Alternative libertaire

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Messagede bipbip » 23 Nov 2017, 18:30

« La peur va changer de camp » : Un an après la campagne féministe d’AL, continuer le combat

En 2016, Alternative libertaire lançait une campagne féministe contre les violences faites aux femmes. À l’heure où ces dernières sont au cœur de l’actualité, nous devons plus que jamais nous battre contre elles et contre le patriarcat.

Il y a un an, Alternative libertaire lançait sa campagne « La peur va changer de camp » pour lutter contre les violences faites aux femmes. Explicative et revendicative, elle démarra par un important dossier publié dans ce journal en novembre 2016.

Dossier spécial d’Alternative libertaire de novembre 2016, dans le cadre de la campagne d’AL contre les violences faites aux femmes.

... http://www.alternativelibertaire.org/~f ... ntinuer-le
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Re: Alternative libertaire

Messagede bipbip » 22 Déc 2017, 20:30

Alternative libertaire — « La sortie du capitalisme est indissociable de l’abolition du salariat »

Une organisation autogérée et un journal mensuel : voilà ce qu’est Alternative libertaire. Fondée en 1991, celle qui jure n’être pas un parti milite en faveur d’une société communiste libertaire et défend, pour ce faire, la lutte des classes (le prolétariat moderne entendu comme « unité nouvelle, beaucoup plus large » que la seule et traditionnelle classe ouvrière : c’est bien « l’ensemble des groupes sociaux sans pouvoir réel de décision sur la production » qu’il convient de fédérer et de mobiliser), le syndicalisme révolutionnaire et la démocratie autogestionnaire et fédéraliste (contre l’État et le parlementarisme, fussent-ils « républicains »). Son journal, tiré à 9 000 exemplaires, fait ainsi la part belle aux luttes d’aujourd’hui et d’hier, désireux de relier les combats sociaux, écologistes, féministes, antiracistes, LGBT et anti-impérialistes. Plusieurs membres du secrétariat fédéral d’Alternative libertaire, mandatés par l’ensemble de l’organisation, ont répondu à nos questions.

... https://www.revue-ballast.fr/alternative-libertaire/
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Re: Alternative libertaire

Messagede bipbip » 01 Fév 2018, 17:19

Tract AL Secrétariat Jeunesse / 432 vues

Contre la sélection, informons, ripostons !

Avec ParcoursSup et la réforme de la licence, les lycéen-nes découvrent déjà la nouvelle université promise par le gouvernement. Est-ce la fin de l’échec à l’université et des problèmes d’Admission Post-Bac ? Pas du tout !

ParcoursSup c’est la sélection


Le gouvernement veut remettre en cause le droit d’étudier. Avant ParcoursSup, avoir le bac était censé donner le droit d’entrer à la fac, maintenant non. Chaque filière universitaire fixera ses attendus. Ce sont des notes, comme avoir plus de 12. Et des compétences qui en fait seront acquises durant la licence. Le choix de la filière au lycée devient crucial pour le parcours en fac, la liberté de s’orienter est limitée. Les lycéen-nes en bac pro ou techno souffriront le plus de la sélection. Et comme plusieurs filières n’ont pas assez de moyens, à cause des coupes budgétaires, elles n’accepteront pas tout le monde. Un-e lycéen-ne qui aura été refusé-e dans la filière de son choix, pourra être affecté-e loin de son domicile et dans une filière qu’il ou elle ne voulait pas, ou bien ne rien avoir du tout. Alors que des lycéen-nes auront eu leur bac, pas possible d’aller à la fac ! Des étudiant-e-s ont donc envahi dans certaines villes les conseils des facs pour empêcher le vote de ces attendus qui rendent possible la sélection.

La moyenne dans toutes les matières pour la licence

Et les étudiant-e-s à la fac sont aussi touché-e-s, car le gouvernement veut détruire la licence. Au lieu de s’inscrire à une maquette de cours, les étudiant-e-s vont choisir des modules, cours par cours, qui ne se compenseront pas entre eux. Donc… Il faudra avoir la moyenne dans TOUTES les matières pour valider sa licence ! La licence pourra varier entre deux et quatre ans au lieu de trois ans actuellement, mais la durée des bourses ne sera pas allongée ! Un parcours individualisé cela veut dire des matières sélectives avec tous les moyens et plus de profs pour les plus favorisé-e-s et pour les autres seulement des cours sur internet. C’est la destruction d’un diplôme à valeur nationale car les licences auront des valeurs différentes en fonction du parcours et de l’université. Aucune garantie pour rentrer en master ou sur le marché du travail. Au lieu d’avoir la garantie que notre salaire corresponde à la valeur nationale de notre diplôme, on se battra seul-e pour le faire reconnaître par notre patron.

Élitisme et précarité

Le vrai problème ce sont les coupes budgétaires de ces dernières années alors que le nombre d’étudiant-e-s augmente. Voilà pourquoi il y a des étudiant-e-s qui échouent à la fac, à force de suivre ses cours sur les marches des amphis au lieu d’avoir une place on abandonne. Et aussi à cause du salariat étudiant, des petits boulots en plus de nos études. C’est l’objectif du gouvernement Macron et des patrons : rendre l’université de plus en plus élitiste et encore moins accessible. Ils veulent casser nos droits collectifs, sur nos lieux d’étude, comme au travail. Les projets du gouvernement pour l’université ont la même logique que les ordonnances Macron contre le code du travail : davantage de précarité, la fin des garanties et des droits collectifs.

Le 1er février toutes et tous dans la rue !

Nos droits nous les avons gagnés, et nous les défendrons, grâce à des luttes sociales. Organisons-nous pour contester ce qu’on veut nous faire croire. Non, la sélection et le plan Vidal ne sont pas la solution, c’est tout le contraire. Organisons-nous dans nos lycées et dans nos facs entre lycéen-nes et étudiant-e-s. En assemblées générales décidons ensemble d’informer autour de nous, de manifester, de bloquer.



Tract pdf : http://www.alternativelibertaire.org/IM ... anvier.pdf

La nouvelle affiche jeunesse

Image

http://www.alternativelibertaire.org/?C ... -ripostons
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Re: Alternative libertaire

Messagede bipbip » 19 Mar 2018, 21:25

Tract AL

Défendons nos services publics
Redressons la tête le 22 mars

Redressons la tête le 22 mars

Attaques sociales sans précédent, résistances éparpillées mais réelles, le printemps 2018 nous offrira-t-il l’occasion d’un mouvement social puissant pour stopper Macron et regagner le terrain perdu ces dernières années ? Les puissants ne sont forts que de notre résignation.

Emmanuel Macron est un élève d’Alain Juppé. Il est droit dans ses bottes comme Juppé en 1995 mais ce sont des bottes de sept lieues ! Là où les autres cassaient les acquis sociaux avec prudence, Macron a promis de tout casser d’un coup et il tient parole : étudiantes et étudiants touchés par la baisse des APL et par la sélection ; chômeuses et chômeurs touchés par la réforme de l’Unedic ; précaires touché.es par la disparition des contrats aidés ; retraité.es attaqué.es sur leur pension ; situation intenable dans les Ephad ; salarié.es matraqué.es par les ordonnances détruisant le Code du travail, la réforme de la formation professionnelle, la démolition pierre à pierre de la Sécurité sociale et des services publics ; fonctionnaires austérisé.es (blocage des salaires, suppression de 120 000 postes...) ; migrant-e-s pourchassé.es, la liste semble sans fin... Soulignons tout de même que malgré son arrogance, Macron a repoussé la réforme des retraites au printemps 2019... comme quoi il a peur de la goutte qui ferait déborder le vase.

Du local au global

Pour riposer, il faut une convergence, une grève générale. Mais cette solution ne surgira pas, par miracle, à partir de rien. Nous tirons les leçons de la séquence 2016-2017. Cette grève générale reste pourtant le seul moyen pour les travailleurs et les travailleuses de stopper l’offensive gouvernementale et patronale. Pour la construire, il faut d’abord repartir de la base, des revendications locales, professionnelles, d’entreprise. Pour faire converger les luttes, encore faut-il les faire vivre ! Elles ne manquent pas : Air France, Ephad, hôpitaux et même les intérimaires sans papiers d’Île-de-France !

Réussir le 22 et ses suites

L’attaque contre les cheminot.es et le service public des transports pourrait être la fameuse goutte d’eau, le début du vase qui déborde. Pour redonner confiance collective aux salarié.es, la journée d’action nationale du 22 mars doit déjà être un succès dans la fonction publique et à la SNCF. Aussi devons nous faire du 22 une date de ralliement de toutes les luttes en cours : étudiant.es, chômeuses et chômeurs, retraité.es, salarié.es. Toutes et tous ensemble, nous pouvons stopper le bras destructeur de Macron en construisant, dès après le 22, la suite du combat vers la généralisation de la grève sans laquelle nous serons encore perdants ! Les enjeux sont clairs, les responsabilités des salarié.es, des militant.es et des syndicats sont clairement identifiées : dans l’unité, construite en assemblée générale des personnels et en assemblées générales de villes, nous ferons chuter Macron !

Alternative Libertaire


Tract PDF : http://www.alternativelibertaire.org/IM ... macron.pdf

http://www.alternativelibertaire.org/?R ... le-22-mars
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Re: Alternative libertaire

Messagede Pïérô » 20 Mar 2018, 15:51

Déclaration unitaire

Défendons tous les services publics ! Solidarité avec les cheminots et les cheminotes !

Voilà des années que les gouvernements successifs ont fait le choix de la privatisation des transports contre le climat, l’égalité et le social : sous-investissent dans le rail et investissement massif vers autoroutes et autocars, privatisés qui favorisent notamment l’explosion du trafic de marchandises par poids lourds.

Depuis 1997 et la création de RFF, la SNCF est toujours plus segmentée, pour casser le corps social cheminot et poursuivre les privatisations préconisées par les « directives » européennes. Aujourd’hui Macron pousse au bout la logique, de l’éclatement de la SNCF. Partout en Europe, les recettes qu’il veut appliquer produisent la disparition de lignes, l’explosion des prix, la vétusté des installations et des trains, la disparition du fret. C’est toute la population qui paie triplement l’addition : financièrement, par l’inégalité territoriale induite et par sa santé altérée par la pollution générée.

Après 20 ans d’une libéralisation amplifiée, l’empilement des directives européennes poussant dans ce sens, Macron propose d’achever le service public ferroviaire par ordonnances avec des conséquences dramatiques pour les usagers et l’aménagement des territoires. Pour y arriver, Il accable les cheminot•tes, les faisant passer pour des privilégié.es qui, comme les retraité.es, les étudiant.es ou les chômeurs.ses, ruineraient la France. La réalité est tout autre : ils et elles se battent pour sauver l’emploi des générations qui viennent.

Le train n’est pas qu’un moyen de locomotion, c’est un service public, un outil essentiel à la transition écologique et il est insupportable qu’il puisse s’arrêter aux portes des grandes métropoles. La bataille du service public ferroviaire est d’abord une bataille pour l’égalité.

Face à ce gouvernement, qui veut parachever la transformation d’un service public censé être guidé par l’intérêt général en une entreprise du CAC 40, , les cheminots et les cheminotes ne sont comptables de rien. Pas plus que les étudiant.es qui perdent une partie de leurs APL, les retraité.es qui voient la CSG augmenter, les personnels de soins, les enseignant.es, les chômeurs.ses ou l’ensemble des fonctionnaires. Pas plus que les migrant.es qui subissent une politique indigne.

Macron et Philippe veulent en faire des bouc-émissaire ? Nous affirmons collectivement qu’ils et elles sont les victimes des politiques libérales menées depuis tant d’années, qui expliquent la montée de l’extrême droite partout en Europe.

Ils nous veulent désunis ? Nous répondons que nous serons dans la rue le 22 mars pour défendre l’accès au service public, à commencer par le ferroviaire, les cheminot-e-s, mais aussi l’ensemble des fonctionnaires et l’intérêt des usager-e-s.

Alternative Libertaire (AL) ; EELV ; Ensemble ; Gauche Démocratique et sociale (GDS) ; Géneration.s, ; Groupe Parlementaire FI ; NPA ; Nouvelle Donne ; PCF ; PCOF ; Parti de Gauche (PG) ; République et socialisme.


?? :gratte: :roll:

Je suis un peu surpris voire décontenancé par cette signature d'AL qui pourrait révéler une ligne stratégique interrogeable.

Et c'est relayé en "des partis de gauche"...

Qu'est-ce qu'on fout dans cette mare ?

AL y côtoie non pas la FI mais son groupe parlementaire, EELV, le mouvement d’Hamon Génération s, le groupe de Filoche, et l’ovni Nouvelle donne, entres autres casseroles.

Ce n’est pas le texte qui me fait problème, c’est une intention opportuniste de mon point de vue déconnante, c’est une signature parmi d’autres sans sens ni concertation réelle, mais qui laisse penser que nous construisions une “gauche” dont on se demande bien quelle sont les fondements d’un point de vue révolutionnaire et communiste libertaire et ce qui fout AL. C’est un vrai problème de choix stratégique, lié à ce que l’on défend par ailleurs, en autonomie du mouvement social, et surtout en terme de positionnement sur l'échiquier politique en tant qu'organisation révolutionnaire et anticapitaliste.

Alors tout le monde rame, et on tente à la fois dans nos pratiques de terrain syndical de mobiliser le plus largement possible, et sur le terrain politique de rendre AL visible et de développer notre organisation, mais il y a ici un gros problème d’articulation.

Il s'agit en tout cas ici de dénoncer ce genre d'aventurisme opportuniste, et de dire qu'il n'y a pas dans AL une nouvelle ligne partagée par toutes et tous, et qu'on peut s'interroger collectivement sur nos fonctionnements et la boussole politique.
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Re: Alternative libertaire

Messagede digger » 20 Mar 2018, 16:24

Qui c'est qui signe des trucs comme çà à AL? Vous avez des mandaté-és pour çà? Ceci dit t'as pas à t"en faire trop non plus. Ca fait longtemps que plus personne ne lit ce genre de truc. Et puis c'est une belle journée. Sarko est en GAV
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Re: Alternative libertaire

Messagede Pïérô » 20 Mar 2018, 16:47

Sarko est un VIP et il va pas y rester longtemps. :wink:

Les mandatés c'est une prise de décision validée en secrétariat fédéral, qui réuni les différent-es mandaté-es. Il y a eu sur cette question un vote majoritaire à cette réunion pour valider la signature. Sauf que dans ce cas de figure il me semble qu'à minima un petit tour de mail vers les collectifs Alternative Libertaire locaux aurait été nécessaire, de mon point de vue, et d'autant que je pense que sur cette signature il y aurait eu plus que débats...

Alors comme ça risque de taper sur les réseaux sociaux, j'ai préféré dire ici qu'il n'y avait pas unanimité, mais que cela faisait débat, voire gueulante, parce que quand j'ai vu le truc arriver en "les partis de gauche", il est clair que ça m'a un peu plus qu'énervé. :evil:

Bon, c'est pas encore mis sur le site d'AL, le non empressement me laisse penser que la pilule passe pas très bien. Il restera à faire gaffe en empressement opportuniste pour chercher une forme de reconnaissance et la raison politique qui doit nous mener.
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Re: Alternative libertaire

Messagede Pïérô » 01 Avr 2018, 15:20

Evidemment, y a pas de raison de ne pas continuer, si l'on fait les sourds face aux protestations, et une majorité de quelques individus en prise de décision qui se conforte toute seule, alors que ce type de choix qui n'est pas que tactique, mais relève aussi de la stratégie, et donc de positionnement congrès, et ne peut s'appuyer sur rien dans ce type d'aventurisme.

Vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=F7eJJOIRbSI

et cerise sur le gâteau :

Comment la gauche s'est unie derrière les cheminots
Douze partis de gauche ont affiché leur unité dans la mobilisation contre "la casse de la SNCF" qui préfigure, selon eux, celle de tout le service public.
https://www.nouvelobs.com/politique/201 ... inots.html

Alors évidemment l’intervention de notre camarade, en soi, elle est très bien, mais dans ce contexte et le sens qui est porté (unité de la “gauche”) j’ai une crise d’urticaire. Alors, on est petit et on pèse moins que les gros, mais jouer dans cette basse-cour comme ça c’est la misère. Parce qu’on est peut être petit, mais il me semble qu’on se fait voir et entendre de plus en plus, et c’est pas la peine de flouter l’image.


Autre problème, le positionnement, parce que s'en est un, de la commission entreprise d'AL qui n'est que alignement sur la position de la direction de la CGT est tout aussi dénonçable :

“La date avancée pour une journée interprofessionnelle par la CGT le 19 avril peut paraitre lointaine mais c'est aussi le temps indispensable à une vraie préparation car on sait bien que les équipes syndicales et les unions locales ont souvent bien du mal à concrétiser le travail de mobilisation au plus près des travailleur et travailleuses, usées par la répétition de journé es "saute mouton" qui n'ont jamais permis de gagner. Malgré l'aspect unilatéral de l'appel CGT au 19, ce peut être l’occasion pour les forces syndicales combatives de se rejoindre.“
http://alternativelibertaire.org/?22-Mars-et-apres

Il y a même des camarades, même pas forcément libertaires, qui risquent de ne pas bien comprendre pourquoi AL s’aligne ainsi sur la position de la direction de la CGT, sans aucune critique, ni sur la date, ni sur le procédé.
De mon point de vue comme d’autres camarades à différents SUDs, ce que produit là la CGT est parfaitement dénonçable !

Il me semble que si l’organisation politique n’a rien de mieux à dire que ce qui se porte dans les directions syndicales, il vaut mieux ne rien dire, et certainement pas de s’aligner comme ça. J’avais déjà dénoncé cela en 2010 lorsque je disais qu’AL ne se faisait que la chambre d’écho du bureau de Solidaires, alors qu’il existait, même minoritaire, des expériences d’auto-organisation, des AG-interpros, et une tentative de coordination nationale dans laquelle j’étais fortement impliqué, etc.... Là, c’est encore pire.

Il y a des secteurs syndicaux, et à la CGT compris, qui gueulent et dénoncent, et qui appellent à y aller dès le 3 avril. Solidaires FP prend ses responsabilités et dépose un préavis à partir du 3, il y a des véléité du côté de SUD PTT, SUD éducation, SUD CT, SUD santé sociaux... . Et surtout, il y a dans le discours là d’AL une réelle impasse de fait sur cette question de l’auto-organisation à partir de la base, alors que c’est ce qui fait un fondement politique normalement partagé. Alors pourquoi on en parle pas ici ? Cela fait trop “gauchiste” ?
C’est bien pourtant ce que l’on a énoncé mercredi en émission radio en dénonçant les syndicats réformistes (10 premières minutes http://demainlegrandsoir.org/spip.php?article1847), CGT comprise, qui s’inscrit en pleurnichant à nouveau dans un cadre de dialogue et de négociation souhaitée sans vouloir établir un réel rapport de force, et en jouant la montre avec les vacances d’été. On ne peut plus se caler comme ça sur ce que défini l’intersyndicale, ou en plus là la CGT unilatéralement, en bousillant toute dynamique collective parce que Mailly pour FO a évidemment saisi cela comme prétexte pour dire qu’FO n’irait pas. La dynamique doit se construire à la base et par la base, et il me semble que ce n’est ni compliqué, ni “gauchiste”, de le rappeler en tant qu’AL et parole d’AL.
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Re: Alternative libertaire

Messagede digger » 01 Avr 2018, 16:39

Respire un grand coup Piero :)
Pour ce qui est des positionnements et fonctionnement d'AL,ce n'est pas mon affaire. Pour le reste, si un coup part des mouvements sociaux, les mots d'ordre de la CGT, et encore moins d'AL n'auront beaucoup d'importance. C'est qui qui dit que ça se passera dans la rue, déjà? Ah oui, faut pas prendre la rue non plus, c'est démodé. :habon:
C'est vrai que ça devient compliqué ...
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Re: Alternative libertaire

Messagede bipbip » 07 Avr 2018, 16:32

Pour un mouvement auto-organisé et des luttes qui convergent !

Les étudiant-e-s et les lycéen-nes continuent de se mobiliser contre la loi Vidal qui instaure la sélection à l’entrée de l’université et contre la fin de la compensation entre matières en Licence. Aux attaques policières se sont jointes celles de l’extrême-droite. En réaction, plusieurs facs se sont fortement mobilisé-e-s, tandis que la grève se prépare chez les cheminot-e-s.

Dans plusieurs villes des lycéen-nes s’organisent entre elles et eux pour coordonner leurs actions, comme en Ile de France ou à Rennes, mais la mobilisation patine encore. Dans les universités, la mobilisation prend de l’ampleur depuis la semaine dernière : 700 personnes à Nancy, 800 à Nantes ou Tolbiac. A Toulouse, la fac du Mirail, continue à voter le blocage reconductible lors d’AG importantes.

Les étudiant-e-s de Montpellier ont vivement réagi suite à l’agression par l’extrême-droite d’étudiant-e-s occupant un amphi. Agression que le doyen, qui a démissionné, avait soutenu. En plus de la répression policière, l’extrême-droite dévoile son véritable rôle en s’attaquant au mouvement social, comme à Strasbourg ou à Lille. La meilleure réponse aux fafs, au-delà de l’autodéfense de nos mobilisations, c’est de continuer d’élargir notre mouvement, pour être toujours plus nombreux-euses et déterminé-e-s.

Pour une coordination auto-organisée

La mobilisation peine encore à se coordonner nationalement. Bien que la CNL (Coordination Nationale de Luttes) ou la CNE (Coordination Nationale Etudiante) aient posé des dates de mobilisation nationale, elles ne sont pas exempts de reproches. La CNL fonctionne sans mandats, donc zéro contrôle démocratique sur les décisions qui s’y élaborent. La CNE elle, a été largement contrôlée par les militant-e-s de l’Unef, qui au lieu de respecter les mandats de leurs AG ont agi suivant les consignes de leur syndicat. Notamment en se faisant mandater par des AG fantômes, c’est-à-dire des AG ne réunissant qu’une poignée d’étudiant-e-s dont le but n’est que de donner davantage de voix à l’Unef lors de la coordination.

En augmentant la différence de voix entre les petites et les grosses AG, ces manœuvres auraient moins de poids, car lors de la dernière CNE, une AG de moins de 200 personnes avait deux mandats, alors qu’une de plus de 1000 seulement quatre, ce qui ne reflète pas l’état de la lutte au sein de la coordination. Deux sections de l’Unef se faisant passer pour des « AG » dans des facs peu mobilisées pouvaient donc peser autant que l’AG de plus de mille étudiant-e-s du Mirail ce qui n’est pas admissible. Pour nous, communistes libertaires, l’autogestion de la lutte passe par des étudiant-e-s mandaté-e-s par leurs assemblées générales pour que la coordination soit véritablement auto-organisée par les étudiant-e-s, et non pas contrôlées par des groupes politiques ou des organisations syndicales.

Soyons au rendez-vous !

Les lycéen-nes et les étudiant-e-s ne sont pas les seul-e-s attaqué-e-s et la réussite du 22 mars a prouvé que la colère est bien là, notamment chez les cheminot-e-s dont la grève qui commencera le 3 avril s’annonce forte ! Tout comme les travailleurs et travailleuses du rail en lutte contre les attaques visant leur secteur, les lycéen-ne-s et les étudiant-e-s ne sont pas en lutte simplement pour défendre un statut. Les classes populaires, attaquées par la bourgeoisie et le gouvernement à sa botte, doivent converger dans un mouvement d’ensemble qui soit en capacité de bloquer l’économie.

Toucher au portefeuille de la classe dominante, c’est l’espoir d’imposer à celle-ci de lâcher du lest, voire d’abandonner ses projets destructeurs. Dans l’histoire des luttes, les mouvements forts de la jeunesse peuvent encourager les travailleurs.ses à entrer eux et elles aussi dans une lutte dure, et inversement. La seule façon de gagner, c’est de faire converger les mobilisations. C’est un mouvement d’ampleur qu’il nous faut, une grève générale et reconductible qu’il s’agit non d’invoquer mais bien de construire méthodiquement. La jeunesse doit être au rendez-vous, continuons de nous mobiliser, de nous auto-organiser massivement et allons à la rencontre des travailleurs et travailleuses en lutte.

Alternative libertaire, le 2 avril 2018


http://www.alternativelibertaire.org/?P ... convergent


Services publics : Un 22 mars à la hauteur des attaques ?

En contribuant à la baisse des salaires par le biais de la hausse de la CSG, l’augmentation des taux de cotisation de la pension civile, le rétablissement des jours de carences et le gel des salaires prévu pour 2018, le gouvernement table sur le départ des fonctionnaires.

Le gouvernement affiche sa volonté de détruire les services publics par la suppression de 120 000 postes de fonctionnaires grâce aux plans de départs volontaires et par les recours accrus aux contractuel.les dans tous les secteurs de la fonction publique. À cela s’ajoute l’amplification des délégations de service public au privé et/ou la réduction drastique de certaines missions.

À l’hôpital, de nombreux services sont déjà mobilisés pour protester contre les restrictions budgétaires, menant les professionnel.les à travailler dans des conditions d’accueil des patients dignes du XIXe siècle. Les personnels hospitaliers ont aussi à faire face aux suicides de leurs collègues et au burn-out, que le gouvernement refuse de reconnaître comme maladie professionnelle. La tarification à l’activité, la marchandisation, la mise en concurrence des établissements et la baisse des moyens organisés par les gouvernements précédents n’étaient pas suffisants aux yeux de Macron et de ses sbires : ils organisent donc aussi le forfait parcours de soins, calé sur les coûts les plus bas. Pas un centime de plus pour la santé, et 30% des activités doivent disparaître. Effet de manches, pour cacher ses exactions criminelles, le gouvernement annonce une enveloppe de 100 millions dédiée à l’accompagnement et à la transformation du système de santé alors qu’il doit 10 milliards sur trois ans aux personnels qui reviennent sur leur temps de repos pour renforcer les équipes exsangues.

Taux de grévistes allant jusqu’à 25 %

Dans l’Éducation nationale, mêmes revendications sur les salaires. De plus, la réforme du bac et des lycées s’avère désastreuse avec une remise en cause du statut des enseignantes et enseignants, une baisse des horaires et donc des postes, l’accroissement des inégalités entre élèves et entre établissements. Quant à la sélection à l’université, c’est la garantie de la destruction de l’enseignement supérieur public au profit du privé qui va accueillir moyennement finances les bachelièrs et bachelières recalé.es. Dans le secteur des finances publiques, ce sont 16 000 à 18 000 postes qui devraient disparaître.

Dans ce contexte, le 22 mars a été plutôt bien suivi avec 300 000 manifestants et manifestantes et des taux de grévistes allant jusqu’à 25 %. Pour autant, on en reste toujours à une démonstration de rue en appui à une intersyndicale qui demande au gouvernement de renouer un dialogue social dont il ne veut pas.

Les enjeux sont donc clairement identifiés pour les syndicalistes de lutte : construire la mobilisation par la tenue d’assemblées générales dans les services et établissements, faire valoir des revendications locales et nationales, s’engager dans une multiplicité d’actions décidées au plus près du terrain par les titulaires et précaires eux et elles-mêmes.

Marie-Line (AL Lyon)


http://www.alternativelibertaire.org/?S ... s-attaques
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Re: Alternative libertaire

Messagede bipbip » 22 Avr 2018, 10:15

Apéro-débat d'Alternative libertaire

Services publics et autogestion

Paris mercredi 25 avril 2018
à 19h30, Au Lieu-Dit (6 rue Sorbier, Paris 20e)

En s’attaquant à la SNCF, Macron poursuit la politique de destruction des services publics menée depuis des années par les gouvernements successifs. C’est cette politique qui a mené à la privatisation de France Télécom et à la transformation de la Poste, avec des conséquences désastreuses pour (presque !) tout le monde. C’est cette politique qui, partout en Europe, soumet l’ensemble des activités à la concurrence et permet aux capitalistes de se gaver sur le dos de la population.

Dans les services publics qui ne sont pas encore privatisés, les suppressions de postes et les « réformes » (à l’hôpital, à Pôle emploi, dans l’éducation) tirent vers le bas les conditions de travail ainsi que la qualité du service et dénaturent complètement le travail au quotidien.

Alors comment résister au rouleau compresseur libéral et comment repenser, aujourd’hui, des services publics libérés de la loi du fric et des pressions de l’Etat ? Comment imaginer une autre gestion de ces services, par et pour l’ensemble de la population ?

Image

https://www.alternativelibertaire.org/? ... utogestion
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Re: Alternative libertaire

Messagede bipbip » 03 Mai 2018, 21:44

Tract AL

Pour faire reculer Macron et son monde : grève, démocratie, action directe

Macron reste inflexible... C’est que la résistance à sa démolition sociale n’est pas encore à la hauteur. Si les manifestations sont nécessaires pour faire nombre et se réapproprier la rue, elles ne sauraient remplacer la mobilisation sur nos lieux de travail, d’études et de vie. C’est le bilan à tirer de nos échecs précédents contre les lois Travail 1 et 2.

Le 15 mars pour les hôpitaux, les Ephad, les retraité.es ; le 22 mars pour les services publics ; le 19 avril pour le public et le privé ; les 1er mai et 5 mai ; le 22 mai pour les services publics ; facs occupées, grève perlée des cheminot.es... Les dates s’enchaînent et les salarié.es mobilisé.es espèrent un soulèvement général. Mais ce n’est pas avec des incantations que l’on construira la résistance et la possibilité d’une contre-offensive de notre camp social !

Construire et fédérer nos luttes

Les mouvements qui rassemblent et qui construisent un réel rapport de force sont ceux qui se construisent sur nos lieux de travail, d’études et de vie. Nous défendons la grève comme moyen de lutte car c’est elle qui bloque le capitalisme en arrêtant la production et la circulation des marchandises, et la création de valeur économique.

Et c’est bien pour cela qu’elle est combattue avec tant de hargne par le gouvernement et les éditorialistes d’une presse aux ordres du pouvoir ! Mais pour un rapport de force conséquent, la démocratie dans nos luttes est une condition. Réunissons-nous en assemblées générales entre collègues pour débattre de nos conditions de travail et de vie, décider de nos revendications et des moyens d’actions à notre portée.

Travaillons à la coordination des différents secteurs professionnels qui veulent agir en ce sens. Les dates de manifestation et de grève peuvent alors servir à cristalliser l’action engagée au plus près du terrain, et ne pas être uniquement des exutoires sans lendemain.

C’est en ce sens que les militant.es de notre organisation œuvrent au plus près des dynamiques de terrain, dans les syndicats, auprès des collègues de travail, d’études... Mais aussi dans toutes les formes d’organisation collective, en travaillant à l’unité de tous et toutes, et notamment des structures syndicales disposées à soutenir la lutte des salarié-e-s.

Un besoin d’alternative

Les luttes engagées dans le public et le privé soulèvent la nécessité d’une autre répartition des richesses créées par le travail. Mais nos combats nous font réaffirmer la remise en cause du système d’accumulation des profits lui-même, générateur de toujours plus d’inégalités sociales.

On le voit partout, des terres agricoles de NDDL au transport ferroviaire, des hôpitaux à la grande distribution, il y a le même objectif : une course folle au profit, à la propriété privée et à l’égoïsme. Nous avons au contraire besoin de collectif, de solidarités, de démocratie...

Face aux menaces qui s’accumulent, l’autogestion de l’économie, de nos biens communs et l’auto-gouvernement de la société sont une perspective vitale !


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Re: Alternative libertaire

Messagede bipbip » 11 Mai 2018, 02:24

Jeunesse : Se coordonner, oui mais comment ?

Face à la sélection et les autres mesures élitistes fermant encore plus les études supérieures aux classes populaires, la fin de l’année universitaire est marquée par une accélération de la mobilisation dans plusieurs facs.

Malgré la période d’examens, les lycéennes et lycéens continuent de se coordonner entre établissements comme à Paris ou à Rennes, en distribuant des tracts, en organisant des AG lycéennes, des barrages filtrants, des blocages. L’aide de la part des étudiantes et étudiants est toujours utile face aux difficultés rencontrées pour s’organiser, tant qu’elle ne s’y substitue pas. Beaucoup de lycéen.nes n’auront aucune affectation quand Parcoursup commencera à donner les résultats, le 22 mai, date de mobilisation de la fonction publique.

Une mobilisation étudiante qui s’amplifie !

Presque toutes les universités à Paris sont maintenant mobilisées et se coordonnent entre elles. En réaction, des facs ont été fermées administrativement, et la police a expulsé, blessé et arrêté des étudiant.es, comme à Nanterre et Tolbiac, le directeur l’ayant laissée rentrer. La «  commune libre de Tolbiac  » (Paris-I) qui avait voté l’occupation jusqu’au retrait de la loi ORE a permis de réunir en AG près de 800 étudiant.es, organisant des ateliers pour faire vivre cette fac ouverte. A Saint-Denis (Paris-VIII), en plus de l’occupation d’un amphi permettant de loger des exilé.es depuis trois mois, 1 000 personnes ont voté le blocage de la fac jusqu’au 20 avril. Et la Sorbonne a été occupée par 400 personnes suite à l’AG interfac, pour la première fois depuis 2006 !

C’est à Toulouse que le mouvement s’est massifié le plus tôt, car il est dans la continuité d’une lutte contre la fusion de l’Université Jean-Jaurès (Mirail) avec d’autres facs toulousaines. Ce projet allait se traduire par des conditions de travail dégradées, des suppressions de postes pour les personnels, une hausse des frais d’inscription pour les étudiantes et étudiants, des conseils d’administration toujours plus opaques, une puissance accrue des intérêts privés et une valorisation des filières et laboratoires «  d’excellence  » au détriment de ce qui ne répondrait pas aux besoins de l’économie de marché. La grève a été initiée à partir de décembre par les personnels, soutenue par les syndicats comme la CGT Ferc-Sup, Sud Educ et FSU, et a été rejointe par les étudiant.es. Plusieurs conseils d’administration ont été envahis et le mouvement a commencé à affirmer son opposition à la fois à la fusion et à la sélection. Les AG ont alors commencé à grossir et la mobilisation s’est durcie début 2018. Début mars, l’AG étudiant.es-personnels a voté le blocage du campus du Mirail, et les AG suivantes ont été massives, culminant parfois à 2 000 personnes, et reconduisant le blocage à chaque AG. La poursuite ou non du blocage doit être votée à la prochaine AG, au retour des vacances. La menace d’une intervention policière est dans toutes les têtes. Les médias bourgeois locaux ont tout fait pour décrédibiliser le blocage et l’occupation du Mirail. C’est pourquoi les mobilisé.es ont mené une action coup de poing en envahissant les locaux de La Dépêche du Midi pour imposer la publication d’un communiqué non modifiable.

Pour une coordination étudiante démocratique

A Lyon comme à Grenoble, alors que les étudiant.es contre la sélection et les syndicats étudiants de lutte avaient du mal à faire partir la mobilisation, le travail de terrain a commencé à porter ses fruits, avec 1 400 étudiant.es à Grenoble votant le blocage de bâtiments. Ce sursaut plus tardif provient également de l’envie de lutter face à la répression et du dégoût suite à la médiatisation de l’attaque fasciste à la fac de Montpellier. L’extrême-droite dévoile son véritable rôle en s’attaquant au mouvement social, comme à Strasbourg, à Paris ou à Lille. La meilleure réponse aux fafs, au-delà de l’autodéfense de nos mobilisations, c’est de continuer d’élargir notre mouvement, pour être toujours plus nombreux et déterminés.

Face à la répression, d’autres secteurs en lutte nous soutiennent, comme à Marseille, où le syndicat CGT portuaire affirme qu’il répondra par une grève à toute agression policière ou fasciste contre l’occupation de l’université Saint Charles !

La mobilisation a du mal à se coordonner nationalement. Bien que la Coordination nationale de lutte (CNL ) ou la Coordination nationale étudiante (CNE) aient posé des dates de mobilisation nationale, elles ne sont pas exemptes de reproches. La CNL fonctionne sans mandats, donc sans contrôle démocratique sur les décisions qui s’y élaborent. La CNE, elle, a été au début contrôlée par les militantes et militants de l’Unef qui, au lieu de respecter les mandats de leurs AG, ont agi suivant les consignes de leur syndicat, notamment en se faisant mandater par des AG fantômes, ne réunissant qu’une poignée d’étudiant.es dont le but est de donner davantage de voix à l’Unef lors de la coordination. En augmentant la différence de voix entre les petites et les grosses AG, ces manœuvres ont moins de poids. Pour nous, communistes libertaires, l’autogestion de la lutte passe par des étudiantes et étudiants mandatés par leurs AG pour que la coordination soit véritablement auto-organisée par les étudiant.es, et non pas contrôlées par des groupes politiques ou des organisations syndicales.

Alors que les partiels et les vacances approchaient, à la mi-avril, près de la moitié des facs étaient bloquées, avec des AG massives comme à Rennes-II le 16 avril avec 4 000 étudiantes et étudiants dont plus de 3 000 ont voté la reconduction du blocage jusqu’au 30 avril. Dans les facs où se tiennent des AG très fournies, empêcher la tenue des examens est envisageable. La convergence avec le personnel et les enseignant.es est alors importante pour que les étudiant.es obtiennent leur année. L’enjeu est aussi d’inclure les étudiant.es venant d’entrer dans la mobilisation pour que les occupations soient vivantes, et que les actions à l’extérieur des facs soient largement suivies, dans le but de soutenir les cheminot.es, les enseignant.es, les personnels hospitaliers, les salarié.es en grève à Carrefour, dans le secteur aérien, ou encore à la Poste. La seule façon de gagner, c’est de faire converger les mobilisations. C’est un mouvement d’ampleur qu’il nous faut, une grève générale et reconductible qu’il s’agit non d’invoquer mais bien de construire méthodiquement. La jeunesse doit être au rendez-vous, continuons de nous organiser de façon autogestionnaire, de convaincre toujours plus de monde de se mobiliser et allons à la rencontre des travailleurs et travailleuses en lutte  !

Commission jeunesse


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Re: Alternative libertaire

Messagede bipbip » 21 Mai 2018, 20:12

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Re: Alternative libertaire

Messagede bipbip » 21 Mai 2018, 22:19

Note entreprises n°10 - 8 mai 2018

Le 1er, le 5, le 26…

Les manifestations s’enchainent. Nous y prenons part, car elles entretiennent un climat revendicatif dans le pays. Pourtant, nous savons qu’elles ne sont pas suffisantes : ni pour gagner sur les revendications immédiates, qu’elles soient professionnelles ou interprofessionnelles ; ni pour aller vers une rupture dans l’organisation de la société. Ce qui compte, c’est le blocage de l’économie, c’est la grève active avec assemblées générales quotidiennes, ou du moins régulières, coordonnée démocratiquement.

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