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Messagede chaperon rouge » 19 Avr 2009, 15:09

Les Parcs nationaux

Bonjour j'aimerais savoir s'il y aurai des gens qui auraient des textes à me proposer sur les parcs nationaux ou qui seraient intéressé à en parler. La "conservation" de la nature est souvent une valeur adoptée de plein-pieds par une grande partie des écologistes. Plutôt aveuglément même puisque le public y voit tout beau les organismes ministériels et privés qui s'accaparent les territoires.

Il était un temps où la critique des parcs nationaux ressortait beaucoup à cause des évictions de villages qui avaient lieu pour les former et des protestations qui avaient alors lieu. Aujourd'hui, plus grand chose, même si les populations locales qui en vivent approximité en ont souvent beaucoup à dire à propos de ses parcs. Pourtant la principale critique que l'on peut leur attribuer est encore valide, soit que leur fonction première est surtout le contrôle du territoire.
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Re: Les Parcs nationaux

Messagede RickRoll » 19 Avr 2009, 21:37

Le sujet est vachement intéressant ! Désolé, je ne peux apporter ma pierre à l'édifice mais je lirai moi aussi avec joie les textes sur le sujet.
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Analyser la situation dans l'industrie des pêches

Messagede chaperon rouge » 31 Mai 2009, 23:57

Rebonjour, j'ai écrit dernièrement un texte (que je copie plus bas dans cette article) dans lequel j'ai tenté d'analyser la situation des travailleurs-euses dans l'industrie des pêches dans les provinces maritimes et dans les côtes de l'est du Québec à partir d'événements récents, de contacts et de récits de pêcheurs, d'hommes de pont et de travailleurs d'usines de transformation de poisson et d'une vue ensemble (mettant en relation la situation de l'industrie de la pêche et l'industrie du bois d'oeuvre). Mais, c'était un premier essai sur le sujet, critiquable en certains points, j'aurais voulu connaître vos idées là-dessus, trucs sur lesquels vous développeriez davantage, et puis aussi, quel est la situation de l'industrie des pêches en France. L'article est un article de blog donc je ne m'intéresse pas vraiment à la forme mais surtout du fond et de la façon d'analyser.


Les pêcheurs de l'Est et des maritimes sacrifiés par le gouvernement
http://ucl-saguenay.blogspot.com/
Image
Manifestation du 26 mai à Tracadie-Sheila

La saison s'annonce difficile pour les pêcheurs et leurs communautés en Gaspésie et dans les autres provinces maritimes. Face à la situation économique aux États-unis (qui est le principal acheteur du homard), les prix fixés par les transformateurs de homard sont de 2,50$ à 3,50$ la livre comparativement à près de 5$ les années précédentes. À ce prix, de nombreux pêcheurs de homard prévoient cesser leurs activités avant la pêche d'automne puisque leurs profits seront presque nuls. La pêche au crabe connait également un début de temps durs. Au delà des pêcheurs, c'est surtout les hommes de pont et les travailleurs et travailleuses des usines de transformation ("fish plant") qui souffriront de cette baisse d'activité. Les hommes de pont ne touchent pas grand chose des gros profits des pêcheurs et n'ont comparativement pas grand chose à transmettre à leurs descendances sinon une incroyable ténacité devant la misère et une forte vigueur. Ce qui est sûr, c'est que ceux-là ne pourront pas se serrer davantage la ceinture pour passer les temps difficiles et seront directement coupés dans leurs heures de travail et leur rémunération. De leur côté, les travailleurs-euses de certaines usines de transformation, payé-e-s en moyenne 9 à 10 $ de l'heure, ressentent déjà une importante diminution de leurs temps de travail.

Comme pour le bois d'oeuvre, les lois du libre-échange empêchent le gouvernement fédéral d'intervenir sur les prix. Beaucoup de pêcheurs espèrent toutefois recevoir une subvention d'aide sans quoi l'entière économie de nombreux villages côtiers risque risque de s'écrouler.

Mardi, le 26 mai, environ 500 pêcheurs de homard et leurs supporteurs-euses se sont rassemblé-e-s à Tracadie-Sheila, dans la péninsule acadienne (N-B) à l'appel de l'Union des Pêcheurs des Maritimes (UPM) pour manifester contre l'inaction du gouvernement, un peu comme l'ont fait par ici les travailleurs de SPK Pâtes à St-Félicien le 30 avril dernier.

Michaël Noel, un jeune homardier de Four Roads, a déclaré lors de la manifestation:

"J'ai 27 ans. Ça fait sept ans que je pêche. Je ne pourrai jamais faire mon
paiement cette année (20 000$). Je suis découragé. On est pas mal à bout de
nerfs, par ici. J'attrape du homard, mais je n'ai pas de prix pour mes captures.
Je ne sais pas quoi faire. Quand je serai au bout du rouleau, je serai obligé de
vendre. Mais même si je voulais vendre, il n'y a personne qui voudra acheter. Il
n'y a pas un jeune qui veut aller dans l'industrie de la pêche. Ça fait peur."


Il faut savoir que les temps difficiles pour l'industrie des pêches ne datent pas d'hier au Canada. La mauvaise gestion des pêches de morue par Ottawa, où le gouvernement a permis que les bateaux-usines étrangers drainent littéralement les stocks de morue à même les sites de reproduction, alors que les pêcheurs de l'endroit avaient paradoxalement des quotas réduits, a été fatale pour pour une grande partie de l'industrie dans l'est du pays. Cette situation a forcé l'exil et la réorientation professionnelle de plusieurs dizaines de millier de travailleurs-euses de l'industrie. Terre-Neuve a été particulièrement touchée. Sa population ceinturant jadis la grande île, est maintenant fortement centralisée dans sa capitale, St. John's, et quelques villes secondaires. Un très grand nombre de villages côtiers ont pratiquement été désertés dans cette urbanisation à vitesse 10, n'y restant que quelques dizaines de personne d'âge souvent avancé, et très peu d'espoir pour l'avenir des communautés (avec les problèmes sociaux que ça entraîne...).

Les "maladresses" du gouvernement ont suscité à de multiples reprises des expressions de la colère collective des travailleurs-euses. L'Émeute de Shippagan en mai 2003, où une foule en colère de plus de 200 personnes avait brulé un entrepôt, une usine de transformation et 4 bateaux de pêche de plus d'un million de dollar chacun que le gouvernement avait offert aux autochtones pour la pratique des droits ancestraux, en est un exemple notable. La réduction des quotas de homard a également généré de multiples conflits sectaires entre les communautés de pêcheurs où des sabotages de cage à homard et des affrontements sur l'eau ont eu lieu à répétition.

Au profit du grand Capital, les communautés côtières de l'est et les travailleurs-euses de toute une industrie sont littéralement sacrifié-e-s, tout comme ceux et celles du bois d'oeuvre par ici. Les travailleurs-euses sont mieux placé-e-s pour connaître la situation et les changements nécessaires qu'Ottawa, mais au service de la classe bourgeoise, cette dernière se sert des pêches pour améliorer ses relations et son commerce avec les autres pays.
Modifié en dernier par chaperon rouge le 01 Juin 2009, 00:28, modifié 1 fois.
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Re: Analyser la situation dans l'industrie des pêches

Messagede chaperon rouge » 01 Juin 2009, 00:27

Un des points qui me chicotait par exemple c'est la fluctuation de l'industrie - les pêches ont connu d'autres crises auparavant et ont remonté la pente. Sauf que, comment savoir s'il s'agit vraiment d'une crise des prix ou que c'est plutôt une restructuration de l'industrie - étant donné les accords de libre-échange avec les États-unis. Et puis même s'il s'agissait d'une crise dont l'industrie se re-lèvera dans quelques années, l'idée de cette remontée sous-tend un optimisme qui me semble davantage proche des intérêts de la classe bourgeoise qu'aux travailleurs en ce qui concerne la façon d'analyser. Et puis, ce n'est pas que dans les pêches qu'on entend cet optimisme par rapport à la fluctuation des prix, qu'en pensez-vous?
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Ethnographie/ethnologie alpes françaises

Messagede chaperon rouge » 17 Nov 2009, 19:33

Je cherche de l'information sur les particularités culturelles des alpes françaises pour un cour d'anthropologie. Quelle sont les principales à votre avis?
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Re: Ethnographie/ethnologie alpes françaises

Messagede RickRoll » 17 Nov 2009, 20:17

Je t'avouerai que je n'en sais rien. Il y a des particularités culinaires (la fondue, la raclette). Il y a beaucoup de petits villages et pas tellement de grosses villes.
Les alpes servent aussi de zone touristique d'hiver, pour le ski. les habitants vivent pas mal du tourisme, comme sur les bords de mer.
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Le développement inégal

Messagede chaperon rouge » 26 Fév 2010, 22:21

Brièvement, le développement inégal est un concept pour exprimer le fait que le capitalisme ait tendance à centraliser le développement économique dans des milieux centraux davantage urbanisés.

Je voudrais savoir si, à votre connaissance, la question a été abordée dans des textes, manifestes, ... d'anarchistes ou d'extrême-gauche plus large. Ou bien, si vous connaissez de bons ouvrages ou textes de référence sur le sujet qui me permettrait de bien comprendre le concept.
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Re: Le développement inégal

Messagede leo » 27 Fév 2010, 13:15

Je crois que cela renvoie plutôt à une littérature économique "tiers-mondiste" des années 60-70, avec notamment des gens comme Samir Amin qui a théorisé cela. Cela correspondait à des thèses sur les mécanismes du néo-colonialisme, de l'impérialisme de cette époque là.

Il s'agissait plutôt de décrire le processus du développement économique des pays du "centre" (développés, du Nord) par et au détriment du "sous-développement" des pays périphériques (ou du "Sud"), par le pillage du tiers-monde, de ses ressources naturelles (mines), de son agriculture d'exportation à main d'oeuvre peu payée... ON parlait aussi d'"échange inégal".

C'est un peu daté tout ça aujourd'hui, même s'il y a des éléments de ce schéma qui perdurent dans une configuration nouvelle : globalisation, pays émergents...
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Re: Le développement inégal

Messagede chaperon rouge » 27 Fév 2010, 17:58

En effet, le concept est beaucoup rattaché à celà des recherches que j'en ai faite jusqu'à présent (et ça explique probablement, en partie, pourquoi j'ai autant de mal). Je m'explique davantage sur ce que je recherche:
Un développement inégal s'observe également à d'autres niveaux. Pour exemples, le Canada par rapport aux États-unis, les provinces maritimes du Canada par rapport l'Ontario, les régions périphériques du Québec par rapport aux villes du centre, etc... Dans tout ces cas, le développement économique a été centralisé au dépend de zones périphériques sous-développées en comparaison aux centres. Cela fait en sorte que certaines régions soient axées sur l'extraction de ressources naturelles et que ces ressources soient envoyées vers des centres pour être transformées en produits de consommation. La tonne de fer qui valait, on va dire, 1$ de la tonne est transformée ailleurs en autos d'une valeur de 15000$. La transformation en produits finis rapportant davantage, les employé-e-s de la production sont également davantage rémunéré-e-s pour leur travail, ont des meilleures conditions de travail, etc.... S'en suit urbanisation croissante, chômage plus haut dans les régions périphériques, dépendance croissante des régions périphériques face aux grandes entreprises, etc...

En France, j'imagine que c'est plus difficile à observer à cause de grandes villes un peu partout, mais prenez une carte du Québec... le centre est environ la partie totalement au sud (équivaut peut-être à 1/8 du territoire) et le reste est la périphérie.
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