Les étudiant-e-s aussi doivent manger – Un mouvement de grève secoue les universités berlinoises depuis janvier
Leur engagement demeure souvent à peine visible, mais les contractuel-le-s étudiant-e-s (CE) accomplissent une grande partie du travail scientifique, pédagogique et administratif dans les universités allemandes. En principe, cela leur permet d’assurer leur subsistance par un travail en rapport avec leurs études. Toutefois, en réalité, beaucoup d’universités ne paient que le salaire minimum, et livrent les étudiant-e-s sous-payé-e-s à l’arbitraire des professeur-e-s et de la bureaucratie administrative.
À Berlin, les générations précédentes d’étudiant-e-s ont conquis une convention collective, la seule à ce jour dans toute l’Allemagne. Pourtant, les étudiant-e-s d’aujourd’hui ne s’en satisfont pas. D’après un sondage syndical de décembre 2017, 80% des étudiant-e-s berlinois-e-s étaient prêt-e-s à soutenir une grève pour une nouvelle convention collective. Parmi les CE des universités berlinoises, 65% se disaient prêt-e-s à se mettre en grève. Une première journée de grève a eu lieu le 16 janvier, suivie de trois jours consécutifs du 23 au 25 janvier. Le 2 février 2018, suite à une nouvelle journée de grève, une assemblée générale commune des universités berlinoises a résolu de poursuivre la lutte jusqu’à ce que les responsables universitaires et politiques leur donnent satisfaction.
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