Centres d'appel en lutte !

Luttes des travailleurs-euses, chômage, précarité.

Centres d'appel en lutte !

Messagede Nico37 » 06 Fév 2010, 18:11

Opposés à la restructuration de leur entreprise, les salariés de Teleperformance inventent un nouveau militantisme

"Est-ce qu’on est déjà morts ?", lance une syndicaliste. "Non !", hurlent les salariés, réunis dans une assemblée générale électrique, lundi 1er février à Pantin (Seine-Saint-Denis), sur le site de Teleperformance (8 000 employés dans des centres d’appels en France). Leurs collègues de Montigny-le-Bretonneux et de Guyancourt (Yvelines) viennent de les rejoindre pour décider d’une action commune le jour même.

Ensemble, ils luttent depuis la mi-juin contre la restructuration annoncée par leur employeur : la suppression de 157 postes et la mutation des 318 salariés des sites de Paris, de Pantin et de Montigny vers ceux d’Orléans et de Villeneuve-d’Ascq (Nord), que très peu de salariés comptent accepter.

Saisi en référé par le comité d’entreprise (CE), le tribunal de grande instance de Paris doit rendre sa décision jeudi 4 février. Mais sans attendre cette date, la direction a obtenu, le 28 janvier, la signature des syndicats CGC, CFDT, CFTC et FO pour un plan de départs volontaires ouvert pour 585 personnes.

Or 88 % des salariés franciliens avaient voté contre ce plan quelques jours plus tôt, jugeant la signature précipitée et les indemnités de départ insuffisantes (2 000 à 8 000 euros, selon l’ancienneté). Colère contre la direction, colère contre les délégués syndicaux signataires.

Alors, lundi, une soixantaine de salariés ont investi le siège de Teleperformance, à Paris, dans une certaine confusion. "La direction n’a pas daigné nous recevoir, commente Mario, délégué du personnel. Mais on ne lâchera pas." La police a finalement expulsé et emmené une cinquantaine de salariés au poste. Trois ont été placés en garde à vue. La direction indique avoir "déposé plainte pour dégradation de biens privés".

Pour les salariés, le combat continue, donc. Une lutte atypique. Par sa durée, son intensité et aussi par le profil peu traditionnel de ces militants, qui reflète celui des salariés des centres d’appels. Beaucoup ont entre 25 et 40 ans, sont diplômés et sont issus de l’immigration.

Seul point commun avec des syndicalistes classiques : "Ils ont un héritage familial d’engagement ou ont rencontré, dans leur parcours, une cause à défendre", observe François Sarfati, maître de conférence en sociologie à l’université Paris Est. Par exemple, Rachid, délégué FO à Pantin, est "issu d’une famille FLN". Une militante de Sud a, elle, des "soeurs qui travaillent dans le social".

Une telle mobilisation est rare dans les centres d’appels. "Le plus frappant, pour Fiodor Rilov, l’avocat du comité d’entreprise (CE), c’est leur savoir-faire alors qu’il n’y avait pas de culture syndicale préexistante chez Teleperformance." Ils pratiquent un intense travail de terrain. "C’est en partant des interrogations des salariés que nous avons avancé dans notre compréhension du droit", explique Joël Manceron, délégué Sud, à Guyancourt.

Autre particularité, la multiplicité de leaders et leur organisation en collectifs, réunissant syndiqués et non syndiqués, qui pilotent les actions, comme l’occupation pacifique, en novembre dernier, du siège d’Orange, le principal donneur d’ordres, par des salariés de Montigny.

"Nous sommes en permanence à la recherche d’idées pour sensibiliser le public à notre cause", explique Alexandre Passadellis, syndiqué CGT de Montigny, que le Parti socialiste a repéré et mis sur sa liste pour les élections régionales en Ile-de-France. "Ils ont une grande aptitude à se coordonner par iPhone, blogs, SMS et e-mails groupés. C’est lié à leur génération et à leur métier", estime Dominique Lanoë, directeur du cabinet d’expertise Isast, qui a mené des missions sur les conditions de travail chez Teleperformance.

Leur force vient aussi de leur capacité à surmonter leurs divisions. "Sans cette unité, nous serions fichus depuis longtemps", estime Salim, délégué FO à Pantin. "En tant que secrétaire (CFTC) du CE, je cherche le consensus, et nous sommes d’accord sur l’essentiel", estime Abdou Keita, qui, une fois encore, après la plan, va "tenter de recréer cette cohésion".

Francine Azicovici
Le Monde - édition du 3 février 2010
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Fidelia Assistance en grêve à Tours

Messagede RickRoll » 01 Avr 2010, 15:35

Une grêve très dure a commencé le 29 mars à Fidelia à Tours (Bd Thiers). 60% de grévistes (ça fait quand même 150 personnes)

Les revendications sont une augmentation de 100€ des salaires, liée
- aux bénéfices records de cette société qui gère le service client téléphonique de la MMA, de la MAAF et de la GMF (64% de hausse des bénéfices de 2008 à 2009)
- à l'augmentation spectaculaire des heures supplémentaires, multipliées par 3 (9000 en 2008 contre 28 000 en 2009)
Ainsi que le changement des méthodes manageriales (mise sous pression, flicage).

Fidelia gère 1/4 des clients d'assurances en France et emploie surtout des femmes (80% des salarié-es) au SMIC...

Soutien aux salarié-es de Fidelia !!

Sources :
http://www.lanouvellerepublique.fr/doss ... tor=RSS-13
http://la-rose-et-le-lys.over-blog.com/ ... 088-6.html
RickRoll
 

Re: Fidelia Assistance en grêve à Tours

Messagede Nico37 » 02 Avr 2010, 18:43

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Re: Fidelia Assistance en grêve à Tours

Messagede RickRoll » 03 Avr 2010, 12:38

Hier midi le piquet de grève était toujours présent. Apparemment la direction a cédé sur une augmentation de 50€ bruts par mois et 500€ de prime pour l'année 2009.
Mais c'est insuffisant et les salarié-es ont décidé de reconduire la grève jusqu'au 6 avril : 100€ d'augmentation et le paiement des jours de grève ! Voilà le mot d'ordre.

L'ambiance du piquet est super cool, avec sono diffusant de la musique qui fait que les gens ralentissent dans la rue pour écouter et voir ce qui se passe, sourires et bonne humeur.
RickRoll
 

Téléperformance toujours en lutte !

Messagede Nico37 » 05 Avr 2010, 09:56

Manifestation des salariés de Teleperformance Pantin à la préfecture de Bobigny

Fermeture de 4 sites (Montigny-le-Bretonneux 78, Firmin Gillot 75, Pantin 93, Lyon 69) au sein de TELEPERFORMANCE Centre Est. Soit plus ou moins 600 salariés au chômage.

LE POGNON POUR LA PREFECTURE LA MISERE POUR LES SALARIES

Le 01 avril 2010, toujours sans réponse d’une demande d’entretien avec Nacer Meddah, préfet de Seine-Saint-Denis, une cinquantaine de salariés de Teleperformance Pantin a manifesté devant la préfecture à Bobigny (93) et a obtenu une entrevue avec le sous-préfet Jérôme Normand.

« On ne peut rien pour vous, retournez-vous vers l’inspection du travail », nous explique la préfecture malgré la demande expresse du ministre de l’industrie

Donc rien de concret !!!

La préfecture a cependant indiqué aux salariés que dès novembre 2009 elle avait eu l’intention de lancer la procédure de notification d’assujettissement à propos d’une convention de revitalisation.

Qu’est-ce qu’une convention de revitalisation ?

C’est un accord entre le département et l’entreprise qui licencie afin que cette dernière verse une indemnité au département dans lequel elle est implantée au titre de dédommagements sur les manques à gagner.

Comment est calculée cette indemnité ?

Dans un délai d’un mois après la dépose de notification,
si un accord est trouvé, l’entreprise verse une indemnité de 2 SMIC minimum par salarié licencié,
Si aucun accord n’est trouvé, les indemnités passent à 4 SMIC par salarié licencié.

A ce jour, la préfecture toucherait environ 400 000 € pour le site de Pantin.

En date du 01 avril 2010, la préfecture du 93 n’a toujours pas fait parvenir cette notification à TELEPERFORMANCE France.

Les salariés de TELEPERFORMANCE Pantin demandent donc que la préfecture de Seine-Saint-Denis dépose dès aujourd’hui la notification de convention de revitalisation et quelle reverse les indemnités reçues aux salariés de TELEPERFORMANCE.

collectif.tp.pantin@gmail.com
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Re: Téléperformance toujours en lutte !

Messagede Nico37 » 11 Avr 2010, 20:37

Teleperformance, fin du Plan de Départ Volontaire : Les salariés toujours menacés de licenciement

Après la clôture du PDV (Plan de Départ Volontaire) le 5 Avril, l’avenir des salariés est toujours en péril, dans la mesure ou les salaries n’ont aucune visibilité quant au projet que leur concocte Teleperformance leader mondial des centres d’appels.

La direction a martelé, tout au long de cette période du PDV (aussi pour presser les salaries à s’y soumettre), qu’elle poursuivrait son projet de redéploiement, en persistant sur les transferts des activités franciliennes vers les régions et la fermeture inéluctable des sites concernés par le PSE (Plan de Sauvegarde de l’Emploi), tant controversé et mis en échec en justice par le CE (Comité d’Etablissement) en Février 2010.

Après 10 mois de lutte, les salaries réclament toujours l’ouverture de discussions sérieuses quant a leur devenir.

Le PDV (Plan de Départ Volontaire) est loin d’être un franc succès, et n’a pas permis de mettre un terme au conflit social.

En effet depuis juin 2009, les salaries luttent pour sauvegarder pour leur dignité et pour leurs emplois ou pour obtenir des garanties de reclassement.

Ce matin 10 Avril 2010 à 11h, les salariés de Pantin se sont rendus au siege de TELEPERFORMANCE, à Frimin Gillot pour demander un entretien aux big boss (Daniel Julien, Jean-Hervé JENN, Pascal MORVAN...) à grand renfort de tambour et de slogans !

Vers 15h30, une délégation de 3 salariés ont été recus par le DRH Teleperformance France, le (DG Teleperformance France et le directeur du site de Pantin.

La direction a répété ce que déjà les salariés ont entendu : "Pas de négociation avec les salariés, mais seulement avec les représentants des salariés", "Teleperformance France va mal financierement", "Attendez les prochains jours pour savoir ce qu’il adviendra pour les salariés de Pantin".

Il y aura une réunion CCE le 13 Avril 2010, ce jour la une information sera donnée aux élus sur la suite du projet de restructuration lancé déja le 16 juin 2009.

Collectif salariés TP Pantin 10/04/2010


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Re: Téléperformance toujours en lutte !

Messagede raspoutine » 13 Avr 2010, 12:18

mon 1er taf c'etait a teleperformance !
j'ai jamais vu apres quelque chose d'aussi horrible !
et il est triste que las bas le combat ne s'engage que le couteau sous la gorge, c'est a dire quand on vas se faire virer, c'est a dire perdus d'avance !
je dis cela sans faire le donneur de leçons, car la bas tout est fait pour briser le salarié des la 1ere minute ! je crois que las bas j'ai vu le systeme parfait de controle du salarier !
je crois que la situation c'etait un peu adouci par rapport a quand j'y était, ou il y avait des truc a la limite de la légalité, avec parfois dans la même journée tu signer 5 contrats(d'une heure, de 45 minutes ) aucune poses n' était payer ! ils calculaient a la minute en fonction des spot publicitaires !
il y a diffèrents secteur las bas mais le plus infâmes c'etait la bien sure la réception d'appels avec des gens qui t'hurlais déçus "souris" quand tu était en ligne ! parce que leurs devises c'etait un sourire cela s'entend au téléphone !
ils avait cultiver un langage euphemiser hyper efficace, ou virer cela s'appeler "deloguer" ! dans les coup de rush tu souriais au téléphone et t'entendais "la 14 deloguer" ! les petit chefs il touchais un franc de l'heure de plus que nous, on les appeler "responsable terrain" leurs seule avantage ils pouvaient faire suffisamment d'heures pour faire un salaire complet, vu qu'ils faisait les plannings ! ils étaient hypermotivées en tout cas !
et on te criais sans arrêt dessus"plus de directivité" !
en tout cas ils ont bien besoin d'une reconversion, par ce que c'est le tafs qui sur ton cv te sert a rien, si ce n'est ta docilité si t'as réussis a y rester plus de 3 mois !
les forums : c'est vraiment de la merde !
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Re: Téléperformance toujours en lutte !

Messagede Nico37 » 25 Avr 2010, 22:09


Incertitude sur le regroupement des sites de Teleperformance
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Re: Téléperformance toujours en lutte !

Messagede Nico37 » 05 Mai 2010, 19:37

Vous trouverez en piece jointe le nouveau communiqué des salariés de TELEPERFORMANCE Pantin.
Ce communiqué traite des difficultés liés au chomage que vont rencontrer les salariés de Pantin dans le département du 93 une fois qu'ils vont etre licenciés. Il est urgent que les soutiens politiques nous aident...

- Décision de justice :
D'autre part, il est a noté que le TGI a rendu un nouveau verdict en faveur des salariés de Montigny quant a la fermeture prématurée de leur site.
La fermeture de ce site est donc suspendue (jugement du 30 Avril 2010)

- Dividendes :
Enfin, la direction a décidé de repousser de quelques jours (3 jours) le versement des dividendes a ces actionnaires. Nous aimerions que cela devienne une annulation définitive de ces versements !!
En effet, si la société va mal (selon la direction) pourquoi continuer a remplir les poches des actionnaires. Autant que cet argent serve a l'épanouissement de notre entreprise et surtout a la sauvegarde des sites et des emplois !!!

http://bourse.trader-finance.fr/Teleper ... nde+381008
http://fr.finance.yahoo.com/actualites/ ... a.html?x=0

Bonne reception.
Dans l'attente de votre aide...

--
Collectif des salariés de Teleperformance, Pantin.


20100430_Communique_salaries_TP_Pantin_93.pdf
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Centres d'appel en lutte / call centers on struggle

Messagede Nico37 » 13 Mai 2010, 18:34

[url=http://www.en-contact.com/httpdocs/quand-c’est-le-samu-social-qui-appelle-a-l’aide.html]Quand c’est le Samu social qui appelle à l’aide[/url]

Quand les hotliners de la précarité dénoncent leur propre précarité, leur mouvement social prend une dimension particulièrement douloureuse. Au moment où nous écrivons ces lignes, une quarantaine de salariés du Samu social sont en grève depuis trois semaines.
Née il y a seize ans, l’institution du docteur Xavier Emmanuelli n’avait jamais connu de conflit, mais le fort taux de turnover (l’ancienneté moyenne est de six mois), la multiplication des CDD, (moins de 150 des 597 salariés sont en CDI) les salaires dérisoires (1100 euros nets par mois pour un hotliner,
1 265 pour un « maraudeur » qui écume les rues la nuit à la recherche de personnes en détresse, parfois toxicomanes et agressives), la systématisation des heures supplémentaires impayées , l’absence de convention collective étaient dénoncés de longue date. C’est le projet d’enregistrer les appels vers le 115 qui a mis le feu aux poudres. Les grévistes demandent une augmentation de 5 % des plus bas salaires et le paiement d’une prime de risque pour ceux qui travaillent la nuit dans les maraudes et dont le salaire est de 1 400 euros net par mois ; l’ensemble représenterait une enveloppe de près de 2 millions d’euros.
Pour 1 100 euros net par mois, les quelque 40 hotliners sont au bout du fil de 7 h 30 à 15 heures ou de 15 heures à 22 heures pour répondre aux personnes qui sollicitent le numéro d’urgence social. En 2009, ils ont traité près de 409 000 appels. La fibre sociale étant pourtant largement répandue dans la population, des bénévoles ont accepté d’assurer la continuité du service en remplacement des grévistes.
Une fibre dont il semblerait que certains usent jusqu’à la corde. La grève du Samu social suit en effet celle des salariés du mouvement Emmaüs, qui ont obtenu la prime de 200 euros brut mensuels et l’harmonisation des rémunérations qu’ils demandaient.
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Re: Téléperformance toujours en lutte !

Messagede Nico37 » 13 Mai 2010, 18:37

[url]http://www.en-contact.com/httpdocs/reportage-exclusif-les-«-tp-»-de-pantin-ne-veulent-plus-etre-des-marionnettes.html[/url]
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La répression bat son plein à Centrapel !

Messagede barcelone 36 » 20 Fév 2011, 00:56

http://www.cnt-f.org/spip.php?article1498
[PTT 75] A peine syndiqués, déjà licenciés...
La répression bat son plein à Centrapel !
Quelques jours après la désignation de Slimane Bouarab comme responsable de la section CNT de Centrapel, tout nouvellement constituée, la direction licenciait déjà notre camarade faisant fi de la protection propre aux RSS.

Dans sa lancée et la volonté d’en finir avec la présence de la CNT dans l’établissement, elle n’hésite pas à convoquer cette fois-ci Jens Thys, le trésorier de la section CNT pour un Entretien Préalable de Licenciement.

Nous ne pensions pas que la création de notre section provoquerait un tel vent de panique au sein de la direction.
Mais il est vrai que les élections professionnelles approchent... Emporté dans son élan, Centrapel contestait même la nomination de notre RSS au Tribunal d’Instance, pour ensuite se rétracter et demander un report, peu sûrs de leur procédure. Il est vrai que le droit syndical, ils ne connaissent pas trop. Comme le code du travail d’ailleurs. D’une manière générale, le droit s’arrête aux portes de Centrapel.
Raison pour laquelle des salariés nous ont rejoint. Car à travers l’organisation syndicale, ce sont les salariés qui sont visés. Des salariés que l’entreprise souhaiterait voir corvéables à merci. Et surtout jamais revendicatifs. Il en est parfois autrement.

Et cela, elle ne le supporte pas. Sa seule réponse fut la répression. Par ces pratiques, Centrapel espère intimider le personnel et ainsi le priver des moyens de se défendre afin de porter chaque jour davantage atteinte à ses droits individuels et collectifs dans l’entreprise.

Les dirigeants de Centrapel doivent bien se mettre en tête, qu’avec ou sans Jens et Slimane, la CNT est à Centrapel et y restera.

La liberté syndicale est un droit.
La faire respecter est un combat.

Ce combat, nous le mènerons sans cesse, ici et ailleurs, car un coup contre l’un d’entre nous est un coup contre tous !

CNT PTT 75 ptt.paris@cnt-f.org
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La région Ile-de-France délocalise un centre d'appel t

Messagede Nyark nyark » 27 Juil 2012, 23:40

Pour ses relations clients, le Stif, qui organise les transports dans la région, a choisi, après appel d'offres, un prestataire disposant d'une plate-forme téléphonique au Maroc. Arnaud Montebourg a demandé à la région de reconsidérer sa position ; Jean-Paul Huchon dit ne pas avoir eu le choix. Le candidat malchanceux, qui avait promis de maintenir les emplois en France, avait en fait proposé de délocaliser... en Roumanie ! C'est une information exclusive.
Image

C'est l'histoire d'un banal marché public, passé selon les règles en vigueur, mais qui prend un relief particulier vu la situation sociale en France : la région Ile-de-France a choisi le 11 juillet dernier, pour ses transports, de confier l'assistance téléphonique à un prestataire qui dispose d'un centre au Maroc.

Polémique en vue. L'entreprise qui détenait jusque-là le marché menace de devoir licencier 80 personnes. Arnaud Montebourg, très présent ces derniers jours, monte au créneau. Le ministre du Redressement productif demande à Jean-Paul Huchon, président de la région, de "reconsidérer" cette décision. "Nous nous battons pour relocaliser des emplois, ce n'est pas pour accepter qu'on les délocalise."
Les passations de marchés publics sur le grill
Jean-Paul Huchon se défend. Explique qu'il n'y peut rien, que l'appel d'offres a été passé dans les règles. "La rédaction actuelle du code des marchés publics, issue des directives européennes, ne permet pas de favoriser l'exécution de prestations sur le territoire national, voire européen". Il dit lui avoir écrit pour demander de modifier la loi.

Bref, statu quo. Sauf que le président de la République s'en mêle : "il y a des règles en matière de marchés publics, elles ont été respectées", tranche François Hollande, "pas favorable à une surenchère protectionniste". Mais tout de même : "Je demande à tous les responsables publics d'être très attentifs, chaque fois qu'il est possible, en fonction des règles (...) qu'il y ait un choix qui puisse être favorable au travail en France."

Du coup, quelques heures plus tard, Jean-Paul Huchon a fait savoir, dans un communiqué, qu'il étudierait "toutes les voies légales possibles" pour faire face à cette situation.
La droite, elle, savoure ce cafouillage. Valérie Pécresse rappelle que l'UMP avait voté contre cette décision. Pour la chef de file de l'opposition à la région, "une nouvelle fois, la gauche est prise en flagrant délit de contradiction, comme on a pu le voir sur le dossier de soutien à l'industrie automobile".
Manipulation
La polémique n'est pas terminée. Il semble même qu'une nouvelle polémique se développe à l'intérieur de la première. Car l'entreprise qui n'a pas été retenue par l'appel d'offres, celle qui gérait auparavant le centre d'appels, Webhelp, avait elle aussi proposé d'avoir recours à 50 salariés... en Roumanie !
Le chantage à l'emploi français a bon dos. D'autant qu'entretemps Webhelp a remporté un autre appel d'offres, toujours avec le Stif, celui de la carte Imagine'R.
Et l'histoire ne s'arrêtera pas là : Webhelp a fait savoir en fin de journée qu'elle avait décidé d'attaquer l'attribution du marché en justice - en référé. Le patron, Frédéric Jousset, fait état de vices de procédure.

Source : France Info

Et qui va trinquer ? On a intérêt à se bouger à la rentrée. Et tous...
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Re: La région Ile-de-France délocalise un centre d'appel t

Messagede Ulfo25 » 28 Juil 2012, 07:43

Oui avoir un mouvement assez dur serait obligatoire, comme souvent d'ailleurs. Mais bon faudrait déjà que les gens et les syndicats soient réellement motivés pour ce genre de choses et ce n'est pas gagné.
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Re: Centres d'appel en lutte !

Messagede bipbip » 31 Mar 2013, 00:10

Centres d’appels

Quand des téléopérateurs de tous pays commencent à s’unir

Par Ivan du Roy (29 mars 2013)

Ils bossent pour Direct Assurance en France, Telecom Italia à Rome, Free au Maroc ou Téléperformance à Tunis. Tous ont un point commun : ils travaillent dans des centres d’appels. Et subissent le même type de management agressif, avec son lot de stress et de pathologies, quelles que soient leurs nationalités. Des téléopérateurs de plusieurs pays se sont réunis à Tunis, dans le cadre du Forum social mondial (FSM), pour continuer de construire leur Réseau international des centres d’appels, http://www.rezisti.org/callcenter/, lancé à l’initiative de l’Union syndicale Solidaires et de la Fédération CGT des Sociétés d’études (lire également notre article : http://www.bastamag.net/article2302.html).

« Dès que tu atteins un objectif, on en fixe un nouveau plus élevé », témoigne Brahim, salarié depuis huit ans chez Téléperformance à Tunis et syndiqué à l’Union générale tunisienne du travail (UGTT). L’entreprise française spécialisée dans la « relation-clients » possède six centres d’appels en Tunisie et y emploie 5 000 personnes. « Nous sommes sujets à des maladies du travail. Pas seulement des troubles musculo-squelettiques ou des troubles de la vision liées à la lumière non naturelle et aux écrans, mais aussi à des troubles psychologiques. Et à cause des scripts à répéter, des questions obligatoires à poser, on se fait insulter tous les jours par les clients. »

« Malade ou pas, tu vas travailler, tu n’as pas le choix »

Un jour de repos obligatoire par mois, une petite pause toutes les 3h, une part variable qui représente environ un tiers du salaire et qui peut être supprimée au moindre retard... Telles sont les conditions de travail et de rémunération que décrit Brahim. « Malade ou pas, tu vas travailler, tu n’as pas le choix. Et quand une personne du groupe s’absente ou tombe malade, c’est toute l’équipe qui est sanctionnée par la baisse des résultats. Alors imaginez si un type fait grève ! » Selon le jeune syndicaliste, tout est mis en œuvre pour que les téléopérateurs « vivent dans un stress continuel ». Les femmes enceintes n’y échappent pas : certaines sont obligées de tenir leurs vacations jusqu’à 1h du matin.

Les syndicalistes tunisiens avaient entamé des négociations salariales. Mais face à un patronat qui menace ici aussi de délocaliser, ces négociations sont au point mort. Un téléopérateur tunisien travaillant pour Téléperformance perçoit 500 dinars, soit 250 euros (le salaire minimum est d’environ 330 dinars en Tunisie). Un sort, compte-tenu du pouvoir d’achat local, pas plus enviable que celui d’un téléopérateur français, où le salaire minimum dans la profession est fixé à 1 395 euros bruts par mois, soit un peu moins que le Smic.

Système d’exploitation universel

« C’est un système d’exploitation universel qu’il faut arriver à combattre ensemble », lance Brahim. Tel est l’objectif de ce réseau international des téléopérateurs, qui se structure de la Belgique à l’Afrique du Sud, de l’Argentine à la Grèce. En plus d’aider des syndicats à se créer, comme chez Free au Maroc, des revendications communes sont en préparation : instaurer un minimum de 5 minutes de temps de pause payée par heure (dans certaines plateformes le temps de pause n’est pas rémunéré), s’opposer aux systèmes de surveillance des salariés qui se développent partout, et en finir avec les scripts, qui provoquent des tensions avec les clients et empêchent les téléopérateurs de bien faire leur travail.

Problème : en Europe comme ailleurs, les syndicalistes sont sous pression : « Dans les boîtes, les camarades sont submergés : par les plans sociaux en France et en Europe, par l’accélération des cadences et le renforcement du flicage en Afrique du Nord », pointe Frédéric Madelin, de Solidaires. Un obstacle de plus à surmonter pour construire la solidarité entre « téléconseillers » du monde entier.


http://www.bastamag.net/article3007.html
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