Un quinquennat Macron-MEDEF

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Messagede Pïérô » 24 Oct 2018, 09:27

Gabriel Attal, un briseur de grève pour la Jeunesse

Nommé mardi 16 octobre comme secrétaire d’Etat à la jeunesse et à la vie associative auprès du ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal s’est illustré au printemps dernier par ses discours anti-syndicaux.

Ce jeune homme aux dents longues a de nombreux atouts dans sa poche pour rendre l’école encore plus compétitive. Nous pourrions envisager que sa principale qualité pour être désigné à la Jeunesse est son âge, et pourtant, c’est l’argument le moins porteur.

Élevé dans un giron bourgeois parisien, le petit Gabriel suit sa scolarité à l’école Alsacienne, école privée du 6ème arrondissement, avant de poursuivre comme tout bon jeune loup de la politique à Sciences Po. Entré au Parti socialiste très jeune, il devient, à 23 ans, conseiller chargé des relations au parlement au cabinet de Marisol Touraine. Qu’il quittera pour devenir député des Hauts-de-Seine, et enfin secrétaire d’État à l’âge de 28 ans.

Que connait-il de l’éducation ? Issu du privé, entouré de collaborateurs issus eux-mêmes en partie du privé, comme David Daoulas passé par l’Institut Catholique de Paris, il a notamment été le rapporteur du projet changeant les règles d’accès à l’université, avec la plateforme Parcoursup. Sur son site internet, il déclare également avoir « participé à la création d’un projet associatif visant à encourager les jeunes issus de ZEP à intégrer des grandes écoles ».

Il est clair qu’il correspond exactement au profil recherché par Blanquer, un jeune qui réussit, un jeune qui a su tirer le meilleur d’une éducation dans l’enseignement privé, pour mieux aider les pauvres du public. Enfin, pour mieux aider les plus méritants de ces derniers. Comment ne pas voir en ce jeune homme l’ombre portée de Blanquer ?

Côté vie associative, nous pouvons déjà grincer des dents. Il a beau déclarer que « l’engagement, c’est ce qui permet de contribuer à une société bienveillante », il n’a pas hésité à fustiger la « gréviculture » des syndicats lors du mouvement des cheminot-es contre la destruction du service public ferroviaire. Quelques mois après les cheminot-es, il s’en est pris aux agents de La Poste, fustigeant les grévistes des bureaux des Hauts-de-Seine, et n’hésitant pas à enfiler un gilet aux couleurs de l’entreprise pour distribuer lui-même du courrier et afficher son soutien « aux salariés non-grévistes ». L’occasion de constater que le jaune lui va bien.

Chargé de mettre en place le Service National Universel, on peut s’attendre à ce que ce jeune loup tente tout pour mettre au pas la jeunesse. En 1909, le gouvernement avait fait appel à l’armée pour remplacer les postiers grévistes : Attal embauchera-t-il des services civiques en masse pour briser les prochaines grèves ?


https://larotative.info/gabriel-attal-u ... -2953.html
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
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Messagede bipbip » 25 Oct 2018, 20:22

Affaire Khashoggi : Paris fait profil bas – Tempête sur le «Davos du désert»

LR: Patrick Pouyanné, le PDG de Total toute honte bue, va aller faire ses courbettes devant l’ignoble crapule qui se fait appeler Mohammed ben Salmane au « Davos du désert », alors que bien d’autres de ses collègues grand patrons y ont finalement renoncé, terrifiéEs par ce qu’on sait déjà des conditions atroces de l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khasoggi par les services de BMS. Patrick Pouyanné est donc ce type de salopard qui considère que les affaires passent devant toutes les autres considérations, et que faire des affaires oblige même le dirigeant d’une grande société à s’avilir. Un salopard, c’est justement un personnage qui est capable de se soustraire à toute obligation morale pour penser qu’il est justement obligé de perpétrer la saloperie qu’il commet. Nous ne sommes pas surpris de constater cette distorsion chez ces gens-là, entre leurs actions et la morale . On ne peut pas, de toute façon, travailler dans l’extraction du pétrole qui charrie mille crimes et garder les mains et la tête propres. Mais la Macronie et tous nos « marcheurs » se couchent eux aussi, sous les yeux de partenaires européens consternés, de mesurer la lâcheté de la position publique de La France. Les versions mensongères présentées par le régime barbare d’Arabie saoudite pour expliquer la disparition de leur concitoyen sont tellement grotesques – même Trump ne peut pas les avaliser »- que la seule position honorable à tenir face à cet événement, c’est celle qui consiste à dire;
Nous ne sommes pas satisfaits par vos explications, nous attendons une relation sincère des circonstances du crime commis et la désignation des coupables, les exécutants (tous déjà identifiés) et le ou les donneurs d’ordre. En conséquence, nous appelons la communauté internationale à suspendre toutes relations non indispensables avec vous, et en particulier les ventes d’armes. C’est une toute autre position affligeante qu’ont ânonnée Florence Parly la ministre des armées et Jean-Yves Le Drian le ministre des affaires étrangères, suspendus curieusement à une enquête dit « urgente » et « exhaustive » pour ne pas prendre position, sur des faits pourtant extrêmement graves et patents, Cette attitude est indigne. Quand l’homoncule Macron repousse sur ce sujet – qui à juste titre, provoque une tempête de réactions à travers le monde – la question d’un journaliste, arguant que ce n’est pas la presse qui dicte son calendrier, il se méprend. C’est cette actualité brûlante qui amène évidemment la questionnement légitime du journaliste devant lequel il se défile sans vergogne, mêlant ainsi la bassesse à la bêtise. Encore une fois il faut citer « Einstein; « C’est quand les hommes doivent parler et qu’ils choisissent de se taire qu’ils deviennent des lâches ». La macronie s’est ainsi couverte de déshonneur aux yeux du monde.

... https://www.anti-k.org/2018/10/23/affai ... du-desert/
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Messagede bipbip » 26 Oct 2018, 21:42

Parlement. Budget du gouvernement des riches, deuxième !

L’Assemblée nationale a voté hier en faveur de la première partie du projet de loi de finances pour 2019, consacrée aux recettes, par 346 voix contre 181. Les 20 % des plus modestes seront perdants, contrairement au 1 % des plus fortunés.

... https://www.humanite.fr/parlement-budge ... eme-662641
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Messagede bipbip » 27 Oct 2018, 17:32

Exoneration des heures supplémentaires : le retour du sarkozisme
Mercredi les députées LREM ont voté l’exonération de la part salariale des heures supplémentaires. Ce retour du « travailler plus pour gagner plus » ne convainc personne. Si la droite reproche un ersatz de sarkozisme plus timide que l’original, cette nouvelle reforme affaiblira en réalité encore d’avantage les assurances chômage et maladie tout en augmentant la pression sur les salariés.
... http://www.revolutionpermanente.fr/Exon ... sarkozisme

Le gouvernement avance dans le flicage des arrêts maladie
Après l'échec de sa réforme visant à transférer les arrêts maladie à la charge des entreprises pour plus de contrôle des salariés, le gouvernement repart à la charge. Alors que la souffrance au travail est en hausse, la macronie veut contraindre les salariés à rester en poste en augmentant la surveillance par le biais de l'Assurance Maladie et des médecins. Cela passera par la numérisation des arrêts de travail et le remplacement des arrêts complets par des arrêts partiels.
Fliquer les salariés pour réduire le nombre d’arrêts de travail
... http://www.revolutionpermanente.fr/Le-g ... ts-maladie
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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 29 Oct 2018, 23:52

Didier Guillaume est un négationniste

L’association « Nous voulons des coquelicots » est épouvantée. Didier Guillaume, nouveau ministre de l’Agriculture, est un négationniste de l’extrême dangerosité des pesticides. Sans avoir pris le temps d’ouvrir une seule étude scientifique, il vient de déclarer contre l’évidence que « c’est aux scientifiques de faire la preuve ou non qu’il y a des conséquences à l’usage des pesticides ou pas ». Il existe des centaines d’études concordantes, parues dans les meilleures revues de la planète, qui relient l’exposition aux pesticides avec quantité de maladies chez les hommes et le déclin de la biodiversité.

Cette phrase suivra Didier Guillaume jusqu’à son départ de la rue de Varenne, siège du ministère. Car elle est digne des pires lobbyistes. Et elle est une insulte de plus aux Antilles martyres du chlordécone, pesticide mortel autorisé malgré les connaissances par dérogations successives de ministres de l’Agriculture. Comme celle de son ami Henri Nallet.

Au-delà, nous dédions à Didier Guillaume, qui n’a pas voté au Sénat l’interdiction du glyphosate, cette phrase de Roger Heim, en préface au livre de Rachel Carson Printemps silencieux, en 1963 : « On arrête les “gangsters”, on tire sur les auteurs de “hold-up”, on guillotine les assassins, on fusille les despotes – ou prétendus tels -, mais qui mettra en prison les empoisonneurs publics instillant chaque jour les produits que la chimie de synthèse livre à leurs profits et à leurs imprudences ? ». Roger Heim était il y a 55 ans président de l’Académie des Sciences.

... https://nousvoulonsdescoquelicots.org/2 ... tionniste/
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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 01 Nov 2018, 16:25

ACTIVITÉS SOCIALES ET CULTURELLES DES CE

Le gouvernement se paie sur le dos des activités sociales et culturelles

En plus de 70 ans, le paysage social, le tissu économique, les pratiques culturelles sportives et de loisirs des salariés ont profondément évolué, grâce à l’activité des CE qui a permis de pérenniser les conquêtes sociales et malgré les attaques patronales.
Or, dans le cadre de l’examen du Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale 2019, l’Assemblée Nationale a adopté un amendement et un sous-amendement visant à modifier les modalités d’attribution des activités sociales et culturelles (ASC).
L’amendement n°252 instaure un plafonnement d’exonération de 331 euros par an et par salarié (662 euros en cas d’enfant à charge) qui s’appliquerait à toutes les prestations servies aux salariés pour l’exercice d’une activité sportive, culturelle ou l’aide aux vacances.
Le sous-amendement n°1589 déposé en séance par le Gouvernement concerne plus particulièrement le Chèque Vacances. Son contenu permettrait la fiscalisation sur le volume des chèques vacances qui pourrait réduire la possibilité des CE d’en faire usage, remettant en cause le modèle ANCV (agence nationale des chèques vacances).
Selon ses estimations, le Gouvernement pourrait récupérer environ 1,7 milliard d’euros, grâce au plafonnement d’exonération, aux nouveaux dispositifs de fiscalisation et les contraintes nouvelles liées à la mise en place des CSE.
Si cet amendement reste en l’état, ce serait une attaque sans précédent contre le droit aux vacances, l’accès à la culture et au sport pour toutes et tous. Ce que nous ne pouvons que dénoncer.
Sous couvert de se préoccuper de la qualité des prestations sociales délivrées par les CE, les attaques visent à faire payer aux salariés le redressement du budget de l’État et de la Sécurité Sociale.
Dans le même temps, des dispositifs sont déployés pour permettre aux employeurs de s’exonérer de cotisations sociales sans que leur efficacité soit démontrée sur le terrain de l’emploi et du progrès social.
La CGT va dès à présent passer à l’offensive et interpeller les députés en territoire pour exiger le retrait de ces dispositions.


http://www.cgt.fr/Le-gouvernement-se-pa ... elles.html
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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 02 Nov 2018, 01:11

« Transformation publique » : non au plan de suppression de 120 000 emplois

Dans la série « droit dans mes bottes », « je fais ce que j’ai dit », c’est Édouard Philippe qui s’y colle. Lundi 29 octobre, c’était le « Comité Interministériel de la transformation publique », devant 15 ministres convoquéEs pour recevoir les consignes de mise en œuvre déclinées dans chacun de leur ministère. Avec en ligne de mire une transformation majeure des services publics qui aboutirait, si on leur laisse les mains libres, à la disparition de la notion même de service public.

On pourrait dire « rien de nouveau sous le soleil », au vu de la tactique mise en œuvre par ce gouvernement : « fuite » des mesures coups de poing avec la mise en place fin 2017 d’un Comité pour l’action publique 2022, puis convocation d’un comité interministériel début février 2018 pour lancer des « pistes de travail ». À chaque étape, le niveau de réaction des organisations syndicales est testé. Et à part des journées symboliques de protestation, les directions syndicales ont continué de s’inscrire dans tous les cadres de pseudo-négociation. Le gouvernement estime donc avoir les mains libres pour passer aux travaux pratiques.

L’objectif est clair : le gouvernement a 3 ans pour supprimer 120 000 fonctionnaires, dont 50 000 dans la fonction publique d’État. Sous le vernis d’un discours qui se gargarise du verbiage « start-up nation », « transformation numérique», « intelligence artificielle », « datamining »… il y a la réalité : prétendre faire fonctionner des services publics virtuels avec le moins de personnes physiques possible. Ce qui est la négation du service public : répondre humainement à des besoins.

Le gouvernement reprend les méthodes du privé pour liquider les emplois : « plans de départs volontaires » pour les fonctionnaires qui pourraient toucher le chômage (bonjour les caisses de l’assurance chômage) ; création d’une « agence de reconversion » pour les accompagner ; extension du recrutement de contractuelLEs ; et développement de la gestion managériale du personnel et des moyens financiers avec paiement au mérite.

Les enjeux sont posés, et la balle est dans le camp des salariéEs et des usagerEs, ainsi que de leurs organisations : il y a urgence à construire un mouvement d’ensemble, bloquer la machine et prendre le temps de discuter ce que seraient des services publics fonctionnant pour répondre aux besoins réels, sous le contrôle des agentES et des usagerEs qui sont les mieux à même de décider.

Cathy Billard


https://npa2009.org/actualite/services- ... 00-emplois
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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 02 Nov 2018, 19:05

VIDEO. Une députée passe au crible les dépenses du cabinet du Premier ministre

Marie-Christine Dalloz, la rapporteure spéciale de la commission des Finances a dénoncé les dépenses exorbitantes du Premier ministre et de son cabinet.

En pleine commission des Finances, le 25 octobre dernier, la députée Marie-Christine Dalloz a passé au crible les dépenses du Premier ministre et de son cabinet. "Alors que tous les ministres se voient imposer une réduction drastique de leur cabinet, les effectifs du cabinet du Premier ministre s’élèvent à 496 équivalents temps plein : 69 membres, 427 personnes chargées des fonctions supports", précise-t-elle. Dans les autres cabinets ministériels, le nombre de temps plein se situe aux alentours de 60 personnes, soit huit fois mois moins qu’au cabinet du Premier ministre. La députée pointe notamment les dépenses excessives des services du Premier ministre, qui "s’élèvent à 19 millions d’euros, alors qu’elles ne comprennent que la moitié des effectifs de personnel, les autres personnels étant mis à disposition par différents ministères." La députée rapporte que les membres de ce personnel sont répartis dans cinq hôtels particuliers du 7ème arrondissement de Paris et que leurs dépenses hors-loyers atteignent les 4,4 millions d’euros par an. "À cela s’ajoutent des frais de représentation de 70 000 euros, des frais de déplacement de 4,1 millions d’euros et des dépenses d’intendance de 2,3 millions d’euros."

... https://www.francetvinfo.fr/politique/g ... 10745.html

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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 02 Nov 2018, 23:27

Fiscalité. Les œuvres sociales des comités d'entreprise taxées

Chèques culture, bons d’achat, places de cinéma… la plupart des activités sociales et culturelles (ASC) offertes ou subventionnées par les comités d’entreprise (CE) sont exonérées de cotisations sociales.

Mais un amendement adopté, en première lecture, dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2019 modifie les conditions d’attribution de ces activités. Le texte prévoit la mise en place d’un plafonnement d’exonération de 331 euros par an et par salarié (662 euros en cas d’enfant à charge), pour « l’exercice d’activité sportive », « l’accès aux biens et prestations culturels ou au titre d’aides aux vacances ». Pour enfoncer le clou, le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, a déposé un sous-amendement pour y inclure les chèques-vacances dans les entreprises de plus de 50 salariés. Ce qui « permettrait la fiscalisation sur le volume des chèques-vacances qui pourrait réduire la possibilité des CE d’en faire usage », a alerté la CGT par communiqué. Ces nouveaux dispositifs représentent une « attaque sans précédent contre le droit aux vacances, l’accès à la culture et au sport », pour « faire payer aux salariés le redressement du budget de l’État et de la Sécurité sociale », a dénoncé le syndicat.

L. R.


https://www.humanite.fr/fiscalite-les-o ... ees-663073
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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 04 Nov 2018, 23:45

VIDEO. "Un mélange des genres à la tête de l'Etat" : le clip du gouvernement pour les européennes contesté à gauche et à droite

Le gouvernement a publié une courte vidéo censée inciter les Français à voter lors des élections europénnes de mai prochain. Mais des élus de divers horizons politiques dénoncent un clip de "propagande".

La musique est angoissante, les images s'enchaînent rapidement... Et des interpellations : "Immigration : maîtriser ou subir ? Climat : agir ou ignorer ? Emploi : partenaires ou concurrents ? Europe : union ou division ?" Et le message final : "En mai 2019, l'Europe changera. A vous de décider dans quel sens."

... https://www.francetvinfo.fr/elections/e ... 13937.html
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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 11 Nov 2018, 18:37

Les contradictions du gouvernement : taxe carbone d’un côté, mesures anti-climat de l’autre

Taxes sur les carburants, projets autoroutiers, kérosène, trains délaissés, étalement urbain : la politique de la France, en matière de transports, est-elle respectueuse des exigences climatiques ?

La montée du prix de l’essence et du gazole, majoritairement imputable aux cours du pétrole, mais aussi à la hausse de la taxe carbone, attise une polémique enflammée sur les réseaux sociaux et nourrit la grogne de nombreux automobilistes. Des appels et des pétitions se répandent en vue d’une mobilisation le 17 novembre prochain, destinée à bloquer les routes de France. Le gouvernement, accusé d’avoir rehaussé la taxe carbone (ou « contribution climat-énergie ») et ainsi contribué à l’augmentation des tarifs, est englué dans cette polémique qu’il ne parvient pas à endiguer.

Interrogé à ce sujet, le mardi 6 novembre dans la matinale d’Europe 1, Emmanuel Macron a défendu la taxation carbone, qu’il estime nécessaire d’un point de vue climatique et en matière de santé publique : « C’est de l’écologie et il faut le faire. (…) Derrière, il faut bien voir que les Françaises et les Français sont, à juste titre, aussi attachés à ce que leurs enfants respirent un air qui soit plus pur. (…) Ils veulent voir baisser les émissions, alors il faut être cohérent. »

Mais pour être cohérent, ce choix devrait être accompagné par d’autres politiques menant à l’abandon progressif de l’automobile à pétrole, indispensable dans un contexte d’urgence climatique. Il devrait s’inscrire dans une stratégie de réduction des émissions du secteur des transports. Celui-ci est le principal contributeur d’émissions de CO2 en France : les transports y représentaient 29 % des émissions en 2017, selon le Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique (Citepa). La tendance est même à la hausse et les émissions du secteur dépassaient de 6 %, en 2016, l’objectif de réduction fixé dans le cadre la stratégie nationale bas-carbone.

À l’heure où le Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) appelle à des « transformations sans précédent » pour limiter le réchauffement, la politique gouvernementale en matière de transports va-t-elle désormais dans le sens du climat ? Suffit-il de hausser les prix du carburant pour décourager l’usage de la voiture ? Pas vraiment, comme on va le voir.

... https://reporterre.net/Les-contradictio ... nti-climat
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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 12 Nov 2018, 20:06

Taxer le diesel, c’est (évidemment) aussi taxer le travail

Emmanuel Macron a déclaré : "J'assume parfaitement que la fiscalité due au diesel soit au niveau de celle de l'essence et je préfère la taxation du carburant à la taxation du travail".

Officiellement, le chef de l’État s’inspire de l’idée qu’il faut baisser la taxation des revenus du travail afin de favoriser le pouvoir d’achat et la création d’emplois pour, en contrepartie, taxer les sources de pollution afin de les diminuer. L’idée est de percevoir le double dividende : créer des emplois et réduire la pollution. Cette approche pose deux problèmes majeurs que le chef de l’État et le gouvernement ont totalement occultés.

Si l’objectif écologique est atteint, baisser la taxation sur les revenus (ou les bénéfices des sociétés dans le cadre de la baisse du taux de l’IS à 25 % d’ici 2022) reviendrait à priver les budgets publics de ressources pérennes : la taxation du diesel doit en effet procurer un rendement qui diminuera au fur et à mesure que la consommation de diesel diminue. Et, par conséquent, de priver les budgets publics de ressources indispensables en termes de fonctionnement et d’investissement puisqu’on aura substitué des recettes biodégradables à des recettes durables.

Mais si l’objectif écologique n’est pas atteint, on aura modifié la structure du système fiscal en remplaçant des impôts par d’autres, en l’occurrence par des impôts sur la consommation. Or, en réalité, taxer le diesel revient à taxer les revenus du travail sur un mode dégressif donc injuste. Qu’on le veuille ou non, nombreux sont les particuliers qui n’ont pas le choix et doivent se chauffer au fioul ou encore emprunter leur véhicule pour aller au travail ou rejoindre une gare afin de se rendre à leur travail. Ils n’ont pas non plus le « choix » et la « liberté » de s’installer près de leur travail afin de s’y rendre à pied en raison du coût de la vie, des contraintes personnelles, etc. De fait, ces ménages tirent la totalité ou la quasi-totalité de leurs revenus du travail : ils subiront donc une hausse de prélèvements sur l’utilisation des revenus du travail. Le gouvernement leur avait vendu une baisse des prélèvements via la taxe d’habitation, mais au final, leur pouvoir d’achat s’en trouvera affecté. Car à l’instar de la TVA (dont le taux d’effort est de 12,5 % pour les 10 % les plus pauvres contre 4,7 % pour les 10 % les plus aisés), ces impôts sur la consommation sont régressifs : ils pèsent plus sur le budget des classes modestes et moyennes (exonérés d’impôt sur le revenu en raison de la faiblesse de leurs revenus).

Il ne faut pas être devin pour voir que cette mesure, qui s’inscrit dans le cadre d’une politique fiscale qui, dés le début du quinquennat, a largement privilégié les plus riches (avec la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune et la mise en place du prélèvement forfaitaire unique notamment), est très impopulaire. Elle affaiblira un peu plus le consentement à l’impôt et accroîtra un peu plus la crise démocratique et des institutions…

Une imposition juste aurait consisté à remodeler l’imposition directe des revenus et des bénéfices pour organiser une progressivité régulière et renforcer la justice fiscale. De même, une politique écologique ne peut se contenter d’un outil fiscal de ce type… Emmanuel Macron et son gouvernement ont choisi de faire l’inverse. Ils ont beau « l’assumer », il leur faudra donc aussi « assumer » les conséquences. Et tout comme l’addition fiscale (à laquelle on ajoutera les conséquences de la rigueur budgétaire et salariale...) pesant sur les ménages, celles-ci risquent d’être « salées ».


https://solidairesfinancespubliques.org ... =442&idU=1
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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 18 Nov 2018, 16:20

Malgré la « superprime », les familles modestes devront quand même payer

Les annonces d’Édouard Philippe ne suffiront pas à compenser la ponction opérée sur le pouvoir d’achat des familles.

Quand on refuse d’accéder à une revendication de baisse des prix des carburants qui s’affirme de plus en plus fortement et qu’on ne veut pas y laisser trop de plumes politiques, il faut bien habiller ce refus. Hier, Édouard Philippe a eu recours à deux procédés pour tenter d’y parvenir. D’abord, l’habillage « vert » : « On ne va pas annuler la taxe carbone », a-t-il lancé, comme si la hausse à la pompe avait quoi que ce soit à voir avec une taxe carbone digne de ce nom.

Et puis, surtout, l’habillage « social ». Prétendant avoir « entendu le besoin exprimé par les Français d’être accompagnés » pour faire face à ces hausses, il a donc annoncé plusieurs mesures – essentiellement deux, pour un montant total de 500 millions d’euros en 2019, à condition d’y inclure l’augmentation du cheques-energie, déjà actée, et qui devrait coûter 200 millions. Ce chèque, qui remplace depuis avril 2018 les tarifs sociaux de l’énergie, est destiné à aider les familles modestes à payer le coût de leurs dépenses de chauffage de toute nature (fioul, gaz, électricité, bois…). Jusqu’ici d’un montant moyen de 150 euros par an, il passera à 200 euros en moyenne, et devrait concerner 2 millions de foyers supplémentaires (de 3,6 à 5,6 millions).

L’autre annonce concerne une « superprime » à la conversion des véhicules anciens les plus émetteurs de CO2. À partir du 1er janvier 2019, cette prime pourra atteindre 4 000 euros « pour les 20 % de ménages les plus modestes ». Elle est aujourd’hui au maximum de 2 000 euros pour les ménages non imposables, et de 1 000 euros pour les autres. Selon le premier ministre, « un couple au Smic avec trois enfants à charge sera dans la cible », de même qu’un couple « dont l’un gagne 1,8 Smic et qui a deux enfants ». Rappelons qu’il s’agit d’envoyer à la casse un véhicule diesel immatriculé avant le 1er janvier 2006, ou un véhicule essence d’avant 1997, en échange de l’achat d’une voiture, neuve ou d’occasion, électrique ou éligible aux vignettes Crit’Air 1 ou 2 (moins de 130 g de CO2/km).

Nous avons sorti la calculette : pour l’achat d’un modèle basique, type Clio IV TCE 90 Energy, à partir d’un prix d’achat de 8 000 euros, il restera donc 4 000 euros à payer. Ce reste à payer s’établira aux alentours de 7 500 euros pour une Twingo neuve, de 4 000 euros pour une Zoe (électrique) d’occasion, et de 15 200 euros pour une Zoe neuve (déduction faite du bonus écologique de 6 000 euros, qui s’ajoute).

Des dépenses contraintes, non prévues, et difficilement budgétisables pour « les 20 % de ménages les plus modestes », qui bien souvent ont déjà du mal à payer leurs factures et n’ont pas 4 000 euros à dépenser pour changer de voiture. Ajoutons à cela l’hypocrisie écologique, puisqu’on sait que, sur l’ensemble de son cycle de vie, un véhicule électrique ou hybride émet autant de CO2 qu’un petit diesel. Pas grave : les constructeurs, eux, se frottent déjà les mains, au point qu’ils auraient accepté d’ajouter eux-mêmes un bonus à la prime. Dans quelles proportions ? On l’ignore. Mais sûrement pas au point de grignoter un tant soit peu les dividendes versés à leurs actionnaires, qui roulent rarement en Twingo.

Olivier Chartrain


https://www.humanite.fr/malgre-la-super ... yer-663687
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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 18 Nov 2018, 18:04

Taxer le diesel, c’est (évidemment) aussi taxer le travail

Emmanuel Macron a déclaré : "J'assume parfaitement que la fiscalité due au diesel soit au niveau de celle de l'essence et je préfère la taxation du carburant à la taxation du travail".

Officiellement, le chef de l’État s’inspire de l’idée qu’il faut baisser la taxation des revenus du travail afin de favoriser le pouvoir d’achat et la création d’emplois pour, en contrepartie, taxer les sources de pollution afin de les diminuer. L’idée est de percevoir le double dividende : créer des emplois et réduire la pollution. Cette approche pose deux problèmes majeurs que le chef de l’État et le gouvernement ont totalement occultés.

Si l’objectif écologique est atteint, baisser la taxation sur les revenus (ou les bénéfices des sociétés dans le cadre de la baisse du taux de l’IS à 25 % d’ici 2022) reviendrait à priver les budgets publics de ressources pérennes : la taxation du diesel doit en effet procurer un rendement qui diminuera au fur et à mesure que la consommation de diesel diminue. Et, par conséquent, de priver les budgets publics de ressources indispensables en termes de fonctionnement et d’investissement puisqu’on aura substitué des recettes biodégradables à des recettes durables.

Mais si l’objectif écologique n’est pas atteint, on aura modifié la structure du système fiscal en remplaçant des impôts par d’autres, en l’occurrence par des impôts sur la consommation. Or, en réalité, taxer le diesel revient à taxer les revenus du travail sur un mode dégressif donc injuste. Qu’on le veuille ou non, nombreux sont les particuliers qui n’ont pas le choix et doivent se chauffer au fioul ou encore emprunter leur véhicule pour aller au travail ou rejoindre une gare afin de se rendre à leur travail. Ils n’ont pas non plus le « choix » et la « liberté » de s’installer près de leur travail afin de s’y rendre à pied en raison du coût de la vie, des contraintes personnelles, etc. De fait, ces ménages tirent la totalité ou la quasi-totalité de leurs revenus du travail : ils subiront donc une hausse de prélèvements sur l’utilisation des revenus du travail. Le gouvernement leur avait vendu une baisse des prélèvements via la taxe d’habitation, mais au final, leur pouvoir d’achat s’en trouvera affecté. Car à l’instar de la TVA (dont le taux d’effort est de 12,5 % pour les 10 % les plus pauvres contre 4,7 % pour les 10 % les plus aisés), ces impôts sur la consommation sont régressifs : ils pèsent plus sur le budget des classes modestes et moyennes (exonérés d’impôt sur le revenu en raison de la faiblesse de leurs revenus).

Il ne faut pas être devin pour voir que cette mesure, qui s’inscrit dans le cadre d’une politique fiscale qui, dés le début du quinquennat, a largement privilégié les plus riches (avec la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune et la mise en place du prélèvement forfaitaire unique notamment), est très impopulaire. Elle affaiblira un peu plus le consentement à l’impôt et accroîtra un peu plus la crise démocratique et des institutions…

Une imposition juste aurait consisté à remodeler l’imposition directe des revenus et des bénéfices pour organiser une progressivité régulière et renforcer la justice fiscale. De même, une politique écologique ne peut se contenter d’un outil fiscal de ce type… Emmanuel Macron et son gouvernement ont choisi de faire l’inverse. Ils ont beau « l’assumer », il leur faudra donc aussi « assumer » les conséquences. Et tout comme l’addition fiscale (à laquelle on ajoutera les conséquences de la rigueur budgétaire et salariale...) pesant sur les ménages, celles-ci risquent d’être « salées ».


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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 18 Nov 2018, 21:21

Télétravail pendant les arrêts maladies : la proposition d’Edouard Philippe

Après avoir comparé, en août, les jours de congés maladie à des « jours de congés supplémentaires », Edouard Philippe dit s’intéresser à la possibilité de faire travailler les salariés malades en télétravail, pour « réduire les coûts » des arrêts maladies.

Le gouvernement lance la traque aux arrêts maladie

Le gouvernement cherche par tous les moyens à faire plaisir au Medef, et ses dernières trouvailles sont particulièrement inquiétantes pour la santé des salariés. Mercredi dernier, interrogé sur RTL, le premier ministre a déclaré vouloir étudier « comment on peut reprendre progressivement le travail », en favorisant le télétravail sur les arrêts maladies. L’idée ne vient pas de nulle part : elle a été présentée par un groupe de travail lancé par Matignon, sur la question des arrêts maladies. Dirigé par un DRH de Safran, un magistrat de la Cour des Comptes et un professeur de médecine, cette mission semble prête à tout pour faire d’énièmes cadeaux au patronat.

Parmi les pistes étudiées, celle de permettre à l’employeur de demander à ses salariés en arrêt maladie de travailler chez pendant leur arrêt de travail, mais aussi de renforcer le poids des contre-visites médicales. Sur la base de cette seule contre-visite, la Sécu pourrait maintenant arrêter le versement des indemnités journalières ! Finalement, le groupe de travail réfléchit à un nouveau moyen de calculer les indemnités journalières pour les arrêts maladies de moins de trente jours, autour d’un « forfait », qui, à coup sûr, diminuera les droits des salariés sous couvert d’une meilleure « lisibilité des droits ».

Rogner toujours plus sur les droits des salariés

... http://www.revolutionpermanente.fr/Tele ... d-Philippe
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