Suicide chez Tati: la directrice condamnée pour harcèlement
Le tribunal correctionnel de Paris a reconnu coupable la supérieure de France Javelle pour ses brimades répétées.
Ils ont versé des larmes de soulagement et de satisfaction de voir enfin reconnu l'enfer vécu par leur proche France Javelle. La famille de cette salariée chez Tati Barbès, qui s'est suicidée en janvier 2012, laissant une lettre accusatrice à l'égard de sa supérieure hiérarchique, n'a pas pu retenir son émotion, ce 11 juillet au matin, après le prononcé du délibéré de la 31e chambre du tribunal correctionnel de Paris. La directrice du magasin amiral du 18e arrondissement parisien, à l'époque, Catherine Cataldo (Ledemay), a été jugée coupable du délit de harcèlement moral.
Alors que le procureur de la République avait requis six mois de prison avec sursis, la peine a été portée à douze mois avec sursis. "Les magistrats tiennent compte de la personnalité du prévenu, or, Catherine Cataldo n'a jamais montré la moindre remise en cause", explique Ariana Bobetic, l'avocate du beau-fils de France Javelle, partie civile au procès, tout comme la fille de la défunte.
De quelle façon les conditions de travail de cette femme s'étaient-elles dégradées au point qu'elle décide, à 53 ans, dans son HLM d'Argenteuil, de commettre l'irréparable, en avalant un cocktail fatal, mélange de médicaments et de produit à déboucher les canalisations ? Ceci alors même qu'elle semblait avoir trouvé une issue à sa situation, en décidant, après un bilan de compétences, de s'orienter vers une nouvelle carrière d'esthéticienne? Pour forger leur conviction, les magistrats ont dit avoir écarté tout ce qui était de l'ordre du "ressenti" exprimé par les témoins, pour ne retenir que des éléments entendus ou vus directement. Ils ont estimé ces derniers "nombreux et concordants".
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