Mouvement contre réforme des retraites 2010

[luco]

Bon, je sais, ce n'est pas tellement le moment de pinailler, mais de bosser pour aller vers un maximum de reconductibles, en puissance jusqu'au 12 et au-delà.

Mais, j'ai été un peu étonné par les dernières revendications d'AL sur les retraites.

On taxe le capital (faudrait détailler, sinon ça risque de finir en intégration des caisses de retraites à la bonne santé du capitalisme internationnal), bien.

Mais pourquoi RIEN sur la question centrale du chômage de masse ? Principale raison des déficits des caisses ?

Elle est quand même là la bataille principale ! Partage et réduc du TT, non ? Et donc contester le monopole de l'embauche aux patrons, réclamer une échelle mobile des heures en période de crise...

http://www.alternativelibertaire.org/sp ... rticle3705

[sebiseb]

C'est clair, et c'est hallucinant. Maintenant qu'ils ont parlé des retraites, copé veut s'attaquer (ou se ré-attaquer) aux 35H.
Bref, on réforme les retraites, puis le travail, ... Hors la question des retraites, c'est avant tout la question du travail ; quand je vous dis qu'on marche sur la tête avec les gugus qui nous gouverne.

[Nico37]

Marseille, le 27 septembre 2010

Adresse de la direction de l’UD CGT 13, à toutes les organisations CGT des Bouches du Rhône

Cher(e)s camarades,

L’affrontement social que nous sommes en train de vivre est de haut niveau.

La CGT, ses syndicats ont joué un rôle prépondérant pour y parvenir. Nous considérons que nous sommes dans une période cruciale, c’est pourquoi samedi 25 septembre la direction de l’UD a réuni une nouvelle Assemblée Générale des organisations CGT des Bouches du Rhône. La participation était très bonne.

Les nouvelles échéances d’action unitaire du 2 et 12 octobre ont été intégrées comme des temps forts à réussir. L’ultimatum national fixé par les Organisations Syndicales étant le 12 octobre. Cela a semblé éloigné et l’idée de peser dès l’ouverture du débat au Sénat est partagé majoritairement. Plusieurs syndicats sont engagés dans des grèves reconductibles, d’autres vont s’y engager, l’idée a muri partout, maintenant il faut essayer de se coordonner :

1.Du 27 septembre au 1er octobre : Une période de consultation des salariés sur la reconduction de l’action de la manière la plus unitaire.
Elargir le cahier de revendications au-delà des retraites sur les sujets qui préoccupent les salariés (salaire – emploi – conditions de travail…). Plusieurs syndicats ont annoncé qu’ils allaient procéder à de vrais votes avec bulletins dès cette semaine.

2.Réussir la journée du samedi 2 octobre avec la manif à Marseille qui se clôturerait par un meeting au Vieux Port où la CGT annoncera ce qu’elle considère devoir faire. Un tract disponible dès mardi.

3.Dès le 4 octobre, engager la reconduction décidée par les salariés sous des formes définies avec eux (c'est-à-dire pas que du 24 H, des formes adaptées à la diversité de situation que nous rencontrons).

La détermination dont font preuve les salariés ne peut être déçue. Nous voulons gagner, faire céder patronat et gouvernement.

La direction de l’UD voulait rendre claire et lisible la démarche proposée par l’ensemble des syndicats et des organisations du département.


Pour la Direction de l’UD CGT 13, Mireille CHESSA Secrétaire Générale

[Pïérô]

C'est quelque chose qui me parait encore révélateur dans le fait que la pilule que veulent nous faire avaler certains syndicats à du mal à passer, et que çà remue dans la CGT...Ce qui est très important, parce qu'évidemment à travers ces équipes syndicales, c'est le privé qui est un enjeu pour le développement de la lutte.

luco, il y a pas mal de tracts et textes divers qui émanent d'AL concernant le sujet, et en tout cas je partage ce que tu soulèves sur la question de la taxation du capital, c'est le cheval de bataille d'ATTAC et de la social-démocratie, et ce n'est pour moi pas forcément le bon angle d'attaque (on peut même faire un jeu de mot ). En effet la taxation, outre le fait que çà participe de légitimer ce que nous combattons, qui c'est qui gèrera ? parce que les caisses c'est encore socialisé. De fait je préfère placer çà sous l'angle de l'augmentation des salaires, parce qu'évidemment çà reprend sur le Capital, mais en restant pour les retraites dans le domaine du salaire socialisé, avec la revendication qui va avec de la gestion par les intéressés, et d'ailleurs et par ailleurs AL développe çà aussi.

A Tours aujourd'hui, le rassemblement impulsé par "ensemble pour le retrait", émanation de l'AG interpro du 23, a rassemblé au moins autant de monde que le rassemblement appelé par l'intersyndicale du 15. Nous n'avons pas réussi à atteindre l'objectif qui nous faisait bien tripper en AG, mais nous avons bloqué un pont un moment. On continue :

. . . . . . .

[Voline]

Tract cheminots-enseignants

[Rendez-vous publié sur Démosphère]

Nous avons été des millions de travailleurs à manifester les 24 juin, 7 et 23 septembre. Malgré cela, le gouvernement ne recule pas. Manifester tous les 15 jours dans la rue ne suffit pas, même à des millions.

On veut nous faire croire qu'on ne peut rien y changer. Pourtant, toutes les avancées sociales en terme de santé, d'éducation, de retraites et de salaires sont le résultat des grandes luttes : les travailleurs, quand ils ont su se faire craindre en 36, 68, ou 95, ont pu faire reculer les gouvernements et imposer leurs revendications.

Actuellement, 600 000 retraités gagnent moins de 708 euros par mois. Avec leurs attaques nous serons de plus en plus nombreux dans la misère. De cela, on n'en veut pas !

Revenir sur toutes les attaques depuis Balladur, c'est possible !
Financer nos retraites, c'est possible :

* réduire le chômage en imposant l'arrêt des licenciements et des suppressions de postes, dans le public comme dans le privé. Des emplois en plus, ce sont des cotisations supplémentaires, augmenter les salaires aussi.
* arrêter les exonérations de charges.

De l'argent pour les retraites, il y en a ! Sur les 6 premiers mois de l'année 2010, les profits du CAC 40 ont augmenté de 80%, soit 41,6 milliards d'euros…

Les 10% les plus riches captent 25% des salaires. 5 800 personnes ont un revenu compris entre 688 000 et 13 millions d'euros et bénéficient du bouclier fiscal. Pendant ce temps, le gouvernement nous fait les poches en augmentant le taux de cotisation.

Pour réussir à imposer de telles revendications, il faut construire un mouvement capable de les faire reculer. C'est possible en nous organisant et en ne comptant que sur nos propres forces !

Pour cela, il faut se réunir pour débattre et décider nous-mêmes des échéances et des moyens à mettre en œuvre.

Rendez-vous mardi 28 septembre gare de l'est au bout de la voie 2 à 18h.

document au format PDF:

Source : http://www.demosphere.eu/node/20297

Compte rendu de l'ag interpro du 24/09

L'ag de ce soir, qui s'est tenue à la suite du rassemblement devant le Sénat a rassemblé prés de 70 personnes, des grévistes de l'éducation, notamment du primaire parisien mais aussi du secondaire, des cheminots de la gare de l'est, des postiers, des chomeurs.

Dans le secteur de l'éduc, le constat est celui d'une certaine difficulté à reconduire les grèves dans les ag, même si les résultats de l'appel d'hier sont plutôt satisfaisants. Pas encore assez de monde dans les ag. A nuancer selon les arrondissements pour ce qui est du primaire à Paris (Bonne ag dans le 20ème par exemple).

Un copain mentionne la reconduction de la grève aujourd'hui au collège Doisneau dans le 20ème (100% de la vie sco en grève).

Les cheminots de la gare de l'est: mobilisation d'hier supérieure à celle du 7 septembre avec des taux de grévistes autour de 45%. La reconduction a été votée pour aujourd'hui mais les ag de ce matin ont voté provisoirement la reprise du travail. Même chose à saint Lazare et à Paris Nord. Qq reconductions minoritaires à Gare de Lyon. Insistent sur la nécessité de construire la grève à la base dans une dynamique interprofessionnelle, en fédérant tous les potentiels de lutte des différents secteurs. Proposent d'utiliser les gares parisiennes comme lieu de réunion et de diffusion de tracts.

Appellent à une reunion interpro mardi prochain à 18 h00 au bout de la voie 2 a gare de l'est.

Suit une discussion sur les échéances à venir. Insatisfaction générale / calendrier proposé par l'Intersyndicale, mais aussi sur les modalités de l'action. Appels au blocage rapide de gare ou à l'occupation de lieux symboliques comme les caisses de retraites. En même temps, nécessité de convaincre largement à entrer en grève. Discussion sur la dénomination de l'ag: faire apparaitre explicitement l'objectif de la grève générale ? le caractère interpro ? garder l'intitulé IdF ?

Consensus sur la nécessité de tisser des liens pour échanger infos, matos et rdv. Utilisation de la liste de l'ag Idf à cette fin.
Prochains rdv:

* mardi 18h00 à la gare de l'est ( à l'ordre du jour: la construction de la grève, l'intitulé de l'ag et le contenu des initiatives à suivre
* jeudi 12h00 rassemblement devant la bourse (m° bourse)

Source : liste AG-IdF, reçu le 24 septembre 22h

[luco]

Bien d'accord avec toi Piero, sur la nécessaire gestion par les travailleurs des salaires socialisés, et donc avec la critique/interrogation sur les modalités de taxation du Capital.

Augmenter les salaires, bien sûr, c'est un moyen de renflouer direct les caisses.

Mais ça ne dit toujours pas pourquoi la bataille centrale du plein emploi (moins, mieux, tous) est absente de l'angle d'attaque d'AL. C'est pourtant la seule revendication capable de faire la jonction avec ceux qui chôment depuis belle lurette (et qui n'auront pas leurs annuités) ou ceux qui viennent d'être jetés à la rue par la "crise financière".

Non ?

[Pïérô]

Je répond à titre individuel encore, mais je pense que la révendication du plein emploi dans le cadre du système capitaliste entretien des illusions. Ce système à besoin d'un volant de chomeurs-euses. C'est pourquoi la revendication d'un revenu d'existence ou revenu minimu garanti, a toujours eu d'avantage mes faveurs. Et donc je pense que ce qui est central n'est pas vraiment le plein emploi mais la question de nos conditions de vie.

[luco]

Je répond à titre individuel encore, mais je pense que la révendication du plein emploi dans le cadre du système capitaliste entretien des illusions. Ce système à besoin d'un volant de chomeurs-euses.

C'est vrai. Et c'est pour cela que nous avançons des revendications souhaitables dont nous savons bien qu'elles ne peuvent être satisfaites dans le cadre des rapports sociaux capitalistes, non ?

A condition de les lier au renversement du système.

Ne demander que ce qui serait possible dans le cadre du système capitaliste, il me semble que c'est plutôt la pratique des organisations réformistes (attention, je ne dis pas du tout qu'AL est réformiste ou toi !).

C'est pourquoi la revendication d'un revenu d'existence ou revenu minimu garanti, a toujours eu d'avantage mes faveurs.

A mon avis, ces deux revendications sont liés (bien qu'apparemment contradictoires).

Si nous ne sommes pas capables d'imposer le plein emploi (et sa réduction), nous ne serons pas capables non plus d'imposer un Revenu garanti... en tous cas suffisant pour vivre dignement.

[Pïérô]

Il y a des contradictions dans ce que tu dis. On ne peut pas imposer le plein emploi puisque ce n'est pas possible en système capitaliste. Tu situes bien cette revendication qui te sembles importante pour justement dénoncer cette contradiction du système. C'est un peu la même chose autour de la revendication de l'interdiction des licenciements. Cependant elle ne peut pour moi que trouver une solution électoraliste, en terme d'alternative gestionnaire, et est portée notamment par une partie de l'extrème gauche qui se place sur ce terrain de "l'alternative" : votez pour nous et demain le système capitaliste sera transfiguré...Sauf qu'évidemment je ne me situe pas sur ce terrain de l'illusion, du réformisme ou au mieux du capitalisme d'Etat.
En articulation révolutionnaire, puisque tu en parles, je préfère avancer la socialisation. Celà peut se décliner en dynamique révolutionnaire, et çà me paraît plus clair. Qu'en penses-tu ?

[leo]

Plus intéressant que la multiplication de communiqués, d'appels, de pétitions, et en complément de ce qu’a déjà mis Voline sur ce topic, quelques infos sur une initiative intéressante autour de la Gare de l'Est à Paris.


Reçu par mail :

Y’a peut-être comme un frémissement… Nous étions à l’AG de la gare de l’Est hier soir avec deux copains. Une petite centaine de personnes, syndicalistes de SUD, gauchistes, radicaux, étaient là avec une volonté d’en découdre et de constituer un pôle de discussion pour dépasser les limites syndicales…

Y’ a un rencard demain 19 heures au CIP, rue Voltaire, un autre au départ de la manif de samedi, et une nouvelle AG mardi prochain gare de l’Est…

Qu’on se le dise!

Un texte issu de cette rencontre :

Réunis suite à une proposition de cheminots de la Gare de l'Est et d'enseignants du 18ème en grève le 23 septembre dernier, nous, 90 salariés du rail, de l'éducation, de la Poste, salariés de PME de l'agroalimentaire, de l'informatique, chômeurs, retraités, étudiants, syndiqués et non syndiqués,

Pensons que la casse de nos retraites n'est ni négociable ni amendable, et que le projet du gouvernement doit être intégralement retiré.

Mais que cette attaque en cours contre nos retraites n'est que l'arbre qui cache la forêt: avec la crise du capitalisme, ce sont nos vies et celles de nos enfants, en termes de santé, d'éducation et d'emploi qui risquent d'être remises en cause.

Nous voulons que le retrait du projet gouvernemental permette d'exiger une répartition plus juste des richesses, en augmentant les salaires, en baissant la durée des cotisations, en cessant les exonérations de charges et toutes les subventions publiques accordées au patronat depuis des années, qui ont creusé délibérément le déficit des caisses de retraites, de la sécu et de l'assurance chômage, et ce, quels que soient les partis au pouvoir. Que nous soyons salariés, chômeurs, précaires, travailleurs sans-papiers, ces questions nous concernent tous.

Nous pensons que ce n'est pas en suivant la stratégie de l'intersyndicale, qui nous mène droit dans le mur, que nous pourrons faire reculer le gouvernement et le patronat. L'intersyndicale répète les mêmes vieilles recettes, celles de 2003, de 2007, de 2009, avec des journées d'action sans lendemain et des grèves catégorielles.

Nous pensons que seul un blocage offensif de l'économie peut nous permettre de faire plier le gouvernement: la question de la grève générale se pose.

Sur ces bases, nous pensons que nous devons décider nous-mêmes de nos revendications, de nos modes d'action et de notre agenda. Organisons-nous localement, sur nos lieux de travail et dans nos quartiers en AG souveraines, pour construire notre lutte, pour retrouver la joie et le temps de nous rencontrer, de discuter et de décider notre avenir ensemble.

Rendez-vous le samedi 2 octobre devant la gare de l'est à 12H30 pour rejoindre la manifestation, et à 13H30 devant le magasin GO Sport de la place de la République, pour organiser notre intervention dans le cortège.

Rendez-vous le mardi 5 octobre à 18h00 pour préparer la suite au bout de la voie 2 à Gare de l'est.

Gare de l'est, 28 septembre 2010.

[Pïérô]

Plus intéressant que la multiplication de communiqués, d'appels, de pétitions, et en complément de ce qu’a déjà mis Voline sur ce topic, quelques infos sur une initiative intéressante autour de la Gare de l'Est à Paris.

Et pourtant, ce type d'appel n'est pas plus original que ce qui est mis avant, il est tout aussi important en fait, mais pas plus parce qu'il est de Paris.

Il y a grève reconductible au Havre, à Marseille, etc, des rassemblements et actions quotidiennement, des espaces interpro qui se crées localement, des AG, etc...et il est difficile de tout mettre...
Un site fait ce boulot très bien : http://www.7septembre2010.fr/ et vient d'ouvrir un forum avec des rubriques par région : http://7septembre2010.forumactif.net/


A part çà Chérèque (CFDT) propose de reporter le vote sur le taux plein à 67 ans, et suggère au gouvernement de reporter à 2015 le vote sur le recul de l’âge de départ à la retraite à taux plein. Il faut évidemment débattre pense-t'il, parce que ce syndicat est non pas pour le retrait mais dans une logique de négociation et de "partenariat", bref de collaboration. A tel point qu'il déclare : "Ce schéma permet à tout le monde de sauver la face". Ben oui, çà on voit tellement que ce genre de syndicat ne veut pas réellement en découdre avec le pouvoir qu'il commence à avoir intérêt a s'en sortir comme çà.

[leo]

Et pourtant, ce type d'appel n'est pas plus original que ce qui est mis avant, il est tout aussi important en fait, mais pas plus parce qu'il est de Paris.

Paris n'a rien à voir.
Sans polémiquer, je pense qu'il y a une distinction à faire entre les communiqués des organisations constituées (syndicales, politiques...) que l'on voit fleurir un peu partout (surtout sur Internet !) et les pratiques concrètes, même embryonnaires, qui justement dépassent les catégories organisées, décloisonnent, créent des interruptions avec le cours "normal" des choses et la distribution "normale" des places... fabriquent du désordre dans l'ordre des choses, modifient la situation (objective et subjective) et ouvrent des portes sur de nouveaux possibles.

Ce qui m'intéresse dans les mouvement sociaux, c'est surtout l'auto-organisation des protagonistes, ce que précisément les organisations constituées ne cherchent généralement pas à favoriser.

[Pïérô]

je pratique : http://alternativelibertaire37.over-blog.com/ et http://7septembre2010.forumactif.net/ce ... 37-t37.htm
Mais je ne partage pas ton point de vue sur les organisations collectives constituées comme les syndicats, ou certains syndicats on va dire.
Parce qu'il y a des des syndicats, des secteurs syndicaux, des équipes syndicales qui sont aussi sur cette longueur d'onde. Si çà marche à Tours c'est justement aussi gràce à çà. C'est pour moi un peu idiot voir dangeureux de vouloir opposer ce qui pour moi se complète, tant que çà se complète et va dans le même sens. Sans les SUDs en Indre et Loire, il n'y aurait pas eu les quelques reconductions que l'on a rescencé, et c'est aussi un point d'appui pour parler et pratiquer la grève. D'ailleurs il serait difficile d'imaginer une grève générale sans cela, et déjà c'est pas facile. Pour exemple si des ports sont bloqué à l'heure actuelle c'est parce qu'il y a des secteurs CGT qui veulent en découdre un peu plus que leur direction syndicale. La question qui se pose est d'ailleurs vraiment celle de la coordination en dehors de l'intersyndicale de tout ce qui bouge et a envie de partir en grève et en lutte...

[leo]

Comme la plupart des militants organisés (et syndicaliste de surcroît), tu as tendance à survaloriser le rôle des organisations.

Historiquement pourtant, les grèves générales réellement existantes (juin 36, mai 68...), et contrairement aux fantasmes militants, ont toujours eu un processus de démarrage et une dynamique de développement extrêmement spontanés. Et tous les mouvements importants (grèves de 95, CPE...) aussi.
C'est d'ailleurs de ces dynamiques de débordement des cadres existants, que craint le gouvernement (comme les syndicats d'ailleurs).

Et très généralement, les organisations syndicales, politiques, combattent l'auto-organisation (même si elles s'en revendiquent), veulent contrôler les mouvements, parler en leur nom, les représenter, les canaliser, les étouffer...

Daniel Guérin, à propos de Rosa Luxembourg mais aussi au delà, avait souligné l'importance capitale de la spontanéité dans un processus révolutionnaire.

Je précise que je suis partisan de l'organisation. Mais une organisation (ou des organisations) qui favorise l'auto-émancipation et pas une boutique qui passe son temps à montrer qu'elle existe, à se faire de la pub, et qui devient son propre but, n'a finalement d'autre perspective que de se "construire", se perpétuer... (le moyen devient la fin)

Il n'y a pas de solution "organisationnelle" à la lutte sur les retraites ou sur n'importe quoi d'ailleurs.
Il y a un rapport de force à établir et ce sont les premiers concernés (les "masses") qui le feront ou pas, quel que soient les prises de positions des uns et des autres.

Des initiatives peuvent aider bien sûr... dans un sens (rupture) ou dans un autre (intégration), mais ne nous trompons pas sur les vraies raisons qui font que les mouvements existent ou pas, ou qu'ils existent comme ci et pas comme ça.

[leo]

Il y a semble-t-il un petit frémissement chez les lycéens...

En Bretagne…

Lorient (56)

Plus de 250 lycéens manifestent et déclenchent les alarmes des lycées lorientais

Environ 250 lycéens lorientais ont décidé de manifester contre la réforme des retraites dans les rues de Lorient en début d’après midi. Le cortège, qui s’est baladé de lycées en lycées, a fini sa manifestation devant les grilles de la Sous-Préfecture. Les lycéens manifestants, dans leur pérégrination, ont notamment déclenché les alarmes du lycée Dupuy Lôme en rentrant par les cuisines.

Source :
http://www.ouest-france.fr/actu/actualite-video_-Plus-de-250-lyceens-manifestent-et-declenchent-les-alarmes-des-lycees-lorientais_42314-1530871-pere-bre_filDMA.Htm

Hennebont (56)

400 lycéens hennebontais protestent contre le projet de loi sur les retraites

Protestant contre le projet gouvernemental sur les retraites, 400 lycéens hennebontais ont manifesté ce jeudi matin. Les lycées de Zola ont mobilisé leurs collègues du privé de la Garde-du-Vœu. Ils ont défilé en centre-ville et bloqué le pont Jehanne-La Flamme. En fin de matinée, ils se sont dirigés vers le Quimpéro pensant bloquer le rond-point.

http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-400-lyceens-hennebontais-protestent-contre-le-projet-de-loi-sur-les-retraites_42314-1530817-pere-bre_filDMA.Htm

Un lycée bloqué à Pontchateau (44)

Le lycée professionnel des trois rivières a été bloqué par des élèves, à Pontchateau dans le 44. Ceux-ci auraient lancé un appel à la solidarité et au soulèvement des lycéens partout en France, et proposé une AG inter-lycée locale.

Et ailleurs aussi

Le lycée d’Alès (dans le Gard) bloqué depuis trois jours

À la dernière manifestation ils (les lycéens) ont crâmé des poubelles et cassé le portail de la sous-pref, y a eu des gaz etc. Y a un gars de 14 ans qui s’est fait arrêter et mettre en GAV. Là ma mère a branché du monde pour aller devant le comico. Ils se sont retrouvés à 500 à gueuler «Libérez François», re-gaz…
Après, le lendemain, ils ont fait une AG pour discuter du blocage. Y a un peu une sorte de délégation de représentants pourris mais je sais pas encore leur place dans tout ça. Dans leur revendication y a les retraites et l’arrestation de leur pote. Ils ont décidé qu’ils bloqueront si ils sont au moins cinquante à 6 heures du mat’ devant le lycée… DOOOONNNNCCCC !!!!!
Ils se sont retrouvés à 200 à 2 heures du matin et ont surbloqué le lycée. Au début ils voulaient bloquer un jour pour (selon la délégation) «obtenir du proviseur des urnes pour faire un vote du blocage». Le proviseur a répondu (ouhouhouh la grossière erreur ^^) : «Vous levez le blocage et on discute du vote tout ça».
Même la délégation qui avait prévu de bloquer qu’un jour finalement préfère tenir le blocage la nuit. Y a des tentes et le blocage a continué aujourd’hui (ça a commencé lundi).
Dans la journée, les lycéens se baladent en ville en groupe de trente, shootent dans des poubelles, essayent de rentrer dans un magasin de sport, balancent des pierres sur la pref, rentrent dans les autres lycées de la ville…
Pas mal de CRS ont tenté de déloger les tentes sans y parvenir, ça continue.

http://juralibertaire.over-blog.com/article-le-lycee-d-ales-dans-le-gard-bloque-depuis-trois-jours-57969566.html

Paris - Assemblée générale inter-lycées jeudi 30 septembre 2010 à 18h

Un monde plus juste est possible. Refusons la casse des retraites ! La réforme des retraites aggrave les inégalités sociales.

Les lycéens, déjà inquiets de leur entrée dans le monde du travail, doivent-ils aussi faire le deuil de leur future retraite ?

Les dirigeants prétendent qu’il y a une fatalité à réformer. Nous ne sommes pas dupes, leur objectif est de détruire les acquis sociaux !

Amplifions la mobilisation et organisons la grève !

Assemblée générale inter-lycée le jeudi 30 septembre à 18h, au lycée autogéré de Paris, 393 rue de Vaugirard, métro Convention.