Pesticides

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Messagede K.O.A.L.A » 25 Sep 2012, 16:34

Cultiver sans herbicides ? Possible dit l'INRA

Cultiver sans herbicides ? Possible dit l'INRA

A5 29-05-12 Taches vulpin Peut-on cultiver à grande échelle nos plantes principales sans herbicides ? Ou avec un recours très réduit à ces puissants outils chimiques qui ont joué un rôle décisif dans "l'industrialisation" de l'agriculture ?

Il y a plus de dix ans, l'INRA, Institut national de recherche agronomique, a lancé une expérience de longue durée pour étudier cette question sur son site d'Epoisses, près de Dijon (photo d'un des champs expérimentaux).

J'invite le lecteur à réfléchir aux relations entre cette approche et le débat soulevé par l'étude de Gilles-Eric Seralini sur un maïs transgénique résistant au Round Up de Monsanto, puisqu'il s'agit d'un des herbicides les plus utilisés en agriculture (lire ici un premier commentaire sur cette affaire).

Ci dessous, un reportage paru vendredi dernier dans Libération.

«Et voilà notre fierté de l’année.» D’un geste large, Nicolas Munier-Jolain, de l’Inra (Institut national de la recherche agronomique) balaye le champ de blé. Nous sommes début juillet, le grain sera moissonné d’ici peu. Le champ semble banal aux yeux du citadin. L’œil exercé de l’agriculteur, lui, aurait tout de suite repéré des détails révélateurs. Cet étrange mélange de blés sur un seul champ, les uns très «barbus», les autres non. Ou la densité du semis, deux fois plus élevée que d’ordinaire. A6 29-05-12 tache vulpin 2

Il sursauterait à la vue de ces quelques chardons, des liserons par-ci par-là, grimpant sur les blés, des coquelicots mettant une touche de rouge. Surtout, au milieu du champ, quelques dizaines de mètres carrés où dépassent de nombreuses têtes de vulpins pourraient bien l’alerter (photo à droite, les petits fanions repèrent les taches de vulpin). Des «mauvaises herbes», admet l’agronome qui précise toutefois : «Pas en quantités suffisantes pour affecter réellement le rendement.»

Or, poursuit Munier-Jolain, «ce champ n’a pas reçu le moindre traitement d’herbicide depuis douze années consécutives». Le citadin se contenterait de soulever un sourcil, d’opiner que «c’est bien, une agriculture qui pollue moins». Les agriculteurs, dotés de cette information, se montrent très surpris, admiratifs ou dubitatifs, comme en témoignent les visites nombreuses. De leur expérience, c’est un champ de mauvaises herbes qu’ils devraient avoir sous les yeux et non un champ de blé où les mauvaises herbes semblent contrôlées à un niveau acceptable. D’où le «vif intérêt [qu’ils manifestent]», raconte Munier-Jolain.

Ce champ de blé si particulier se trouve sur le site d’Epoisses (Côte-d’Or) de l’Inra, près de Dijon. Pas moins de 140 hectares où agronomes, biologistes, ingénieurs et techniciens réalisent des expériences en plein champ, sur «l’agroécologie de la parcelle cultivée».

Le domaine provient d’un monastère fondé par les ducs de Bourgogne au XIIe siècle. Il en reste la salle du Chapître, où Nicolas Munier-Jolain relate que ce fameux champ de blé «sans herbicides» n’est pas seul. Avec dix autres champs, il fait partie d’un programme démarré en 1997. A l’époque, l’Inra le recrute dans une équipe chargée d’une nouvelle question : peut-on cultiver sans herbicides, ou à défaut, le moins possible ? Bilan de l’expérience pionnière qui s’y déroule depuis dix ans : «Il est techniquement possible de cultiver à grande échelle nos céréales sans herbicides, ou du moins en réduisant drastiquement leur usage, avec une faible diminution des rendements à l’hectare.»

Formidable retournement de situation. Depuis dix mille ans, l’agriculteur lutte contre les «mauvaises herbes». Après les avoir presque inventées. «S’il n’y avait pas d’agriculture, il n’y aurait pas tant de mauvaises herbes», souligne un brin sarcastique l’agronome. Paradoxe ? D5 Chardons 26-04-12

L’explication se trouve au cœur d’une vision lucide de l’acte et de la geste agricole depuis ses origines. Cultiver un champ, c’est certes fabriquer un garde-manger gratuit et surabondant pour les «ravageurs» (insectes, champignons, herbivores). Mais c’est aussi préparer le terrain - littéralement parlant - pour les plantes sauvages s’épanouissant dans les mêmes conditions que la plante domestiquée semée (photo, infestation de chardons dans un des champs expérimentaux). L’agriculteur sélectionne et favorise ainsi l’expansion de ces mauvaises herbes de manière involontaire. L’archéologue suit d’ailleurs leur progression, du Moyen-Orient à l’ouest européen, lorsque les agriculteurs y colonisent de nouvelles terres, de 10.000 à 4.000 ans avant J-C.

L’agriculteur ne peut se contenter d’observer sans réagir la lutte darwinienne entre son semis et ces adventices (le terme d’agronomie pour les mauvaises herbes) compétitrices. Le combat pourrait tourner au désastre pour son exploitation tant il est inégal. Car la plupart des mauvaises herbes disposent d’une arme absolue : produire un stock de graines dix, cent, cinq cent fois plus nombreux que la plante cultivée.

Lors du premier semis dans un champ nouveau, la plante domestiquée se montre souvent capable d’écraser ses compétitrices puisqu’elle domine en nombre de graines. Puis, les adventices vont, année après année, «accumuler dans le sol un énorme stock de graines» qui lui permettra de prendre le dessus. Adieu blé, colza, maïs et orge - donc pain, huile, bière et cochons - bonjour vulpin, chardon, moutarde, renouée, gaillet, folle avoine… Que faire ?

Sarclage manuel Durant des millénaires, l’agriculteur a lutté à l’aide d’outils manuels, pour arracher les mauvaises herbes de son champ. Il s’est attaché à diversifier les cultures dans l’espace et le temps afin de perturber le cycle végétatif de ses ennemies. A intégrer des cultures sarclées, susceptibles de «nettoyer» le champ des mauvaises herbes, et des prairies fourragères entre les céréales. Deux milliards d’agriculteurs, souvent pauvres et aux productions aléatoires, poursuivent ainsi ce combat (ci dessus sarclage au Cameroun, photo piquée sur ce blog).

Les pays industrialisés ont, dans les années 50, inventé de puissants produits chimiques herbicides. Couplés aux autres innovations agricoles (mécanisation, engrais, sélection des semences, insecticides et fongicides), ils ont participé à l’explosion des rendements des grandes cultures céréalières depuis un demi-siècle. La production française de blé tendre atteint ainsi près de 80 quintaux à l’hectare en moyenne en 2009, contre 50 à la fin des années 70 et dix seulement vers 1850. Même si cette moyenne d’il y a un demi-siècle était tirée vers le bas par des terroirs à très faible rendement ensuite abandonnés, la progression fut fulgurante.

Le rôle spécifique des herbicides fut de permettre une «simplification et une spécialisation extrême» des systèmes agraires, explique l’agronome. Dès lors qu’il peut écraser les mauvaises herbes sous la puissance de feu de l’herbicide, l’agriculteur peut industrialiser son mode d’action. En Bourgogne, cela donne souvent la rotation simplissime «blé, orge, colza, trois cultures dont le cycle cultural est très similaire», explique Munier-Jolain, aux rendements élevés.

Le prix de cette évolution radicale ? La pollution des eaux, une moindre variété de cultures et une synergie avec les insecticides qui sape la biodiversité, l’apparition de résistances qui poussent à l’usage accru des herbicides… le tout se terminant par un système «non durable», insiste Munier-Jolain.

Cette absence de durabilité n’est pas seulement biologique mais légale, avec la menace des interdictions de produits chimiques, comme pour l’atrazine sur le maïs dès 2001, puis dans toute l’Union européenne en 2004. L’objectif officiel est de diminuer de 50% les pesticides d’ici à 2018 affirme le plan gouvernemental Ecophyto, dont les herbicides (ici le programme Ecophyto de l'Inra et ses résultats). Mais comment ?

Binage féverolesIl faut «revenir à l’agronomie», répond l’agronome. D’où, après quelques années de modélisation du «complexe champ et adventices», la mise sur pied d’une expérience à grande échelle à Epoisses, en l’an 2000. Dix parcelles de deux hectares - un petit champ mais représentatif du réel - y sont consacrées. Mission : tester sur la durée quatre stratégies possibles de réduction des herbicides, en double exemplaire, comparées à une culture en agriculture raisonnée. (photo, binage féverole).

L’objectif n’était pas de tester un outil agronomique particulier «toutes choses égale par ailleurs», explique Munier-Jolain. Mais une exploitation la plus proche possible des contraintes réelles d’un agriculteur. Jusqu’au bout de l’exercice : le bilan économique, coûts et bénéfices de la vente des produits.

Quatre stratégies de «protection intégrée» ont été testées avec différents niveaux de diminution des herbicides - -50%, -70% et -100%. S’y ajoute l’objectif concomitant de diminuer les engrais, les insecticides et les fongicides dans la perspective d’une agriculture économe en «intrants», durable et moins agressive pour les sols et la biodiversité. AG FRCUMA 12-06-09 (1)

Puisque la chimie est exclue, place aux tueurs mécaniques. Passant devant un hangar, l’agronome détaille différents outils de désherbage mis en œuvre par les techniciens de l’Inra sous la houlette de Pascal Farcy. Des herses-étrilles, des bineuses ou des houes rotatives dont les dents arrachent et scalpent les mauvaises herbes entre les rangées. Ou ces bineuses disposant de doigts souples en caoutchouc qui viennent «grattouiller la terre au pied des plantes». (A droite, démonstration pour des membres de CUMA, coopératives d'utilisation du matériel agricole).

Le trio blé, orge, colza bourguignon a été délaissé au profit de rotations complexes étalées sur plusieurs années (en agriculture biologique des rotations de huit ans sont courantes). Objectifs : varier les compétitions entre plantes cultivées et mauvaises herbes. Retarder les dates de semis afin de détruire les mauvaises herbes dès qu’elles sortent de terre, et semer ensuite. Ou les étouffer par un semis deux fois plus dense que d’habitude. Introduire «des cultures de légumineuses», dont la luzerne, capables d’utiliser directement l’azote de l’air et donc d’éviter l’usage d’engrais en ravitaillant le sol en matière organique…

Le graphique ci-dessous, tiré d'une présentation de Munier-Jolain montre sur l'un des champs expérimentaux avec une réduction d'au moins 70% de l'usage d'herbicides que la rotation complexe et les autres techniques utilisées permettent de maîtriser les mauvaises herbes.

Graph munier jolain

Le bilan technique dressé par l’agronome, publié dans des revues scientifiques (1), semble positif. Les analyses des sols par carottages montrent que le stock de semences des mauvaises herbes n’est pas plus élevé qu’il y a douze ans. La biodiversité des sols en micro-organismes a augmenté comme la densité des fouisseurs (vers de terre). Le bilan en terme d’émissions de gaz à effet de serre est neutre. Le travail supplémentaire lié au désherbage mécanique peut se compenser par un étalement des interventions au long de l’année. Et la diminution du rendement est grossièrement compensée par celle des coûts.

Pourtant, Nicolas Munier-Jolain refuse de transformer ce résultat en belle histoire pour écolo urbain. «Il n’y a pas de miracle», préfère t-il avertir. Démonstration par une parcelle du scénario sans herbicide. Le champ est semé de luzerne, fauchée il y a peu. C’est la réponse à une véritable «infestation» de chardons, tandis que de la renouée liseron s’étale partout. Il faudra trois ans de culture de luzerne, fauchée régulièrement, pour que les chardons épuisent leur réserve souterraine (les rhizomes) en cherchant à la dépasser et finissent par mourir. Certes… Mais «je fais quoi de cette luzerne ? Sa vente couvre-t-elle la non culture de blé durant trois ans ?» s’interrogera l’agriculteur.

Pour l’agronome, qui se mue en économiste agraire, la question relève moins de la valeur intrinsèque de la production - la luzerne se vend aux éleveurs - que du système économique. Il faut organiser des marchés permettant la commercialisation de productions plus variées, inciter à des productions permettant de s’affranchir des importations de tourteaux de soja pour animaux, déployer une vision agro-systémique à l’échelle régionale… C’est plutôt là que «le bât blesse», admet-il.

L’agronomie propose des solutions techniques adaptées et non un illusoire et simpliste retour en arrière au défi des herbicides. Mais le cadre socio-économique susceptible de les accueillir reste à inventer. Sa mise en œuvre transformerait l’économie agraire, les circuits de commercialisation et jusqu’aux paysages en s’attaquant aux monocultures et en promouvant des cultures plus diversifiées.

(1) Violaine Deytieux et al, European Journal of Agronomy, 36 (2012) 55 65.

Ci-dessous une vidéo de l'INRA où Munier-Jolain explique en quelques phrases cette expérience :



Ici
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Re: Pesticides

Messagede ivo » 17 Jan 2013, 09:07

Un rapport européen inquiétant sur les dangers des pesticides pour les abeilles
fr info
Pour la première fois, l'agence européenne de sécurité des aliments accable trois pesticides, soupçonnés d'avoir un impact létal sur les abeilles. Si les apiculteurs voient dans ce rapport une raison d'espérer, les fabricants de pesticides dénoncent des "pressions politiques".

La Commission européenne pourrait décider d'interdire certains pesticides au niveau européen. L'autorité européenne de sécurité des aliments, l'EFSA, lui a remis ce mercredi un rapport sur l'impact des pesticides sur les abeilles. Ce rapport présente "des conclusions inquiétantes sur l'impact de trois types de produits sur le nectar et le pollen", explique Frédéric Vincent, porte-parole du Commissaire européen en charge de la santé.

Trois néoincotinoïdes sont visés ; ils sont contenus dans plusieurs pesticides très utilisés, dont le Cruiser, qui sert de traitement de semence notamment pour les plans de colza et de maïs. Ces molécules désorienteraient les abeilles, au point qu'elles ne parviendraient plus à regagner leurs ruches et finiraient par mourir. La mortalité des abeilles, pourtant essentielles à l'écosystème car elles favorisent la pollinisation, a augmenté de 5% à 30% en une quinzaine d'années.

Un rapport "pas digne de l'EFSA" ?

La Commission "prendra les mesures qui s'imposent" lors d'une réunion fixée le 31 janvier prochain. Objectif : arrêter une ligne de conduite sur l'utilisation de ces pesticides au niveau de toute l'UE, alors que certains pays ont déjà règlementé leur usage. En France par exemple, le Cruiser OSR n'est plus autorisé pour le traitement du colza, mais reste disponible pour le maïs. Une interdiction ravirait les apiculteurs, qui ont déjà obtenu l'interdiction de deux autres pesticides.

L'aboutissement de 15 ans de combat pour les apiculteurs reportage d'Anne-Laure Barral

Mais les laboratoires chimiques n'entendent pas se laisser faire. Alors que la Commission européenne doit leur adresser "cette semaine" une lettre, l'allemand Bayer et le suisse Syngenta, principaux fabricants, ont d'ores et déjà critiqué les conclusions de ce rapport. Bayer avance que la mortalité des abeilles est avant tout due à la présence d'un acarien parasite. Du côté de Syngenta, le directeur opérationnel John Atkin affirme que "l'EFSA s'est tourvée sous pression politique pour produire une évaluation hâtive et insuffisante". "Ce rapport n'est pas digne de l'EFSA et de ses scientifiques" ajoute-t-il, précisant que le laboratoire fera tout pour défendre l'utilisation de ses produits.

précisions:
- de multiples analyses ont TOUTES démontrer la causalité des pesticides, depuis plus de 15 ans.
- les taux de mortalité sont passé à plus de 40% en france. avec une proportion due au parasite (varroa jacobsoni) mineure.
- dans sa tres grande qualité d'information fr info illustre une abeille par une photo de ... bourdon ...
Image
La disparition des abeilles serait extrêmement grave pour les écosystèmes © Maxppp
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Re: Pesticides

Messagede Pïérô » 31 Mar 2015, 00:51

Pourquoi tous les gouvernements échouent à réduire la présence des pesticides

Réduire de moitié l’usage des pesticides : telle est l’ambition affichée par les ministres de l’Agriculture depuis une décennie. Pourtant, le recours à ces produits toxiques et cancérogènes ne cesse d’augmenter. Malgré les discours sur « l’agriculture raisonnée », malgré la progression des cultures bio, malgré l’effort des consommateurs qui achètent de plus en plus de produits sans pesticides, malgré les résultats obtenus par plusieurs agriculteurs qui réduisent drastiquement le recours à la chimie… En cause : le poids de l’agro-business qui freine tout changement d’ampleur. Et l’absence de véritables sanctions contre les fraudeurs qui continuent d’utiliser des produits pourtant interdits. Enquête sur une aberration.

... http://www.bastamag.net/Pourquoi-la-con ... -augmenter
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Re: Pesticides

Messagede Pïérô » 05 Mai 2015, 06:36

Mortalité des abeilles : on connait maintenant le coupable

Deux études scientifiques viennent de démontrer la nocivité des néonicotinoïdes sur les abeilles, alors que les ruches connaissent ce printemps une mortalité impressionnante. Quels sont ces produits au nom compliqué ? Des insecticides nouvelle génération. Enquête sur ces molécules dangereuses qui continuent à être déversées dans la nature.

... http://www.reporterre.net/Mortalite-des ... on-connait
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Re: Pesticides

Messagede Pïérô » 20 Juin 2015, 11:50

La vraie fausse interdiction du Roundup : le coup de com de Ségolène Royal

Ségolène Royal vient d’annoncer l’interdiction, à partir du 1er janvier 2016, de la vente en libre-service aux particuliers des produits désherbants contenant du glyphosate, dont le fameux Roundup fabriqué par Monsanto. Un amendement à la loi de transition énergétique devrait être déposé au Sénat en juillet, a-t-elle précisé. Dans les faits, il ne s’agit pas vraiment d’une interdiction. Les particuliers pourront continuer à se fournir en pesticides contenant du glyphosate : les points de vente devront seulement limiter l’accès à ces produits qui devront être vendus non plus en rayon mais au comptoir.

... http://www.bastamag.net/Offensive-sur-l ... lene-Royal
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Re: Pesticides

Messagede Pïérô » 24 Juil 2015, 00:05

La malédiction des phosphates : dans les coulisses polluées et désertifiées de l’agriculture chimique

En France et en Europe, le recours intensif aux phosphates dans l’agriculture provoque un appauvrissement des sols, pollue les rivières et génère la prolifération des algues vertes. Mais d’où viennent ces phosphates chimiques qui nous servent d’engrais ? De leur dispersion dans les campagnes françaises à leur extraction minière, Basta ! a remonté la filière du phosphate jusqu’en Tunisie, longtemps l’un des principaux fournisseurs de l’Europe. Oasis en voie de désertification, pathologies, pollution marine : ses impacts environnementaux, sanitaires et sociaux y sont également désastreux. Le phosphate, meilleur ami des agriculteurs, vraiment ? Reportage.

... http://www.bastamag.net/La-malediction- ... fiees-de-l
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Re: Pesticides

Messagede Pïérô » 19 Sep 2015, 15:03

L’industrie tunisienne des phosphates : dans les coulisses de l’agriculture chimique

En France et en Europe, le recours intensif aux phosphates dans l’agriculture provoque un appauvrissement des sols, pollue les rivières et génère la prolifération des algues vertes. Mais d’où viennent ces phosphates chimiques qui nous servent d’engrais ? De leur dispersion dans les campagnes françaises à leur extraction minière, nous avons remonté la filière du phosphate jusqu’en Tunisie, longtemps l’un des principaux fournisseurs de l’Europe. Oasis en voie de désertification, pathologies, pollution marine : ses impacts environnementaux, sanitaires et sociaux y sont également désastreux. Le phosphate, meilleur ami des agriculteurs, vraiment ? Reportage.

... http://multinationales.org/L-industrie- ... griculture
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Re: Pesticides

Messagede bipbip » 28 Nov 2015, 15:20

Glyphosate : bien que cancérigène dans sa formulation commerciale, sera-t-il réautorisé ?

Le glyphosate est le principe actif de plusieurs herbicides (dont le Roundup de Monsanto, mais depuis 2000, année de fin du brevet sur cette molécule, de nombreuses autres entreprises commercialisent des herbicides à base de glyphosate). Dans l’Union européenne, les pesticides sont autorisés pour une période de dix ans. Ce délai, pour le glyphosate, devait expirer en 2012, mais cette molécule reste autorisée le temps de « négocier » son renouvellement pour les dix prochaines années. Si l’ensemble des comités d’experts soulignent des impacts avec le glyphosate sous sa forme commerciale, ils publient cependant des avis divergents sur la molécule de glyphosate elle-même. La décision de renouvellement – ou non - d’autorisation de cette dernière aura bien sûr des conséquences aussi sur les dossiers des plantes génétiquement modifiées (PGM), la majorité d’entre elles ayant été modifiées pour « tolérer » le Roundup

... http://www.infogm.org/5877-glyphosate-t ... utorisable
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Re: Pesticides

Messagede bipbip » 18 Déc 2015, 00:08

Bisphénol A, phtalates, pesticides : la Commission européenne condamnée pour son inaction

Il n’y a, bien sûr, pas de condamnation pécuniaire, mais le coup est rude. Le Tribunal de l’Union européenne a condamné la Commission européenne, mercredi 16 décembre, pour « avoir manqué à [ses] obligations » sur le dossier des perturbateurs endocriniens (PE).

En vertu du règlement européen de 2012 sur les biocides, Bruxelles devait publier, au plus tard le 13 décembre 2013, les critères scientifiques permettant de réglementer ces molécules de synthèse agissant sur le système hormonal et présentes dans une variété de produits courants (pesticides, plastifiants, bisphénols, solvants, etc.). Or, constate le Tribunal dans son arrêt, « la Commission n’a pas adopté de tels actes » définissant les PE, en dépit d’« une obligation claire, pré́cise et inconditionnelle de [les] adopter » précisée par la réglementation.

... http://www.lemonde.fr/planete/article/2 ... 855C9xc.99
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Re: Pesticides

Messagede Pïérô » 06 Fév 2016, 12:27

Produits chimiques : nos enfants en danger - Cash investigation

En France et partout dans le monde, médecins et chercheurs lancent l'alerte sur les effets des produits chimiques sur le développement des enfants. Augmentation des cancers infantiles, multiplication des anomalies de naissance ou des troubles hormonaux, explosion de l'autisme : toutes ces pathologies pourraient bien avoir des causes environnementales. Les pesticides apparaissent en première ligne dans les rapports des chercheurs. Six multinationales contrôlent ce secteur : Syngenta, Bayer, Monsanto, Dow, Basf et Dupont. Elles règnent presque sans partage sur un marché colossal qui pèse cinquante milliards d'euros. Pendant un an, l'équipe de «Cash Investigation» a suivi à la trace leurs molécules. Certaines, dangereuses, s'invitent dans l'air que les enfants respirent tous les jours.

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Re: Pesticides

Messagede bipbip » 13 Fév 2016, 12:57

Pourquoi le ministère de l’Agriculture continue-t-il d’entraver les alternatives aux pesticides ?

L’enquête de Cash Investigation diffusée le 2 février rappelle un scandale sanitaire toujours à l’œuvre : les pesticides cancérigènes, mutagènes ou reprotoxiques qui sont déversés par milliers de tonnes chaque année, dans tous les départements. Qu’en est-il des alternatives à ces molécules chimiques de synthèse ? La loi d’avenir agricole de juillet 2014 devait favoriser la commercialisation des préparations naturelles comme le vinaigre blanc, le sucre ou l’argile. Or, le décret permettant leur mise sur le marché traîne au milieu des piles de dossiers du ministère... À ce jour, pulvériser sur ses cultures une tisane de plantes reste passible de poursuites. Quant à l’agriculture bio, sans pesticides, elle n’est pas suffisamment soutenue.

... http://www.bastamag.net/Les-alternative ... tiroirs-du
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Re: Pesticides

Messagede bipbip » 27 Fév 2016, 11:30

Le moratoire sur les pesticides tueurs d’abeilles n’est toujours pas appliqué

Le premier rapport des experts mondiaux sur la biodiversité l’a confirmé : il y a alerte pour les insectes pollinisateurs. Plusieurs facteurs sont responsables de cette décimation, mais le principal est bien connu : les néonicotinoïdes. Pourtant, devant la puissance des lobbys, les pouvoirs publics n’agissent pas.

... http://reporterre.net/Le-moratoire-sur- ... s-applique
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Re: Pesticides

Messagede bipbip » 05 Mar 2016, 13:30

L’herbicide glyphosate pourrait être interdit en Europe

Le pesticide glyphosate, principal composant du Roundup de Monsanto, est un probable cancérigène. Des assocations allemandes, anglaises et françaises demandent son interdiction par l’Union européenne, qui en discutera mardi 8 mars. Reporterre révèle la proposition dilatoire de la Commission européenne.

... http://reporterre.net/L-herbicide-glyph ... -en-Europe
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Re: Pesticides

Messagede bipbip » 15 Mar 2016, 16:01

Pesticides
Nouveaux rebondissements dans la bataille pour l’interdiction du glyphosate

Nouveau rebondissement dans le feuilleton d’une éventuelle interdiction du glyphosate, désherbant le plus vendu au monde. Le 7 mars dernier, le comité d’experts de la Commission européenne chargé de renouveler, ou non, l’autorisation du produit pour une durée de 15 ans ne s’est finalement.... pas prononcé. La majorité nécessaire pour obtenir une décision n’a pas été obtenue. Le vote a été reporté au mois prochain, voire au mois suivant. Fait inhabituel, la Commission ne s’est donc pas contentée de l’avis rendu en novembre dernier par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) qui avait affirmé que le caractère cancérogène du glyphosate était « improbable ». On s’attendait donc à ce que le produit soit de nouveau autorisé en Europe, malgré son classement comme cancérogène probable par l’organisation mondiale de la santé (OMS) en mars 2015.

L’apparente contradiction entre l’avis de l’OMS et celui de l’Efsa avait soulevé la colère de nombreuses organisations de la société civile, accusant l’autorité européenne de s’être soumise aux intérêts des industriels. « L’Efsa a évalué le glyphosate pur et c’est la raison pour laquelle l’agence le trouve sans effets, éclaire le Professeur en biologie Robert Bellé (qui avait mis en évidence le caractère cancérigène du round-up dès 2002). Car pour être cancérigène, un produit doit pénétrer à l’intérieur des cellules de cet organisme. Or, le glyphosate seul ne pénètre pas dans les cellules. Il n’y a donc pas de contradictions antre les avis de l’OMS et de l’Efsa, car ils n’ont pas analysé la même chose. Le problème malgré tout est que le glyphosate pur n’existe ni dans les produits vendus ni dans la nature. » Dans les pesticides, d’autres molécules lui sont adjointes, permettant au glyphosate de pénétrer au sein des organismes.

... http://www.bastamag.net/Nouveaux-rebond ... glyphosate
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Re: Pesticides

Messagede Pïérô » 18 Mar 2016, 15:17

Les néonicotinoïdes sur le chemin d’une interdiction définitive ?

En deuxième lecture du projet de loi biodiversité, les députés ont adopté jeudi dans la soirée, un amendement interdisant les néonicotinoïdes. Mais le Sénat les suivra-t-il sur cette voie ?

La bataille fut âpre, et de longue durée. Mais jeudi soir, les députés ont tranché : les néonicotinoïdes, famille d’insecticides reconnue nocive pour les insectes pollinisateurs et, plus généralement, pour l’environnement et même la santé devront être interdits à partir du 1er janvier 2018. C’est en commission, à 30 voix contre 28 que cet amendement a été pris. Reste à savoir si devant le Sénat, nous n’assisterons pas encore à un coup de théâtre. Car depuis 2015, le combat est rude. En effet, une interdiction des néonicotinoïdes avait été adoptée devant l’Assemblée avant que les sénateurs reviennent sur cette mesure, préférant une proposition moins précise dans laquelle ils souhaitaient s’en remettre au ministère de l’agriculture pour déterminer, plus tard, leurs « conditions d’utilisation » en tenant compte des « conséquences sur la production agricole ».

... http://www.humanite.fr/les-neonicotinoi ... ive-602451
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Pïérô
 
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