Tuxanar a écrit:Normalement, l'anarchisme prône la répartition équitable du travail productif entre tous les membres. Après, qu'est ce que tu entends par travail utile et inutile ?
lunastix a écrit:Mais moi j'aimerais un courant qui répond a ma définition :les gens travail un court temps dans la journée pour la communauté, pour son bon fonctionnement.
Et chacun pourrait disposer du reste du temps de la journée comme il l'entend : association, activité perso, passions ...
ya? =)
Il me semble que, une fois les impôts et les besoins vitaux assurés, on bosse principalement pour satisfaire nos besoins d'occidentaux gâtés.
et est ce que ya un mouvement qui réuni "Le droit a la paresse" et l'anarchisme ( je suis lourd ^^)
Tuxanar a écrit:Demande aux précaires s'ils travaillent pour satisfaire leurs besoins d'occidentaux gatés, je pense pas. Et ils n'ont que leur besoins vitaux à assurer.
Mouton sauvage a écrit:Tuxanar a écrit:Demande aux précaires s'ils travaillent pour satisfaire leurs besoins d'occidentaux gatés, je pense pas. Et ils n'ont que leur besoins vitaux à assurer.
Je ne connais pas de précaires, à quoi ça ressemble ? Tu veux dire que ces gens-là ne bossent même pas pour la communauté, uniquement pour leurs besoins vitaux ? Ce sont des parasites alors ? Ou des indiv' ?
Le but de l'anarchisme et du communisme a toujours été de libérer l'homme d'une grande part du travail et de redistribuer égalitairement les richesses.
Pour ces deux courants, l'industrialisation, le développement des technologies favorisé par l'essort du capitalisme depuis 3 siècles, devait, après règlement de la question de la propriété, apporter cette abondance couplée à la diminution drastique du temps de travail.
Mais la prolifération technologique, en même temps qu'elle augmente spectaculairement la productivité, détruit à la fois l'environnement et la liberté en multipliant sans cesse les "besoins". Si chaque bipède de la planète veut son ordi connecté au Web (comme moi qui tapote en ce moment), son ipod et sa cafetière nespre-truc, le monde ne sera plus qu'une immense décharge, puis un désert parfait balayé par les vents.
La démocratie des travailleurs, la suppression de la valeur d'échange, étaient chargées, dans une société non capitaliste, de pallier en ce problème en définissant les besoins réels et les autres. Afin de mettre effectivement la hausse de la productivité et la technologie au service d'une société écologique "soutenable".
Certains, anarchistes et communistes, y croient encore. Bien que l'expérience ait montré le contraire.
D'autres ont entammé depuis une vingtaine d'année, une critique totale de ces illusions et font de la société industrielle même le problème central : celle-ci aliène, détruit les libertés et est fondamentalement mortifère. Pour eux la liberté ne sera reconquise que par le démantèlement raisonné de la société industrielle : la révolution sociale passe par une sortie de la société industrielle et de ses technologies.
Si cela t'intéresse, cherche autour de l'Encyclopédie des Nuisances (rené Riesel, jaime semprun, jean-marc mandosio, miguel amoros...) et du collectif PMO (pièces et main d'oeuvre).
Le dernier numéro d'Offensive libertaire et sociale, de juin, est consacré à cette critique, à la ruralité...
Il me semble à moi aussi, que l'utopie "technologie & anarchisme", c'est un peu trop "le beurre et l'argent du beurre".
Mais comme tous ici, et comme tous les "techno-critiques" je suis pris dans un faisceau de contradictions (obligé d'avoir une voiture, un ordi pour bosser...) et je ne sais pas plus qu'un autre comment "sortir" de la société technologique tout en allant vers une société d'émancipation et d'égalité.
Mais il me semble de plus en plus clair que les technologies industrielles ne peuvent être employées qu'au prix d'un contrôle étatique sans cesse renforcé et d'une mise à sac totale de la planète.
Je ne vois pas comment l'autonomie politique, le fédéralisme... serait compatible avec la dépendance matérielle, l'interdépendance forcée des technologies de pointes, l'entretien des infrastructures que sont les aéroports oui les cables numériques, l'extraction des minerais précieux en Afrique (coltan) et l'assemblage aux quatre coins de la planète des composants des téléphones portables et autres ordinateurs etc...
Et je vois encore moins comment cette prédation sur toutes les "ressources" naturelles pourrait être "soutenable", même par la magie dialectique de l'abolition de la propriété privée.
post-gaucho a écrit:Je vais faire plus court et moins théorique, lunastix : bon courage pour ton brevet
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