Le fond de la réflexion est bon : Il s'agit de bloquer le système capitaliste et, je reste convaincu que la meilleure façon de le faire est de s'attaquer à l'outil de base qui le fait fonctionner : l'argent.
Retirer son argent des banques ? Pourquoi pas mais il faut tenir compte du fait que la plus grande partie des échanges financiers sont fictifs et que le fonctionnement du système est essentiellement basé sur une fuite en avant.
Par ailleurs on voit bien que l'injection de capitaux ne sert pas à grand chose pour faire partir la machine capitaliste qui est grippée
Le carburant importe peu lorsque qu'un moteur ne fonctionne plus.
Donc une manipulation monétaire ne suffit pas,( même si à un moment donné, l'effacement de toutes données informatiques bancaires et boursière seront nécessaires ) il faut supprimer toute valeur à l'argent en organisant une économie parallèle qui s'en passe.
Cela ne peut donc pas se faire sans une intervention réelle dans le fonctionnement économique impliquant l'ensemble des producteurs-rices des biens et services et de ceux et celles qui consomment.
Il faut donc un mouvement d'ensemble pour organiser une gratuité des bien et services comme passerelle vers une socialisation des ressources naturelles et des moyens de les transformer, vers une autogestion généralisée et contrôlée à sa base.
Concretement, ça veut dire que lors d'une grève d'ampleur, au delà d'un blocage qui peut être necessaire dans un premier temps très court à des fins d'unification du mouvement, il faut organiser la distribution gratuite à la population des biens et services.
C'est le moyen pour enlever toute valeur à l'argent - et, il faut prendre conscience du fait que la valeur donnée à l'argent est determinée par les dirigeants politiques et financiers - et mettre un place une économie alternative non marchande basée sur le principe du "à chacun-e ses besoins à chacun-e ses possibilités"
Tout ceci est tout à fait possible et réalisable mais à condition que cela se fasse dans un mouvement d'ampleur comme déclencheur d'une réaction en chaine ineluctable dans le cadre d'un système aujourd'hui mondialisé et interdépendant.