Luttes aménagement du territoire, urbanisme, gentrification

Re: Luttes aménagement du territoire, urbanisme, gentrificat

Messagede Pïérô » 15 Sep 2017, 06:29

Tours
Renouvellement urbain au Sanitas : « On est attachés à ce quartier, malgré ses problèmes ! »

Les plans établis par la mairie de Tours et le bailleur social Tours Habitat prévoient la destruction de 430 logements sociaux dans le quartier [1]. Jasmine, qui fait partie du collectif d’habitants mobilisés contre le projet, dénonce le manque de concertation et le mépris que subit la population. Entretien.

... http://larotative.info/renouvellement-u ... -2390.html
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Re: Luttes aménagement du territoire, urbanisme, gentrificat

Messagede bipbip » 19 Sep 2017, 10:10

Ivry-sur-Seine (94) jeudi 21 septembre 2017

Projection débat avec le collectif Primitivi de Marseille
La lutte contre la rénovation urbaine de nos quartiers


Jeudi 21 septembre à 19h au Vaydom, 37 rue Marceau, centre social autogéré d'Ivry, Primitivi nous présentera « La bataille de la Plaine », un documentaire-fiction utopique à partir de la proclamation la Commune Libre de la Plaine, suivi de quelques-unes de leurs chroniques sur ce quartier marseillais.

Les habitant.e.s de la Plaine luttent depuis longtemps contre la rénovation urbaine, en se réappropriant rues et places car « c'est le quartier lui même qui sait ce qu'il veut et qui fait ce qu'il veut ».

Chaque année, on est nombreux et nombreuses à s'y retrouver pour le carnaval indépendant de la Plaine, événement rebelle et festif qui participe à cette résistance.

A Ivry aussi, on fait face à des projets de rénovation urbaine. A Ivry aussi, on s'y oppose en occupant les lieux de diverses façons. L'année dernière a eu lieu un premier carnaval sauvage.

Que ce soit à Marseille, Ivry ou ailleurs, nous luttons contre des projets d'aménagement avec l'envie de vivre différemment dans la ville.
Retrouvons nous ce jeudi soir pour échanger avec Primitivi autour de la réappropriation populaire de nos quartiers !

Primitivi
Primitivi est « une téloche de rue marseillaise qui va bientôt fêter ses 20 piges. Du côté des luttes sociales et politiques depuis le début, on fabrique peu à peu une archive de la Marseille rebelle et on bricole avec nos compagnon.e.s du bitume un récit populaire. »

Le projet la bataille de la Plaine :
https://www.doctoratsauvage.primitivi.o ... mentations

https://paris.demosphere.eu/rv/56845
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Messagede Pïérô » 12 Oct 2017, 08:44

Tours
Renouvellement urbain au Sanitas : « On ne laissera pas les gens se faire manipuler ! »

Yamina fait partie du collectif d’habitants mobilisés contre le projet de destruction de 430 logements sociaux dans le quartier du Sanitas [1]. Dans cet entretien, elle évoque les conditions de relogement des occupants des immeubles qui vont être détruits, l’avenir des commerces, la réputation du quartier et la question de la mixité sociale.

... http://larotative.info/renouvellement-u ... -2447.html
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Messagede bipbip » 30 Oct 2017, 19:23

Paris-Bordeaux : gentrification à grande vitesse ?

Concept Store, scandale et confusion

La ville de Bordeaux, d’habitude assez discrète, a dernièrement beaucoup fait parler d’elle. On pouvait lire dans les journaux nationaux et régionaux des titres comme : « À Bordeaux, une campagne contre les Parisiens prend de l’ampleur », « une ambiance anti-Parisiens depuis l’ouverture du TGV », « "Parisien rentre chez toi" : pourquoi tant de haine à Bordeaux  ? » La presse est assez unanime : il existerait un conflit entre des bordelais xénophobes et des parisiens en demande d’asile. En peu de temps, les journalistes vont mêler « lutte des classes » et « xénophobie », « chauvinisme », « lutte contre la gentrification » et « ultra-gauche » au point qu’il est difficile d’y voir clair dans tout cet imbroglio. Des bordelais ont tenté, pour Lundi Matin, de clarifier la situation.

... http://lundi.am/paris-bordeaux-gentrification
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Messagede bipbip » 27 Nov 2017, 21:21

Nantes, quand l'ogre Nécropole dévore nos quartiers

Ces derniers temps la Ville de Nantes et Nantes Métropole accentuent les attaques (le développement selon eux) pour écarter tout un pan de la population qui arrivait encore à se loger à un prix décent sur Nantes tout en cassant une certaine diversité sociale. En parallèle elles redessinent la circulation piétonne pour drainer un public-touriste vers les espaces marchands. L'une après l'autre, et désormais en même temps, des parcelles d'alternatives à leur vision de la Ville idéale sont mises en danger. Après les quartiers du Vieux-Doulon, la Moutonnerie, c'est Feydeau et Chantenay qui se trouvent dans la ligne de mire de l'asseptisation-sécurisée qu'elles nous vendent. Cartographie textuelle de là où en sont les projets.

N'hésitez pas à ajouter vos informations en commentaires pour un prochain article...

... https://nantes.indymedia.org/articles/39251
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Messagede Pïérô » 29 Nov 2017, 22:20

Tours

Au Sanitas, le promoteur immobilier fait disparaître les populations noires et arabes

Le panneau d’affichage qui montre à quoi ressemblera l’immeuble de bureaux en cours de construction dans ce quartier prioritaire de Tours ne présente que des personnes blanches. A l’opposée de la réalité sociale actuelle du quartier.

Image

L’image s’étale sur un panneau énorme qui tourne le dos aux immeubles HLM du quartier. Dans le jargon on appelle ça une « perspective photoréaliste ». Elle offre une vision du futur imaginé par les urbanistes, les élus et les architectes. L’ancienne chaufferie du Sanitas, rasée en 2016, y a laissé place à un immeuble blanc et gris qui s’élève sur trois étages, et qui accueillera 3 000 m² de bureaux. Ce projet immobilier s’inscrit dans le vaste plan de renouvellement urbain qui vise le secteur.

Ce qui frappe, quand on examine en détail l’image, ce sont les personnages qui y figurent. On en voit une vingtaine, parmi lesquels quelques enfants. Tous sont blancs. Plusieurs hommes portent une veste et une cravate. L’un d’eux a le portable vissé à l’oreille et l’autre main négligemment enfoncée dans la poche. On est face à de jeunes cadres dynamiques. On voit aussi une femme portant une chemise en flanelle et des bottines en cuir, une autre portant une jupe de tailleur noire qui téléphone depuis une salle de réunion, une dernière qui porte un short à motifs et un chapeau qui lui confèrent un look de blogueuse mode. Ils semblent tous appartenir à la classe moyenne.

Comme le remarquait le chercheur Alex Schafran, qui a observé une soixantaine d’images du même type, notamment en banlieue parisienne :

« Il est frappant de constater que les personnes figurant dans ces représentations du futur ne ressemblent en rien aux personnes vivant en réalité sur ces territoires. [...] [Les rendus] dépeignent une image systématiquement plus blanche et typiquement plus bourgeoise que la réalité du quartier. » [1]

Le Sanitas est un quartier pauvre, où vivent de nombreuses populations immigrées. Une habitante du quartier décrivait ainsi la diversité des personnes vivant dans son immeuble, situé à quelques dizaines de mètres seulement du bâtiment en construction : « Il y a des Marocains, des Algériens, des Tunisiens, des Gabonais, des Béninois, des Chinois, des Français... Il y a de tout. Il y a des employés, des agents de la SNCF, des chômeurs, des retraités.... » [2]. Or, cette diversité est totalement absente de la représentation imaginée par les promoteurs.

Le travail mené par Schafran le montre : cette représentation du Sanitas, débarrassé de ses populations non-blanches et pauvres, n’a rien d’exceptionnel. D’autres quartiers aux caractéristiques similaires font l’objet de telles opérations de blanchiment. Les promoteurs effacent du paysage les populations réelles de ces quartiers, qui sont systématiquement la cible d’un discours dépréciatif et auxquelles on associe toutes formes de pathologies sociales (chômage, délinquance, etc.). En procédant ainsi, ils donnent à voir ce qu’ils estiment être la « bonne » ville et le « bon » citoyen [3], et participent à changer l’image du quartier dans lequel ils mènent leurs opérations immobilières. Il s’agit aussi de rendre désirable ce quartier aux yeux des nouveaux habitants que les élus locaux et les promoteurs souhaitent attirer. La pensée raciste qui sous-tend la démarche est ici très claire : ceux que l’on veut attirer sont blancs, et il convient donc de les rassurer en leur montrant d’autres blancs qui présentent un profil similaire. Tant pis pour les discours de circonstance sur la mixité.

Couplé à la volonté affirmée de changer le nom du quartier, qui s’est récemment matérialisée dans le changement de nom de la station de tram Sanitas, ce panneau d’affichage vient confirmer le mépris des acteurs du projet de renouvellement urbain à l’égard des habitants.

Notes

[1] Lire La France rêvée des promoteurs sur le site Métropolitiques http://www.metropolitiques.eu/La-France ... teurs.html.

[2] Lire Renouvellement urbain au Sanitas : « On ne laissera pas les gens se faire manipuler ! » https://larotative.info/renouvellement- ... -2447.html

[3] Voir la contribution de Theresa Enright dans l’article de Métropolitiques précité.


https://larotative.info/au-sanitas-le-p ... -2525.html
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Re: Luttes aménagement du territoire, urbanisme, gentrificat

Messagede Béatrice » 08 Déc 2017, 20:04

samedi 9 décembre 2017 à MARSEILLE

-19 h Molotov, 9 place Paul Cézanne, 13006

Soirée de soutien

Plain’Action, concert en soutien à l’Assemblée de la Plaine
L’Assemblée de La Plaine et le Molotov

Samedi 9 décembre à partir de 19H au Molotov, l’Assemblée de La Plaine organise un grand concert de soutien, animé par des artistes solidaires, pour pouvoir poursuivre une lutte de plus de deux ans contre un projet de "rénovation" contestable et contesté de la place Jean Jaurès, au cœur très convoité de la ville.
Au programme de ce concert, après un buffet à partir de 19H, des artistes solidaires sont programmés comme Nadia Ammour (chants & tambours kabyles), Maura Guerrera (tamburredu & chants de Sicile), Sam Karpienia & Thomas Lippens (tradinnovant psychotropik), Kabli & Cie (musique orientale), DanseHall Balèti sound system et Daddy Polo aux platines.
Ce projet de la Mairie, et de son bras armé la Soleam, vise avant tout à une "montée" en gamme de ce quartier très populaire, trop sans doute. Pour y parvenir la Soleam veut réduire la surface et le nombre de forains du marché tri-hebdomadaire de la Plaine, un marché centenaire, connu bien au-delà de la ville de Marseille pour la modicité de ses prix. Sa clientèle est donc jugée indésirable par de nombreux élus, oubliant par ailleurs les usages multiples de la place, le dynamisme bigarré du quartier et sa vie nocturne.
Ignorant toutes les voix qui se sont élevées depuis deux ans lors de soit-disant concertations contre ce projet dit de "requalification" du quartier à plus de 11 millions d’euros, la Soleam, campée sur ses positions, compte bien entamer les travaux de façon imminente.
Or l’Assemblée de La Plaine qui souhaite évidemment des travaux d’amélioration de la place, souhaite surtout que la Plaine reste un quartier accueillant et partageur, et que sa transformation ne soit pas imposée par quelques uns pour quelques uns. Depuis deux ans elle s’est démenée pour partager les informations dont elle disposait sur le projet, elle a organisé des débats sur les besoins et l’avenir du quartier, dénoncé la dégradation de la place faute d’entretien ... et dernièrement, engagé des actions juridiques pour tenir tête à la Mairie. MAIS TOUT CELA COUTE CHER ! D’où ce concert de soutien et bientôt des bons de soutien et de crowfunding sur internet ...

P.-S.
pour plus d’info le blog du journal de La Plaine
https://journalplaine.wordpresse.com
http://www.lemolotov.com/evenement/1051 ... de-soutien
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Re: Luttes aménagement du territoire, urbanisme, gentrificat

Messagede bipbip » 14 Déc 2017, 16:55

Renovation urbaine, balades... et amer beton

Jeudi 14 décembre, soirée contre la rénovation urbaine au CSA Vaydom à Ivry sur Seine

Une soirée au Csa Vaydom autour de, et contre, la rénovation urbaine !

19h
Soupe et discussions autour de la rénovation urbaine et des balades dans la ville avec un éminent membre du Grand Lustucru, collectif de balades urbaines de Clermont Ferrant

20h
Projection du film « Amer beton » de Tekkon kinkurīto (2006), long-métrage d’animation sur les transformations urbaines

Centre Social Autogéré d’Ivry sur Seine au 37 rue Marceau, Ivry sur Seine

https://paris-luttes.info/renovation-ur ... -amer-9235
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Re: Luttes aménagement du territoire, urbanisme, gentrificat

Messagede bipbip » 28 Déc 2017, 17:54

Nantes : Défendons le square Daviais !

Jean-Baptiste Daviais était un ouvrier nantais, militant associatif, et Résistant antifasciste. A la fin de la guerre, il fut déporté par les nazis et mourut en camp de concentration. Un square lui est dédié, en plein cœur de la ville de Nantes.

Image

Les élus socialistes transforment depuis près de 30 ans la ville, pour en faire une métropole au service des riches. Guerre aux tags, répression des plus pauvres, grands projets d'aménagement, effacement de la mémoire ouvrière … Parmi les choix emblématiques de ces dernières années, on peut citer l'installation de 200 caméras de surveillance supplémentaires, la suppression des halles de la Place du Bouffay, qui permettaient aux passants de se poser sans consommer, l'implantation d'un hôtel de luxe dans l'ancien Palais du Justice, la saturation du centre d'espaces commerciaux, la transformation du patrimoine ouvrier en parc d'attraction pour touristes. Mais aussi, bientôt, un immense projet résidentiel et commercial en bas du quartier Chantenay, qui chassera les plus pauvres pour installer des logements onéreux et des installations culturelles.

Avec tous ces chantiers, la ville, qui se réclame « verte » et « écologique », détruit des parcs. Les arbres du square Fleuriot, entre les places du Commerce et Royale, ont été coupés l'été dernier, pour construire un nouvel immeuble commercial. Un de plus. Quelques années auparavant, c'est dans le quartier Feydeau que la métropole faisait bâtir des milliers de mètres carrés de surfaces commerciales, aujourd'hui encore majoritairement déserts.

Et maintenant ? Dans son grand projet « de la gare à la Loire », les élus s'attaquent à la Place de la Petite Hollande, et au square Daviais. L'endroit accueille chaque samedi le dernier marché populaire du centre-ville, où se côtoient des centaines de nantais de tous les milieux et de toutes les origines. Le square qui jouxte la place est un endroit où se retrouvent passants, jeunes et fêtards, dès les premiers jours du printemps.

Dans son indescriptible cynisme, le PS intitule son plan de destruction du square «plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV)». Selon la presse, la métropole compte remplacer le square par «un un bâtiment à usage commercial ou culturel de faible hauteur (10 m maximum)». Devant la médiathèque, située sur la même place, « la mairie cite une construction possible de 16.500 m2 ».

Cette provocation supplémentaire, après des années d'aménagement à coups de bulldozer et de matraque, sera-t-elle la provocation de trop ? Une pétition contre la destruction du square a été lancée. En attendant des mobilisations concrètes. L'enjeu de ce nouveau chantier programmé par la municipalité dépasse largement le seul périmètre du square : c'est tout le modèle urbain imposé par le Parti Socialiste qu'il faut détruire, des caméras aux karchers, des CRS omniprésents aux centres-commerciaux dévorants.

En 2018, une ZAD au cœur de Nantes ?

Signer la pétition ici :
- https://secure.avaaz.org/fr/petition/Jo ... _de_Nantes

Sources concernant le projet d'aménagement :
- http://www.20minutes.fr/nantes/1808371- ... historique
- http://www.presseocean.fr/actualite/nan ... 017-236919

https://nantes.indymedia.org/articles/39566
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Re: Luttes aménagement du territoire, urbanisme, gentrificat

Messagede bipbip » 15 Jan 2018, 23:03

Sète mardi 16 janvier 2018

La Fête est finie de Nicolas Burlaud

à 20h30, Cinéma Comoedia, Place Aristide Briand, 34200 Sète

Ciné-débat avec Attac & Le Collectif Marina

La Fête est finie de Nicolas Burlaud

Partout en Europe, sous les assauts répétés des politiques d'aménagement, la ville se lisse, s'embourgeoise, s'uniformise. Cette transformation se fait au prix d'une exclusion des classes populaires, repoussées toujours plus loin des centres-villes.
L'élection de Marseille en 2013 au titre de « Capitale Européenne de la Culture » a permis une accélération spectaculaire de cette mutation.

Le film traite de cette période marseillaise mais reste un support de réflexion pour de très nombreuses villes dont SETE avec, entre autres projets, celui d'une Marina de luxe pour méga-yachts.

Une invitation à réfléchir et échanger sur l'actualité et l'avenir de la ville.

https://herault.demosphere.eu/rv/8033
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Re: Luttes aménagement du territoire, urbanisme, gentrificat

Messagede bipbip » 03 Fév 2018, 19:30

Abandon / spéculation

Le ventre de Marseille crie famine

Toujours pas d’école à Noailles. Ce quartier aura un centre social et une « micro-crèche », mais pas avant la prochaine mandature. Résorber l’habitat indigne ? Un diagnostic est en cours, entravé par les propriétaires. En attendant, la mairie et les spéculateurs placent leurs billes.

À Noailles, qu’on appelait autrefois le ventre de Marseille à cause de son intense activité alimentaire, c’est le chantier. L’éternel chantier de la reconquête urbaine. « Y a beaucoup de bruits qui courent qu’on ne reviendra plus », lâche Antoine, l’un des 17 maraîchers du marché qu’on a envoyés se faire voir en haut de La Canebière pendant la rénovation de la place des Capucins. « Ils disent que ça va durer six mois, mais avec eux, on ne sait jamais… » La méfiance règne, malgré les promesses. Il faut dire qu’ici, un chantier peut devenir une arme de destruction massive : une fois le tramway installé sur la rue de Rome, la chambre de commerce a constaté la faillite de 67 boutiques. Là, sitôt les maraîchers partis, les ouvriers ont arraché quatre arbres sur cinq. « Ils déplument le quartier », a râlé une mémé déboussolée, qui ne croyait pas si bien dire.

... http://cqfd-journal.org/Le-ventre-de-Ma ... rie-famine
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Re: Luttes aménagement du territoire, urbanisme, gentrificat

Messagede bipbip » 08 Fév 2018, 23:10

Fresnes : non à la disparition de la cité des Groux ! La ville ne doit pas se faire contre ses habitant·es !!

Avec le Nouveau Projet National de Rénovation Urbaine dit ANRU 2, les maires sont invités à dédensifier (càd casser) a minima plusieurs centaines voire plusieurs milliers de logements sociaux pour en finir avec les « ghettos » . Parfois c’est encore pire avec la disparition totale d’une cité comme Les Groux à Fresnes voire d’un quartier à Châtenay-Malabry : les politiques feraient bien mieux de jouer à Sim City...

Conséquence du Grand Paris et son projet de mégapole comme l’a montré l’assemblée des collectifs contre le Grand Paris, les GPII et les démolition des quartiers ça casse non pas la baraque mais des centaines voire des milliers de logements et encore plus de vies. Mais plus que de simples locataires, les habitant·es des quartiers populaires se révoltent contre le sacage de leurs vies comme en témoigne cette lettre ouverte suivie d’une pétition qui détaille les raisons de la colère.

... https://paris-luttes.info/assemblee-des ... re-le-9516
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Re: Luttes aménagement du territoire, urbanisme, gentrificat

Messagede bipbip » 11 Fév 2018, 14:36

« La gentrification, un processus global ? »

Conférence de Thomas Maloutas

Deuxième séance du séminaire Espaces et Pouvoirs, conjoint entre la Dionyversité - l'Université populaire de Saint-Denis et l'Université Paris 8.

Saint Denis (93) mardi 13 février 2018
à 18h30, Bourse du Travail de Saint-Denis, 9-11 rue Génin

Thomas Maloutas, géographe grec professeur à l'Université d'Harokopio, viendra nous parler de la gentrification, ce processus urbain qui, d'Athènes à Saint-Denis, chasse les classes populaires de leur quartier, au bénéfice de classes plus aisées. Les grands événements, tels que l'organisation de Jeux Olympiques, renforce directement ce type de processus.

"La gentrification est un processus de remplacement, à l'échelle d'un quartier, d'une population pauvre par une population plus riche, conjugué à des investissements importants par des acteurs non-résidents. Ce remplacement peut aussi se faire à destination des touristes, ce que renforce le déploiement des locations d'appartements airbnb, et l'organisation de grands événements tels que les Jeux Olympiques. Les formes de la gentrification dépendent des contextes urbains, elles ne sont pas les mêmes à Athènes, Paris, Lisbonne, São Paulo ou New York. Elles dépendent également des choix politiques pris localement, et le changement urbain ne prend pas inévitablement la forme de la gentrification. Des solutions de transformation urbaine plus en accord avec la justice sociale peuvent être mises en avant si les communautés sont actives et essaient du moins d'interférer dans les projets de ceux qui investissent dans le renouvellement urbain dans l'unique souci de maximiser les profits privés."

https://paris.demosphere.eu/rv/59929
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Re: Luttes aménagement du territoire, urbanisme, gentrificat

Messagede bipbip » 03 Mar 2018, 13:57

Démolition d’un garage de quartier dans le 7e, comment faire mourir une ville à petit feu

Démolition d’un garage de quartier dans le 7e, comment flinguer une ville petit à petit, sans faire trop de bruit.

Le garage Honda au carrefour des rues Saint-Michel, Bechevelin et Gilbert Dru vient d’être démoli. Cette démolition en vue de la construction d’un ensemble de 68 logements fait suite à de nombreuses opérations similaires dans le quartier et partout ailleurs. Le rythme et la banalité des opérations de substitution altère de façon définitive la qualité architecturale, mais aussi l’esprit et l’âme de notre espace commun.

La rue Saint-Michel a presque été détruite en totalité. Il restait ce garage à son extrémité pour donner aux constructions récentes un supplément d’âme, faire de ce carrefour un lieu vivant baigné de soleil.

Ce sont généralement les immeubles les plus bas, les ateliers, les maisonnettes qui partent les premiers en poussière : ce sont les constructions les plus pittoresques, celles qui font le charme discret des villes, leur beauté intime, bien avant les monuments et prouesses architecturales inutiles. Elles appartiennent à l’espace du quotidien.

Les démolitions dans la ville entraînent toutes une optimisation maximale des possibilités constructives. Nous voyons éclore des résidences aux noms de fleurs. C’est là leur ultime poésie. En plus de proposer des logements de qualité inférieure (surfaces minimales, volumes, matériaux peu qualitatifs) où toute poésie a été remplacée par un catalogue technique de normes épatantes renouvelables tous les 20 ans, ces immeubles neufs (qui vieillissent pourtant si vite) contribuent à éliminer systématiquement la lumière des rues. Le plafonnement créé un effet de corridor monotone et sombre dans lequel aucune vie n’a le désir de flâner. Il est ainsi du garage Honda. Les documents d’urbanismes reflètent ce qui s’impose d’en haut et non pas ce qui se vit en bas.

Les démolitions dans le quartier entraînent très souvent un changement de destination. Les ateliers, garages, commerces disparaissent généralement au profit d’une optimisation maximale de logements à construire, lesquels accueillent une population plus aisée. La ville glisse doucement vers l’uniformité. Le 7e est encore un quartier cosmopolite, un quartier de proximité, mais une opération comme celle du garage Honda nous montre qu’il suit le chemin contraire et que son devenir est menacé. Je pense aussi à la démolition des entrepôts TCL, dernier exemple de structure métallique de grande ampleur au nord des voies ferrés, mémoire du quartier annihilée. Je pourrais évoquer la destruction de Gerland et la quasi disparition des cours industrielles remplacées intégralement par un urbanisme monotone de plots, comme si la ville devenait comme nos machines à laver, obsolète et remplaçable.

Il n’y aura donc plus de garage Honda. On n’emmènera plus sa voiture à réparer, il faudra faire des kilomètres en périphérie. Ici on ne travaillera plus, on ne verra plus les garagistes sous des bagnoles suspendues en l’air les mains couvertes de cambouis, on ne vendra plus rien, on ne pourra plus entrer sauf si l’on y est invité. Le garage ne sera plus ouvert ni fermé, il ne sera plus. Le garagiste ne sera plus en congé, absent, ou au café, il ne sera plus. Il n’y aura plus de clients, de vendeuse, plus de facture trop chère, plus d’explication, plus de vitrine, plus d’animation, il n’y aura plus rien, toutes ces possibilités seront perdues. Ce que je dit là n’a rien d’une nostalgie de poète à six sous : c’est notre quotidien qui part en fumée pour un quotidien plus sombre, moins amical, pour le profit d’une minorité. Que le monde change, oui, mais en mieux sinon à quoi bon ? Il n’y a plus rien à faire, rue du Béguin, rue de Tourville, rue André Philip, et nombreuses sont les rues qui en prennent le chemin. Nous aurons gagné un digicode ouvert sur un sas carrelé, voilà le monde extraordinaire que nous laissons à nos enfants.

On vend des logements basse consommation en opérant au préalable une tabula rasa de bâtiments dont les promoteurs décrètent l’obsolescence. On détruit, on fout à la poubelle des choses valables, réutilisables, non pas par charité (pour loger plus d’individus), mais par intérêt économique. On détruit souvent des immeubles parfaitement écologiques, construits en pierre et en pisé (très beaux exemples récemment démolis rue Montesquieu et rue Saint-Michel) pour les remplacer par du béton. On détruit des immeubles que nous ne sommes pas même capables de construire aujourd’hui car nous en avons perdu le savoir faire.

La tabula rasa est une ignominie. « La forme d’une ville change plus vite, hélas que le cœur d’un mortel ». Il y a dans le « hélas » de Baudelaire à Victor Hugo un sens profond et lourd que je partage aujourd’hui. Les opérations de démolitions devraient être rares et circonscrites dans le seul cas où elles favorisent le bien commun, tant elles bouleversent nos lieux, nos mémoires, les places où sont logées nos souvenirs. Je considère que la démolition du garage Honda ne fait aucune place au bien commun. Entasser des individus dans un immeuble sans attrait en démolissant du même coup l’attrait du quartier dans lequel il s’insère est une action à court terme dommageable sur le long terme. Je crois que ces actions mises bout à bout plonge notre pays dans la « crise », puisqu’elles abîment le monde plutôt qu’elles ne le changent avec tendresse.

Les années soixante dix ont failli flinguer notre patrimoine historique, on détruit aujourd’hui systématiquement notre patrimoine à nous, dont les pierres ne datent peut-être pas de la renaissance, mais dans lesquelles nous avons vécu. Construire oui, mais là où il faut, pour intensifier la vie de quartier assoupie et non détruire celle qui tente de subsister.

On nous construit un « pays de merde », un pays où les gosses n’auront pour rêver que des cages d’ascenseur, et pour s’imaginer un avenir que les écrans devenus rois à force de rendre la réalité si plate et monotone. On aura démoli un théâtre (l’Eldorado) qui ferait aujourd’hui le plus beau des boulevards, on détruit aujourd’hui des garages dans lesquels je suis sûr, on aurait pu bâtir les lieux d’une démocratie renouvelée.

Faire la ville autrement


https://rebellyon.info/Disparition-du-g ... onda-18751
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Re: Luttes aménagement du territoire, urbanisme, gentrificat

Messagede bipbip » 06 Mar 2018, 22:11

Toulouse
Guerre aux pauvres à coup de clubs de golf

Texte d’un journal collé sur les murs du quartier des Sept Deniers. Ça parle de l’expulsion de centaines de personnes au Ginestous pour y construire des terrains de golf et de polo. Avec le projet de métro, l’embourgeoisement du quartier est en marche.

... https://iaata.info/Guerre-aux-pauvres-a ... -2447.html
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