Iran

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Messagede Antigone » 03 Mar 2010, 18:24

Iran en lutte - 03 mar 2010

Appel anonyme qui circule depuis quelques jours :

Le hidjab est une prison pour femmes

Le hidjab est la négation absolue des droits des femmes. Le 8 mars, nous célébrons un jour sans hidjab. Pour honorer ce jour, nous devons protester contre le régime misogyne dans les usines, universités, bureaux et écoles. Vous pouvez retirer vos hidjab de vos têtes partout. Retirez vos hidjab et brisez ce mur de l’apartheid misogyne.

La liberté des femmes et la liberté de toute notre société n’est que possible par le renversement de la République Islamique ! La République Islamique doit s’en aller ! Ce régime oppressif misogyne et inhumain doit être renversé par le pouvoir du peuple !

Le 8 mars est le jour pour montrer notre force et le jour pour infliger un nouveau coup à ce régime. Descendez en masse dans les rues, participez aux protestations et faites entendre vos voix contre l’oppression des femmes. Faites un grand pas vers l’émancipation des femmes en retirant vos hidjab !

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La signification du voile

Non le voile, qu’il s’agisse du hidjab, de la burqa ou du niqab, n’est pas un simple foulard ou un bout de tissu ! Extrait d’un article de l’écrivain algérien Mohamed Kacimi à propos de la signification du voile :

Le hijab est l’effacement et l’abolition virtuels de la femme. Tous les écrits fondamentalistes l’affirment, «le voile est obligatoire car il doit cacher la aoura de la femme». C’est-à-dire que tout son corps est perçu comme une partie honteuse. Le hijab joue la fonction que lui a assigné Paul, il y a deux mille ans : signifier à la femme en public qu’elle est un être inférieur, bonne à tondre et à museler. Toute fille pubère est donc perçue comme une partie honteuse. Elle est éduquée pour se percevoir, depuis l’âge de 8 ans, comme un objet sexuel potentiel qui doit être dérobé aux yeux de la foule concupiscente. Derrière chaque voile, il y a trois mille ans de haine envers la femme qui nous regarde. Tolérer le voile, c’est livrer une génération de filles pieds et poings liés aux mains de frères et de pères qui ne demandent qu’à leur imposer cette tenue d’infamie. »


AFP - 03 mar 2010

Jafar Panahi arrêté pour avoir préparé un film sur les manifestations

TEHERAN - Le cinéaste iranien Jafar Panahi a été arrêté par les forces de sécurité à Téhéran car il préparait un film sur les manifestations post-électorales en Iran, une initiative jugée "hostile au régime", ont indiqué mardi deux sites internet.

"Panahi préparait avec une équipe à son domicile un film non autorisé sur les incidents post-électoraux" de juin lorsqu'il a été arrêté lundi soir, a indiqué le site d'opposition Rehesabz.net en se référant à des déclarations de "responsables du ministère des Renseignements".

Le cinéaste iranien, lauréat de multiples récompenses internationales, était en train de produire "un film hostile au régime avec ses assistants, mais la vigilance des services de renseignement a permis de découvrir cette initiative et ils ont été arrêtés", a indiqué de son côté le site d'information conservateur Tabnak.

Selon Tabnak, Jafar Panahi prévoyait de "diffuser ce film à l'étranger".

M. Panahi a été arrêté lundi soir à son domicile de Téhéran avec sa femme, sa fille et une quinzaine d'autres personnes se trouvant avec lui, selon son fils Panah.

Le procureur général de Téhéran, Abbas Jafari Dolatabadi, avait affirmé mardi que le cinéaste iranien "n'a pas été arrêté parce que c'est un artiste ou pour des raisons politiques". "Il l'a été sur ordre d'un juge parce qu'il avait commis un délit", avait-t-il ajouté, sans donner de précision sur ce "délit".

Panah Panahi a indiqué que son père, qui soutient ouvertement l'opposition au président Mahmoud Ahmadinejad, avait été emmené vers une destination inconnue par des hommes en civil, qui ont perquisitionné la maison du cinéaste et saisi des ordinateurs et des affaires personnelles.

Jafar Panahi, 49 ans, est l'un des cinéastes de la "nouvelle vague" iranienne les plus connus à l'étranger. Il a notamment reçu le Lion d'or à la Mostra de Venise en 2000 pour Le cercle et l'Ours d'argent à la Berlinale en 2006 pour Hors-jeu (Offside). Il a été primé deux fois à Cannes (Le ballon blanc, Prix de la Caméra d'or 1995 et l'Or pourpre, Prix du Jury-Un Certain Regard en 2000).

Son arrestation a été condamnée par la France, qui a dénoncé "le harcèlement des opposants et de la société civile", et par les Etats-Unis, qui ont évoqué un nouveau signe d'une "rupture fondamentale" entre la population et un régime "de plus en plus policier".

M. Panahi avait déjà été arrêté brièvement avec sa famille l'été dernier pour avoir assisté à une cérémonie à la mémoire des victimes de la répression des manifestations ayant suivi la réélection contestée du président Ahmadinejad en juin.

Le cinéaste iranien n'a plus le droit de quitter l'Iran depuis qu'il a publiquement apporté son soutien à l'opposition lors du festival du Film de Montréal l'été dernier.

Comme de nombreux artistes iraniens victimes d'un renforcement de la censure officielle ces dernières années, il avait soutenu l'ancien Premier ministre Mir Hossein Moussavi contre M. Ahmadinejad lors de la présidentielle


Iran en lutte - 02 mar 2010

Nouvelle condamnation à mort de manifestant

Le tribunal révolutionnaire et public de Téhéran a annoncé qu’un prisonnier de l’Achoura (27 décembre) avait été condamné à mort.

HRANA –L’Unité d’Information du tribunal révolutionnaire et public de Téhéran a annoncé : « L’ordonnance de jugement à l’encontre de neuf éléments arrêtés lors des émeutes de l’Achoura a été publiée par le tribunal révolutionnaire islamique de Téhéran ».

Selon HRANA, le communiqué de l’Unité d’Information publique du Tribunal Révolutionnaire de Téhéran déclare que l’un des accusés à été condamné à mort et les huit autres à des peines de prison ferme.

Le communiqué ajoute : « Les procès pour étudier les accusations suivantes ont été tenus la semaine dernière lors de deux séances publiques du tribunal révolutionnaire en présence d’un avocat de la défense et du procureur. Moharebeh (guerre contre Dieu), rassemblement et collusion contre la sécurité nationale et propagande contre le régime font partie des crimes commis par les accusés. Si elles sont contestées par les accusés, les peines prononcées passeront devant la Cour d’Appel de l’Etat de Téhéran selon la procédure applicable et seront ensuite applicables si elles sont confirmées. »
Antigone
 

Re: Iran

Messagede Antigone » 15 Mar 2010, 14:10

Iran focus - 14 mar 2010

Khamenei s’oppose à la Fête du Feu et craint un nouveau soulèvement

Redoutant de voir la Fête du Feu se transformer en révolte nationale contre le régime, Ali Khamenei, le guide suprême du régime a affirmé que la Fête du Feu «est dénuée de toute base dans la charia et cause beaucoup de préjudices et de corruption, par conséquent, il serait bon de l'éviter.» Cette fête « est une sorte d'adoration du feu », a-t-il déclaré, selon l'agence de presse IRNA.

La « Fête du feu » (Tchahar-chanbeh-Souri), le 16 mars prochain, sera l'occasion d'une nouvelle épreuve de force entre la population et le pouvoir. Le régime qui s'oppose à cette fête qu'il considère comme « païenne », a toujours essayé d'empêcher sa célébration qui donne habituellement lieu à des protestations. Cette année les autorités craignent des manifestations d'une envergure sans précédent.

Les propos de Khamenei visent à prévenir une révolte pour la Fête du Feu. Ils interviennent à un moment où les menaces et les intimidations des plus hautes autorités et responsables des forces de répression avec les soi-disant «opérations de découverte et de confiscation des matières combustibles », et leurs larmes de crocodile pour les « conséquences néfastes de la fête du feu pour les jeunes », n'ont pas réussi à dissuader les Iraniens, en particulier la jeunesse courageuse, à se soulever pendant ces festivités.

Les Iraniens célèbrent cette fête ancestrale la veille du dernier mercredi de l'année, sautant par dessus des feux de joie avec force pétards et feux d’artifice. Lorsqu'on saute par dessus le feu, on fait symboliquement le vœu de laisser ses mauvaises pensés au « jaune » de la flamme pour tirer vigueur et pureté de sa « rouge ». C’est ainsi qu’on accueille avec joie le printemps qui s’annonce et l’espérance de jours nouveaux, « Norouz ».

Le peuple iranien insurgé, en réaction ces mesures hystériques, prépare cette fête nationale avec une intensité sans précédent depuis deux semaines et élabore un soulèvement majeur pour l’occasion. Cette journée est devenue une circonstance symbolique pour exprimer sa colère et sa haine. Les explosions de pétards dans les rues du pays font monter l’inquiétude du régime.
Antigone
 

Re: Iran

Messagede Antigone » 17 Mar 2010, 13:52

Iran focus - 16 mar 2010

La Fête du Feu embrase Téhéran à la tombé de la nuit

A la tombé de la nuit à Téhéran, le son des explosions de pétards et des slogans "mort à Khamenei" retentit dans l'obscurité. Il règne un climat de révolte. Les manifestants sont très nombreux et les affrontements avec les forces de répression sont très violents.

Les pasdaran vêtus en civil se mêlent aux forces spéciales de sécurité. Les forces de répression ont d'abord encerclé les manifestants dans le parc. Mais la situation a basculé. Les jeunes ont brulé le poste de la milice Bassij du quartier et c'est maintenant les forces de répression qui sont encerclé dans le parc.

Dès 17h (locale) les explosions ont retenti dans tous les quartiers et les centres nevralgiques de la capitale, notamment sur le boulevard Mossadegh (Vali Asr) et la Place Vali Asr. Un grand nombre de personnes se battent contre les forces répressives sur la place Mohseni.
A 18h30 des affrontements ont éclaté entre manifestants et force de répression vers le pont Guicha (ouest de Téhéran) alors que les explosions continuaient de retentir.

- Dans le quartier de Majidieh, un véhicule des forces de police a été incendié par les manifestants. Les forces de répression ont fait usage de gaz lacrymogène.
- Sur la place Vanak, des photos de Khameneï étaient distribués parmi la population pour les faire bruler dans les feux de joie.
- Sur la place Vali Asr, les forces de répression paraissent désemparées face à l'ampleur et la mobilité des jeunes qui font éclater les grenades sonores et des pétards.
- Sur l’avenue Roudaki, la milice du Bassidj a dû fuir devant l’hardiesse des manifestants.
- Sur la place Azadi, des jeunes manifestants ont brulé les photos de Khameneï.
- Dans le quartier Amir-Abad, la population brule les photos de Khamenei. Les manifestants crient "mort à Khamenei" , "Khamenei le bourreau, ton mort est pour bientôt".
- A Chahrak Gharb, les manifestants crient "canons, chars, feu d'artifice, Khamenei devrait aller au sacrifice". (Toup, tank, Fechfecheh, Khameneï bayad Kochteh cheh".
- Sur la Place des Rezaï (Hafté-Tir) les forces de répression et les manifestants sont face à face. De temps en temps des pétards éclatent sous les pieds des militaires. Mais l'affrontement n'a pas encore éclaté.
- A Nezam Abad à 19h locale- des affrontements ont éclaté entre les jeunes manifestants et les forces de la milice Bassidj. A 19h30 une foule dense est rassemblé devant la caserne Echrat Abad lançant des slogans : "Mort à Khameneï, khameneï a perdu il brulera dans le feu" "charchabeh souri ( fête du feu) et Norouz (nouvel an) l'insurrection est victorieux."
- Sur l’avenue Chouche – Khani Abad des affrontements ont éclaté également dans ce quartier entre les jeunes qui fêtent Chahar Chanbeh Souri et les forces de répression, plusieurs manifestants ont été blessés à coup de matraque.
- Dans le Chaharak Gharb, les avenue Karoune, Pasdaranes, Boustane les pétards et les feux d'artifices éclatent, la population n'est pas impressionnée par les déploiements de force.
- Dans le quartier de Guicha les jeunes manifestants ont brulé une moto d'un membre de la milice Bassij qui tentait de les disperser

Selon les informations parvenues d’Iran, des détonations massives de pétards et de feux d’artifice se font entendre là travers la capital et en provinces. Les gens ont pris part à la fête en grand nombre et le régime est incapable de contrôler la foule.

Les attaques des agents se heurtent à la résistance de la population. Les jeunes de Téhéran-é-No ont attaqué une base des pasdarans appelée « Propagande islamique » près de la place Tchaïchi. Ils ont brisé les vitres du bâtiment et en ont endommagé des parties.

A Téhéran-Nord (Nord Ouest) les jeunes ont brisé les vitres d'un centre de propagande islamique dépendant des Gardiens de la Révolution et ont lancé des grenades sonores à l'intérieur du bâtiment.

Les mêmes scènes se produisent actuellement à Chiraz, Machad, Ahwaz, Kachan, Oroumieh où la population a brulé des photos de Khamenei et d'Ahmadinejad dans les feux de joie. Les détonations des pétards et des feux d'artifice remplissent l’atmosphère en dépit des mesures répressives.
Antigone
 

Re: Iran

Messagede Antigone » 03 Avr 2010, 14:10

Iran focus - 02 avr 2010

Manifestations à Téhéran à l'occasion de la fête du Sizdeh-be-dar

Les iraniens ont célébré aujourd’hui la fête traditionnelle de Sizdeh-be-dar et en profité par la même occasion pour exprimer leur rejet du pouvoir despotique.

Selon un communique de la principale force d’opposition organisée, CNRI, sur les évènements d’aujourd’hui à Téhéran, au nord-est du parc de Mellat près de Jâm-e-Jam, siège central de la radiotélévision d'Etat, la population a exprimé son rejet du régime des mollahs en criant « A bas Khamenei ; Khamenei assassin, son pouvoir est illégitime, notammen ».
La foule a aussitôt été encerclée et attaquée par des forces répressives, surtout des agents en civil, qui ont dispersé les gens et en ont arrêté quelques uns. Ils ont été transportés en minibus sécurisés des forces de sécurité vers des destinations inconnues.

Craignant les protestations populaires pour la fête traditionnelle de Sizdeh-be-dar, le régime a établi des postes de contrôle dans la plupart des rues de Téhéran. Les agents fouillent les véhicules et leurs occupants. Les fouilles sont plus intenses sur les places Azadi et Enghelab, où un grand nombre de gens se promènent en ce jour.

Un affrontement a également été rapporté vers 16h00 au parc Danechjou où les manifestants scandaient « Khamenei assassin, son pouvoir est illégitime ». Une quinzaine de personnes ont été arrêtées.
Vers 16h30, une manifestation a éclaté au parc Chaghayegh situé à Narmak, là aussi aux cris de « A bas Khamenei » et « Khamenei assassin, son pouvoir est illégitime ». Face à la charge des forces répressive, la foule a opposée une résistance.

Ces protestations éclatent alors que tous les parcs et centres de loisirs de Téhéran débordent de gardiens de la révolution, de miliciens du Bassidj et d'autres forces répressives.
Des manifestations ont également éclaté près de la rue Bab-Homayoun, où les manifestations scandaient « A bas Khamenei » et « Khamenei assassin, son pouvoir est illégitime ». Les manifestants ont affronté les forces répressives et résisté à leur attaque.
Les affrontements au parc Chaghayegh dans le quartier Narmak de Téhéran ont débordé dans les rues adjacentes. Au moins huit personnes ont été arrêtées dans ces accrochages. Deux jeunes manifestants ont été blessés lorsque les agents les ont aspergés de gaz toxiques dans les yeux.
Sur la place Azadi, 20 agents en moto ont foncé sur la foule pour la disperser. D'autres groupes d'agents ont attaqué les gens avec des barres de fer. Cinq personnes auraient été arrêtées et deux autres blessées.

Par ailleurs, dans la nuit du jeudi 1er avril, les habitants et la jeunesse téméraires du quartier de Chahrak-e-Gharb de Téhéran sont montés sur les toits pour crier le rejet du fascisme religieux. (Le 1er avril est l’anniversaire du soi-disant referendum que le fondateur du régime Khomeiny, avait concocté pour cimenter son nouveau régime théocratique après la révolution de février. C’est une date rejetée par les Iraniens comme l’anniversaire du détournement de la révolution antimonarchique de 1979 par les mollahs).
La veille également, de 21h30 à 22h15, malgré le climat de répression sévère qui règne dans ce secteur, la jeunesse audacieuse avait mené sa manifestation nocturne.

Le régime a bloqué, depuis la veille, les télécommunications de divers secteurs de la capitale surtout à l’est de la ville, et en banlieue comme Boumhene, Roudhene, Pardisse, Damavande et Guillavande.
Le blocage est si fort que les médias officiels l’ont évoqué. Même les lignes fixes sont brouillées et les communications de plus en plus difficiles.
Antigone
 

Re: Iran

Messagede Antigone » 07 Avr 2010, 17:09

Hrana News, Street Journalist - 7 avr 2010

Fermeture de l’Usine Métallurgique n°1 de Téhéran jusque fin avril

En raison du manque de matière première, l’usine métallurgique n°1 de Téhéran arrête la production jusque fin avril et les portes seront fermées aux travailleurs.
Selon la déclaration d’une militante ouvrière de l’usine, cette fermeture d’usine arrive alors que les ouvriers de l’industrie métallurgique attendent encore des salaires de l’année dernière.

Lors d’une discussion, Parvin Mohammadi, militante ouvrière de l’industrie métallurgique a déclaré « On a dit aux ouvriers qu’il y aurait toujours du travail, mais que l’usine sera fermée jusque fin avril à cause du manque de matière première ».
Elle ajoute : « Cette usine emploie environ 350 travailleurs titulaire qui produisent des pièces préfabriquées métalliques pour des caravanes ».
Cette travailleuse dit aussi : « L’année dernière nous avons connu une situation similaire et l’usine était fermée jusque fin avril ce qui avait provoqué une absence de salaire pour les ouvriers pendant trois mois ».

Elle est également inquiète pour la situation des ouvriers de l’usine métallurgique n°2 : « Cette usine a réouvert ses portes après les vacances de Nowrouz et les 350 ouvriers sont de retour à leurs postes de travail. » Elle précise : « les ouvriers de l’usine métallurgique n°2 qui construisent des ponts métalliques attendent aussi toujours le paiement d’un mois de salaire de l’année dernière ».

Les usines métallurgiques n°1 et n°2 font partie d’une des plus grande zone de production du sud-ouest de Téhéran.

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Street Journalist - 6 avr 2010

Sept mois de salaires impayés dans l’industrie textile

Selon le « Islamic Republic Daily », environ 150 ouvriers de l’industrie textile de la province d’Ardabil (nord-ouest de l’Iran) se sont rassemblés devant les bureaux du gouverneur pour réclamer le paiement de sept mois de salaires impayés.
Cette usine textile entrait dans le cadre de l’agenda économique pré-électoral d’Ahmadinejad, comme un élément de sa campagne. L’usine devait faire rapidement des bénéfices et employer environ 5.000 ouvriers. Depuis, l’usine a réduit son personnel de 15% et les salaires restent impayés.

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04 avr 2010 - Iran en lutte

300 ouvriers licenciés à Ahvaz Pipe

Les ouvriers de l’usine Ahvaz Pipe n’ont pas été payés depuis un an. En plus, au moment de la reprise du travail après les jours fériés de Nowrouz (nouvelle année), près de 300 ouvriers de l’usine ont été licenciés.
L’année dernière (1388 soit de mars 2009 à mars 2010), les ouvriers d’Ahvaz Pipe ont protesté à plusieurs reprises pour obtenir le paiement de leurs salaires et l’amélioration de leurs conditions de travail, revendications qui n’ont pas abouties.

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Iran en lutte - 06 avr 2010

Tortures et atrocités dans les prisons

Vidéo montrant les traces de tortures et de viols commis dans une prison de la République Islamique à l’encontre de jeunes manifestants.

http://iranenlutte.wordpress.com/2010/0 ... s-prisons/ <<<<<<<<<<<<<<


La vidéo “Iran -Evidence of regime brutality? ” n'est plus accessible par youtube... Elle a été remplacée par une page blanche avec ce commentaire:"Cette vidéo ou ce groupe a été signalé par la communauté des utilisateurs YouTube et peut donc comprendre des contenus pouvant offenser certains utilisateurs.."
Antigone
 

Re: Iran

Messagede Antigone » 30 Avr 2010, 14:45

Quelques brèves juste avant le 1er mai.

Iran en lutte - 30 avr 2010

Les ouvriers de la télécommunication réclament leurs salaires

Parmi les informations publiées sur le site Rowzane, on apprend, dans une dépêche daté du 22 avril, que 600 travailleurs de la télécommunication de la Province de Fars ont publié une déclaration avec leurs revendications, en particulier le paiement de 13 mois de salaire en retard.
Selon la dépêche, la déclaration de ces travailleurs insiste sur le fait que “la vie et le bien-être sont les droits absolus de chaque travailleur”.

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Iran focus - 29 avr 2010

Un prisonnier politique condamné à mort pour Moharebeh

La judiciaire iranienne a condamné à mort en appel le 26 avril un prisonnier politique du nom de Jafar Kazemi pour « moharebeh » ou « guerre contre Dieu » et « propagande contre le système en collaboration avec des groupes hostiles ».

Le jugement en appel de Jafar Kazemi, 47 ans, de profession libérale, est père de deux enfants, a été rendu le 26 avril dernier. Après son arrestation le 18 septembre dernier, il a été incarcéré à la prison d’Evine où il a été soumis à la torture et à des pressions. On l’a fait comparaitre dans un simulacre de procès, exerçant d’intenses pressions pour lui extorquer des aveux forcés sur les manifestations du jour de l’Achoura (27 décembre).

Ces tentatives ayant échoué, et malgré un dossier vide, il a été condamné à mort par le juge Zargar. Cette sentence qui ne lui avait pas été signifiée, a été soudain confirmée en appel. Selon les lois du régime intégiste, un jugement en appel est exécuté dans les trois jours qui suivent.

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Iran focus - 28 avr 2010

Les manifestants sur les toits à l’approche du 1er mai

A l’approche de la Journée internationale du Travail, les Téhéranais ont marqué leur solidarité avec les salariés en protestant sur les toits de Téhéran.
Depuis lundi au soir, les cris de « Allah-o-Akbar » et « A bas Khamenei » remplissaient l'air des quartiers Imam Hossein, Téhéran No, Sarchechmeh, Youssef Abad et Javadieh.

Selon un communiqué du de la Résistance organisée (CNRI), les gens scandaient «Les travailleurs sont éveillés, ils détestent Khamenei » dans la rue Navab, « Allah-o-Akbar » à Téhéran No, Narmak et Téhéran Pars, et « Mort à Khamenei » dans le secteur de Javadieh.
Les manifestants ont également brûlé des photos de Khamenei, guide suprême des mollahs, dans les rues Abchenassan et Chaghayegh.
Des graffitis contre le régime ont également fleuri dans diverses rues de Téhéran dans le cadre de protestations populaires.
Les jeunes et les travailleurs des quartiers d’Aqdassiyeh, Chahr-e Ray et Chahrak-e-Abbaspour, la route Avini et les rues Zakariya et Salman-e-Farsi ont exprimé leur haine du régime des mollahs en écrivant « fête du Travail, Mort à Khamenei », « misérable Khamenei, le 1er Mai arrive » et « les travailleurs sont éveillés, ils détestent Khamenei » sur les murs et dans les lieux publics.

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Iran en lutte - 25 avr 2010

Grève dans la pétrochimie

Dans un communiqué daté du 23 avril, le Parti Communiste-Ouvrier d’Iran indique que des travailleurs de l’entreprise pétrochimique Fajr, dans la zone économique spéciale de Mahshahr, se sont mis en grève mercredi.

Les travailleurs revendiquent entre autre la fin des contrats précaires, le paiement des salaires en retard, le retrait de la décision de la direction de réduire le temps de pause pour le repas de midi, etc.

Dans la matinée, une centaine d’ouvriers se sont mis en grève et ont déclaré qu’ils refuseraient de reprendre le travail tant que leurs revendications ne seraient pas satisfaites. Vers 11 heures, vu l’importance stratégique de cet atelier pour l’ensemble de l’industrie de la région, la direction a dit qu’elle étudierait les revendications ouvrières lundi.

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Street Journalist - 24 avr 2010

Appel à une grève nationale de la faim des enseignants

Le conseil de coordination des syndicats d’enseignants en Iran a publié une déclaration pour une grève de la faim massive des syndicats d’enseignants pour protester contre les exécutions illégales et les condamnations à des peine de prison à l’encontre d’enseignants.
En appelant à une grève de la faim prévue par le comité central de l’association des syndicats du 2 au 8 mai, les syndicats appellent aussi tous les enseignants à se joindre à eux le 2 mai, journée des enseignants.

Le conseil de coordination des syndicats enseignants d’Iran appelle aussi, dans sa déclaration, à la libération rapide et immédiate de tous les prisonniers culturels et à la fin de toutes les poursuites judiciaires et mesures administratives ou juridiques contre des critiques culturels.

Les enseignants qui ont signé cette déclaration appelle le gouvernement à utiliser les revenus du pétrole et du gaz pour améliorer les écoles publiques.La déclaration indique n’être liée à aucune faction politique et se base sur les données des experts.
Le retrait des forces de sécurité des écoles et des secteurs de l’éducation, la sécurité de l’emploi pour les enseignats, la fin des poursuites contre quiconque fait des critiques culturelles sont d’autres revendications présentes dans la déclaration.

Le conseil de coordination des associations d’enseignants en Iran dit que tout enseignant qui participe à une action, une réunion, fait un rapport ou parle de ses préoccupations dans le secteur de l’éducation et des problèmes rencontrés dans sa carrière doit être traité légalement.
Dans un paragraphe de la déclaration, on peut lire : “Depuis que certains ont décrit l’Iran comme “le pays le plus libre du monde où la liberté est quasiment absolue”, ils doivent répondre à la question : pourquoi les meilleurs enseignants de ce pays sont condamnés à mort, emprisonnés, suspendus, expulsés, exilés, mis à la retraite forcée, rétrogradés, interdits d’enseigner simplement parce qu’ils ont critiqué la situation actuelle ?”

La déclaration continue : “La société culturelle veut savoir quels crimes auraient commis Badaghi, Khastar, Davari et Momeni pour mériter des mois de prison dans des conditions misérables sans avoir été jugés légalement, leurs enfants laissés sans revenus, et leurs adolescents forcés de vivre une vie difficile et précaire.”
Les signataires de la déclaration dénonce les condamnations à mort contre des enseignants comme Farzad Kamangar et Ghanbari et mettent en garde les dirigeants qu’un tel acte, non seulement de calmerait pas leur souffrance, mais aurait un impact sur la dignité de l’Islam.

Des rassemblements sur les tombes d’Abolhassan Khan Ali à Téhéran et de Morteza Motahhari à Qom sont prévus le 2 mai pour la journée des enseignants.
Abolhassan Khan Ali,été un philosophe et un professeur d’arabe au lycée Jami de Téhéran qui a été tué par le régime du Shah en 1340 (1962) lors d’une protestation d’enseignants au Baharestan. Il est enterré au cimetière Ebn-bavei à Shar-rey.
Morteza Motahhari était un célèbre clerc et professeur à l’université de Téhéran qui fut nommé par le conseil présidentiel après la révolution de 1979. Il est mort par balles le 1 mai 1979. Après sa mort, le 2 mai est devenu la journée des enseignants en sa mémoire.
Antigone
 

Re: Iran

Messagede Antigone » 03 Mai 2010, 17:17

Iran Focus - 01 mai 2010

1er mai: Manifestations et heurts à Téhéran

Une manifestation hostile au pouvoir a démarré en ce 1er Mai à Téhéran dans la rue Azadi à 14h30 locale. Le cortège se dirige vers le ministère du Travail, rapporte le mouvement de Résistance organisée, Cnri. Les rues menant vers la rue Azadi, comme la rue Avesta, sont bloquées par des agents de sécurité. Des agents en civil parcourent la plupart des artères et des piétons sont fouillés dans les rues.

Le Cnri ajoute que vers 13h30 locale, une quarantaine de travailleurs qui se dirigeaient de la rue Navab vers la rue Azadi pour y manifester en ce 1er mai, ont était la cible d’une charge violente des forces de sécurité. Frappés à coups de matraques éléctriques et de barres de fer, les travailleurs sans défense ont riposté. Deux d’entre eux ont dû être hospitalisés.

Citant le département social des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI) à l’intérieur du pays, le communiqué ajoute qu’au ministère de l’Intérieur, à la fin du discours du 1er Mai d’Ahmadinejad, le président des mollahs, un groupe de représentant de salariés d’entreprises en crise se sont mis à protester en se dirigeant sur lui. Paniqué, ses gardes du corps ont formé un mur compact autour de lui et ont empêché les ouvriers de l’interpeller.

A 11h00 locale également, au croisement des rues Behboudi et Azadi, des agents de sécurité, des pasdarans et des miliciens du Bassidj agressaient les passants en les frappant et en les arrêtant, pour empêcher le moindre rassemblement de protestation.

Les places Baharestan, Toupkhaneh, Vali Asr et Azadi débordent de miliciens, d’agents de sécurité et de leurs véhicules. Les agents en civil en voitures noires se sont déployés dans tous les quartiers du centre ville.
Dans l’entrée ouest de la place Azadi, il y a des check-points et les agents contrôlent les véhicules un par un.
Une unité de commandament des forces de sécurité installée depuis deux jours dans un kioske au Parc Danechjou sert de PC de surveillance.
A l’extrémité ouest de la rue Molavi, qui constitue l’entrée de Téhéran, il y a aussi un point de contrôle des papiers d’identité.

Protestations ouvrières en province

En province, des milliers de travailleurs se sont rassemblés dans des stades pour protester, en ce 1er Mai, contre les conditions de vie déplorables et pour réclamer un minimum de droits.

Un communiqué de la Résistance organisée du Cnri rapporte qu’à Qazvine, dans le nord-ouest de l’Iran, près de 8000 travailleurs se sont rassemblés aux cris de « travailleurs, unité, unité ». Ils brandissaient des pancartes contre la fermeture des usines et réclamaient les salaires impayés depuis sept mois, notamment la prime de fin d’année des deux dernières années.

A Chiraz, dans le sud, des centaines de travailleurs, notamment de la boucherie industrielle Fars et de la laiterie industrielle Ramak, se sont retrouvés devant le gouvernorat. Les salariés des télécommunications de longues distances qui n’ont pas touché de salaires depuis 13 mois étaient aussi à leurs côtés. Ils portaient des pancartes où on pouvait lire « C’est ça la justice de [l’Imam] Ali ? Honte à vous ! ».
Une nuée de forces répressives a encerclé ce rassemblement pour empêcher la population de rejoindre le groupe.
A Ahwaz, dans le sud-ouest, des travailleurs de la fabrique de tuyaux se sont rassemblés devant l’office du travail avec à la main des pancartes disant « nous préférons mourir de faim plutôt que de honte ».

à Sanandaj, dans l’ouest de l’Iran, une centaine de travailleurs et d’habitants ont manifesté devant le Comité d’aide sociale de la ville en lançant des slogans hostiles au régime. Le rassemblemnt a vite tourné en affrontement avec les forces répressives qui ont procédé à cinq arrestations. La veille déjà, des rassemblements de la population avaient fini en heurts avec les forces de sécurité.

A Qom, les employés de l’usine de porcelaine Hamid, ont transformé la cérémonie officielle du 1er Mai dans la mosquée Hosseiniyeh Echgh-e-Ali, en protestation contre la politique répressive des mollahs.
Les ouvriers ont interrompu le discours de Talebi, directeur de la « Maison des Ouvriers » du régime, et en l’absence de toute possibilité de s’exprimer, ils ont réussi à crier leurs protestations.
Les ouvriers l’ont empêché de poursuivcre son discours alors qu’il fustigeait les salariés qui protestaient devant le gouvernorat sous prétexte qu’ils alimentaient la propagande des médias étrangers. Les ouvriers criaient pourquoi devaient-ils être privés de leurs droits et se taire sous prétexte que cela pourrait paraître dans la presse étrangère. Ils ont ajouté qu’ils ne pouvaient pas reconnaître la moindre compétence à un régime qui a aussi peur d’un rassemblement de travailleurs et qui réprime les salariés avec sa garde anti-émeute.
Antigone
 

Re: Iran

Messagede Antigone » 12 Mai 2010, 17:18

Iran Focus - 12 mai 2010

Les autorités inquiètes des répercutions de l'exécution des militants kurdes

TEHERAN - L'exécution de cinq militants kurdes ce week-end a déclenché une vague de protestations à Téhéran et dans la province du Kurdistan iranien, faisant craindre aux responsables locaux des répercutions imprévisibles, a appris Iran Focus.

Shirin Alam-Houli, Ali Heydarian, Mahdi Islamian, Farzad Kamangar et Farhad Vakili ont été pendus dimanche à la prison d'Evine à Téhéran, sous le chef d’inculpation de «Moharebeh», ou «guerre contre Dieu», pour leur appartenance à des groupes d'opposition kurdes, comme le PEJAK, et d’action contre la sûreté de l'État.

Quelque 600 personnes ont protesté lundi contre leur exécution dans le centre de Téhéran malgré des mesures de sécurités très strictes. Les manifestants ont scandé «Mort à Khamenei », le guide suprême du régime iranien.

Dans la ville kurde de Kamyaran, où M. Kamangar avait enseigné durant douze ans, des centaines de personnes sont descendues dans la rue dimanche pour condamner l'exécution, malgré une forte présence policière.
Des manifestations similaires ont éclaté le jour même dans la capitale de la province occidentale du Kurdistan.

La sœur de M. Kamangar a demandé que les autorités de Téhéran remettent le corps à la famille pour l'enterrement, mais le bureau local du ministère du Renseignement au Kurdistan y est opposé, craignant de nouvelles protestations pendant les funérailles.

Iran Focus a appris que les autorités du ministère du Renseignement et du pouvoir judiciaire de la province ont convoqué une réunion d'urgence pour discuter des mesures visant à lutter contre les troubles dans les régions kurdes après les récentes exécutions.
La réunion a souligné que la date choisie pour ces exécutions avait été très mal calculée, puisque le guide suprême Khamenei se préparait à un voyage dans la province voisine de Kermanchah, dotée d’une forte population kurde.
Antigone
 

Re: Iran

Messagede Antigone » 29 Mai 2010, 09:15

Les Echos - 26 mai 2010
http://www.lesechos.fr/info/inter/02054 ... r=RSS-2053

Iran : voyage au coeur de l'empire Pasdaran
par Yves Bourdillon

Clef de voûte du régime islamique, le corps des Pasdarans n'est pas seulement une redoutable organisation paramilitaire. C'est également un empire industriel, directement impliqué dans le programme nucléaire iranien, qui est en train de mettre la main sur des milliards de dollars de contrats pétroliers et gaziers.

Dans l'ombre, ils tirent toutes les ficelles du régime iranien, et sont directement impliqués dans le programme nucléaire de la république islamique. Ils manipulent des réseaux terroristes, se livrent à toute sorte de trafics et se sont emparés de pans entiers de l'économie du pays, dans le BTP, l'énergie, les télécommunications. Cette « pieuvre » tentaculaire, que certains n'hésitent pas à comparer à la mafia, ce sont les Pasdarans, les Gardiens de la révolution islamique.
Alors que le Conseil de sécurité de l'ONU débat actuellement de sanctions contre Téhéran, cette garde prétorienne d'un genre particulier, entre parti politique, franc-maçonnerie, réseau d'aide sociale, armée parallèle et empire industriel, se trouve au coeur du bras de fer entre l'Iran et la communauté internationale. Son pouvoir économique et financier ne cesse en tout cas de s'étendre. Hier, la presse locale indiquait que les Pasdarans, à travers leur holding industriel Khatam al-Anbia, étaient sur le point de mettre la main sur quelque 10 milliards de dollars de projets pétroliers et gaziers. Un cadeau de plus pour les Gardiens de la révolution, qui ont affirmé en avril être prêts à remplacer les compagnies occidentales sur les grands gisements d'hydrocarbures du pays...

Mais comment fonctionne au juste cette organisation ? En février 2008, la Rand Corporation la qualifiait, dans l'un des rares rapports consacrés au sujet, de « conglomérat socio-politico-économique en expansion, dont l'influence s'étend virtuellement à chaque coin de la vie politique et de la société iranienne ». Des officiers d'active ou à la retraite des Pasdarans trustent les postes clefs : 7 ministres sur 21 (Pétrole, Economie, Communications, Défense, Intérieur...), un tiers des sièges de députés ou de gouverneurs, nombre de mairies ou de postes d'ambassadeurs. Une ENA iranienne, en somme… Mais une ENA un peu particulière, dotée de casernes et centres de torture... Dès leur création par l'ayatollah Khomeyni, en mai 1979, les Pasdarans ont en effet été conçus comme le bouclier, « les yeux et les oreilles » du régime islamiste, chargé de la répression intérieure et dotés des meilleurs équipements, au détriment d'une armée régulière considérée comme moins loyale.

Façade cléricale

Bref, au vu des postes qu'ils détiennent, Hillary Clinton n'exagérait peut-être pas en soulignant en février dernier que les Pasdarans étaient en train de supplanter le gouvernement. Certains analystes vont jusqu'à estimer que la réélection en juin 2009, assortie de fraudes massives, de Mahmoud Ahmadinejad, l'un de ses anciens chefs, s'apparentait en fait à un coup d'Etat de cette organisation dont il faut rappeler qu'elle est d'essence laïque, pour prendre le pouvoir sous le vernis d'un régime religieux. Ali Alfoneh, de l'université de Copenhague, considéré comme un des plus fins connaisseurs des Pasdarans, estime que le régime est désormais « militaire avec une façade cléricale ». Une sorte de revanche, trente ans après, sur une hiérarchie religieuse qui s'est considérablement enrichie depuis la révolution de 1979.

Pourtant, la « part du gâteau » des Gardiens est déjà considérable. L'organisation « chapeaute » des centaines d'entreprises, via notamment deux fondations caritatives (Bonyads), ou par le biais de liens informels décontenançant quelque peu les Occidentaux habitués à des organigrammes plus transparents... Selon la presse iranienne d'opposition, l'empire Pasdaran couvre des pans entiers de l'économie locale : c'est le cas dans l'immobilier, la chirurgie laser, le tourisme, l'optique, le tabac, l'agriculture, la construction navale, la distribution d'eau, les transports terrestres, mais les Gardiens possèdent aussi des intérêts dans des mines de cuivre, de zinc et de plomb, des champs gaziers, la compagnie aérienne Pars, les banques Mehr et Ansar, la compagnie pétrolière Oriental Kish, une participation dans les numéros deux et trois de l'automobile nationale, ainsi que des entités du complexe militaro-industriel, comme Iran Electronic Industries, qui produit biens de consommation, téléphones et ordinateurs. Une liste qui n'est sans doute pas exhaustive...

« Si vous faites des affaires en Iran, il y a des chances pour que ce soit avec les Pasdarans », résumait Richard Stuart Levey, sous-secrétaire au Trésor américain, au moment où, en février, son pays imposait des sanctions contre 4 filiales de Khatam al-Anbia. Ce dernier est l'un des rares holdings visibles de la galaxie des Pasdarans, ainsi que le coeur de leurs intérêts dans le génie civil et les infrastructures énergétiques. Créé en 1988 pour reconstruire le pays après la guerre Iran-Irak, Khatam s'est rapidement imposé comme sa principale firme d'ingénierie, avec 25.000 salariés et un portefeuille de 7.600 chantiers à ce jour : construction de barrages, fermes, mines, immeubles, ponts, tunnels, routes, pipelines, lignes électriques, etc. Khatam s'implique surtout, depuis une demi-douzaine d'années, dans les infrastructures pétrolières, avec un gazoduc de 900 kilomètres vers le Pakistan et l'Inde, pour 1,3 milliard de dollars, et le développement du champ offshore de South Pars, censé contenir la moitié des réserves de gaz du pays.

Des privilèges exorbitants

Toutes les firmes contrôlées par les Pasdarans bénéficient de privilèges exorbitants.
Par décret d'Ali Khamenei, elles sont exemptes de tout impôt et de toute supervision publique, et ne rendent des comptes qu'au guide suprême lui-même. Elles bénéficient en outre de crédits à taux préférentiels des banques publiques, voire en cas d'urgence de simples virements en devises de la banque centrale -comme cela a été le cas en décembre dernier au profit de Khatam al-Anbia-, et de la possibilité d'utiliser gratuitement des équipements militaires de BTP pour des chantiers civils, ce qui leur permet de casser les prix face à la concurrence. Ayant poussé leurs pions dans la plus grande opacité lors des privatisations, que Ali Alfoneh décrit comme « le transfert d'entreprises du secteur public relativement transparent à d'autres parties du secteur public totalement opaques », les Pasdarans contrôleraient au total un tiers de l'économie du pays.

Afin de protéger ses propres affidés, surnommés « la mafia du pétrole », le président « réformiste » Rafsandjani (1989-1997) avait voulu, sans succès, juguler l'affairisme des Pasdarans, qui ne connaît plus de bornes depuis l'élection de Mahmoud Ahmadinejad en 2005. Sur instruction expresse du gouvernement, les chantiers ou privatisations dans les infrastructures leur sont désormais attribués sans appels d'offres, pour raisons de sécurité nationale. De toute façon, « quand un appel d'offres est lancé, personne n'ose se mettre sur les rangs face à eux, explique Azadeh Kian. Les entrepreneurs iraniens estiment ne pouvoir se partager que les miettes du festin ». C'est ainsi qu'en septembre dernier, Mobin, lié aux Gardiens, a acquis pour 7,5 milliards de dollars, en quelques minutes et sans concurrence, la majorité de l'opérateur public des télécoms, TCI (très utile, au passage, pour intercepter toute communication téléphonique), qui représentait un dixième de la capitalisation boursière de Téhéran. Les Pasdarans savent aussi défendre leurs intérêts en faisant voter des lois qui les arrangent, voire en intervenant manu militari contre un concurrent.

Voilà dans quel contexte il convient de replacer les éventuelles sanctions qui pourraient être prises à l'encontre du régime iranien. Celles qui ont visé Khatam, en effet, illustrent la stratégie que pourrait suivre l'ONU. Il s'agirait de saisir des actifs à l'étranger, et de s'attaquer aux rentes économiques des Pasdarans pour les inciter à renoncer au programme d'enrichissement clandestin d'uranium. Toucher les Pasdarans au portefeuille... Voilà qui pourrait avoir des conséquences graves pour le régime lui-même, tant les revenus se concentrent au sommet de la hiérarchie... A l'inverse, « beaucoup de gardiens ordinaires touchent une solde très modeste et sont même obligés d'avoir un deuxième métier à côté », explique Azadeh Kian, spécialiste de l'Iran à l'université Paris Diderot. De telles sanctions sont donc susceptibles de faire apparaître des dissensions au sein d'un corps moins monolithique qu'il n'y paraît.

Des affairistes et des sectaires

En son sein, on trouve aussi bien « des illuminés que des pragmatiques, des nervis et des stratèges, des affairistes et des fanatiques », explique-t-on de source généralement bien informée à Téhéran. C'est ainsi que certains commandants de Pasdarans ont averti « qu'ils ne tireraient pas sur le peuple » lors des émeutes de l'été dernier.

Au sein de l'organisation, certains souhaitent faire fructifier leur business en l'ouvrant autant que possible à l'international, et peuvent de ce fait être sensibles à des sanctions ciblées (Washington a renoncé aux sanctions « paralysantes » contre l'Iran pour obtenir le ralliement de Moscou et de Pékin). Mais ils seraient en fait minoritaires face aux « sectaires », qui estiment avoir tout à gagner à des sanctions. L'essentiel de leurs activités étant en Iran, ils souffriraient peu d'éventuels embargos. Adeptes des situations monopolistiques et de contrebande, ils profitent même de l'isolement de leur pays, qui restreint toute concurrence internationale sur leur marché. Les Pasdarans savent aussi n'être indispensables au régime que tant que celui-ci est menacé, de l'intérieur ou de l'extérieur. Voilà pourquoi ils versent régulièrement de l'huile sur le feu, explique Azadeh Kian. La direction collégiale des Gardiens, sous la présidence de Mohamad Ali Jafari depuis septembre 2007, et où siège le représentant du guide, Ali Saïdi, donne ainsi des orientations dont Mahmoud Ahmadinejad, voire le guide lui-même, doivent tenir compte…

En outre, si les Pasdarans profitent de tels avantages, ce n'est pas tout à fait par hasard: il s'agit du « salaire » accordé pour leur mission clef: la défense des intérêts géostratégiques du régime, via le programme nucléaire et l'appui aux groupes djihadistes. Si, pour échapper aux sanctions, les Pasdarans acceptaient l'abandon d'un programme nucléaire censé permettre à Téhéran de défendre ses ambitions régionales en intimidant ses voisins, ils scieraient la branche sur laquelle ils sont assis...
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Re: Iran

Messagede Nico37 » 11 Juil 2010, 12:35

Iran : " Coupes islamiques " pour hommes homologuées 6 juillet 2010

http://www.google.com/hostednews/afp/me ... YBA?size=l
Un officiel iranien devant les coiffures masculines autorisées par le ministère de la Culture, à Téhéran le 5 juillet 2010


TEHERAN — Le ministre iranien de la Culture a validé un certain nombre de coupes de cheveux "islamiques" pour homme, la queue de cheval ou le modèle pompadour étant notamment balayés de la liste, a rapporté lundi l'agence ILNA.

ILNA et d'autres agences ont diffusé des photos de modèles masculins, rasés de près et portant une coupe courte, certaines légèrement stylisées avec du gel, dans un "journal des coiffures approuvées par le ministère de la Culture et l'Orientation islamique".

"Les coupes proposées s'inspirent du teint des Iraniens, de leur culture, de leur religion ainsi que de la loi islamique", a expliqué Jaleh Khodayar, en charge du "festival de la Pudeur et du voile" organisé fin juillet. Les coupes validées par le gouvernement y seront présentées.

"Nous nous réjouissons que le gouvernement de la République islamique d'Iran nous ait soutenus dans la conception de ces coupes", a-t-elle dit. Un catalogue de coupes pour hommes doit être publié prochainement, selon elle.

La police iranienne prend régulièrement des mesures sévères pour préserver la moralité, arrêtant et avertissant des femmes portant des manteaux près du corps ou des hommes avec des coupes brosse ou des jeans serrés.

Depuis la victoire de la Révolution islamique de 1979, le port du voile islamique est obligatoire pour les femmes, qu'elles soient iraniennes ou étrangères et quelle que soit leur religion.

Ces dernières semaines, la police des moeurs, comme chaque année avant l'été, est intervenue pour de nombreuses intimidations et arrestations de femmes à la tenue jugée non conforme aux préceptes de l'islam, c'est-à-dire laissant voir trop de chevelure ou trop de peau.

Ces femmes "mal voilées" risquent une amende pouvant aller jusqu'à 1.300 dollars.

Plusieurs barbiers ont dû fermer boutique ces dernières années ou ont été pénalisés pour avoir confectionné des "coupes décadentes de l'Ouest".

http://www.google.com/hostednews/afp/me ... FpA?size=l
Un salon de coiffure officiel à Téhéran le 5 juillet 2010
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Re: Iran

Messagede Nico37 » 12 Déc 2010, 09:18

HNS, Iran en lutte - 10 dec 2010
Vague d’arrestations suite au mouvement étudiant du 7 décembre

Selon des rapports parvenus d’Iran et via des nouvelles lancées sur des plateformes twitters, lors de la manifestation qui a eu lieu à l’université de Yassoudj le 7 décembre qui a déclenché des affrontements violents avec les agents des forces répressive et des milices du services de renseignement universitaires, connue sous le nom de Harassat, ont, du 5 au 7 décembre arrêté au moins une dizaine d’étudiants.
Selon d’autres témoignages qui auraient été recueillis auprès des étudiants et des habitant de Yassoudj, des agents du régime auraient volontairement incendié une partie de la cité universitaire, principalement le dortoir des filles, pour accuser les étudiants. Cette version a bien sûr été reprise aujourd’hui sur toutes les officines de propagande des médias de la dictature.

Suite à la grande manifestation à l’université libre de Qazvine, on déplore au moins cinq arrestations, dont trois filles. Leurs camarades n’ont toujours aucune nouvelle.
A l’université libre de Najaf-Abad, dans la région d’Ispahan, les étudiants ont crié « Mort au dictateur ». A peine ont-ils essayé de partir en manif sauvage, qu’ils ont été aussitôt victime de violences commises par les Bassidj’is et des agents des forces répressives. Malgré la présence de ceux-ci, l’université a entièrement été recouverte de graffitis contre le régime.

Une manif sauvage qui a commencé dans les halls de l’université de Falavarjan, près d’Ispahan, a déclenché des affrontements avec les Bassidj’is et les vigiles; on déplore deux arrestations.
A Tabriz, dans les facultés de Sahand et de Payam-e-Nour, les étudiants ont débrayé et déserté les cours pour manifester. Le 6 décembre, la veille déjà, les étudiants de Sahand avaient déjà perturbé une cérémonie officielle du régime et des autorités universitaires aux cris de « Les étudiants préfèrent la mort à l’humiliation » et en chantant « Mon camarade de classe » la chanson révolutionnaire de 1979. On a appris ensuite que plusieurs d’entre eux avaient été arrêtés.

A Kermanshah, au nord de l’Iran, les étudiants de la faculté Zari ont interrompu le discours de Safar Harrandi, un des sbires criminel du régime, et ont crié « Mort au Dictateur ». Au même moment, malgré les risques encourus, des habitants-es de la population locale se sont aussi recueillis dignement dans une cérémonie très émouvante sur la tombe de Kianouch Assa, un jeune militant du mouvement étudiant de l’université Elm O Sanat assassiné par les forces de répression en juin 2009 à Téhéran.

Dans plusieurs établissements universitaires d’Ispahan, de Chahr-e-Rey, Machad et Firouz-Kouh, Hamedan, Zahedan, Kerman et Chiraz, des rassemblements et des départs en manif sauvage ont été organisés pour marquer la Journée des Etudiants du 7 décembre 2010.
A Ispahan, des témoignages parus sur des sites de défense des droits humains en Iran nous signalent qu’il y a eu beaucoup d’arrestations quelques heures après les protestations.

De nouvelles envoyées de Machad, nous indiquent que trois étudiants de l’université Ferdossi ont été arrêtés quand le cortège a démarré devant la porte de l’université. Ces arrestation ont eu lieu quand les forces répressives du régime ont commencé à charger, leurs camarades sont toujours sans nouvelles de leurs amis.

Il est très dur actuellement de recevoir des nouvelles, le régime ayant considérablement réduit les débits de l’Internet iranien, mais aussi parce que les Bassidj’is surveillent de très près les cyber cafés.
On n’est pas sûr des suites qu’aura le mouvement étudiant dans les jours à venir; ont sait cependant que les jeunes et les étudiants ne comptent pas en rester là; ces manifestations, même si elles ont eu du mal à s’organiser à cause du climat de peur qui règne suite aux répressions de l’année 2009 ont à nouveau effrayé le régime qui ne s’attendait pas à ce qu’elles éclatent aux quatre coins du pays vu le dispositif policier mis en place.
Elles sont à analyser comme une répétition de prochaines protestations à venir, le régime craignant maintenant de nouvelles protestations qui s’annonceront de toute manière, à l’approche des fêtes de l’Achoura qui ont traditionnellement lieu vers le 27 décembre. Les iraniens n’ont pas oublié les assassinats de manifestants du 27 décembre 2009 qui avaient fait environ une vingtaine de victimes pour la seule ville de Téhéran.
Nico37
 
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Re: Iran

Messagede Antigone » 19 Déc 2010, 12:58

Des émeutes avaient éclaté en 2007 quand l'essence au prix subventionné avait été rationné. Le pouvoir iranien doit probablement avoir ce souvenir à l'esprit alors qu'il annonce le quadruplement du prix à la pompe.

AFP, Romandie news - 18 dec 2010
http://www.romandie.com/ats/news/101218 ... 0bz33d.asp

L'Iran augmente fortement le prix de l'essence et du gazole

TEHERAN - Le gouvernement iranien a décidé d'augmenter fortement, à partir de dimanche, le prix de l'essence et du gazole, dans le cadre d'un vaste plan qui vise à supprimer progressivement les subventions directes, a annoncé la télévision d'Etat.

Selon le communiqué officiel, le prix du quota de 60 litres d'essence par mois accordé à chaque automobiliste passe de 0,10 dollar le litre à 0,4 dollar.Au-delà de ce quota, les automobilistes devront payer le litre d'essence à un prix de 0,70 dollar au lieu de 0,40 dollar précédemment. Ainsi, le prix de l'essence subventionné est multiplié par 4, alors que le prix de l'essence non subventionné augmente de 75 %. Le prix du gazole est de son côté multiplié par 9, passant de 0,0165 dollar à 0,150 dollar. Dans le cadre de ce plan, le prix de l'électricité, du gaz, du kérosène, mais aussi de l'eau et du pain augmentent également mais de manière progressive.

Ces informations ont été diffusées après l'intervention télévisée du président Mahmoud Ahmadinejad qui a annoncé l'application, à partir de dimanche, du plan économique qualifié de "chirurgie économique". Ce plan vise à supprimer progressivement les subventions directes aux principaux produits énergétiques et à certains produits alimentaires. Des centaines d'automobilistes se sont rués vers les stations d'essence pour faire le plein, mais avec l'application des nouveaux prix, la plupart sont rentrés chez eux après minuit, selon des témoins.

"A partir de minuit, ce plan entre en vigueur. Les prix vont être modifiés", a déclaré M. Ahmadinejad à la télévision d'Etat, ajoutant: "Tout est prêt. Les communiqués ont été préparés et vont être diffusés. Les nouveaux prix seront annoncés ce soir".
Dans un geste pour calmer la population, le gouvernement avait annoncé dans l'après-midi l'attribution d'un quota "exceptionnel" de 50 litres d'essence à chaque automobiliste au prix subventionné de 0,10 dollar.

Selon les estimations officielles, les subventions sur les produits énergétiques et de première nécessité coûtent actuellement environ 100 milliards de dollars par an au budget de l'Etat, qui a décidé d'assainir ses finances. Pour compenser la hausse des prix, le gouvernement a commencé à reverser une partie des économies attendues sous forme d'aide directe à la population.
Selon les chiffres officiels, quelque 60,5 millions d'Iraniens (sur 74 millions) ont déjà reçu 810.000 rials (74 dollars) sur leur compte bancaire. La somme doit être versée tous les deux mois, ce qui représente un coût de 2,5 milliards de dollars par mois pour le budget de l'Etat. Cette somme doit être "doublée", a promis M. Ahmadinejad.

Le projet de suppression des subventions, difficilement adopté par le Parlement en janvier après des mois de bataille contre l'exécutif, divise le camp conservateur au pouvoir en Iran. Certains responsables, parlementaires ou religieux, craignent qu'il n'ait un effet économique et social dévastateur, en particulier une hausse de l'inflation et du chômage, alors que les sanctions internationales commencent à toucher l'économie du pays. Mais le président Ahmadinejad s'est voulu rassurant: "Certains médias étrangers mènent campagne contre ce plan. Ils ne veulent pas que l'Iran progresse et devienne un modèle (de développement), un pays où il n'y a pas de pauvres".

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Iran Manif - 18 dec 2010
http://www.iranmanif.org/index.php?opti ... &Itemid=35

La qualité de l’essence de l’Iran en dessous du rapport des normes mondiales

Un officiel aurait déclaré sur un site internet qu'à la recherche de l'autosuffisance, l'Iran produirait de l'essence dont la qualité se situe bien en dessous des normes internationales, mais ses propos ont été démentis par le ministère du Pétrole. Ces dernières semaines, la mauvaise qualité de l’essence iranienne a été une cause majeure de pollution dans la capitale. Des experts et des parlementaires ont déclaré que cela avait obligé le gouvernement à fermer bureaux, écoles et autres organisations pendant plusieurs jours.

« Nos raffineries ont été conçues pour produire des produits pétrochimiques, pas de l’essence » a dit le député Qolamali Meygolinejad au quotidienofficiel Aftab. « La majeure partie de la pollution de l’air de Téhéran est due au manque de normes dans la production de carburant » a dit un autre député, Mohammad Reza Rezaï, selon le quotidien.

L’Iran a annoncé en septembre avoir augmenté la production d’essence pour atteindre l’autosuffisance et déjouer les sanctions de l’Union Européenne et des Etats-Unis visant ses besoins en énergie. Téhéran avait l’habitude d’importer jusqu’à 40 % de son essence avant de commencer à en produire. L’essence produite à l’intérieur du pays ne se plie pas à la norme, officielle, aurait affirmé le directeur de l’organisation Nezameddin Barzegari à Fardanews.
Le site officiel du gouvernement dément les commentaires de Barezgari et le ministre du Pétrole Massoud Mirkazemi a nié la mauvaise qualité des produits stratégiques, disant que l’essence produite dans les raffineries du pays « est comparable aux normes mondiales ».

L’Iran est le quatrième plus grand exportateur de pétrole et le deuxième en réserves de gaz après la Russie, mais un manque de capacité de raffinage et les sanctions qui entravent l’accès au capital étranger et au savoir-faire ont obligé le pays à importer de l’essence.
Antigone
 

Re: Iran

Messagede Pïérô » 10 Fév 2011, 12:51

Entretien avec une organisation anarchiste persanophone, « Voix de l’Anarchisme »,
par la Fédération anarchiste tchécoslovaque (CSAF)


Traduction d’un texte d’A-Infos sur l’organisation anarchiste persanophone « Voix de l’Anarchisme », par le Collectif Emma Goldman, UCL Saguenay : http://ucl-saguenay.blogspot.com/


1. Histoire de nos buts et de nos collaborateurs et collaboratrices

Nous sommes un groupe d’anarchistes qui ont premièrement milité en situation d’isolement dans diverses sphères sociales et politiques mais qui, depuis un an déjà, avons combiné nos efforts, considérant qu’il est vital de travailler ensemble et d’être coordonné-e-s dans nos activités et dans l’internet. La plupart d’entre nous ont de l’expérience et un bagage d’activisme avec divers groupes de gauche, mais comme tou-te-s les anarchistes, nous ne prônons pas l’étatisme ou la participation aux partis politiques. ---- Présentement, nous sommes actifs et actives en Iran, Australie, Canada, Turquie, Liban, Allemagne, France, Norvège, Suède et dans le Kurdistan iraquien, entre autres. Nous sommes le seul groupe anarchiste uniquement persanophone à l’extérieur du pays au sens que nous parlons tou-te-s persan et communiquons en persan, même si nous parlons plusieurs autres langues, comme la langue du pays où nous habitons et où nous sommes aussi actifs et actives. Nous espérons attirer des militant-e-s d’Afghanistan et du Tadjikistan bientôt.

N’importe quel-le anarchiste, peu importe s’il ou elle parle persan ou une autre langue comme le kurde, l’arabe, le français, l’allemand ou autre, peut se considérer comme membre de notre groupe et joindre nos réunions virtuelles puisque notre but a toujours été de se cordonner de plus en plus avec les anarchistes de partout sur la planète. Nous souhaitons spécialement renforcer le mouvement anarchiste du Moyen-Orient et espérons y organiser une conférence anarchiste dans les prochains mois avec nos camarades d’Israël, de Palestine, du Kurdistan Iraquien, de Turquie, de Jordanie, de Syrie et d’Iran.

Nous cherchons également à apprendre et traduire en persan les expériences d’anarchistes de partout sur la planète et à avoir des rapports et des contacts des mouvements anarchistes de chaque pays. Nous coopérons avec des anarchistes non-persanophones du Canada, d’Allemagne, de France et d’Angleterre ; en d’autres mots, nous participons tous et toutes aux mouvements anarchistes de notre communauté locale, tout en étant réseauté-e-s dans la langue persane. Nos camarades du Kurdistan Iraquien ont joué un rôle très positif et ont réellement renforcé notre groupe et accru nos connexions dans le Moyen-Orient. Si vous aimeriez, vous pourriez avoir des entretiens avec eux et elles séparément à propos du mouvement anarchiste en Iraq et au Kurdistan.

Nos membres ont plusieurs blogues et pages facebook qu’ils et elles ont lancé individuellement et nous avons une page partagée appelée la Voix de l’Anarchisme sur le web et sur facebook. Nous avons un salon de discussion virtuel, une radio, et espérons étendre notre radio virtuelle et initier un canal de télévision satellite. Nous tentons également de faire des vidéos en persan sur l’anarchisme et de les placer sur youtube puisqu’il n’y a pas une seul vidéo sur l’anarchisme en persan sur youtube. Youtube et yahoo sont bloqués en Iran, mais les gens trouvent des façons d’y accéder et ce n’est rien de moins qu’un moyen d’information très efficace.


2. Notre vision sur la situation en Iran

Même si le mouvement anarchiste en Iran n’est pas formellement reconnu, nous amenons la voix de l’anarchisme aux masses iraniennes et un plus grand mouvement anarchiste peut se développer partout sur la planète. Quand les gens en Iran deviennent plus familiers avec ce qu’est l’anarchisme, ils y répondent de façon très positive.

En raison des siècles de diverses formes de dictature et d’oppression en Iran, il y a une compréhension et une littérature, d’articles et de livres, relativement petites sur l’anarchisme. Nous n’avons pas de chansons anarchistes en persan et même si nous avons des artistes de rap qui se considèrent comme anarchistes, ils et elles ne chantent toujours pas de chanson anarchiste. Il n’y a qu’une chanson de John Lennon qui est chantée en persan. Nous n’avons pas de poètes, caricaturistes, peintres et artistes en général qui soient anarchistes et connu-e-s. Les artistes peuvent avoir un impact considérable sur la réflexion sociale et politique de n’importe quelle société et le manque d’anarchistes dans les arts est l’un des défis auquel nous faisons présentement face. L’Iran a des centaines de milliers de blogueurs et blogueuses et seulement un petit nombre de ceux et celles-ci écrivent à propos de l’anarchisme. Même s’il y a eu une augmentation dans le nombre de blogueurs et blogueuses qui se considèrent anarchistes, ceux et celles-ci se gardent de parler d’anarchisme.

Depuis nos débuts, les gauchistes étatistes se sont engagé-e-s dans la critique de l’anarchisme et le régime a pris conscience de notre présence. Étant donné notre philosophie d’action et les questions sécuritaires en Iran, les anarchistes iranien-ne-s ne peuvent souvent pas travailler directement avec nous. Il y a des poches d’anarchistes qui ont leurs propres méthodes d’action, mais qui sont incapables de communiquer avec les autres et de faire des groupes, tout en évitant que le régime les infiltre. Si des anarchistes sont arrêté-e-s, ils et elles sont arrêté-e-s individuellement et pourtant d’autres anarchistes sont envoyé-e-s en prison. Dernièrement, des camarades anarchistes qui participaient au mouvement de masse dans les 18 derniers mois ont été intéressé-e-s à joindre notre organisation, mais nous avons très peu d’informations sur eux et elles. Le point est que dans le mouvement de masse des deux dernières années, des anarchistes furent naturellement aussi impliqué-e-s. Ce qui est intéressant dans ce processus est que les femmes et les jeunes sont très anarchistes, et que dans le mouvement ouvrier, les femmes et les jeunes ont une pensée très anarchiste. Alors il serait très possible de déclencher un mouvement anarchiste de masse en Iran. Il s’agit d’un courant politique avec beaucoup de potentiel puisqu’il est le plus aligné avec les buts et revendications des femmes, de la classe ouvrière et des jeunes, et qu’aucune autre alternative de gauche ou de droite ne peut rassembler autant de gens que l’anarchisme. Il y a un creux de vague dans le mouvement de masse et l’anarchisme peut amener l’espoir nécessaire pour qu’il revienne à un niveau de pic.

L’anarchisme serait un nouveau chemin et une nouvelle méthode en Iran, un pays qui a toujours vécu l’oppression, la brutalité, la soumission et la domination et où les besoins vitaux minimaux ne sont toujours pas remplis. Un pays avec l’héritage des mouvements étatistes de gauche et de droite abusant toujours de la confiance du peuple. Une telle société est préparée à déterminer son propre destin. Plusieurs gens ont la mentalité anarchiste sans se réclamer de l’anarchisme alors une bonne description et explication de l’anarchisme dans la société et l’entrée dans la psyché sociale et politique a le potentiel de créer une grande force dans la poursuite des objectifs des masses et vers l’anarchisme. Il n’y a présentement pas de langage politique commun ou de littérature commune entre chacun-e, ou d’objectifs ou de revendications explicitement partagé-e-s dans le mouvement. Il y a vraiment des stratégies, des actions et des objectifs qui sont anarchistes mais ils ne combinent pas en un même mouvement ; en d’autres mots, il y a une crise d’identité dans le mouvement. Même si tou-te-s disaient la même chose, sans un mouvement commun tout est perdu. Et même si parfois un même terme commun est utilisé, il y a plusieurs définitions au terme. Alors nous voyons divers concepts, mais sans définitions partagées, par exemple sur l’anarchisme, le socialisme libertaire, la liberté, la démocratie directe, les conseils ouvriers, l’anti-autoritarisme, la révolution,…


3. Les problèmes des anarchistes en Iran

L’anarchisme comme plusieurs autres types de militantisme ne sont pas permis et sont lourdement réprimés par le régime. Il n’y a jamais eu assez d’espace de liberté pour permettre aux anarchistes de se rencontrer les uns et les autres ou de discuter ouvertement de leurs idées. Il y a très peu de documentation en persan sur l’anarchisme. Nous pouvons très peu pour aider à la libération de nos camarades anarchistes.


4. Analyse de la situation au Moyen-Orient

De ce que nous avons appris, il y a de forts mouvements anarchistes en Turquie, puis au Kurdistan, en Irak, ainsi que de fortes tendances anarchistes dans d’autres endroits comme en Iran et ailleurs au Moyen-Orient.


5. Quelle est votre opinion sur le conflit israélo-palestinien ?

Comme les autres anarchistes, nous prônons un monde sans frontières. Alors en ce qui a trait au conflit israélo-palestinien, nous croyons également qu’il ne devrait y avoir aucune frontière et aucun gouvernement, et qu’à la place les communautés locales devraient être autonomes pour résoudre leurs problèmes.

Notre politique est de supporter les anarchistes en Israël et en Palestine et de faire la promotion de l’anarchisme dans cette région, comme une solution pouvant graduellement résoudre leurs problèmes, même s’il ne faut pas oublier que les forces gouvernementales de la droite religieuse autant en Israël qu’en Palestine ont rendu la tâche très complexe. Notre espoir est qu’à travers une conférence du Moyen-Orient avec nos camarades particulièrement d’Israël, de Palestine, du Liban, de Jordanie, de Syrie et …, ils et elles nous informeront d’eux et d’elles et de leurs stratégies prometteuses.


6. Comment pourrions-nous coopérer ensemble ?

a) Par des entretiens introduisant divers groupes anarchistes ensemble, pour connaître les ressources dont on dispose, quels sont nos besoins, et de quelles méthodes nous avons besoin pour communiquer avec les autres pour se coordonner.
b) Combiner les ressources pour un front anarchiste plus fort.
c) Une programmation de télévision anarchiste partagée avec l’aide des uns et des autres et l’aide d’autres groupes anarchistes.
d) Traduction et publication de textes anarchistes dans diverses langues.
e) Des réunions virtuelles une fois par mois pour rapporter les activités des uns et des autres et échanger des idées.
f) Publier et traduire des nouvelles anarchistes de partout dans le monde dans diverses langues.
g) Organiser un événement anarchiste mondial au moins une fois par an si possible.

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Re: Iran

Messagede Pïérô » 14 Juin 2012, 13:57

20 juin 2012, Journée Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques en Iran

Journée Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques en Iran

La Campagne pour Libérer les Prisonniers Politiques en Iran (CFPPI) a fait du 20 juin une journée internationale pour soutenir les prisonniers politiques en Iran. En réponse à cet appel, des manifestations ont été organisée dans 50 villes à travers le monde.

Pourquoi le 20 juin ?

Le 20 juin 1981 a été une étape importante dans la lutte de la population d’Iran contre le régime islamique. En 1979, le régime actuel a écrasé la révolution en Iran et imposé son pouvoir théocratique autoritaire sur des millions de gens.

Ausi en 1981, moins de deux ans après avoir pris le pouvoir, le régime a lancé le 20 juin l’écrasement des partis et organisations d’opposition et de leurs membres. Ensuite, une vague d’arrestation de masse, de tortures et d’exécutions a été lancée : le régime exécutait entre 300 et 500 personnes chaque jour, et 7000 personnes en tout ont été exécutées cette année-là, certaines uniquement pour avoir lu des publications de l’opposition. Il n’y a pas d’information précise sur le nombre exact de personnes qui ont été arrêtées et exécutées car le régime menait son épuration en secret et enterrait les corps dans des charniers anonymes. Les parents de ceux qui ont été exécutés n’ont jamais été informés des tombes de leurs enfants. On estime qu’entre 1981 et 1988 un total de 20.000 femmes et hommes innocents ont été exécutés par l’actuel régime en Iran.


La situation en Iran

Depuis que le régime islamique a pris le pouvoir en 1979, le peuple d’Iran a été privé de ses droits fondamentaux dont la liberté d’expression. Depuis 1979, aucun parti ou groupe d’opposition n’est toléré et la moindre résistance au régime est menacée des plus sévères condamnations. Voilà la situation dans laquelle on vit en Iran depuis plus de 30 ans et le nombre de prisonniers politiques augmente.

Le régime en Iran a exécuté des milliers de femmes et d’hommes. De jeunes garçons et filles ont aussi été arrêtés, enlevés, torturés, violés et exécutés pour avoir simplement exprimer leurs opinions.

Pendant l’été 1988, en quelques semaines seulement, plus de 5.000 prisonniers politiques ont été exécutés. Le massacre de 1988 n’est qu’un exemple d’une longue liste d’atrocités commises par le régime en Iran. Aujourd’hui, il y a des milliers de prisonniers politiques, dont des étudiants, des militants ouvriers, des militantes des droits des femmes et des enfants qui n’ont que 13 ans sont toujours en prison.

20 juin 2011

En soutien à l’appel de la CFPPI, la journée internationale de soutien aux prisonniers politiques en Iran a été organisée dans 50 villes à travers le monde. Pour plus d’informations, merci de nous contacter.

20 juin 2010

La CFPPI a appelé à faire du 20 juin une journée internationale de soutien aux prisonniers politiques en Iran. Cela pour mettre en lumière l’emprisonnement, la torture et l’exécution des prisonniers politiques en Iran lors des trois dernières décennies.

20 juin 2009

Suite à la pseudo "élection" d’Ahmadinejad pendant l’été 2009, des milliers de manifestants sont descendus dans les rues de différentes villes d’Iran. Des milliers de manifestants ont été arrêtés, certains avaient à peine 13 ans, violemment torturés et violés. Alors que vous lisez ces lignes, nombreux sont ceux qui sont toujours en prison et qui attendent leur condamnation à mort.

Le 20 juin 2009, est le jour où Neda Agha-Soltan (une étudiante en philosophie de 27 ans) a été tuée par balles par les snipers du régime islamique dans les rues de Téhéran, jour où le régime a arrêté plus de 500 manifestants !

Rassemblement à Lyon :
Le 20 juin 2012 de 14 à 17 heures, Place Bellecour

Voir les autres rendez-vous dans le monde :
. http://20juneiran.wordpress.com/june2012/466-2/
. http://communisme-ouvrier.info/?Le-20-juin-2012-Journee

D’autres informations sur l’Iran en français
. http://www.iranenlutte.wordpress.com/
. http://www.soliranparis.wordpress.com/
. http://www.iran-echo.com/

http://paris.indymedia.org/spip.php?article11125
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Re: Iran

Messagede ivo » 16 Sep 2012, 19:17

Téhéran confirme la présence de forces iraniennes en Syrie et au Liban
fr info
C'est la première fois que le chef des Pasdaran iraniens, Mohammad Ali Jafari reconnait publiquement avoir envoyé des membres du corps des Gardiens de la révolution (CGRI) en Syrie, pour lutter contre les rebelles syriens au côté de Bachar el-Assad. D'autres membres de la garde prétorienne iranienne sont également présent au Liban.

Image
Militants de Pasdaran © Reuters Morteza Nikoubazl

Alors que Téhéran qualifie les rebelles syriens de "terroristes", les membres iraniens de la "Force Qods" seraient présents en Syrie et au Liban, uniquement en tant que "conseillers", a déclaré dimanche le général Mohammad Ali Jafari, commandant en chef de la garde prétorienne du régime iranien.

L'Iran n'a pas de présence militaire en Syrie (Mohammad Ali Jafari)

"Mais cela ne veut pas dire que nous y avons une présence militaire. Nous fournissons [à ces deux pays] des conseils et des avis et les faisons bénéficier de notre expérience", ajoute le général lors d'une conférence de presse. Toutefois, il n'a pas donné plus de précision sur quoi portaient exactement ces "conseils et avis".

"Nous sommes fiers [...] de défendre la Syrie qui est un élément de la résistance" contre Israël, poursuit le chef des Forces Qods.

La "Force Qods", représente l'une des cinq branches du puissant corps des gardiens de la révolution, et elle est notamment chargée des opérations extraterritoriales, officielles ou clandestines, du corps d'élite de la République islamique. Forte d'environ 4.000 hommes, elle est particulièrement active au Moyen-Orient dont l'Irak, les territoires palestiniens de la bande de Gaza et de Cisjordanie.

Les pays occidentaux inquiets

Depuis le début de la crise syrienne, plusieurs pays occidentaux accusent l'Iran d'aider militairement le régime de Bachar al-Assad. Les rebelles syriens ont également affirmé maintes fois avoir capturé des membres de la Force Qods.

Début août l'opposition syrienne avait capturé un groupe de 48 Iraniens, qui selon Téhéran étaient des militaires "à la retraite" alors qu'un responsable américain a confirmé que certains de ces otages appartenaient aux Gardiens de la Révolution.

Pour le secrétaire américain à la Défense, Léon Panetta, l'Iran tente de "former une milice en Syrie pour le compte du régime" auquel il ajoute "nous observons une présence de plus en plus grande de l'Iran [dans le pays] et cela nous inquiète".

Par ailleurs, le général Mohammad Ali Jafari a rappelé qu'en cas d'attaque israélienne, son pays avait de nombreux "moyens d'actions, notamment à travers le soutien des musulmans à la République islamique", une allusion, sans doute, au Hezbollah qui avait déclaré qu'il était prêt à entrer en guerre contre l'Etat juif pour aider l'Iran en cas de conflit.

http://www.youtube.com/watch?feature=pl ... UEPg_90MHM
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