fu hsang a écrit:il ne s agit pas de lutter contre une guerre larvée , il s agit de reveler un conflit qui existe , nier son existence ne le fera pas disparaitre , quant a employer les memes moyens qu en face ,cela serait nier notre specificite anarchiste , le moyen est la fin
il est evident que je suis contre toute militarisation du mouvement , mais il y a d autres solutions quand meme , je ne serais jamais un revolutionnaire professionnel , deja pour certains je ne suis pas un revolutionnaire
Oui ok. Il ne s'agissait pas pour moi de nier le conflit dont tu parles.
mais surtout , surtout ne dites pas qu utiliser de violence c est utiliser les memes moyens qu en face
il y a dans ce discours une acceptation du langage du Pouvoir que je trouve dangeureuse pour des anarchistes
J'ai pas dit ça hein.. utiliser la violence n'est pas systématiquement utiliser les mêmes moyens qu'en face je suis d'accord. Mais c'est pas pour autant la solution.
Dans le topic sur la fin et les moyens j'ai précisé que l'utilisation de la violence physique n'était pas toujours à rejeter.
Ceci me semble justement une acceptation des règles du pouvoir, l'acceptation d'aller sur son terrain, celui de la "juste violence" .
On pourrait se demander, pour peu qu'on croit en leur existence : quelles sont ces limites ?
Oui en effet, tu poses admirablement bien le problème de la "juste violence".
Problème épineux d'ailleurs, c'est surtout du cas par cas je crois... C'est difficile de répondre en toute généralité, si ce n'est peut-être en disant que toute action doit se juger à l'aune de son efficacité dans le processus de libération. Après c'est cette efficacité qui sera toujours source de débats et d'interprétations différentes. Mais pour moi, en aucun cas la violence ne doit être justifiée "quoi qu'il arrive", sous prétexte que l'état fait ceci ou cela... Elle ne doit pas (par exemple) être
par principe proportionnelle à la violence d'Etat.