Evidemment, y a pas de raison de ne pas continuer, si l'on fait les sourds face aux protestations, et une majorité de quelques individus en prise de décision qui se conforte toute seule, alors que ce type de choix qui n'est pas que tactique, mais relève aussi de la stratégie, et donc de positionnement congrès, et ne peut s'appuyer sur rien dans ce type d'aventurisme.
Vidéo :
https://www.youtube.com/watch?v=F7eJJOIRbSI et cerise sur le gâteau :
Comment la gauche s'est unie derrière les cheminotsDouze partis de gauche ont affiché leur unité dans la mobilisation contre "la casse de la SNCF" qui préfigure, selon eux, celle de tout le service public.
https://www.nouvelobs.com/politique/201 ... inots.html Alors évidemment l’intervention de notre camarade, en soi, elle est très bien, mais dans ce contexte et le sens qui est porté (unité de la “gauche”) j’ai une crise d’urticaire. Alors, on est petit et on pèse moins que les gros, mais jouer dans cette basse-cour comme ça c’est la misère. Parce qu’on est peut être petit, mais il me semble qu’on se fait voir et entendre de plus en plus, et c’est pas la peine de flouter l’image.
Autre problème, le positionnement, parce que s'en est un, de la commission entreprise d'AL qui n'est que alignement sur la position de la direction de la CGT est tout aussi dénonçable :
“La date avancée pour une journée interprofessionnelle par la CGT le 19 avril peut paraitre lointaine mais c'est aussi le temps indispensable à une vraie préparation car on sait bien que les équipes syndicales et les unions locales ont souvent bien du mal à concrétiser le travail de mobilisation au plus près des travailleur et travailleuses, usées par la répétition de journé es "saute mouton" qui n'ont jamais permis de gagner. Malgré l'aspect unilatéral de l'appel CGT au 19, ce peut être l’occasion pour les forces syndicales combatives de se rejoindre.“
http://alternativelibertaire.org/?22-Mars-et-apresIl y a même des camarades, même pas forcément libertaires, qui risquent de ne pas bien comprendre pourquoi AL s’aligne ainsi sur la position de la direction de la CGT, sans aucune critique, ni sur la date, ni sur le procédé.
De mon point de vue comme d’autres camarades à différents SUDs, ce que produit là la CGT est parfaitement dénonçable !
Il me semble que si l’organisation politique n’a rien de mieux à dire que ce qui se porte dans les directions syndicales, il vaut mieux ne rien dire, et certainement pas de s’aligner comme ça. J’avais déjà dénoncé cela en 2010 lorsque je disais qu’AL ne se faisait que la chambre d’écho du bureau de Solidaires, alors qu’il existait, même minoritaire, des expériences d’auto-organisation, des AG-interpros, et une tentative de coordination nationale dans laquelle j’étais fortement impliqué, etc.... Là, c’est encore pire.
Il y a des secteurs syndicaux, et à la CGT compris, qui gueulent et dénoncent, et qui appellent à y aller dès le 3 avril. Solidaires FP prend ses responsabilités et dépose un préavis à partir du 3, il y a des véléité du côté de SUD PTT, SUD éducation, SUD CT, SUD santé sociaux... . Et surtout, il y a dans le discours là d’AL une réelle impasse de fait sur cette question de l’auto-organisation à partir de la base, alors que c’est ce qui fait un fondement politique normalement partagé. Alors pourquoi on en parle pas ici ? Cela fait trop “gauchiste” ?
C’est bien pourtant ce que l’on a énoncé mercredi en émission radio en dénonçant les syndicats réformistes (10 premières minutes
http://demainlegrandsoir.org/spip.php?article1847), CGT comprise, qui s’inscrit en pleurnichant à nouveau dans un cadre de dialogue et de négociation souhaitée sans vouloir établir un réel rapport de force, et en jouant la montre avec les vacances d’été. On ne peut plus se caler comme ça sur ce que défini l’intersyndicale, ou en plus là la CGT unilatéralement, en bousillant toute dynamique collective parce que Mailly pour FO a évidemment saisi cela comme prétexte pour dire qu’FO n’irait pas. La dynamique doit se construire à la base et par la base, et il me semble que ce n’est ni compliqué, ni “gauchiste”, de le rappeler en tant qu’AL et parole d’AL.