Mobilisation défendre service public SNCF

Re: Mobilisation défendre service public SNCF

Messagede bipbip » 14 Juin 2018, 16:00

Tensions entre la CGT cheminots et Sud Rail
Sud rail exclu de la réunion de l’intersyndicale du 13 juin

Ce mercredi 13 juin, pour la 30ème journée de grève des cheminots, se tenait une nouvelle rencontre intersyndicale dans les locaux de gare de l’est. Une réunion entre la CGT, l’UNSA et la CFDT à laquelle 200 cheminots grévistes, syndiqués ou non, de plusieurs gares, se sont invités pour interpeller les directions syndicales. Alors que les tensions montent entre la CGT cheminots et Sud rail, le Parisien s’est procuré quelques heures plus tard un courrier de la CGT adressé à Sud dans lequel il accuse l’organisation syndicale d’affaiblir l’interfédérale.

... http://www.revolutionpermanente.fr/Sud- ... du-13-juin
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Re: Mobilisation défendre service public SNCF

Messagede bipbip » 17 Juin 2018, 11:55

Bataille du Rail. Vers la fin de l’unité syndicale ?

Entre les tergiversations du côté de la CFDT et de l'UNSA et la bataille ouverte publiquement entre la CGT et Sud Rail, l'intersyndicale à la SNCF semble battre de l'aile. La faute, avant tout, aux intérêts d'appareil des différentes organisations syndicale, et ce alors que la Bataille du Rail est loin d'être terminée.

Ces derniers jours, les divergences et les manœuvres des différentes composantes de l’intersyndicale historique à la SNCF sont de plus en plus visibles, ce qui fait les choux gras de la presse dominante. Symptôme important de cette fissure l’unité de façade – car il s’agit d’un secret de polichinelle que de dire que les différentes directions syndicales ont des point de vue différents sur la grève – la déclaration publique de la CFDT Cheminots, appelant à suspendre la grève pour les TER et RER lors des épreuves du baccalauréat, sur demande expresse d’Edouard Philippe. De son côté, l’UNSA s’est émue non pas de la manœuvre en elle-même, mais plutôt de la méthode. « Ils reprennent unilatéralement une proposition que nous avions mise sur la table de l’intersyndicale la semaine dernière et qu’ils avaient eux-mêmes rejetée. Ce ne sont pas des méthodes » s’est ainsi offusqué un représentant de l’UNSA ferroviaire, sans doute agacé d’être « doublé » par la CFDT, qui cherche à entrer dans les bonnes grâces de Macron.

La bataille fait également rage entre la CGT et Sud Rail. En effet, ce dernier s’est vu, le 13 mai dernier, « non convié » à une réunion de l’interfédérale, sous le prétexte de la mise en place, au début du conflit, d’un préavis de grève distinct et d’un désaccord sur la question des négociations de la convention collective. Sud Rail, de son côté, a depuis le début défendu la nécessité d’une grève reconductible, sans pour autant mener vraiment la bataille jusqu’au bout. Récemment, de nombreuses assemblées générales se sont prononcés pour « bouger » le calendrier malgré une forte pression, même de la part des appareils, à l’unité. En réalité, ce qui transparaît de cette situation, c’est que la CGT Cheminots cherche avant tout à éviter un tête-à-tête avec Sud Rail, alors que la CFDT et l’UNSA guettent le meilleur moment pour sortir du conflit. Quant à Sud Rail, le « tournant à gauche », qui a pris la forme d’une interpellation publique (enfin !) de la stratégie mise en œuvre, s’apparente à une volonté de se positionner pour capitaliser sur une partie de la colère qui s’exprime à la base contre cette « stratégie de la défaite » et sur les méthodes bureaucratiques pour l’imposer.

Ce qui est particulièrement frappant, au milieu de ces manœuvres multiples, c’est de voir à quel point la grève en elle-même, et plus largement les intérêts des cheminots grévistes, syndiqués ou non, sont relégués au second plan. Le fait que, lors de la fameuse interfédérale du 13 juin, un dispositif de CRS massif ait été déployé pour empêcher les cheminots grévistes
syndiqués et non-syndiqués venus, sous l’impulsion de l’Intergare, d’interpeller les directions syndicales pour réaffirmer le retrait du pacte ferroviaire sans condition ni négociation et la mise en place d’un nouveau plan de bataille face à un gouvernement qui reste intransigeant est en ce sens hautement significatif.

... http://www.revolutionpermanente.fr/Bata ... -syndicale
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Messagede bipbip » 24 Juin 2018, 17:14

Grève à la SNCF : la CGT évoque un «calendrier allégé» en juillet et août
Paris, mercredi. Laurent Brun, secrétaire général de la CGT-cheminots, s’exprime sur la poursuite de la grève à la SNCF. Dailymotion/Europe 1
Les jours de grèves, selon le secrétaire général Laurent Brun, ne tomberaient pas forcément au moment des plus importants départs en vacances.
Les contours de la grève à la SNCF pendant l’été prennent forme. Interrogé ce mercredi sur Europe 1, Laurent Brun, secrétaire général de la CGT-cheminots, explique que le calendrier sera «allégé» par rapport aux derniers mois de conflit.
Ce «calendrier allégé par rapport aux trois derniers mois permettra de maintenir la mobilisation», explique Laurent Brun. «Les jours (NDLR : de grève) que nous ferons ne sont pas spécialement ciblés sur les départs en vacances», dit-il. Il prend comme exemple une réunion sur la question du fret, le mercredi 11 juillet, qui pourrait être l’occasion d’organiser une journée de mobilisation.
... http://www.leparisien.fr/economie/greve ... 782801.php

Sncf. L’intersyndicale vacille, les cheminots tiennent bon
La CGT cheminots et SUD rail ont proposé de poursuivre le mouvement de grève début juillet, tandis que l’Unsa ferroviaire préfère se concentrer sur les réunions tripartites.
L’intersyndicale tiendra bon jusqu’au 28 juin. Pour décider de la suite, les syndicats représentatifs, la CGT, l’Unsa, SUD rail et la CFDT, se réunissaient, hier soir, pour tâcher de poursuivre la mobilisation d’un commun accord, mais, à l’heure où ces lignes étaient écrites, la conclusion restait inconnue. On sait en tout cas que la CGT cheminots, premier syndicat, et SUD rail souhaitent poursuivre la mobilisation en juillet, au-delà du dernier jour du mouvement par épisode de deux jours de grève sur cinq, lancé le 3 avril. La CGT a même proposé trois nouveaux jours de grève les 2, 6 et 7 juillet, premier week-end des vacances. Les cheminots restent très remontés contre la réforme de la SNCF, et la poursuite du mouvement mettrait à mal le gouvernement, qui a déjà célébré la fin de la mobilisation. Laurent Brun n’est pas opposé à « modifier un peu » sa proposition, mais la grève devrait être reconduite en juillet. Dans son interview parue lundi dans la Marseillaise, le secrétaire fédéral de la CGT cheminots avance que certains syndicats vont poser la question : « Est-il possible de continuer à agir ? » Une interrogation qui, selon lui, pourrait créer un débat dans l’intersyndicale. « Mais ce sera une division sur la forme et non sur le fond », précise-t-il. La reconduction de la grève est soutenue par SUD rail, qui considère qu’« il faut taper là où ça fait mal, c’est-à-dire perturber les grands départs en vacances », explique le secrétaire fédéral Erik Meyer. Le troisième syndicat de la SNCF voudrait d’ailleurs que le calendrier de grève ne soit plus annoncé à l’avance pour ne pas laisser le temps à la direction de s’organiser.
... https://www.humanite.fr/sncf-lintersynd ... bon-657095
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Messagede bipbip » 24 Juin 2018, 17:48

Grève : la SNCF condamnée à payer les grévistes

La justice a tranché jeudi 21 juin. La SNCF va devoir rembourser les jours de repos des grévistes.

Ce matin, jeudi 21 juin, le tribunal de Bobigny a donné raison aux grévistes. La SNCF est condamnée à payer les jours de repos des grévistes. Dans un communiqué, la direction a annoncé faire appel de cette décision.

La direction de la SNCF considérait les 18 épisodes de grève comme un seul mouvement. Son objectif : ne pas payer les jours de repos entre les jours de grève. En clair, avec un seul et même préavis. Si un cheminot faisait grève jeudi et vendredi puis reprenait le travail le lundi, quatre jours étaient ponctionnés sur sa fiche de paye.

... https://www.francetvinfo.fr/economie/tr ... 13323.html
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Messagede bipbip » 24 Juin 2018, 18:11

Réforme de la SNCF : des cheminots envahissent les sièges de Transdev et Keolis

Les grévistes, emmenés par SUD-Rail, voulaient marquer le 33ème jour de leur mouvement.

Au 33ème jour de grève depuis le début de leur mouvement, des cheminots ont envahi vendredi les sièges de Keolis, filiale de la SNCF, et de Transdev, entreprise publique concurrente de Ouibus, à Paris.

... http://www.leparisien.fr/economie/refor ... 788480.php
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Re: Mobilisation défendre service public SNCF

Messagede bipbip » 24 Juin 2018, 22:33

Lettre ouverte d’une cheminote : « C’est notre arrêt de mort qu’on planifie »

Une cheminote gréviste expose les multiples raisons de se révolter contre la réforme ferroviaire. Un appel à ses collègues, aux usagers, et aux cadres de la SNCF à rejoindre le combat.

Aujourd’hui, j’entame ma 5ᵉ année au sein de cette grande famille cheminote. Quand j’ai signé ce contrat j’étais tellement fière de suivre les pas de mon père au sein de la SNCF. De rentrer à mon tour dans cette grande boîte du service public qui offrait des possibilités d’évolution certaines, dont les agents avaient surmontés déjà de nombreux conflits et qui leur avaient permis de garder des conditions de travail décentes et normales.

Aujourd’hui, c’est avec beaucoup plus d’amertume que je revois mes propos…
Depuis le 22 mars, nous nous battons mais avez-vous tous réellement compris l’intérêt de se battre aujourd’hui ? Avez-vous réellement lu les différents amendements proposés ? Les avez-vous compris ? Quand je vois tous ces « collègues » qui vont travailler encore aujourd’hui je me dis que c’est pas possible. Vous ne devez pas avoir saisi les enjeux de cette bataille. C’est notre arrêt de mort qu’on planifie là, c’est la guillotine qui est au-dessus de nos têtes qui va tomber…

J’ai pas signé chez Transdev, VFLI, ECR ou toute autre boîte privée, j’ai pas signé pour avoir des conditions de travail lamentables, une évolution de carrière inexistante. Pas non plus pour dégrader le service public, le mode de déplacement de centaines de familles, de travailleurs tous les jours.

J’ai pas signé pour que ces mêmes personnes se retrouvent avec des billets à des tarifs exorbitants car oui, on vous a menti encore une fois dans les médias, regardez un peu autour de vous, ouvrez les yeux arrêtez de vous bourrer le crâne de ces mensonges médiatiques, allez voir les tarifs d’un billet de train en Angleterre, en Allemagne voir si c’est si économique qu’on peut vous le dire. De plus après avoir payé votre billet une petite fortune il faudra vous rendre dans la grande ville la plus proche, car le train que vous preniez en râlant à 5mn de votre domicile ne passera plus. La ligne sera supprimée.

Et par-dessus tout j’ai encore moins signé pour que ces personnes voyagent en insécurité de par une circulation assurée par des gens à peine formés ou encore du matériel déficient, car oui les Opérateurs Privés voudront forcément faire du bénéfice contrairement à une entreprise publique, ce qui signifie des entretiens à moindre coûts du matériel, des infrastructures des formations à moindre coûts… RENTABILITÉ oblige.
Abordons le sujet du Fret maintenant, combien de camions faut-il pour contenir ce que peut transporter un train ? Ne sommes-nous pas dans une génération qui doit faire attention à la planète, à l’écologie ? Alors pourquoi engorger les routes avec 55 camions de 32 tonnes quand nous pouvons former un train de 35 wagons ?

Allez pour la fin, parlons de vous, nos cadres, vous qui venez nous remplacer en poste, vous en mettre plein les poches pendant que nous essayons de lutter envers vents et marées. Avez-vous déjà vu une entreprise privée qui avait autant de cadres ? Vous serez les premiers à sauter soyez en sûr alors qu’attendez-vous pour nous rejoindre ? Vous êtes carriériste vous allez me dire, être gréviste c’est réduire ses possibilités d’évolutions, mais quand vous serez au chômage elles seront bien réduites vos petites carrières.

J’en arrête là, mais je pourrais encore vous parler de nos CE, nos EPHAD, notre patrimoine mobilier ICF…

C’est un appel au réveil général… Ouvrez les yeux, éteignez vos télés, fermez vos journaux, réfléchissez par vous-même à ce qui est en train de se passer et rejoignez-nous, il n’est pas trop tard pour se joindre à la lutte.


http://www.revolutionpermanente.fr/Lett ... n-planifie
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Re: Mobilisation défendre service public SNCF

Messagede bipbip » 28 Juin 2018, 22:21

Témoignage

Cheminots en reconductible à Sotteville : « On aimerait que notre lutte serve d’exemple »

Nous avons rencontré Stéphane Simon, délégué Sud Rail Fret Normandie et membre du bureau Solidaires 76 qui raconte : « Nous sommes 12 tractionnaires TA (conducteurs de manœuvre petit parcours), en grève reconductible depuis le 11 juin 2018, nous entamons notre 16ᵉ jour de grève. »

... http://www.revolutionpermanente.fr/Chem ... -d-exemple
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Re: Mobilisation défendre service public SNCF

Messagede bipbip » 04 Juil 2018, 21:04

Les cheminots en grève cherchent des perspectives et une stratégie

La fin, le 28 juin, du calendrier de trois mois de grève à la SNCF ferme un cycle et en ouvre un autre. La loi a été promulguée sans que les revendications des cheminots n’aboutissent et deux organisations syndicales (l’UNSA et la CFDT) se retirent du mouvement. Mais la grève continue, animée par la CGT-Cheminot et Sud-Rail. Pour autant, ses perspectives ne se dessinent pas clairement.

Il y a des revers impossibles à accepter. Depuis le 3 avril, les salariés de la SNCF ont cumulé plus de 30 journées de grève dans ce qui a été jusqu’ici un des plus grands conflits de l’histoire de l’entreprise publique. Malgré tout, la loi « pour un nouveau pacte ferroviaire » a été votée par le Parlement mi-juin et promulguée par Emmanuel Macron le 27 juin. En dépit de quelques rares aménagements, elle contient tout ce contre quoi se sont battus les grévistes : changement du statut de la SNCF, ouverture à la concurrence sur toutes les lignes et perte du statut de cheminot pour les nouveaux entrants à partir du 1er janvier 2020. Pourtant, toutes les organisations syndicales cheminotes ont appelé à la grève pendant trois mois. Presque partout, celle-ci a pris la forme de deux jours d’arrêt de travail tous les cinq jours, conformément à la stratégie voulue par la CFDT, la CGT et l’UNSA qui avaient déposé un calendrier de mobilisation jusqu’au 28 juin.

« Nous ne pouvons pas reprendre le travail, sinon cela voudrait dire déposer complètement les armes. Nous n’avons pas fait tout cela pour rien. Il faut obtenir quelque chose. Nous ne lâcherons pas », assure Laurent, un cheminot syndiqué à la CGT. Aiguilleur à Nîmes depuis 14 ans, il admet un tassement de la mobilisation au mois de juin, mais compte sur un noyau dur pour maintenir la flamme, et pourquoi pas, entraîner les cheminots ou d’autres secteurs à la rentrée. Pour lui, ce noyau dur correspond aux 10 % de grévistes annoncés le 28 juin par la SNCF (35 % chez les conducteurs). Un espoir renforcé par le fait que la région Occitanie dans laquelle il travaille est une des plus mobilisées et que ses collègues ayant repris le travail soutiennent encore le mouvement. « Il n’y a pas de divorce avec ceux qui ont arrêté la grève, contrairement aux mouvements de 2014 et 2016. Ils s’interrogent juste sur la capacité à tenir financièrement et sur l’utilité de continuer après le vote de loi », explique-t-il.

Une nouvelle stratégie à inventer

L’UNSA et la CFDT ont décidé de ne pas poursuivre la grève cet été, se réservant la possibilité de mobiliser au coup par coup plus tard. Pour ces deux organisations, la promulgation de la loi met fin à la forme d’action choisie depuis le 3 avril. Elles entendent maintenant peser dans les négociations de branche devant aboutir d’ici fin 2019 et dans les discussions au sein de l’entreprise sur la gestion des conséquences de la loi ferroviaire. De leur côté, la CGT-Cheminot et Sud-Rail ont déjà appelé à deux prochaines journées de grève les 6 et 7 juillet, premier week-end des vacances. Ces deux fédérations souhaitent intervenir pendant l’été selon les modalités choisies par les assemblées générales de grévistes.

Le mouvement continue donc. Officiellement avec les mêmes mots d’ordre, malgré la loi votée. « Il faut continuer à marteler les exigences portées au cours des 18 séquences de grèves de 2 jours sur 5 », affirme la CGT-Cheminot. Pour la première organisation syndicale du rail, 80 % du texte n’est pas écrit et doit être précisé par décrets et ordonnances, laissant une place au rapport de force. Autre objectif du syndicat : peser dans les négociations sur la convention collective nationale (CCN) du ferroviaire dont les discussions, en panne depuis 2013, doivent aboutir avant 2020. Mais cela rend les objectifs donnés à la poursuite du mouvement un peu flous. D’un côté, le maintien des revendications de refus de la loi datant du mois d’avril, de l’autre la formulation d’exigences portant aujourd’hui sur les conséquences du texte voté par les parlementaires en juin.

Mêmes difficultés à Sud-Rail. Si la fédération réclame « l’abrogation de la loi, le maintien du statut des cheminots, et une entreprise unique et publique », elle revendique parallèlement « un seul statut, celui des cheminots, pour l’ensemble des travailleurs du rail », en vue des négociations de la CCN, avalisant en creux l’ouverture à la concurrence. « Dans les assemblées générales de grévistes, peu imaginent obtenir quelque chose ressemblant au statut de cheminot dans la convention collective. Les militants restent accrochés au projet de société ferroviaire, même si l’on ne voit pas le gouvernement évoluer », explique Laurent, à partir de ce qu’il observe au dépôt SNCF de Nîmes.

D’où ces positions syndicales paraissant contradictoires, mais en phase avec la réalité des AG de grévistes. Eddy, aiguilleur et militant CGT, estime que la position ferme de sa fédération déboussole certains cadres syndicaux en province vis-à-vis de la stratégie à tenir. Gréviste de la première heure, toujours dans la bataille, il admet être un peu circonspect quant à la suite du mouvement. Philosophe, il se risque à une explication moins froidement stratégique des positions fédérales : « Laurent Brun ne souhaite probablement pas être le secrétaire général qui enregistre la fin du statut cheminot ».

... https://rapportsdeforce.fr/classes-en-l ... e-07012043
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Re: Mobilisation défendre service public SNCF

Messagede bipbip » 04 Juil 2018, 23:25

Une machine à perdre

Le mouvement social cheminot qui a démarré au printemps ne manque pas d’originalité : par son amplitude, par sa forme, par les rapports intersyndicaux, ou encore par la quasi-disparition de l’auto-organisation de la lutte. Mais surtout, il fut organisé comme une impressionnante machine à perdre, malgré une mobilisation initiale très importante des cheminotes et des cheminots. La grève a débuté le 3 avril, après un premier épisode le 22 mars. Mais les fédérations syndicales CGT, UNSA et CFDT ont imposé un calendrier de 36 journées de grève répartis sur trois mois ; sous la forme de 18 grèves de 2 jours. Les fédérations SUD-Rail et FO ont parlé de grève reconductible mais ne l’ont pas organisée.

... http://leraildechaine.org/post/17553793 ... %A0-perdre
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Re: Mobilisation défendre service public SNCF

Messagede bipbip » 09 Juil 2018, 16:12

25 000 EUROS POUR DES CHEMINOTS D'HENDAYE-BAYONNE EN GRÈVE RECONDUCTIBLE

Les cheminots se battent depuis des mois contre la "réforme" du pacte ferroviaire qui va sacrifier de nombreux droits des salariés de la SNCF et dégrader la qualité des services publics rendus aux usagers.

Au terme d'un cycle de 36 jours de grève initié le 3 avril, les mobilisations continuent cet été avec la CGT et Sud-Rail qui ont décidé de poursuivre la mobilisation, avec de premières dates de perturbations les 6 et 7 juillet prochains.

Soutenons et continuons à donner écho à cette lutte emblématique pour la défense des services publics et exiger du gouvernement qu'il écoute enfin les revendications légitimes des salariés !

Pour l'occasion la Caisse de grève animée par Info'Com-CGT et cogérée avec Amiens Goodyear, Sudposte Hauts de Seine a remis un chèque de 25 000 euros à l'intersyndicale CGT-SUD-Lab pour aider les centaines de grévistes à finir les fins de mois difficiles.

Une solidarité rendue possible par les milliers de dons de donateurs… Pour soutenir les salarié.es actuellement en lutte (cheminots, postiers, personnels hospitaliers…) faites comme eux et alimentons la Caisse de grève :

Donnez, partagez, investissez dans la lutte si vous voulez que ça change ✊

Faire un don en ligne
https://www.lepotcommun.fr/pot/solidarite-financiere

https://www.facebook.com/infocomcgt/?hc ... tg&fref=nf
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Re: Mobilisation défendre service public SNCF

Messagede bipbip » 09 Juil 2018, 17:47

SNCF : Le bras de fer continue

À la SNCF, la détermination à lutter est bien là, toujours là même si les dernières journées de grève appelées les 6 et 7 juillet ont été plus faiblement suivies que les précédentes, en partie à cause des congés d'été.

Ce n'est pas la résignation ou le renoncement qui dominent, mais bien au contraire une satisfaction d'avoir tenu jusque-là, et une envie de ne pas lâcher, de remettre à plus tard pour certainEs, peut-être à la rentrée, ou de continuer sous d'autres formes cet été.

Bilan d’étape
Après trois mois de mobilisation, et alors que l'été annonce une pause dans le mouvement, un premier bilan d'étape de la grève telle qu'elle a été menée s’impose. Parmi les acquis du mouvement, il y a sans aucun doute cette partie significative de la population qui s'est rangée du côté des cheminotEs, malgré les tentatives du gouvernement de les faire passer pour des « nantis » qui défendraient leurs prétendus « privilèges ».
Ce mouvement de grève a également battu des records, comparé aux mouvements précédents à la SNCF : par sa durée et par le nombre de grévistes qui s'y sont impliqués. La grève des cheminotEs s'est imposée, pendant 3 mois, dans le paysage. Bien que la réforme ait été adoptée à l'issue du débat parlementaire, les cheminotEs, à l'exécution comme chez les cadres et maîtrise, la rejettent toujours profondément.
Enfin, cette grève a été l'occasion de nouer des liens militants forts entre cheminotEs de différentes branches, de constituer des réseaux, de militer dans des formes d'auto-organisation, de convaincre des cheminotEs non syndiquéEs, et souvent jeunes, de militer pour la construction de la grève, son renforcement en interne et son extension à d'autres secteurs mobilisés tels que la jeunesse, les fonctionnaires, les hospitalierEs, les électricienEs et gazierEs ou encore les postierEs. Car la possibilité que les cheminotEs arrivent à amplifier le rapport de forces en entraînant d'autres secteurs dans la grève est restée tout au long du mouvement, et reste à plus long terme une perspective que les dirigeants redoutent toujours, du côté du patronat comme du gouvernement.

Toujours mobiliséEs
Sans attendre la rentrée, une minorité non négligeable de cheminotEs reste mobilisée, tentant de maintenir le mouvement cet été et de préparer une reprise après la pause estivale. Cela passe par le maintien de la pression vis-à-vis de la direction SNCF et des dirigeants locaux. Il reste à faire appliquer la décision de justice en faveur des grévistes, sur la retenue des repos sur le salaire, que la direction a injustement opéré. Il reste aussi à contester et dénoncer les attaques de la direction contre des cheminotEs pour faits de grève, comme ce militant à qui elle reproche d'avoir allumé une torche en gare de Nîmes, avec demande, pour ce simple geste, de son licenciement. Un exemple parmi d’autres…
Alors que les négociations sur la convention collective du ferroviaire ne sont pas terminées, la direction commence à remettre en cause des acquis gagnés par la lutte, variables en fonction des établissement et qui s'appliquent localement. C'est notamment le cas chez les conducteurEs et les contrôleurEs. Dans ces chantiers, les cheminotEs ne comptent pas laisser leur conditions de travail se dégrader sans réagir, à l'image des conducteurEs de manœuvres et de lignes locales de Sotteville-lès-Rouen (76), en grève reconductible depuis le 11 juin contre des suppressions de postes et contre la remise en cause de leurs acquis locaux qui se traduirait par une perte de 200 euros par mois en moyenne.

Persévérer
Du côté des sommets syndicaux, on semble plus préoccupé par les négociations sur la convention collective et sur les protocoles d'accord qui préparent les prochaines élections professionnelles, que par les suites à donner à la mobilisation. CGT et Sud appellent néanmoins à poursuivre la mobilisation avec une prochaine journée de grève le 19 juillet. Les cheminotsE n'ont pas l'intention de s'arrêter là, et exprimeront leur rejet de la politique de Macron sous différentes formes cet été même si, chez de nombreux collègues, c'est la rentrée sociale qui se fait attendre.
En tenant tête à Macron pendant de longues semaines, les cheminotEs ont montré que le monde du travail ne manque pas de combativité, qu’il faut persévérer vers un mouvement de l’ensemble des salariéEs du public et du privé qui, seul, permettra de stopper l’offensive généralisée du patronat et de ses alliés du gouvernement.

Stella Monnot


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Re: Mobilisation défendre service public SNCF

Messagede bipbip » 11 Juil 2018, 20:18

SNCF Nîmes. Un pour tous, tous pour Jean-François !

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Re: Mobilisation défendre service public SNCF

Messagede bipbip » 13 Juil 2018, 10:45

Les cheminots de l’intergares ne lâchent rien cet été et préparent la rentrée !

Les cheminots de la Rencontre Intergares se sont réunis lors de la dernière séquence de grève appelée par la CGT Cheminots et Sud Rail pour discuter d'un bilan d'étape de ces trois premiers mois de bataille contre le pacte ferroviaire, et revenir sur toutes les initiatives et idées qui ont été portées par l'Intergares pendant cette première mi-temps. L'objectif est clair pour ces cheminots combatifs et déterminés : préparer la deuxième mi-temps en proposant d'ores et déjà des perspectives pour la rentrée après les grandes vacances.

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Re: Mobilisation défendre service public SNCF

Messagede bipbip » 14 Juil 2018, 16:13

« La SNCF n'est pas à vendre ! »

A la veille du départ en vacances, des cheminots s’opposent à la vente de gare du Nord au groupe Auchan et aux nouveaux trains "low-cost"

Sud Rail Paris Nord et des cheminots de la rencontre Intergares ont décidé d'appeler leurs collègues à la mobilisation ce vendredi 13 juillet, jour de grand départ en vacances, pour montrer leur colère contre les annonces de la vente de 66% de la gare du nord au groupe Auchan.

Après plus de trois mois de grève et de mobilisation contre le pacte ferroviaire et malgré les annonces mensongères selon lesquelles la direction et le gouvernement ne voulaient pas privatiser, les cheminots ne laisseront pas vendre leur gare au privé. Malgré le début des vacances, les cheminots se sont mobilisés pour exprimer leur colère face à ces annonces. Ils ont été un certain nombre à manifester dans la gare. Ils ont déployé une banderole "La SNCF n’est pas à vendre" et ont fait des prises de paroles en direction des usagers pour leur expliquer ce qui allait se passer si la gare du nord est effectivement vendue à 66% au groupe privé Auchan. De nombreux espaces vente ou accueil ont déjà été fermés par le passé pour les remplacer par des restaurants ou des boulangeries, chose qui va énormément s’accentuer si la vente de gare du nord est mené à bien par la direction, comme a expliqué Anasse, délégué syndical Sud Rail de Paris Nord, qui a pris la parole auprès des usagers.

Le même jour, la direction avait prévu de fêter l’inauguration de OuiGo, trajets "low-cost" présentés comme une innovation en faveur des usagers. Les cheminots de Paris Est, ainsi que des cheminots d’autres gares parisiennes, mobilisés depuis plus de trois mois contre le pacte ferroviaire, ont décidé de se rendre au moment de l’enregistrement des passagers qui s’apprêtaient à prendre ces trains "low-cost" pour protester contre la mise en oeuvre de cette politique qui ne vise qu’à casser les service public encore et encore. Une diffusion de tracts et une adresse à l’égard des usagers ont été faits pour leur expliquer que cette offre qui se veut "low-cost" est en réalité une attaque en règle. Cela ne fera que dégrader encore plus les conditions de transports, la sécurité et le confort, de la même manière que cela va dégrader et empirer considérablement les conditions de travail des cheminots.

L’Intergares se mobilise, malgré les congés d’été, pour montrer que les cheminots ne sont pas prêts de rentrer chez eux les mains dans les poches, mais qu’ils vont se battre jusqu’au bout, contre la vente des gares, contre la privatisation et contre la dégradation et la casse du service public.





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Re: Mobilisation défendre service public SNCF

Messagede Pïérô » 18 Juil 2018, 00:12

La direction s’attaque aux grévistes !!
Soyons solidaire, le 24 juillet, tous à Saint Pierre des Corps !!

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Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
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Pïérô
 
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