiers qui pour l’occasion avaient enlevé leur brassard afin d’être « plus à l’aise »…

Il convient de rappeler en effet qu’Hervé Pinto lui-même, a fait l’objet d’une mise à pied tout à fait injustifiée pour fait syndical. Cette procédure répressive a été contestée dès l’origine. Et malgré toutes les pressions, les falsifications de documents etc, l’affaire suit son cours, aujourd’hui devant les tribunaux ou organismes internationaux comme le Bureau International du Travail.

Cette manifestation n'a pu se dérouler du fait de l'important service d'ordre déployé aux alentours du Conseil Régional. Ce n’est que partie remise. Car tout le monde connait la détermination, le courage des militants de la CDMT-Postes, de tous ceux qui les soutiennent.

Camarades d’ici ou d’ailleurs, tous ensemble contre la Justice coloniale et les lois du capitalisme.

Sé pou la viktwa nou ka alé !

AL Martinique, le 27/05/2011.
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Re: Luttes en Martinique

Messagede Pïérô » 17 Mar 2014, 01:35

Contre la vie chère, contre la hausse des prix, contre la crise, seules nos luttes vont compter !

Vie chère, hausse des prix, inflation, c’est le sempiternel écho quotidien que nous renvoi la crise de l’économie capitaliste qui nous étrangle.

L’Insee nous annonce cette semaine, que l’année 2013 a été marquée par le renforcement de la tendance à l’augmentation des prix.

En 2013, l’Insee nous apprend que globalement les prix de l’alimentation concernant la consommation courante des ménages a été en hausse, cette évolution annuelle est de + 1,6 %. Dans le détail ces hausses on retrouve celle des produits frais (+ 1,9 %), des produits manufacturés (+ 0,1 %), du super carburant, du gazole et de l’électricité en hausse (respectivement + 0,7 %, + 1,6 % et + 2,3 %) ; seul le prix de la bouteille de gaz diminue de 1,6 %, quant aux services ils ont progressé de + 1,1 % sur un an, les « autres services » qui ont accrue de (+1,5 %), ou encore du tabac (+ 1,3 %) sur un mois et (+ 3,7 %) sur un an.

Quand on additionne à cette envolée des prix des produits de consommation courante à l’autre information que nous fournissait l’Insee il y 15 jours sur l’augmentation du taux de chômage qui a atteint 5,1% sur un an, alors on est à même de comprendre les chiffres récents de la pauvreté galopante en Martinique qui ont été récemment révélés.

En effet le COMPAS (Centre d’observation et de mesure des politiques d’action sociale) dont les études sont reconnues, indiquait que rien qu’à Fort de France 12.253 foyers vivent sous le seuil de pauvreté. Soit un taux de pauvreté de 34%, chiffre qui place la « Ville Capitale » en tête de peloton des villes les plus pauvres de France.

Cette tendance est confirmée par l’enquête INSEE/INED de 2012 qui informe que, 35 % des séniors ressentent un vécu de pauvreté « tel qu’ils ont du mal à pouvoir s’en sortir sans faire de dette » contre seulement 12 % en France. Conséquence également sur la santé des plus jeunes de Martinique, selon le rapport de la « Conférence nationale Contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale » depuis les années 2000, le taux de mortalité infantile est deux fois et demie plus élevé qu’en France.

Mi bèl bakannal !

Et pendant ce temps là…..

Juste à coté de cette catastrophe qui se joue pour des milliers de familles pauvre en détresse, la richesse s’accumule, car il y ceux qui vivent aisément, ceux qui font la course en tête des grands revenus et des patrimoines. Selon le magazine « Challenges » : cinq familles martiniquaises font partie du classement. Des 500 fortunes de France. On y retrouve Bernard Hayot 275 millions d’euros (Groupe Bernard Hayot), Charles Ho Hio Hen 200 millions d’euros (Groupe Ho Hio Hen), Jean Huyghues Despointes 130 millions d’euros (Groupe Huyghues Despointes), Robert Parfait 100 millions d’euros (Groupe Yves Parfait), ainsi que Patrick et Patrice Fabre 300 millions d’euros (Groupe Fabre Domergue).

Et se sont ceux là même qui usent de grandes manœuvres, pour faire supporter les effets de ta crise aux travailleurs, par le truchement de la hausse des prix d’une part et dans leurs entreprises, la répression pour faire accepter les licenciements massifs aux salariés.

Chacun se rend compte que la crise, ce sont les prix qui grimpent ce sont les licenciements, c’est le chômage qui croit dans des proportions importantes. Pour les travailleurs cette politique de ceux qui contrôle et dirigent tout, se traduit par les privations, les difficultés nouvelles et en fin de compte par la misère dans les foyers ouvriers pour des milliers de gens.

Face à cette situation, le mot d’ordre est : ne pas se garder les mains liées. C’est donc dès maintenant que tous les travailleurs doivent faire front. Aux conséquences de la crise, ils doivent répondre en prenant l’offensive contre la hausse des prix et les licenciements.

S’il n’y a aucune force qui s’oppose à eux, les patrons peuvent en toute impunité continuer à licencier et maintenir les salaires au niveau de misère actuel. En Martinique, chaque année, plus d’un millier de travailleurs se retrouvent licenciés sans que cela provoque la moindre réaction dans les milieux politiques. C’est lamentable et honteux.

Alors que les travailleurs organisent leur camp, qu’ils engagent la lutte pour interdire les licenciements, pour imposer la répartition du travail entre tous sans diminution de salaires, ainsi que l’échelle mobile des salaires, voilà ce qui devient vital pour la classe ouvrière si elle ne veut pas continuer à faire les frais de la crise.

http://www.cgt-martinique.fr/Accueil%20 ... #I0003a77f
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Re: Luttes en Martinique

Messagede bipbip » 04 Fév 2015, 03:22

Grève générale annoncée pour ... le 5 février
http://www.domactu.com/actualite/152110 ... 5-fevrier/
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Re: Luttes en Martinique

Messagede Pïérô » 29 Mar 2015, 11:40

La CSTM appelle à la grève générale

La CSTM (Centrale Syndicale des Travailleurs Martiniquais) appelle à la grève générale mardi prochain (31 mars) afin de tenter de sortir des conflits en cours à la fourrière et dans une entreprise de transport exerçant sur le territoire de la Cacem.

http://martinique.la1ere.fr/2015/03/27/ ... 42493.html
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Re: Luttes en Martinique

Messagede bipbip » 20 Jan 2016, 16:53

Menace de grève dans l'une des plus grosses entreprises de nettoyage

Statu quo dans le conflit qui touche en ce moment l’entreprise Madianet (nettoyage industriel), au Lamentin. Il s’agit pour les deux parties de trouver une entente suite à la mobilisation de ce lundi matin (18 janvier)

Plus de 400 salariés sont concernés et beaucoup d’entre eux étaient rassemblées ce lundi matin (18 janvier) devant le siège de l'entreprise "Madianet", à la zone des Mangles, à Acajou (Lamentin). Les salariés entendent ainsi faire avancer les NAO (Négociations Annuelles obligatoires) et la plate-forme de 15 points présentés à leur direction.

... http://martinique.la1ere.fr/2016/01/18/ ... 23223.html
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Re: Luttes en Martinique

Messagede bipbip » 16 Avr 2016, 14:14

CTM : les grévistes bloquent des établissements scolaires et le siège de la collectivité

Au premier jour de grève des salariés de la CTM, les manifestants emploient la manière forte en bloquant collèges, lycées et bâtiments administratifs de la collectivité.

A l'appel d'au moins quatre organisations syndicales, CGTM, CDMT, Unsa et FO (ex conseil général) certains salariés de la CTM (Collectivité Territoriale de Martinique) sont en grève depuis ce matin (mercredi 13 mars). Les manifestants emploient la manière forte en bloquant les accès des collèges, lycées et établissements administratifs.

Nos journalistes sur place ont constaté des blocages à la cité scolaire Frantz Fanon de Trinité, dans les collèges du Lamentin et de Fort de France dont celui de Tartenson. Les manifestants ont aussi bloqué les portes de l'ex conseil Général, des bâtiments administratifs et du siège de la CTM, plateau Roy à Fort-de-France. Les agents du service route ( ex DDE) disposent leurs véhicules devant les grilles de l'institution...

... http://la1ere.francetvinfo.fr/martiniqu ... 49604.html
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Re: Luttes en Martinique

Messagede bipbip » 10 Juin 2016, 01:39

Appel de l’Intersyndicale de la Martinique
CDMT, la CGTM-FSM, FO, la FSU, le SNUIPP, l’UNSA

ENSEMBLE ! BLOQUONS LE PROJET
ANTI-OUVRIER ET ANTIPOPULAIRE DU GOUVERNEMENT/MEDEF

La lutte contre le projet de démolition du code du travail est arrivée à un moment crucial. Ou bien Hollande Valls et EL KHOMRI réussissent à imposer une régression majeure des droits des travailleurs, ou bien le mouvement ouvrier par sa mobilisation parvient à bloquer ce plan diabolique.
Les "arguments" du gouvernement ne prouvent que son mépris pour l’intelligence du peuple.
• A qui fera-t-on croire que faire passer la durée hebdomadaire du travail de 35h à 48h va donner du travail à celles et ceux qui en cherchent désespérément ?
• Qui peut gober que la suppression de jours fériés va créer des emplois ?
• Qui peut penser qu’en Martinique les capitalistes ne licencient pas assez facilement ?
• Qui pourrait nous expliquer que c’est en payant les heures supplémentaires à 10% au lieu de 25 % ou en diminuant le nombre de jours de congé pour décès familial qu’on fera reculer le chômage ?
• Et qui peut être assez naïf pour s’imaginer que si le gouvernement réussit à faire passer ces mauvais coups dans le secteur privé il s’arrêtera aux portes du secteur public ?
• Déjà les rapports officiels mettent en cause le nombre de jours fériés dans les Collectivités dans les hôpitaux ou dans la fonction publique d’État
Vréman yo ka pran nou pou kisa ?
Mais il ne suffit pas de constater ces évidences : il faut se rendre compte que ce recul s’appliquera à chacun de nous, entreprise par entreprise, association par association, administration par administration si nous laissons faire. Dans une telle situation la passivité s’apparenterait à la complicité pure et simple. Rien n’est réglé à ce jour !
Les organisations syndicales soussignées appellent donc à la résistance pour bloquer la soi-disant " loi travail "
JEUDI 9 JUIN MEETING À LA MAISON DES SYNDICATS À 18H
VENDREDI 10-TANBOU KONT EL KHOMRI A 20H
SAMEDI 11 - CARAVANES POUR LE CODE DU TRAVAIL
LUNDI 13 GRÈVE GÉNÉRALE RECONDUCTIBLE LE MARDI14
La réforme du Code du Travail est une rupture historique, Une trahison de tous les idéaux humanistes.
ELLE NE DOIT PAS PASSER

https://www.solidaires.org/Appel-de-l-I ... Martinique
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Re: Luttes en Martinique

Messagede bipbip » 24 Juin 2016, 01:02

Un mois de grève à Fontaine Didier

Après des négociations la semaine dernière, la situation est de nouveau bloquée à Fontaine Didier. Aucune rencontre n'a eu lieu depuis vendredi dernier et les grévistes sont à nouveau convoqués devant la justice.

Voilà quatre semaines que dure la grève à la Société d'embouteillage d'eau minérale Didier (SEEMD).

A l'origine de cette mobilisation, l'échec des négociations annuelles obligatoires, le 17 mai dernier. Le lendemain, la CGTM installait un piquet de grève à l'entrée de Fontaine Didier. Leurs revendications : une prime annuelle de 600 euros (ramenée ensuite à 580 euros) et une hausse de salaire de 100 euros (ramenée à 75 euros). Des réclamations refusées catégoriquement par la direction.

... http://www.martinique.franceantilles.fr ... 364099.php
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Re: Luttes en Martinique

Messagede bipbip » 17 Juil 2016, 12:42

Une syndicaliste agressée par la police

Une déléguée CGTM de Martinique Catering, société de restauration collective, est en arrêt de travail, après avoir été victime d’une agression la semaine passée de la part d’agents de la Police de l’Air et des Frontières, lors d’un mouvement de grève. Elle et plusieurs collègues s’apprêtent à manifester sur leur lieu de travail jeudi dernier, quand une vingtaine d’agents de la Police de l’Air et des Frontières sont entré dans l’entreprise et ont brutalisé plusieurs grévistes. La déléguée s’en sort avec plusieurs blessures et douleurs au cou, aux côtes, et à la poitrine. Une plainte sera déposée par le syndicat.

http://www.secoursrouge.org/France-Mart ... -la-police
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Re: Luttes en Martinique

Messagede Pïérô » 30 Avr 2017, 02:53

Atmosphère pesante à l'hôpital de Trinité

Assemblée générale extraordinaire lundi matin (24 avril 2017), du personnel de l'hôpital de Trinité. Un personnel plus que jamais déterminé après la mort la semaine dernière d'un agent du service gériatrie.

... http://la1ere.francetvinfo.fr/martiniqu ... 67543.html
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Re: Luttes en Martinique

Messagede bipbip » 07 Mai 2017, 20:59

TRINITE
CHLD : « Le site de la maltraitance »

Mobilisé depuis le 18 avril dernier, pour dénoncer leurs mauvaises conditions de travail et réclamer la relance du projet de reconstruction de l'hôpital, le personnel du Centre Hospitalier Louis-Domergue avait rendez-vous hier avec les directions de l'Agence Régionale de Santé (ARS) et du CHUM.

... http://www.martinique.franceantilles.fr ... 413507.php
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Re: Luttes en Martinique

Messagede bipbip » 19 Juin 2017, 11:54

GRÈVE GÉNÉRALE

Les syndicats sont en « légitime défense »

Quatre centrales veulent créer un rapport de force contre l'offensive du gouvernement suite à la réforme du Code du travail. Rendez-vous est donné pour une mobilisation. Ce sera le 22 juin.

Les syndicats CDMT, CSTM, ASAM ont annoncé, à l'occasion d'une conférence de presse, une grève générale reconductible pour le 22 juin. Une mobilisation motivée par le besoin de créer un rapport de force à l'heure de « multiples attaques » se profilant pour les travailleurs notamment contre le Code du travail. « Au bout de quatre réunions, nous avons pris la décision qu'il fallait faire quelque chose » , a sorti d'emblée le secrétaire général de la CSTM Bertrand Cambusy. La CGTM/FSM, absente face aux médias, s'est déjà montrée partie prenante. D'autres organisations ayant pris part à ces séances de travail ne sont pas fermées à cette proposition de rassemblement émanant de la CDMT : elles vont consulter leur base. Même si cela n'a pas été dit, la proximité de la manifestation avec la période des vacances pourrait être un élément contribuant à faire hésiter ces centrales. Mais pour les responsables qui se sont engagés dans la bataille, pas question d'attendre.

« Personne ne comprendrait que pas une seule organisation syndicale ne réagissent contre ces coups à venir du gouvernement » , explique le leader de l'Union syndicale autonome (USAM) Manuel Galap. D'autant, rappelle-t-on, que le nouveau président Emmanuel Macron a décidé de procéder aux ordonnances très rapidement pour réformer le Code du travail, la seule instance, « seule protection des salariés face au patronat » .

... http://www.martinique.franceantilles.fr ... 419775.php
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Re: Luttes en Martinique

Messagede Pïérô » 18 Juil 2017, 22:26

Hervé Pinto gagne son combat contre La Poste et cesse sa grève de la faim

C’est la fin d’un bras de fer, le conflit entre La Poste et Hervé Pinto est terminé. Un accord a été rédigé ce lundi après-midi (17 juillet) entre la direction et l’avocat de ce salarié qui observait une grève de la faim depuis 34 jours.

C’est une issue à laquelle peu de personnes auraient pu s’attendre en début de journée (lundi 17 juillet). Alors qu’Hervé Pinto se trouvait toujours devant le siège de La Poste à Fort-de-France, entamant son 34e jour de grève de la faim, à quelques kilomètres de là, au bureau de Place d’Armes au Lamentin, la direction entendait livrer sa position sur le conflit.

Mais des membres du collectif se sont invités à ce rendez-vous. Après un face à face tendu, des discussions commencent. Une médiation est proposée le 20 juillet par la direction, mais le collectif ne veut pas en entendre parler au regard de l’état de santé de Hervé Pinto.
Le directeur de la poste Jean-Claude Manéré se met alors en rapport avec sa direction parisienne. Deux heures plus tard, la fin du conflit est actée.

Toutes les demandes d’Hervé Pinto sont satisfaites
Le sourire est revenu sur son visage, encore faible, il a fait part de sa satisfaction :

Hervé Pinto va retrouver son poste au centre de tri, les astreintes par jour de blocage devant le siège sont abandonnées. Il va bénéficier du temps nécessaire et d’un suivi médical pour se refaire une santé. Seule restera à régler la question d’une année de mise à pied.

... http://la1ere.francetvinfo.fr/martiniqu ... 94269.html
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