A Paris, les “oublié.e.s du logement” continuent de revendiquer leurs droits
Mercredi 1er août, des dizaines de personnes ont installé un bivouac devant la préfecture d’Île-de-France, prévoyant d’y passer la nuit, délaissant ainsi ponctuellement la place de la République, à Paris, où environ 200 familles se relaient sur un campement depuis un mois. Accompagnées de l’association Droit au logement, ces dernières, toutes en situation de grande précarité - mal logement, sans-abrisme, sous le couperet d’une expulsion imminente... - entendent réclamer l’application de la loi DALO, mais aussi manifester leur mécontentement face à ce qui serait un "durcissement" des politiques de logement et d’hébergement ces derniers temps en France, loi ELAN en tête.
Ces derniers jours, on a beaucoup parlé du logement de fonction attribué par l’Élysée à Alexandre Benalla. Ce dont on a moins parlé, ce sont les 200 familles qui sont, depuis un mois, en grande situation de précarité et qui se relaient nuit et jour sur un campement sis place de la République, à Paris, pour faire valoir leur droit au logement. L’objectif de cette initiative, lancée par l’association éponyme “Droit au logement” (DAL) : réussir à reloger ces “oublié.e.s du logement”, mais aussi interpeller les pouvoirs publics sur les difficultés à trouver un toit dans la capitale.
Mercredi 1er août, rendez-vous était pris à midi pour installer un bivouac (prévu pour durer 24 h) fait d’une bâche et de banderoles tenues par des arbres devant la préfecture d’Île-de-France, dans le XVe arrondissement, place Albert Cohen. Une action ponctuelle, sur le même mode que celle lancée près de l’Élysée il y a quelques jours afin de solliciter le président de la République (spoiler : les associatifs et manifestant.e.s n’y ont pas été reçus, malgré leur demande ; ça n’était pas le cas non plus concernant la préfecture). Pas de quoi atténuer l’enthousiasme des personnes présentes aujourd'hui devant cette dernière, alternant danses, chansons et slogans joyeux et revendicatifs : “On n’est pas fatigué.e.s”, “On n’est pas méchants, on veut un logement”, “Un toit, c’est la loi”, “So-so-solidarité, avec les sans-papiers/les mal-logé.e.s”, “Plus de 115, dehors c’est la mort”, “Application de la loi DALO”...
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