Un quinquennat Macron-MEDEF

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Messagede bipbip » 13 Déc 2018, 13:37

France. «Macron tente d’acheter la paix sociale»
Le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé lundi soir une série de mesures censées répondre aux revendications des « gilets jaunes ». Sans jamais prononcer le mot écologie, il a surtout cherché à sauvegarder ses réformes à long terme, par des propositions souvent floues ou en demi-teinte sur le pouvoir d’achat, et a étendu le débat aux questions identitaires.
... https://alencontre.org/europe/france/fr ... ciale.html

Macron : Pas touche aux riches
Rien sur les privilèges exorbitants des riches, rien sur l’écologie, des libéralités qui seront supportées par le contribuable : Macron fait mine de céder sans rien lâcher sur l’essentiel.
... https://reporterre.net/Macron-Pas-touche-aux-riches

Embrouille sur le SMIC : gagner plus, la même chose, et moins en même temps !
Une des mesures qu’annoncerait ce soir Emmanuel Macron pour répondre à la colère des gilets jaunes pourrait être la suppression des cotisations sociales sur les heures supplémentaires. Une façon de remplacer le « travailler plus pour gagner plus » de Nicolas Sarkozy par un « travailler plus pour avoir moins de protection sociale »
... https://rapportsdeforce.fr/pouvoir-et-c ... s-12102749
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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 15 Déc 2018, 13:12

Annonces de Macron : un enfumage pour préserver l’injustice fiscale et les cadeaux faits aux riches
https://france.attac.org/actus-et-media ... ale-et-les


[ CE QUE MACRON N'A PAS DIT ] Si Macron vous a convaincu, regardez ça. SMIC, retraités, heures sup' ? Les Gilets Jaunes ont-ils été entendus ?

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Messagede bipbip » 23 Déc 2018, 18:31

"Gilets jaunes" : la commission nationale du débat public, chargée de la "grande concertation", sermonne l’exécutif

La commission nationale du débat public rappelle dans une lettre adressée à Matignon datée du 15 décembre qu'un débat public ne peut être un outil à la solde du pouvoir. Si l’exécutif ne respecte pas les règles, elle menace de se retirer du jeu.

Dans une lettre adressée à Matignon datée du 15 décembre, la commission nationale du débat public (CNDP), chargée de mettre sur pieds la "grande concertation" rappelle fermement ses principes et son indépendance. Plusieurs de ses membres estiment que si l’exécutif ne respecte pas les règles, la CNDP doit se retirer du jeu.
"Il est primordial de ne jamais laisser entendre que le gouvernement pilote directement ou indirectement", écrit noir sur blanc la CNDP dans cette lettre. Elle rappelle également qu’un débat public ne peut être un outil à la solde du pouvoir : la commission "veillera à ce que les réunions du "grand débat" ne soient en aucun cas" des "meetings politiques", ni pour le gouvernement, ni pour la majorité", écrit-elle. La commission rappelle qu'elle est neutre, indépendante et qu'elle seule décide de la méthode pour organiser le débat et en restituer les conclusions.

... https://www.francetvinfo.fr/economie/tr ... 05949.html
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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 23 Déc 2018, 20:09

Lettre à E. Macron

M. le président de la République,

Entendant votre allocution du 11 décembre 2018, il est frappant que vous n’avez pas saisi l’ampleur et le fond des revendications du mouvement actuel (gilets jaunes, lycéens, étudiants, travailleurs…). En effet, vous proposez que le gouvernement donne aux smicards un léger surplus de salaire. Ce n’est pas là la fonction de l’argent publique. Les entreprises savent très bien que leurs salariés sont également leurs consommateurs et que si elles ne les payent pas suffisamment, ils ne pourront pas acheter les biens produits, c’est un équilibre trivial. En finançant la main d’œuvre du secteur privé, le smic n’augmentera pas de 4 ans et les actionnaires empocheront, au final, la subvention de l’Etat.

Ce que nous demandons à travers la « justice fiscale », c’est que l’argent des impôts, qui est de l’argent publique, soit utilisé pour le service public. Nous voulons que cessent les subventions aux entreprises et que les impôts servent à financer l’éducation, les hôpitaux, les transports… Nous demandons également que l’Etat cesse de brader les biens publiques à des capitaux privés, et revienne en arrière sur la privatisation déjà engagée de la poste, de la SNCF, de France Telecom…, et ce, par expropriation, sans compensation pour leur acquéreurs, ça va de soi ! Ces immenses réseaux qui ont été financés par le public doivent demeurer le bien du public et non être ruinés par une gestion privée qui a pour objectif l’enrichissement individuel des actionnaires. Jamais des compagnies privées n’auraient pu faire les investissements nécessaires à la construction de ces géants. Ils sont à nous !

Nous demandons également que vous cessiez d’augmenter les taxes, la surveillance et la répression sous prétexte de sécurité ou d’environnement. La sécurité dépend directement de la justice sociale. C’est vers elle qu’il faut tendre. Si les entreprises assurent le ramassage de leur personnel, et font elles-mêmes des efforts pour ne pas gaspiller les ressources naturelles, des progrès importants seront faits en direction de la protection de l’environnement.

Vous me rétorquez que le chômage va augmenter ? Premièrement, si les services publics sont de qualité, les chômeurs auront déjà une qualité de vie plus convenable. D’autre part, quand l’Etat aura cessé de subventionner le secteur privé, les immenses sommes d’argent dégagées devront être utilisées à l’emploi direct de fonctionnaires. Tous les services publics manquent de personnel (à part l’Armée et la Police) ! Voilà une mesure qui fera baisser le chômage.

Les entreprises partiront à l’étranger ? Elles l’ont déjà fait ! La France est riche d’une main d’œuvre en bonne santé, instruite et capable de s’adapter à l’évolution technologique, ainsi que de réseaux de distribution et de communication efficaces… Tout cela grâce à son organisation publique. Les entreprises en profitent et en savent très bien la valeur. Celles qui sont encore en France aujourd’hui sont restées pour cela et c’est cela que l’Etat doit assurer.

La révolte des lycéens et étudiants s’inscrit dans le même sentiment : l’école est là pour instruire et émanciper la population. La formation professionnelle spécifique aux entreprises doit être à la charge des entreprises elles-mêmes. Que chacun forme son personnel. Le savoir dispensé par l’école publique doit permettre au travailleur de changer d’entreprise et même de métier si il le souhaite. Il ne doit pas être trop spécialisé. Et il doit être accessible à tous et de qualité uniforme sur tout le territoire.

La population française demande l’arrêt du transfert d’argent publique vers le secteur privé, sous toutes ses formes. Un détail encore : vu qu’après plus d’un mois de combat vous essayez encore de nous enfumer et de nous diviser avec des mesures-miettes ciblées sur une partie d’entre nous, nous n’avons évidemment aucune confiance en vous et si vous n’êtes pas prêt à obéir au peuple, alors vous n’êtes pas à votre place en tant que président de la république. Vous pouvez disposer. Je suis assurée que cette lettre vous parviendra puisque vos services sont d’ardents lecteurs d’Indymedia Grenoble…

Avec tout le respect dû à n’importe quel citoyen.

PS : A plus, je vais à la manif.


https://grenoble.indymedia.org/2018-12- ... a-E-Macron
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Messagede bipbip » 23 Déc 2018, 23:25

Justice fiscale ?

Quand les ménages financent la transition écologique alors que les gros pollueurs en sont exonérés

Emmanuel Macron a finalement décidé d’annuler pour l’année 2019 l’augmentation des taxes sur le carburant initialement prévue, dont seulement une infime part était directement fléchée vers le financement de la transition énergétique. La fiscalité écologique est-elle pour autant redevenue plus juste ? Celle-ci reste très largement supportée par les ménages, tandis que les utilisateurs de kérosène, du très polluant fioul lourd, ainsi que les principaux grands secteurs industriels français, en restent très largement exonérés. La séquence actuelle illustre parfaitement l’impasse d’une transition écologique sans véritable justice sociale et fiscale, ni nouvelles manières de produire, de voyager et de construire.

... https://www.bastamag.net/Quand-les-mena ... e-les-gros
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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 27 Déc 2018, 17:48

Budget 2019 : le président des riches maintient le cap !

« Ce budget 2019 montre que le projet de ce gouvernement est de poursuivre la casse des services publics, auxquels nos concitoyens sont très attachés »

... https://france.attac.org/actus-et-media ... ent-le-cap
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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 31 Déc 2018, 20:05

Toujours plus loin

Baisse historique des APL, retraites, chômage, ce qui nous attend en 2019

Alors que le mouvement des gilets jaunes continue de faire souffler un vent de contestation contre le président Macron, celui-ci a tout de même prévu un calendrier de réformes chargé pour l’année 2019... à moins qu’un coup d’arrêt ne soit imposé à l’exécutif.

... http://www.revolutionpermanente.fr/Bais ... nd-en-2019
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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 02 Jan 2019, 22:56

Pouvoir d’achat : la prétendue hausse cache mal la baisse

« Du jamais vu depuis douze ans », répètent en boucle les médias en annonçant les prévisions sur le pouvoir d’achat des ménages pour 2019. Selon l’Insee, celui-ci devrait augmenter de 1,6 %, et peut-être même de 2 % au milieu de l’année.

Un autre institut parle, lui, d’une hausse « ressentie » de 2,4 % ! Que signifie ce jargon ? Habituellement utilisé pour parler de la température, le ressenti ne concerne que sa perception, mais ne la modifie pas. Et puis comment peut-on prévoir une amélioration du pouvoir d’achat alors qu’il n’y a aucune contrainte imposée aux prix à la consommation ni aucune obligation faite aux entreprises d’augmenter les salaires ? Les chiffres lancés ne sont qu’un écran de fumée pour masquer la réalité alors qu’il devient de plus en plus dur de boucler les fins de mois.

Les mesures prises ces derniers mois par le gouvernement et les entreprises auraient des conséquences positives sur le pouvoir d’achat, dit-on, comme si les travailleurs étaient incapables de faire leurs comptes. Or, chacun a pu constater que derrière chaque annonce se cache une entourloupe. La prime exceptionnelle évoquée par le président n’est versée que par une minorité d’entreprises ; la suppression de la hausse de la CSG ne touchera que les retraités vivant seuls et percevant moins de 2 000 euros mensuels ; la prétendue augmentation de 100 euros du smic ne vaut que pour une partie des salariés qui le touchent, les autres devant se satisfaire d’une revalorisation de 1,54 %, soit moins que l’inflation ; la défiscalisation des heures supplémentaires n’intervient que si l’on en fait, etc. Quant au gel du prix de l’électricité et à la baisse de celui du gaz, ils arrivent après des années de hausse et chacun sait que cela ne durera qu’un temps.

En revanche, si le gouvernement se vante des hausses annoncées, il fait silence sur la baisse des aides, telles que les APL amputées de 5 euros, sur l’indemnisation du chômage de plus en plus restrictive, les pensions de retraite et les salaires des fonctionnaires bloqués, les médicaments moins ou non remboursés. Autant de ponctions qui frappent les moins bien lotis.

Et les hausses de prix, elles, sont bien réelles. Les dépenses dites contraintes telles que le loyer, l’eau, les transports, qu’ils soient en commun ou individuels, les cantines scolaires, tout cela ne fait qu’augmenter. La nourriture ne baisse pas de prix, acheter de la viande ou des fruits et légumes, même de saison, nécessite de se priver par ailleurs.

Alors, que Macron et ses soutiens réservent leur leçon sur la prétendue hausse du pouvoir d’achat à leur petit cercle de privilégiés, il leur sera impossible de duper les travailleurs, eux qui affrontent quotidiennement les difficultés financières.

Marianne LAMIRAL


https://journal.lutte-ouvriere.org/2019 ... 16068.html
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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 04 Jan 2019, 19:05

Pouvoir d’achat. Des miettes et des régressions au menu de 2019

En cette nouvelle année, le gouvernement propose des micro-coups de pouce pour les porte-monnaie et entérine des reculs, notamment contre les retraités et les chômeurs.

Pas de quoi sabrer le champagne. Ce 1er janvier 2019 est synonyme de confettis de pouvoir d’achat jetés de-ci de-là par un président de la République aux abois. Bien que les gilets jaunes, mobilisés depuis novembre, aient déjà maintes fois fait part de l’insuffisance de ces mesures, ils devront se contenter d’une simple hausse automatique de 1,5 % du Smic, soit 16 euros net, portant le salaire minimum à 1 204 euros. Obtenue sous la pression du mouvement social, la prime d’activité sera revalorisée jusqu’à 90 euros et élargie à 5 millions de foyers, contre 3,8 millions auparavant. Les heures supplémentaires défiscalisées et exonérées de cotisations sociales jusqu’à 5 000 euros net par an entrent aussi en vigueur. Tout comme l’augmentation du chèque énergie de 50 euros, bénéficiant à plus de 5,8 millions de ménages pour payer les factures ou les travaux de rénovation énergétique. Dans la foulée, les tarifs réglementaires du gaz baissent, eux, de près de 2 %.

Quant à la prime à la conversion des véhicules, elle sera doublée pour les ménages non imposables qui se débarrasseront d’une vieille voiture, à condition d’habiter dans un rayon de plus de 30 kilomètres de leur lieu de travail. L’aide pourra s’élever jusqu’à 5 000 euros. Pour les millions de retraités plongés dans la galère avec la hausse de la CSG, il faudra attendre un peu avant de voir les effets des annonces présidentielles. Ce passage de 8,3 % à 6,6 % du taux de prélèvement prendra plusieurs mois.

... https://www.anti-k.org/2019/01/04/pouvo ... u-de-2019/
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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 09 Jan 2019, 17:17

Macron confirme son programme de réformes de 2019
Lors du premier conseil des ministres de l’année, Emmanuel Macron a confirmé le programme de réformes explosif de ces prochains mois, avec l’assurance chômage, les fonctionnaires et les retraites. Mais le président est en mauvaise posture pour les lancer car il doit faire face à une défiance inédite de l’opinion.
... https://www.challenges.fr/politique/pou ... FFWo-VbXZs


La macronie convertie à la justice fiscale, vraiment ?
Depuis quelques jours, la majorité présidentielle semble s’être convertie à la justice fiscale. Ainsi, le guide adressé aux militants LREM pour défendre la politique du gouvernement au repas de Noël est catégorique : « Nous luttons pour plus de justice fiscale » ; et dans ses vœux du 31 décembre, Emmanuel Macron a déclaré vouloir « assurer la justice fiscale ».
Attac devrait se réjouir de cette belle victoire. Nous militons depuis des années pour la justice fiscale, c'est-à-dire pour que chacun paye des impôts à hauteur de ses moyens, ce qui suppose de mettre fin aux différents mécanismes qui permettent aux plus riches et aux plus grandes entreprises d'échapper à l'impôt. Depuis plusieurs semaines, le mouvement des "Gilets Jaunes" s'est emparé de cette thématique et l'a mise au cœur des débats. Les "Gilets Jaunes" ne réclament pas moins d'impôts (comme tente de le faire croire le gouvernement pour mieux justifier la baisse des dépenses publiques et donc le démantèlement des services publics), mais plus de justice fiscale : payer des impôts, oui, mais à condition que chacun paye sa juste part.
Pourtant, loin de nous féliciter de cette apparente conversion à la justice fiscale, nous dénonçons un énième enfumage d'un gouvernement coutumier du fait. En effet, il n'y a aucun changement de politique à attendre, mais un simple "coup de com" qui ne change rien à la logique inégalitaire des politiques menées par l'exécutif. Selon l'Institut des politiques publiques, les 1% les plus riches sont les grands gagnants des réformes fiscales mises en œuvre depuis 2017 (3). Ce ne sont pas les 10 milliards d'euros concédés aux "Gilets Jaunes" qui vont modifier ce constat : ce sont bien les ultra-riches qui ont profité de la suppression de l'Impôt de Solidarité sur la Fortune ou de la fin de la progressivité de l'imposition du capital (flat tax).
... https://blogs.mediapart.fr/attac-france ... e-vraiment
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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 09 Jan 2019, 18:35

Ordonnances Macron : les prud’hommes se rebiffent

Et de deux ! Après le tribunal de Troyes le 13 décembre 2018, c’est au tour de celui d’Amiens de considérer comme non conforme, une disposition des ordonnances réformant le Code du travail. À savoir : le barème des indemnités de licenciement, lorsque celui-ci est sans cause réelle et sérieuse. C’étaient l’une des mesures controversées de la loi travail numéro deux.

À Troyes comme à Amiens, tout commence par la volonté de salariés de voir reconnaître le caractère abusif de leur licenciement. En donnant gain de cause aux deux plaignants sur ce point, les juges prud’homaux ont ensuite considéré que le barème automatique fixé par les ordonnances contrevenait à la convention 158 de l’Organisation internationale du travail (OIT), dont la France est signataire. Celle-ci stipule que les juges sont « habilités à ordonner le versement d’une indemnité adéquate ou toute autre forme de réparation considérée comme appropriée ». Une liberté d’appréciation de chaque situation que ne permet pas le barème. À Troyes, le conseil des prud’hommes a ainsi fixé l’indemnité pour licenciement abusif du requérant à 2000 €, au lieu du demi-mois de salaire prévu par le barème.

Une brèche s’ouvre pour de nombreux salariés, même si, à défaut de jugement d’appel, les décisions des prud’hommes de Troyes et d’Amiens n’invalident pas le barème automatique prévu par les ordonnances. Ce n’est qu’un début, continuons le jugement !


https://rapportsdeforce.fr/breves/ordon ... t-01082864
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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 15 Jan 2019, 19:57

Les vœux gouvernementaux pour 2019 : « Des sanctions pour les chômeurs ! »
Le dimanche 30 décembre dernier, avec une discrétion bien digne de la trêve des confiseurs, le gouvernement, qui sait s’occuper des vrais problèmes et gérer les vraies urgences comme nous le constatons tous depuis le 17 novembre dernier, n’a rien trouvé de mieux que de ressortir la machine à stigmatiser et à broyer les chômeurs.
... http://www.mncp.fr/les-voeux-gouverneme ... -chomeurs/

Chômeurs : une mauvaise année commence !
Décret accentuant le contrôle et les sanctions à l’égard des chômeurs, négociations sur l’assurance chômage exigeant des économies risquant de toucher à l’indemnisation des demandeurs d’emploi, courbe du chômage qui ne baisse que marginalement : l’année à venir se présente mal pour les chômeurs.
C’est un drôle de cadeau que le gouvernement réserve aux chômeurs en cette période des vœux de bonne année. Dimanche 30 décembre, la veille des vœux du président de la République, un décret d’application de la loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel », votée cet été et promulguée le 5 septembre, est paru au journal officiel. Il stipule dans son volet sanction, applicable au 1er janvier, qu’un chômeur refusant à deux reprises une « offre raisonnable d’emploi » verra son indemnité supprimée pendant un mois. En cas de nouveau refus, la peine passera à deux mois, puis quatre lors d’un troisième rejet d’une proposition. Le refus d’actualisation du projet personnalisé d’accès à l’emploi, celui qui définit les critères de l’offre dite raisonnable, conduit aux mêmes sanctions. « La suppression des droits est une nouveauté, jusqu’ici lorsqu’un chômeur était radié, ses droits étaient récupérés ultérieurement », se scandalise Thomas, syndicaliste CGT à Pôle emploi.
Pourtant avant le vote de la loi « avenir professionnel » au Parlement, le gouvernement avait rassuré que la suppression des droits des chômeurs n’interviendrait pas lors d’un premier refus de deux « offres raisonnables d’emploi », mais la fois suivante. Une erreur de communication ou un mensonge malheureux alors que le chef de l’État dans son allocation du 31 décembre a fait de la vérité un des trois piliers de ses vœux pour 2019. Sans nommer le mouvement des gilets jaunes, Emmanuel Macron a exhorté le pays à se protéger « des fausses nouvelles, des manipulations et des intoxications ». Pour l’exemplarité donnée par le gouvernement, c’est raté ! D’autant que les sanctions qui devaient être réduites à 15 jours de radiation à Pôle emploi pour un rendez-vous raté avec un conseiller, seront là aussi plus lourdes qu’annoncées. Ce sera un mois.
... https://rapportsdeforce.fr/classes-en-l ... e-01032834
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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 15 Jan 2019, 22:27

Chômage : Surveiller et punir les plus précaires

Contesté comme jamais sur sa politique sociale et fiscale, sur son traitement des urgences écologiques et sa gestion des services publics, le gouvernement vient de décider d’agir… Il s’en prend aux plus faibles, les chômeurs et chômeuses en renforçant le contrôle et en supprimant certaines de leurs garanties.

Les mesures visent à renforcer la contrainte, l’objectif étant que ces personnes privées d’emploi se résignent à accepter n’importe quel emploi à n’importe quel salaire. Un manquement à un RDV à Pôle emploi sera sanctionné d’un mois de radiation et de suspension des allocations, avec un durcissement des sanctions par la suite.
De même les sanctions sont augmentées pour les personnes qui ne répondent pas positivement aux deux « offres raisonnables d’emploi ». Cela concerne la définition du salaire antérieurement perçu qui est supprimée (aupravant les seuils de 95% puis 85% du salaire antérieur devaient être repectés), comme les conditions de mobilité géographique. Dans ce cas l’allocation sera supprimée.
Les sanctions concernent tant l’Allocation de retour à l’emploi (ARE) que l’Allocation de solidarité spécifique (ASS).

Il n’est pas anodin que dans ce contexte de forte contestation, le gouvernement tape sur ce qui constitue un angle mort du débat public actuel sur les revenus et le pouvoir d’achat. Contrôler les chômeur-euses, encourager les heures supplémentaires par la défiscalisation… c’est toujours la même politique du « ruissellement » (donner aux riches et aux grandes entreprises en attendant… qu’elle redonnent aux pauvres).

Pour Solidaires la justice sociale signifie prendre en compte le fait que ce ne sont ni les travailleur-euses, ni les chômeur-euses qui nous coûtent cher. C’est défendre le monde du travail dans son ensemble.
Les personnes à la recherche d’emploi ne sont pas responsables du chômage massif qui touche notre pays depuis des dizaines d’années maintenant. Ils et elles n’ont pas à vivre dans la misère parce que les patrons licencient, parce que le système d’allocation ne cesse de se dégrader et que les minimas sociaux sont en dessous du seuil de pauvreté.

Nous ne devons pas laisser faire ! Solidaires étudiera tous les moyens pour se battre contre ce décret.

- > Il faut réduire le temps de travail et le partager, il faut créer des emplois pour des services publics présents sur la totalité du territoire, il faut notamment des emplois pour engager vraiment la transition écologique.
- > Il faut une indemnisation de toutes les formes de chômage, au dessus du seuil de pauvreté.
- > La négociation de la convention Unedic doit se faire avec les premiers et premières concerné-es, et pas sur leur dos !


https://solidaires.org/Chomage-Surveill ... -precaires


Les vraies raisons du départ de Chantal Jouanno
Chantal Jouanno renonce à piloter le grand débat national. Une raison en est le niveau de son salaire, qui nuirait à la sérénité du débat. Mais a aussi pesé le silence de l’Elysée sur le respect des conclusions du débat.
... https://reporterre.net/Les-vraies-raiso ... al-Jouanno
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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 16 Jan 2019, 18:01

Suppression de l'ISF : l'introuvable justification

La suppression de l'ISF est justifiée par l'effet positif qu'elle aurait sur l'économie, en incitant les plus riches à investir dans l'économie productive. Or cette mesure repose sur des logiques et une théorie, dite du ruissellement, largement contestée par les économistes eux-mêmes.

Dès le début de son quinquennat, le président Macron a fait le choix de supprimer cette taxe sur le patrimoine concernant les personnes possédant une fortune supérieure à 1,3 million d’euros.

La logique est simple : pour redynamiser l’activité économique, le Président nouvellement élu, entend relancer l’investissement productif. Il décide pour cela de sortir du calcul de l’ISF toutes les « actions, parts et titres d’entreprises » ne conservant que les éléments de propriété immobilière, titres non productifs.

Car l’ISF aurait pour conséquence malheureuse d’entraîner le départ des plus grosses fortunes hors de France. Ces piliers de l’économie qui, en quittant notre douce France, emportent avec armes et bagages, capital et investissements potentiels. Dans une tribune au journal Les Echos, le ministre des finances Bruno Le Maire, expliquait ainsi, je cite, que « surtaxer le capital ne conduisait pas à plus de justice fiscale, mais à plus de départ des investisseurs et des créateurs de richesse ».

Autant d’argent qui ne serait donc pas investi dans l’économie et ne permettrait pas d’enclencher le cercle vertueux de l’investissement, de la croissance et de l’emploi. Autant d’argent qui ne serait pas non plus utilisé pour financer notre bon système social.

Sur le papier, ces arguments semblent donc imparables et ceux qui continuent de se plaindre ne seraient que des gaulois mal lunés, qui ne comprennent pas que cette décision a été prise pour leur bien.

Pourtant ces justifications économiques et pratiques sont loin de faire l’unanimité. Elles sont même catégoriquement remises en causes par un certain nombre d’institutions, économistes ou experts des questions fiscales. A commencer par la direction générale des finances publiques, qui dépend justement du ministère de l’économie et des finances.

Si bien-sûr l’administration centrale n’émet pas d’avis politique sur la question, elle rappelle néanmoins dans un rapport que les exilés fiscaux représentent officiellement...0,2% des personnes assujetties à l’ISF. Pas exactement la grande évasion dont on nous parlait donc.

D’autant que, comme nous le rappelle l’économiste Thomas Piketty, les recettes de l’ISF ont été multipliées par quatre entre 1990 et 2017. Avec la réforme du gouvernement, le manque à gagner approche les 3 milliards d'euros par an. La preuve que cette taxe continue d’avoir une pertinence et un intérêt, au-delà des quelques centaines de contribuables qu’elle poussait effectivement à l’exil.

Mais, au-delà de ces raisonnements pratiques, c’est la philosophie même de la mesure qui est remise en cause. Il est en effet curieux de s’échiner à supprimer une taxe pour s’assurer que les contribuables les plus riches paient bien leurs impôts en France. Mais on peut aussi interroger l’évidence selon laquelle la suppression de l’ISF aurait une incidence forcément positive sur l’ensemble de l’économie française.

Elle repose en effet sur la fameuse théorie du ruissellement, jamais explicitement démontrée, mais toujours présente dans l’esprit de nos dirigeants. Bien que celle-ci ne relève d’aucun travail universitaire, ni de la moindre démonstration économique, l’idée selon laquelle l’enrichissement des plus riches contribuerait à l’enrichissement de tous, continue de légitimer les politiques économiques mises en oeuvre depuis plus de trente ans.

On peut donc y voir une forme d’émancipation du pouvoir politique des simples logiques économiques. Nous parlions au cours de cette émission du poids qu’a pris l’économie, comme science d’autorité, dans les différentes sphères de la société. Mais ce qui est fascinant ici, c’est que cette théorie n’est fondée sur aucun élément pratique. Des travaux universitaires ayant même formellement démontré l’inverse.

Mais si personne ne se revendique explicitement de cette théorie du ruissellement, c’est pourtant bien elle qui est à l’oeuvre lorsque le gouvernement décide de favoriser les premiers de cordée pour le bien de toute la communauté.

Emission à écouter : https://www.franceculture.fr/emissions/ ... _QMJrMDnl4
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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 17 Jan 2019, 17:47

Justice fiscale
Lettre d’Emmanuel Macron : rien sur les 80 à 100 milliards d’évasion fiscale par an
La fiscalité est le premier des quatre sujets que détaille Emmanuel Macron dans sa lettre adressée le 13 janvier aux Français. Avant même que le grand débat national voulu par le gouvernement ne s’ouvre ce 15 janvier, l’orientation est donnée : « Nous ne pouvons, quoi qu’il en soit, poursuivre les baisses d’impôt sans baisser le niveau global de notre dépense publique ». Or, la lettre ne mentionne à aucun moment l’évasion et la fraude fiscale, alors même qu’une lutte efficace en ce domaine est primordiale pour financer l’action publique et rétablir de la justice fiscale réclamée par de nombreux gilets jaunes.
... https://www.bastamag.net/Lettre-d-Emman ... iscale-par

Le « grand débat » lancé dans un département qui interdit les manifestations de Gilets jaunes
Depuis un mois, des arrêtés préfectoraux interdisent tout rassemblement des Gilets jaunes dans de nombreuses communes de l’Eure. C’est pourtant ce département que le président de la République a choisi pour lancer le « grand débat national ». Grand-Bourgtheroulde, la commune où il se rend cet après-midi, est frappée d’un arrêté semblable depuis… hier.
... https://reporterre.net/Le-grand-debat-l ... ets-jaunes
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