Un quinquennat Macron-MEDEF

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Messagede bipbip » 24 Juin 2018, 20:56

Retraites, le nouveau chantier de démolition

Le coup d’envoi de la future réforme des retraites vient d’être donné. L’objectif du gouvernement : remplacer le système actuel, basé sur la répartition, par une capitalisation à peine déguisée. à la clé, des pensions toujours plus basses.

Après le Code du travail, les cotisations sociales, l’ISF ou encore la SNCF, le gouvernement vient de donner le coup d’envoi de son prochain grand chantier de démolition sociale : sa réforme des retraites. C’est le 31 mai que le haut-commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye, a lancé une « première expédition citoyenne dans le futur de notre système de retraite ». Une réunion de 20 « citoyens », en fait, au ministère des Solidarités et de la Santé, en présence du haut-commissaire et un intitulé alléchant : « En 2040, tous égaux dans le nouveau système de retraite ». Dans la foulée, le gouvernement a ouvert un site Internet (1) au moyen duquel il annonce donc lancer une grande consultation des Français dans la perspective d’un futur projet de loi prévu à l’horizon fin 2019-début 2020. Et le ton est donné, puisqu’il s’agit, dans la présentation qu’il en fait, d’instaurer l’égalité pour tous dans un nouveau système de retraite qui viendrait de surcroît régler les problèmes de financement.

... https://www.humanite.fr/retraites-le-no ... ion-656710
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Messagede bipbip » 24 Juin 2018, 23:00

Comment les dispositifs pédagogiques préconisés au CP vont dans le sens de la sélection et des économies de moyens

Commentaires sur le guide pour enseigner la lecture ou l’écriture

Le guide concernant l’enseignement du français et des maths au CP a été publié. Il s’adresse aux contremaîtres que sont les inspecteurs de l’enseignement à tous les niveaux pour orienter et sanctionner le travail des enseignants. Il n’a pas valeur de loi mais il compile des orientations dont recteurs et inspecteurs vont se saisir pour les transformer en injonctions, en tablant sur l’ignorance des concernés. Il nous semble donc utile de nous interroger et de voir au travers de quelles idées et de quels dispositifs définis dans ce guide du CP, l’école voulue par ce gouvernement se met en place afin de mieux combattre l’opération de destruction de la Fonction publique et de notre statut par le gouvernement.Le guide concernant l’enseignement du français et des maths au CP a été publié. Il s’adresse aux contremaîtres que sont les inspecteurs de l’enseignement à tous les niveaux pour orienter et sanctionner le travail des enseignants. Il n’a pas valeur de loi mais il compile des orientations dont recteurs et inspecteurs vont se saisir pour les transformer en injonctions, en tablant sur l’ignorance des concernés. Il nous semble donc utile de nous interroger et de voir au travers de quelles idées et de quels dispositifs définis dans ce guide du CP, l’école voulue par ce gouvernement se met en place afin de mieux combattre l’opération de destruction de la Fonction publique et de notre statut par le gouvernement.

... http://www.emancipation.fr/spip.php?article1825
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Messagede bipbip » 28 Juin 2018, 18:42

Budgets des forces de répression : le tout-sécuritaire a un coût

Dans un rapport publié jeudi 21 juin, la Cour des Comptes exprime ses inquiétudes sur les dépenses de l’État dans les forces de répression (police et gendarmerie), en augmentation suite au tournant autoritaire des derniers gouvernements. Pour bien mener une politique anti-sociale, il convient aussi de soigner son bras armé.

... http://www.revolutionpermanente.fr/Budg ... -a-un-cout
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Messagede bipbip » 28 Juin 2018, 20:54

Code du travail. La crainte des syndicats confirmée

Le comité d’évaluation des ordonnances sur les entreprises dévoile une première note.

Un accord qui acte la fin des 35 heures sans compensation salariale complète chez PSA Vesoul. Une rupture conventionnelle collective signée au magazine les Inrocks qui permettra de réembaucher de suite après les départs volontaires négociés. Les ordonnances Macron réformant le Code du travail ont déjà été appliquées ...

... https://www.humanite.fr/code-du-travail ... mee-657492
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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede Pïérô » 29 Juin 2018, 11:29

Pourquoi la loi Pacte ne risque pas de « réconcilier les Français avec l’entreprise »

Repoussée plusieurs fois, la loi « Pacte » pour la croissance et la transformation des entreprises a finalement été présentée en conseil des ministres. Malgré les discours grandiloquents qui l’accompagne, ce projet de loi est surtout un assemblage hétéroclite de mesures de simplification et de libéralisation, jointes à un programme de privatisation. Les contreparties « sociales » paraissent plus que timides, et l’intention générale est claire : imposer un peu plus l’hégémonie du secteur privé.

... http://multinationales.org/Pourquoi-la- ... ais-avec-l
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Messagede bipbip » 30 Juin 2018, 01:05

On n’arrête pas le progrès (ni les contradictions)

Grands projets inutiles et polluants. La politique écolo de Macron et Hulot

On sait que la dernière breloque qui a été confiée à Hulot c’est l’inscription de la défense de l’environnement dans l’article 1 de la Constitution. Si l’on y regarde de plus près, en termes de défense de l’écosystème, la Macronie n’est pas à une contradiction près.

C’est avec beaucoup d’aplomb et de sérieux que Nicolas Hulot avait annoncé, la semaine dernière, que la protection de l’environnement serait bientôt inscrite dans le premier article de la Constitution. Comme si un article changeait quelque chose… compte tenu que ce même article 1 promet, également, que la République est censée être « sociale ».

Il suffit de faire un tour d’horizon hexagonal (et colonial), pour voir que, sous la Macronie comme sous le gouvernement précédent, les grands projets inutiles vont bon train, et ce en dépit de nombreux mouvements d’opposition conduits par des riverains et des militants du mouvement social opposés à la marchandisation de la nature et à la destruction de l’environnement.

Le projet le plus connu est sans doute celui de Bure, dans la Meuse où les autorités souhaitent enfouir des déchets nucléaires en grande profondeur. Mais c’est loin d’être le seul. Après la « Ferme des mille vaches » et les porcheries géantes en Bretagne, il y a maintenant les poulaillers industriels de très grandes dimensions. A Lescout, dans le Tarn, où sont déjà « stockées » 18.000 poules pondeuses, la société souhaite agrandir encore davantage ses « locaux ». Le 26 juin, une manifestation, avec à sa tête la Confédération Paysanne, a dit tout le bien qu’elle pensait de ce projet. Un autre, similaire, est envisagé à Bressolles, dans l’Ain, où un poulailler géant existe déjà. Toujours au niveau agro-industriel, l’usine de granulé de bois d’Anor, dans le Nord, entend, également, gagner en surface. .

Et puis il y a les projets industriels : la transformation, près de Marseille, de la raffinerie Total de la Mède en raffinerie fonctionnant à l’huile de palme importée, l’usine de méthanisation de Curçay-sur-Dive, dans la Vienne, mais surtout le projet d’ouverture de la plus grande mine d’or industrielle « de France », la Montagne d’Or, au beau milieu de la forêt primaire guyanaise. Le projet ne prévoit pas seulement la destruction de la jungle, mais également le stockage de plusieurs millions de boues cyanurées, issues du traitement chimique des sables et des terres aurifères. Les Amérindiens sont opposés au projet de mine, mais pas Macron. Préoccupé par la défense de l’environnement, en revanche, son gouvernement continue à faire la chasse, dans la Guyane coloniale, aux orpailleurs « clandestins », accusés de polluer les rivières au mercure. Un bel alibi de plus pour la présence militaire de la Légion étrangère sur place. Quand ce sont d’énormes groupes qui veulent polluer à grande échelle, en revanche, c’est beaucoup plus simple d’obtenir les permis sans être inquiété par l’armée.

A ce sujet, d’ailleurs, les industriels peuvent remercier le gouvernement précédent, C’est sous le quinquennat socialiste que le délai de recours pour l’ouverture de sites polluants est passé de quatre à un an… puis à quatre mois, en 2017. Mais si la « sauvegarde » de l’environnement est inscrite dans la Constitution, on peut faire confiance à Nicolas Hulot pour que la loi soit respectée à la lettre.


http://www.revolutionpermanente.fr/Gran ... n-et-Hulot
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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 04 Juil 2018, 23:05

Pouvoir d’achat. Forte hausse des tarifs du gaz

Les tarifs réglementés du gaz augmentent de 7,45 % ce 1er juillet, en attendant leur disparition.

’est la plus forte hausse des prix du gaz depuis six ans. Elle va plomber le budget des ménages français de 90 euros par an, en moyenne, au moment où les précaires énergétiques n’ont jamais été aussi nombreux : près de 13 millions en France, selon les chiffres de la CGT FNME. Pour justifier cette hausse de 7,45 % au 1er juillet, le ministère de la Transition écologique et solidaire a expliqué que « cette année, les coûts de fourniture du gaz naturel sont en augmentation sensible, notamment du fait de la hausse du prix du gaz naturel sur les marchés, dans le contexte de la hausse des produits pétroliers ». Des augmentations du gaz ont déjà été annoncées : 2,1 % en juin et 0,4 % en mai.

5 millions de foyers sont au tarif réglementé chez Engie. Son prix est censé refléter les coûts de production et commerciaux de l’ancienne entreprise publique. De son côté, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) a justifié cette hausse du gaz par l’investissement de 600 millions d’euros par an sur dix ans pour « moderniser » les infrastructures du groupe et par la hausse du coût du stockage du gaz. L’installation du compteur de gaz communicant est également censée être intégrée dans cette hausse des prix.
un nouveau coup dur pour le pouvoir d’achat des Français

Les tarifs réglementés sont amenés à disparaître en France d’ici à 2023, signant la fin, avec la vente des dernières participations de l’État dans Engie, de toute réglementation. Il y a un an, le Conseil d’État a jugé que ces tarifs réglementés étaient contraires au droit européen, car ils constituaient une « entrave à la réalisation d’un marché concurrentiel du gaz ». Si 60 % des foyers ne sont plus aux tarifs réglementés, ceux-ci exercent tout de même un rôle de régulateur des prix puisque toutes les offres privées s’alignent peu ou prou dessus.

Dans les faits, la hausse de ce 1er juillet devrait se faire ressentir chez tous les clients français. Autre coup dur : les investissements d’isolation thermique pour les volets, fenêtres et portes sont depuis ce dimanche exclus du crédit d’impôt pour la transition énergétique.

... https://www.humanite.fr/pouvoir-dachat- ... gaz-657572
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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 05 Juil 2018, 16:28

« On passe d’une logique d’assurance sociale à l’étatisation des dépenses publiques retraite, santé et famille »

Enlever de la Constitution « Sécurité sociale » pour le substituer par « protection sociale », c’est l’objet d’un amendement LREM adopté en commission des lois à l’Assemblée nationale. Pour le chercheur Frédéric Pierru, c’est l’aboutissement d’une logique de mise en pilotage automatique de toutes les dépenses sociales (santé, retraites, famille) selon des critères uniques de baisse de la dépense publique

... https://www.humanite.fr/passe-dune-logi ... et-famille
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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 05 Juil 2018, 22:17

Un an de Blanquer et après ?
L’éducation nationale à l’épreuve du macronisme

La première année du mandat Macron n’a pas été de tout repos. Encore moins du côté de l’Education Nationale, où le « super-ministre » Jean-Michel Blanquer a fait virevolté les réformes et s’est construit une solide image sur les plateaux. Et le plus étonnant dans l’histoire, c’est que l’homme, très à droite, a été relativement épargné par la houle des enseignants, traditionnellement à gauche, du primaire et du secondaire, et est parvenu à contenir la contestation à Parcoursup sur les bancs de l’Université. Mais comment expliquer cette relative atonie du monde enseignant ? Alors que Blanquer, à l’image du gouvernement, entre dans sa « crise d’autorité », les acrobaties médiatiques du ministre suffiront-elles à contenir l’effritement de sa popularité et à maintenir la digue enseignante qui pourrait bien, face au recentrage à droite voire à l’extrême-droite, céder tôt ou tard ?

... http://www.revolutionpermanente.fr/L-ed ... macronisme
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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 05 Juil 2018, 22:36

90 euros en plus sur la facture
Tarifs du gaz : une hausse de 7,45% qui en appelle d’autres

Les tarifs réglementés du gaz ont bondi de 7,45% au 1er juillet. Dans le cadre du renforcement de l’ouverture à la concurrence, cette hausse ne devrait être qu’un début.

+7,45% : c’est la plus forte hausse du prix du gaz depuis six ans qui concernera l’ensemble des opérateurs de distribution de gaz qui sont tenus de se conformer aux tarifs reglémentés. Cela représente un surcoût d’environ 90 euros annuels pour les foyers qui utilisent une chaudière à gaz. Dans un contexte où le gouvernement multiplie les offensives contre le pouvoir d’achat, notamment des plus précaires (CSG, APL, etc.), celle-ci va peser lourdement sur le budget des particuliers dès l’année prochaine.

Cette hausse avait été suggérée récemment par la Commission de régulation de l’énergie (CRE). Le gaz ne fait l’objet d’aucune pénurie à l’échelle mondiale puisque les experts estiment que les réserves sont suffisantes pour environ 200 ans de consommation. Cependant, les prix du gaz sont dans une certaine mesure indexés sur ceux du pétrole, en raison de la concurrence relative dont elle fait l’objet, qui ont plus que doublés depuis deux ans. Vendredi, le baril de Brent de la mer du Nord atteignait 79,40 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres. En cause, l’aggravation de la situation géopolitique dans les régions productrices, et dans laquelle le gouvernement français porte une lourde part de responsabilité. D’autre part, cette hausse vise à compenser les surcoûts de stockage et de distribution de gaz naturel.

Profitant de l’annonce de cette hausse du prix du gaz, le gouvernement et les grands médias en ont profité pour louer l’ouverture à la concurrence dont fait déjà l’objet la distribution du gaz naturel depuis plusieurs années. Une concurrence que le Conseil d’Etat a prévu de renforcer : il a annoncé récemment la fin des tarifs réglementés à l’horizon de l’année 2023. Contrairement aux mensonges du gouvernement et des grands médias, cette déréglementation laisse présager une augmentation des tarifs du gaz puisqu’elle signifie que les opérateurs de distribution privés seront libres d’augmenter les tarifs selon leur bon gré - c’est-à-dire les velléités de profit des actionnaires. Si actuellement, les prix des opérateurs privés sont légèrement inférieurs à ceux de l’opérateur public Engie, il s’agit d’une hausse en trompe l’œil puisque celle-ci fait l’objet d’une concurrence déloyale volontaire pour assurer des plus faibles coûts au privé. Il s’agit le plus souvent d’opérations de rachat de gaz à l’opérateur public à des prix inférieurs si Engie les vendait directement au particulier.

En réalité, il s’agit pour le gouvernement de continuer la privatisation à marche forcée du secteur de l’énergie, à l’image de l’ensemble des secteurs publics. Au mois de novembre dernier, Total a ainsi passé un partenariat avec Engie pour racheter une partie de son portefeuille d’actifs amont de gaz naturel liquéfié (GNL), lui permettant de devenir le n°2 mondial sur ce secteur. Un véritable cadeau pour l’entreprise qui a réalisé 8,6 milliards d’euros de profits en 2017 et qui compte bien faire gonfler ce chiffre dans les années à venir sur le dos du consommateur et avec l’aide du gouvernement.


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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede Pïérô » 06 Juil 2018, 11:34

Suppression de la prime d'activité : les plus modestes sont frappés

Depuis le 1er juillet, les bénéficiaires de pension d'invalidité qui travaillent ne toucheront plus la prime d'activité. Une fois de plus, les plus modestes sont frappés !

Alors que le Président de la République est sur le point de présenter une stratégie de lutte contre la pauvreté, cette mesure inacceptable que nous dénonçons depuis plusieurs mois vient d'entrer en application. Avec une perte moyenne de 158€/mois la suppression de la prime d'activité pénalise de nombreuses personnes en situation de handicap aux revenus modestes et en fait même passer certaines sous le seuil de pauvreté !

... https://www.apf-francehandicap.org/actu ... ppes-11617
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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede Pïérô » 08 Juil 2018, 12:38

La loi Pacte facilitera-t-elle les fraudes et abus de biens sociaux ?

La certification des comptes annuels ne sera plus obligatoire dans les PME. Une mesure d’économie dangereuse.

Avis de tempête chez les professionnels du chiffre. La loi Pacte, attendue à l’Assemblée au mois de septembre, supprime l’obligation légale de faire certifier la comptabilité par un commissaire aux comptes, dans les entreprises affichant moins de 8 millions d’euros de chiffre d’affaires, 4 millions d’euros de bénéfice et comptant de moins de 50 salariés. La sincérité et la fiabilité des comptes des 150 000 petites et moyennes entreprises ne seront donc plus contrôlées (estimation des syndicats de commissaires aux comptes).

L’idée du ministère de l’Économie est de soulager les entreprises des coûts de cet audit, aujourd’hui obligatoire dès 2 millions d'euros de chiffre d’affaires, voire moins selon la forme juridique de l’entreprise. Une économie moyenne de 5 500 euros selon un rapport de l’Inspection des finances. Les équipes de Bruno Le Maire invoquent aussi une directive européenne qui fixe un plancher de 8 millions d’euros.

Mais cette mesure a levé un vent de panique parmi les commissaires aux comptes. Ils craignent en premier lieu pour leur profession, parce que les mandats perdus représentent parfois jusqu’à 80 % du chiffre d’affaires des cabinets d’audit et d’expertise comptable. Entre 3 500 et 10 000 emplois seraient menacés, selon les syndicats.

Ils alertent aussi contre les effets pervers d’une telle mesure sur l’économie. Car ils représentent un garde-fou essentiel contre les petits abus de biens sociaux, les fraudes fiscales, le travail au noir, le blanchiment d’argent et toutes les petites irrégularités qui peuvent se cacher dans les comptes d’une PME.

Ils endossent aussi un rôle de conseil fondamental pour beaucoup de petites entreprises. Sept syndicats de commissaires aux comptes (CFE-CGC, FO, CFTC, CFDT, CGT, Ifec, ECF) s’inquiètent donc d’une « perte de confiance et de crédibilité de l’économie française sur les marchés financiers ». C’est également l’analyse de Laurent Benzoni, économiste et auteur d’une tribune sur le sujet dans Le Monde : « Les PME certifiées vont deux fois moins en liquidation que la moyenne des PME », observe-t-il.
La « disruption » à tous les étages

La mesure s’inscrit surtout dans un contexte juridique de plus en plus accommodant avec les entreprises. Notamment avec la loi sur le « droit à l’erreur », au Sénat le 25 juillet, qui doit réduire les sanctions pour les fraudes lorsque l’intentionnalité n’est pas prouvée. Ce sera désormais à l'administration de démontrer la mauvaise foi de l'usager, du particulier ou de l'entreprise coupable de fraude.

Le principe de l’amende négociée tend également à se banaliser. La loi Sapin a instauré ce système de « plaider-coupable » pour la corruption et le blanchiment, qui permet d’accélérer les procédures, en échange d’un allègement des peines et de la discrétion des affaires (pas de procès). Il a été inauguré en France en novembre par HSBC, qui a négocié une amende de 300 millions d’euros pour éviter le procès pour blanchiment de fraude fiscale. La banque avait démarché de riches contribuables français en 2006 et 2007 pour leur permettre de dissimuler au moins 1,6 milliard d’euros dans les paradis fiscaux. Ce plaider-coupable devrait être élargi à la fraude fiscale par le projet de loi sur le sujet que le Sénat vient d’examiner.

À cette liste, il faut ajouter la loi protégeant le « secret des affaires », votée en juin dans une version suffisamment large pour qu'elle soit invoquée contre la presse, les lanceurs d'alerte et les associations.

Le tout largement saupoudré d’un discours vantant les mérites de la « disruption », installe une petite musique très permissive.


https://www.politis.fr/articles/2018/07 ... aux-39110/
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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 09 Juil 2018, 17:16

La politique de Macron bat des records d’enfermement de sans papiers

Notre roi de l’humanisme Macron ne trompe vraiment personne... Pas même les journalistes du Parisien qui retranscrivent aujourd’hui une enquête de plusieurs associations travaillant en rétention (SSFAM-groupe SOS Solidarités, Forum-Réfugiés-Cosi, France Terre d’Asile, La Cimade, Ordre de Malte France, Solidarité Mayotte.).

On y apprend que :

« L’année 2017 a été marquée par une forte augmentation du nombre de personnes placées en rétention en métropole et par des violations des droits qui ont atteint un niveau inégalé depuis 2010 », constate le rapport annuel sur les centres et locaux de rétention administrative (CRA, LRA). Au total, 46 800 personnes y ont été enfermées, dont 26 474 en métropole (+ 10 % par rapport à 2016) et 20 383 outre-mer – ce qui fait de la France « le pays qui a le plus recours à l’enfermement » de l’Union européenne.

Pas de surprise tant l’enfermement est considéré comme normal pour des gens qui ne cherchent qu’à fuir les dictatures ou la misère...

Mais on y apprend surtout que :

A 71 %, les remises en liberté « résultent du constat par les juges de violations des droits des personnes retenues », relève le rapport, qui met en relief trois situations rencontrées en 2017.

Les flics font donc ce qu’ils veulent et la justice expéditive semble la norme. Fausse justice et vraies prisons.

Car comment délier l’aspect sécuritaire et carcéral de la société avec la politique migratoire ?
Le rapport dénonce aussi l’utilisation de l’enfermement comme « réponse politique » après l’attentat de Marseille, le 1er octobre 2017, où deux jeunes femmes ont été tuées par un Tunisien en situation irrégulière. La pression sur l’administration qui a suivi a conduit « à une explosion tous azimuts des placements ».

Et évidemment au milieu de ça, il y a des êtres humains qui souffrent. Car si l’enfermement est une torture, l’enfermement d’enfants (304 enfermés cette année) abaisse le niveau d’humanité de tous ceux qui collaborent à ce système dégueulasse à très très bas. Des flics, des politiciens, des juges, des constructeurs de CRA, tout ce qu’on a appelé "la machine à expulser". Elle n’a jamais été aussi violente aujourd’hui.


https://paris-luttes.info/la-politique- ... -des-10565
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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 09 Juil 2018, 18:00

Crèches : le nouveau racket du gouvernement sur les familles

C’est par téléphone que la rédaction a été informée de ce nouveau scandale. Si la pub lication du « plan pauvreté » a été repoussée en septembre, ce n’est pas la faute de l’aura médiatique écrasante de la Coupe du monde, mais parce que l’État et la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) n’ont pas encore ficelé leur nouvelle convention 2018-2022, qui servira en partie à financer le plan gouvernemental. Négocié en toute discrétion, ce futur contrat promet la création de 30 000 places en crèche… en faisant la poche aux familles et aux collectivités locales : 2 % d’augmentation pendant cinq ans pour les premières ; tour de vis budgétaire pour les secondes.

L’Élysée presse. À marche forcée, les administrateurs de la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) doivent se prononcer, mercredi, sur la nouvelle convention d’objectifs et de gestion (COG) que l’organisme doit signer avec l’État pour la période 2018-2022. Une décision importante pour le chef de l’État. Aujourd’hui, devant le Congrès à Versailles, il devrait livrer quelques grandes lignes de son « plan pauvreté », renvoyant à septembre le détail des mesures et des financements. Or, sur ce dernier point, cette convention avec la Cnaf est un élément déterminant… et inquiétant. Les documents que l’Humanité s’est procurés montrent que, dans le domaine de la petite enfance, le gouvernement s’apprête, une nouvelle fois, à taper dans le portefeuille des familles et dans les finances des collectivités locales.

Selon une note interne de la Direction des politiques familiales et sociales, datée du 25 juin, la Cnaf envisagerait d’augmenter de 2 % par an, pendant cinq ans, le reste à charge des familles (RAC) pour financer la création de 30 000 places en crèche (promises dans le plan pauvreté). Ces 2 % n’ont l’air de rien. Mais pour une famille monoparentale au Smic (1 177 euros mensuels net), c’est 2 euros de plus à verser par mois la première année, qui deviennent 10 euros quatre ans plus tard. Soit 120 euros à débourser à l’année pour la garde d’un enfant de moins de 3 ans à plein temps. Ce serait presque 20 euros mensuels de plus à la charge des familles gagnant 2 354 euros par mois et 38 euros pour celles touchant plus de 4 700 euros. Pour faire passer la pilule, la Cnaf note que « le plancher de ressources (le revenu à partir duquel un RAC est exigé – NDLR) sera relevé pour neutraliser l’augmentation de la hausse sur les plus défavorisés ». Les ménages gagnant moins que 1,2 Smic devraient ainsi être exclus de cette augmentation de charges, entérinant ainsi la logique d’un abandon progressif des prestations universelles au profit de leur cantonnement aux catégories les plus pauvres.

Cette augmentation des participations familiales représente un avantage certain pour la Caisse et l’État : « Elle aura pour impact de diminuer le montant de la PSU (prestation de service unique – NDLR) versées aux gestionnaires », c’est-à-dire l’ensemble des établissements d’accueil de jeunes enfants (Eaje), à l’exception des jardins d’éveil, précisent les auteurs de la note. Au lieu d’augmenter de 7,7 % pour suivre l’indice mixte prix-salaire, comme c’est le cas actuellement, celle-ci n’augmentera que de 4,6 %. Combiné à l’accroissement des charges pour les familles, ce tour de passe-passe devrait permettre à la CAF de réaliser 115 millions d’euros d’économies.

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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 09 Juil 2018, 18:48

Climat, chute de la biodiversité, pollution de l’air, glyphosate : pour Nicolas Hulot, il semble urgent d’attendre

Démissionnera-t-il ? Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, qualifie de « fantasme médiatique » les conjectures sur son départ du gouvernement. « Je n’ai pas changé d’un iota dans mes convictions, dans ma détermination. Ce qui a changé, c’est ma fonction », se défend t-il. L’ancien animateur de télévision assure avoir obtenu des avancées significatives dans le domaine de l’écologie. Pourtant, ces avancées paraissent bien lentes au vu des défis à relever et de l’urgence de la situation. Qu’en est-il dans les faits ? Un an après son entrée au gouvernement, Basta ! fait le point sur les dossiers traités par son ministère.

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