Un quinquennat Macron-MEDEF

Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 31 Mai 2018, 15:55

Parcoursup : la violence symbolique du gouvernement
Blanquer, le ministre de l’Éducation nationale, l’avait promis dès son entrée en fonction : il allait changer le système d’admission à l’université (le site APB). Trop de lycéenEs étaient mal orientés, et ne continuaient pas leurs études universitaires dans la voie qu’ils avaient choisie au départ. Même si l’INSEE constatait que 80% des étudiantEs sortaient avec un diplôme, même si on a le droit à l’erreur lorsqu’on est jeune… Peu importe : Blanquer est plus têtu que les faits.
Le ministère a pondu un nouvel algorithme : Parcoursup. Fini le tirage au sort (introduit par le précédent gouvernement, qui concernait 0,62 % des élèves) ; fini le classement des vœux de poursuite d’études. Il suffisait d’un CV et d’une lettre de motivation et chaque lycéenE aurait sa chance. Ainsi, toutes les filières sont devenues sélectives, et pas seulement les BTS, IUT et classes préparatoires. Parcoursup s’est mis en place en même temps que la loi ORE et répond à la même logique de sélection et d’orientation des jeunes les plus en difficulté scolaire (et souvent sociale) vers des études courtes ou des voies de garage.
Une (mauvaise) blague
... https://npa2009.org/actualite/education ... uvernement

Parcoursup : les mensonges du gouvernement et de Frédérique Vidal
On aura rarement autant menti aux étudiantEs et lycéenEs pour faire passer une réforme que les gouvernements successifs n’avaient cessé de repousser. La sélection à l’université était déjà dans les cartons de Peyrefitte en avril 1968, avant que le mouvement étudiant ne l’oblige à la remettre au placard. En 1986, le mouvement contre Devaquet refusait une nouvelle fois la sélection à l’université.
Pour le gouvernement Macron-Philippe, un enjeu essentiel : faire passer la réforme coûte que coûte, quitte à mentir sur toute la ligne. À ce titre, l’annonce, le 22 mai, des 400 000 refuséEs ou en attente sur Parcoursup a ruiné la communication de la ministre Frédérique Vidal.
... https://npa2009.org/actualite/education ... ique-vidal
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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 31 Mai 2018, 20:21

Glyphosate, pesticides, bien-être animal : les renoncements du gouvernement

« A quoi bon ces 35 000 heures de mobilisation et de travaux pour accoucher d’une souris et ignorer les conclusions partagées par une majorité d’acteurs ? » Les organisations de la société civile ne décolèrent pas, alors que vient d’être adoptée la loi agriculture et alimentation en première lecture à l’Assemblée nationale, le 30 mai. Parmi les reculs, le refus de l’exécutif d’inscrire dans la loi l’interdiction du glyphosate d’ici à 2021, contrairement à l’avis d’une partie de sa majorité et à la promesse d’Emmanuel Macron. « C’est à mes yeux un rendez-vous manqué et une vraie déception car l’urgence écologique et de changement de modèle agricole est si forte », a notamment réagi Matthieu Orphelin, député LREM (voir le détail du vote).

Plusieurs amendements relatifs aux pesticides ont également été écartés, comme la création de périmètres de protection contre les épandages de pesticides autour des habitations – alors que plusieurs affaires d’écoliers atteints de cancers avaient défrayé la chronique – ou la mise en place d’un fonds d’indemnisation des victimes. « Les préparations naturelles peu préoccupantes (purin d’ortie, de prêle, argile, vinaigre blanc... ndlr) sont la seule avancée de gagner sur le terrain des pesticides », note la Confédération paysanne. L’article 14 ter – s’il est confirmé au Sénat – va permettre d’élargir la liste des plantes ou parties de plantes pouvant être utilisées et commercialisées (voir notre précédent article). Les députés ont également voté la séparation des activités de conseil et de vente de produits phytosanitaires.

... https://www.bastamag.net/Glyphosate-bie ... uvernement
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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 02 Juin 2018, 21:50

La casse des retraites, le prochain grand chantier de Macron
C’était l’une des promesses de sa campagne : réformer en profondeur le système des retraites actuel pour se tourner vers le modèle suédois du régime à point ou « compte notionnel ». Et exploser de fait les retraites par répartition, sous couvert de remise à plat de l’ensemble des régimes spéciaux. Macron nous fait le plaisir d’enrober cette casse des retraites d’un joyeux plébiscite, verni démocratique déjà bien craquelé par ses méthodes autoritaires.
... http://www.revolutionpermanente.fr/La-c ... -de-Macron



Retraites : ce qu’universel ne signifie pas !

Le gouvernement annonce à grand renfort de publicité une consultation participative sur la réforme des retraites. Il entend changer complètement le système pour mettre en place un système « universel ».

Cet « universel » ne veut pas dire égal ou équitable

Dire que pour un euro, on aura la même valeur de retraite c’est passer outre le fait que certain-es gagnent beaucoup d’euros et d’autres beaucoup moins. C’est passer sur le fait que les femmes, les précaires, ceux et celles qui ont connu des périodes de chômage ou qui ont dû travailler de façon non-déclarée… auront aussi moins d’euros.

Cet « universel » ne veut pas dire juste

Dans un des systèmes que le gouvernement veut mettre en place, l’espérance de vie moyenne de la génération entrerait en ligne de compte. Mais cette espérance de vie moyenne n’est pas la même quand on est cadre supérieur ou quand on est ouvrier-e dans l’industrie ou le bâtiment ou dans des professions soumises à la pénibilité (reconnue ou non). Les 5 % les plus riches toucheront leur retraite pendant 13 ans de plus que les 5 % les plus pauvres, selon l’Insee !

Cet « universel » ne veut pas dire une retraite sécurisée

Dans les systèmes envisagés on saura ce qu’on paiera chaque année, mais on ne saura qu’à la fin ce qu’on aura comme retraite : c’est un système à cotisation définies et à prestations indéfinies (comme aujourd’hui pour l’Agirc-Arrco).

Le gouvernement cache son jeu, il veut :

un système où les retraites ne coûteraient pas cher et baisseront (parce que les retraité-es sont « improductif-ves »)
un système qui encouragera (éventuellement avec des aides fiscales et financières) à prendre en complément des retraites par capitalisations soumis aux aléas de la bourse donc favorables aux marchés financier.
un système où nous n’aurons plus rien à dire, avec une discussion avec les syndicats réduite à peau de chagrin…

Les gouvernements depuis 1986 ont réformé les retraites et largement dégradé le système actuel, ce qui a des conséquences pour tous-tes mais plus particulièrement pour les travailleur-euses âgé-es qui se retrouvent au chômage, pour les femmes qui ont des carrières heurtées et des métiers moins rémunérés ou en temps partiel subi, pour tous ceux et celles qui ont vécu des formes de précarité au travail, et pour les jeunes qui entrent tard dans des emplois stables.

Il est possible d’arrêter ce massacre de nos droits sans changer de système et en les améliorant.

en prenant ce qu’il y a de meilleur dans les régimes actuels et en faisant cotiser les dividendes versés aux actionnaires ;
avec une retraite à hauteur de 75% du salaire, et un minimum de pension égal au smic pour une retraite complète ;
en permettant le départ après 37 ans d’activités, ce qui est la durée moyenne de cotisations validées ;
par un système redistribution en faveur des personnes qui ont touché le moins dans leur carrière ;
en assurant que les personnes qui passent d’un régime à l’autre lors d’un changement professionnel n’y perdent pas ;
en garantissant le pouvoir d’achat des pensions en les indexant sur le salaire moyen.

Ce qu’il y a d’universel dans ce projet du gouvernement, ce sont les risques pour tous et toutes de voir leurs retraites sérieusement entamées. Ce projet de réforme sert des intérêts particuliers, ceux de celles et ceux qui gagnent le plus, ceux des banques et assurances qui fourniront des complémentaires. Le gouvernement Macron n’a jamais été au service de « l’universel » : il ne défend pas l’intérêt général, il défend ceux de ses clients.


https://solidaires.org/Retraites-ce-qu- ... gnifie-pas


Grand âge et Autonomie : Mme Buzyn présente sa feuille de déroute !

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https://solidaires.org/Grand-age-et-Aut ... de-deroute
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Messagede Pïérô » 03 Juin 2018, 10:30

Attaque contre l’École : au tour de l’enseignement professionnel de morfler !

Le ministre de l’Éducation Nationale, J.M Blanquer a présenté, lundi 28/05, un projet de réforme des lycées professionnels, dans la droite ligne des réformes précédentes (baccalauréat, accès à l’enseignement supérieur) qui pour nous sera loin de l’objectif officiellement affiché de revalorisation de la voie pro, bien au contraire !

Derrière les habituels coups de com, les annonces de Blanquer sur le lycée professionnel cachent encore une fois l’austérité : la mixité des parcours et des publics, la spécialisation à un métier réduite à 2 ans en Bac Pro, les CAP « en 1, 2 ou 3 ans », la « co-intervention de professeurs »... nous font tout simplement craindre la baisse des horaires disciplinaires et donc des savoirs et des savoir-faire pour les élèves.
Concernant les conditions de travail des PLP, nous ne pouvons que nous inquiéter du développement de l’apprentissage, de la mixité des parcours et de l’annualisation du temps de travail (quid du recrutement à effectif réduit en CAP ? Surcharge de travail à prévoir avec la rénovation des programmes).

On nous parle d’ « Harvard » du professionnel. Jolie formule (quoique...), mais n’oublions pas que les élèves de bac pro sont les premières victimes de Parcoursup et que les lycées sortent du dispositif d’éducation prioritaire. C’est encore une fois une vision élitiste et inégalitaire de l’École qui est mise en avant. Blanquer souhaite retarder la spécialisation professionnelle avec des secondes de détermination, pour selon lui, améliorer l’orientation des élèves. Dans l’intérêt des élèves ou dans celui du patronat ? Il souhaite aussi le « développement des formations tournées vers les métiers d’avenir ». Encore une fois, dans l’intérêt des élèves ou dans celui du patronat ?

Pour la CNT-Solidarité Ouvrière, ces annonces, après les mesures de com autour des CP à 12, sont clairement dans la lignée de la réforme du Bac et de Parcoursup : c’est vers un lycée pro aux ordres de l’entreprise que l’on s’oriente. Novlangue ultralibérale, renforcement des inégalités, apprentissage à tout va, manque de moyens, dégradation des conditions de travail des personnels : voilà l’École de Blanquer !
Pour nous le Lycée Professionnel est un héritage des combats de la classe ouvrière : il avait pour rôle de former intellectuellement les enfants des prolétaires ! Il est indéniable qu’aujourd’hui, s’il accueille de plus en plus d’élèves, ce sont la plupart du temps les plus pauvres. Oui, le Lycée Pro doit être réformé, voire même révolutionné. Nous ne sommes pas là pour former de simples exécutant-e-s, nous sommes là pour former à l’esprit critique, à l’expression d’une sensibilité, le LP, comme l’école en général doit être un lieu d’émancipation.

Pour nous l’École, de la maternelle à l’université, doit absolument former les adultes de demain aux univers professionnels, tout comme elle doit donner à tous-tes les « humanités » dont ils et elles ont besoins ! Nous sommes tous-tes des travailleurs-euses, mais nous voulons aussi philosopher, composer, admirer, cuisiner, aimer ce que le monde nous offre !

CNT-SO Éducation & Recherche


http://www.cnt-so.org/Attaque-contre-l-Ecole-au-tour-de
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 08 Juin 2018, 17:07

La prime d’activité, versée aux travailleurs modestes, dans le viseur du gouvernement

Coup de pouce aux travailleurs modestes, la prime d'activité connaît un succès grandissant depuis sa création début 2016. Cette prestation sociale touchée par 2,6 millions de foyers semble être une des cibles du gouvernement, à la recherche d'économies.

... https://france3-regions.francetvinfo.fr ... 84625.html
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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 12 Juin 2018, 21:56

Aides sociales. Pour Agnès Buzyn, toutes les allocations « peuvent être discutées »

Alors que trois économistes proches d’Emmanuel Macron alertent sur la politique sociale du gouvernement, la ministre de la Santé poursuit la campagne de communication de l’exécutif.

«Il n’est pas question de faire des économies sur le dos des pauvres », a martelé la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, dans un entretien au Journal du dimanche, emboîtant le pas à Édouard Philippe, lequel avait déjà démenti, la semaine dernière, toute volonté de baisser les aides sociales à la suite des révélations du Canard enchaîné sur une « économie » à venir de 7 milliards d’euros d’ici à 2022. Reste que la serpe semble bien dans la main de l’exécutif. « Les aides sociales en matière de lutte contre la pauvreté avoisinent les 50 milliards d’euros. Nous sommes en droit d’interroger leur efficacité », a expliqué la ministre, avant d’ajouter, pour rééquilibrer son propos, « tout comme celle des aides versées aux entreprises ». Et de poursuivre que « toutes les allocations pouvaient être discutées ». Le président de la République marche sur des œufs, et consulte, en attendant la présentation du plan pauvreté « dans la première quinzaine de juillet », avance le journal dominical.

... https://www.humanite.fr/aides-sociales- ... ees-656592
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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 13 Juin 2018, 21:07

Loi Pacte: le lancement du programme de privatisations
https://www.anti-k.org/2018/06/13/loi-p ... tisations/
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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 13 Juin 2018, 22:17

Macron ou le cynisme de la mystification libérale

Il faut soit beaucoup de culot, soit énormément de mépris, soit les deux, pour un Président qui se revendique de la deuxième gauche de Michel Rocard, pour oser reprendre à son compte la fable thatchérienne de «l'assistanat».

A la vue de la vidéo postée ce mercredi matin par les services de l’Elysée, où l’on voit un Président réfléchir à haute voix à son futur discours sur notre politique sociale, difficile ne pas être saisi par un sentiment de sidération. Emmanuel Macron est trop intelligent pour ne pas connaître ces sujets. Il sait comment ils résonnent dans l’opinion publique. Et il sait aussi très bien qu’avec un peu de malhonnêteté intellectuelle, on peut faire dire tout, et surtout n’importe quoi, à quelques réalités statistiques. Que nous dit Emmanuel Macron ? Que l’on met «trop de pognon» dans le social. La preuve serait imparable : tout cet argent ne sert pas à grand-chose, puisque «les gens pauvres restent pauvres». Ça sonne comme un sophisme imparable auquel tous les sondés donneraient bien volontiers leur assentiment, à plus de 80%. Car au fond, se dit l’homme de la rue, «à quoi bon payer des impôts si c’est pour financer des politiques inefficaces ?»

Mais personne, aucun homme politique, aucun responsable d’association, aucun acteur de terrain n’a osé soutenir que les minima sociaux étaient de nature à permettre aux pauvres de quitter leur condition. On ne sort pas de la misère avec 550,93 euros par mois (le montant du RSA pour une personne seule). On survit. On évite de sombrer. Tous les acteurs sociaux répètent la même chose : ces minima sociaux sont indispensables mais certainement pas suffisants. L’accompagnement, la formation, l’emploi (évidemment), le logement, l’éducation, sont autant de leviers au moins aussi importants. Mais l’un ne va pas sans l’autre. Et opposer prestations sociales et politiques structurelles n’a aucun sens. En assignant à notre politique sociale un objectif inatteignable, Macron n’a en fait qu’un seul objectif : la décrédibiliser.

... http://www.liberation.fr/france/2018/06 ... le_1658743
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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 14 Juin 2018, 13:08

Lettre ouverte à Mme la Ministre, Agnès BUZYN

Lettre ouverte envoyée par le groupe des 9 organisations de retraité-es à Madame Buzyn, Ministre des Solidarités et de la Santé, suite à sa façon particulière de concevoir le "dialogue social" et notamment l’écoute des personnes retraitées et de leurs représentant-es.

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https://solidaires.org/Lettre-ouverte-a ... gnes-BUZYN
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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 14 Juin 2018, 14:51

Les aides sociales coûtent un « pognon de dingue » sans résoudre la pauvreté, selon Macron (Et sa vaisselle?

Dossier :
https://www.anti-k.org/2018/06/13/dossi ... vaisselle/
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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 14 Juin 2018, 16:19

Macron, ou le tri « entre les bons et les mauvais pauvres »

Cela fait plusieurs mois qu’Emmanuel Macron est taxé de mépris de classe. Mais ses déclarations chocs, loin d’être subies, visent à préparer les esprits.
Les déclarations d’Emmanuel Macron sur « le pognon de dingue (mis) dans les minima sociaux », filmées et diffusées mardi par ses propres conseillers, ne sont pas des dérapages incontrôlés. Cela fait plusieurs mois qu’Emmanuel Macron, à coups de déclarations chocs, prépare les esprits à une offensive violente contre les politiques...

... https://www.humanite.fr/macron-ou-le-tr ... res-656824
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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 20 Juin 2018, 20:52

Les retraites à leur tour dans le viseur

Le haut commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye, a révélé le 30 mai 2018, dans une interview au Parisien, son projet de réforme des retraites : un bouleversement du régime en vigueur, en créant les retraites à points et en introduisant la capitalisation.

Le système actuel est un régime par répartition : les cotisations des actifs sont immédiatement utilisées pour payer les pensions des retraitéEs. La contre-réforme détruit cet acquis. Dans le nouveau régime, les cotisations donneront droit à des points, et au moment du départ à la retraite le nombre de points acquis servira à calculer le montant de la pension. La valeur du point pourra varier à la hausse ou à la baisse. Le principe de la répartition sera formellement maintenu mais sera dénaturé car l’on passera d’un régime de retraites à cotisations et prestations définies (on sait ce que l’on cotise et reçoit) à un régime à cotisations définies et à prestations indéfinies car il ne sera plus possible de connaître le montant de sa pension avant et durant la retraite. C’est le système appliqué par les régimes de retraites complémentaires.

Pour justifier sa réforme, Macron avait évoqué la justice sociale en affirmant que dans ce « système universel », « un euro cotisé donnera les mêmes droits pour tous », mais Delevoye revient sur cet engagement : « mon rôle sera de dire comment on justifie une différence visant à donner des points supplémentaires à certains et pas à d’autres et comment on accélère les convergences quand c’est possible ».

Les souhaits du MEDEF sont satisfaits : « il n’y aura pas de dérapage budgétaire, la réforme se fera à enveloppe constante » et la capitalisation sera introduite pour les revenus au-dessus de 120 000 euros ou 160 000 euros en créant un régime complémentaire obligatoire. Le seuil minimum pour l’âge légal de départ à la retraite restera fixé à 62 ans. Et par un vote de son congrès la CFDT a approuvé !

Des pensions réduites ou la retraite plus tardive

La durée d’activité nécessaire pour bénéficier d’une retraite à taux plein disparaît. Pour Delevoye, c’est un « arbitrage personnel, ma retraite me paraît suffisante, donc je pars, à l’inverse je n’ai pas assez de points je reste. Cela permet de respecter la liberté de choix ». Les bas salaires, les personnes victimes d’une ou plusieurs périodes de chômage, de la précarité, celles qui sont usées par un travail pénible, seront obligées de repousser le moment de partir à la retraite afin de toucher une pension un peu moins misérable. Mais sans bénéficier de véritable garantie de la valeur du point qui peut évoluer à la hausse ou à la baisse. Il n’est pas question d’augmenter la part des richesses consacrée aux retraites, mais le régime ne doit pas être déficitaire. Les raisons pour ajuster à la baisse le montant des pensions peuvent donc varier sous divers prétextes : manque de recettes en raison de la crise, du chômage, de l’augmentation de l’espérance de vie….

Actuellement, les 25 meilleures années sont retenues pour le calcul des retraites du privé et les 6 derniers mois pour les fonctionnaires. Dans le cadre de la contre-réforme toute la carrière professionnelle sera prise en compte pour déterminer le nombre de points acquis. Ce qui aura pour conséquence un alignement vers le bas du montant des pensions.

Interrogé sur la compensation des périodes de chômage et du -handicap (actuellement retenues dans le décompte des trimestres pour le calcul des retraites), sur la possibilité d’accorder des points supplémentaires aux parents qui ont élevé des enfants (ils bénéficient de trimestres supplémentaires actuellement) et sur le minimum retraite, Delevoye répond qu’il n’y aura pas de points gratuits ! Les femmes seront les plus durement impactées par cette décision.Les règles de calcul et de revalorisation ou diminution de la valeur du point ne sont pas davantage connues. Et il annonce discrètement un grand chambardement : il veut « clarifier et déterminer la nature du financement » sans plus de précision mais l’on connaît l’objectif du gouvernement : fiscaliser le financement de la Sécu au détriment du salaire socialisé.

Que peut apporter la capitalisation ?

Supposée « sauver le système par répartition », la capitalisation peut enrichir un jour les retraités/rentiers mais aussi leur exploser à la figure le lendemain et leur faire tout perdre. Pour les assureurs et banquiers ce sera le jackpot, tandis que les retraitéEs seront soumis au grand casino de la bourse.

Ainsi, aux États-Unis, la majorité des régimes de retraite sont des fonds de pension. C’est le choix fait par des municipalités de grandes villes pour financer les retraites de leurs fonctionnaires. Et en raison de taux d’intérêtplus bas que prévu, en 2017, il manquait près de 4 milliards de dollars aux organismes détenteurs des fonds de pension. En conséquence ces anciens fonctionnaires ne perçoivent plus le moindre dollar !

S. Bernard


https://www.anti-k.org/2018/06/14/les-r ... le-viseur/
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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 20 Juin 2018, 23:01

Loi Pacte : du cousu main pour les patrons

Le plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises (Pacte), présenté lundi en Conseil des ministres, est un fourre-tout de mesures qui répond aux attentes libérales des dirigeants et actionnaires d’entreprises.

Les ordonnances Macron ont flexibilisé le marché du travail. À défaut de vraies sécurités pour les travailleurs, la loi avenir professionnel confie la formation professionnelle et l’apprentissage aux entreprises. Présenté hier en Conseil des ministres, le projet de loi Pacte met la troisième couche au projet d’Emmanuel Macron visant à céder les pouvoirs aux chefs d’entreprise, en croisant les doigts pour que ces derniers lui rendent la pareille en diminuant le chômage. Ce texte, porté par le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, entend faciliter la vie des entrepreneurs via 70 mesures. « On a balayé large pour lever les verrous de l’économie, tous les leviers sont activés pour définir un nouveau modèle économique », a-t-il déclaré. Au nom de « l’efficacité », certains articles du texte de loi vont passer par ordonnances, alors que ce dernier sera examiné en septembre en commission à l’Assemblée nationale.

... https://www.humanite.fr/loi-pacte-du-co ... ons-656967
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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 20 Juin 2018, 23:14

Enquête de l’Insee : vers l’explosion des inégalités avec les contre-réformes Macron

La dernière édition de « Revenus et patrimoine », publiée par l’Insee, permet de mesurer l’impact de la crise : le niveau de vie médian en 2015 (1 692 euros par mois), celui en dessous duquel vit la moitié de la population, est inférieur à celui de 2008. Mais l’enquête dresse surtout un panorama très complet des inégalités en France et en Europe.

Après avoir chuté entre 1970 et 1984 (passant de 17,9 % à 13,5 %), le taux de pauvreté, qui est en fait un indicateur d’inégalité puisqu’il mesure la part de la population qui a un niveau de vie inférieur à 60 % du niveau de vie médian, a cessé de décroître. Il oscille depuis autour de 14 %, augmentant entre 2004 et 2011, et depuis 2013 pour s’établir en 2015 à 14,2 %.

... https://www.anti-k.org/2018/06/14/enque ... es-macron/
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Re: Un quinquennat Macron-MEDEF

Messagede bipbip » 21 Juin 2018, 00:32

Privatisations lancées par la loi Pacte : une nouvelle manne offerte aux intérêts privés

Le « plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises », dit Loi Pacte, a été présenté lundi 18 juin en Conseil des ministres. Parmi les nombreuses mesures qui prévoient de déréglementer et d’augmenter les aides aux entreprises, on trouve également le projet de privatisation d’Engie (ex-GDF), de la Française des Jeux et des Aéroports de Paris, dont les titres détenus par l’État étaient jusque là incessibles. Une preuve de plus de ce à quoi on peut s’attendre pour la SNCF…

... http://www.revolutionpermanente.fr/Priv ... ets-prives
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