"L'identité nationale" ??

Re: "L'identité nationale" ??

Messagede Nico37 » 25 Jan 2010, 20:01

Communiqué Antifa Action Lyon Publié lundi 25 janvier 2010

Voir aussi le récit des évènements sur rebellyon.info
LES FASCISTES ATTAQUENT LE RASSEMBLEMENT CONTRE LE DÉBAT SUR L’IDENTITÉ NATIONALE

18 heures devant la préfecture de Lyon, entre 300 et 400 personnes manifestent contre la tenue du débat sur l’identité nationale.

Le quartier est entièrement bouclé par la police. Quelques petits groupes de fafs sont repérés aux alentours quand un groupe plus important (environ 30 personnes) déboule sur l’avenue Gambetta et charge l’arrière de la manifestation. Une première confrontation oppose alors la première ligne fasciste à une dizaine d’antifas qui réussissent tant bien que mal à contenir leur avancée. Un policier tente d’intervenir gazant copieusement au passage la ligne antifa. Le nuage de gaz lacrymogène stoppe pour un temps l’échauffourée, les deux groupes se réunissant des deux cotés de l’avenue. Après un court face-à-face une nouvelle confrontation éclate. Les fascistes se retrouvent cette fois-ci face à une ligne bien plus compacte, et seront après une intense bagarre mis en déroute et pourchassés jusque dans les rues adjacentes.

Il ne s’agit pas pour nous de participer aux polémiques habituelles qui suivent ce genre de confrontation. Comme toujours dans ce cas-là, seuls ceux qui étaient présents savent ce qui s’est réellement passé, et ce n’est pas les fascistes prenant leurs jambes à leur cou, abandonnant au passage leurs drapeaux français brandis avec fierté quelques instants plus tôt, qui diront le contraire.

Il nous paraît en revanche important de rappeler au passage que ni la Ligue des droits de l’homme, ni le parti écologique, ni RESF, ni la FSU, ni SOS Racisme, ni l’UNEF ne sont connus pour être des organisations composées de dangereux guerriers. Au contraire, le rassemblement réunissait essentiellement des militants associatifs, des professeurs, des enfants ou encore des étudiants. L’extrême-droite nous montre encore une fois le courage exemplaire de ses militants qui, comme ils nous l’ont déjà montré par le passé choisissent bien leur cible avant d’attaquer.

Nous nous amusons également de voir ces soit-disant rebelles faire le jeu du gouvernement et d’Eric Besson en protégeant la bonne tenue du débat sur l’identité nationale. Nous notons encore une fois les contradictions de ce genre de groupuscule.

Il n’est également pas question pour nous de nous offusquer de l’attitude de la police, nous ne la connaissons que trop bien. Nous nous étonnons simplement de voir que, dans un quartier entièrement bouclé par des dizaines de camions de CRS et de gardes mobiles ainsi que par de nombreuses patrouilles de la BAC, une confrontation directe ait pu avoir lieu pendant de longues minutes sans intervention.
Nous rappelons que nous ne comptons que sur nous-mêmes pour assurer notre protection et que les forces de l’ordre constituent pour nous une menace bien plus réelle que quelques dizaines de jeunes extrémistes de droites.

Enfin, cette irruption aura eu le mérite de ressouder encore un peu plus les liens qui unissent les militants antifascistes. Malgré l’effet de surprise et le fait que peu d’antifascistes radicaux aient fait le déplacement, et bien que nous n’ayons été qu’un nombre restreint à nous opposer physiquement à cette attaque, nous avons démontré que la détermination et la solidarité pouvaient faire la différence.

De nombreux militants antifascistes avaient choisi ces derniers mois de se concentrer sur la construction de projets politiques plus vastes et plus "constructifs" que la simple opposition aux fascistes. Les événements de vendredi soir nous rappellent que nous ne pouvons baisser la garde et que nous devons être vigilants en permanence, la lutte antifasciste étant un maillon non négligeable dans le combat que nous menons contre le capitalisme.

En tout cas le futur s’annonce plein d’espoir pour notre camp. Fierté et détermination se lisaient vendredi sur les visages quand un cortège spontané s’est mis en branle en direction de la place Gabriel Péri. Au cri de « français, immigrés, même patron même combat » s’ajoutait désormais le nouveau slogan de la soirée : « JI au lit la leçon est finie ! ».

Antifa Action Lyon
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Re: "L'identité nationale" ??

Messagede Pïérô » 27 Jan 2010, 01:44

çà déchire et c'est d'la balle !
La ZEP, Zone d’Expression Populaire, ( on dirait du MAP (?) ), " Nique La France" :





bon si un tourangeaux peut enregistrer çà pour l'émission "Demain Le Grand Soir" du 3 février qui traite du sujet sur "l'identite nationale"... :wink:
Et il est clair que çà va fuser en plateau sono de manif...
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Re: "L'identité nationale" ??

Messagede Nico37 » 27 Jan 2010, 19:54

Le tract proposé à la signature à Bordeaux

Appel : « Notre identité est internationale ! »

A l’initiative du Ministère de l’immigration et de l’identité nationale, a été lancé au début du mois de novembre un « débat sur l’identité nationale ». Trois mois plus tard, force est de constater que les différents débats organisés sur le territoire ont engendré un certain nombre de dérapages. A Bordeaux, celui du 18 janvier n’a regroupé que 150 personnes pour le département de la Gironde, mais beaucoup de membres du Front National et de groupuscules d’extrême-droite qui ont monopolisé la parole par des interventions racistes et xénophobes donnant au débat des relents particulièrement nauséabonds. Dans les dernières semaines, on a pu entendre Nadine Morano, secrétaire d’Etat à la famille, déclarer vouloir des « jeunes musulmans » qu’ils « ne parlent pas le verlan », « qu’ils ne mettent pas leur casquette à l’envers », quand Jean-Claude Gaudin, maire UMP de Marseille, à propos de la victoire de l’équipe nationale de football d’Algérie, déplorait avoir vu des « musulmans déferler à 15000 ou à 20000 sur la Canebière » brandissant le drapeau algérien et non le drapeau français.

Le 4 février, Eric Besson présentera une synthèse afin de conclure le débat sur l’identité nationale. La stratégie du gouvernement poursuit plusieurs objectifs. Dans l’immédiat, il s’agit d’une manœuvre électoraliste en vue des élections régionales, visant à masquer les réels problèmes sociaux que rencontre quotidiennement la population. Mais, à plus long terme, le débat lancé par Eric Besson vise à stigmatiser des « ennemis intérieurs », boucs-émissaires rendus responsables de tous les problèmes sociaux que la crise accentue. Pour Besson, ce sont les migrants le plus souvent d’origine non-européenne, les sans-papiers et tous ceux qui, en solidarité, se battent à leur côté.

Ce débat au final ne profite qu’à la droite la plus extrême. Il lui redonne une vigueur et une influence qu’elle avait perdue. En plus de détourner l’attention des réels enjeux que sont le chômage et la précarité, ce débat cherche à justifier des politiques migratoires inhumaines menées par la plupart des pays européens.

Notre identité, ce n’est pas porter une casquette dans un sens ou dans un autre. Ce n’est pas parler en verlan ou à l’endroit – comme le prétend Nadine Morano. Ce n’est pas brandir tel ou tel drapeau, ou appartenir à telle ou telle religion, comme en rêverait Jean-Claude Gaudin. Notre identité est toute autre, tout sauf nationale :

Notre identité est internationale, en solidarité avec les peuples du monde entier.
MANIFESTATION : JEUDI 4 FEVRIER, 19h00, PLACE DE LA VICTOIRE


Festival de l’identité internationale Association Générale des Etudiants de Nanterre


Programme du festival


Lundi 8 février Amphi B2-12h00
Film « L’Armée du Crime » Robert Guédiguian suivi d’un débat en présence du réalisateur

Mardi 9 février Amphi C1-12h00/14h00
Débat « Identité nationale : à qui profite le crime ?» avec Gérard Noiriel, historien à l’EHESS et Bamba Gueye Lindor, porte-parole des Damnés de la Terre.

Lecture « L’enfant criminel » et « l’ennemi déclaré » de Jean Genet lus par Roger des Près

Mardi 9 février -18h00
Concert HK (du Ministère des Affaires Populaires) et les saltimbanks

Mercredi 10 février Amphi C1-12h00
Film « Adieu Gary » de Nassim Amaouche, suivi d’un débat en présence du réalisateur


Dans le cadre du festival de l’identité internationale

Conférence-débat Mardi 9 février Université de Nanterre Amphi C1 à 12h00


Avec Gérard Noiriel, historien à l’EHESS, auteur de « Le massacre des Italiens,Aigues-Mortes, 17 août 1893 » (éditions Fayard. Janvier 2010)
et Bamba Gueye Lindor, porte-parole des Damnés de la Terre


Identité nationale : a qui sert le crime ?

A l’issue de trois mois de matraquage sur le thème équivoque de l’identité nationale, il est nécessaire d’éclaircir les enjeux cachés.
Comme sous la Troisième République ou sous le régime de Vichy, l’identité nationale hante à nouveau notre société. Ce n’est pas un hasard. En temps de crise, la France impérialiste et inégalitaire ressort ses épouvantails.
Les citoyens français ont été « convoqués » depuis novembre 2009 pour « répondre à leurs inquiétudes ». 11ème sujet de préoccupations pour les français, loin derrière les 450000 chômeurs de plus en 2009, le pouvoir a voulu faire de la question identitaire le sujet n°1.
Or, s’il est difficile de définir la « civilisation française », il semble que l’on désigne plus facilement ceux qui n’en font pas partie ! Débat sur notre identité ? Non ! Débat de la peur et de la manipulation, il s’agit en fait de savoir qui nous ne sommes pas.
L’exécutif nous enjoignait donc de prendre position à partir d’un questionnaire dans lequel neuf questions sur dix présentent l’immigration ou les enfants de la colonisation comme une menace pour le pays. Pour ceux qui pensent encore que le débat a dérapé, il faut lire la note adressée aux préfectures l’automne dernier. On peut y lire : « ce débat répond aux préoccupations soulevées par la résurgence de certains communautarismes dont l’affaire de la burqa est l’une des illustrations ». Dès le début, qui est visé? La réponse n’est que trop évidente. Le scénario était donc écrit d’avance : les musulmans escortés par l’armée des sans-papiers font trembler la République!

D’autre part, la petite musique sur l’œuvre positive de la colonisation et le refus de la « repentance » participe au même arôme idéologique. Une vision de l’histoire de France qui glorifie la férocité des classes possédantes (de la boucherie de 14-18 aux doctrines racistes de l’empire colonial) est présentée comme sacrée et devrait être brandie fièrement par tous ! Il faut être « fidèle au sacre de Reims » annone Finkielkraut, «il faut honorer Napoléon » surenchérit Max Gallo sans sourciller sur le rétablissement de l’esclavage par l’Empereur des Français. L’enjeu ? A nos yeux, il s’agit de promouvoir un héritage « unificateur » qui prépare mentalement la guerre intérieure contre les « mauvais français » et extérieure contre les autres, les « nouveaux barbares ». Du même coup, une autre histoire de France, celle des luttes émancipatrices, celles des opprimés est étrangement niée ou absente.
Et pour cause ! En 1793, selon la Constitution la plus démocratique écrite en France[1], une condition suffisante pour être français était de lutter contre le despotisme ou même d’accueillir et d’élever un orphelin. La définition actuelle de la nation au contraire est complètement réactionnaire : elle sert à définir des ennemis, à nier les contradictions sociales en les reportant sur une fracture nationale-religieuse, à justifier les « bienfaits » du colonialisme. Nul besoin d’un vote xénophobe suisse, on le voit bien, pour promouvoir une conscience de race en lieu et place d’une conscience de classe.
Les habits neufs du racisme paraissent présentables.Mais la main qui caresse est souvent la main qui tue. D’un côté, les paroles d’or sur les « valeurs républicaines » ou sur les « droits des femmes » . De l’autre, les actes de plomb faits d’expulsions, d’exclusion ou de « bavures ». Les flingues qui tueront les prochains Bouna Traore, Zyed Benna, Yakou Sanogo, Ali Ziri ou Rabah Bouamda sont déjà chargés. Nous affirmons que ce débat prépare de nouveaux morts, des « mauvais français » tués par les balles perdues de la police ou des beaufs chauffés à blanc. Le pogrom de Rosarno en Italie, c’est-à-dire en décembre 2009 la chasse à l’homme contre des travailleurs africains, montre où mènent les politiques de division sur des critères nationalitaires.
C’est pourquoi refuser un débat parce qu’il est imposé peut être légitime, mais l’absence de réponse politique à cette crapulerie s’apparente à une complicité. Certes, cette offensive sert à des fins électorales et à masquer les responsables de la crise, elle est surtout en elle-même une attaque contre les classes populaires.
Cette approche de l’immigration ou des populations jugées « allogènes » n’est pourtant pas nouvelle. Elle s’est affirmée en 1983 lorsque le socialiste P.Mauroy déclarait contre les ouvriers grévistes de Citroën-Aulnay « nous ne céderons pas face aux ayatollahs », divisant ainsi les ouvriers selon un discriminant religieux ; cette division plonge d’ailleurs ses racines dans la nuit coloniale et le couvre-feu de 1961 réservé alors aux ressortissants « d’Afrique du Nord ».
Premier objectif de cette nouvelle campagne idéologique nommée « identité nationale » : Faire peur et marquer une frontière symbolique entre les « bons » français et les autres. Deuxième objectif : désigner un ennemi intérieur comme responsable des problèmes sociaux. La guerre entre travailleurs mais aussi la domination du « Tiers-Monde » est la marque de la politique de la classe dominante. Nous ne l’oublions pas : ne pas détruire l’ordre néo-colonial français en Afrique c’est nourrir la sombre mascarade de l’identité nationale ici.
En fait, la disparition des freins à la logique capitaliste et la désignation d’un nouvel ennemi intérieur grâce à la théorie du « choc des civilisations » sont deux phénomènes liés. En effet, la précarité et la pauvreté étendues créent des révoltes sociales. L’ordre dominant a tout intérêt alors à définir les questions sociales selon des termes ethniques et culturels. Diviser ceux qui devraient être unis et unir ceux qui devraient être divisés telle est la devise de la bourgeoisie. Finalement, la vraie énigme dans un pays où 8 employeurs sur 10 discriminent selon un nom maghrébin, c’est pourquoi n’a t-on pas plus de « communautarisme » ou de délinquance ?
Nous sommes dans une période de fascisation de l’Etat durant laquelle l’explosion des inégalités va de pair avec la diabolisation des luttes et des alternatives politiques. Mais justement dans l’histoire de France, le recul de cette division raciste, c’est précisément pendant la Commune, la Résistance antifasciste ou mai 68, des périodes de remises en cause de la domination de classe.
Il reste, heureusement, la conscience que l’unité de ceux qui ont les mêmes intérêts est la seule solution qui change la donne.
Marx disait que la classe ouvrière anglaise ne pouvait se libérer si elle ne détruisait pas tous ses préjugés coloniaux à l’encontre des Irlandais [2]. Qui sont aujourd’hui les Irlandais des Français ? C’est dans un esprit internationaliste que nous comptons aborder ce sujet.
Eclaircir les enjeux cachés, disions-nous. Mieux, face au nouvel ordre raciste, nous devons organiser la riposte, en avançant des idées et des luttes d‘émancipation. C’est l’enjeu de notre conférence-débat en particulier. C’est aussi le combat de l’AGEN et des Damnés de la Terre en général.

« Le ventre est encore fécond d’où a surgi la bête immonde … » Brecht

[1] Art 4. - Tout homme né et domicilié en France, âgé de vingt et un ans accomplis ; - Tout étranger âgé de vingt et un ans accomplis, qui, domicilié en France depuis une année - Y vit de son travail - Ou acquiert une propriété - Ou épouse une Française - Ou adopte un enfant - Ou nourrit un vieillard ; - Tout étranger enfin, qui sera jugé par le Corps législatif avoir bien mérité de l'humanité - Est admis à l'exercice des Droits de citoyen français. Cette constitution de l’An I proclame aussi le droit d’asile « aux étrangers bannis de leur patrie pour cause de la liberté. Il le refuse aux tyrans." (Art. 120). L'insurrection devient un droit et un devoir quand le gouvernement viole les droits du peuple. (Art. 21)

[2] Lettres à Kugelmann. p.134, ed.sociales. 1971
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Re: "L'identité nationale" ??

Messagede Pïérô » 06 Fév 2010, 19:39

Encore du lourd avec Morano...
Pour aujourd'hui, dans un énième épisode, c'est "Morano au marché",
Style t'es Sénégalais, t'es pas de notre "identité nationale", alors tu retournes dans ton pays :


. . . .
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Re: "L'identité nationale" ??

Messagede abel chemoul » 06 Fév 2010, 21:17

tiens, toi aussi pierot tu reçois les vidéos de l'apache?
ce qui est hallucinant avec Morano c'est qu'elle a un argumentaire de bistrot, comment elle a fait pour grimper aussi haut?
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Re: "L'identité nationale" ??

Messagede Tuxanar » 06 Fév 2010, 23:55

Je pense que c'est son côté beauf qui joue en sa faveur. Il parait que ça attire les cons.
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Re: "L'identité nationale" ??

Messagede Pïérô » 11 Fév 2010, 15:46

Communiqué du collectif pour la suppression du ministère de l'identité nationale, http://www.pourlasuppressionduministere ... onale.org/ :


Le « grand débat » sur l’identité nationale s’achève enfin. Pour avoir d’emblée dénoncé les dangers inhérents à sa logique identitaire, qui n’est autre que la traduction idéologique de la politique d’immigration menée par ce gouvernement, nous ne pouvons prétendre être déçus : le débat aura malheureusement été à la hauteur exacte de nos attentes. Les « dérapages » verbaux n’en sont pas. Ils ne font qu’expliciter crûment la logique implicite d’une politique définie au plus haut niveau de l’État. C’est ainsi que le président de la République opposait dans une tribune publiée dans Le Monde du 9 décembre « ceux qui arrivent » à « ceux qui accueillent », soit l’islam à la France « où la civilisation chrétienne a laissé une trace aussi profonde, où les valeurs de la République sont partie intégrante de notre identité nationale ».

Chacun l’avait compris, ce débat n’en était pas un : aussi a-t-il été organisé dans les préfectures. C’était confondre délibérément la démocratie avec l’administration. Du moins la politique d’identité nationale aura-t-elle réussi à faire l’union nationale à ses dépens. La plupart de nos concitoyens se sont montrés plus éclairés que la majorité de nos dirigeants : on ne peut que se réjouir de cette conscience démocratique. Elle vient démentir la démagogie d’un gouvernement qui tentait d’opposer les intellectuels au peuple, en invitant les Français à s’interroger avec lui : « pourquoi la question de l’identité nationale génère-t-elle un malaise chez certains intellectuels, sociologues ou historiens ? » Aujourd’hui, la réponse est claire : plus de 40 000 signatures sont rapidement venues appuyer notre appel pour la suppression du ministère de l’identité nationale et de l’immigration, et ce sont déjà 30% des Français qui soutiennent cette démarche (d’après un sondage publié fin janvier).

Pourtant, le séminaire interministériel qui s’est tenu aujourd’hui propose, dans l’espoir de masquer l’échec de cette initiative, de lui donner un prolongement en créant une commission comprenant des historiens et des intellectuels pour « approfondir le débat ». Le travail des chercheurs n’a pas vocation à légitimer une politique illégitime. S’il est une leçon que nous retenons de l’histoire, c’est bien qu’on ne joue pas impunément avec les passions identitaires. Nous refusons donc de collaborer avec une politique dangereuse pour ce pays, et nous invitons nos collègues à refuser comme nous d’apporter leur caution aux dérives actuelles.

Nous continuons d’appeler à la suppression du ministère de l’identité nationale et de l’immigration, qui donne une forme institutionnelle à cette régression démocratique.
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Re: "L'identité nationale" ??

Messagede Nico37 » 11 Fév 2010, 19:00

Besson trébuche dans le tapis de prière

mardi 9 février par Nicolas Beau

Éric Besson n’est pas à la noce. D’un côté, son débat sur l’identité nationale, dont le séminaire gouvernemental se tient aujourd’hui. De l’autre, il promet à sa future belle-famille de se convertir à l’islam…

Le chantre de l’identité nationale, Éric Besson, n’ est pas à la noce. En lançant son débat sur l’identité nationale, le ministre a provoqué de
multiples dérapages anti-islam et anti-immigrés. D’après certains sondages, une moitié des Français, veut-on croire, pensent que la pratique de la religion musulmane est incompatible avec la vie en société. Diable !
Voici Besson en bien mauvaise posture, lui qui est tombé raide amoureux, cet été, d’une jeune étudiante tunisienne, Yasmine Tordjman. Et qui a promis à la belle famille de se convertir à l’islam. Tout cela fait un peu désordre.

(d)ébats franco-tunisiens

À Paris, le ministre déchaîne des flots de xénophobie ; à Tunis, l’amoureux transi se dit prêt à une conversion aussi soudaine qu’inattendue. À l’origine de cet imbroglio politico- sentimental, le producteur Tarek Ben Ammar. Neveu de Wassila Bourguiba, l’épouse de
l’ex-président tunisien, cet homme de l’art, avait vu sa cote s’effondrer auprès de Ben Ali et de son épouse Leila lorsqu’il leur avait conseillé des placements à la Banque Medici à Vienne (Autriche). Laquelle plaça le magot chez le financier Madoff, dont la faillite fut retentissante. Pour se remettre en selle, Tarek Ben Ammar avait cru bon d’inviter Éric Besson, devenu provisoirement l’un des chouchous de l’Élysée, et l’avait sompteusement logé dans une villa du quartier Marsacube, à Lamarsa.

C’est là, à la hauteur de la résidence de l’ambassadeur français, que la jet-set franco- tunisienne prend ses quartiers d’été. Hélas, les amours entre la jeune Yasmine et le bel Éric n’ont pas eu l’air de plaire à Nabila, la grand-mère de la petite et fille de Wassila Bourguiba. Avant Noël, Besson dut faire un voyage éclair en Tunisie, calmer grand-maman et s’engager à se convertir avant les noces en juin prochain. L’identité nationale, version Besson, tourne à la farce !


Une drôle d’histoire de la Saint-Valentin : article paru dans la Basler Zeitung (Journal de Bâle) du 14 février 2010, sous le titre Frankreichs verliebter Immigrationsminister hat ein Problem et sous la signature de René Brunner

Frankreichs verliebter Immigrationsminister hat ein Problem
Eric Besson ist mit einer blutjungen Tunisierin liiert. Will er sie heiraten, muss er Muslim werden. Heiratet sie er nicht, muss er sie abschieben.

Les amours problématiques du ministre français de l’Immigration

Eric Besson entretient une liaison avec une jeune Tunisienne. S’il veut l’épouser, il doit devenir musulman. S’il ne l’épouse pas, il doit l’expulser.

Paris La bombe a fait long feu : Eric Besson, l’intransigeant ministre de l’Immigration, ne se convertit pas à l’islam. « Je suis au regret de devoir démentir mon passage à une religion pour laquelle par ailleurs j’ai le plus grand respect », a-t-il fait savoir officiellement cette semaine.
Grâce à cet étonnant démenti du ministre, âgé de 52 ans, la cause de la rumeur insistante sur sa conversion est devenue un sujet de débat public. Besson, qui a divorcé l’an dernier abruptement après 26 ans de mariage, s’est entiché d’une jeune beauté orientale. Yasmine Tordjman : tel est le nom de l’étudiante tunisienne en histoire de l’art âgée de 22 ans qui, depuis quelques mois, partage la couche du ministre de 30 ans son aîné.

Des ennuis pour qui publie une image de Yasmine

La belle Yasmine est de confession musulmane et c’est une fille de bonne famille : elle est l’arrière-petite-fille du fondateur de la République, Habib Bourguiba et de sa deuxième épouse, Wassila Bourguiba. Le clan familial rejette catégoriquement cette liaison extra-conjugale avec un incroyant. Qui veut une femme musulmane doit épouser aussi sa confession : la règle est simple. C’est ainsi que le talentueux footballeur français Frank Ribéry a déjà dû passer à l’islam, juste pour épouser son amoureuse tunisienne.
Peu avant Noël, Besson a fait le voyage en Tunisie et promis à la grand-mère de Yasmine de devenir musulman et d’épouser sa petite-fille en juin, rapporte avec plaisir le journal sur internet Bakchich. Aussitôt, Besson a porté plainte contre la rédaction trop bien informée et menace les journaux qui publient une image de sa Yasmine d’une action en justice. Le magazine people Voici qui a montré des photos de la Tunisienne, a déjà été condamné à une amende salée.
L’histoire d’amour entre le dur ministre de l’Immigration et la tendre immigrée ne manque pas d’enjeu politique explosif. Besson, socialiste pendant 14 ans et passé à droite dans le camp de Nicolas Sarkozy juste avant la victoire électorale de ce dernier, est devenu un faucon du gouvernement dans ses fonctions de ministre de l’Immigration et de l’Identité nationale. Il se montre sans pitié avec les immigrants clandestins.
C’est aussi lui qui a lancé le malheureux débat sur l’identité nationale, qui dans tout le pays a tourné au déchaînement xénophobe contre l’islam. Depuis lors, selon les sondages, la moitié des Français considèrent l’islam comme incompatible avec les valeurs de la République. Une conversion de Besson à cette religion signifierait la fin de sa carrière politique.
Des temps très difficiles attendent le couple inégal Besson-Tordjman. Selon les règles qu’applique Besson de manière intransigeante, dès que Yasmine aura achevé ses études, elle devra rentrer dans son pays — à moins qu’elle n’épouse un Français. « Le ministre de l’Immigration fait l’expérience personnelle des conséquences de sa politique, qui place des milliers de couples mixtes dans des situations semblables », commente un blogueur.

René Brunner


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Re: "L'identité nationale" ??

Messagede Pïérô » 14 Juin 2010, 00:15

pour info, et pour la boite à outils :

Un film pour la nécessaire suppression du ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale

Ulysse Clandestin (93’)

et du court-métrage Il fut des peuples libres qui tombèrent de plus haut (17’)

Deux films de Thomas Lacoste

Une production de La Bande Passante

Visionnez les films et soutenez l’initiative
www.labandepassante.org/inde...

La création d’un ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale était en soi un acte d’une violence inouïe. Le débat sur l’identité nationale, et toutes les dérives verbales qui l’ont accompagné, ont confirmé les plus sombres prophéties. La prochaine étape dans ce parcours de l’ignominie sera la présentation du projet de loi Besson en septembre 2010 qui dégradera encore un peu plus la condition des immigrés en France.

Il est primordial de réagir, sans attendre. Et pour cela comprendre, comprendre les enchaînements qui conduisent à cette régression, comprendre le contexte dans lequel se déploie ce nationalisme dangereux en France et un peu partout en Europe, et à quelles sources il s’alimente.

Le film choral Ulysse Clandestin (93’), et les autres films qui lui sont associés (20 films réunis dans le Coffret Frontières), s’y emploient. Le court métrage introductif de Thomas Lacoste Il fut des peuples libres qui tombèrent de plus haut (17’) revient sur la constance de l’exclusion des étrangers de la cité, à partir d’un texte du sociologue Abdelmalek Sayad (extrait de L’immigration ou les paradoxes de l’altérité, Ed. Raisons d’agir, 2006) et d’une adaptation de la pièce chorégraphique Self portrait camouflage (52’) de la danseuse et chorégraphe Latifa Laâbissi. Les dix entretiens longs, avec les intervenants du film choral qui reviennent sur leurs recherches, constituent une mise en perspective et un approfondissement essentiels.

Pour sortir des dangereuses problématiques autour de l’identité nationale que les pouvoirs cherchent à imposer, il faut rappeler ce qu’est l’histoire de l’immigration et ce que sont les caractéristiques du « creuset français ». Les origines de la nation française sont bien là, dans la multiculturalité. Ces films interrogent aussi la récurrence et les usages des thématiques racistes, notamment dans les périodes où le capitalisme entre en crise. Ils reviennent sur cette hydre, l’association de l’immigration et de l’insécurité, sans cesse renaissante.

On l’aura compris, le film-frontières de Thomas Lacoste Ulysse clandestin est aussi un engagement pour un certain nombre de valeurs, simples mais essentielles : hospitalité et accueil, droit d’asile, respect de l’autre et de la différence, du commun et du multiple, du partage et de la redistribution. Les sociologues, anthropologues, historiens et philosophes qui témoignent dans ce film livrent des analyses méticuleusement agencées afin de lancer un salutaire combat : la suppression nécessaire et définitive du ministère de la honte !

Visionnez le film en libre accès sur

http://www.labandepassante.org/index_lbp.php
Une sortie nationale en deux temps

Dès aujourd’hui, une sortie en libre accès sur internet et en DVD, et, à partir de septembre 2010, des projections publiques partout en France au moment où sera discuté le projet de loi Besson sur l’immigration au parlement.

Lieux de projection
Nous sommes à la recherche de lieux de diffusions.

Si vous voulez participer à la diffusion du film Ulysse Clandestin, vous pouvez organiser une projection publique dans votre ville (cinéma, lieu culturel ou associatif, université, etc.), le film peut être projeté dès lors que vous prenez contact avec Julie Paratian (julie@labandepassante.org) afin de mettre sur pied l’agenda de ce tour de France.

Faire circuler

Nous vous invitons à faire connaître et circuler le film Ulysse Clandestin. Ce film peut être repris sur des sites, blogs, etc. Nous vous demandons cependant une seule mention obligatoire :

Le Coffret Frontières (20 DVD)

Ce film est accompagné par la sortie du Coffret Frontières, réunissant vingt films en DVD disponibles sur le site www.labandepassante.org/lbp_..., dont l’acquisition peut également se faire à l’unité.

Retrouver l’ensemble de nos films

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Re: "L'identité nationale" ??

Messagede Nico37 » 23 Juil 2010, 20:16

L'outrage au drapeau désormais passible d'une amende de 1.500 euros 23/07/2010 à 20:37 AFP

L'outrage au drapeau français est désormais passible d'une amende de 1.500 euros sur l'ensemble du territoire, selon un décret du ministère de la Justice paru vendredi au journal officiel.

Le Garde de Sceaux, Michèle Alliot-Marie, travaillait depuis avril à un ajout réglementaire permettant de punir l'outrage au drapeau tricolore après la polémique autour d'une photographie, primée lors d'un concours à Nice, montrant un homme s'essuyant le postérieur avec le drapeau français. Cette photo faisait partie des "coups de coeur" du jury d'un concours photographique organisé par la FNAC de Nice le 6 mars et avait été publiée en tant que telle dans un journal gratuit le 19 mars.

Le décret institue une amende prévue pour les contraventions de la 5e classe, soit 1.500 euros, qui sanctionnera le fait, "lorsqu'il est commis dans des conditions de nature à troubler l'ordre public et dans l'intention d'outrager le drapeau tricolore", de "détruire, détériorer ou utiliser de manière dégradante" le drapeau "dans un lieu public ou ouvert au public".

Le texte précise qu'est également puni, "pour l'auteur de tels faits, même commis dans un lieu privé, de diffuser ou faire diffuser l'enregistrement d'images relatives" à ces faits .

Cette disposition ne porte "aucune atteinte à la liberté artistique, ni à la liberté d'expression", a assuré à l'AFP le porte-parole du ministère de la Justice, Guillaume Didier.

"La liberté d'expression n'autorise pas les propos racistes, la liberté artistique n'autorise pas la dégradation des biens d'autrui, et bien la liberté artistique n'autorise pas non plus l'outrage au drapeau", a-t-il fait valoir.

Jusqu'à présent, les seuls outrages au drapeau susceptibles d'être poursuivis étaient ceux intervenants "au cours d'une manifestation organisée ou réglementée par les autorités publiques", c'est-à-dire principalement les manifestations culturelles ou sportives.

Dans ce contexte, la loi du 18 mars 2003 a institué un délit puni de 7.500 euros d'amende", ainsi que de six mois d'emprisonnement lorsqu'il est commis en réunion.

"La protection des symboles de la France est le premier garant du respect des personnes dépositaires de l'autorité publique, aussi il était nécessaire de combler ce vide juridique en punissant les actes bafouant l'image de notre pays", s'est félicité vendredi dans un communiqué le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti, qui rappelle avoir personnellement alerté Mme Alliot-Marie sur l'image qui a semé le trouble.
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Re: "L'identité nationale" ??

Messagede chaperon rouge » 23 Juil 2010, 22:53

Le Garde de Sceaux, Michèle Alliot-Marie, travaillait depuis avril à un ajout réglementaire permettant de punir l'outrage au drapeau tricolore après la polémique autour d'une photographie, primée lors d'un concours à Nice, montrant un homme s'essuyant le postérieur avec le drapeau français. Cette photo faisait partie des "coups de coeur" du jury d'un concours photographique organisé par la FNAC de Nice le 6 mars et avait été publiée en tant que telle dans un journal gratuit le 19 mars.

Si les photos de drapeaux français graissés de merde proviennent du Québec, vous croyez qu'ils m'enverront les gendarmes? :lol: :lol:
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Re: "L'identité nationale" ??

Messagede bipbip » 02 Nov 2018, 20:46

Ciné-Rencontre "L'Identité Nationale" avec la réalisatrice Valérie OSOUF

Amiens samedi 3 novembre 2018
à 18h, Mic Mac, 2 rue Lescouvé

Image

Pour la première Diffusion du festival LE OFF 2018 :
Ciné-Rencontre avec la réalisatrice Valérie OSOUF
autour de son film
"L' Identité Nationale" (France 1997-93 minutes).

Ouverture de la séance 18h00.
Début de diffusion 18h30 précises.

P.A.F. : 5 € (aucune participation supplémentaire ne sera demandée pour accéder au concert de TARABEL qui suit.)
Petite restauration sur place possible.
Pas de réservation mais places limitées.

https://somme.demosphere.net/rv/1980
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Re: "L'identité nationale" ??

Messagede bipbip » 28 Fév 2019, 00:16

Face aux réactionnaires

Guerre des identités : « Nous sommes le fruit du passé colonial autant que les héritiers de la Révolution française »

La France est-elle menacée par une « guerre » des identités ? L’identité « blanche » accolée à un certain « récit national » est exacerbée par la droite la plus réactionnaire, du FN à Nicolas Sarkozy, et par des polémistes néoconservateurs et médiatisés. Une partie de la gauche se crispe sur la laïcité. Les inégalités sociales et les discriminations raciales persistent. Des mouvements identitaires ultra-communautaires ou prosélytes émergent. Le tout, sur fond de repli européen généralisé, d’arrivée de migrants fuyant les guerres et de menace terroriste djihadiste. Comment éviter cette guerre de tranchées identitaires et remettre la question sociale au cœur du modèle français ? Pour l’historien Pascal Blanchard, il nous faut enfin assumer notre histoire coloniale, « une des clés de compréhension du présent ». Entretien.

... https://www.bastamag.net/Pascal-Blancha ... ous-sommes
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