14 mai « Journée sans cheminot-es »
https://solidaires.org/Paris-Manifestat ... e-de-l-Est
Et maintenant ?
Le nombre de grévistes était bien plus important ce lundi 14 mai que lors de toutes les journées de grève qui se sont succédé depuis le 3 avril. Cela montre que les cheminots et les cheminotes demeurent déterminé.es à agir, dès lors qu’il y a des propositions et un objectif clairs. Le 14 mai, ne fut pas « une journée sans cheminot et sans train », mais l’appel interfédéral a porté ses fruits ; c’est grâce au travail de terrain menée par de nombreuses équipes militantes.
Mais maintenant, quelles suites ? L’interfédérale ne change rien à son programme établie depuis le 15 mars : il faut faire grève les 18 et 19 mai puis les 23 et 24 ; pas le 22 lorsque toutes les fédérations syndicales de fonctionnaires appellent à la grève ; pas le 26, lorsque des manifestations unitaires sont organisées dans le pays.
Ce n’est pas comme ça qu’on gagnera ! Pour que le rapport de forces bascule définitivement en notre faveur, il faut nous unir, il faut agir ensemble. Préparons la grève du 22 et sa reconduction en assemblée générale ! C'est d'ailleurs la décision prise par des syndicats locaux et par des AG.
Le gouvernement doit revoir sa copie ! Pepy doit partir !
Malgré l’opposition et les entraves de la direction SNCF, malgré le procès en illégitimité fait par l’ensemble des défenseurs de ce mauvais « pacte ferroviaire », ce sont plus de 90 000 cheminots qui ont participé à la consultation lancée par l’intersyndicale du 14 au 21 Mai. Aujourd’hui, gouvernement et direction SNCF doivent tirer les conséquences de ce message des salariés du ferroviaire !
94,97% des participants ont jugé que cette réforme était mauvaise pour l’avenir du système ferroviaire et des cheminots. Le président de la SNCF et le 1er Ministre doivent entendre leurs voix, retirer leur projet de loi et entamer des négociations tripartites sur de nouvelles bases. Cette mauvaise réforme qui ne règle rien, ne peut pas se construire contre les salariés censés la mettre en œuvre.
Avec un tel résultat et ce niveau de participation, la Fédération SUD- Rail ne comprendrait pas que l’artisan principal des défaillances du système, Guillaume PEPY, soit en même temps celui qui orchestrerait la pérennité du service public du ferré de qualité, avec un cadre social de haut niveau, que les citoyens français et les travailleurs du rail sont en droit d’attendre.
Il est avéré que la volonté de la direction SNCF va bien dans le sens d’une vente à la découpe de l’entreprise publique, quitte à manipuler le discours du gouvernement, à mentir à l’ensemble des cheminots, des usagers et à l’opinion publique en déclarant l’inverse, notamment sous l’impulsion de son président, dans la propagande interne que SNCF fait dans les médias.
Les relations de confiance, indispensables entre les salariés et leur plus haut dirigeant, sont largement entamées... En conséquence, la Fédération SUD-Rail exige le retrait du pacte ferroviaire et la démission de Pépy !
Le 29 mai à 13h, rassemblements dans toutes les régions et devant le Sénat à Paris.
N'attendons plus, construisons la grève tous ensemble !
Rail à défendre n°20
Les cheminot-e-s dans leur immense majorité refusent de laisser le « pacte ferroviaire » suivre le calendrier fixant au 5 juin la fin de l'examen du projet de loi par le Sénat, à fin juin le vote de la loi au parlement et aux mois qui suivront, la publication des décrets d'application.
Le 3 avril, les fédérations syndicales portaient ces revendications auprès des cheminots
• Maintien du statut d'EPIC, réunification en une seule entreprise.
• Arrêt de la gestion et de l'organisation par activité.
• Embauche des cheminots au statut.
• Maintien du recrutement au statut (amélioration du RH 00254).
• Ré-internalisation des charges sous-traitées ou filialisées.
• REJET de la mise en concurrence intra-modale du transport ferroviaire.
• Engagement de l'État à financer le remboursement de sa propre dette.
• Mise en place d'un cadre législatif permettant le financement nécessaire au bon fonctionnement du système ferroviaire (infrastructure, transport de marchandises et de voyageurs)
• Refus de filialisations et relance du transport de marchandises.
Le 29 mai et après, reprenons la parole et réaffirmons nos revendications
Le 29 Mai, c'est le début de l'examen du projet de loi au Sénat. Pendant que les sénateurs discuteront de la date de la fin du statut, des milliers de cheminot-e-s seront en grève !
La Fédération SUD-Rail n'a pas changé d'avis. Elle refuse de se laisser imposer toujours plus de productivité et de flexibilité avec ce pacte ferroviaire. Elle appelle les cheminot-e-s à ne rien lâcher et continuera à s'appuyer sur le rapport de force, pour imposer des règles sociales de haut niveau, empêcher tout dumping social, et garantir l'avenir du système ferroviaire publique et celui des cheminot-e-s.
Ce n'est pas à la Fédération SUD-Rail de justifier sa volonté d'unir les luttes, mais à ceux qui refusent, d'en répondre !
Le 29 Mai à 13 h, rassemblements dans toutes les régions et devant le Sénat à Paris N'attendons plus, construisons la grève tous ensemble !
La Fédération SUD-Rail et son union syndicale Solidaires ont la volonté de construire un mouvement national fort, qui unit la majorité des salariés, des chômeurs, retraités et jeunes, qui nous permettra de gagner ensemble et pour tous !
À la SNCF, après 2 mois de grève, il est temps que les organisations syndicales qui demandent un nouveau projet de loi, organisent la convergence des luttes et les actions nécessaires pour gagner. Pour cela, unissons nos luttes, refusons de laisser le gouvernement et Pepy en finir avec les services publics et le service public ferroviaire, supprimer nos statuts, nos droits et précariser l'ensemble des travailleurs !
•Les syndicats doivent organiser la lutte en faisant coïncider les dates !
•Les grandes centrales syndicales doivent arrêter de refuser de travailler à la convergence des luttes !
Partout, le 26 Mai, des associations, partis politiques, organisations syndicales, organisent une marée humaine… les cheminots y seront !
La Fédération SUD-Rail appelle à la convergence des secteurs en lutte, à la généralisation de la grève dans tous les secteurs, à constituer des collectifs et à décider d'autres initiatives, que refusent les centrales syndicales qui n'appellent pas au 26 Mai.
Ensemble, imposons la fin de la division orchestrée par Macron ; à la base regroupons-nous, au-delà des appartenances syndicales. Pour gagner, luttons tous ensemble !
Un référendum pour quoi ?
L’interfédérale des syndicats de la SNCF organisait une consultation des salarié.es à propos de la réforme ferroviaire. C’est un résultat sans appel : 94,97 % de contre avec une participation importante de 61,15 %. Mais après ?
Ce résultat prouve l’impopularité de la réforme parmi les salarié.es du rail. Il démontre également que, malgré le niveau de grévistes relatif, la lutte est parfaitement légitime auprès des salarié.es. Mais ce résultat souligne également les difficultés des stratégies mises en œuvre.
D’une part, le gouvernement de technocrates marcronistes n’a que faire de la popularité de leur réforme. La terrible répression menée contre les universités en luttes ou à Notre-Dame-des-Landes souligne la logique mise en œuvre : des réformes impopulaires imposées par la violence. La légitimité de telle ou telle réforme n’est plus la question puisqu’aujourd’hui seule domine la force. D’autre part, cette stratégie, impulsée par la direction de la CGT, masque mal la principale difficulté du mouvement : le recul de l’auto-organisation.
Ce recul est en partie provoqué par la stratégie de grève perlée qui ne permet pas aux salarié.es d’impulser leur propre rythme de mobilisation. La légitimité ne suffit pas face à un tel pouvoir ! Elle n’est pas une fin. Mais elle doit être un instrument au service du mouvement réel : celui de la mobilisation des indécis.es, des prudent.es dans l’affrontement social.
Alternative Libertaire, le 31 mai 2018
Les organisations syndicales CGT, UNSA, SUD-Rail, CFDT appellent à faire du 12 juin prochain un temps fort d'expression de la colère cheminote par le biais d'une participation massive à la grève unitaire, à l'image de la « journée sans cheminot » du 14 mai dernier.
La pression doit être maintenue sur le gouvernement et la direction de l'entreprise.
Contrairement à la propagande gouvernementale, le processus législatif est loin d'être fini. Après le vote au Sénat, le passage en CMP, le texte de loi repassera par l'Assemblée Nationale, puis viendra le temps de la rédaction des ordonnances, de la loi de ratification, des décrets d'application, en plus des négociations liées à la CCN de branche.
Si la mobilisation exemplaire des cheminots permet de perturber le plan initialement établi par le gouvernement, il convient aujourd'hui d'élever le niveau du rapport de force afin de :
Gagner de véritables négociations sur l'ensemble des sujets dans le cadre de réunions tripartites (gouvernement, patronat, organisations syndicales).
94,97 % des 91 068 cheminots consultés dans le cadre du « Vot'action », ont dit non au pacte ferroviaire. Nous devons donc traduire cette opposition franche, massive et incontestable dans une nouvelle journée exceptionnelle de mobilisation le 12 juin prochain.
Le gouvernement et la direction ne peuvent rester sourds aux revendications portées par les cheminots depuis de nombreuses semaines.
Non, les cheminots n'ont rien volé !
La dette du système ferroviaire ne relève pas de leur responsabilité. Ils ne sont pas responsables des investissements tous azimuts de la direction SNCF dans des filiales à l'autre bout du monde. Ils ne sont pas comptables de l'utilisation dévoyée du
CICE ni des suppressions massives d'emploi. Les cheminots subissent un gel des salaires depuis 3 ans, une organisation de la production et une gestion de l'entreprise qui ont largement complexifié le fonctionnement de la SNCF. Leur Statut n'est pas responsable de la dégradation du service rendu aux usagers, au contraire, il est un amortisseur et une force afin de maintenir, dans la continuité, le service public ferroviaire.
Non, les cheminots n'ont rien volé, EUX !
Le soutien populaire à l'action des cheminots reste significatif, les messages reçus depuis deux mois en témoignent.
C'est pourquoi, les organisations syndicales CGT, UNSA, SUD-Rail, CFDT, toujours unies malgré les tentatives de division opérées par ceux qui ont intérêt à opposer les cheminots appellent à participer à la « Journée de la colère cheminote ».
Ce nouveau temps fort doit se traduire par un recours massif à la grève quel que soit notre collège et notre métier !
Toutes et tous en grève le 12 juin 2018 !
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