Maroc. Au bord des puits de charbon de Jerada, le deuil et la colèreLa mort de deux jeunes gens pris au piège dans une mine d’anthracite clandestine a provoqué la colère et l’émoi à Jerada, dans la région de l’Oriental. L’ancienne cité minière est devenue l’une des villes les plus pauvres du pays.
Des vies fauchées au petit matin, dans l’obscurité d’une mine clandestine. Vendredi, deux frères de 20 et 30 ans ont trouvé la mort dans un puits clandestin d’extraction de charbon à Jerada, dans le nord-est du Maroc. « Ils tentaient d’aérer leur puits en creusant une allée vers un puits voisin, ils ont été surpris par un torrent d’eau assez puissant », se désole Said Zaroual, militant de la section locale de l’Association marocaine des droits humains (AMDH) dans les colonnes du magazine Tel Quel. Un troisième homme a eu la vie sauve en s’accrochant au treuil permettant de remonter le charbon, avant d’être secouru par des mineurs restés en surface.
« Nous vivons dans une région sinistrée »
La fin tragique de ces mineurs clandestins a provoqué, au Maroc, une nouvelle explosion de colère et d’émotion. Comme celle qui avait succédé à la mort de Mouhcine Fikri, le jeune poissonnier d’Al Hoceïma broyé dans une benne à ordures, le 28 octobre 2016. Comme celle provoquée par la mort de quinze femmes piétinées lors d’une distribution d’aide alimentaire à Sidi Boulaalam, près d’Essaouira, le 19 novembre dernier. Lundi, pour la troisième journée consécutive, des milliers de personnes se sont rassemblées, à Jerada, pour dénoncer « l’injustice », la « marginalisation » et « l’abandon » de l’ancienne cité minière et « les conditions de vie difficiles » de ses habitants. Lundi, une grève générale était observée, tandis que les manifestants reprenaient les slogans du Hirak, le mouvement citoyen qui secoue la région voisine du Rif depuis la mort de Mouhcine Fikri
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https://humanite.fr/maroc-au-bord-des-p ... ere-647883Maroc. «Le hirak» du charbon ?Lundi 25 décembre 2017, pour la deuxième journée d’affilée, plusieurs milliers de personnes étaient rassemblées pour dénoncer «l’abandon» de la ville et «les conditions de vie difficiles» de ses habitants, a indiqué à l’AFP Said Zeroual, un responsable local de l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH). Les manifestants ont notamment dénoncé «l’injustice» et la «marginalisation» de cette localité située à une soixantaine de kilomètres d’Oujda (nord-est du Maroc, à proximité de la frontière algérienne).
Agés de 23 et 30 ans, deux frères sont morts vendredi 22 décembre en effectuant des prélèvements dans les galeries clandestines d’une mine de charbon désaffectée. Leurs corps ont été extraits samedi. Ces décès ont suscité colère et émoi au sein de la population locale et cette ville de quelques dizaines de milliers d’habitants est depuis en «effervescence».
Les deux mineurs ont été enterrés en début d’après-midi, en présence de plusieurs centaines d’habitants, tandis qu’un important dispositif sécuritaire était déployé devant le cimetière Achouhada.
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http://alencontre.org/afrique/maroc/mar ... arbon.htmlMaroc. Enfants et adolescents du Rif réprimésAccusés de «troubles à l’ordre public» et «participation à une manifestation non autorisée», de nombreux enfants et adolescents (le dernier en date ayant à peine 10 ans), qui participent régulièrement à la contestation sociale en défense des prisonniers du Hirak rifain, sont arrêtés un à un dans des conditions qui soulèvent l’indignation sur les réseaux sociaux
Si depuis l’été, une soixantaine de jeunes détenus ont bien été libérés, différentes sources attestent que des arrestations de mineurs, accusés d’avoir participé à diverses manifestations du Hirak rifain en soutien aux prisonniers, se multiplient dans des conditions intolérables. Selon Amnesty International, plusieurs dizaines de cas sont à dénombrer. Leurs photographies sont publiées et largement relayées sur les réseaux sociaux, provoquant l’émoi des internautes.
Youssef C., 10 ans, cousin de Nasser Zafzafi, est poursuivi en état d’arrestation pour «rassemblement non autorisé ». Plusieurs autres enfants, de moins de 14 ans sont actuellement incarcérés dans l’aile pour mineurs à la prison de Nador, rapporte le journaliste Omar Radi sur son compte twitter.
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http://alencontre.org/afrique/maroc/mar ... rimes.html