Vos livres préférés

Bouquins, politique, socio, Histoire(s), littérature...

Re: Vos livres préférés

Messagede Antigone » 12 Mai 2009, 20:34

L'envers et l'endroit - Albert Camus
Les Ruskoffs - François Cavanna
En sifflotant - Shusaku Endo
Mon chien Stupide - John Fante
La paix - Enrst Glaeser
Narcisse et Goldmund & Rosshalde - Hermann Hesse
Lumière pâle sur les collines - Kazuo Ishiguro
Le maitre ou le tournoi de go - Yasunari Kawabata
Mardi - Hermann Melville
La mort en été - Yukio Mishima
A l'Ouest, rien de nouveau - Erich Maria Remarque
Les petits enfants du siècle - Christiane Rochefort
La jungle - Upton Sinclair
La porte & Je suis un chat - Natsume Sôseki
Le parfum - Patrick Süsskind
Kitchen - Banana Yamamoto

Les poésies de Guillaume Apollinaire, Matsuo Bashô, René Daumal, Fredérico Garcia-Lorca, Vladimir Maïakovski, Octavio Paz...

Woyzeck - Georg Büchner
La maison de poupée - Henrik Ibsen
Le bourgeois gentilhomme - Molière

... et Antigone - Sophocle
Antigone
 

Re: Vos livres préférés

Messagede PoussiereDesToiles » 12 Mai 2009, 21:24

et Antigone reprise par Jean Anouilh
PoussiereDesToiles
 

Virginie Despentes, féministe radicale

Messagede fabou » 17 Sep 2010, 23:07

King-Kong Théorie

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QUATRIEME DE COUVERTURE

« "J’écris de chez les moches, pour les moches, les vieilles, les camionneuses, les frigides, les mal baisées, les imbaisables, les hystériques, les tarées, toutes les exclues du grand marché à la bonne meuf, aussi bien pour les hommes qui n'ont pas envie d'être protecteurs, ceux qui voudraient l'être mais ne savent pas s'y prendre, ceux qui ne sont pas ambitieux, ni compétitifs, ni bien membrés. Parce que l’idéal de la femme blanche, séduisante mais pas pute, bien mariée, mais pas effacée, travaillant mais sans trop réussir pour ne pas écraser son homme, mince mais pas névrosée par la nourriture, restant indéfiniment jeune sans se faire défigurer par les chirurgiens de l’esthétique, maman épanouie mais pas accaparée par les couches et les devoirs d’école, bonne maîtresse de maison mais pas bonniche traditionnelle, cultivée mais moins qu’un homme, cette femme blanche heureuse qu’on nous brandit tout le temps sous le nez, celle à laquelle on devrait faire l’effort de ressembler, à part qu’elle a l’air de beaucoup s’emmerder pour pas grand-chose, de toutes façons je ne l’ai jamais croisée nulle part. Je crois bien qu’elle n’existe pas."

En racontant pour la première fois comment elle est devenue Virginie Despentes, l'auteure de Baise-moi conteste les discours bien-pensants sur le viol, la prostitution, la pornographie. Manifeste pour un nouveau féminisme. »


C'est ma mini-bible féministe ^^ ça change des féministes puritains ! :D

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Virginie Despentes - Apocalypse Bébé

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Un livre de fiction vraiment sympa, mélant enquète para-policière, amours lesbiennes, fugue d'ado, satire sociale et regard désabusé sur le monde marchand.
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fabou
 
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Re: Virginie Despentes, féministe radicale

Messagede fabou » 17 Sep 2010, 23:09

Despentes : anarcho-féministe

Avec King Kong Théorie, Virginie Despentes lance un pavé féministe à la sauce punk-rock dans la mare de l’automne littéraire. Cet essai autobiographique aborde pêle-mêle des sujets aussi brûlants que le viol, la prostitution, la pornographie. Entretien sans fard avec une King Kong girl.[b]

[b]Le Magazine.info : On connaissait Virginie Despentes romancière et cinéaste. D’où vous est venu l’envie d’écrire un essai sur le féminisme ?


Virginie Despentes : Ma motivation remonte à l’époque de Baise-moi. La levée de boucliers provoquée par la sortie du film en France a soulevé des questions qui m’ont beaucoup interpellée. Pourquoi notre vision du sexe et notre propos sur le viol déchaînaient-ils des réactions aussi violentes, qui ont conduit à la censure du film ? Ces questions m’ont amenée à me définir par rapport au féminisme qui jusque-là ne me concernait que de loin.

Le Magazine.info : Êtes-vous affiliée à un mouvement féministe ?

Virginie Despentes : Non. Je suis un électron libre, une espèce d’anarcho-féministe. Par mon éducation, j’ai toujours une lecture un peu marxiste de la réalité, plus intuitive que théorique. Je vois la condition féminine liée à la classe et à l’appartenance raciale. En ce sens, j’ai conscience d’avoir écrit un livre de “petite blanche”. J’aurais aimé faire quelque chose de plus universel, mais je me suis rendu compte que pour bâtir une pensée, le mieux était de commencer par parler de soi.

Le Magazine.info : Vous évoquez votre succès en disant : “je suis devenue une fille publique”. Y a-t-il un lien entre l’exposition médiatique et la prostitution ?

Virginie Despentes : Absolument ! Rencontrer des inconnus, partager une intimité avec eux, se mettre à nu dans une situation à la fois facile et anti-naturelle, s’exposer au regard public... Ce n’est pas un hasard si je suis fascinée par les hardeuses. Elles sont les filles de l’entertainment par excellence, qui ont poussé la logique de l’exhibition jusqu’au bout. Bien sûr, elles “font semblant” : tout le monde “fait semblant” au cinéma ou à la télé ! Pourquoi faudrait-il qu’il y ait vérité pure dans le sexe plutôt qu’ailleurs ?

Le Magazine.info : Vous parlez d’ailleurs de la prostitution avec une placidité confondante…

Virginie Despentes : La prostitution volontaire et occasionnelle, à laquelle je me suis livrée un temps, est bien plus fréquente qu’on ne le pense. L’acte en lui-même ne bouleverse pas fondamentalement nos repères liés à l’argent ou à la relation féminin-masculin. Ce n’est pas si différent de ce qui se passe dans certains mariages… Cela peut se passer dans une continuité très tranquille. Par contre en parler, dire “je l’ai fait”, vous propulse d’emblée dans la position d’une marginale, comme les « intouchables » en Inde.

Le Magazine.info : Vous revenez, dans King Kong Théorie, sur le viol dont vous avez été victime, avec ce commentaire : « raconter mon expérience, c’est difficile »...

Virginie Despentes : Ce viol a été le seul événement de ma vie pour lequel je n’ai trouvé aucune parole de référence, aucun livre qui fasse sens. Le viol est incontournable, mais tabou. Présent partout, en littérature, en peinture, dans la vie des femmes et des nations, comme arme de guerre, et pourtant on n’en parle jamais, sauf à l’occasion de débats juridiques. Il résume la condition féminine en tant que menace indicible à laquelle nous devons rester soumises. Nous sommes extrêmement nombreuses à avoir été violées, mais dire “je suis une victime du viol”, voire porter plainte, reste très difficile... Heureusement, depuis les années 90, nous assistons à l’émergence d’un débat social sur ce sujet.

Le Magazine.info : Après six livres de fiction, King Kong Théorie est votre premier essai. Marque-t-il une étape dans votre œuvre ?

Virginie Despentes : En effet, c’est la première fois que je ne traite pas de la difficulté de devenir adulte. Je regrette parfois la brutalité furieuse du désir adolescent, cette certitude de la jeunesse. Mais aujourd’hui, à trente-sept ans, ayant totalement arrêté l’alcool, je suis plus en phase avec mes désirs que jamais. Plus on gagne en force authentique, plus on perd en agressivité et en arrogance. C’est sans doute ça, la maturité... Par ailleurs, avoir rencontré Beatriz (ndlr : la philosophe Beatriz Preciado, sa compagne) et être sortie de l’hétérosexualité m’a mise en contact avec ma puissance. Le rapport de séduction avec les hommes me bridait, pas tant dans la relation intime que dans l’affirmation sociale. Je me sens désormais capable de décoller, d’écrire des livres impressionnants.

Le Magazine.info : Cette puissance dont vous parlez, est-ce le “King Kong” que nous portons tous au-delà de notre identité masculine ou féminine ?

Virginie Despentes : « King Kong » me sert à désigner un lieu de créativité, un angle primitif, animal et humain en même temps, où l’on est capable de langage et d’émotion, d’humour, d’appréciation esthétique, d’affection, de tristesse... Chacun peut imaginer devenir fluide à l’intérieur, se retirer des représentations sexuelles pour interpréter autre chose. Avoir le droit ne se reconnaître ni dans le mâle, ni dans la femelle.

Le Magazine.info : Que reste-t-il alors du féminin ?

Virginie Despentes : La maternité. Dans mon couple avec Beatriz, il y a un jeu de résonance complètement différent de ce que j’ai connu avant, mais il demeure la question de savoir si je ferai un enfant ou pas. J’ai une limite d’âge différente de celle d’un homme : je fais partie de cette moitié-là de l’humanité.

Le Magazine.info : Que devient la structure familiale avec ces nouveaux repères ?

Virginie Despentes : Historiquement, nous sommes au bord d’une révolution spontanée des structures sociales. La famille traditionnelle est remise en question : les couples hétérosexuels ne restent plus forcément ensemble, alors autant décider de ne pas faire les enfants d’emblée dans l’espace fermé d’un seul couple. Les enfants de ménages divorcés sont encore très tristes, c’est vécu comme un échec alors que, de fait, un fonctionnement alternatif est déjà en place. Si on l’assumait mieux dès le départ ce serait moins douloureux et bien plus intéressant.

Le Magazine.info : Et le masculin ? Qu’est-ce qui plaide pour lui au bout du compte ?

Virginie Despentes : Dans tous les domaines de l’art, les mecs ont fait de grandes choses. Compositeurs, peintres, architectes, écrivains... Je pense à Bukowsky, ou à Joey Starr, que je vois comme une merveilleuse usine à testostérone. Il a énormément d’humour, avec en même temps une espèce de crétinerie obstinée... Formidable !

Le Magazine.info : En tant que femme artiste, vous dites avoir été soumise à des “réassignations”. Le monde de la culture est-il machiste ?

Virginie Despentes : En publiant mon premier livre, j’étais stupéfaite qu’on me compare toujours à des écrivains femmes, plutôt qu’à un Vincent Ravalec dont je me sens plus proche. Voilà un exemple de cette construction imposée de l’extérieur qui définit le féminin, et qui souvent le défigure. C’est extravagant : on produit une œuvre et certains se permettent d’en remettre en question la légitimité pour des raisons de genre, sans même s’intéresser au contenu ! En politique, c’est encore pire…

Le Magazine.info : A ce propos, une femme à l’Elysée, cela vous paraît-il possible ?

Virginie Despentes : La candidature de Ségolène Royal révèle des abîmes de sexisme... Comment ose-t-on s’étonner à ce point qu’une femme brigue la présidence ? A mon sens, ces distinctions sexistes sont avant tout le fait d’une certaine élite française. Le reste de la société a déjà intégré que le genre n’était pas déterminant en termes de talent, de capacité à gérer un pays. Cela dit, je crains que l’accession des femmes aux postes de responsabilité ne change rien. Le pouvoir est corrupteur ; elles risquent de devenir, comme les hommes, de véritables machines politiques.

-> http://www.lemagazine.info/?Despentes-anarcho-feministe
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Re: Vos livres préférés

Messagede Miledieu » 27 Nov 2014, 22:31

Bonsoir !

Mes livres préférés...

=> Claude Courchay - Retour à Malaveil
=> William King - Tueur de Trolls (collection Warhammer)
=> Stephen E. Ambrose - Band of Brothers, frères d'armes
=> Lydia Perréal - J'ai 20 ans et je couche dehors
=> L'herbe bleue (édifiant, sur la drogue et le malaise de toute une génération aux USA)
=> René Barjavel - Les Chemins de Katmandou
=> René Merle - Malevil
=> George Orwell - 1984

... Et d'autres, surtout fantasy. Je me mets actuellement à lire Lovecraft dans un premier temps, puis Tolkien... Je vous donnerai mes impressions d'ici quelques temps !

Salutations Révolutionnaires !
Miledieu, miledieu, l'est chargée nom de dieu :mrgreen:
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