Un quinquennat Macron-MEDEF

Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 13 Sep 2018, 23:18

Victoire minable pour Richard Ferrand

Jolie performance pour Richard Ferrand, et par ricochet, pour Macron : alors que le protégé du président était appuyé par l’Elysée, par Matignon et par tout l’appareil de LREM, il a été élu au perchoir de l’Assemblée Nationale sans faire carton-plein de voix. Une soixantaine de députés En Marche a fait défection et n’a pas voté pour lui, sans compter ceux du MoDem qui l’ont snobé… Un autre coup dur pour la Macronie en cette rentrée politique 2018 qui n’en finit pas de tanguer.

... http://www.revolutionpermanente.fr/Vict ... rd-Ferrand
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 15 Sep 2018, 19:42

Le fabuleux destin de la Macronie

Un véritable non-événement : Richard Ferrand, petit baron de Macron, a sans surprise été élu au « perchoir », c’est-à-dire à la présidence de l’Assemblée nationale. Au-delà de ses déclarations s’excusant « de ne pas être une dame », ce mâle dominant veut se poser en homme du « renouveau ». « Incarner le renouveau, ça ne se décrète pas, ça ne s’autoproclame pas, ça se conçoit, ça se crée, ça se fabrique. Et vous savez combien avec vous j’ai pris ma part à son avènement »…

Sans doute que le député du Finistère, passé (assez logiquement) du hollandisme au macronisme, fait allusion à son parcours d’élu, commencé il y a deux décennies comme conseiller général, puis conseiller régional, puis député, etc. L’itinéraire d’un enfant gâté, digne représentant d’un personnel de la 5e République dont on n’a que trop soupé.

Ou alors Ferrand, en matière de « renouveau », a-t-il en tête l’affaire des Mutuelles de Bretagne (MDB), des mutuelles dont il était directeur général... et qu’en tant que vice-président du conseil départemental du Finistère, il a largement subventionnées au profit de son épouse de l’époque (1,66 million d’euros), puis de sa nouvelle compagne (près de 200 000 euros)…

À moins qu’il s’agisse de rappeler qu’en véritable héraut de ce nouveau monde politique dont le président-Jupiter se fait le chantre quotidien, Ferrand, une fois élu député en juin 2012, a tout de même conservé un poste de chargé de mission aux MDB (rémunéré entre 1 200 et 1 500 euros par mois selon les sources), et embauché comme assistant parlementaire le compagnon de son ex-adjointe à la direction des MDB, puis son propre fils. Collusion, clientélisme, népotisme… n’en jetez plus !

Sur le fond, après l’arrivée du désormais ministre de Rugy lors de la vacance de monsieur Hulot, l’élection de Ferrand à la tête d’une instance fondamentale pour le fonctionnement bien huilé des institutions de la 5e République, est une nouvelle illustration du fait que le macronisme connaît déjà une usure prématurée. En recherche d’oxygène, ce petit monde est bien à la peine pour faire émerger de nouvelles têtes pas encore totalement cramées par cette première année d’exercice du pouvoir. Le socle social, déjà étroit, du président directeur général, se rétrécit toujours plus. Si ceux d’en haut n’en peuvent plus, il va falloir en profiter…

Manu Bichindaritz


https://npa2009.org/actualite/politique ... a-macronie
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 15 Sep 2018, 22:32

Suppression du RSA : Avec le plan pauvreté, pour obtenir une aide, il faudra travailler !

Ce jeudi 13 septembre, le gouvernement présentait son plan pauvreté, censé représenter le « tournant social » de Macron. Et en guise de tournant, il ne s'agit ni plus ni moins que d'une attaque supplémentaire contre les plus précaires, saupoudrée de miettes.

Initialement prévu durant l’été, le « plan pauvreté » d’Emmanuel Macron , qui verra l’État investir 8 milliards d’euros sur quatre ans, a été présenté, ce jeudi 13 septembre. Devant marquer un « tournant social » du quinquennat, et démontrer que Jupiter n’était pas un « président de droite », c’est pourtant une nouvelle attaque contre les plus précaires qui est à l’ordre du jour.

C’est autour du revenu universel d’activité, mesure surprise de la réforme, que la polémique s’articule. Rappelant le leitmotiv de Benoît Hamon lors de la présidentielle – l’ex-candidat a d’ailleurs accusé Macron de le « singer » - l’emballage du nom est pourtant trompeur, et c’est fait pour. En effet, ce revenu universel d’activité n’a rien... d’universel justement. Concrètement, il faudra, pour en être bénéficiaire, signer un contrat d’engagement, avec obligation de s’engager dans un parcours d’insertion, se situer en dessous d’un certain seuil de revenu et, surtout, toutes celles et ceux qui auront refusé deux emplois « raisonnables » en seront privés ! Dans les faits, cette soit disant réforme anti-pauvreté n’est rien d’autre qu’une façade, le but étant de contraindre les bénéficiaires de ce « revenu universel d’activité » à choisir entre deux options : Accepter un boulot, même précaire, ou crever !

Car ce n’est pas tout ! Le revenu universel d’activité se présente comme étant la fusion du plus grand nombre de prestations possible . Exit, par exemple, le revenu de solidarité active (RSA), qui fournit déjà un minimum bien maigre pour survivre. D’autres aides vitale sont comprise dans le package, comme les APL et la prime d’activité. Pire, ce système de fusion des aides sociales, déjà mis en pratique en Grande Bretagne, a débouché outre-Manche sur une réduction des revenus des plus précaires. Si Macron a affirmé que ce ne serait pas le cas avec ce plan pauvreté, nous sommes en droit d’émettre de sérieuses réserves.

Si quelques mesures, telle que la cantine à 1€ ou la création de crèches dans des quartiers jugés « prioritaires », sont également dans le texte, le fameux plan pauvreté n’est rien d’autre qu’une attaque supplémentaire contre les plus précaires. Une réforme, déjà largement épinglée dans la presse comme sur les réseaux sociaux, qui peine à arracher l’étiquette qui colle, et va tellement bien, à Macron : Celle du « président des riches ».


http://www.revolutionpermanente.fr/Supp ... travailler
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 17 Sep 2018, 11:01

A gauche comme à droite, la classe politique juge « insuffisantes » les mesures du « plan pauvreté »
Emmanuel Macron a dévoilé son plan pour lutter contre la pauvreté, d’un montant de 8 milliards d’euros sur quatre ans.
Après le dévoilement par Emmanuel Macron du — très attendu — « plan pauvreté », d’un montant de 8 milliards d’euros sur quatre ans, les réactions se multiplient au sein de la classe politique.
... https://www.lemonde.fr/politique/articl ... 23448.html

Plan pauvreté : « On retrouve chez Macron cette tendance à demander beaucoup à ceux qui ont peu »
Pour le sociologue Nicolas Duvoux, les « mesures originales » annoncées risquent d’être « annulées par la politique générale » de ce gouvernement.
Emmanuel Macron appelle « toutes les forces de la nation » à se mobiliser pour éradiquer la grande pauvreté « en une génération », et présente un plan qui ambitionne de « refonder l’Etat providence ». Cette « stratégie nationale » de lutte contre la pauvreté, présentée jeudi 13 septembre, comprend notamment des mesures de prévention de la précarité en faveur des plus jeunes, mais aussi l’instauration d’un « revenu universel d’activité » et un renforcement des dispositifs d’accompagnement au retour à l’emploi.
Professeur de sociologie à l’université Paris-VIII, membre de l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale et auteur des Inégalités sociales (PUF, 2017), Nicolas Duvoux estime que « les choix économiques et politiques pris par Emmanuel Macron risquent de réduire, voire d’annuler la portée » de son plan pauvreté, qui comprend pourtant des « mesures originales ».
... https://www.lemonde.fr/societe/article/ ... _3224.html
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 18 Sep 2018, 02:49

La pauvreté du Plan

Si certaines des mesures annoncées ce matin par le Président de la République seront appréciées par les associations et les professionnels, il n'en reste pas moins que la Plan pauvreté est l'expression d'une conception bien particulière, néo-libérale, de la pauvreté. Dont cette insistance sur les "inégalités de destin" pour atténuer les inégalités de fait.

Cela fait des siècles, et plus encore, que les penseurs ont ratiociné à propos de la pauvreté. Ils ont cherché à la définir, à l'expliquer, à la justifier, à en percevoir diverses : pauvreté choisie, pauvreté subie, pauvreté sanctifiée. Depuis la "crise" (années 80), on a évoqué les "nouveaux pauvres", façon de dire qu'il y en avait davantage et donc, que des non-pauvres l'étaient devenus. Mais on a continué, comme jadis, à dissocier les bons pauvres et les mauvais pauvres. Il va de soi que c'est ce que Nicolas Sarkozy visait avec ses diatribes sur l'assistanat, relayées aujourd'hui par Laurent Wauquiez. Il s'agit finalement de procéder comme pour le vagabond mendiant d'autrefois : glorifier sa misère (image du Christ) et le vouer aux gémonies. Commisération et exclusion, dans le même paquet cadeau : peut-être moins pour le danger que représente le pauvre mais pour l'efficacité du discours politique auprès des ouailles beaucoup plus prêtes à vilipender son voisin de palier (dont ils ont trop peur de subir un jour le même sort) que le nabab qui se prélasse dans son paradis fiscal.

... https://blogs.mediapart.fr/yves-faucoup ... te-du-plan
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 19 Sep 2018, 07:58

Plan pauvreté : Emmanuel Macron en pompier pyromane

Le chef de l’État a dévoilé jeudi 13 septembre le contenu de son plan pauvreté. Plus de 8 milliards d’euros sur quatre ans y sont consacrés. L’accent mis sur la jeunesse pour éviter la reproduction de la pauvreté n’efface pas, ni ne contrebalance, la politique délibérément libérale de l’exécutif.

... https://rapportsdeforce.fr/pouvoir-et-c ... e-09152191
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 20 Sep 2018, 13:45

Macron présente son plan santé : cure de soins ou cure d’austérité ?
C’est aujourd’hui qu’Agnès Buzyn, ministre de la santé, et Macron en personne présentaient leur Plan Santé, autrement nommé, « Ma santé 2022, un engagement collectif ». 54 mesures qui, au-delà de la poudre aux yeux, ne sont pas si engageantes que ça.
... http://www.revolutionpermanente.fr/Macr ... -austerite

Hôpital. Un plan santé qui entérine l’austérité pour le service public
Rallonge budgétaire au compte-gouttes, rapprochement public-privé, soins d’urgence confiés aux médecins de ville… Le plan présenté hier ne répond à aucune des revendications exprimées par un personnel soignant à bout de souffle.
... https://www.humanite.fr/hopital-un-plan ... lic-660920
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 20 Sep 2018, 23:40

Revenu universel d’activité, un nom scandaleux, un projet dangereux

Le Président Macron a présenté le 12 septembre dernier dans le cadre d’un plan de lutte contre la pauvreté, la mise en place d’un « revenu universel d’activité ». Henri Sterdyniak, membre du collectif d'animation des économistes atterrés, souligne notamment que le projet annoncé n’est en rien un revenu universel (versé à tous, sans aucune condition), ni même un revenu minimum garanti.

Le 12 septembre 2018, Emmanuel Macron a annoncé, dans le cadre d’un plan de lutte contre la pauvreté, la mise en place d’un « revenu universel d’activité », soit une allocation unique sous conditions de ressources et d’activité (emploi, recherche d’emploi ou effort d’insertion)

Le nom est en lui-même une usurpation scandaleuse. L’objectif est de dévoyer les espoirs que les partisans d’un vrai revenu universel avaient pu susciter chez certains[1]. Le projet annoncé n’est en rien un revenu universel (versé à tous, sans aucune condition), ni même un revenu minimum garanti.

L’expression de revenu universel d’activité est un oxymore, un mensonge d’État. Par définition, un revenu universel ne doit pas dépendre de l’activité. Les minimas sociaux bénéficient essentiellement à des personnes qui, pour une raison ou une autre (âge, handicap, santé, contrainte familiale, absence d’emplois disponibles), ne peuvent pas travailler. On ne peut renoncer à leur objectif de solidarité[2] sous prétexte d’inciter à l’emploi. Le revenu minimum d’activité, celui qui doit être garanti à toute personne qui travaille, existe déjà, c’est le SMIC.

Dans le plan présenté le 12 septembre, il est proclamé que ce prétendu revenu universel d’activité (RUA) fusionnera le revenu de solidarité active (RSA), la prime d’activité (PA), les allocations logement (APL). C’est oublier que beaucoup de personnes touchent les allocations logement sans bénéficier du RSA ou de la PA. C’est le cas des retraités, des handicapés, des chômeurs et des étudiants.

Le projet oublie le minimum vieillesse (ASPA), l’allocation adulte handicapé (AAH) et l’allocation supplémentaire d’invalidité (ASI). Il semble acté qu’il permettra de supprimer l’allocation l’ASS (l’allocation spécifique de solidarité, qui permet tout de même aux chômeurs de longue durée de continuer à valider des droits à retraite).

La fusion des minimas sociaux est un mythe dangereux. Sous prétexte de simplification, elle aboutirait à mélanger des populations très différentes : des personnes âgées sans ou avec peu de ressources, les handicapés, des chômeurs de longue durée ayant des difficultés à retrouver un emploi, des personnes hors emplois, des travailleurs précaires ou à bas salaires, des femmes isolées avec des enfants en bas âge. Ces personnes ont actuellement des minimas sociaux de montants différents. Elles ont surtout des besoins de suivis très différents : on ne peut imposer des conditions d’activité aux personnes âgées, aux handicapés, etc.

... https://blogs.mediapart.fr/les-economis ... -dangereux
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 22 Sep 2018, 12:47

Dépenses de santé : « La tarification au forfait n’est pas généralisable à tous les actes médicaux »

Alors que le plan santé du gouvernement ne prévoit aucune augmentation significative des moyens, comment pourrait-on mieux financer les soins ? A l’hôpital, la tarification à l’activité est partout décriée : plus un établissement réalise d’actes, plus il est rémunéré, au risque d’entraîner des dérives. Aux États-Unis, une tarification dite « au forfait » a été mise en place sous Barack Obama. En France, elle sera « fortement encouragée » pour certaines maladies, a annoncé Emmanuel Macron ce 18 septembre. Comment le système fonctionne-t-il ? Quels en sont les bienfaits, et les effets négatifs potentiels ? Bastamag a interviewé le médecin David Blumenthal, expert des politiques de santé aux États-Unis.

... https://www.bastamag.net/Depenses-de-sa ... ble-a-tous


Plan Santé : des annonces sans moyens

Cinquante-quatre mesures, pas moins, ont été annoncées pour réorganiser la médecine libérale et l’hôpital. À écouter Macron et sa ministre Agnès Buzyn, leur nouveau plan Santé devrait en quelque sorte révolutionner le système de Santé et faire en sorte « qu’il reste notre force et notre fierté ».

Pour une telle ambition, il faut des moyens. Alors le gouvernement annonce que, pour 2019, 400 millions d’euros supplémentaires seront mis sur la table. Mais 400 millions, ce n’est rien, c’est même ridicule !

En 2018, le budget total des dépenses d’assurance-maladie s’élève à 195,2 milliards d’euros. Selon la loi de financement qui détermine chaque année l’Objectif national de dépense d’assurance-maladie (Ondam) pour l’année suivante, il est prévu d’augmenter celles-ci de 2,3 % pour 2019, c’est-à-dire de 4,4 milliards. Toute la mise en scène du plan Santé se résume donc à un microscopique coup de pouce de 400 millions d’euros supplémentaires, même pas 0,2 % des dépenses annuelles totales de l’Assurance-maladie !

Le président et sa ministre ont disserté sur la création de 4 000 postes d’assistants médicaux destinés à « décharger les médecins d’actes qui pourraient être faits par d’autres ». Ils ont bavardé sur la nécessité de « garantir au patient la qualité des soins », juré de « lutter contre les déserts médicaux », promis « la suppression du numerus clausus dès la rentrée de 2020 », etc.Ce ne sont là que mensonges et poudre aux yeux.

Chacun sait… Il faut attendre des semaines voire des mois pour un rendez-vous avec un gynécologue ou un ophtalmologue, a fortiori si on cherche un spécialiste de secteur 1. Dans nombre de régions, il faut faire des dizaines de kilomètres pour voir un médecin généraliste. Quant à l’hôpital, des lits, voire des services, voire même des établissements ont été fermés, et là encore, il faut attendre et attendre avant d’obtenir un rendez-vous pour une consultation ou un examen.

D’année en année, le système de santé se dégrade et l’accès à une juste qualité de soins est de plus en plus difficile surtout pour les classes populaires. Depuis des dizaines d’années tous les gouvernements se sont attelés à faire rimer santé et rentabilité financière ; le nouveau plan Santé ne fera qu’apporter sa part à la dégradation.

Sophie GARGAN


https://journal.lutte-ouvriere.org/2018 ... 13511.html
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 22 Sep 2018, 19:53

Plan Santé : on prend les mêmes et on recommence ?

Image

Image

https://solidaires.org/Plan-Sante-on-pr ... recommence
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 22 Sep 2018, 22:46

Europe : « Progressistes contre populistes » , encore un mensonge macronien

Dans la perspective des futures élections européennes, Macron se présente comme le chef d’un camp « progressiste » face aux nationalistes et aux populistes. Un clivage on ne peut plus trompeur.

Le 28 août à Milan, Orban (Premier ministre hongrois) et Salvini (ministre de l’Intérieur italien) se sont rencontrés. Orban a décerné à Macron le titre de « chef des partis promigrants » en Europe, et a déclaré : « Il y a actuellement deux camps en Europe. Macron est à la tête des forces politiques soutenant l’immigration. De l’autre côté, il y a nous... » Macron insiste lui aussi sur ce clivage et se présente comme le chef de file d’un « camp progressiste » face aux nationalistes et populistes.

En fait, s’il n’est pas question de sous-estimer le danger qu’ils représentent, Orban, Salvini, Le Pen... sont les « meilleurs ennemis » de Macron : ils lui permettent de tenter de redorer un blason défraichi après un peu plus d’un an de présidence. Selon le chef de LREM, Christophe Castaner, le camp des progressistes aurait, en France, vocation à rassembler « de Cohn-Bendit à Juppé »… L’objectif est clair : tenter d’attirer des électeurEs de gauche et siphonner la droite. Malgré les coups portés aux travailleurEs, Macron est en effet en difficulté : non seulement sa cote de popularité est au même niveau que celle de Hollande, mais les premiers sondages donnent à sa liste aux européennes environ 1/5 des suffrages, soit un score faible pour une majorité (et inférieur aux 24 % de Macron au premier tour de la présidentielle.

Orban et Salvini, « meilleurs ennemis » de Macron

Pourtant, la relance de l’Union européenne (UE) était présentée comme un des axes forts de sa présidence et, dès les premiers mois, il s’était activé en ce sens. Son objectif était de restaurer le couple franco-allemand comme moteur de l’UE, et de lui donner une impulsion dans un monde rendu de plus en plus incertain par la politique de Trump en avançant sur quelques dossiers : l’avenir de la zone euro, la taxation des géants du numérique, et une position commune sur l’immigration. Macron avait ainsi réussi à négocier avec Angela Merkel, en juin dernier, un texte commun pour un futur minibudget (bien en deçà de ce que voulait Macron au départ) commun de la zone euro et des mesures sur l’immigration. Mais très vite, il s’est avéré que le budget ne suscitait pas un franc enthousiasme parmi les autres États-membres. Et sur la question des migrations, rien n’a avancé : l’Europe reste une forteresse, et les gouvernements hongrois et italien ont fait clairement comprendre qu’ils ne se sentaient en rien engagés. Enfin, des divergences sont apparues sur la taxation des multinationales du numérique. Notons que Merkel, soumise à la pression de la droite de sa coalition et de l’extrême droite, a une liberté d’initiative plus restreinte et ne paraît pas prête à soutenir inconditionnellement Macron (d’autant que le parti d’Orban participe, comme les démocrates-chrétiens allemands, au Parti populaire européen du Parlement européen).

Un progressisme en carton-pâte

Mais au-delà des aléas et rebondissements qui ne vont pas manquer, une chose est claire : le pseudo-progressisme de Macron n’est qu’un masque. Sur les migrations, Salvini hurle et insulte mais il ne fait pas grand-chose de différent de ce que fait la France de Macron (et avant, de Hollande et Valls) : refuser d’accueillir des migrantEs, sauf au compte-goutte. Et si on regarde les politiques concrètement menées, on trouvera des similitudes : ainsi, en matière de fiscalité, « progressistes » comme « nationalistes » veulent réduire les impôts des riches et des entreprises. Macron l’a fait, Trump également, et Salvini entend le faire. Fondamentalement, comme l’écrivent Serge Halimi et Pierre Rimbert dans le Monde diplomatique de septembre, « les deux visions ont en commun […] le mode de production et de propriété ».

Les deux camps présentés comme opposés sont des serviteurs du capital : la politique des pseudo-progressistes nourrit les dérives nationalistes qu’ils dénoncent. Il faudra bien qu’aux élections européennes se fasse entendre une voix clairement opposée tant aux politiques capitalistes qu’aux dérives nationalistes et anti-immigréEs.


http://tantquillefaudra.org/actu/articl ... tes-contre
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 23 Sep 2018, 12:20

Avec son Revenu Universel d’Activité, Macron annonce sa conception du modèle social français

Emmanuel Macron a réitéré ces derniers jours son souhait de créer un « Revenu Universel d’Activité » fusionnant « le plus grand nombre des prestations sociales, du RSA aux APL » avec le souhait avoué de réduire les dépenses liées aux prestations sociales. Ce nouveau revenu, censé aider les jeunes a s’insérer dans la vie professionnelle, n'est en réalité qu’une énième attaque du gouvernement contre les plus précaires. Mais surtout, c'est l'annonce par Macron du passage du modèle social français à un modèle basé sur les « droits » et les « devoirs », sur l’individualisation et le mérite.

Avec cette fusion de toutes les aides sociales, c’est finalement tous les secteurs les plus précaires que Macron touche d’un seul coup : les chômeurs et les salariés, qui se retrouveront contraints d’accepter des jobs précaires pour ne pas perdre leurs aides, les retraités, qui verront encore une fois leurs pensions baisser, et les étudiants qui, au mieux verront leurs aides baisser, au pire, devront arrêter leurs études.

Encore une fois l’occasion de relancer le chantage aux allocations, puisque l’État sera bien évidement seul décideur du caractère « raisonnable » d’une offre d’emploi, et ne se gênera certainement pas pour pousser les chômeurs à accepter les jobs les plus précaires sous peine de perdre leurs aides sociales.

Derrière cette mesure, plus fondamentalement, c’est l’annonce par Macron de la transformation en profondeur du modèle social français pour passer au système macronien basé sur le mérite et l’individualisation, où les « droits » seront désormais conditionnés à des « devoirs ».

Cette mesure issue du plan pauvreté vise ainsi à réarmer idéologiquement le macronisme qui ne se contente plus de critiquer l’ « inefficacité » du modèle social français, mais entend cette fois acter son remplacement. Il s’agit, dans une séquence de décrochage de son électorat sur la gauche et sur la droite, de tenter de faire le grand écart : d’un coté satisfaire l’électorat de gauche en montrant qu’il se soucie des « derniers de cordée », et de l’autre tailler dans les aides sociales tout en se démarquant du discours de la droite sur « l’assistanat ».

... http://www.revolutionpermanente.fr/Avec ... l-francais
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 23 Sep 2018, 18:27

Pouvoir d’achat. Édouard Philippe contraint de lâcher un peu de lest sur la CSG
Le premier ministre a annoncé, jeudi, une compensation de la hausse de cet impôt pour 300 000 retraités. Il tente ainsi de corriger la perception par l’opinion de sa politique en faveur des riches, à l’approche de la journée syndicale du 9 octobre.
Le gouvernement lâche du lest sur l’une de ses mesures les plus impopulaires. Jeudi, le premier ministre a annoncé un geste envers les retraités, frappés par la hausse de 1,7 point de la contribution sociale généralisée (CSG) censée financer la baisse des cotisations chômage et maladie des salariés du privé. Attendue depuis mars, la mesure consiste à compenser l’augmentation subie à compter du 1er janvier 2018 pour les quelque 300 000 retraités dont les revenus se situent aux abords immédiats du seuil de déclenchement du taux majoré de CSG, et non aux seuls 100 000 retraités aux revenus légèrement supérieurs en couple à ce seuil. Sur France Inter, Édouard Philippe a en effet expliqué qu’« il faudra être passé pendant deux ans en continu au-dessus du seuil arrêté l’année passée pour être frappé par cette augmentation de la CSG ». En 2018, ce seuil a été fixé à 14 400 euros de revenu fiscal de référence (RFR) pour une personne seule (1 200 euros de RFR par mois) et près de 22 100 euros pour un couple (1 840 euros de RFR par mois).
Dans les faits, cela signifie qu’à partir de 2019, les retraités dont les revenus auront franchi durant une année ce seuil, mais qui seront restés au-dessous l’année précédente ou l’année suivante, n’auront plus à s’acquitter de la hausse de CSG. Autant dire un dispositif complexe. « Pour un gouvernement qui se dit adepte de la simplicité, c’est une mesure assez obscure et qui promet d’être rock’n’roll dans sa mise en œuvre », estime Pascal Santoni, du bureau national de la CGT retraités.
... https://www.humanite.fr/pouvoir-dachat- ... csg-661026

Opération de reconquête
Face à la colère des retraités, Macron en marche arrière
En plein chute libre dans les sondages, à l'approche des élections européennes et de réformes d'ampleur, Macron ne peut pas se permettre de voir cet électorat, qui avait en majorité voté pour lui aux élections, lui échapper au profit de la droite. On assiste ainsi, ces derniers jours, à une tentative de colmater une nouvelle brèche au sein de la macronie, en se réconciliant avec les retraités, particulièrement touchés par les réformes du gouvernement.
... https://www.revolutionpermanente.fr/Fac ... he-arriere
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede Pïérô » 24 Sep 2018, 11:06

« Ce plan de santé délaisse les hôpitaux pour favoriser la médecine libérale »

Le mardi 18 septembre, Emmanuel Macron présentait son plan santé, censé « transformer » le système de santé français. Réaction du collectif 37 Notre santé en danger.

La ministre de la santé nous annonçait un plan-hôpital pour répondre aux actuels scandales sanitaires : déserts médicaux, urgences des hôpitaux saturées, mobilisations et grèves des personnels des hôpitaux généraux, psychiatriques et EHPAD qui n’acceptent plus les conditions de soins qu’ils sont amenés à faire subir aux patients.

En réalité, c’est un plan de développement pour la médecine libérale qu’a présenté le chef de l’État ; il propose une réorganisation de la santé avec la médecine libérale, sans contrainte, mais avec incitations financières, pour se regrouper dans des CPTS, Communautés Professionnelles de Territoires de Santé, pour l’aide à l’informatique, pour faire des dossiers de patients informatisés...

Bien sûr il a parlé des aides-soignantes ou des professionnels des hôpitaux pour lesquels il faudrait prévoir des aménagements pour la deuxième partie de la carrière, mais concrètement... rien ; des paroles en l’air.

Il n’est pas question d’arrêter de fermer des maternités, des services d’urgence, des hôpitaux de proximité, juste d’utiliser les bâtiments pour en faire des EHPAD ou des Services de Soins de Suite. Est-il prévu d’augmenter le nombre de personnels par résident dans les EHPAD ? Non ! Est-il prévu de donner plus de moyens aux hôpitaux pour qu’ils répondent aux besoins de santé de la population ? Non !

Ce plan de santé délaisse les hôpitaux qui assurent les services publics pour favoriser la médecine libérale, laquelle ne sera pas en capacité de répondre à tous les besoins. Les 400 médecins salariés qui vont être envoyés dans les déserts médicaux ne suffiront pas.

Le collectif 37 Notre santé en danger qui défend les services publics de santé pour un accès aux soins pour toutes et tous, appelle à le rejoindre pour refuser cet abandon. A Tours, nous refusons le démantèlement de l’hôpital, avec la suppression de 3 sites et des centaines de postes et de lits. Actuellement c’est l’hospitalisation de semaine de médecine qui est menacée avec la suppression de 20 lits.


https://larotative.info/ce-plan-de-sant ... -2914.html
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
Avatar de l’utilisateur-trice
Pïérô
 
Messages: 22436
Enregistré le: 12 Juil 2008, 21:43
Localisation: 37, Saint-Pierre-des-Corps

Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 26 Sep 2018, 06:56

Santé : un plan qui ne fera pas taire les mobilisations

Attendu depuis des mois, le plan « Ma santé 2022 » présenté par Emmanuel Macron le 18 septembre s’appuie sur la médecine libérale pour réorganiser la santé en négligeant les effectifs. Pourtant les luttes pour réclamer les moyens de prendre soin des patients sont nombreuses à l’hôpital. Longues de plus de 100 jours à Vierzon ou Amiens, spectaculaires comme dans les centres hospitaliers du Rouvray ou du Havre, elles sont le signe d’un malaise qui a peu de raisons de prendre fin.

« Notre système de santé ne souffre pas d’abord d’un problème de sous financement, il pêche par un vrai handicap d’organisation », a soutenu le chef de l’état lors de la présentation du plan santé mardi 18 septembre. Des propos en ligne avec ceux de sa ministre des Solidarités et de la Santé qui n’a eu de cesse face aux alertes et aux mouvements de personnel dans les Ehpad, les urgences ou le secteur psychiatrique de répondre réorganisations, plutôt qu’embauches et moyens financiers.

Ainsi les 54 mesures du plan « Ma santé 2022 » se consacrent à des changements dans la structure de l’offre de soins. Parmi les plus consensuelles, la fin du numerus clausus permettant de former plus de médecins à l’horizon de dix ans et la réduction de la tarification à l’acte, la T2A, qui a conduit l’hôpital au bord du burn-out général. Autres dispositions importantes, mais ne recueillant pas l’unanimité : le décloisonnement entre la médecine de ville et l’hôpital, la création de 4000 assistants médicaux financés en partie par la Sécurité sociale pour les médecins libéraux acceptant de se regrouper, ou le classement en trois niveaux des hôpitaux.

Un plan annoncé comme « ambitieux », avec moins de moyens

Du côté des moyens, ce plan respecte la philosophie annoncée par Emmanuel Macron selon laquelle le système de soins souffre d’un handicap d’organisation. Ainsi, il est doté de 3,4 milliards d’euros pris dans le budget des dépenses de santé jusqu’à 2022, soit 850 millions d’euros par an. L’essentiel des crédits sont orientés en direction de la réorganisation du système de santé : 1,6 milliard pour la structuration des soins dans les territoires en ville et à l’hôpital, 500 millions pour la transformation numérique et 420 millions pour l’évolution des métiers et la formation. Sur le total de 3,4 milliards, il ne reste que 920 millions pour l’investissement hospitalier.

Au-delà du plan en lui même, le budget des dépenses de santé sera relevé de 2,5 %, au lieu des 2,3 % initialement prévus dans la loi de finances devant être présentée à l’Assemblée nationale à l’automne. Cela correspond à 400 millions supplémentaires sur un total de 195,2 milliards. « C’est une augmentation de 5 % qui permet de financer l’activité normale des établissements », affirme la CGT dans un communiqué publié le jour de l’annonce du plan. Le gouvernement évalue lui-même à plus de 4 % l’augmentation naturelle des dépenses de santé liées au vieillissement de la population, à la progression des maladies chroniques ou aux coûts de l’innovation.

Paradoxalement, c’est donc un budget d’austérité qui se dessine pour la santé en 2019 dans la mesure où sa progression se situe en dessous de l’augmentation naturelle des dépenses. Pourtant la question des moyens est posée de façon récurrente par les professionnels de santé. Le 15 juin dernier, 175 médecins ont encore alerté le Premier ministre à propos de ce qu’ils jugent relever d’une mise en danger d’autrui par manque de moyens. Ces soignants réclament du personnel et l’arrêt des fermetures de lit, 16 000 entre 2015 et 2017. En vain jusqu’à présent.

... https://rapportsdeforce.fr/classes-en-l ... s-09252229
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

PrécédenteSuivante

Retourner vers France

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun-e utilisateur-trice enregistré-e et 8 invités