L'université en lutte

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Messagede bipbip » 15 Jan 2018, 22:18

Tribune

Sélection universitaire : «Pas nés sous la même étoile…»

La réforme de l’accès à l’enseignement supérieur entend conditionner à des «attendus» l’entrée des étudiants dans chaque filière. Officiellement, il s’agit de lutter contre l’échec à la fac. En réalité, le «plan étudiants» du gouvernement n’est qu’une vaste machine à trier.

... http://www.liberation.fr/debats/2018/01 ... le_1621802
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Messagede Pïérô » 16 Jan 2018, 15:01

Orientation après le bac : hypocrisie à tous les étages

La nouvelle plateforme d’orientation après le bac, baptisée Parcoursup, devait apporter des solutions face aux dysfonctionnements du logiciel APB (Admission Post Bac). Dans les informations qui sont données aux enseignants, on découvre déjà toute l’hypocrisie du discours qui accompagne son ouverture...

Dans un mail interne détaillant les logiques du nouveau logiciel Parcoursup destiné à orienter les bacheliers dans les différentes filières de l’université, les enseignants de l’université de Tours ont pu constater toute l’hypocrisie des nouvelles modalités d’orientation.

Dans ce mail on apprend en effet que le nouveau logiciel « permettra de créer un algorithme personnalisé pour trier les candidats et les classer ». Il ne sera pas question pour les enseignants de consulter les dossiers : la rhétorique ministérielle de l’examen attentif de chaque dossier n’est que pure propagande. Tout sera donc automatisé. On imaginait mal de toute façon les enseignants du Supérieur, vu leur petit nombre et la masse des dossiers, pouvoir raisonnablement traiter chacun d’entre eux. Ils auront juste ainsi à déterminer les critères de classement pour chaque filière.

Un prétendu classement qui sauve l’Université de l’épineux problème de la « sélection » terme que le gouvernent refuse de voir employer. Dans les faits on ne sélectionne pas, on trie ! Nuance… D’autant plus que les critères de classement ne sont pas des plus limpides. « Les éléments pris en compte pour examiner les vœux », ne devraient contenir explicitement aucun « élément discriminant », comme des types de bac ou des notes minimum. Et pourtant, dans les faits, parmi les critères retenus par l’algorithme, il y aura bien les résultats notés de Première et Terminale. Mais, curieusement, ces derniers (et leur prise en compte) ne seront pas affichés dans l’application Parcoursup, sans doute pour ne pas effrayer tout le monde. Autant pousser l’hypocrisie jusqu’au bout ! Pas plus que dans l’ancien logiciel APB les étudiants ne sauront véritablement comment ils sont sélectionnés… triés, pardon.


Autre point qui devrait faire réagir : les modalités de remédiation pour les étudiants acceptés dans certaines filières sous conditions (« les oui si »). Ces conditions devraient être des modules adaptés, proposés dans le premier semestre par les universités. Le mail en question précise que « nous n’aurons pas l’obligation d’être précis dans les dispositifs mis en place, il s’agira surtout d’indiquer l’intensité de la remise à niveau. 3 à 4 niveaux seront définis au niveau national (Licence en 4 ans, Semestre de mise à niveau, Modules spécifiques de mise à niveau) ». Mieux vaut en effet ne pas être trop précis sur ces dispositifs. L’Université n’a aucune ligne budgétaire pour les financer sur fonds propre.

Une réforme qui change tout, sans véritablement changer quelque chose ? Si : quels que soient les processus ou les critères retenus, désormais l’entrée à l’Université n’est plus de droit, mais conditionné par des critères qui n’ont d’autre fonction que de masquer le manque de moyens pour accueillir les étudiants.


https://larotative.info/orientation-apr ... -2585.html
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Messagede Pïérô » 17 Jan 2018, 21:25

La « sélection sociale » à l’entrée de l’université contestée à Bordeaux

Alors que la ministre de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal, était ce mardi sur le campus de Bordeaux, la contestation prend de l’ampleur contre la fin du libre accès à l’université après le bac. Des motions ont été adoptées par l’Université Bordeaux Montaigne, où enseignants, étudiants et lycéens critiquent tant le principe de la sélection à l’entrée que l’empressement avec lequel la réforme est menée.

Ce n’est encore qu’un projet de loi, « relatif à l’orientation et à la réussite des étudiants ». Approuvé par l’Assemblée nationale, il doit maintenant être discuté par le Sénat. Pourtant, sur le terrain, la mise en place de cette réforme des procédures d’orientation et d’admission dans les universités après le bac est déjà en cours.

Son objectif affiché : supprimer le tirage au sort et l’opacité de la plateforme « APB », qui déterminait depuis plusieurs années le sort des bacheliers. Un nouveau site, Parcoursup.fr, a été mis en ligne ce lundi 15 janvier. Avec lui, une nouvelle procédure doit permettre aux universités elles-mêmes de sélectionner les bacheliers à l’entrée des différentes filières en fonction d’ « attendus » propres à chacune d’entre elles.

Moins de tirage au sort, plus de sélection sociale ?

Plutôt discrètes jusqu’alors, les voix contestant cette réforme se font plus fortes depuis quelques jours, notamment à l’Université Bordeaux Montaigne (UBM). Vendredi 12 janvier, son comité technique (une instance consultative qui regroupe des élus syndicaux) a voté à l’unanimité une motion clairement opposée à cette réforme, au nom du « libre accès des bacheliers à l’enseignement supérieur public ».

... https://rue89bordeaux.com/2018/01/selec ... -bordeaux/
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Re: L'université en lutte

Messagede bipbip » 18 Jan 2018, 18:58

Parcoursup, la marche forcée vers la sélection
La nouvelle plateforme d’orientation des bacheliers ouvre aujourd’hui. Un outil qui va permettre aux universités d’effectuer un tri serré des lycéens, renforçant les inégalités sociales.
... https://humanite.fr/education-parcoursu ... ion-648654

Crispations autour de la réforme de l’université
Alors que la plate-forme Parcoursup ouvre lundi, certains enseignants s’opposent aux nouvelles règles d’admission.
Ce n’est peut-être qu’un frémissement, « mais on sent que ça ne passe plus comme une lettre à la poste », lâche une universitaire parisienne. En cause : les nouvelles règles d’admission à l’université. Et si certains craignaient la mobilisation des étudiants ou des lycéens, c’est plutôt du côté des enseignants-chercheurs qu’elle commence à poindre.
... http://www.lemonde.fr/campus/article/20 ... 1jcQxI5.99

Loi sur "l’orientation et la réussite des étudiants" : des motions comme s’il en neigeait
Des AG, des départements, des UFR, des CA, des COMUES, des Intersyndicales, la FCPE, et même des présidents d’Universités… de Marseille à Dijon… de Rennes à Marne-la-Vallée.
... http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article7947

L’occupation continue à Paris VII
Ce mardi, des étudiant.e.s de l’université Paris-Diderot ont investi les salles 123C et 125C afin d’en faire un espace autogéré. Voici le communiqué de ses occupant.e.s.
... https://paris-luttes.info/occupation-d- ... urs-a-9364
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Re: L'université en lutte

Messagede bipbip » 18 Jan 2018, 21:31

Meeting unitaire
Universités : la sélection n'est pas la solution !

Paris samedi 20 janvier 2018
à 14h, Annexe Varlin de la Bourse du travail
(annexe Charlot / Temple) Salle Eugène Henaff
29 boulevard du Temple, ou 85 rue Charlot, Paris 3e

Image

l'initiative de l'ASES, un rassemblement unitaire pour s'opposer au "plan étudiant" et formuler des solutions politiques respectueuses des principes de l'université publique est organisé samedi 20 janvier 2018 à partir de 14h à la Bourse du travail. Nous sommes déterminé-e-s, avec l'Intersyndicale et le front uni qui se dessine, à faire de cette date un moment fort de mobilisation.

Des représentant-e-s de différentes organisations professionnelles, associatives et de syndicats ainsi que des collègues mobilisés à Nantes, Poitiers, Strasbourg, Lille, Paris, Amiens ou Marseille se succèderont à la tribune pour analyser les enjeux, principes et conséquences de cette réforme (voir la liste des intervenant.es confirmé.es à ce jour.

Les interventions dureront entre 5 et 10 minutes). Plusieurs intervenant-e-s politiques nous ont aussi annoncé leur venue.

Nous discuterons et proposerons d'autres politiques envisageables pour (re)bâtir un service public de l'enseignement digne de ce nom.

Nous déciderons enfin des modalités d'action à venir pour faire échouer cette réforme porteuse d'une régression sociale sans précédent.

Un dossier de presse vous sera remis et nous nous tiendrons à votre disposition pour discuter des aspects tant technico-pratiques que politico-éthiques de cette réforme de l'accès à l'université.

Pour contacter l'ASES : contactases@gmail.com
www.sociologuesdusuperieur.org

Vous trouverez d'ores et déjà de nombreux éléments (articles, tribunes, macronleaks, motions, pétition, données…) ici sur le site de l'Ases.

La couverture médiatique de cette mobilisation se met en place et nous pensons qu'elle a toutes les raisons de continuer et de s'amplifier dans les semaines à venir.

De plus, de nombreux acteurs universitaires et du secondaire, découvrant la réalité de cette réforme, sont de plus en plus scandalisés face à cet immense tri social organisé dans la précipitation et sans que le processus législatif soit arrivé à son terme ! Nous sommes convaincu-e-s que cette colère ne tardera pas - quand ce n'est pas déjà le cas - à rencontrer celle des étudiant-e-s, lycéen-ne-s et collégien-ne-s lorsqu'ils comprendront en quoi consiste réellement ce Plan qui vise à une transformation radicale et dramatique de l'enseignement public.

Pour plus de précisions, n'hésitez pas à nous contacter :
• Jean-Baptiste Comby : jbay20@gmail.com / 06 16 81 87 85
• Romain Pudal : pudal.romain@gmail.com / 06 76 94 26 89
• Matthieu Hély (président de l'Ases) : matthieu.hely@uvsq.fr / 06 78 28 55 30

Liste des intervenant.es confirmé.es :
• ASES : Le Plan Etudiants, une réforme idéologique
• Représentant de la Fondation Copernic
• Représentants de l'ANCMSP - Association Nationale des Candidat-e-s aux Métiers de la Science Politique
• Représentants de l'APSES - Association des Professeurs de Sciences Economique et Sociales
•Jean-Louis Fournel, SLU - Sauvons l'Université : "2018 : troisième étape de la destruction de l'Université publique"

Représentants syndicaux dont :
• Hervé Christofol, SNESUP// FERC-CGT // SUD // FO
• Annabelle Allouch, maître de conférences en sociologie à l'université d'Amiens (UPJV), CURAPP,
"Sélection à l'université : perspectives et comparaisons anglo-saxonnes"
• Romuald Bodin, maître de conférences en sociologie à l'université de Poitiers,
"Des sélections et de leurs mythes : la singularité universitaire"
• Stéphane Bonnéry, professeur d'université en Sciences de l'éducation, Paris 8, CNU70,
"La réforme de l'accès, instrument d'une réforme des cursus ?"
• Anne-Cécile Douillet, professeur d'université de Science Politique Lille, CNU 04
• Corine Eyraud, maître de conférences en sociologie, LEST, Aix-Marseille Université ,
"Parcoursup : Essai d'analyse sociologique"
• Leila Frouillou, maître de conférences en sociologie, université Paris Nanterre, Sud
Education, "Inégalités d'orientation à l'entrée dans le supérieur"
• Julie Le Mazier, Docteur en science politique, Paris1-CESSP, SUD Education,
" Sélection et mobilisations étudiantes 1968-2018"
• Pascal Maillard, Université Strasbourg, SNESUP-FSU,
« Désobéir : Résister à la sélection par la désobéissance éthique »
• Charles Soulié, secrétaire de l'ARESER et maître de conférences au département de sociologie et d'anthropologie de Paris 8,
"A quoi sert l'université ? "

http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article7967
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Re: L'université en lutte

Messagede bipbip » 20 Jan 2018, 16:15

[Radio] Occupation : Foyer étudiant-e-s libre à Paris 7

Ce mardi 16 janvier, des étudiant.e.s de l’université Paris-Diderot ont investi les salles 123C et 125C afin d’en faire un espace autogéré. Dans l’émission du 18 janvier, l’Actualité des Luttes – FPP - rencontre des étudiant.e.s de ce « collectif Louise Michel ».

Ce mardi 16 janvier, des étudiant.e.s de l’université Paris-Diderot ont investi les salles 123C et 125C afin d’en faire un espace autogéré. Actuellement il n’existe pas de foyer étudiant gratuit ouvert à toutes et tous. Dans l’émission du 18 janvier, l’Actualité des Luttes – FPP - rencontre des étudiant.e.s de ce « collectif Louise Michel » qui décrivent comment les choses se sont passées, les motivations qui les animent et l’organisation qu’ils ont mis en place.

à écouter : https://paris-luttes.info/radio-occupat ... ant-e-9391
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Re: L'université en lutte

Messagede bipbip » 21 Jan 2018, 15:42

Verbatim du rendez-vous de l’ASES à la Bourse du travail - 20 janvier 2018
Très intéressant rendez-vous organisé par l’ASES à la Bourse du Travail, ce samedi 20 janvier. Toutes les interventions étaient de qualité. Ci-dessous, un verbatim, réalisé tant bien que mal, car les orateurs ont parlé vite, et partiel (les deux premières table-rondes apparaissent surtout). Avec nos excuses pour ceux dont le propos n’apparaît pas ici.
... http://www.sauvonsluniversite.fr/spip.php?article7994


Envahissement de la CFVU de l’Université de Lille du 18 janvier 2018 - communiqué Solidaire, CGT

Le 18 janvier, cinquante étudiant·e·s et des membres du personnel ont envahi la Commission Formation et Vie Universitaire (CFVU) de l’Université de Lille (UdL) pour protester contre la mise en place de la sélection en licence qui était à l’ordre du jour. Cette invasion a provoqué l’annulation de la CFVU.
En effet, la mise en place de la sélection à l’entrée de l’Université va renforcer les inégalités sociales, empêcher les réorientations et ne permettra pas de résoudre les problèmes auxquels sont confrontées les Universités. De plus la loi Orientation et Réussite des Étudiants (ORE) n’étant pas encore votée, le point « Admission en premier cycle : capacité d’accueil, attendus locaux, pièces et éléments d’évaluation des dossiers de candidature » était donc illégal.
Notre intervention a montré le caractère factice de la prétendue démocratie universitaire.
Tout d’abord, la violence des vigiles privés à l’encontre des étudiant·e·s, montre que ceux-ci ne sont pas là seulement pour nous protéger, comme l’affirme la présidence, mais aussi pour mener un répression à l’encontre de toute contestation légitime.
La vice-présidente en charge de la formation nous a également affirmé l’inutilité de cette invasion : le vote n’était qu’indicatif. Les éléments permettant la sélection seront rentrés dans la plateforme Parcoursup sans aucune délibération démocratique. Ainsi, l’Université s’assoit sur l’arrêté relatif au diplôme de 2014 qui oblige la validation de ces modalités par la CFVU.
En contradiction avec l’affirmation précédente, elle nous a accusé d’empêcher le bon fonctionnement de la démocratie universitaire. Rappelons que le conseil est élu sur la base de collèges électoraux donnant la majorité à la minorité des professeur·e·s des universités au détriment du reste du personnel, qu’il soit enseignant, chercheur ou BIATSS (non-enseignant). Nous récusons donc la légitimité de cette commission.
Enfin, elle nous a accusé de prendre en otage les étudiant·e·s et leurs associations en empêchant l’élection des membres de la commission du Fond de Solidarité et de Développement des Initiatives Étudiantes (FSDIE). Cette commission a en charge les aides sociales d’urgence pour les étudiant·e·s et les subventions pour les associations. L’annulation a, en effet, empêché sa mise en place. Nous dénonçons l’hypocrisie de la présidence qui n’avait prévu aucun dispositif transitoire dans le cadre de la fusion. De plus le Conseil d’Administration du 10 janvier a refusé une procédure simplifiée pour l’attribution des aides aux associations et étudiant·e·s. La responsabilité du non- fonctionnement du FSDIE n’incombe donc pas aux opposants à la sélection mais à la présidence de l’Université.
L’opposition à la sélection se poursuivra par des actions de sensibilisation et de mobilisation des étudiant·e·s, des lycéen·ne·s et du personnel de l’Enseignement Supérieur et de l’Éducation Nationale.

Dans ce cadre nos organisations participeront à la journée de mobilisation nationale du 1er février.


http://www.sauvonsluniversite.fr/spip.php?article7998
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Re: L'université en lutte

Messagede bipbip » 25 Jan 2018, 15:24

Plan Étudiant-es, Parcoursup : pourquoi les combattre

Depuis qu’il l’a rendu public, en plein milieu des vacances d’automne, le gouvernement met en place, dans la précipitation, son Plan Étudiant-es qui réforme l’orientation post-bac. Ce plan installe purement et simplement la sélection à l’entrée de l’Université. C’est pourquoi il faut mener contre lui un combat à la hauteur du recul historique qu’il représente.

Comme l’a fait remarquer le Conseil d’État dans son avis sur le projet de loi « relatif à l’orientation et à la réussite des étudiants », le droit à l’éducation est, en France, un principe constitutionnel auquel ce texte apporte des limites. En effet, il transforme le système actuel d’orientation post-bac en supprimant le tirage au sort et l’algorithme d’affectation automatique, Admission post-bac (APB), tant décriés. À la place toutes les filières d’enseignement supérieur, même celles de l’université supposément « non-sélectives » consulteront les dossiers des candidat.e.s : pourquoi faire sinon pour choisir, donc sélectionner, les élèves qu’elles acceptent ?

Les filières qui étaient déjà sélectives, bien évidemment, le restent : classes préparatoires aux grandes écoles (qui bénéficient toujours d’un meilleur taux d’encadrement que les filières universitaires alors qu’elles accueillent les 5 % d’étudiant-es qui ont le plus de facilités), IUT, BTS, écoles... Les universités, quant à elles, pourront donner comme réponses aux candidates : « Oui », « Oui si », ou...« Non » si elles ont atteint leurs capacités d’accueil, ce qui aura tôt fait d’arriver compte tenu du peu de moyens qui leur sont dévolus. « Oui si » signifiera qu’elles mettent en place un parcours de remédiation pour les élèves dont elles jugent le niveau insuffisant, sans que les financements ne soient alignés afin que de tels parcours aient la moindre chance d’être efficaces.

En théorie, le bac continue de garantir une place dans le supérieur. Les élèves (vraisemblablement nombreux et nombreuses) qui n’auront obtenu de réponse positive à aucun de leurs vœux se verront affecté-es dans une formation qu’ils-elles n’auront pas choisie par une commission rectorale, dans le cadre d’une procédure complémentaire après les résultats du bac, en fonction des places restantes. Or l’amateurisme qui entoure la mise en oeuvre de la réforme, comme le manque de moyens, laissent présager qu’il y aura toujours des candidat-es sur le carreau bien après la rentrée de septembre. Toutes les conditions sont réunies pour que les déçu-es de Parcoursup se découragent en cours de route. En pratique, donc, le bac cesse d’être le premier grade universitaire, garantissant en soi l’accès au supérieur. Ce qui va de pair avec la réforme, annoncée par ailleurs, de ce diplôme qui le vide de sa substance et de sa cohérence nationale.

Le pari de l’auto-exclusion

Pour appuyer sa réforme, le gouvernement ajoute une série d’obstacles qui décourageront les élèves les moins favorisé-es de tenter la filière de leur choix. C’est là que les enseignant-es de terminale entrent dans le jeu, contraint-es de co-produire la sélection. Dès les conseils de classe du premier trimestre, en dehors de tout cadre légal puisque le projet n’était pas encore voté par le parlement, ils-elles ont dû donner, ici des conseils, là des avis, voire des refus (selon le caractère plus ou moins zélé des proviseur-es pour anticiper la réforme) sur l’orientation des élèves. Aux conseils de classe du second trimestre ils-elles devront émettre des avis sur les 10 vœux de chacun-e de leurs 35 élèves, avis transmis aux établissements d’enseignement supérieur via une « Fiche Avenir ».

Pour chaque filière les établissements du supérieur doivent également énoncer des « attendus » qui figureront dans Parcoursup, c’est-à-dire les conditions que les élèves sont supposé-es remplir d’avance pour pouvoir être accepté-es dans une filière. Sous couvert de mieux les informer il s’agit en fait de les décourager, si l’on en juge, en tout cas, par leur cadrage publié mi-décembre par le gouvernement. Ils sont en effet aussi flous que discriminants, par exemple lorsqu’il devient requis de posséder des « compétences dans les disciplines scientifiques » pour intégrer une licence de psychologie, filière jusqu’à présent prisée par de nombreux et nombreuses élèves de terminale littéraire.

Ce parcours du combattant, outre le travail qu’il donne aux personnels chargé-es de le mettre en œuvre, aboutira à l’auto-exclusion des élèves les plus fragiles.

Un choix de société

Avec cette réforme le gouvernement fait en réalité le choix de fermer l’enseignement supérieur à de nombreux et nombreuses élèves de terminale, de préférence issu-es des classes populaires, comme seule ré- ponse aux défis de la massification scolaire et de la hausse démographique. Un choix qui n’est pas inéluctable puisqu’il n’y a pas si longtemps, dans des conditions similaires, en 1991, huit nouvelles universités avaient été créées par le biais du plan U 2000. Aujourd’hui les organisations syndicales qui combattent ce plan considèrent qu’il faudrait, pour accueillir tou-tes les nouveaux et nouvelles étudiant-es et leur permettre de réussir, un plan d’urgence pour l’enseignement supérieur et la recherche, financé à hauteur de trois milliards d’euros, par an, sur dix ans. Elles revendiquent la construction d’établissements et l’embauche de personnels titulaires à hauteur de 5 000 créations de postes par an. Cet argent existe si l’on observe, par exemple, que la suppression de l’ISF va coûter à l’État cinq milliards d’euros par an.

Un recul historique

Le gouvernement tente ainsi de revenir sur un acquis social historique, gagné en 1968. Dès 1967, en effet, les universités craquaient du fait de l’explosion du nombre d’étudiant-es et un ministre de l’Éducation nationale, nommé Alain Peyrefitte, envisageait d’y répondre par une sélection, très similaire à celle qui est proposée aujourd’hui. La grève générale de mai-juin 1968 a remis en cause ce projet et permis d’inscrire dans la loi l’interdiction pour les universités de refuser l’inscription de bachelier-es. En 1986 le projet de loi Devaquet tente lui aussi de mettre en place la sélection à l’entrée de l’Université et l’augmentation des frais d’inscription (soit une autre forme de sélection, par les revenus). Suite à une mobilisation massive des lycées et des universités et l’assassinat par la police d’un étudiant, Malik Oussekine, après une manifestation, Devaquet dut démissionner et le projet fut abandonné.

Face à ces précédents, les gouvernements successifs s’y sont pris autrement : ils ont créé les conditions pour faire sauter le tabou de la sélection, c’est-à-dire rendre la situation suffisamment inacceptable pour faire passer cette solution comme la seule possible. Ils ont asphyxié les universités en les rendant « autonomes » en 2007, c’est-à-dire en les laissant gérer leurs locaux et leur masse salariale, sans leur donner les moyens budgétaires de le faire. Puis en 2008 ils ont délégué à l’algorithme APB le soin de gérer la pénurie. On arrive, alors, à la situation de 2017, avec 800 000 candidat-es inscrit-es sur APB pour 600 000 places. Même si l’on en retire celles et ceux qui n’ont pas eu leur bac, le système ne pouvait qu’exploser... et la sélection s’imposer comme seul remède envisageable.

Aujourd’hui, nous sommes en 1967, du point de vue des conditions d’accueil des étudiant-es. Nous sommes en 1986, quand le gouvernement voulait mettre en place la sélection. Et comme en 1968, comme en 1986, nous devons gagner. Nous devons imposer un autre choix.

Une catastrophe annoncée

On sait, de toute façon, que la réforme va conduire à une catastrophe. Sur la nouvelle plateforme Parcoursup qui doit ouvrir en janvier les lycéennes et lycéens pourront faire 10 vœux, non-hiérarchisés. Alors que sur APB l’obtention d’une réponse positive libérait automatiquement les vœux moins bien classés par l’élève la non-hiérarchisation des vœux va contraindre les élèves, en pleine révision du bac, à consulter régulièrement la plateforme et à libérer des places au compte-gouttes. Cette mesure va créer des listes d’attentes interminables génératrices d’anxiété pour les jeunes et leurs familles, dans un système qui mettra des mois à affecter les dernier-es candidat-es.

Aujourd’hui les personnels des universités ne savent pas non plus comment illes vont faire pour examiner les milliers de dossiers d’élèves, pour certains très détaillés (lettre de motivation, bulletins, attestations diverses, notes du bac de français...) qui vont leur parvenir. Les conseils de classe du premier trimestre ont montré la charge de travail représentée par la réforme, en amont, comme pendant leur réunion, même avec un-e deuxième professeur-e principal-e, lorsqu’il ou elle a pu être trouvé-e. Ce n’est rien, à côté de celle du deuxième trimestre si l’on en juge par les nombreuses informations supposées figurer sur les « Fiches Avenir » récemment dévoilées par le gouvernement.

Nous ne pouvons pas, nous ne devons pas, mettre en œuvre cette réforme. Partout des personnels des universités décident de la boycotter, de ne pas remonter d’attendus, de ne pas sélectionner les étudiant-es. Sud éducation les soutient et appelle les enseignant-es de terminale à ne pas remplir les « Fiches Avenir », ou à le faire de la façon la plus favorable aux élèves. Outre ces modes d’action, la multiplication des réunions et AG est plus que jamais nécessaire pour construire dès janvier une grève commune aux personnels du secondaire, du supérieur, aux étudiant-es et aux lycéen-nes.

Sud éducation Val d’Oise

https://paris-luttes.info/plan-etudiant ... ursup-9436


Pour des moyens d’accueil et contre la sélection à l’entrée à l’université - Réunion d’information & débat le 25 janvier à Tolbiac

Pour des moyens d’accueil et contre la sélection à l’entrée à l’université,
la lutte continue, à Paris 1 Panthéon-Sorbonne, comme ailleurs ! Rendez vous à 18h Amphi L

Alerte !

Comité de mobilisation de Paris 1 soutenu par : CGT - Doctorant.e.s mobilisé.e.s, FSU (Snesup, Snasub), Snptes - Sud Éducation - Solidaires Étudiant.e.s - Unef

Pour des moyens d’accueil et contre la sélection à l’entrée à l’université,
la lutte continue, à Paris 1 Panthéon-Sorbonne, comme ailleurs !

Le 22 janvier 2018 s’ouvre la nouvelle plateforme d’orientation post-bac, « Parcoursup ». Nous tenons à alerter les personnels de l’éducation et de l’enseignement supérieur, les étudiant-e-s, les élèves et leurs parents, sur les dangers de la réforme qui se cache derrière Parcoursup. !

Les personnels de l’université doivent lancer l’alerte, car les effets de cette réforme à très court terme et les transformations de l’université à moyen terme vont profondément bouleverser l’accès à l’université et la nature même de cette dernière.

La mise en œuvre de ce projet de loi, qui n’a pas encore été votée, est illégale et certaines dispositions, si elles étaient maintenues en l’état par le Parlement et venaient à s’appliquer, le seraient aussi.

Selon les termes de la loi (LOI n° 2016-1691 du 9 décembre 2016), "Un lanceur d’alerte est une personne physique qui révèle ou signale, de manière désintéressée et de bonne foi […] un préjudice grave pour l’intérêt général, dont elle a eu personnellement connaissance". En outre, l’article 28 de la Loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires précise : "Tout fonctionnaire, quel que soit son rang dans la hiérarchie, est responsable de l’exécution des tâches qui lui sont confiées. Il doit se conformer aux instructions de son supérieur hiérarchique, sauf dans le cas où l’ordre donné est manifestement illégal et de nature à compromettre gravement un intérêt public".
• L’ordre donné est manifestement illégal. Rappelons les nombreuses illégalités relatives à l’application de la réforme : de manière autoritaire, le gouvernement demande à des fonctionnaires d’appliquer une loi non encore votée. En outre, le gouvernement vante les mérites de Parcoursup par rapport à APB, sous prétexte que tous les dossiers des candidat-e-s seraient examinés de façon qualitative par les établissements d’enseignement supérieur, en application de la mise en demeure de la CNIL (30/08/2017)[1] rappelée par le Conseil d’État. C’est faux ! En effet, dans le même temps le gouvernement promet aux universités la mise en place d’algorithmes locaux pour trier automatiquement les dossiers en fonction des notes, réduisant ainsi les individus à des statistiques [2]. Il est en effet impossible de classer autrement en quelques semaines les milliers de dossiers qui parviendront à chaque formation. Cette réforme s’oppose aux recommandations de la CNIL et du Conseil d’État. A l’heure où l’on forme les futurs enseignants à l’éthique de la fonction publique, quel exemple voulons-nous donner ?

Il est de nature à compromettre gravement l’intérêt public. En effet, il met fin à l’égalité entre les bacheliers dans l’accès à l’université, en mettant en œuvre un véritable tri social. Il fait obstacle à l’émancipation de la personne humaine en remplaçant l’orientation choisie par la contrainte et l’exclusion. Il menace le caractère national des diplômes (arrêté licence en préparation) et ouvre la porte à l’existence de deux universités de nature différentes. Ne nous y trompons pas : chacun aura une place dans ce système, mais celle que l’on aura choisie pour lui.

---> Se mobiliser pour défendre l’Université n’est pas la maintenir en l’état de faiblesse, ni dire que les inégalités n’existent pas, c’est réclamer que le gouvernement lui donne tous les moyens de fonctionner comme un service public digne de ce nom. Le gouvernement fait le choix de ne pas donner les moyens (chiffrés à un milliard par an, là où le Crédit Impôt Recherche représente au minimum un montant cinq fois plus important et sert essentiellement à une pratique d’optimisation fiscale) aux universités françaises de fonctionner et de faire face à une hausse du nombre d’étudiants parfaitement prévisible.
Il préfère jouer sur la variable d’ajustement de l’accès à l’enseignement supérieur, en tablant sur la fatigue légitime des personnels, épuisés par la dégradation constante de leurs conditions de travail et un sentiment de perte de sens de leur fonction.

— -> Mais, ne vous y trompez pas ! Ce sera pire après. À qui veut-on faire croire que l’on peut savoir à 18 ans, et de fait à 15 ans par le choix des options, à la fin de la classe de seconde, ce que l’on veut faire et choisir en connaissance de cause la filière adéquate ? Prendrons-nous la responsabilité de refuser à un jeune la possibilité d’évoluer après 15, voire 18 ans ?

Il est du devoir de tous de résister à cette injonction : personnels de l’éducation et de l’enseignement supérieur, dans l’unité, avec les étudiant-e-s, les élèves et leurs parents, nous ne pouvons pas cautionner une telle remise en cause des valeurs républicaines toujours réaffirmées depuis 1968 !

Nous serons particulièrement vigilants dans les prochains conseils à faire respecter la décision de ne pas faire remonter d’attendus ni de critères, destinés moins à orienter les lycéens qu’à justifier les exclusions des bacheliers par des secrétariats et équipes pédagogiques dont ce n’est pas la vocation ni la compétence !

Nous réitérons notre exigence de voir enfin attribuer à toutes les universités des budgets pérennes, à la hauteur de l’importance de l’enseignement public pour l’avenir du pays, qui permettent à tou.te.s d’étudier et de travailler dans des conditions décentes et sereines.

N’instaurons pas de barrage à l’entrée de l’université ! Ne détruisons pas l’université publique !
Défendons l’égalité des bacheliers et assimilés devant le libre accès à l’université !

Soyons tou.te.s jeudi 25 janvier - à 18H, Tolbiac amphi L (centre PMF, 90 rue de Tolbiac 13e)


https://paris-luttes.info/reunion-d-inf ... le-25-9415


Aix-en-Provence : la mobilisation continue contre la sélection

La mobilisation a repris à Aix-en-Provence avec une assemblée générale organisée par l'intersyndicale le 23 janvier. De plus en plus d'étudiants sont présents et motivés à mener des actions contre la réforme de l'université, contre la sélection. La mobilisation des personnels de Aix-Marseille Université est, quant à elle, toujours forte malgré la pression exercée par la direction.

Une centaine de personnes était de nouveau présente ce 23 janvier en assemblée générale pour lutter contre le « Plan Etudiants » et la sélection à l’Université. Cette AG s’inscrit dans le mouvement lancé en décembre . Le nombre d’étudiants présents à l’AG est croissant. Ils sont de plus en plus nombreux à rejoindre les personnels et étudiants déjà mobilisés.

... http://www.revolutionpermanente.fr/Aix- ... -selection
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Re: L'université en lutte

Messagede bipbip » 25 Jan 2018, 19:32

Appel-pétition unitaire au retrait de la plateforme ParcourSup et du projet de loi relatif à l’orientation et à la réussite des étudiants (loi ORE) - 20 janvier 2018

La journée du 20 janvier s’est terminée sur l’adoption à l’unanimité des participant.es (près de 300 personnes) d’un appel unitaire au retrait de Parcoursup et du projet de loi Orientation et Réussite - lol ! - Etudiante (ORE).

Cet appel est désormais une pétition

Nous, étudiant.e.s, membres du personnel de l’enseignement supérieur et
secondaire, réuni.e.s le 20 janvier 2018 à la Bourse du Travail de Paris, réaffirmons que la réforme mise en place à marche forcée par la ministre Frédérique Vidal, alors que le projet de loi est encore en discussion devant le Parlement, ne se limite pas à la « correction » d’une lacune dans le système APB : cette réforme met en place les conditions d’une compétition et d’un classement entre élèves, enseignants, formations, universités et territoires. Les propos de la ministre devant la commission « Culture, Éducation, enseignement supérieur et recherche » du Sénat laissent clairement entendre que le projet de loi ORE est pensé et imposé en lieu et place d’un investissement massif de moyens à hauteur de l’enjeu que représente l’Université pour le pacte républicain. Si le président de la République a pu dire qu’ « il faut en finir avec le mythe de l’université pour tous », ce n’est assurément pas à lui de décider de cela. L’université publique française est fondée sur l’accès de droit à tout titulaire du bac, sur des frais d’inscription contenus et fixés nationalement, sur l’égalité entre établissements et sur le cadrage national des diplômes. Tous ces principes sont remis en cause par le projet de loi ORE et par la mise en place de Parcoursup. Ceci rend possible à moyen terme une augmentation des frais d’inscription, l’endettement des étudiants et la privatisation de filières complètes de l’enseignement supérieur public. S’opposer à cette loi par tous les moyens légaux est une ardente obligation : il y va de l’égalité de toutes et tous pour l’accès à la connaissance, à la formation et à la culture.

Voilà pourquoi nous appelons :

1. à ne pas répondre aux injonctions de mise en oeuvre d’une procédure prévue par une loi non encore votée. L’éthique du fonctionnaire engage à refuser les ordres illégaux. Nous appelons aussi à saisir les tribunaux administratifs contre toute décision prise dans les établissements en dehors du cadre démocratique de vote dans les conseils centraux.

2. à défendre le baccalauréat comme premier grade universitaire fondé sur des
épreuves anonymes en fin de terminale. Nous appelons, avec les collègues du
secondaire mobilisés contre la réforme du Bac et pour le retrait de Parcoursup, à ne
pas participer à la mise en place de la réforme, en donnant des avis positifs à tous les
élèves. Nous appelons les parents d’élèves à interpeler sur ce point leurs
représentants, les directions des lycées et les élus de la nation.

3. à investir immédiatement dans l’université le milliard par an dont la nécessité est
reconnue depuis longtemps par tous : les 6 milliards du crédit impôt recherche est la
preuve que l’argent est disponible pour l’université, sans porter atteinte aux
équilibres budgétaires nationaux.

4. à la réunion d’une Coordination nationale de l’éducation samedi 27 janvier 2018.

5. à participer massivement à la journée nationale de grève et de mobilisation du 1er février.


Appel adopté à l’unanimité
* ANCMSP (Association nationale des candidat-e-s aux métiers de la science politique)
* Collectif Approches Critiques et Interdisciplinaires des Dynamiques de l’Enseignement Supérieur (ACIDE), acides.hypotheses.org
* Sauvons l’Université
* SNCS-FSU de Jussieu
* Collectif des doctorant.e.s mobilisé.e.s pour l’Université Paris 1
* Conseil du laboratoire SAGE, Université de Strasbourg
* Le Collectif des travailleur.e.s précaires de l’ESR (precairesesr.fr)
* Le département de science politique de l’Université Nice Sophia Antipolis
* Fédération Sud Education
* Département de sociologie de l’université d’Evry-Val-d’Essonne et laboratoire de recherche Centre Pierre Naville
* Assemblée Générale de l’Université Paris Nanterre
* Section de science politique de l’université de Lille
* Snesup de l’université de Nantes
* Département de sociologie de l’Université Versailles Saint Quentin
* Le Comité exécutif de l’Association française de sociologie (AFS)
* ATTAC France
* Laboratoire CURAPP, Université de Picardie Jules Verne
* Département de science politique de l’Université de Picardie Jules Verne
* SUD Recherche EPST
* Département de sociologie de l’Université de Rouen
* Le syndicat CGT de l’Insa et de l’Université de Rouen
* École émancipée-Pour un syndicalisme offensif du SNESUP-FSU
* Sections du SNESUP-FSU et SNASUB-FSU de l’Université d’Angers
* Association des enseignants chercheurs en science politique AECSP
* UFR de sciences sociales de l’université Paris Diderot
* Section SNESUP-FSU de l’Université de Lorraine
* Fédération de l’éducation de la recherche et de la culture CGT
* APSES - Association des Professeurs de Sciences Économiques et Sociales
* SNASUB-FSU, Syndicat national de l’administration scolaire universitaire et des bibliothèques - Fédération syndicale unitaire


http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article7996
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Re: L'université en lutte

Messagede bipbip » 27 Jan 2018, 20:09

Appel unitaire au retrait de la plateforme Parcoursup et du projet de loi relatif à l’orientation et à la réussite des étudiants (loi ORE)

« Appel du 20 janvier 2018 »

A l’appel de l’ASES et en présence des syndicats FSU, CGT et SUD éducation, plus de 300 personnes étaient réunies à Paris, samedi 20 janvier 2018 contre la réforme de l’accès à l’Université. Elles ont adopté cet appel.

Nous, étudiant.e.s, membres du personnel de l’enseignement supérieur et secondaire, réuni.e.s le 20 janvier 2018 à la Bourse du Travail de Paris, réaffirmons que la réforme mise en place à marche forcée par la ministre Frédérique Vidal, alors que le projet de loi est encore en discussion devant le Parlement, ne se limite pas à la « correction » d’une lacune dans le système APB : cette réforme met en place les conditions d’une compétition et d’un classement entre élèves, enseignants, formations, universités et territoires. Les propos de la ministre devant la commission « Culture, Éducation, enseignement supérieur et recherche » du Sénat laissent clairement entendre que le projet de loi ORE est pensé et imposé en lieu et place d’un investissement massif de moyens à hauteur de l’enjeu que représente l’Université pour le pacte républicain. Si le président de la République a pu dire qu’ « il faut en finir avec le mythe de l’université pour tous », ce n’est assurément pas à lui de décider de cela. L’université publique française est fondée sur l’accès de droit à tout titulaire du bac, sur des frais d’inscription contenus et fixés nationalement, sur l’égalité entre établissements et sur le cadrage national des diplômes. Tous ces principes sont remis en cause par le projet de loi ORE et par la mise en place de Parcoursup. Ceci rend possible à moyen terme une augmentation des frais d’inscription, l’endettement des étudiants et la privatisation de filières complètes de l’enseignement supérieur public. S’opposer à cette loi par tous les moyens légaux est une ardente obligation : il y va de l’égalité de toutes et tous pour l’accès à la connaissance, à la formation et à la culture.

Voilà pourquoi nous appelons :

1. à ne pas répondre aux injonctions de mise en œuvre d’une procédure prévue par une loi non encore votée. L’éthique du fonctionnaire engage à refuser les ordres illégaux. Nous appelons aussi à saisir les tribunaux administratifs contre toute décision prise dans les établissements en dehors du cadre démocratique de vote dans les conseils centraux.

2. à défendre le baccalauréat comme premier grade universitaire fondé sur des épreuves anonymes en fin de terminale. Nous appelons, avec les collègues du secondaire mobilisés contre la réforme du Bac et pour le retrait de Parcoursup, à ne pas participer à la mise en place de la réforme, en donnant des avis positifs à tous les élèves. Nous appelons les parents d’élèves à interpeler sur ce point leurs représentants, les directions des lycées et les élus de la nation.

3. à investir immédiatement dans l’université le milliard par an dont la nécessité est reconnue depuis longtemps par tous : les 6 milliards du crédit impôt recherche est la preuve que l’argent est disponible pour l’université, sans porter atteinte aux équilibres budgétaires nationaux.

4. à la réunion d’une Coordination nationale de l’éducation samedi 27 janvier 2018.

5. à participer massivement à la journée nationale de grève et de mobilisation du 1er février.

Appel adopté à l’unanimité


http://www.sudeducation.org/Appel-unita ... de-la.html
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Re: L'université en lutte

Messagede bipbip » 28 Jan 2018, 13:19

Le Mirail, fac en grève
Toulouse. 500 étudiants en AG pour relancer la mobilisation contre la fusion et la sélection
Après une forte mobilisation en décembre contre le projet de fusion des universités, menée par les étudiants et le personnel de la fac, ces derniers ont dû faire une pause due aux vacances et aux examens. Cependant il n’est pas question d’un fléchissement de la mobilisation. Au contraire : les premières AG de personnels puis d’étudiants ont montré une détermination à lutter contre la fusion et la sélection.
... http://www.revolutionpermanente.fr/Toul ... -selection

400 étudiants et professeurs réunis à Paris 1 contre la sélection
Après les étudiants du Mirail et d’Aix-en-Provence, ce sont les étudiants et les professeurs de Paris 1 qui se sont réunis en Assemblée Générale contre le plan étudiants hier à Tolbiac. Une première à Paris contre un plan étudiant qui commence à cristalliser les colères.
... http://www.revolutionpermanente.fr/400- ... -selection
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Re: L'université en lutte

Messagede bipbip » 28 Jan 2018, 17:23

Verbatim de la Coordination Nationale de l’Education - 27 janvier 2018
- Quatre tables rondes : conséquences sociales et politiques de ParcourSup, conditions de travail des personnels, interventions d’élus politiques, rapport Mathiot. Puis interventions de la salle, avant le vote de l’appel.
Synthèse des interventions et des débats
... http://www.sauvonsluniversite.fr/spip.php?article8030


Appel de la première Coordination nationale de l’éducation. Pour le retrait du Plan étudiants, de la plateforme Parcoursup et des projets de réforme du bac et du lycée - 27 janvier 2018

Considérant que le « projet de loi relatif à l’orientation des étudiants » – dont l’application est à ce stade illégale et fait l’objet de recours devant le Conseil d’État -, les projets de réforme du Bac et du lycée font système et doivent être retirés, les membres de la Coordination nationale de l’éducation réuni.e.s le 27 janvier appellent :
- les lycéen.ne.s, les étudiant.e.s, les parents d’élèves et les personnels de l’éducation et de l’Enseignement Supérieur et la Recherche à se mettre en grève et à participer massivement à la journée nationale de mobilisation du 1er février, sous toutes les formes décidées collectivement ;
- à la mobilisation pour la journée d’action du 6 février ;
- à banaliser les journées du 1er et du 6 février dans les établissements d’enseignement supérieur ;
- à la tenue d’assemblées générales dans tous les lycées et établissements d’enseignement
supérieur en vue d’amplifier la mobilisation et de définir de nouvelles modalités d’action ;
- à participer massivement à la Coordination nationale de l’éducation du 8 février.

Appel adopté à l’unanimité moins 1 contre

La CNE s’est réunie à l’initiative des organisations et associations suivantes : CGT-Ferc, FO Fnec FP, FSU, SGL, Solidaires étudiant.e.s, SUD éducation, UNEF, UNL, UNEL SD, ASES, FCPE, Sauvons l’Université !

Ont participé à la CNE du 27 janvier les établissements suivants :
Aix-Marseille, Amiens, Angers, Bordeaux-Montaigne, Bordeaux, Compiègne, EHESS, Grenoble, Lille , Lyon 2, Marne-la-Vallée, Montpellier 3, Orléans, Paris 1, Paris 2, Paris 3, Paris 4, Paris 5, Paris 6, Paris 7, Paris 8, Paris 9, Paris 10, Paris 11, Paris 12, Paris 13, Reims, Rennes 1, Rouen, Strasbourg, Toulouse Jean-Jaurès , Tours, Versailles Saint Quentin.


http://www.sauvonsluniversite.fr/spip.php?article8028
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Re: L'université en lutte

Messagede bipbip » 31 Jan 2018, 00:02

Mirail. Journée d’action et de blocage réussie, la mobilisation reprend de plus belle !

Après une grève votée à l’unanimité par une grande partie des personnels de l’université du Mirail (UT2J), et une assemblée générale à plus de 500 étudiants, la mobilisation contre la fusion au niveau local et contre le Plan Étudiants du gouvernement est en train de prendre de l’ampleur ! Ce lundi, différentes actions ont été menées pour massifier la grève et la rendre effective !

... http://www.revolutionpermanente.fr/Mira ... plus-belle
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Re: L'université en lutte

Messagede bipbip » 31 Jan 2018, 08:54

Du plan étudiant à la plateforme Parcoursup : l’instauration de la sélection ! Le 1er février, agissons pour une université ouverte

FERC-CGT, FNEC-FP FO, FSU, SGL, SUD éducation, Solidaires étudiant-e-s, Unef, UNL, UNL-SD

Ce mois de janvier est celui de la mise en place dans les universités et les lycées de la plateforme « Parcoursup », et ceci alors que la réforme n’a pas encore été votée par les sénateur·trices et n’est donc pas adoptée !

Les attendus nationaux, déclinés en attendus locaux sont rédigés dans la précipitation et sans consultation réelle des enseignant·es concernés, ni des instances des universités. Ceux-ci vont pourtant être déterminants pour l’accès des bachelier·es aux formations post-bac et pour les réorientations des étudiant·es en cours de Licence. Dans de nombreux cas, ils vont bloquer l’accès des jeunes aux filières de leur choix, leur imposer des remises à niveau qui ne sont pas encore connues ou organisées, mais aussi décourager les candidatures, en particulier des élèves les plus en difficulté. Dans de nombreux cas, la mise en place de capacités d’accueil, la croissance du nombre de bachelier et la multiplication des vœux (non hiérarchisés) vont transformer la quasi-totalité des filières ouvertes en filières sélectives.

La procédure d’émission des vœux et d’affectation semble aujourd’hui extrêmement complexe, voire irréalisable. La limitation à 10 vœux, l’absence de hiérarchisation des vœux, le calendrier d’affectation, vont générer d’énormes difficultés à la fois pour les services universitaires et pour les jeunes et leurs familles. Nous craignons que de nombreux bachelier·es restent sans affectation jusqu’à la dernière phase, celle où le recteur leur fera une proposition d’affectation dans une filière dans laquelle il reste des places vacantes mais en dehors de leurs dix vœux. Proposition à laquelle il faudra répondre sous 24 heures !

Rapidement la mission Mathiot, sur la réforme du baccalauréat et de l’enseignement au lycée, va rendre son rapport. Il n’y a pour l’instant pas d’informations concrètes en dehors des fuites dans la presse. Toutefois, celle-ci risque d’entériner la fin du baccalauréat comme diplôme national et 1er grade universitaire, la réduction du nombre d’épreuves terminales et des horaires disciplinaires. Nous craignons que cette réforme ne renforce les inégalités territoriales et sociales et nos organisations alertent les personnels, les jeunes et les familles sur la nécessité de réagir rapidement aux premières annonces ministérielles si elles confirment bien ces craintes.

Depuis l’annonce du Plan étudiant par le ministère, notre interfédérale a fait part de son opposition à la réforme, toutes les craintes exprimées depuis cette annonce se révèlent fondées. Cette réforme instaure de fait une sélection pour l’accès à l’université d’une partie des jeunes et à terme pour toutes et tous.

Pour la stopper, empêcher l’instauration de la sélection, conserver un baccalauréat garantissant l’accès de toutes et tous les bachelier.es sur tout le territoire aux filières post bac et aux établissements de leur choix, empêcher une réforme du bac et du lycée qui soit un outil au service de la mise en place de cette sélection, il faut nous mobiliser.

C’est pourquoi nos organisations réaffirment :
La nécessité de travailler tout au long du parcours au lycée à une orientation choisie, construite, accompagnée et évolutive avec les moyens humains et financiers nécessaires.
Le maintien du baccalauréat comme diplôme national et 1er grade universitaire, garantissant l’accès de tous les bacheliers sur tout le territoire aux filières post bac et aux établissements de leur choix.
L’exigence d’ouverture massive de places supplémentaires en 1er cycle post bac et le refus de toute sélection à l’entrée à l’université.
Le refus de l’instauration de blocs de compétences en lieu et place des diplômes et des qualifications.
L’abandon du projet de loi sur 1er cycle post bac et du plan « étudiants » qui l’accompagne, condition pour permettre une réforme ambitieuse qui garantisse le libre accès de chacun au supérieur.

Sur cette base, elles appellent les lycéen·nes, les étudiant·es, les personnels des universités et des lycées à se mobiliser le jeudi 1er février 2018, à se réunir, dès maintenant, en assemblée générale pour débattre des réformes, à se mobiliser sous toutes les formes décidées collectivement, y compris par la grève le 1er février, dans les universités et les lycées pour alerter sur les dangers des réformes en cours.

Une nouvelle interfédérale se tiendra le 1er février au soir pour proposer des suites à cette journée de mobilisation.


http://www.sudeducation.org/Du-plan-etu ... -7447.html
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Re: L'université en lutte

Messagede bipbip » 01 Fév 2018, 16:49

Plan Étudiant-es, Parcoursup : pourquoi les combattre
Depuis qu’il l’a rendu public, en plein milieu des vacances d’automne, le gouvernement met en place, dans la précipitation, son Plan Étudiant-es qui réforme l’orientation post-bac. Ce plan installe purement et simplement la sélection à l’entrée de l’Université. C’est pourquoi il faut mener contre lui un combat à la hauteur du recul historique qu’il représente.
... https://paris-luttes.info/plan-etudiant ... ursup-9436

Intervention de Solidaires étudiant-e-s Clermont- Auvergne lue lors de l’action de protestation contre la mise à l’honneur du processus de Bologne
https://www.solidaires.org/Intervention ... otestation
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