Argentine

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Messagede bipbip » 25 Mar 2018, 15:15

Coup d’État en Argentine : des politiciens qui ont pris part à la dictature sont toujours sur le devant de la scène

Le coup d’État du 24 mars 1976 en Argentine, impulsé par les entreprises les plus puissantes, a pu compter sur la collaboration de membres de partis politiques bourgeois. Ils faisaient partie du gouvernement de facto. Aujourd’hui, certains d’entre eux occupent toujours des postes dans les hautes sphères du pouvoir.

... http://www.revolutionpermanente.fr/Coup ... urs-sur-le
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Messagede Lila » 14 Mai 2018, 00:40

Argentine: «l’affaire du soutien-gorge», un bon coup de buste pour le féminisme

Avortement, cours d’éducation sexuelle: après qu’une lycéenne de Buenos Aires a été sanctionnée pour ne pas avoir porté de soutien-gorge, des milliers de jeunes filles du pays ont rejoint les luttes pour les droits des femmes.

On la surnomme «l’affaire du soutien-gorge». Une dénomination qui pourrait prêter à sourire, si l’anecdote n’illustrait un profond bouleversement chez les jeunes filles argentines. Lundi 23 avril, Bianca, lycéenne de 16 ans dans l’établissement public Reconquista du quartier de Villa Urquiza à Buenos Aires, s’est vue sanctionnée car elle ne portait pas de soutien-gorge sous sa robe longue: d’abord invitée à se couvrir de sa veste par la directrice croisée dans un couloir, puis renvoyée se rhabiller chez elle, avec un avertissement à signer par ses parents. «Il y a encore quelques années, personne n’aurait rien fait contre cette décision machiste, signale Gianina, lycéenne de Reconquista. Mais là: organisation, réaction, action! On ne se laisse plus faire!» Le lycée a été tapissé de panneaux aux messages de soutien féministes, et un grand «lâcher de soutiens-gorge» a été prévu deux jours plus tard devant le ministère de l’Education en protestation.

La résistance s’organise

En Argentine depuis trois ans, le mouvement féministe explose et sort des universités pour prendre possession de la rue et du débat public. La revendication originelle était la lutte contre les féminicides mais rapidement, beaucoup d’autres ont émergé, dont la légalisation de l’avortement, qui est aujourd’hui en discussion au Congrès grâce à la mobilisation des militantes. En trois ans, des dizaines de milliers de jeunes et très jeunes filles ont rejoint cette lutte; elles sont aujourd’hui majoritaires dans les manifestations. Dans la rue, dans les collèges et les lycées, elles arborent fièrement le foulard vert, symbole de la lutte pour le droit à l’avortement. A tel point que certains établissements, dépassés, ont interdit les vêtements verts. Mais la résistance s’organise, au Reconquista et dans beaucoup d’autres établissements. Les élèves du très catholique lycée Jésus de Nazareth, de la ville de Rosario, ont organisé le mardi 24 avril une grève et se sont pris en photo avec le foulard vert dans la cour principale, en protestation contre le discours antiavortement relayé en classe par les enseignants.

la suite : http://www.liberation.fr/planete/2018/0 ... me_1647006
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Messagede Lila » 03 Juin 2018, 19:36

Droit à l'avortement : l'Argentine en marche

Légaliser l'avortement en Argentine, un long combat qui n'a jamais été aussi proche d'une issue favorable pour ces femmes. Un nouveau projet de loi est en débat au congrès, un vote est prévue le 13 juin prochain. Le chef du gouvernement y est favorable et le président, même s'il est contre par conviction personnelle, dit qu'il ne s'opposera pas à la décision du congrès quelle qu'elle soit.

Hier encore, des centaines de femmes, armées de foulards verts, symbole de leur lutte, ont dansé devant le siège du congrès, interpellant les législateurs, députés et sénateurs, pour que cette fois-ci la loi passe. Depuis 2008, 6 projets de loi similaire ont déjà été déposés, débattus et ont échoué à voir le jour.

500 000 avortements clandestins ont lieu chaque année en Argentine. Récemment, des scandales ont fait pencher l'opinion publique en sa faveur, au grand dam de l'Eglise catholique qui continue de s'y opposer fermement.

la suite : http://fr.euronews.com/2018/06/01/droit ... -en-marche
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Messagede bipbip » 14 Juin 2018, 15:08

Sur fond de mobilisations et d’occupations de facs et de lycées…
L’Argentine vote ce mercredi le projet de loi sur la légalisation de l’avortement

Ce mercredi 13 juin, plusieurs projets de loi concernant la légalisation de l’avortement seront présentés au congrès argentin. Le débat, qui a pris une ampleur nationale rythmant la vie politique de ces derniers mois, s’est ouvert de nouveau en février dernier. Une situation liée à la volonté du gouvernement de Macri de redorer son blason après avoir imposé une réforme des retraites, qui a généré des mobilisations gigantesques dans tout le pays et un rejet général du gouvernement. La légalisation de l’avortement en Argentine serait une conquête politique sans précédent, en particulier au sein du continent sud-américain où seul l’Uruguay en autorise la pratique.

... http://www.revolutionpermanente.fr/L-Ar ... avortement
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Re: Argentine

Messagede Pïérô » 15 Juin 2018, 11:18

Argentine : les pro-avortement remportent une première victoire à la Chambre des députés

La légalisation de l'avortement a été approuvée jeudi par la Chambre des députés argentine, à une courte majorité (129 voix pour, 125 contre). Le texte de loi doit maintenant passer le cap du Sénat, réputé plus conservateur.

Le vote était très attendu dans les rues d'Argentine, après des mois de manifestations : la légalisation de l'interruption volontaire de grossesse (IVG) a été approuvée par une courte majorité de députés, en première lecture, jeudi 14 juin. Le vote est historique dans le pays du pape François, où l'Église a mis toutes ses forces dans la bataille pour mettre en échec le projet de loi.

Le texte légalisant l'avortement durant les 14 premières semaines de grossesse, a recueilli 129 voix pour, 125 députés se prononçant en sa défaveur. Pour que l'avortement soit légalisé, le texte doit encore être approuvé par le Sénat, réputé plus conservateur.

... http://www.france24.com/fr/20180614-arg ... orto-legal
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
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Messagede bipbip » 23 Juin 2018, 18:55

En Argentine, la vague verte pour le droit à l’avortement veut en finir avec le machisme et les féminicides

Après plus de 22 heures de débats ininterrompus et une longue nuit de suspens, les députés argentins ont finalement voté à une courte majorité, le 14 juin, la légalisation de l’avortement. La loi doit désormais passer devant le Sénat, plus conservateur. Une première victoire qui doit beaucoup au mouvement populaire et à la mobilisation des femmes, et notamment des plus jeunes.

... https://www.bastamag.net/En-Argentine-l ... ir-avec-le
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Re: Argentine

Messagede bipbip » 28 Juin 2018, 18:00

Argentine. Un triomphe qui attend d’être définitif. La lutte pour la légalisation de l’avortement

Au cours des derniers jours, l’agenda féministe a connu une nouvelle conquête en Amérique latine. En Argentine, après des décennies de lutte menée par divers groupes de femmes, la Chambre des députés a donné une demi-sanction, approbation à la loi sur l’interruption volontaire de grossesse. [Demi-approbation car le Sénat doit encore se prononcer au début du mois de juillet.] La demi-sanction donnée à la loi a recueilli un soutien transversal. En effet, des parlementaires de tous les horizons politiques se sont prononcés en faveur de l’initiative lors d’un vote qui s’est avéré très serré. Avant le vote, des débats importants ont eu lieu à la Chambre des députés, mais également dans les médias et dans diverses sphères de la société. Enfin, le mercredi 13 juin, le projet législatif sur lequel s’affrontaient les secteurs en faveur de la légalisation et ceux qui s’autoproclament «pro-vie» a été adopté.

Les arguments de ceux qui s’opposaient à cette loi tournaient autour du slogan «sauver les deux vies». Leur discours était fortement marqué par une perspective religieuse – fondamentalement catholique – et mettait en évidence peu d’arguments concernant le vrai problème. En omettant d’aborder la question dans le cadre de la santé publique, certains députés qui ont rejeté l’initiative sont allés jusqu’à faire des analogies absurdes. Un député a ainsi comparé les femmes à des marsupiaux et a déclaré littéralement: «Les marsupiaux finissent leur développement à l’extérieur du ventre de la femelle. Ils rampent et tètent pendant des mois dans la poche [«poche marsupiale» dans laquelle la femelle incube sa progéniture] jusqu’à la fin de leur développement. Si nous avions le même système et que des bébés de 10 ou 15 centimètres étaient attachés au sein de leur mère, serait-il aussi facile de les jeter? Nous devons soutenir la vie, pas seulement d’une mais des deux.»

Ce n’est là qu’une des nombreuses expressions ridicules qu’on a pu entendre au cours du débat. Les arguments des députés qui représentaient des provinces comme Santiago del Estero, Tucumán ou San Luis étaient moyenâgeux. Aucun d’entre eux n’a pris en compte le problème des avortements clandestins, ni celui des décès des femmes, ni encore le passif de l’Etat en matière de santé publique en tant que facteur de renforcement des inégalités.

Selon les données de Economia Feminista, un groupe de chercheuses chargé de rendre aux questions de genre une visibilité du point de vue économique, on estime que 460’000 avortements sont provoqués en Argentine chaque année, soit 52 par heure ou 0,86 par minute. Autrement dit, selon ces estimations, tous les deux jours une femme meurt d’avortements pratiqués dans la clandestinité et dans des conditions précaires. Les avortements sont la principale cause de mortalité maternelle dans les cas d’hypertension ou de septicémie. Et l’illégalité fait de l’avortement une pratique dangereuse, allant des cliniques privées – où les médecins admettent des patientes avec un autre diagnostic – à des méthodes plus dangereuses comme les aiguilles à tricoter ou le persil, des actes extrêmement périlleux.

C’est dans ce cadre que les inégalités sont renforcées: d’un côté, il y a les femmes qui peuvent se permettre de se payer l’accès à la pratique de l’avortement sans risquer leur vie (mais pas dans tous les cas) et, de l’autre, il y a celles qui ont moins d’argent et sont réduites à pratiquer des avortements chez elles, dans des situations de marginalisation et de mauvaise hygiène. Dans de nombreux cas, elles développent des infections et, parfois, elles décèdent. Mais au-delà des chiffres, il existe un discours social patriarcal de culpabilisation et de condamnation des femmes, discours qui légitime leur criminalisation. La chercheuse Dora Barrancos propose de réfléchir au sentiment de culpabilité qui s’installe chez les femmes parce qu’elles «tombent enceintes». Selon Dora Barrancos, les femmes doivent ainsi subir le spectre de la maternité, ce qui limite leur sexualité. Le patriarcat restreint leur plaisir et les contraint à la reproduction. La réponse du système est de criminaliser l’avortement.

En Argentine, il existe déjà un Protocole sur l’avortement non punissable, qui précise qu’une femme peut pratiquer un avortement en cas de viol, de mise en danger à sa vie ou à sa santé, ou encore dans le cas où la grossesse est le résultat d’une «atteinte à la pudeur contre une femme idiote ou démente». Cependant, d’après le collectif Economia Feminista: «Beaucoup de médecins soulignent que, même dans les cas envisagés par ce protocole sur l’avortement non punissable, ils préfèrent ne pas pratiquer la procédure par crainte d’avoir plus tard des problèmes juridiques. En effet, la loi n’est toujours pas appliquée de manière uniforme au niveau national. En outre, elle fait l’objet de controverses entre les partis du gouvernement actuel et du gouvernement précédent, avec des allées et venues en ce qui concerne son application. Ceux qui pratiquent des avortements dans le cadre du protocole craignent donc de devoir un jour affronter des problèmes juridiques. De plus, ils indiquent que ceux qui pratiquent des interruptions de grossesse (en conformité avec la loi) et ceux qui sont en faveur de la pleine légalisation de l’avortement sont stigmatisés et catalogués par leurs propres collègues.» Il faut également tenir compte du fait que grâce à l’illégalité de l’IVG, la vente de pilules abortives rapporte des millions.

Il est clair que le secteur le plus conservateur de l’Eglise catholique a tenu une place privilégiée dans la position condamnant le droit à avortement. Des Eglises d’autres religions et un groupe d’obstétriciens ont adopté la même posture. Dans les provinces les plus conservatrices de l’Argentine, ces secteurs posent un véritable problème. Ce sont également eux qui font pression pour que la loi 26.150 sur l’éducation sexuelle globale, promulguée en 2006, ne soit pas appliquée dans les écoles ou qu’elle soit abordée d’une manière tamisée par l’idéologie et avec un contenu délayé.

Tous ces acteurs politiques, sociaux et religieux sont des opposants à ce qu’ils appellent eux-mêmes «l’idéologie du genre». Mais leur poids est important non seulement en Argentine – où, heureusement, la loi sur l’interruption volontaire de grossesse semble les éloigner, dans le futur – mais aussi ailleurs en Amérique latine.

... http://alencontre.org/ameriques/amelat/ ... ement.html
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Re: Argentine

Messagede bipbip » 09 Juil 2018, 20:16

La lutte des Argentines pour l’IVG encourage les féministes d’Amérique latine

L’avortement, dont un projet de légalisation doit être examiné par le Sénat argentin le 8 août, est encore illégal dans la plupart des pays d’Amérique latine et des Caraïbes.

C’est le compte à rebours pour les féministes argentines et les femmes qui attendent ce moment depuis des décennies. Le 8 août, le Sénat devra se prononcer sur le projet de loi de dépénalisation et de légalisation de l’interruption volontaire de grossesse (IVG), déjà approuvé, le 14 juin, par la Chambre des députés.

Historique, ce vote a été accueilli par une explosion de joie, aux portes du Congrès, par des centaines de milliers d’Argentines. Beaucoup d’émotion à Buenos Aires, mais aussi dans le reste du continent, où les féministes ont fait retentir les réseaux sociaux de messages de félicitations et de solidarité.

« Si l’Argentine peut, le Venezuela aussi »

... https://www.lemonde.fr/ameriques/articl ... _3222.html
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Re: Argentine

Messagede bipbip » 08 Aoû 2018, 19:22

Argentine : La cérémonie du 40ème anniversaire des grands-mères de la Plaza de Mayo violemment réprimée

Dimanche 5 août, la cérémonie du 40ème anniversaire des grands-mères de la Plaza de Mayo avait rassemblé près de 70.000 personnes pour une journée de concerts et discours. À la fin de la journée, des agents de la police, de la gendarmerie et du personnel civil de Buenos Aires ont attaqué violemment les participants. Le nombre exacte de détenus n’est pour l’instant pas connu. Trois personnes ayant été libérées ont déclaré avoir été torturées lors de leur détention.

https://secoursrouge.org/Argentine-La-c ... a-Plaza-de
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Re: Argentine

Messagede bipbip » 11 Aoû 2018, 18:43

Argentine: le droit à l’avortement devra attendre malgré la mobilisation
Alors que les députés l’avait approuvée, le Sénat a rejeté jeudi la légalisation de l’Interruption volontaire de grossesse (IVG), une revendication qui s’est heurtée à la résistance de l’Eglise, puissante, au pays du pape François.
Des incidents isolés ont éclaté devant le parlement à Buenos Aires après l’annonce des résultats du vote, quelques manifestants ont été interpellés.
Sur la place du Congrès, après l’annonce des résultats du vote, les mines des militants pro-IVG étaient dépitées, les larmes coulaient sur les visages des partisans de la légalisation de l’avortement.
... http://www.liberation.fr/planete/2018/0 ... on_1671711

Ce qu’il faut retenir du vote contre le droit à l’avortement en Argentine
Les sénateurs argentins se sont prononcés, jeudi matin, contre le projet de légalisation de l’IVG. Une revendication qui s’est heurtée à la résistance de l’Eglise, puissante au pays du pape François.
L’essentiel
Alors que les députés argentins l’avaient approuvée, le Sénat a rejeté jeudi la légalisation de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) en Argentine.
Le débat sur l’avortement a profondément divisé la société argentine ces derniers mois et l’Eglise s’est fortement mobilisée contre ce projet de loi.
Le non l’ayant emporté, il faudra probablement attendre 2020 avant que la question de l’avortement puisse de nouveau être examinée par le Parlement.
... https://www.lemonde.fr/ameriques/articl ... _3222.html

En Argentine, le combat pour l’IVG continue
Malgré le rejet du projet de loi sur le droit à l’avortement par le Sénat argentin, le débat aura déjà eu le mérite de faire sortir cette question de la clandestinité.
Le 14 juin, les députés argentins avaient approuvé, par 129 voix contre 125, la légalisation de l’interruption volontaire de grossesse en Argentine. Mercredi 8 août, leurs collègues du Sénat ne leur ont pas emboîté le pas : par 38 voix contre 31 et 2 abstentions, ils ont rejeté ce projet de loi et déçu les centaines de milliers de personnes qui s’étaient rassemblées à Buenos Aires et dans les principales villes du pays pour suivre les seize heures de la discussion parlementaire.
Pour autant, le débat sur le droit à l’avortement est loin d’être refermé en Argentine. Certes, le vote des sénateurs témoigne du solide pouvoir d’influence de l’Eglise catholique et des Eglises évangéliques, vigoureusement mobilisées contre ce texte, ainsi que du machisme persistant dans les provinces les plus traditionnelles. Mais la démonstration est désormais faite, confirmée par tous les sondages ces dernières semaines, que la société argentine a profondément évolué et est aujourd’hui majoritairement favorable au droit à l’IVG.
... https://www.lemonde.fr/idees/article/20 ... _3232.html
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Re: Argentine

Messagede bipbip » 15 Aoû 2018, 17:30

Le refus du Sénat et la force de la mobilisation pour conquérir le droit à l’IVG

Le Sénat argentin a rejeté [le 8 août 2018] le projet de Loi d’interruption volontaire de grossesse (IVG). Dans les rues, une puissante «marée verte» [les foulards de cette couleur sont le «badge» du mouvement] s’est manifestée pour le droit des femmes à décider leur maternité. Malgré le rejet, la question du droit l’avortement est installée dans la société argentine et le mouvement ne s’arrêtera pas avant de gagner la légalisation. Toutefois, les forces conservatrices qui s’opposent à ce qu’elles qualifient comme relevant d’une «idéologie du genre», progressent elles aussi.

... https://alencontre.org/ameriques/amelat ... -livg.html
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Re: Argentine

Messagede bipbip » 16 Aoû 2018, 18:48

Le vote sur l'avortement en Argentine n’est pas un revers, mais un tremplin

Dans la nuit du 8 août, le Sénat argentin a voté contre la légalisation de l'avortement durant les 14 premières semaines de grossesse. Au terme d'un débat marathon de 16 heures, les sénateurs ont décidé de rejeter une loi> qui aurait sauvé d'innombrables vies. Les femmes qui ont besoin d'interrompre une grossesse en Argentine devront continuer de risquer la mort ou l'incarcération.

Pourtant, quelque chose a changé de manière irrémédiable.

Cette nuit-là, des centaines de milliers de personnes, majoritairement des femmes, se sont rassemblées dans les rues devant le Sénat à Buenos Aires. Nous avons attendu des heures, sous la pluie, portant les foulards vert émeraude devenus le symbole des mouvements pour le libre choix en matière d'avortement qui déferlent sur l'Amérique latine. Nous savions que la majorité des sénateurs prévoyaient de voter contre la loi et que nos chances de l'emporter s'amenuisaient au fur et à mesure que la nuit avançait. Pourtant nous avons patienté dans le froid, le visage ruisselant de pluie et de maquillage vert.

Cet immense rassemblement était historique. Il a montré que la stigmatisation, la honte et le secret entourant l'avortement depuis si longtemps se désagrègent.

Aujourd'hui, la loi n’étant pas passée, l'Argentine se retrouve coincée avec une loi de 1921 qui n'autorise l'avortement qu'en cas de viol ou lorsque la vie ou la santé de la femme est en danger. Celles qui doivent interrompre leur grossesse pour d'autres motifs devront le faire en secret et dans des conditions risquées.

Malgré ce revers, le changement est inéluctable. Dans l'Argentine actuelle, les femmes peuvent se rassembler fièrement et revendiquer la liberté de prendre des décisions concernant leur corps.

... https://www.amnesty.org/fr/latest/news/ ... a-setback/
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Re: Argentine

Messagede Lila » 19 Aoû 2018, 20:06

IVG rejeté en Argentine : «Opus Dei, quel facho tu es !»

Après 5 mois de mobilisation des militantes et 16h30 de débat mercredi, les sénateurs, dans la nuit, ont rejeté, sous la pression de l’église catholique, le projet de loi instituant l’avortement libre et gratuit qui avait été approuvé par les députés. Ce projet pourrait être représenté l’année prochaine.

«Ils nous laissent dans la même situation d’abandon de l’Etat qu’avant tous ces débats, explose Laura, militante féministe de 22 ans. Des femmes meurent d’avortements clandestins, ils l’ont reconnu et ont fermé la porte pour ne pas voir, ne nous ont proposé aucune alternative pour lutter contre cette situation terrible.»

L’issue du vote était attendue et la très longue session parlementaire (seize heures trente de débats), s’est déroulée sans suspens, les sénateurs ayant anticipé leur vote depuis plusieurs jours. La nouvelle est néanmoins tombée comme un couperet à 2h40 du matin, dans la nuit glaciale et pluvieuse de l’hiver austral, brisant l’élan festif des centaines de milliers de manifestants au foulard vert (le symbole de la lutte pour la légalisation de l’avortement). Encore plus nombreux que lors du vote des députés, la nuit du 13 au 14 juin, ils ont déferlé sur la place du Congrès et débordé dans toutes ses rues adjacentes.

Les larmes faisaient dégouliner le maquillage vert à paillettes sur les joues de Laura, alors qu’elle s’époumonait encore : «Opus Dei, quel facho tu es !», l’un des chants des militantes féministes. Le poids de l’Eglise a indéniablement pesé lourd dans la balance a fait émerger le prochain combat des pro-légalisation : la séparation de l’Eglise et de l’Etat.

Les militants anti-choix, eux, jubilaient à l’annonce du résultat. Agitant leurs banderoles bleu ciel, de la couleur du drapeau argentin, ils chantaient leur slogan : «sauvons les deux vies [celles de la femme et celle du fœtus, ndlr]»
Plus un tabou

Ces deux visions de cette question et de la société sont difficilement réconciliables. Mais ces derniers cinq mois de mobilisation ne sont pas entièrement perdus : le mot d’avortement n’est aujourd’hui plus un tabou et les nombreux débats et expositions scientifiques ont fait changer d’avis la société. Tous les sondages montrent qu’elle est favorable à une légalisation. Le projet de loi pourra quant à lui être représenté l’année prochaine.

«Et s’il ne passe pas la semaine prochaine, nous le représenterons l’année d’après, scande au mégaphone Julia Mendez, militante féministe, sur la place qui se vide. C’est la septième fois que nous le présentons, jamais nous n’avions été si proches du but.» « Demain, nous serons toujours le mouvement populaire et transversal le plus fort du pays, clame Señorita Bimbo, humoriste et référente féministe. Demain nous sècherons nos larmes et nous continuerons d’avancer. Il n’y aura pas un pas en arrière.» Au petit matin, la place s’est vidée et le centre ville se réveillera bientôt orné d’affiches qui paraissent déjà anachroniques : «avortement légal, à l’hôpital !»

Mathilde Guillaume Correspondante à Buenos Aire


https://marchemondialedesfemmesfrance.o ... #more-1954
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Re: Argentine

Messagede bipbip » 23 Aoû 2018, 17:42

Des centaines d’Argentins se font débaptiser pour protester contre l’Eglise

Après l’intense mobilisation des mouvements religieux contre la légalisation de l’IVG, un mouvement d’« apostasie collective » exige la séparation de l’Eglise et de l’Etat

Après les foulards verts, symbole de la lutte en faveur de la légalisation de l’interruption volontaire de grossesse (IVG), ce sont des centaines de foulards de couleur orange qui ont déferlé, samedi 18 août, en plein centre de Buenos Aires, sur la mythique avenue Corrientes. La revendication de ceux qui les portent : la séparation de l’Eglise et de l’Etat.

Vert ou orange, « c’est le même combat : en finir avec l’immixtion de l’Eglise dans nos vies de citoyens », affirme Mariana Ceballos, militante féministe. Comme des centaines d’autres personnes, elle est venue remplir un formulaire d’apostasie, c’est-à-dire de renoncement à l’Eglise catholique. « J’ai été baptisée à ma naissance, donc sans mon consentement, dit-elle, mais aujourd’hui, à 30 ans, je refuse de cautionner une institution hypocrite et perverse. » A ses côtés, son frère, Marcelo, s’est lui aussi « débaptisé ». Il est scandalisé par « la double morale d’une Eglise qui prétend défendre la vie humaine mais qui protège les prêtres pédophiles qui abusent des enfants ».

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Re: Argentine

Messagede bipbip » 23 Aoû 2018, 22:30

Féroce répression des ouvriers du chantier naval Río Santiago à Buenos Aires

Le chantier naval Río Santiago est la seule entreprise publique que le gouvernement néo-libéral de Carlos Ménem n'a pas réussi à privatiser au cours de son règne dans les années 90. Ce dernier épisode s'inscrit donc dans une lutte historique menée par les ouvriers de Río Santiago sur plusieurs décennies pour maintenir la source de travail des quelque 3300 ouvriers et leurs familles. Mais le gouvernement actuel de Mauricio Macri tente de concrétiser par la répression ce que n'a pas pu faire le président Ménem à son époque…

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