Pia a écrit:Sinon, roro, la phrase que tu cite, où se situe-t-elle dans le texte?
Ici (en gras, et souligné) :
2. Auto-activité contre gestion de la révolte : de l’insurrection à la révolution
En tant qu’anarchistes, la révolution est notre point de référence constant, peu importe l’activité ou le problème qui nous préoccupe. Mais la révolution n’est pas un mythe qui nous servirait simplement de point de référence. Précisément parce qu’il s’agit d’un événement concret, elle doit être construite quotidiennement par des tentatives plus modestes qui n’ont pas toutes les caractéristiques libératrices de la révolution sociale dans le vrai sens du terme. Ces tentatives plus modestes constituent elles aussi des insurrections. En leur sein, le soulèvement des individus les plus exploités et les plus exclus de la société et le soulèvement de la minorité la plus sensible politiquement ouvrent la voie à la possible implication de couches exploitées de plus en plus vastes au cours d’un flux de révolte qui pourrait conduire à la révolution. Nous devons développer nos luttes, à moyen et à long terme, en même temps. Il nous faut adopter des stratégies claires afin de pouvoir utiliser des méthodes différentes d’une façon coordonnée et féconde. Autonomie de l’action : l’autogestion de la lutte signifie que ceux qui se bagarrent sont autonomes dans leurs décisions et leurs actions ; une telle démarche s’oppose à une organisation de synthèse qui essaiera toujours de prendre le contrôle de la lutte. Les luttes synthétisées au sein d’une seule organisation qui exerce le contrôle sont facilement intégrées dans la structure du pouvoir de la société actuelle. Les luttes auto-organisées sont, par nature, incontrôlables à condition qu’elles se diffusent sur l’ensemble du terrain social.
Pia a écrit:et est-elle présente dans la version NF?
Je ne sais pas, je vais voir.
