Les travailleurs sociaux, chair à canon...

Re: Les travailleurs sociaux, chair à canon...

Messagede Pïérô » 31 Jan 2018, 13:57

Opération coup de poing de la commission mobilisation du travail social IDF

Après une première action matinale sur un colloque d’employeurs de maisons de retraite, la commission mobilisation du travail social IDF a enchaîné une deuxième opération coup de poing en occupant les locaux de Nexem.
Retrouvez notre campagne "#TravailSocialEnLutte"

En déboulant dans la commission paritaire, nous avons annulé sa tenue et bloqué la casse de nos conventions collectives... Pour l’instant...
Pour amplifier la lutte, nous appelons l’ensemble des collègues du social à se mobiliser le 30/01 au côté de nos collègues des EHPAD et le 14 février à participer à la grève générale du travail social !!!

Communiqué de la fédération SUD Santé Sociaux

Ce 24 janvier 2018, à l’appel de SUD Santé Sociaux et de la commission mobilisation du travail social Ile de France, deux actions fortes ont été menées avec succès.
Dès 9 heures, 40 salarié-es syndiqué-es non syndiqué-es ont envahi le 10éme colloque de la Fédération Nationale des Associations de Directeurs d’Etablissements et de services des Personnes Agées dédié aux Politiques Vieillesse à l’espace Reuilly à Paris 12éme.

Malgré l’absence de la Ministre des Solidarités et de la Santé, pourtant annoncée, les salarié-es mobilisé-es ont pris la parole face aux représentant-es présent-es des EPHAD. La souffrance des Salarié-es, conséquence des conditions de travail déplorables a été dénoncée ainsi que le manque de moyens humains et financiers des établissements et la maltraitance institutionnelle que subissent les personnes âgées. Les salarié-es mobilisé-es ont prévenu, cette action n’est que le début d’une mobilisation qui va s’amplifier dans le secteur.

Plus tard dans la matinée, SUD Santé Sociaux et la Commission Mobilisation du Travail Social IDF ont occupé les locaux de NEXEM, syndicat patronal du secteur social et médico-social et envahit la commission nationale paritaire de négociation de la cc 66 qui avait lieu aujourd’hui.

Cette action fait suite aux intentions annoncées de NEXEM de se tourner vers le secteur lucratif pour diversifier les financements des Associations. Les travailleurs sociaux refusent de voir livrer leur secteur aux mains des financiers. La mobilisation de ce matin a atteint son objectif, puisque NEXEM a annulé la réunion de négociation.

Pour la Fédération SUD Santé sociaux, qui siège aux négociations paritaires, depuis des années ces négociations ne sont qu’une mascarade. Les propositions patronales indécentes et répétées précarisent encore plus les salarié-es.

La Fédération SUD Santé Sociaux refuse d’être le faire-valoir de cette logique patronale et marchande. Il revient donc désormais aux employeurs de revoir leur copie pour espérer instaurer un cadre de négociation acceptable par les salarié-es.
SUD Santé Sociaux et la Commission Mobilisation du Travail Sociale IDF appellent l’ensemble des salarié-es du secteur à amplifier la lutte en se mobilisant le 30 janvier 2018 au côté du personnel des EPHAD et à participer à la grève du travail social le 14 février !!!


vidéo http://www.sudsantesociaux.org/operatio ... de-la.html
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Re: Les travailleurs sociaux, chair à canon...

Messagede Pïérô » 02 Fév 2018, 11:30

Tours
Contre une protection de l’enfance au rabais

Les salariés du secteur de la Protection de l’Enfance sont appelés à faire grève et à se rassembler devant le conseil département d’Indre-et-Loire le vendredi 2 février. Communiqué de l’intersyndicale CGT-FO-SUD.

Moins de moyens : risques aggravés pour la protection de l’enfance : Assez d’Austérité !

Appel à tous les salariés du secteur de la Protection de l’Enfance à la grève et au rassemblement le vendredi 2 février 2018 9h00 devant le Conseil Départemental

Suite à la grève et à la manifestation des salariés du secteur habilité en Protection de l’Enfance et au rassemblement du 15 12 2017 à l’appel de l’intersyndicale CGT FO SUD du département, le Conseil Départemental manœuvre et tente de jeter le discrédit sur la gestion des associations habilitées et par là même sur les missions d’intérêt général accomplies par les salariés :

• Le report du vote pour l’adoption du schéma départemental 2018/2022 du 15 décembre 2017 au 2 février 2018 laisse aujourd’hui tous les acteurs de la Protection de l’Enfance du département, sans conduite, sans orientation, dans l’expectative d’hypothétiques « appels d’offres » lancés par le département puisque la mise en place du schéma départemental est désormais repoussée en juin 2018.

Par obligation le Conseil Départemental doit répondre aux besoins
en protection des enfants sans aucune discrimination !

La Protection de l’Enfance n’est pas un marché !!

NON AUX APPELS D’OFFRES !!!

NON aux CPOM !!!!

• Le discrédit : le Conseil Départemental est membre de droit de toutes les associations en Protection de l’Enfance habilitées par lui-même. De ce point de vue il n’ignore en rien les situations financières de tous les établissements du département, mais le président du Conseil Départemental déclare à la presse que ces associations sont « assises sur un trésor ». Il tente ainsi de justifier son action de « reprise de fonds » à hauteur de 4 millions d’euros ! La logique voudrait que le département exige plutôt de ces établissements la création de postes pour assurer la prise en charges des mesures en attente. Le drame de Bourges, de ce début d’année montre bien le péril « criminel » qu’il y a à différer la mise en œuvre de mesures quelles qu’elles soient.

Le Conseil Départemental d’Indre et Loire assèche**
les finances des associations habilitées pour les contraindre à accepter
une protection de l’enfance au rabais ?

• Le conseil départemental 37 doit faire face à une baisse de sa Dotation Globale de Fonctionnement que lui attribue l’Etat à hauteur d’au moins 13 à 14 millions d’euros, quote-part pour l’Indre et Loire des 15 milliards d’euros d’économie annoncé par l’état ! Le conseil départemental est face à des choix : il a décidé de s’attaquer à la protection des enfants pour boucler son budget !!
Il préfère placer les associations dans une insécurité financière chronique qui va les obliger à terme à emprunter auprès des banques pour payer leurs charges.

C’est au final un véritable gâchis pour une mission de service public. !
Il est impossible d’accompagner, avec moins de moyens, les enfants fragilisés !
De tout cela il ressort ;

• qu’alors que les besoins en Protection de l’Enfance vont croissants d’importants moyens sont soustrait à deux des plus grosses associations habilitées du département ;

• que plus de 400 emplois en Protection de l’Enfance sont maintenant directement menacés par la politique du Conseil Départemental d’Indre et Loire ;

• Que les dégradations des conditions de travail, d’exercices professionnels interrogent le dispositif de Protection de l’Enfance au point d’exposer au danger les enfants protégés ;

• Que la pratique de mise en place de listes d’attente pour la prise en charge des « enfants en danger » se pérennise, ce qui est en l’état inacceptable !

Aussi nous revendiquons :

• L’abandon immédiat de la mesure de suspension des financements de la Fondation VERDIER et ADSE ;

• Le maintien du dispositif en Protection de l’Enfance et dotation à hauteur des besoins en protection des enfants ;

• La restitution immédiate des 4 millions d’euros pour les créations de postes qui manquent cruellement depuis des années ;

• Le maintien de tous les postes de tous les emplois, de toutes les structures, de tous les établissements, de tous les services des associations habilitées du département !

Oui aux projets dûment dotés, non au C.P.O.M. ;

Non à un schéma de la Protection de l’Enfance au rabais ! Tous en grève et au rassemblement pour faire reculer ce département et exiger des réponses qui prennent en compte les besoins réels des populations concernées !

**Rappelons au passage que la formation politique de Jean-Gérard PAUMIER est d’accord pour les 80 milliards € d’économie sur 5 ans dont 13 milliards sur les collectivités territoriales pour financer le pacte de responsabilité et les mesures fiscales du gouvernement

A l’appel des syndicats FO CGT SUD


http://www.solidaires37.org/spip.php?article1216
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Re: Les travailleurs sociaux, chair à canon...

Messagede bipbip » 10 Fév 2018, 20:04

Montpellier : fin de la grève à l’Avitarelle

L'Avitarelle, association d'aide au logement et à l'insertion des sans-abris, est restée à l'arrêt pendant dix jours, bloquée par un conflit entre salariés et direction.

Après 10 jours de conflit, la grève à l’Avitarelle, association d’aide aux personnes sans abri, prend fin ce vendredi 9 février.

Les demandes des salariés grévistes, 40 sur 60, ont finalement été satisfaites. Ce jeudi, une réunion à la préfecture a permis de débloquer la situation.

La grève visait à dénoncer des difficultés de fonctionnement récurrentes depuis plusieurs années, et une cassure entre agents de terrain et hiérarchie.

... https://france3-regions.francetvinfo.fr ... 20939.html
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Re: Les travailleurs sociaux, chair à canon...

Messagede Pïérô » 12 Fév 2018, 12:21

Grève et Manifestation nationale à Paris du travail social

La commission mobilisation du travail social Ile de France appelle l’ensemble des actrices et acteurs du travail social exerçant dans le privé ou le public à la grève et à l’action dans les rues de Paris le mercredi 14 février 2018.

A Paris, la journée s’organisera en trois temps :
. de 10h à 12h : rassemblement devant NEXEM (Metro Saint Jacques) avec la CGT action sociale
. 12h (départ vers 12h45) manifestation depuis le métro Saint Jacques
. 17h : Assemblée Générale à la bourse du travail (salle Croizat - rue du chateau d’eau)

Image

Des mobilisations dispersées

Après les mobilisations récentes à Angers, Marseille, Metz, Paris, Nice, Toulouse, Nancy, Valence... l'heure de la convergence de tous les secteurs sociaux et des publics accompagnés s'impose comme une évidence et une nécessité. Il est temps de nous mettre toutes et tous en mouvement au même moment et au même endroit pour amplifier la lutte et stopper les attaques en cours!

Le patronat résolument En Marche entend remodeler de manière radicale l'action sociale. Sous la houlette de Chritophe Itier, haut-commissaire à l'Economie sociale et solidaire, un social business act est annoncé pour ce début d'année avec comme objectif affiché la multiplication des partenariats public/privé, le changement d'échelle des structures et la généralisation des social impact bond permettant au monde de la finance de faire du profit sur le dos de l'exclusion sociale, du handicap ou de la protection de l'enfance.

Des attaques multiples et coordonnées

Dans l'associatif, la suppression de l'opposabilité des conventions collectives aux financeurs, associée à la loi travail XXL signe la fin de tous nos acquis sociaux. Boites après boites, l'asphyxie financière orchestrée par l'Etat et la concurrence vont se traduire par une multiplication d'accords visant à supprimer les congés trimestriels, les primes de départ à la retraite ou à modifier le temps de travail... En bout de course, des conditions de travail et d'accompagnement indignes.

Dans le public, les réorganisations permanentes, la mise en place de management par les chiffres et le manque de moyens fragilisent les équipes et dégradent les conditions de travail. Résultat : de plus en plus de collègues en burn out... et des arrêts maladies désormais sanctionnés par le rétablissement du jour de carence.

Pour enfoncer le clou, la réforme des métiers va prochainement entrer en vigueur. En niant les spécificités professionnelles, la standardisation va aseptiser nos pratiques professionnelles. Pour les étudiant·e·s, la précarité liée aux difficultés de faire financer ses études par Pôle Emploi et à la raréfaction des stages est déjà grande.

Du coté des personnes supposées être accompagnées, les attaques à leur encontre sont violentes. Dernière innovation en date : la traque des personnes sans papiers dans les hébergements d'urgence, hôtels, hôpitaux psychiatriques avec la circulaire Collomb du 12 décembre 2017. A venir également : le renfort des contrôles et sanctions à l'égard des personnes privées d'emploi assimilées à des fainéant-es avec la réforme de l'assurance chômage. Une partie de la jeunesse, enfin, est littéralement abandonnée et criminalisée.

Après une mascarade de dialogue social, une commission nationale "paritaire" se réunit le 14 février 2018 :
une énième réunion destinée, en l'absence des principales personnes concernées, à cautionner le démantèlement du secteur. Faisons entendre notre colère et notre détermination face à cette casse programmée de nos métiers !


https://paris.demosphere.eu/rv/59900
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Re: Les travailleurs sociaux, chair à canon...

Messagede bipbip » 15 Fév 2018, 14:46

Retour sur la grève générale du #TravailSocialEnLutte du 14 février 2018
Quelques photographies de la manifestation parisienne
https://www.solidaires.org/Retour-sur-l ... vrier-2018

Manif : les travailleurs sociaux inquiets pour leur métier
Plusieurs centaines de travailleurs sociaux ont manifesté le 14 février 2018 à Paris pour défendre leurs conditions de travail et exprimer leurs inquiétudes sur l'avenir de leur métier, à l'appel de plusieurs fédérations syndicales.
Non à la dictature du fric
Des salariés des secteurs public et privé se sont rassemblés devant le siège de l'organisation patronale Nexem, principal syndicat d'employeurs du secteur privé non lucratif (associations), avant de défiler entre le XIVe arrondissement et la mairie de Paris, à l'appel notamment de la CGT, la Fédération Autonome, la FSU, Sud, Solidaires ou encore l'Unef. "Et tout le monde se bat pour le social", scandaient les manifestants, marchant derrière des banderoles disant "non à la dictature du fric" et "la santé et l'action sociale ne sont pas une marchandise". Une pancarte transformait le sigle de l'Aide sociale à l'enfance (ASE) en "attentat social à l'enfance".
Plusieurs menaces
Venus des secteurs de la protection de l'enfance, du handicap, des personnes âgées ou de l'insertion, les travailleurs sociaux avaient répondu à l'appel à faire grève et manifester pour "des causes multiples", selon Nicolas Guez (Sud Santé-Sociaux). Il citait des "menaces sur les conventions collectives", la réforme des formations engagée par le précédent gouvernement, et un "modèle économique" qui accroît la concurrence entre les structures associatives et les poussent à rechercher des financements dans le secteur privé lucratif. "Le travail social va être transformé de manière radicale", a-t-il affirmé en s'inquiétant également du projet de "pacte de croissance" que prépare Christophe Itier, Haut-commissaire à l'économie sociale et solidaire. Le "changement d'échelle" prôné par le gouvernement fait que les petites structures sont condamnées à faire "un travail au rabais, ou à disparaître", redoute-t-il. "Itier, le social c'est notre métier", pouvait-on lire sur une pancarte.
... https://informations.handicap.fr/art-ma ... -10570.php
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Re: Les travailleurs sociaux, chair à canon...

Messagede bipbip » 15 Fév 2018, 21:34

Occupation du siège du groupe SOS par les travailleur-ses sociaux en lutte : Ni collabo, ni entepreneur du social !

Après une première action (récit à la fin de cet article https://paris-luttes.info/manifestation ... al-en-9543) la commission mobilisation du travail social a remis ça à la fin de la manifestation du secteur social à Paris le 14 février en occupant le siège d’une des plus grosses « entreprises » du social, le groupe SOS, 102 rue amelot dans le 11e arrondissement

... https://paris-luttes.info/occupation-du ... e-sos-9587
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Re: Les travailleurs sociaux, chair à canon...

Messagede Pïérô » 16 Fév 2018, 12:37

communiqué de la commission mobilisation du travail social Île de France

Ni collabo, ni entrepreneur du social

En occupant le groupe SOS, nous nous opposons à la collaboration de certaines associations avec la chasse aux sans-papiers menée par l’Etat à travers la circulaire Collomb.

En occupant le groupe SOS, nous entendons cibler le fer de lance des "entrepreneurs du social" qui livrent l’action sociales aux griffes de la finance à travers les "social impact bound / contrat à impact sociaux".

Pour SUD Santé Sociaux il faut continuer à construire la mobilisation

SUD Santé Sociaux est partie prenante de cette mobilisation. Nous invitons l’ensemble des salariéEs du secteur social à rejoindre et construire des collectifs locaux partout en France pour lutter pour l’amélioration de nos conditions de travail, de nos salaires et des politiques sociales à hauteur des besoins de la population, quels que soient leurs lieux d’habitation.
Vous pouvez localement vous appuyer sur nos syndicats départementaux. RDV sur cette page nous retrouver.
Retrouvez le matériel (affiches, tracts, articles...) de ce mouvement sur cette page internet.

SalariéEs du groupe SOS

Votre patron nous a expliqué que le "dialogue social" (sic) est excellent dans le groupe SOS.
Ne restez pas isoléEs ! Venez participer à la construction d’un syndicalisme de lutte au sein du groupe SOS !


http://www.sudsantesociaux.org/les-trav ... leurs.html
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Re: Les travailleurs sociaux, chair à canon...

Messagede Pïérô » 09 Mar 2018, 12:37

CCNT 66 - 1 centime en plus... Non à la charité

L’organisation patronale NEXEM et la CFDT ont signé conjointement deux avenants de politique salariale en novembre 2017, les autres organisations syndicales (SUD, CGT et FO) ont quitté les négociations pour exprimer leurs désaccords avec les propositions patronales. Le ministère vient de les agréer par arrêtés du 8 février, publiés le 17 février au Journal Officiel.

Avenant 340 = + 2 baguettes par mois

Après 4 ans de gel des salaires c’est une augmentation de 0,01 euro qui est « gracieusement » concédée aux salarié-es de la CC 66 suite à l’agrément par le Ministère ce l’avenant 340 signé par Nexem et CDFT ! Rappelons que le Ministère avait refusé 2 années consécutives une augmentation de 0,02 euro ce qui avait donc conduit Nexem et la CFDT à s’engager sur cet avenant de misère !
Les salarié.es de la Convention Collective du 15 mars 1966, comme tous.tes les travailleur.ses subissent de plein fouet l’augmentation du coût de la vie depuis de nombreuses années. L’avenant 340, c’est une aumône d’environ 3 euro net par mois pour les plus bas salaires. Pour La Fédération SUD Santé Sociaux cette augmentation est indécente et inacceptable. Depuis des années la Fédération SUD Santé Sociaux dénonce la paupérisation et la précarisation galopante de beaucoup de personnels de la CCN66.
La Fédération SUD Santé Sociaux n’a eu cesse de le rappeler lors des négociations : « le blocage des salaires depuis des années, accélère la précarisation dans le secteur »

Avenant 341 = Rien que le légal

L’évolution des grilles de salaires de 9 métiers infra SMIC n’est en rien une avancée sociale ! C’est juste une simple réponse à une obligation légale : celle qui fait que tout-e salarié- soient rémunéré-es au minimum au SMIC.
Cette mesure n’est pas un effort financier pour les financeurs et les employeurs, puisqu’ il existait déjà une indemnité conventionnelle dont c’était le but. En fait, les salarié-es ne gagneront rien de plus : c’est la notion d’indemnité qui disparait.
La refonte de ces grilles est un marché de dupes : désormais les salaires conventionnels d’embauche seront supérieurs au SMIC mais… les salaires augmenteront moins vite !
Depuis des années, c’est sur le dos des salarié.es que les employeurs cherchent à faire des économies, avec cet avenant ça continue !

Lors de leur négociation, la Fédération SUD Santé Sociaux a estimé que ces 2 avenants n’étaient pas à la hauteur des attentes des salarié-es de notre secteur.

La Fédération SUD Santé Sociaux ne pouvait donc y apposer sa signature.
La Fédération SUD Santé Sociaux a pris ses responsabilités et, comme le confère la loi, a fait valoir son droit d’opposition en demandant la réouverture de véritables négociations de revalorisations salariales pérennes et générales pour toutes et tous.

La Fédération SUD santé sociaux a été la seule organisation syndicale représentative, parmi les non-signataires, a s’être positionnée ainsi. Or, pour que le droit d’opposition puisse être efficace il doit être formulé par une majorité d’organisations syndicales non- signataires des avenants. Tel n’a pas été le cas. La Fédération SUD Santé Sociaux en prend acte et ne peut que dénoncer cette mascarade d’avenants « salariaux ».

La Fédération SUD Santé Sociaux revendique :
. L’augmentation générale des salaires
. L’amélioration des conditions de travail
. La formation et le recrutement des personnels nécessaires au fonctionnement de nos établissements
. L’arrêt des coupes budgétaires de la sécurité sociale

Nous n’aurons que ce que nous gagnerons, le ministère et les employeurs ne lâcheront rien spontanément. Les mobilisations réussies du 24 janvier et du 14 février sont un début dans la lutte que salarié-es et Organisations Syndicales doivent mener pour être entendu-es.
Ces mouvements de janvier et de février, doivent se poursuivre et s’amplifier.
Seule une mobilisation massive de notre secteur permettra d’arracher de vraies augmentations de salaire ; de nouveaux droits, de sauver nos métiers.
La Fédération SUD Santé Sociaux appelle en conséquence les salarié-es de la CC66 à participer en masse aux mobilisations à venir, en particulier la journée d’action nationale privé/public du 22 mars.


http://www.sudsantesociaux.org/ccnt-66- ... -a-la.html
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Re: Les travailleurs sociaux, chair à canon...

Messagede bipbip » 12 Mar 2018, 20:26

Lyon

Appel à la grève contre la « fusion » des Maisons de la Métropole et des Centres Communaux d’Action Sociale le 13 mars

Appel a rassemblement contre le rapprochement/fusion des Maisons de la Métropole et des Centres Communaux d’Action Sociale (MDM, CCAS). Le 13 mars prochain entre 13h et 16h devant la Maison de la Métropole pour les Solidarités située au 45, rue Félix Brun.

À la suite de la grève du 22 février dernier qui a rassemblé devant le 149 de la rue Pierre Corneille (3e arrondissement) près de 90 agents des MDM et des Antennes de Solidarité du CCAS de Lyon, les syndicats SUD Métropole de Lyon, SUD Ville de Lyon et CFE-CGC Métropole de Lyon maintiennent leur mouvement et sollicitent à nouveau le Président de la Métropole et le Président du CCAS / Maire de la Ville de Lyon sur les dysfonctionnements qui se font jour suite au déploiement des Maisons de la Métropole pour les Solidarités.
Pour nos organisations, ce projet poursuit son déploiement dans les pires conditions envisageables pour les agents et les usagers !
Nous organisations ne peuvent accepter la casse organisée de ce service public incontournable et vital pour les usagers en difficulté :
• NON au plan social déguisé, OUI pour une efficience du service rendu avec des effectifs à la hauteur des besoins réels (créations de poste d’administratifs et de travailleurs sociaux).
• NON à un accueil déshumanisé et insécure, OUI pour améliorer l’accueil des usagers dans des locaux et avec des moyens techniques adaptés aux publics en difficulté (accessibilité, salles d’attente et bureaux d’entretien, standard téléphonique, lourdeur de IODAS WEB, fichage des usagers à leur insu).
• NON au taylorisme et à l’abattage, OUI, pour une organisation du travail qui permet l’écoute, la construction d’une relation d’aide et le respect des rythmes des agents (semaine de 4 jours, horaires de travail, pas de lean management).
• NON aux marges de manœuvre uniquement basée sur le personnel et sa rémunération, OUI à une reconnaissance du travail quotidien réalisé par ces agents, notamment en leur allouant un 13e mois et/ou une prime de risques bien mérités !

Un nouveau rassemblement des agents concernés se tiendra le 13 mars prochain entre 13h et 16h devant la Maison de la Métropole pour les Solidarités située au 45, rue Félix Brun dans le 7e arrondissement de Lyon.
Comme lors du dernier rassemblement, votre venue serait appréciée afin que vous puissiez dialoguer avec les agents et vous rendre compte de la réalité de la situation sociale des usagers dans la Métropole.

Les Secrétaires Généraux des Organisations Syndicales SUD Métropole de Lyon, SUD ville de Lyon et CFE-CGC Métropole de Lyon.

https://rebellyon.info/Appelle-a-la-gre ... e-le-18805
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Re: Les travailleurs sociaux, chair à canon...

Messagede bipbip » 24 Mar 2018, 12:17

Reportage sonore : Mobilisation contre la « fusion » des CCAS et des Maisons de la Métropoles

Depuis le 22 février 2018, les Maisons de la Métropole et les Antennes de Solidarité des CCAS (Centres Communaux d’Action Sociale) « fusionnent » pour devenir les Maisons de la Métropole pour les Solidarités. Le 13 mars dernier, les agent-e-s de la Métropole et des CCAS étaient en grève pour dénoncer des conditions de travail et d’accueil de plus en plus intenables.

Le Président de la Métropole et le Président du CCAS/Maire de la Ville de Lyon ont décidé de mutualiser Les Maisons de la Métropole pour les Solidarités, créées par la mutualisation des CCAS et des Maisons de la Métropole. Or, cette réforme a été imposée aux agent-e-s qui pourtant avaient bien des choses à dire et dont les conditions de travail s’empirent.
Au lieu de prendre en compte les dysfonctionnements actuels, cause de souffrance pour les agent-e-s et pour les usager-e-s, la réforme se limite à changer la forme sans ,....

https://rebellyon.info/Reportage-sonore ... e-la-18857
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Re: Les travailleurs sociaux, chair à canon...

Messagede bipbip » 21 Mai 2018, 17:57

Educatrices et éducateurs en lutte : à travail égal salaire égal !

Educatrices et éducateurs en lutte : à travail égal salaire égal !

Les salarié.es de la MECS L’Abri temporaire d’enfants (Paris 13e) sont en grève illimitée pour faire respecter leurs droits. Ils et elles viennent de lancer un appel à soutien et expliquent leur démarche. Courage !

En janvier 2016, les éducatrices de jeunes enfants de l’équipe des P’tits loups travaillant au sein de la maison d’enfants à caractère social (MECS) l’Abri temporaire d’enfants sont venues questionner la différence de salaire entre les différents membres du personnel (éducateurs et éducatrices spécialisées, éducatrices de jeunes enfants, moniteurs éducateurs et éducatrices). Différence parfois conséquente pour des responsabilités et des conditions de travail identiques.

Le principe de « A travail égal salaire égal » n’étant absolument pas respecté.

La direction générale a mis plusieurs mois avant de nous répondre nous signifiant une fin de non-recevoir sans plus de question et sans l’entretien que nous avions demandé. Suite à un nouveau courrier où nous menacions de faire grève nous avons cette fois été reçu. Lors de cet entretien notre demande a été reconnue comme légitime et le directeur général a pris plusieurs engagements :
• prévoir pour les moniteurs et monitrices éducateurs/trices (ME), qui ont une formation plus courte, un vaste plan de formation ;
• transmettre en assemblée générale de direction la demande des éducatrices de jeunes enfants (EJE), dont la formation est similaire et identique en durée à celle des éducateurs spécialisés, voir ce qu’il est possible de faire et donner une réponse en janvier 2018.

À ce jour, le premier engagement semble être suivi d’effet, bien que nous n’ayons eu qu’un accord oral mais nous n’avons pas eu de réponse satisfaisante en ce qui concerne le second point.

C’est pourquoi les éducatrices de jeunes enfants ont entamé mardi 15 mai 2018 une grève illimitée pour réclamer initialement :
• un salaire égal éducatrices de jeunes enfants (EJE) - éducateurs spécialisés (ES) à effet rétroactif depuis le début de chacun de nos contrats ;
• un accord écrit attestant que les moniteurs/trices éducateurs/trices en poste et celleux à venir seront prioritaires dans leur demande de formation EJE ou ES.

Depuis cette date, la direction cherche visiblement à gagner du temps, ne rentre pas dans les négociations malgré nos concessions (rétroactivité moindre…) et nous demande d’arrêter la grève. Nous continuons donc notre mouvement.

Par ailleurs nous soutenons toutes les revendications et grèves concernant les conditions de travail que ce soit dans le secteur de la santé, du social, de l’éducation ou des transports !

Ici vous pouvez directement et en un clic, participer à cette cagnotte.

Chacun participe du montant qu’il souhaite. Tous les paiements sont sécurisés.

Merci à toutes et à tous !

Les grévistes de la MECS L’Abri temporaire d’enfants


http://www.alternativelibertaire.org/?E ... laire-egal
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Re: Les travailleurs sociaux, chair à canon...

Messagede bipbip » 02 Juin 2018, 16:30

Lutte des salariées de la Société Philanthropique, une lutte de classe et féministe !

Les éducatrices de jeunes enfants (EJE) de l’Abri Temporaire des Enfants de la Société Philanthropique en sont à leur 17ème jour de grève. Une grève reconductible dans le secteur social est suffisamment rare pour être remarquée.

Cette grève, qui fait suite à de multiples tentatives des salariées de se faire entendre, a pour base une revendication simple : l’adéquation des salaires avec les missions et les responsabilités confiées, sur la base du salaire des collègues éducateurs et éducatrices spécialisés (ES) du même service. En effet, pour le même boulot, les EJE de la boîte sont moins payées que leurs collègues ES.

La source de cette inégalité salariale dépasse l’organisme gestionnaire et trouve son origine dans la convention 51 (CCN51) appliquée dans l’établissement. En effet, celle-ci n’a pas réajusté les grille de salaires, alors que la convention collective nationale 66 l’a fait depuis longtemps. Toutes les EJE relevant de la CCN51 sont donc sous-payées, et cela mériterait un mouvement national !

... https://anticapitalisme-et-revolution.b ... e.html?m=1
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Re: Les travailleurs sociaux, chair à canon...

Messagede Pïérô » 02 Juil 2018, 11:20

Rebellion des Travailleuses et travailleurs Sociaux aux Assises de la protection de l’enfance 2018

le 28 juin 2018 se tenait les assises de la protection de l’enfance à Nantes. Nous nous sommes mobilisés pour faire entendre la voix des travailleuses et travailleurs sociaux !

La Fédération SUD Santé Sociaux, ce jeudi 28 juin 2018, dans la continuité de sa feuille de route revendicative, a appelé à rejoindre le collectif « Protection de l’Enfance 44 » aux Assises de la Protection de l’Enfance à la cité des congrès de Nantes.

Cette action soutenue par une intersyndicale large, rejointe par des collectifs de travailleuses et travailleurs sociaux de toute la France, n’a pas suscité suffisamment l’intérêt des organisateurs de ces Assises pour accepter de recevoir les différents protagonistes, acteurs et actrices de terrain présent-es devant la cité des congrès à la tribune des Assises.

Leur première réponse, aux 700 travailleuses et travailleurs sociaux venu-es de tout le territoire, fut un accueil musclé par des forces de l’ordre déjà présentes et un service de sécurité menaçant. Face à un rassemblement actif, scandant des slogans d’appel à entrer, il a été proposé de recevoir une délégation de 5 personnes, au mépris de toutes ces expressions venues de tout le territoire.

Partout les conseils départementaux baissent leur dotation et rendent exsangues les associations et services qui dépendent de ces financements.

Aujourd’hui, l’enfance est mise en danger par des politiques budgétaires qui ont pris le pas sur les politiques sociales.
Aujourd’hui il n’y a plus de réponses possibles pour faire face à l’urgence sociale.
Aujourd’hui les travailleuses et travailleurs sociaux ont voulu faire part de leur quotidien, de leurs réflexions, de leur volonté de faire évoluer le travail social et non de le contraindre dans une logique marchande.
Aujourd’hui, comme dans leur service, leur association, le comité d’organisation des Assises de la Protection de l’Enfance de Nantes les a contraint à se taire, refusant leur expression collective.

La Fédération SUD Santé Sociaux réaffirme sa volonté d’un grand service public qui répond au besoin de toutes et tous sans contrainte budgétaire et revendique :

. une assistance et une protection à la hauteur des enjeux et des besoins,
. un service public garant du droit fondamental,
. une reconnaissance de l’universalité et l’indivisibilité des droits pour tous les enfants,
. des moyens pour l’action sociale, médico-sociale et l’accès aux soins,
. l’arrêt des fermetures, des fusions-absorptions, des suppressions de postes, du délitement de nos conditions de travail et des processus de mise en concurrence entre les associations, les établissements publics et le secteur privé lucratif,
. la prise en compte de la souffrance éthique des professionnel-les face à l’inadaptation des réponses du fait des politiques d’austérité (manque de moyens, absence de place dans les structures qu’elles soient thérapeutiques ou éducatives ...)
. l’abrogation de la loi 2002-2, l’arrêt des appels à projets, des CPOM, ainsi que toutes ces stratégies de mise en concurrence, de restructuration, de concentration et de marchandisation du secteur,
. retrait de la circulaire Colomb.


http://www.sudsantesociaux.org/rebellio ... es-et.html
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Re: Les travailleurs sociaux, chair à canon...

Messagede bipbip » 16 Juil 2018, 16:34

Coup de colère philanthropique

Éducatrices de jeunes enfants : Coup de colère philanthropique

Rares sont les luttes dans le secteur de la petite enfance, mais elles ­peuvent exister, et même obtenir gain de cause ! Démonstration avec la lutte du foyer L’Abri temporaire d’enfants, à Paris XIIIe.

En janvier 2016, des salariées de ­l’Abri temporaire d’enfants, géré par la Société philanthropique à Paris XIIIe, interpellent leur direction : bien que les 19 salarié.es de la structure (une maison d’enfants à caractère social, accueillant des jeunes de 2,5 à 11 ans) fassent le même travail, il existe trois niveaux de salaires. Pourquoi donc ? Parce qu’il y a trois niveaux de diplômes : monitrices et moniteurs éducateurs (ME) ; éducatrices de jeunes enfants (EJE) [1] ; éducatrices et éducateurs spécialisés (ES).

Après un échange infructueux de courriers pour réclamer « à travail égal, salaire égal », puis une menace de grève, la direction temporise en octobre 2017 en laissant entendre que le salaire des EJE rattraperait celui des ES en 2018, et que les ME pourraient être formé.es pour obtenir le diplôme ES ou EJE.

Sept mois passent. Le 15 mai, ne voyant toujours rien venir, les 6 EJE de la structure sautent le pas, et se mettent en grève reconductible.

Culpabilisation par rapport aux enfants

Au début, la direction ne nous prend pas au sérieux, balaie nos revendications et nous somme de reprendre le travail en nous culpabilisant par rapport aux enfants – une tactique habituelle dans le secteur social.

Mais notre détermination et notre unité restent intactes. Dans la ­lutte, chaque décision est prise au consensus hors de la présence de la direction, puis nous faisons front commun dans les négociations. Peu à peu, la Société philanthropique constate avec dépit que nous connaissions nos droits. Le remplacement de grévistes par des intérimaires ? Illégal. Les négociations ? Uniquement en présence de l’Inspection du travail. En parallèle, nous avons médiatisé notre action avec succès (tracts, page Facebook, pétition, caisse de grève, cortège dans les manifs et prise de parole en AG interpro...).

Et au bout de plusieurs jours de grève (22 au total) : la victoire ! Un engagement écrit sur l’essentiel de ce que nous demandions, avec un effet rétroactif depuis janvier 2018, et le paiement des jours de négociation ! C’est même une double victoire, parce que les salariées sortent de cette épreuve plus fortes, plus conscientes de leurs droits, plus confiantes dans leurs capacités : une section syndicale SUD a vu le jour au cours de la grève ; chacune a pu se frotter à la prise de parole, de contacts, à la rédaction de courriers, de pétition, de tracts ; ­chacune a pu assimiler les pratiques collectives (tour de parole en AG, écriture inclusive, recherche du consensus...)... et expérimenter en quoi la lutte peut être émancipatrice à la fois en tant que travailleuses et en tant que femmes.

Nous avons à présent envie d’aller au-delà de nos revendications locales : améliorer la convention collective 51 qui entérine l’inégalité entre ES et EJE, soutenir d’autres secteurs en lutte… et défendre ardemment nos métiers du social !

Virginie (AL Grand-Paris-Sud)


[1] C’est à dessein qu’on ne masculinise par les EJE dans cet article : ce sont essentiellement des femmes, d’où sans doute le frein sur leur rémunération.


http://alternativelibertaire.org/?Educa ... nthropique
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Re: Les travailleurs sociaux, chair à canon...

Messagede Pïérô » 05 Aoû 2018, 00:14

NEXEM : OPA sur la BASS NOUVEAU PASSAGE EN FORCE SUR LES REMUNERATIONS

Lors de la commission paritaire de branche du 11 Juillet, est abordé tranquillement « l’agenda social… » cher à nos patrons et aux syndicats réformistes.
C’est l’occasion pour NEXEM de lancer son OPA sur la BASS.

Une multitude de sujets à traiter, résultant des ordonnances Macron dans un calendrier contraint :
4 réunions d’une journée programmée les lundis, svp, car nous avons le sens des responsabilités, déclarent unanimement certaines organisations syndicales et les patrons. Faisant fi d’une réunion préparatoire de calage en amont, qui visiblement semble être une pratique démocratique essentielle juste pour notre Fédération…
Qu’on se le dise, chacun a un agenda chargé en réunions en tous genres… Après avoir entendu les résistances de Sud qui n’a pas une délégation composée uniquement de « permanents syndicaux » mais qui comprend des salarié-e-s susceptibles de venir de loin, la présidente cède la parole à NEXEM .

Ne doutant de rien, NEXEM annonce des dates supplémentaires de négociations sur les classifications et rémunérations, dans le cadre de la CPB sur un périmètre conventionnel au-delà du champ de la BASS (négo aussi sur les CC 65 et CC79) à compter du 12 Septembre et ce sans qu’y participent la FEHAP et UNICANCER (hors CC 51 et CLCC) qui « ne le souhaitent pas » mais avec l’UNISS (CC65). En clair, NEXEM et la Croix Rouge décident de négocier dans le cadre de l’interbranche (employeurs : NEXEM, CROIX ROUGE, UNICANCER, FEHAP) sans les deux employeurs FEHAP et UNICANCER mais avec un nouvel employeur l’UNISSS… ainsi vient qui veut… et sans doute plus si affinités…demain on image très bien qu’ils invitent l’UNA, la Mutualité, etc.

La CFDT, qui n’est pas à une contradiction prête puisqu’exigeant la publication des arrêtés de représentativité patronaux pour signer des accords, n’hésite pas à afficher sa collusion avec NEXEM qui répondrait à leur demande de négociation d’une convention collective unique étendue formulée en début d’année. Laissant penser que des bilatérales régulières ont lieu entre ces deux organisations.
La bronca de la CGT, de FO et de SUD émeut à peine les « partenaires particuliers » qui se veulent proactifs et résolument tournés vers l’avenir…la date est fixée, viendrait qui veut …

A ce jour, nous savons donc que les organisations syndicales seront invitées par NEXEM et la Croix Rouge, à négocier sur les rémunérations le 12 Septembre dans un cadre indéterminé et pour l’instant non légal puisque dans le giron de la CPB.
C’est donc un nouveau passage en force de NEXEM, une OPA faite sur notre secteur qui est lancée ! La course au moins disant pour prétendument « garantir l’avenir » est lancée, et ce dans le contexte de dumping social organisé.

Aujourd’hui, plus que jamais les classifications et rémunérations garanties par nos conventions collectives sont menacées. Il convient de s’organiser, de se mobiliser ensemble pour garantir nos salaires déjà gelés depuis des lustres, et contraindre les employeurs à ne pas s’affranchir aussi aisément de tout cadre règlementaire.


http://www.sudsantesociaux.org/nexem-op ... uveau.html


CCN66 : Protection sociale en danger

La Fédération SUD Santé Sociaux alerte aujourd’hui les salarié.es sur le danger qui pèse sur la Prévoyance conventionnelle. Apres l’avenant 332 du 1er septembre 2015 et l’avenant 335 du 18 décembre 2015, aujourd’hui, les employeurs remettent le couvert avec l’avenant 344 du 15 juin 2018, tentant de négocier la baisse des prestations et l’augmentation des cotisations de prévoyance pour les salarié.es. SUD Santé Sociaux dénonce cette nouvelle attaque contre les salarié.es du secteur.

Rappel : En 2010, l’avenant 322 sur la prévoyance confirmait la bonne santé du régime de prévoyance conventionnel de la CCN 66. Fort d’un excédent et pour éviter que celui-ci ne soit fiscalisé, les patrons ont accepté dans la négociation d’améliorer les prestations. Trois ans plus tard, fin 2013, les patrons annoncent que cet équilibre financier est rompu : les réserves financières s’épuisent par l’augmentation de 20% des arrêts maladies et des invalidités à laquelle s’ajoute la réforme sur les retraites avec l’impact du recul de l’âge des départs (62, 63 ans et plus). Ces différents facteurs aggravent la situation structurelle de la protection sociale du secteur. Les conséquences prévisibles seront donc à charge pour les salarié.es, afin de retrouver un hypothétique équilibre des comptes : l’augmentation des cotisations et la baisse des garanties de la prévoyance. Ces dispositions seront entérinées par les avenants 332 et 335 de 2015.

Aujourd’hui : Les dernières Commissions Nationales Paritaires de la CCN 66 ont été l’occasion pour les patrons de NEXEM, de montrer une nouvelle fois leur détermination à mettre en œuvre la politique néolibérale du gouvernement. Par le refus de continuer les négociations et en proposant un avenant relatif au régime de prévoyance collectif au rabais signé par la seule CFDT, Nexem assume pleinement les conséquences pour les salarié.es : l’augmentation de cotisation de 0,23 % et la baisse des garanties capital décès et invalidité absolue définitive.

Pour SUD Santé Sociaux, si l’avenant 344 est réputé nul et non écrit puisque les trois organisations syndicales SUD Santé Sociaux, CGT et FO ont fait valoir leur droit d’opposition, la prévoyance conventionnelle est directement menacée. Nexem, face à cette opposition forte, après consultation dans l’urgence de son conseil d’administration, propose à nouveau d’ouvrir les négociations, dans un délai très contraint. En effet, la menace de Nexem est : « les organismes assureurs du régime de prévoyance risquent de résilier le contrat si un accord de retour à l’équilibre n’est pas signé avant le 30 juillet 2018. »

Pour SUD Santé Sociaux il est clair que NEXEM essaie de passer en force, des dispositions qui permettront à leurs adhérent.es le choix de négocier le régime de prévoyance, association par association, dans la droite ligne des ordonnances Macron. En effet si les accords de prévoyance collective de branche, priment toujours sur les accords d’entreprise, ces derniers pourront être valables, si en présence d’un accord de branche, ils présentent des « garanties équivalentes » dans leur ensemble non pas article par article.
Pourquoi la Fédération SUD Santé Sociaux n’a pas signé cet avenant et a fait valoir son droit d’opposition ?

Les patrons sont les seuls responsables de la souffrance des salarié.es. Ils ne remettent jamais en cause ni leurs pratiques managériales, ni leurs modalités de gestion des établissements. Même s’ils mettent en avant leur responsabilité d’employeurs de l’Economie Sociale et Solidaires, ce n’est que par l’application de lois rétrogrades gouvernementales, qui elles n’ont rien de sociales, ni solidaires. Ce sont bien les restructurations, les rapprochements, les réorganisations et les fusions des établissements du secteur, qui imposent aux personnels des contraintes physiques et psychologiques qui ont pour seul résultat la dégradation de leur état de santé. C’est bien par des départs à la retraite plus tardifs et des conditions de travail délétères que les salarié.es souffrent.
Les salarié.es ne sont en rien responsables de la détérioration de leurs conditions de travail. Ils et elles ne sont pas responsables, non plus, de l’aggravation des politiques d’austérité qui attaquent les systèmes de protection sociale et encore moins de la santé des marchés financiers. Les salarié.es ne doivent pas subir, ni de baisse de leurs garanties protection sociale, ni d’augmentation des cotisations prévoyance et par la même des baisses de revenu par l’augmentation de la CSG. Et pourtant il est évident que ce sont elles et eux qui subissent de plein fouet les conséquences des politiques patronales.

La Fédération SUD Santé Sociaux, n’accepte en aucun cas des baisses de salaires nets, conséquences d’une éventuelle augmentation des cotisations, ni un recul des prestations de la Prévoyance. Il est indispensable avant tout, de s’attaquer aux causes réelles de la souffrance au travail des salarié.es et :

De revenir au droit au départ à la retraite pleine à 60 ans avec 37,5 annuités,
D’instaurer un moratoire sur les restructurations ;
De travailler à l’amélioration des conditions de travail ;
De maintenir l’emploi et les qualifications ;
D’arrêter d’utiliser des méthodes de gestion des personnels rétrogrades qui n’ont pour but que de casser les collectifs de travail si indispensable à l’exercice des missions du secteur sanitaire, médico-social et social…
A travail égal, salaire égal


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