répression Poitiers

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Messagede JPD » 23 Juin 2010, 21:25

précision c'est parce qu'ils avaient refusé la comparaison immédiate qu'ils sont en préventive jusqu'au procès le 8 juillet.
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Messagede JPD » 24 Juin 2010, 01:54

A propos des arrestations de la fête de la musique...


Les arrestations de la fête de la musique n'ont en soi rien
d'extaordinaire si l'on se rapporte au contexte de répression que
connaît Poitiers depuis un an. Pas besoin de citer une nouvelle fois
ici toutes les arrestations, contrôles d'identité, procès,
incarcérations, fichages, qu'ont connu depuis un an bon nombre de
personnes sur cette ville. Ce qui s'est passé depuis lundi aurait pu
arriver bien avant tellement la flicaille pictave "veut la peau" de
ceux qu'ils caractérisent comme "anarchistes". Pour autant, même si
nous connaissons ces pratiques de l'ennemi, flics et justice main dans
la main, on ne peut pas se contenter de dire "c'est normal". Tout
simplement parce que le premier sentiment qui nous anime après
l'incarceration de 5 de nos camarades est la rage!
Le contexte c'est d'abord une fête de la musique complètement morte
parce qu'institutionnalisée. Rues vides, concerts choisis, présence
policière massive, un cocktail détonnant qui traduit exactement
l'appatie de cette ville. Mais il suffira aux flics, baceux et à notre
très cher commissaire Papineau de repérer une quinzaine de têtes
connues pour avoir un objectif dans la soirée. Des regards échangés,
des phrases lâchées, une surveillance accrue, il suffisait juste
d'attendre "le bon moment". Le pretexte, ce sera une soi disante
menace accompagnée d'un pseudo jet de canette et ça y est tout est
réuni pour faire un lynchage politique Place de la Liberté. Nous
n'entrerons pas dans les faits, il suffisait de voir l'état de nos 6
camarades (contusions, fatigue...) à la comparution immédiate ainsi
que les sourires des flics pour comprendre "qu'ils se sont fait
plaisir" tout en gérant bien leur affaire pour les envoyer au trou.
Plus de 30 flics au procès, 12 se portant partie civile, un préfet qui
annonce que c'est l'Etat lui même qui porte plainte, des articles de
journaux décrivant l'extaordinaire violence des personnes arrêtées, le
chef des RG présent, un flic avec une attèle qui peine à montrer qu'il
ne sait pas faire semblant de boiter, un commissaire Papineau sur son
31 faisant un entrée spectaculaire; bref il ne manquait plus, comme le
dira d'ailleurs une avocate, que la venue du ministre de l'intérieur
et la pièce du 10 octobre était rejouée. Outrage, rebellion et
violence sont cités en chefs d'inculpation. Heureusement nos camarades
décident de ne pas accepter la comparution immédiate, cet outil
formidable de la justice pour annihiler toute possible défense, ce qui
leur vaudra le renvoi du procès au 8 juillet et la détention
provisoire à la prison de Vivonne pour cinq d'entre eux et un
contrôle judiciaire pour la dernière.
Qu'ils se sentent aussi libres dans leurs façons d'agir n'est que la
traduction d'un rapport de force en leur faveur. Grévistes, sans
papiers ou "radicaux" en font les frais depuis trop longtemps. Plus
que jamais nous appelons à ce que la peur change de camp.

Rendez-vous devant le Palais de Justice de Poitiers le 8 Juillet à 16h!

Solidarité avec les incarcéré-e-s!
Nous ne nous laisserons pas abattre car la joie et la rage animent nos vies !
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Messagede Tuxanar » 24 Juin 2010, 15:22

Sérieusement, les personnes interpellées sont connes ? Pourquoi insulter le patron de la police ? Elle s'attendait quand même pas à ce qu'il n'y ait aucune réaction de la part des flics ? C'est à croire qu'il y a des gens qui aiment se faire taper par les flics, finir en GaV et payer des DI à ces fumiers.

C'est quoi cette attitude complètement irresponsable. Déjà que sans leur donner de raisons, les flics m'emmerdent, alors si en plus ils sont provoqués, pas étonnant que ça dégénère. Franchement, il faut sortir de cet amateurisme qui pousse à faire des choses stupides. Et après, ça rejaillit sur tout le mouvement anar.
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Messagede JPD » 24 Juin 2010, 16:48

Sérieusement, les personnes interpellées sont connes ? Pourquoi insulter le patron de la police ? Elle s'attendait quand même pas à ce qu'il n'y ait aucune réaction de la part des flics ? C'est à croire qu'il y a des gens qui aiment se faire taper par les flics, finir en GaV et payer des DI à ces fumiers.
C'est quoi cette attitude complètement irresponsable. Déjà que sans leur donner de raisons, les flics m'emmerdent, alors si en plus ils sont provoqués, pas étonnant que ça dégénère. Franchement, il faut sortir de cet amateurisme qui pousse à faire des choses stupides. Et après, ça rejaillit sur tout le mouvement anar.



Je crains que tu te laisses emporter par ton prêt-à-penser idéologique... tes a-prioris
A moins de ne te fier qu'aux articles des journaux tu a dû remarquer que dans le texte il est dit "soi-disant insultes et jet de canette". Mais toi, tu as l'air certain de la façon dont ça s'est passé.
N'accrédite pas, par hostilité politique vis-à-vis d'une mouvance que tu détestes, et que tu peux critiquer bien entendu (et parfois tu dis des choses qui méritent d'être débattues) les thèses de la police !
Donc non, mon gars ! les interpellés ne sont pas plus cons que toi et ils/elles n'aiment pas plus que toi qu'on leur tape sur la gueule. Ton discours est un peu réac et traiter les flics de "fumier" n'est que de la poudre aux yeux pour marquer que tu n'es pas de leur côté et que tu es un vrai révolutionnaire, mais ça ne rachète rien. D'ailleurs tu pourrais être inculpé pour ça comme notre copain Alain qui va passer en procès le 29.
Ce qui rejaillit sur tout le mouvement anar ? Mais, à mes yeux, par exemple et si je raisonnais comme toi, je dirai que ce qui retombe sur et nuit au mouvement anar ce sont ces syndicalistes qui ne disent plus un mot sur le projet politique de société et s'enferrent dans des bagarres syndicales, ce sont les adorateurs de la culture libertaire qui aiment à choyer Camus ou Onfray, ce sont ceux qui en appellent toujours à la responsabilité comme j'ai toujours entendu les stals et les réformars le faire.
Je ne sais pas si tu es dans une "boutique" mais je te souhaite qu'elle ne soit pas composée de "professionnels" afin que tu y puisse quand même respirer un peu.
Mais en fait le mouvement anar je m 'en tape, il n'existe pas. Je ne suis pas "radical-toto" mais quand j'entend ou lis "responsable" et "professionnel" je sors mon revolver (idéologique) J'ai trop vu ces mots utilisés, et depuis longtemps, à des fins plutôt crades.
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Messagede Pïérô » 24 Juin 2010, 16:52

Euh, à mon avis celà ne rejaillis pas sur tout le mouvement anar, et ce n'est pas le remake du 10 octobre. Moi j'y vois plutôt une grosse provocation policière et une mise en scène dont les flics sont coutumiers. Et à Poitiers, ils en sont très très coutumiers. En tout cas dans cette ville se prend l'habitude de gérer les choses à l'expéditif, et à l'entaulage, et il est clair que celà mérite d'être dénoncé. Et en ce qui me concerne non seulement je suis solidaire des inculpé-es, mais je pense qu'ils ont besoin de tout le soutien actif possible.

edit : j'avais pas eu le post de JPD. Il éclaire évidemment ce qui apparaissait en filigrane. Par contre JPD, à mon avis c'est pas la peine non plus d'en rajouter en jugement caricatural.
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Messagede JPD » 25 Juin 2010, 15:59

Communiqué du comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux

Pour la libération immédiate des 5 de la la fête de la musique. Pour l'abandon des poursuites envers les 6 interpellés et envers Alain.

C'est une habitude bien établie dorénavant à Poitiers. A chaque manifestation, y compris festive, la police et la "Brigade anti-criminalité" provoquent, photographient, filment, harcèlent les jeunes militants pour réussir à en arrêter quelques uns à la fin. Pour faire du chiffre mais aussi et surtout pour isoler les militants et casser le mouvement social. C'est ce qui c'est encore passé lundi, à Poitiers. Ce fut une fête de la musique complètement morte parce qu'institutionnalisée, avec ses rues vides, ses rares concerts choisis, une présence policière massive :cocktail détonnant qui fait de Poitiers une ville tétanisée où règnent l'ennui et l'intimidation. Les policiers, sous la direction omniprésente de M. Papineau, directeur départemental de la sécurité publique (devenu célèbre pour attirer vers lui des petits objets aussi divers qu'une pile, un briquet, un caillou.., sans jamais être en rien blessé), n'ont pas lâché la quinzaine de têtes connues de certains jeunes militants. Jusqu'à ce qu'ils entendent, diront-ils, une menace et que, selon leurs déclarations, le même scénario se reproduise : une bouteille atterrisse aux pieds de M. Papineau. Résultat : 5 policiers « blessés » et 6 arrestations.

Nous mettons « blessés » entre guillemets car les syndicats de police se sont plaints que les policiers n'ont pas pu obtenir des ITT de la part du CHU, ce qui voudrait dire que ce n'était pas si grave qu'ils le prétendaient… Et comment se fait-il que sur 12 policiers sur-entraînés et dont c'est le métier, 5 se fassent « blesser » par 6 jeunes plutôt fluets dont 2 filles (des militants dont on a vu l'état physique bien amoché au tribunal) ? Manque d'entraînement ? Maladresse ? Désir de passer pour« victimes » ? Les policiers de la BAC, fragiles ? Qui veut croire à cette fable sinon le Préfet qui s’est empressé de porter plainte au nom de l’Etat et quelques personnes à l’affût du moindre fait divers.

Selon le Comité anti répression il ne s'agirait que de méthodes de répression policières des mouvements sociaux, méthodes déjà expérimentées dans les quartiers puis un peu partout : harcèlements, suivis de tabassages, d'arrestations, de gardes à vue prolongées et de procès. Que faisaient donc la police et la Bac à la fête de la musique, des heures durant ? N'étaient-ils pas là pour provoquer et en découdre ? Et le Maire n'était-il pas au courant de leur omni présence et de leurs projets ?

Comment donc les juges pourraient-ils encore faire confiance à M. Papineau, un homme qui fut, le 10 octobre, tout à la fois la victime, le témoin, celui qui arrête, celui qui interroge, celui qui enquête... l'homme orchestre de la répression quoi ! et tout cela sans l'ombre d'une seule preuve... Un talent rare qui devait être réutilisé? Comment les juges ne s'apercevraient-ils pas que c'est cousu de fil blanc : plus de 30 policiers au procès mercredi 23 juin, 12 se portant partie civile, et le chef des RG présent. Et encore: un policier avec une attèle qui peine à faire semblant de boiter ? Sans oublier un commissaire Papineau sur son 31, faisant une entrée et une sortie spectaculaires ! Bref il ne manquait plus, comme le dira d'ailleurs une avocate, que la venue du Ministre de l'Intérieur, et la pièce du 10 octobre était rejouée. Farce sinistre.

Pourtant, les juges ne croient pas toujours aux fables de la BAC. Même si le parquet s'est pourvu en cassation, Nina a été relaxée, au début de l'année, sur demande de l'avocat général lui même. Tous les policiers ne semblent pas y croire non plus. Qui pouvait envoyer, il y a quelques mois, la note de M. Papineau - lettre étonnante et fort instructive dans laquelle il mettait en cause le Comité anti répression et la presse -, à cette même la presse locale sinon l'un des policiers destinataire ?

Outrage, rébellion et violence sont cités en chefs d'inculpation contre les 6 jeunes militants qui, heureusement, décident de ne pas accepter la comparution immédiate, ce sinistre outil de la justice pour annihiler toute possible défense. Le procès a donc été renvoyé au 8 juillet, mais, en attendant, cinq jeunes militants sont en détention provisoire à la prison de Vivonne et la dernière est placée sous contrôle judiciaire.

Que les forces de l’« ordre » se sentent aussi libres dans leurs façons d’agir n’est que la traduction d’un rapport de force en leur faveur. Grévistes, jeunes militants, sans papiers, "radicaux" en font les frais depuis trop longtemps. Plus que jamais nous appelons à ce que la peur change de camp.

Le Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux appelle à un premier rassemblement en même temps que le rassemblement de soutien à Alain (convoqué le lendemain par la juge d’instruction du TGI de Paris pour « outrage ») lundi 28 juin à 18h devant le Palais de justice.

Liberté immédiate pour les 5 de la fête de la musique et abandon des poursuites ! Abandon des poursuites envers Alain !


Rendez-vous devant le Palais de Justice de Poitiers le 7 juillet à 18h et soutien le jour du procès le 8 Juillet à 16h.

Comité poitevin comtre la répression des mouvements sociaux – antirep86@free.fr - http://antirep86.free.fr
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Messagede JPD » 30 Juin 2010, 07:42

Nina, Sami, Clément, Mehdi sont remis en liberté sans contrôle judiciaire ; Yvane est dégagée du sien. Adrien reste malheureusement sur le carreau – je suppose qu'il en fallait au moins un pour que le montage policier fasse un peu moins baudruche qui se dégonfle… On en reparlera demain. Sinon, la salle était pleine de gens venus soutenir, et les avocat-e-s se sont plutôt bien défendus (en faisant en plus une défense assez collective). Le refus de la comparution immédiate a porté ses fruits : des documents présentés comme importants (en particulier le rapport de l'"expert", concernant Nina) ont été mis en pièces, et les contradictions présentes dans les dossiers largement pointées. Procès 8 juillet
Et Alain est mis en examen. proçès on sait pas quand
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Re: poitiers toujours

Messagede JPD » 09 Juil 2010, 10:42

retour du procès marathon après un malaise du proc.
Requisitoire sevère avec plus de ferme que de sursis, mais après les plaidoieries et les déclarations finales des accusés il y a lieu d'être un peu optimiste. De plus, Adrien, le seul encore en taule sera libéré tout à l'heure. Verdict le 29 juillet
JPD



Voici la déclaration des six inculpés qui n'a malheureusement pas pu être lue lors du procès. Cette déclaration figurant tout de même dans le dossier d'instruction, il nous paraît opportun de la faire paraître.


Nous, les six inculpés du 21 juin, souhaitons donner un ton tout autre à ce procès, qui, sans les quelques précisions suivantes sur la situation, ne serait que l'arbre cachant la forêt.


Vous n'êtes pas sans savoir, Monsieur le Président, que la situation politique se trouve à un point de tension bien particulier. Malheureusement, ce point de tension n'a pas comme qualité la tentative de dépassement de la crise sociale actuelle mais plutôt comme objet une chasse aux sorcières avouée contre tout ce qui s'apparenterait à une hypothétique "mouvance anarchiste", un fourre-tout bien pratique pour des forces de l'ordre qui n'ont peut être pas tout compris, à l'image de ce policier qui nous définissait la mouvance anarchiste comme "la mouvance des ultras".


L'histoire nous a appris que le processus de construction d'une représentation barbare d'un mouvement, d'une tendance ou encore d'une dynamique n'était qu'un préalable, pour le pouvoir en place, à une tentative d'isolement de ce même mouvement dans le seul et unique but de cibler la répression sur un espace restreint et permettre l'étouffement de nos expressions dans un mélange de propagande subtile et de brut enfermement.


L'intention de cette déclaration n'est pas, nous le précisons, de définir nos positionnements politiques, de nous cerner dans un mot ou une pseudo mouvance, mais bien de relater les différents faits et situation qui nous portent à croire que ce présent procès n'est pas celui de simples jeunes mais bien celui d'individus qui, par leurs positions, interventions et actes dérangent le pouvoir en place, toute prétention gardée.


Il y a maintenant environ 3 ans que les affrontements oraux, physiques et judiciaires perdurent entre les personnes actives des mouvements socio-politiques poitevins et le commissariat de la ville de Poitiers, soutenu par la Préfecture et la Mairie. Ces affrontements fréquents traduisent une proximité qui nous est affreuse.


Nous dénonçons le littéral passage à tabac que nous avons subi ce soir du 21 juin 2010.


Nous dénonçons la systématique de nos notifications de garde à vue, de leur prolongement et de nos déferrements au Parquet.

De manière plus générale, nous dénonçons l'attitude des forces de l'ordre qui ne ratent jamais l'occasion de nous interpeller oralement dans la rue par nos prénoms, de nous provoquer lors de manifestations ou encore de nous harceler lors d'évènements publics comme celui de la fête de la musique.


Nous ne reviendrons pas sur l'intégralité des faits, la liste étant trop longue et notre temps à tous bien trop précieux, à concentrer évidemment sur ce procès.


Mais, il nous paraît important de relier cette affaire à son contexte pour la distinguer de ce dit fait divers où une rixe se serait produite entre un groupe anodin de jeunes alcoolisés et excités et des policiers en patrouille victimes d'un guet-apens.


Entre les affaires de tags, d'occupation, de dégradations, d'outrages, de violences contre la police, en réunion comme à l'accoutumée, appuyées par des certificats médicaux hallucinants, les forces de l'ordre nous livrent une guerre au grand jour, avec ses victoires et ses défaites.


Des victoires comme nos différentes condamnations où le seul témoignage assermenté réussit à balayer une ribambelle de contradictions, comme l'obligation pour certaines des personnes ciblées de fuir la ville de Poitiers ou encore, plus récemment, comme la mise en détention provisoire de cinq personnes, une vengeance publique qui, à notre avis, les laisse sur leur faim.


Des défaites irréversibles, comme leur impunité qui se fragilise au fil de leurs coups d'éclats, comme le fait que chacun d'entre nous persistera à lutter, malgré la répression et qu'avant tout, nous ne sommes pas les seuls.


Pourquoi parlons-nous de vengeance ?


Prononçons la date interdite du 10 octobre 2009.


Une manifestation anti-carcérale, un procès sous tension, un placement en détention pour trois personnes et finalement un certain bide judiciaire en vue des premières ambitions du Ministère de l'Intérieur. Et voilà que la frénésie sécuritaire s'amplifie. On parle d'une liste de 28 noms qui traînerait entre les bureaux de la Sûreté Départementale, de la Mairie et de la Préfecture.


28 noms dans le fourre-tout de la "mouvance anarchiste" et des forces de l'ordre sur les dents, bien décidées à faire baver "ces petits cons" comme ils nous appellent tendrement.


Et nous voilà rendus à la fête de la musique édition 2010.


Des policiers qui nous collent aux pattes toute la soirée, une histoire d'insultes, une course poursuite pédestre, une interpellation plus que musclée puis un matraquage en règle contre toute forme de contestation, à l'extérieur mais aussi à l'intérieur du commissariat, cachés de tous y compris de la réglementation. Des forces de l'ordre en surnombre et 12 policiers victimes de violences sur le papier, le Préfet les appuie sans aucune hésitation.


Nous sommes six à comparaître devant vous aujourd'hui.


Nous ne sommes pas les seuls à constater l'accroissement de ce genre d'affaires.


Les violences policières reviennent constamment à l'ordre des discussions de promenade. La B.A.C. a une lourde réputation. La seule chose que nous sachions, c'est que n os blessures parlent bien plus que n'importe quelle assermentation.


Et à ceux qui jugeront que nous fabulons, que cet état de droit garantit un espace de liberté suffisant, nous leur répondrons que nous n'avons pas la même définition du mot "liberté" comme celle du mot "anarchiste".


Pour finir, nous lancerons une modeste réflexion, illustrant à merveille ce procès : "La police nous protège, mais qui nous protège de la police".



Les inculpés du 21 juin 2010.
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Re: poitiers toujours

Messagede hocus » 19 Juil 2010, 20:27

Violences policières du 21 juin à Poitiers : jusqu’où la justice soutiendra-t-elle ?
16 juillet 2010

Si la presse, à chaud et sous la pression des événements ne dispose pour donner l’information que des éléments fournis par la police, elle le fait surtout au début des « affaires » . Que ce soit pour le 10 octobre ou pour le 21 juin à Poitiers, ces mêmes médias ont peu à peu infléchi cette ligne pour prendre en compte les versions émanant d’autres interlocuteurs, faisant ainsi des analyses plus pluralistes et plus nuancées.

En va-t-il de même pour la justice ? Concernant le 10 octobre, cette dernière ayant immédiatement suivi ce que lui servait la police a condamné lourdement, et elle n’est pas, par la suite, revenue sur ces peines disproportionnées. Pouvait-elle d’ailleurs vraiment le faire ? Il semblerait que non : ç’aurait été désavouer la police. Elle s’est pourtant, par là, largement décrédibilisée. Car enfin, mettre en prison sans preuves des personnes qui n’avaient jamais été condamnées et qui étaient connues pour leur engagement politique, et surtout confirmer cette décision en appel trois mois plus tard, a montré aux yeux de tous – y compris de la presse – une justice couvrant la police et aux ordres du ministère de l’Intérieur.

La justice, y compris le parquet, peut pourtant ne pas s’aligner sur la police. On l’a vu en mars dernier où Nina a été relaxée suite à l’appel du procureur : durant ce procès, l’avocat général a suggéré une telle fin, en démontant tous les éléments de l’accusation parce que la procédure n’avait pas été suivie correctement, et en s’en remettant au tribunal.

En ce qui concerne le 21 juin, les accusés, forts de ce qui s’était passé en octobre dernier, ont refusé la comparution immédiate. Ils et elles ont été jugés le 8 juillet lors d’un procès marathon qui a parfois été critiqué pour sa durée. Mais l’attitude pointilleuse du président n’était-elle pas la seule façon d’éviter la justice expéditive précédemment exercée ? Lors de ce procès au long cours, les incohérences et contradictions dans les déclarations des policiers sont clairement ressorties, en particulier celles du commissaire Papineau, Directeur Départemental de la Sécurité Publique. Et de même leurs omissions – comme faire état d’une condamnation antérieure de l’un d’eux pour violences sans préciser qu’il avait été relaxé, n’étant en rien responsable de ces violences. Et bien d’autres éléments sont apparus nettement : que l’accusation reposait sur les seuls témoignages des policiers, également partie civile, alors que d’autres personnes avaient été témoins des événements – la défense en a ainsi produit six ; que l’enquête sur le terrain avait été inexistante… et surtout que les choses ne s’étaient pas passées comme l’accusation le prétendait, mais bien comme les prévenus et leurs avocats ne cessent de le dire : c’est un véritable tabassage policier de militants et militantes connus pour leur engagement politique qui a eu lieu lors de la Fête de la musique à Poitiers !

Pour le Comité contre la répression des mouvements sociaux, ces événements sont une illustration supplémentaire des méthodes de répression policières mises en œuvre contre les mouvements sociaux, et en particulier certains de leurs acteurs et actrices – des méthodes expérimentées dans les quartiers puis généralisées : harcèlement suivi de tabassages, d’arrestations, de gardes à vue prolongées et de procès. Que les forces de l’« ordre » se sentent aussi libres dans leurs façons d’agir traduit un rapport de forces en leur faveur. Grévistes, jeunes militants, sans-papiers, « radicaux » en font les frais depuis trop longtemps.

Relaxe de tous les inculpés du 21 juin !

Rassemblement devant le palais de justice de Poitiers le 28 juillet à 18 h

Soutien lors du délibéré, le 29 juillet à 14 h !

Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux – antirep86@free.frhttp://antirep86.free.fr


(je souligne dans l'article)
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Re: poitiers toujours

Messagede hocus » 28 Juil 2010, 21:37

Le dernier texte du comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux, qui détaille un peu plus ce qui s'est passé.

Ce qui s’est vraiment passé le 21 juin à la fin de la Fête de la musique à Poitiers

27/07/10

Comité Poitevin Contre la Répression des Mouvement Sociaux

Le jeudi 29 juillet, à 14 heures, aura lieu au Palais de Justice, le rendu du jugement du procès du 8 juillet.

Le tribunal correctionnel doit se prononcer sur la culpabilité de six prévenu(e)s, et sur la demande de la partie civile : une douzaine de policiers, dont le commissaire Papineau (Directeur de la sécurité publique dans la Vienne).

Le procureur et l’avocat de la police ont présenté leurs comptes : il réclament pour 3 d’entre eux : 6 mois de prison dont 4 mois ferme, pour deux autres c’est 8 mois de prison dont 6 mois ferme, et pour la sixième : 70 heures de travail d’intérêt général, le TIG ; pour les dommages-intérêt, c’est 800 euros pour chacun des policiers, à quoi s’ajouteraient les frais de justice.

Soit au total, 24 mois de prison ferme, 10 avec sursis et paiement de 13000 euros (dommages-intérêts et forfait de frais) répartis entre les prévenus.

Poitiers serait-il devenu un petit “Villiers-le-Bel” ? s’est, à juste titre, scandalisé un des avocats devant cette “facture” proprement ahurissante censée sanctionner outrages, violences et rebellion.

Que s’est-il donc vraiment passé dans la nuit du 21 au 22 juin ? Si la presse a déjà rendu compte du procès, nous pouvons ici, ne serait-ce qu’à l’aide de tout ce qui s’est dit, procès-verbaux compris, lors des dix heures (!) d’audience, repasser l’essentiel du “film” des événements, qui se sont déroulés entre une et deux heures du matin, à l’issue de la Fête de la Musique.

C’est alors que le commissaire Papineau, faisant une tournée d’état des lieux, et débouchant de la rue de la Regratterie sur la place du Marché, dit avoir vu atterrir à ses pieds une canette de verre venant de la gauche, dont il n’a pas vu qui l’avait lancée ; ceci accompagné d’une vive exclamation (“Papineau, on aura ta peau !”).

Aucune reconstitution n’a eu lieu, aucun témoin n’a pu confirmer la responsabilité de quiconque. Par contre le commissaire Papineau, dans l’instant, se fait une idée : il tourne la tête et repère en effet, en face de lui, devant la façade de l’église une personne qu’il dit n’avoir pu identifier à ce moment et qu’il va tenter d’interpeller, alors qu’elle part en courant.

Il s’agit d’une jeune femme, Nina, qui dit avoir vu un policier dont elle peut légitiment craindre qu’il lui en veuille ; en effet, Nina, qui récuse totalement sa propre responsabilité, a déjà par deux fois été l’objet d’interpellations policières, suivies de gardes à vue, puis de procédures, l’une pour refus de prélèvement d’ADN, l’autre pour bris d’une “sucette Decaux”, qui à la finale, se sont toutes les deux conclues par une relaxe.


La police s’est alors sentie à juste titre désavouée et, plutôt que de s’en prendre à elle-même de la faiblesse des dossiers transmis à la justice, a entrepris d’avoir à l’œil Nina, qui désormais a pu craindre une “revanche” si l’occasion d’un prétexte s’en présentait. Et c’est précisément ce qui est en train d’arriver, avec le risque de subir une nouvelle garde à vue, avec tout ce que cela avoir de traumatisant (dont la fouille à corps) et qui lui fait dire au Tribunal : “j’ai eu peur” ; expliquant ainsi très simplement la logique de sa “fuite” puis de son attitude lors de l’interpellation musclée qui va avoir lieu place de la Liberté.

Le “film” s’est en effet brusquement accéléré : le commissaire Papineau ayant entrepris de “courser” Nina, la poursuite se déroule de la rue de la Regratterie à la place de la Liberté. Entre temps, il aura signalé à ses troupes l’action engagée, rameutant une dizaine de policiers, tandis que cinq proches connaissances de Nina, finissant la soirée à proximité et alertés par cette agitation subite, l’ont rejointe pour savoir ce qu’il en était et débouchent sur la place au moment où elle est en train de faire l’objet d’une “maitrise au sol”, dont la douleur va la faire crier.

Il est facile de comprendre, à la vue de leur amie dans une telle situation, la vivacité de la réaction de solidarité de ces jeunes pour qui cette violence policière-là est au sens propre du terme, insupportable, à plus forte raison en l’absence de toute information sur ce qui peut motiver une telle brutalité.

Les témoignages recueillis sur place, et produits à la barre, ont souligné de la part des spectateurs, d’abord une vive interrogation sur les raisons de ce qui se passe sous leurs yeux, et ensuite et surtout une vive inquiétude sur ce que les jeunes (eux mêmes totalement “mains nues”) subissent de la part de policiers visiblement en pleine forme de “neutralisation” : clé au bras, clé dite d’étranglement et mise au sol, visage contre terre, dont des cris de douleur témoignent de l’efficacité du “traitement” ; seront d’ailleurs médicalement constatés des lésions, plaies, hématomes et un “coquard” que l’intéressé ne s’est sûrement pas fait lui-même.

Enfin, la police qui aimerait bien alors s’en tenir au bon vieux “circulez ! Y’a rien à voir !”, pour refouler les gens trop curieux au-delà de la “zone de sécurité”, joue de la matraque (le fameux tonfa) à leur encontre.

Embarqués au commissariat et mis en garde à vue, les jeunes déjà marqués de coups, en subiront encore d’autres, dont il ont fait état à la barre ; mais comme l’a reconnu l’avocat de la police, avec une rare franchise, dans ces lieux, il est toujours possible qu’il y ait des “ratés” (sic)


Pendant ce temps-là, les policiers prennent la précaution d’aller se faire soigner au CHU, où ils n’arrivent pas à se faire octroyer les ITT (interruption temporaire de travail) qui leur seraient nécessaires pour porter plainte. Il leur faudra alors les obtenir auprès d’un médecin sensible aux difficultés du maintien de l’ordre et compréhensif ; ce qui permettra “l’addition” des dommages-intérêts, mettant du beurre dans les épinards des intéressés et frappant au portefeuille les inculpés.


Lors de la comparution immédiate qui s’est ensuivie, les prévenus ayant demandé un délai pour préparer leur défense, se sont vu infliger une détention préventive à Vivonne, pour laquelle il a fallu une nouvelle procédure pour les sortir de prison, à l’exception d’un seul qui a eu ”droit” (si on peut dire) à pas moins de 17 jours de “geôle”.

Commentaires :

1/ D’abord, cette affaire s’inscrit dans le prolongement de toutes celles qui ont eu lieu depuis plus d’un an, où l’on a vu la police s’en prendre à des jeunes.

Si, de tous temps, le “policièrement correct” n’a jamais fait bon ménage avec la paix sociale, les rapports adultes/jeunes, qui sont une des clés de la société en continuelle gestation du futur, risquent d’en faire les frais, d’une manière très malsaine.

Une sociologue avertie, Marie Choquet, 40 années d’études sur la question, pointe le fait qu’en France “l’image du jeune fait peur” (le Monde magazine du 24 juillet) et ajoute que cette peur de la jeunesse rejoint “le besoin [des adultes] d’avoir le contrôle sur elle” ; faut-il en déduire que la police est perçue, donc habilitée et légitimée, à être un des organes de ce contrôle ? Ce serait grave.

2/ Ensuite : il y a lieu de s’interroger sérieusement sur ce qu’a relaté le procès, ce “film” de quasi Far West (shérif compris) où, à défaut de préméditation formelle, on constate comment l’opportunité d’un jet de canette resté “anonyme” a permis la mise en œuvre instanée de ce qui ressemble fort à un véritable règlement de comptes.

On peut penser que la police, tenue de faire du “chiffre”, soit ainsi incitée à créer les conditions justifiant son intervention ; ainsi, de 1993 à 2009, le nombre annuel de gardes à vue est passé de 300 000 à 800 000 (!). Rappelons qu’à ce procès, comme en bien d’autres à l’heure actuelle, une intervention très ferme a été faite sur l’atteinte faite aux droits de la défense dans la garde à vue telle que pratiquée en France.

3/ Enfin les suites judiciaires rappellent que face aux nécessités de l’ordre public, Justice et Police ont partie liée. Pour autant, il faut impérativement souhaiter que l’indépendance de la Justice ait encore un sens :

# d’une part en ne se pliant pas aux injonctions des pouvoirs publics au plus haut niveau, à l’encontre de l’autorité judiciaire, a priori totalement libre dans le rendu de ses jugements,

# d’autre part en gardant en permanence la distance avec une police toujours prompte à faire pression en pointant du doigt un supposé laxisme judiciaire, pourtant démenti par la surpopulation croissante des prisons.

Si la Justice se rend “au nom du peuple français”, encore faudrait-il qu’elle soit crédible aux yeux du peuple français et tout autant aux yeux de ceux et celles qui, Français ou pas, en relèvent.

Rassemblement devant le palais de justice de Poitiers le 28 juillet à 18h !

Soutien lors du délibéré, le 29 juillet à 14h !


Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux – antirep86@free.frhttp://antirep86.free.fr


(je souligne dans le texte)
hocus
 
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Re: poitiers toujours

Messagede Pïérô » 25 Jan 2011, 01:15

suite, appel à soutien pour le procès :

Nous appelons à venir nombreux soutenir Amandine :
- Au rassemblement organisé mercredi 26 janvier à 18 heures devant les Cordeliers (côté place du Marché)
- Le jour de son procès, le 27 janvier à 14 heures, au palais de justice
.

Merci de diffuser massivemet autour de vous.

Le 27 janvier à 14 heures, Amandine passera devant le tribunal de Poitiers. Quel horrible méfait a-t-elle commis ? Ayant été témoin, le 21 juin, du tabassage des six inculpés de la Fête de la musique, et par la même occasion de celui des passants qui ne partaient pas assez vite, elle a dénoncé les brutalités policières en faisant dès le lendemain des affichettes sur lesquelles était écrit : FÊTE DE LA MUSIQUE, tabassage gratuit de la police envers des passants place de la Liberté sous la direction de Papineau. Est-ce normal ?” Elle est ensuite allée les coller.

En d’autres temps, un tel geste de résistance citoyenne aurait rapporté une médaille à son auteur ou du moins des félicitations. Eh bien non ! Non seulement Amandine a immédiatement été interpellée et placée en garde à vue, mais elle est aujourd’hui poursuivie pour diffamation envers M. Papineau, qui estime qu’elle lui a allégué ou imputé un fait portant atteinte à son honneur ou à sa considération“.

L’affaire n’est pas anodine. Non seulement Amandine a empêché qu’un tabassage policier soit occulté, mais elle a contrecarré le scénario policier qui, rappelons-le, était à l’origine de charger un maximum des militants par des accusations de violences en réunion envers des dépositaires de l’autorité publique“. Cela devait sûrement permettre de les envoyer un certain temps en prison. Et, bien sûr, d’obtenir d’eux des dommages et intérêts conséquents qui, en touchant au porte-monnaie, non seulement feraient un exemple et empêcheraient la récidive, mais permettraient aux policiers d’arrondir leurs fins de mois. La loi Le Pors oblige en effet l’État à verser à ses fonctionnaires les dommages et intérêts qu’ils ont obtenus lors des procès et que les condamnés ne peuvent payer. Les policiers qui, en se portant partie civile, obtiennent souvent des sommes de plusieurs centaines d’euros sont ainsi sûrs de les toucher, même si les condamnés se trouvent sans la moindre ressource. Un détail” non négligeable, et qui explique en partie l’augmentation spectaculaire du délit d’outrage”, par exemple, dans les statistiques de ces dernières années.

Comme d’habitude dans ce genre d’affaire, dès le lendemain de la dernière Fête de la musique, le juge d’instruction, sans preuves et sans enquête, a suivi les déclarations des policiers et donné des informations tendancieuses à la presse – laquelle a titré sans rien vérifier : Rixe avec la police“, L’arrestation d’une jeune femme qui avait menacé le patron de la police a dégénéré, lundi [lors de la Fête de la musique], dans la nuit. Pris à partie, cinq policiers ont été blessés“. Mais dans le même temps, et prenant de court les accusateurs, une petite voix discordante s’est fait entendre et a introduit le doute par rapport à la version policière. Amandine a d’ailleurs ensuite témoigné au procès des six inculpés, et répété son accusation de tabassage policier.

C’est aussi l’avis du Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux : il ne peut considérer ce qui s’est passé le 21 juin que comme un véritable traquenard tendu par des policiers dans un esprit revanchard. Depuis sa création, il dénonce l’acharnement dont fait l’objet cette partie de la jeunesse qui est entrée en résistance, acharnement qui a pour but de décourager quiconque de s’engager. Mais, avec ce procès des six de la Fête de la musique, n’y a-t-il pas aussi une occasion pour M. Papineau de redorer leur blason et de se refaire un peu ? N’ayant pas été suivi par le tribunal, qui n’a retenu ni la violence en réunion” ni la violence” à son égard, et qui ne lui a octroyé aucune indemnisation, il a fait appel à l’encontre de ces six jeunes – dont le procès aura lieu le 18 février prochain ; et, comme si cela ne lui suffisait pas, il a porté plainte contre Amandine. Il n’y a pas de petits profits.

Le Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux exige la relaxe d’Amandine et des militants inculpés après la Fête de la musique, ainsi que l’arrêt immédiat des rackets judiciario-policiers.

Venez nombreux soutenir Amandine :

- Au rassemblement organisé mercredi 26 janvier à 18 heures devant les Cordeliers (côté place du Marché)

- Le jour de son procès, le 27 janvier à 14 heures, au palais de justice.

Comité Poitevin Contre la Répression des Mouvements Sociaux. antirep86@free.fr – antirep86.fr
.

http://www.antirep86.fr/2011/01/23/
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nouvelles inculpations à Poitiers

Messagede JPD » 07 Fév 2011, 22:58

suite à un regroupement mobile samedi soir contre les lois sécuritaires, 7 interpellations, 7 GAV, 7 inculpations en gros pour intention collective de de nuire aux biens publics.

Procès fin mars.
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Re: nouvelles inculpations à Poitiers

Messagede fabou » 08 Fév 2011, 00:09

"intention collective de nuire aux biens publics" ??? Je savais pas que ça existait ! Comment la police va prouver l'intention ??
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Re: nouvelles inculpations à Poitiers

Messagede Vlad' » 08 Fév 2011, 01:00

fabou89 a écrit:"intention collective de nuire aux biens publics" ??? Je savais pas que ça existait ! Comment la police va prouver l'intention ??


On vois de plus en plus de chef d'inculpation assez improbable............mais bon, c'est complétement stupide...
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Re: nouvelles inculpations à Poitiers

Messagede JPD » 08 Fév 2011, 20:52

communiqué du Comité Poitevin Contre la Répression des Mouvements Sociaux
A propos des arrestations de militants du 5 février 2011


On a eu chaud !


Sans l’intervention utile et courageuse de la police, nous aurions eu droit à une nouvelle émeute destructrice à Poitiers… En réalité, son intervention n’aura consisté qu’à arrêter un groupe entier de sept personnes se dispersant tranquillement après une manif d’une trentaine de personnes.

Toujours selon les rumeurs policières, « on » aurait saisi des cocktails Molotov, des bouteilles d’acide, bref tout un attirail guerrier : voilà qui semble bien disproportionné pour du mobilier publicitaire brisé, quelques tags et poubelles brûlées…

Qu’a-t-on trouvé en la possession de ces jeunes ? Aucune arme, pas d’acide, pas d’essence, parfois un briquet ou un foulard ! Va-t-on leur reprocher quelques tags – dont La Nouvelle République nous a livré un superbe exemple– datant en fait de Mathusalem et non de samedi dernier – et qui, à n’en pas douter, démontre le caractère terroriste de ces gens ?

En fait, l’accusation principale s’appuie sur l’« intention de commettre un délit », assortie de la fameuse loi sur la culpabilité collective… Big Brother est dans vos têtes et sait tout des vilaines pensées des vilains ennemis de la société ! Il est interdit de songer à protester – surtout à plusieurs !
Dormez tranquilles.

Pour le Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux, il ne s’agit là que d’une nouvelle tentative de criminaliser et d’isoler une partie de la jeunesse, pour éviter que la contestation contre un pouvoir à juste titre considéré comme de plus en plus illégitime ne fasse tache d’huile. Tout le cynisme policier consiste à présenter comme des « casseurs »… des manifestants qui dénoncent précisément la violence, bien réelle, insupportable et croissante, de la casse sociale perpétrée par le gouvernement et sa police, notamment contre les étrangers.

Le Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux affirme sa solidarité sans faille avec les sept personnes arrêtées.
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