un "Petit lexique de l'anarchisme"

un "Petit lexique de l'anarchisme"

Messagede Pïérô » 29 Oct 2009, 17:43

J'ai trouvé cette trame de lexique dans "increvables anarchistes" (voir partie "liens" : viewtopic.php?f=16&t=987#p17565 ), dans la rubrique "partage". Du coup, je me suis dit que celà pouvait être intéressant d'avoir çà en "annonce" dans la partie "théorie". Celà peut permettre à ceux et celles qui n'ont pas connaissance du sens des mots souvent employés dans nos textes de s'y retrouver. En plus, et comme il ne s'agit pas d'un "prêt à penser" mais d'indications, nous pourrions nous mêmes revenir sur des définitions, en discuter, en débattre, en ajouter, en élaborer...
On pourrait appeler cette rubrique : "Petit lexique de l'anarchisme". Qu'en pensez-vous ? :D
...

Présentation :
"Le petit lexique est un rassemblement de définitions de termes ayant trait à l'anarchisme. Il est construit en commun par les membres du forum afin d'apporter un éclaircissement sur quelques notions essentielles. Cependant, par soucis de concision, il offre des définitions qui peuvent apparaitre comme incomplètes ou restrictives. D'autre part il n'est pas exclu une certaine orientation du propos par les personnes y contribuant. Nous incitons donc les lecteurs à rechercher par eux mêmes des compléments d'information afin d'enrichir leur réflexion car cet outil ne saurait en aucun cas constituer un "prêt à penser !"


le lexique de l'Anarchisme

ACTION DIRECTE :
Action individuelle ou collective exercée sans intermédiaires, contre l'Etat et le patronat, au cours des conflits qui opposent Capital et Travail. L'action directe s'oppose au collaborationnisme et à l'action parlementaire. Elle peut être légale ou illégale, défensive ou préventive. Sans exclure la violence, elle n'y fait pas recours nécessairement. La grève, le boycottage, le sabotage font partie des formes qu'elle prend généralement.

ANARCHIE/ ANARCHISME
Anarchie : (Du grec a, privatif, et arché, commandement, autorité.) Etat d'un peuple, d'un milieu social, émancipé de toute tutelle gouvernementale. Système social fondé sur la libre entente de toutes les composantes de la société. C'est une praxis individuelle et collective visant à l'abolition radicale de toute forme d'oppression de personnes sur autrui et sur le monde
Le mouvement anarchiste est né au sein du mouvement ouvrier au milieu du XIXe siècle, et au sein du courant socialiste d'où émergeront divers conceptions et mouvements, comme expression de la protestation des travailleurs(ses) contre le capitalisme et l'exploitation et prône la révolution sociale pour un autre projet de société reposant sur l'égalité économique et sociale. L'anarchisme critique de manière radicale toutes les institutions coercitives : capitalisme, armée, police, famille patriarcale, religion... et l'Etat dont il prône la disparition. Cette critique s'applique aussi à toutes les formes de domination qu'elles soient sociales, économiques, politiques, religieuses, morales, comme l'oppression de classe, de race, de sexe, d'orientation sexuelle, etc... Les anarchistes sont partisans organisée d'une manière beaucoup plus rationnelle et logique que la jungle capitaliste ou les dictatures marxistes-léninistes et désirent batir un monde libre sans classes ni Etats, sans patries ni frontières. Ce projet s'appuie sur les valeurs fortes portées par l'anarchisme que sont la liberté individuelle, la démocratie directe et le refus de la délégation de pouvoir, le fédéralisme libertaire, la socialisation des moyens de production, l'autogestion/gestion directe. L’anarchisme a toujours eu de fortes insertions dans les mouvement sociaux, dans les luttes des travailleurs/euses, mais aussi une présence significative dans d’autres combats, pour l’émancipation des femmes et l’égalité, sur le terrain antiraciste, anti-colonial et anti-impérialiste, sur l'écologie, le logement et le territoire, sur la condition carcérale ou dans l’intervention sur le terrain culturel et artistique. L’anarchisme est à la fois un mouvement révolutionnaire et un mouvement qui a une capacité à construire des alternatives en actes, d’animer des luttes pour des changements plus immédiats, pour un mieux vivre et des réformes sans être pour autant réformiste mais pour participer à construire des dynamiques collectives.

ANARCHO SYNDICALISME
L'anarcho-syndicalisme est un mouvement organique et organisé. Il est, sur le plan économique et social, ainsi que sur le terrain révolutionnaire, une des expressions de l'anarchisme. L'anarcho-syndicalisme s'oppose fondamentalement au syndicalisme politique et réformiste. Il défend les conditions de vie des travailleurs et les prépare à leur affranchissement économique et social.

ANTIMILITARISME
Fondamentalement lié à l'antiétatisme, l'antimilitarisrne anarchiste combat l'existence même de l'institution militaire, pilier séculaire de l'Etat. . L'objection de conscience, l'insoumission au service national, l'insubordination, la désertion et la résistance à l'emprise de l'armée sur la société sont autant d'exemples de luttes antimilitaristes. Celles-ci, pour être conséquentes, doivent s'inscrire dans le cadre d'un combat global contre l'Etat et le Capital.

ATHÉISME
Théorie de ceux qui ne reconnaissent pas l'existence d'un dieu quelconque, d'un être supérieur à la nature humaine, d'une intelligence réglant les mouvements de l'univers et intervenant dans les affaires des hommes. S'ils refusent l'idée de Dieu, les anarchistes combattent aussi les applications de cette idée, les religions et leurs institutions.

AUTONOMIE
(Du grec autonomes, qui se régit par ses propres lois. ) Possibilité des individus et des groupes de s'organiser et de s'administrer eux-mêmes. L'autonomie, que l'on ne doit pas confondre avec l'indépendance, implique l'existence de règles et de liens librement consentis.

CAPACITÉ (Capacité des classes ouvrières)
Pour les anarchistes, la classe ouvrière, du point de vue de ses rapports avec la société et avec l'Etat, a acquis conscience d'elle-même comme être collectif, moral et libre ; elle se distingue de la bourgeoisie, elle en sépare ses intérêts. Elle possède une idée, c'est- à-dire elle s'est créé une notion de sa propre constitution, elle connaît les lois, conditions et formules de son existence ; elle prévoit sa destinée, sa fin, elle se comprend elle-même dans ses rapports avec la société et l'Etat, mais d'une manière incomplète. Les classes ouvrières ne sont pas encore parvenues à déduire de ces principes une pratique générale conforme ; témoin : les préjugés politiques de toutes sortes auxquels elles obéissent. Pour les anarchistes, les classes ouvrières ont conscience d'elles-mêmes, mais doivent affirmer plus complètement l'idée qui en résulte et en poursuivre l'application.

CLASSES
Pendant longtemps, la lutte des classes a été considérée comme l'affrontement entre deux classes aux intérêts antagonistes : la bourgeoisie, propriétaire des moyens de production et de distribution, et le prolétariat, détenteur de sa seule force de travail. Mais la notion de propriété ne suffit plus en elle-même pour déterminer l'appartenance à une classe ou à une autre. Aussi déterminante est la position que l'on occupe dans la division hiérarchique du travail social, par rapport aux contenus de pouvoir de cette position ; c'est-à-dire selon que celle-ci comporte l'exercice du pouvoir ou la soumission à celui-ci.

COLLECTIVISME
Régime social et doctrine de la propriété des moyen de production et d'échange pour la collectivité. Système fondé sur la formule " A chacun selon son travail " en matière de distribution.

COMMUNISME
Le communisme désigne des sociétés se structurant de telle manière que la propriété des moyens de production ou de subsistance soit commune, qu'il n'y ait pas de classe sociale, pas de salariat, pas de frontière, pas d'État, qui soit égalitaire et libre. A tort, ont été nommé "communistes" des systèmes se rapportant à du capitalisme d'Etat.

COMMUNISME LIBERTAIRE
Système économique et social fondé sur l'abolition de la propriété privée, sur la mise en commun de tous les moyens de production et d'échange. Le communisme libertaire diffère d'un collectivisme autoritaire dans la mesure où il implique la disparition de l'Etat et des institutions qui en procèdent et repose sur la démocratie directe et l'autogestion (gestion directe collective).
L'anarcho-communisme associe deux termes dont l'un, anarchisme, définit le mouvement libertaire qui veut la liberté politique (mandatement impératif, autogestion, fédéralisme, démocratie directe) et l'autre, communisme, qui de l'adage « De chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins » veut la liberté économique en partant du besoin des individus (par recensement par communes, par quartier, par entreprises et par différents autres moyens fédérés), pour ensuite organiser la production afin de répondre aux besoins recensés ou estimés, et cela sans limitation autre que les capacités et les besoins des intéressés (qui ont eux-mêmes des besoins et des capacités à partager).
Il n'y a donc pas de centralisme économique ou politique (comme dans le collectivisme marxiste), car la forme de l'organisation est libre (associationnisme, fédéralisme...) et elle ne dépasse pas la volonté des individus (car possibilité de révocation des mandatés).

DECROISSANCE
Remise en question de la logique de développement et de croissance en économie capitaliste. La décroissance propose de sortir de l'impasse actuelle au vu d'un bilan écologique, économique et humain désastreux. A ne pas confondre avec le développement durable qui reste dans une logique de développement en société capitaliste. On parle de décroissance physique d'une part (réduire la quantité de matières premières et d'énergie consommées), celle ci semblant incontournable au vu de la limitation des ressources. On parle d'autre part de décroissance économique (qui peut être assimilée à une transformation de l'activité économique visant à sortir des logiques de profits et du capitalisme), celle ci étant beaucoup plus incertaine et conditionnant les modalités de mise en œuvre de la première.

ÉGALITÉ
Les anarchistes revendiquent l'égalité à la fois économique, sociale et morale pour tous les individus. Egalité et liberté sont indissociables, dans la mesure où elles procèdent toutes deux de l'autonomie et de la prise en charge individuelle et collective.

ENTRAIDE
Facteur de l'évolution des sociétés, l'entraide est une condition de la vie sociale et une garantie contre son contraire, la lutte entre les espèces. Plus l'entraide est pratiquée, plus la société se trouve dans une situation de progrès moral, intellectuel et social. Une société où les institutions d'entraide sont détruites au profit de l'Etat est une société de décadence. L'entraide est le fondement de l'éthique anarchiste.

ÉTHIQUE
Indispensable à l'existence de toute société, l'éthique, pour les anarchistes, est une série de règles morales non obligatoires, débarrassées de toute emprise religieuse, surnaturelle ou transcendantale. Fondées sur le respect de l'individu et de sa personnalité unique, ces règles ont pour fondement l'entraide et la reconnaissance de l'égalité, pour une plus grande justice sociale.

FÉDÉRALISME LIBERTAIRE
Le fédéralisme est une forme d'organisation sociale qui a pour objet d'assurer les rapports des individus entre eux, les rapports de l'individu avec le groupe, les rapports des groupes entre eux. Opposée au centralisme, il a pour base essentielle l'autonomie des individus et des groupes. Il repose sur une grande loi naturelle : l'association, dont les fondements moraux sont la solidarité et l'entraide. A propos du fédéralisme libertaire

FÉDÉRATION
Structure de liaisons et de coordinations inspirées du fédéralisme. Opposée à la structure centraliste, elle laisse l'autonomie et la libre initiative à ses composantes comme à ses instances.

GESTION DIRECTE
La gestion directe suppose l'abolition de la propriété privée ou étatique des instruments de production et leur transfert aux travailleurs, qui en ont la possession. La gestion directe suppose aussi : - la suppression de tous les privilèges au sein de l'entreprise et l'égalité économique et sociale ; - la répartition du produit de la fabrication entre les travailleurs de l'entreprise, les collectivités chargés de l'infrastructure indispensable à une économie globale. Elle assure ainsi l'équilibre entre les différentes branches industrielles, l'agriculture, les services, voire les entreprises elles-mêmes.

GRÈVE GÉNÉRALE GESTIONNAIRE ET EXPROPRIATRICE
En plus de la cessation du travail, la grève générale gestionnaire et expropriatrice implique l'occupation du lieu de travail, l'expropriation des possédants capitalistes (libéraux ou d'Etat) et la prise en main, par les travailleurs et à leur profit, des moyens de production et de distribution.

INDIVIDUALISME
Système basé sur l'individu, qui a l'individu pour fin et l'individu pour agent "(Raoul Odin). Comme on le voit dans cette citation, pour les individualistes la société ne représente pas une entité, mais une somme d'individus dont les intérêts priment sur l'intérêt collectif. Ethique personnelle et humanitariste, l'individualisme s'est souvent cloisonné dans des positions de principes.

INTERNATIONALISME PROLÉTARIEN
L'internationalisme prolétarien affirme l'identité d'intérêts communs, et la solidarité qui en découle, entre les prolétaires du monde entier, par-delà les barrières artificielles imposées par les Etats.

JUSTICE
Pour les anarchistes, l’appareil judiciaire (tribunaux, prisons) fait partie, avec la police et l’armée, des institutions répressives de l’état qui ont pour missions fondamentales le contrôle social et la protection de la propriété privée. Il s'assure que continuent l’exploitation économique et les inégalités sociales en réprimant ceux et celles qui les combattent.
En général, les prisons entassent surtout des pauvres et des marginaux. Les juges appliquent pour ceux-ci des règles qu'ils ne sauraient appliquer à tous : le propriétaire d'un commerce peut voler le travail de ses employéEs sans limite, mais lorsque ceux-ci décident de se réapproprier une partie de son capital, ils sont accuséEs et condamnéEs. L'inégalité est source de tension et le système judiciaire, en empêchant de résoudre cette tension, est lui-même responsable des comportements qu'il réprime.
Il arrive parfois qu'une police secourt une victime, qu'un juge tranche en faveur d'une personne en besoin : assurer la sécurité physique de la population ne menace pas les schèmes d'exploitation liés au salariat et à la propriété privée des moyens de production.
Il est bien évident que même dans une société plus égalitaire, les conflits d’intérêts, les déviances et les litiges entre individus ou organismes subsisteraient. Mais les anarchistes estiment que le nombre de conflits sera infiniment moins important lorsque les tensions, frustrations et injustices liées directement à l’exploitation de l’humain par l’humain disparaîtront avec celle-ci.
Il restera alors bien des raisons de se disputer... comment envisager une gestion des conflits sans retomber dans un système répressif inacceptable? D’abord, les règles communes, indispensables dans toute société, devront être élaborées collectivement et rediscutées autant que nécessaire, dans le souci d’être le mieux adaptées possible aux besoins et à l’éthique. Ces règles feront partie du contrat social que chaque individu pourra refuser... en se privant également de tous les services collectifs qui l'accompagnent. Par exemple, la nécessité d’une contribution aux tâches collectives (travail) ne peut être refusée qu’en renonçant à l’accès aux biens, services et ressources collectifs qu’elles fournissent.
Comme pour la police ou l’armée, il est dangereux (et incompatible avec la rotation des tâches) d’instaurer une caste judiciaire chargée de régler les différends. Les personnes chargées de régler les conflits pourraient être élues pour une durée déterminée par secteur géographique ou professionnel, avec des clauses de contrôle et de révocabilité, assurant qu'elles rendent compte de leurs décisions et les justifient. La procédure judiciaire, une fois établis les faits de la façon la plus objective possible (en tenant compte des points de vue contradictoires), au lieu de chercher d’abord la sanction, devrait s’efforcer, lors de réunions de conciliation, de trouver les voies d’une réparation, qui permette à la fois à la « victime » d’être indemnisée, d’obtenir réparation matérielle ou morale du préjudice causé, et au « coupable » de sortir de cette situation de marginalisation, de rupture sociale pour reprendre une place digne, de se reconstruire un espace social. En ce sens, la prison, même si elle ne consistait qu’en la privation de liberté (ce qui est loin d’être le cas) ne peut pas être une réponse constructive puisqu’elle n’est qu’une punition (et la victime, sauf si elle est sadique, ne peut s’en satisfaire) et qu’à de rares exceptions près elle a tendance à aggraver pour la personne détenue, sa famille et ses proches, les ruptures avec la société et accroît ses difficultés économiques et relationnelles. Dans la façon de rendre la justice aujourd’hui, ce qui se rapproche le plus d’une possible décision de justice en société anarchiste, ce sont les « travaux communautaires ». Les dégâts matériels peuvent assez souvent trouver une équivalence de dédommagement, la difficulté vient des préjudices moraux, qu’on ne saurait compenser par une somme d’argent (que l’on espère aboli!) ou quelque forme de torture que ce soit de la personne condamnée. L’essentiel du travail de la justice sera un questionnement psychosocial des protagonistes et de leur environnement pour ouvrir les pistes, dans le dialogue (y compris vif, vengeur ou affectif), sinon à une réconciliation au moins à la possibilité de cohabiter à nouveau librement et sans heurts. Même dans les cas de troubles mentaux, l’enfermement n’est pas une thérapie et doit rester une étape de courte durée.
Remettre en cause le bien-fondé de l’incarcération est réellement subversif : un pas de plus, et c’est la prison dans nos têtes qui saute. Et ça, aucun gouvernement ne souhaite que nous y parvenions.

LIBERTAIRE
Bien que synonyme du mot anarchiste, le terme de libertaire est parfois utilisé par ceux qui se proclament partisans d'une liberté maximale, sans reprendre forcément à leur compte l'ensemble des théories anarchistes.

LOIS SCELERATES
Lois votées en France en 1893-1894 en réponse aux attentats anarchistes résultants de la propagande par le fait. Elles condamnaient les anarchistes très durement en raison de leurs idées politiques. Ces lois ont servis de manière générale à accroitre le contrôle policier sur l'ensemble de la population. Ces lois furent abrogées seulement en 1992. L'expression "lois scélérates" peut aussi être employée pour qualifier toute loi liberticide.

MANDAT
Fonction, d'une durée variable, donnée par un individu, une collectivité à un tiers ou à plusieurs personnes, pour qu'il(s) la remplisplisse(ent) en leur nom. Pour les anarchistes, le mandat doit être précis, d'une durée déterminée, et le mandaté révocable à tout moment, par opposition à la délégation de pouvoir.

MUTUALISME
Système économique fondé sur la mutualité, c'est-à-dire la réciprocité illimitée, impliquant la liberté d'échange et de contrat, en l'absence de tout monopole ou privilège. Liberté absolue d'association volontaire en l'absence de toute organisation coercitive.

ORGANISATION SPECIFIQUE ANARCHISTE
Elle regroupe des militant-e-s travaillant sur des bases communes et ayant défini le seul mode de structuration que peuvent avoir les anarchistes : le fédéralisme. Fédéralisme qu'il faut alors adapter à la situation géographique et sociale du milieu dam lequel on milite. L'anarchisme et l'organisation anarchiste ont leurs principes intangibles, quelle que soit la situation et sur la base de ces principes définis ; seules des modifications de détails, des ajouts, des analyses de réactualisation peuvent être apportées. L'organisation spécifique forme des militants, propage l'anarchisme et se prépare à l'affrontement dans lequel elle devra jouer un rôle primordial.

PATRIARCAT
Le patriarcat est un système social qui repose sur l’oppression des femmes au profit des hommes. Ce système a des impacts sur pratiquement toutes les facettes de nos vies : l’inégalité des rôles sociaux et des salaires attribués aux femmes et aux hommes, l’exclusion des femmes des hautes sphères politiques, l’imposition d’une langue sexiste, la valorisation des attitudes machos, la plus ou moins acceptation sociale du viol...
On connaît mal l’origine du patriarcat, mais on peut imaginer que l’enfantement est à la base de la division sexuée du travail et que les fondements politiques du patriarcat découlent de cette division.
Si le patriarcat se perpétue encore aujourd’hui, alors que le fait de pouvoir avoir des enfants n’égale plus forcément être confinée à la sphère familiale, c’est grâce à la socialisation sexuée des garçons et des filles. Les comportements et les rôles sociaux liés aux genres ne sont ni librement choisis ni imposés par les gènes ou par des dieux : ils sont reproduits à travers les générations par les institutions sociales, politiques et économiques, comme les écoles, les partis politiques et les corporations.
La réaction d’auto-défense des femmes face à cette oppression patriarcale, et face à sa réalisation idéologique, le partiarcalisme, a donné naissance au féminisme. Les féministes ont entrepris de combattre l’oppression des femmes partout où elle se trouve en développant des outils théoriques et pratiques qui permettent de reconstruire de nouvelles manières de vivre égalitaires. Le suffrage universel, l’accès aux postes de pouvoir, la modifications de lois sexistes sont des exemples historiques des changements importants que les féministes ont réussi à apporter à nos sociétés construites sur le cadre patriarcal.
Même si en théorie l’anarchisme, ennemi de tous les autoritarismes, est complètement compatible avec le féminisme, en pratique, les anarchistes sont eux et elles aussi socialisé-e-s à la manière patriarcale et reproduisent de manière consciente ou non les comportements patriarcaux.
Le patriarcat a survécu longtemps sans le capitalisme et pourrait encore le faire à l’avenir. Afin que nos formes d’organisation, nos revendications et nos tactiques soit adaptées aux conditions de l’ensemble des exploité-e-s, il est donc nécessaire de reconnaître l’existence de l’oppression spécifique des femmes puis d’intégrer des modes de fonctionnement anti-patriarcaux dans nos mouvements. Un mouvement révolutionnaire entaché par une culture sexiste, même s’il se voulait anti-capitaliste, aurait peu de chance de contribuer à la construction d’une société réellement égalitaire.

PLURALISME
Philosophie selon laquelle les êtres sont multiples, individuels, et ne dépendent pas d'une réalité absolue. Le pluralisme naît d'une évidence primordiale, d'une observation existentielle, d'une constatation sociologique. La société apparaît spontanément constituée par un ensemble de groupes, de personnes, qui sont autant de cellules vivantes que de centres actifs. A la fois autonomes et solidaires, en opposition et en composition, ils engendrent, par leurs imbrications, leurs tensions et leur complémentarité, la vie même et le développement social.

POLITIQUE
Art et pratique du gouvernement des sociétés humaines, relatif aux rapports du gouvernement et de ses oppositions, au pouvoir et à la lutte autour de celui-ci. La politique est la science de gouverner par l'Etat.

PROLÉTARIAT
Ensemble de ceux qui n'ont, pour faire vivre les leurs et eux-mêmes, que leur force de travail. Le prolétaire jouit de la liberté civique, mais n'a que le travail comme unique moyen de subsistance.

PROPAGANDE PAR LE FAIT
Décidée par les anarchistes à la fin du XIX ème siècle, cette stratégie visait à accompagner la propagande verbale et écrite d'actions sensées montrer l'exemple. Les actions les plus connues sont celles de Cafiero et Malatesta, ou encore les attentats de Ravachol ou Vaillant. Ces derniers mèneront en France à la promulgation des lois scélérates. C'est principalement depuis cette période que les anarchistes ont une image de "poseurs de bombes", image allègrement entretenue par tous les régimes politiques.


PROPRIÉTÉ
Qu'elle soit privée ou étatique, la propriété est le droit d'user et d'abuser, de jouir et de disposer d'une chose d'une manière exclusive et absolue, sous les restrictions établies par la loi. Remettant en cause la notion de propriété, les anarchistes ne nient pas le concept de possession, qui est la faculté d'user sans abuser d'un bien dont on dispose. En revanche, les moyens de production et de distribution sont considérés comme possession de l'ensemble de la société.

PROVOCATION
Pratique employée par l'Etat, au cours de l'histoire, pour discréditer le mouvement social. Ces provocations ont suscité des actes violents, bien souvent répréhensibles, commis par des individus qui n'avaient pas grand-chose à voir avec la pratique et les principes authentiques de l'anarchisme ou qui, souvent, ont été manoeuvrés par la police ou les services secrets des Etats, dans le dessein de faire rejaillir l'opprobre sur l'ensemble du mouvement ouvrier.

RÉFORMISME
Doctrine de ceux qui, tout en s'affirmant en faveur d'une transformation sociale ayant pour objet d'asseoir l'organisation de la société sur des principes et fondements opposés à ceux qui existent, se proposent d'aboutir à ces résultats par une série, plus ou moins considérable, de réformes partielles plus ou moins importantes, dam le cadre de la légalité.

RÉVOLUTION SOCIALE
Moyen à travers lequel les anarchistes veulent instaurer une société fédéraliste libertaire, débarrassée de toute aliénation mystique et fondée sur l'égalité économique et sociale. Conséquence d'un mouvement de masse, la révolution sociale a pour objet un changement radical de société par la suppression de l'Etat et de ses institutions, l'expropriation des détenteurs des moyens de production, abolissant ainsi toute exploitation de l'homme par l'homme.

SOCIALISME
Doctrine qui entend faire prévaloir l'intérêt, le bien général, sur les intérêts particuliers, au moyen d'une organisation concertée. Parce qu'il ne considère que l'intérêt de "tous" et non pas l'intérêt de "tous et de chacun", le socialisme n'englobe pas. Pour les marxistes, d'ailleurs, le socialisme est la phase transitoire de l'évolution sociale pendant laquelle s'exerce la dictature "du prolétariat" au moyen de l'Etat sur l'ensemble de la société. Cette phase interviendrait après l'élimination du capitalisme et avant que le communisme ne puisse être réalisé.

SOCIETE
Ensemble des individus, des groupements et de leurs rapports organiques. L'individu étant le fruit de ces rapports, la vie en société est donc une condition essentielle à son développement.

SYNDICAT
Groupement au moyen duquel s'assemblent les travailleurs, pour la défense d'intérêts matériels ou moraux qui leur sont communs. Le syndicat est constitué en confédération qui regroupe deux types de fédérations : les fédérations d'industrie qui réunissent au plan national les syndicats d'une même branche, et les unions locales et régionales qui rassemblent dans une même localité ou une même région les syndicats des différentes branches. L'action des syndicats devrait se dérouler en dehors de toute influence politique ou religieuse ; mais l'évolution du syndicalisme d'intégration et de collaboration nous montre que la réalité est toute autre.

SYNDICALISME REVOLUTIONNAIRE
Le syndicalisme révolutionnaire se veut une force autonome, destinée à assurer, dans l'immédiat, l'émancipation des travailleurs et, dans l'avenir, à fournir les structures de l'organisation sociale. Le syndicalisme révolutionnaire veut remplacer l'Etat par le syndicat qui, de groupement de résistance, deviendra groupement de production et de distribution. A terme, le syndicat n'est plus un instrument de lutte, mais l'idéal de la société future.

TERRORISME
Méthode de gouvernement qui s'appuie sur la terreur pour contraindre les membres d'une collectivité à l'obéissance ; la peur étant un des principaux moyens d'autorité. Le terrorisme, comme technique de gouvernement ou de conquête du pouvoir, peut être considéré comme la continuation de la politique. Terrorisme gouvernemental ou d'opposition n'étant que les deux faces d'un même terrorisme d'Etat.

TRAVAIL
Action intelligente des hommes en société sur la matière, dans un dessein de satisfaction personnelle. Nécessaire à la vie de toute société, il lui donne son unité d'action, sa cohérence collective, engendre la diversification des fonctions et des produits. Le travail détermine les diverses phases de la croissance d'une société et, par la suite, tout son organisme. Les anarchistes luttent contre l'exploitation du travail de tous par quelques-uns, au moyen du salariat, mode de rémunération individuelle, non proportionné au travail collectif.



la trame de départ évolue et d'ores et déjà retouchée et développée.
Ont été retouché à l'aide de wikipédia et rajouté des éléments aux parties sur le communisme et d'autres parties ont été retouchées sur l'ancien forum.
J'y vois déjà des choses à rajouter, comme écologie, écologie sociale, décroissance, anti-sexisme, féminisme...
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Re: un "Petit lexique de l'anarchisme"

Messagede abel chemoul » 29 Oct 2009, 20:49

Et voici ma définition de décroissance!

La décroissance est une réponse petite-bourgeoise au problème de la destruction de l'environnement par le capitalisme. La décroissance propose de se passer du superflu, de faire le choix de n'utiliser que ce qui est indispensable. Mais pour pouvoir faire le choix de se passer de quelque chose, il faut déjà avoir les moyens de le posséder. Avant de passer à la décroissance, il faut au préalable avoir connu une période de surconsommation, ce qui n'est le cas que des classes aisées.
Les libertaires, plutôt que de parler de décroissance, devraient proposer la rationalisation écologique de la production, ce qui implique un choix de société non-capitaliste et non pas un mode de vie individuel dans la droite ligne de l'esprit bourgeois comme l'est la décroissance.

Par contre je pense que ma définition ne va pas convenir à tout le monde... on peut en débattre! :twisted:
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Re: un "Petit lexique de l'anarchisme"

Messagede RickRoll » 31 Oct 2009, 12:45

Le problème de la décroissance c'est que c'est pas un système politique, c'est une philosophie de consommation (et en théorie de production, mais ça ne s'est pas encore vu).
Il y a des décroissant-es royalistes, d'extrème droite, communistes autoritaires, libertaires, sociaux-démocrates... Mais les plus nombreux restent les soc-dem, persuadés que proposer une liste électorale aux européennes ou aux municipales va leur permettre de changer les choses. Donc ça se limite pour l'instant à des choix individuels, une philosophie ascétiste qui ne résout rien.

Un autre souci vient du fait que les décroissant-es se sont emparés de l'anti-productivisme pour se l'approprier. On ne peut plus se déclarer dans un débat, anti-productiviste sans être taxé de décroissant-e, et inversement on ne peut pas dire qu'on est anti-décroissance sans passer pour un productiviste.

A mon avis il y a des choses intéressantes dans les analyses et propositions des décroissant-es. Mais les moyens d'action choisis sont inefficaces et desservent ces analyses et ces propositions. Un peu comme les punks à chiens desservent l'anarchisme, ou les autoritaires le communisme.
RickRoll
 

Re: un "Petit lexique de l'anarchisme"

Messagede leo » 31 Oct 2009, 16:34

POLITIQUE
Art et pratique du gouvernement des sociétés humaines, relatif aux rapports du gouvernement et de ses oppositions, au pouvoir et à la lutte autour de celui-ci. La politique est la science de gouverner par l'Etat.


Euh... non !

La politique s’occupe de tout ce qui est “commun” ou public dans une collectivité humaine, une cité : la polis. Elle s’occupe de prendre des décisions. Elle a donc à voir avec le pouvoir de (prendre des décisions)

La politique peut donc avoir à voir avec l’Etat mais peut exister sans l’Etat (il y a des société sans Etats, la démocratie athénienne n’avait pas grand-chose d’étatique) ou aussi contre l’Etat.
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Re: un "Petit lexique de l'anarchisme"

Messagede chaperon rouge » 31 Oct 2009, 16:50

abel chemoul a écrit:Et voici ma définition de décroissance!

La décroissance est une réponse petite-bourgeoise au problème de la destruction de l'environnement par le capitalisme. La décroissance propose de se passer du superflu, de faire le choix de n'utiliser que ce qui est indispensable. Mais pour pouvoir faire le choix de se passer de quelque chose, il faut déjà avoir les moyens de le posséder. Avant de passer à la décroissance, il faut au préalable avoir connu une période de surconsommation, ce qui n'est le cas que des classes aisées.
Les libertaires, plutôt que de parler de décroissance, devraient proposer la rationalisation écologique de la production, ce qui implique un choix de société non-capitaliste et non pas un mode de vie individuel dans la droite ligne de l'esprit bourgeois comme l'est la décroissance.

Encore faudrait-il spécifier si tu parles du mouvement des "décroissants" ou de la décroissance comme revendication écologiste. L'abolition du capitalisme n'abolira pas l'anthropocentrisme productiviste, c'est idéaliste et à mon avis ça demande une critique radicale. Nous n'avons pas à avoir le moyens pour consommer des trucs, parce qu'on a le crédit. La société de consommation touche toutes les classes, seulement certain-e-s s'y endettent plus que d'autres.
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Re: un "Petit lexique de l'anarchisme"

Messagede Pïérô » 31 Oct 2009, 18:52

Il y a dans ce type de définition que l'on prend au départ toute faite beaucoup de choses qui sont discutables et que l'on peut ensemble retravailler, c'est un peu l'objectif de ce topic, avant de le mettre en annonce dans cette rubrique. Il faut donc aussi penser en terme de rédaction de type "définition" aussi en proposition en plus des critiques et échanges nécessaires.
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Re: un "Petit lexique de l'anarchisme"

Messagede Tuxanar » 31 Oct 2009, 21:09

L'abolition du capitalisme n'abolira pas l'anthropocentrisme productiviste, c'est idéaliste et à mon avis ça demande une critique radicale. Nous n'avons pas à avoir le moyens pour consommer des trucs, parce qu'on a le crédit. La société de consommation touche toutes les classes, seulement certain-e-s s'y endettent plus que d'autres.


Il ne faut pas confondre l'utilisation des ressources naturelles et la consommation des choses que l'on fabrique à partir de ces ressources. Le problème n'est pas la consommation (le crédit n'a pas vraiment sa place dans le débat). Le problème, c'est la surproduction. Il suffit de voir la quantité de biens qui sont fabriqués et jetés sans être utilisé. Il suffit de regarder la solidité des produits : ils cassent au bout de 3 ans pour nous obliger à racheter.

Donc, si on supprime le capitalisme, on supprime du même coup la principale cause de surproduction.
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Re: un "Petit lexique de l'anarchisme"

Messagede Pïérô » 12 Mar 2010, 17:46

Dans la mesure où je pense qu'il serait intéressant que ce topic monte et apparaisse en annonce au dessus de la rubrique, il serait important que l'on se remmette le nez dans cette élaboration collective...

Sur la question de la décroissance, y a t'il moyen d'en faire une approche en quelques lignes qui soit un peu consensuelle par exemple.

Pour les autres élément de définitions, il y a encore du boulot aussi...
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Re: un "Petit lexique de l'anarchisme"

Messagede raspoutine » 12 Mar 2010, 19:40

ce genre de lexique n"est en rien objectif; mais au mpoins suprimez cela
l'individualisme s'est souvent cloisonné dans des positions de principes.
les forums : c'est vraiment de la merde !
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Re: un "Petit lexique de l'anarchisme"

Messagede Pïérô » 13 Mar 2010, 13:01

Il n'y a rien de définitif là dedans, l'intérêt c'est d'y travailler collectivement, et de rechercher un consensus sur les définitions justement. C'est présenté comme celà et expliqué d'ailleurs dans le premier post. Et du coup, sur l'individualisme tu peux faire une proposition... :wink:
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Re: un "Petit lexique de l'anarchisme"

Messagede fabou » 14 Mar 2010, 22:55

Individualisme : courant tendant à l'émancipation de l'être humain de toute contrainte extérieure et imposée.

Autonomie : courant tendant à la recherche de la liberté et de l'auto-organisation des individus sur une base informelle, sans aucune forme de domination.

Vive l'autonomie !!!!! :lool:
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Re: un "Petit lexique de l'anarchisme"

Messagede Tuxanar » 15 Mar 2010, 00:25

fabou89 a écrit:Individualisme : courant tendant à l'émancipation de l'être humain de toute contrainte extérieure et imposée.


Tu sais l'individualisme n'est pas vraiment un courant, mais plutot une notion philosophique qui est reprise par différents courants de pensée. Comme courant d'idée individualiste, je peux citer le libéralisme.

L'anarchisme n'a pas le monopole de l'individualisme, alors tu devrais soit modifier l'intitulé de ta définition et l'appeler "anarchisme individualisme" ou alors modifier le contenu de la définition.
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Re: un "Petit lexique de l'anarchisme"

Messagede charlelem » 15 Mar 2010, 07:44

fabou89 a écrit:Individualisme : courant tendant à l'émancipation de l'être humain de toute contrainte extérieure et imposée.

Souvent revendiqué par les "anarchistes de droite" ou plus communément appelé "gros cons d'individualistes" ou (par les personnes grossières comme moi) "bip bip d'individualistes".
L'anarchie a surtout été marqué par le besoin irrépressible de ceux qui s'en revendiquent de s'organiser, de "faire du collectif" et de "mettre en commun" : tout le contraire de l'individualisme.

modération Pïérô
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Re: un "Petit lexique de l'anarchisme"

Messagede RickRoll » 21 Mar 2010, 13:06

J'aime pas trop la référence à "bip bip", je trouve ça limite. Sur le fond, je suis assez d'accord avec Tuxanar et Charlelem.
Il y a des ponts assez évidents entre l'individualisme et le fascisme, comme nous le montre l'AOA. L'individualisme n'est pas anarchiste.
Code: Tout sélectionner
http://increvable-aoa.blogspot.com/

Je le mets pas en lien direct pour pas que ces fous viennent nous rendre visite.
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Re: un "Petit lexique de l'anarchisme"

Messagede skum » 21 Mar 2010, 16:15

Pïérô a écrit:TRAVAIL
Action intelligente des hommes en société sur la matière, dans un dessein de satisfaction personnelle.

Se masturber c'est travailler ?

Rien que dans le champ étymologique, travail a une connotation pénible, ayant rapport à la souffrance / douleur. Jamais je ne penserai comme Fourier ou Bob Black disant que le travail doit être - à l'instar des sociétés dites primitives et le sacré organisant celles-ci - considéré comme ludique,"libre activité". Pour le coup je donne raison à Marx : le travail (salarié ou non) ne sera jamais libre. Le valoriser ou encore retrouver "le goût de la terre" c'est franchement réac' -> direction "pré-préhistoire".
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