L'université en lutte

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Messagede bipbip » 21 Oct 2017, 13:09

Fin des concertations dans l’enseignement supérieur : les plans du gouvernement pour détruire nos universités

« Réformer l’université », voilà l’un des grands « projets » du gouvernement, via la « concertation » lancée par la Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Frédérique Vidal. Ce jeudi 19 octobre, cette dernière s’est vue remettre le rapport regroupant les propositions issues de la consultation des « principaux acteurs de l’université » (présidents d’université, syndicats étudiants et enseignants). Voyons à quelle sauce les étudiants actuels et futurs vont être mangés.

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Messagede bipbip » 27 Oct 2017, 01:26

La parole aux étudiants

#EchosDuMirail. « Tout le monde devrait avoir accès à la formation de son choix »

Ce mercredi 25 octobre, et alors que les problèmes de « sans fac » à l’Université du Mirail à Toulouse a provoqué un début de mobilisation, Révolution Permanente est allé à la rencontre des étudiants.

Depuis mardi 24 octobre au matin, la salle du conseil d’administration de l’Université du Mirail à Toulouse est occupée par des étudiants. Une action qui vise à obtenir l’inscription de l’ensemble des « sans-fac », ces étudiants victimes de la politique de casse de l’enseignement supérieur qui ne sont toujours pas inscrits dans la filière de leur choix. Une initiative qui a reçu le soutien des organisations des enseignants et personnels, dont les conditions de travail se retrouvent chaque année un peu plus dégradées. Alors que la rencontre de ce jour avec la présidence n’a pas permis de satisfaire les légitimes revendications avancées, Révolution Permanente est allé à la rencontre des étudiants pour leur donner la parole.

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Messagede bipbip » 28 Oct 2017, 17:01

Concertation sur l’avenir du sup’

Maintenons ouvert l’accès aux études supérieures


À l’été 2017, des dizaines de milliers de bacheliers et bachelières se sont retrouvé-e-s sans affectation dans le supérieur. Cette situation de crise est tout sauf imprévue : elle est organisée par le gouvernement qui ne donne pas à l’enseignement supérieur les moyens de fonctionner. En effet, il manque l’équivalent de trois Universités en France pour accueillir l’ensemble des bacheliers et bachelières alors qu’ils et elles étaient 200 000 de plus ces dernières années et seront à nouveau entre 40 et 50 000 supplémentaires l’an prochain.

C’est dans ce contexte que le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation a décidé de lancer une large concertation dans l’optique d’« en finir avec le gâchis d’APB », et de sortir de cette « situation inacceptable » tout en instrumentalisant l’injustice du tirage au sort.

11 groupes de travail se sont donc réunis une fois par semaine depuis la mi-septembre jusqu’au 13 octobre, soit 55 réunions en 5 semaines en pleine période de rentrée.
En ouverture de ce cycle, la Ministre a insisté sur sa volonté de voir régner un climat de confiance au cours de ces travaux. Mais comment faire confiance à un gouvernement qui souhaite imposer un « contrat de réussite » aux étudiant-e-s et aux établissements d’enseignement sans leur donner les moyens ne serait-ce que d’accueillir dans des conditions convenables ces flots d’étudiant-e-s dont personnes n’ignorait qu’ils allaient arriver ?

Hypocrisie et sous investissement chronique

Dans la plus grande hypocrisie, le ministère préfère cacher la poussière sous le tapis et masquer la réalité d’un sous-investissement chronique de l’État français dans son service public d’éducation. Il y aurait peut-être des évolutions pédagogiques à apporter, mais qui ne peuvent être séparés des moyens humains et matériel et surtout pas séparés d’une approche globale. En saucissonnant les problématiques en 11 thèmes, le ministère prétend traiter les symptômes sans agir sur les causes.

L’échec, c’est celui du gouvernement

L’échec, c’est surtout celui du gouvernement à mettre en œuvre les moyens nécessaires pour accueillir dignement, encadrer et garantir la réussite de toutes et tous. Répondre à l’échec par la sélection, c’est se féliciter d’apprendre à nager aux poissons.

En finir avec le baccalauréat comme premier diplôme universitaire, individualiser les parcours, mettre en place les pré-requis, c’est accentuer encore la sélection sociale, les mécanismes de reproductions et donc les inégalités.

Construisons la lutte !

L’urgence est de garantir effectivement l’égalité du droit à l’éducation et aux études supérieures et d’assurer les conditions d’une véritable formation émancipatrice. Baisser le niveau de qualification de celles et ceux qui sont issu-e-s des classes populaires c’est envoyer des centaines de milliers de précaires sur un marché du travail que Macron s’emploie à déréguler.

Pour SUD éducation, l’heure est à la construction d’un large front de lutte pour enrayer cette contre-révolution du système éducatif. Il doit sans attendre s’inscrire dans le mouvement global de refus des politiques néo-libérales de Macron et de son gouvernement.


http://www.sudeducation.org/Concertatio ... u-sup.html
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Messagede bipbip » 28 Oct 2017, 18:14

Conférence de presse des étudiants et personnels du Mirail

« Il faut exercer une pression sur la présidence mais aussi sur le gouvernement »

Ce jeudi matin, les étudiants et personnels mobilisés pour l’inscription des « sans fac » et contre la dégradation des conditions de travail de l’université du Mirail à Toulouse ont tenu une conférence de presse pour visibiliser la lutte.

Ce jeudi, les étudiants et personnels en lutte de l’Université du Mirail ont tenu une conférence de presse pour visibiliser la bataille en cours pour l’inscription des étudiants actuellement « sans fac ». C’est ainsi que Aurélie-Anne et Robin de l’Union des EtudiantEs de Toulouse, Margot de Solidaires Etudiant-e-s et Véronique de la CGT-Fercsup ont répondu aux questions des journalistes.

... http://www.revolutionpermanente.fr/Il-f ... uvernement
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Messagede bipbip » 30 Oct 2017, 12:30

Fausse-bonne solution

Universités. Une majorité pour la sélection à la fac ?

En 1986, la loi Devaquet voulant instaurer la sélection à l’entrée des université s’était vue retirée suite à la mobilisation massive de milliers d’étudiants et lycéens qui tenaient à préserver l’accès à l’université pour toutes et tous. « Facs ouvertes aux enfants d’ouvriers et d’immigrés » pouvaient-ont entendre scandé dans les rues. 30 ans plus tard, la sélection est à nouveau à l’ordre du jour, semblant cette fois obtenir une approbation bien plus large. Mais d’où vient un tel changement d’opinion ?

... http://www.revolutionpermanente.fr/Univ ... n-a-la-fac
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Messagede bipbip » 01 Nov 2017, 17:20

Sélection à l’université

Licence modulable, « contrat pédagogique » : vers une université soumise aux intérêts privés

Le gouvernement a récemment dévoilé son projet en ce qui concerne l’Enseignement supérieur. Entre autres mesures en germe dans ce « Plan Étudiants », une licence modulable et un « contrat pédagogique » qui auront comme effet immédiat d’empêcher les jeunes issus des milieux les plus défavorisés de poursuivre leurs études.

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Messagede Pïérô » 02 Nov 2017, 02:00

Mobilisation des étudiants à la faculté de Nanterre contre les baisses de budgets et la sélection

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Messagede bipbip » 02 Nov 2017, 15:28

Contre la sélection : du budget pour nos formations !

Le premier ministre, accompagné du ministre de l’éducation nationale et de la ministre de l’enseignement supérieur, a annoncé lundi dernier un grand plan pour favoriser, selon lui, la réussite des étudiant-e-s.

Ce plan propose notamment de refonder le système d’admission post bac (APB) en proposant aux lycéen-ne-s et futur-e-s étudiant-e-s de choisir jusqu’à 10 voeux d’orientation. Ces voeux ne sont plus classés, ce qui laisse la possibilité aux universités de consulter les dossiers des postulant-e-s avant de rendre une réponse. Il y a trois types de réponses qui pourront être données par les établissements : un « oui », un « oui mais » ou un refus. Le « oui mais » donnera alors lieu à une inscription sous condition de mise à niveau. L’étudiant-e-s devra donc faire une espèce « d’année zéro » rallongeant la durée de son cursus universitaire.

En somme le gouvernement donne la permission aux universités, selon leurs possibilités d’accueil, de refuser des étudiant-e-s. Celles-ci et ceux-ci conserveront la possibilité de saisir le recteur d’académie pour qu’une affectation leur soit proposée en correspondance avec leurs projets d’orientation. Ce système a largement prouvé son inefficacité à la rentré 2017, vu le nombre de postulant-e-s en master laissé-e-s sur le carreau. A la sélection par l’échec dû au manque de places et de moyens se rajoute une sélection officielle qui va d’autant plus accentuer la sélection sociale.

Le gouvernement permet une sélection à l’entrée de la licence au lieu de prendre ses responsabilités en terme de financement des universités. Les établissements vont recevoir plus de 200 000 nouveaux et nouvelles étudiant-e-s dans les cinq prochaines années. Un chiffre qui va rendre d’autant plus compliqué la mission de service publique des universités, si celles-ci ne reçoivent pas une augmentation de leurs budgets. Le gouvernement a annoncé 1 milliard d’investissement sur cinq ans pour soutenir la mise en place de la sélection. Mais, pour former correctement tout-es les étudiant-e-s, c’est plus de 3 milliards d’euros par an qu’il faudrait !

Il est nécessaire qu’un plan d’urgence pour l’enseignement supérieur soit mis en place pour permettre la rénovation des bâtiments, l’augmentation des capacités d’accueils et le recrutement de personnels enseignant-e-s et BIATSS.

De fait le gouvernement propose un plan pour permettre une sélection des étudiant-e-s mais sans l’assumer réellement.

Un plan qui va entériner la sélection sociale à l’université sans résoudre les problèmes de fonds, qui sont ceux du financement. Et une sélection absolument inacceptable compte tenu de la mission de service publique qu’ont les universités : celle de permettre à tout-es les bachelier-ère-s d’accéder à un niveau supérieur de compétences.

Nous demandons au gouvernement de prendre ses responsabilités et nous appelons tous les lycéen-ne-s et étudiant-e-s à se mobiliser pour refuser la sélection.

Nous revendiquons :
• Un plan d’urgence pour l’enseignement supérieur financé à hauteur de 3 milliards d’euros par an sur cinq ans.
• Un enseignement supérieur ouvert et qui permet la réussite de toutes et tous, la fin de la sélection par l’échec.
• L’ouverture de nouveaux droits pour une réelle augmentation de la qualité de vie des étudiant-e-s.

Solidaires Etudiant-e-s

http://www.solidaires-etudiant.org/blog ... ormations/
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Re: L'université en lutte

Messagede bipbip » 05 Nov 2017, 20:41

Plan Vidal : toujours la sélection, toujours non !

Ils en avaient parlé, ils l’ont fait, et en sont fiers. C’est ce lundi 30 octobre que le Premier ministre et les ministres de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur ont présenté leur « plan étudiant ». Un plan concernant l’entrée dans les études supérieures, basé sur un renouvellement du système d’admission post bac (APB).

Alors que ce plan est présenté comme étant favorable à l’avenir des futur.e.s étudiant.e.s, c’est en fait encore une fois, une sélection drastique qui sera mise en place. Hiérarchisant les diplômes, les écoles, les étudiant.e.s... L’entrée dans les études supérieures sera, entre autre, contrôlée via la mise en place « d’attendus », c’est à dire de critères qui devront être validés par les lycéen.nes pour entrer dans la filière de leur choix. L’obtention du baccalauréat ne sera donc plus un critère suffisant pour continuer ses études. Tou.te.s les futur.e.s étudiant.e.s devront compter sur leurs notes du bac, du bac de français, de celles de tout leur cursus au lycée, ainsi que sur leurs (potentielles) activités extra-scolaires. L’entrée à la fac sera conditionnée par l’étude du dossier scolaire complet ce qui met les lycéen.nes en situation de soumission aux enseignant.e.s et aux directeurs et directrices.



De plus, alors que le gouvernement affirme que le droit d’accès des bachelier.ère à l’enseignement supérieur est garanti, il donne en parallèle la permission aux universités, selon leurs possibilités d’accueil, de refuser des étudiant.e.s. Mais ce droit d’accès garanti ne peut être pris au sérieux uniquement s’il est accompagné d’un financement permettant notamment l’ouverture de nouvelles classes.

Au delà de cette sélection qui rappelons-le, n’est aucunement liée au « mérite », le plan insiste sur le suivi des lycéen.nes lors de leur année de terminale. Par exemple avec l’intégration de deux semaines dédiées à l’orientation ou encore la mise en place de deux « professeur.e.s principaux » accompagnant les élèves tout au long de l’année. Mais ces processus de suivi devraient être accompagnés d’embauche de professeur-e-s ou du moins d’une considération de la charge de travail qui sera à fournir. Mais il n’en est rien, ce suivi sera donc bâclé par des enseignant.e.s épuisé.e.s et en manque de temps.

Le système APB actuel a en effet mis plus de 50 000 étudiant.e.s sur le carreaux à la rentrée 2017, mais cela ne doit pas servir de prétexte pour mettre en place la sélection. Par ailleurs le projet de "remise à niveau" à l’entrée en licence est une hypocrisie qui cache la sélection, mais dans l’absolu l’idée est juste afin de soutenir l’accès de tous les lycéen.nes. Nous dénonçons donc l’hypocrisie de ce dispositif et nous réclamons une véritable ouverture de l’enseignement supérieur à toutes et à tous, sans aucune sélection et pour ce, un budget permettant réellement de financer la formation des étudiant.e.s

Les syndicats Solidaires étudiant-e-s [1] et UNEF [2] ont d’ores et déjà clairement dénoncé le recul social que représente cette réforme. Reste maintenant à construire concrètement, aux cotés des lycéen.nes et des enseignant.e.s le rapport de force qui obligera le gouvernement à revoir sa copie, en commençant par allouer aux universités les budgets nécessaires a leur fonctionnement et à l’accueil de tous les étudiant-e-s, sans sélection !

La casse de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, comme celle du code du travail, découle d’une même logique. Elle nécessite une même réponse, celle de la grève et de la rue. Une raison de plus donc, pour nous étudiant-e-s et lycéen.nes, de nous mobiliser massivement le 16 novembre aux côtés des travailleurs et travailleuses contre la politique du gouvernement Macron.

La commission jeunesse d’Alternative libertaire


[1] communiqué Solidaires Etudiants du 2 novembre 2017 http://www.solidaires-etudiant.org/blog ... formations

[2] communiqué UNEF du 30 octobre 2017 http://unef.fr/2017/10/30/madame-la-min ... generation

http://www.alternativelibertaire.org/?P ... ujours-non
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Re: L'université en lutte

Messagede bipbip » 09 Nov 2017, 13:08

Zéro pointé et boycott de la Fiche Avenir

Réforme APB : le gouvernement veut faire des profs les sélectionneurs de l’université. Hors de question !

Le 30 octobre, après de deux mois de concertation, , le gouvernement dévoilait son « plan Etudiant ». Des « prérequis » on passe aux « attendus » pour faire passer la pillule de la sélection à l'entrée de l'université. Censée oeuvrer à la réussite à l'université, la Fiche Avenir n'est qu'un outil de sélection et de réduction du nombre d'étudiants à l'université, sacrifiée sur l'autel de l'austérité. Et le gouvernement compte sur les enseignants de terminale pour valider ou non ces attendus et déterminer le cursus universitaire des élèves. La seule réponse : hors de question !

... http://www.revolutionpermanente.fr/Refo ... te-Hors-de
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Re: L'université en lutte

Messagede bipbip » 12 Nov 2017, 20:25

Plan étudiants

Mise en place de la sélection à l’entrée de l’université : inacceptable !

À l’été 2017, des dizaines de milliers de bacheliers et bachelières se sont retrouvé-e-s sans affectation dans le supérieur. Cette situation de crise est tout sauf imprévue : elle est organisée par le gouvernement qui ne donne pas à l’enseignement supérieur les moyens de fonctionner. En effet, il manque l’équivalent de trois universités en France pour accueillir l’ensemble des bacheliers et bachelières alors qu’ils et elles étaient 200 000 de plus ces dernières années et seront à nouveau entre 40 et 50 000 supplémentaires l’an prochain.

C’est dans ce contexte que le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation a décidé de lancer une large concertation dans l’optique d’« en finir avec le gâchis d’APB », et de sortir de cette « situation inacceptable » tout en instrumentalisant l’injustice du tirage au sort.

Hypocrisie et sous investissement chronique

Bien entendu, la Ministre a eu beau parler de « confiance mutuelle », il n’était pas question de discuter des moyens alloués aux universités afin qu’elles puissent assurer leur mission dans le cadre d’une augmentation importante et durable du nombre d’étudiant-e-s prévue depuis 20 ans.

Une sélection qui prend la porte… et revient par la fenêtre

Le projet de loi présenté le 30 octobre par la ministre établit purement et simplement la sélection à l’entrée à l’université, dès lors que « l’effectif des candidatures excède les capacités d’accueil d’une formation, les inscriptions sont prononcées par le président ou directeur de l’établissement dans la limite des capacités d’accueil, après vérification de la cohérence entre, d’une part, le projet de formation du candidat, les acquis de sa formation initiale ou ses compétences et, d’autre part, les caractéristiques de la formation ».

Il n’est pas besoin d’être voyant-e pour comprendre qu’en procédant ainsi, le gouvernement, en diminuant les budgets des universités, pourra faire en sorte que le nombre d’inscriptions excède dans chaque filière le nombre de places. À la sélection par l’échec dû au manque de places et de moyens s’ajoute une sélection officielle qui va d’autant plus accentuer la sélection sociale.

L’échec, c’est celui du gouvernement

Ce gouvernement se montre incapable de mettre en œuvre les moyens nécessaires pour accueillir dignement, encadrer et garantir la réussite de toutes et tous. Répondre à l’échec par la sélection, c’est se féliciter d’apprendre à nager aux poissons.
En finir avec le baccalauréat comme premier diplôme universitaire, individualiser les parcours, mettre en place les pré-requis, c’est accentuer encore la sélection sociale, les mécanismes de reproductions et donc les inégalités.

Surcharge de travail pour les enseignant-e-s de lycée

De plus, la réforme compte faire reposer une partie du travail de sélection sur les enseignant-e-s du secondaire. Les mêmes qui étaient accusé-e-s par le gouvernement de ne pas suffisamment accompagner leurs élèves dans leurs vœux APB vont être chargé-e-s d’émettre un avis sur chaque vœu des élèves de terminale. Cela revient à faire effectuer un travail de tri et risque de transformer les conseils de classe qui doivent déjà donner l’avis pour le jury de bac en conseils d’orientations à rallonge. De plus, comment croire que les enseignant-e-s pourront connaître les 12 000 formations existantes ? Pour SUD éducation il est hors de question d’accepter tant cette nouvelle surcharge de travail gratuit que le rôle qui serait ainsi attribué aux professeur-e-s.

Construisons la lutte !

L’urgence est de garantir effectivement l’égalité du droit à l’éducation et aux études supérieures et d’assurer les conditions d’une véritable formation émancipatrice. Baisser le niveau de qualification de celles et ceux qui sont issu-e-s des classes populaires c’est envoyer des centaines de milliers de précaires sur un marché du travail que Macron s’emploie à déréguler.

Pour SUD éducation, l’heure est à la construction d’un large front de lutte pour enrayer cette contre-révolution du système éducatif. Il doit sans attendre s’inscrire dans le mouvement global de refus des politiques néo-libérales de Macron et de son gouvernement.


http://www.sudeducation.org/Mise-en-pla ... n-a-l.html
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Re: L'université en lutte

Messagede bipbip » 12 Nov 2017, 20:55

« Plan étudiant » : Non à la sélection déguisée !

FERC-CGT, FNEC-FP FO, FSU, SUD éducation, Solidaires étudiant-e-s, Unef, SGL,UNL

Lors de la conférence de presse tenue ce lundi 30 octobre par Monsieur Philippe, Madame Vidal et Monsieur Blanquer, ont été annoncées plusieurs mesures constituant le « Plan étudiant » qui remettent en cause le libre accès à l’enseignement supérieur de toute une génération et le principe du baccalauréat comme premier grade universitaire.

Le Gouvernement annonce un investissement de 1 milliard à destination de l’enseignement supérieur étalé sur cinq ans supposé répondre aux besoins. Ce chiffre comprend 450 millions d’euros déjà annoncés et budgétisés à travers le Grand plan d’investissement et qui se fera sous forme d’appels à projets. Toutes les universités n’y auront donc pas accès. Il ne reste que 500 millions d’euros sur 5 ans pour accueillir près de 3 millions d’étudiant.es d’ici 2025, ce qui est largement insuffisant. Pour nous, ce budget n’est pas à la hauteur des ambitions affichées. Aucune garantie n’existe sur les recrutements d’enseignant.es et de personnels techniques, administratifs et de bibliothèques pour accueillir l’ensemble des étudiant.es attendus, faire baisser les effectifs des cours en TD et en amphi, améliorer les conditions de travail des personnels de universités très dégradées ces dernières années.

Cette réforme propose un empilement de dispositifs : les lycéen.nes font des vœux, le conseil de classe doit donner son avis, les universités ont la possibilité de trier les dossiers selon un ordre de préférence et enfin les lycéen.nes auront une réponse négative, favorable ou favorable sous conditions. Le Ministère compte, sans oser l’écrire, imposer une filière aux lycéen.nes pour « gérer les flux ». L’afflux continu de nouveaux étudiant.es et le manque de places va forcément amener de plus en plus de filières à être « en tension », pour mémoire cette année ce sont 169 filières qui ont eu recours au tirage au sort faute de places.

La réforme de l’accès au premier cycle universitaire donnera la possibilité pour les universités de sélectionner les étudiant.es pour l’accès à une filière. La nouvelle procédure de recrutement des étudiant.es par les établissements à travers le futur APB permettra un nouveau type de réponse : « oui, si ». Cela pourra se traduire par une année de remise à niveau, un rallongement de cursus universitaire, l’inscription dans un parcours spécifique, etc. Au lieu de mettre en place des dispositifs pédagogiques pour tou.tes les étudiant.es sur la base du volontariat, le gouvernement fait encore une fois le choix d’imposer des dispositifs particuliers et d’entériner un enseignement supérieur à multiples vitesses avec la possibilité de mise en place de licences en 4 ans.

Cette réforme remet en cause le principe de libre accès à l’université qui garantit à chaque jeune titulaire du baccalauréat de pouvoir continuer ses études et aura de lourdes conséquences pour notre système éducatif et l’avenir des lycéen.nes. Pour nos organisations, l’argument selon lequel les mesures annoncées viseraient à améliorer l’orientation des élèves relève de la tromperie. Nous tenons à rappeler que le nombre de PSY EN qui sont les personnels qualifiés pour orienter les élèves est nettement insuffisant et qu’en ce moment même c’est bien le gouvernement qui prend la responsabilité de fermer des Centres d’Information et d’Orientation. En prévoyant que le conseil de classe de terminale examine les vœux du/de la lycéen.ne et participe à un avis formulé par le chef d’établissement, cela revient à faire des enseignant.es en lycée des acteurs de la sélection. Ces mesures sont cohérentes avec les déclarations du ministre de l’Education Nationale qui a fait connaître son intention d’introduire une part importante de contrôle continu pour l’obtention du diplôme. Ce serait la fin du baccalauréat comme diplôme national, reposant sur des épreuves nationales, terminales, ponctuelles et anonymes.

Pour nos organisations, le ministère individualise les échecs et renvoie systématiquement les dysfonctionnements de l’enseignement sur les étudiant.es, les jeunes, qui seraient trop nombreux, les enseignant.es qui ne sauraient pas s’adapter.

Nos organisations réaffirment :
La nécessité de travailler tout au long du parcours au lycée à une orientation choisie, construite, accompagnée et évolutive avec les moyens humains et financiers nécessaires.
Le maintien du baccalauréat comme diplôme national et 1er grade universitaire, garantissant l’accès de tous les bachelier.es sur tout le territoire aux filières post bac et aux établissements de leur choix.
L’exigence d’ouverture de places supplémentaires en 1er cycle post bac et le refus de toute sélection à l’entrée à l’université.
Le refus de l’instauration de blocs de compétences en lieu et place des diplômes et des qualifications.
L’abandon du projet de loi sur 1er cycle post bac, condition pour permettre une réforme ambitieuse qui garantisse le libre accès de chacun au supérieur.

Nos organisations alertent les personnels, les étudiant.es et les lycéen.nes et leurs familles sur toutes les mesures qui vont à l’encontre de nos revendications et les invitent à se réunir pour préparer les mobilisations nécessaires.

Elles les appellent à se saisir de la journée interprofessionnelle de mobilisation et à manifester le 16 novembre.


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Re: L'université en lutte

Messagede bipbip » 14 Nov 2017, 12:15

Sélection à la fac : les organisations de jeunesse unissent leurs force contre le projet de Macron

Depuis quelques jours, le gouvernement a présenté son « plan étudiant », une série de mesures qui vont notamment instaurer une sélection à l’université et éjecter des études secondaires les étudiants les plus en difficulté, tout en cherchant à tout prix à éviter qu’un mouvement surgisse dans la jeunesse. Face à cette nouvelle offensive du gouvernement envers les lycéens et les étudiants, les universités préparent la riposte qui pourrait débuter dans la rue dès le 16 novembre. Crédit photo : © Plainpicture/Kniel Synnatzschke

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Re: L'université en lutte

Messagede Pïérô » 15 Nov 2017, 08:55

Tours

Sélection à l’université : réunion publique et appel à manifester

Différents syndicats locaux alertent sur les projets de réforme de l’accès à l’enseignement supérieur, et organisent une réunion publique le 15 novembre aux Tanneurs.



Le gouvernement veut modifier les conditions d’accès à l’enseignement supérieur et les modalités d’études après le bac. Il prépare aussi des changements dans le secondaire (à la fois immédiats en termes d’orientation, et à horizon de 3 ans pour le bac qui pourrait ne plus être organisé par séries).

Cette réforme va bien au-delà de la modification du système APB [1] et de la suppression du « tirage au sort » qui intervenait, très injustement mais très marginalement, pour l’accès à certaines filières. Dans les projets du gouvernement, toutes les filières du post-bac (CPGE, BTS et DUT) seraient concernées, à des degrés divers, par la sélection.

Sous le terme (rassurant, mais qui s’y trompe ?) d’« attendus » (prérequis) et la mise en place de capacités d’accueil en Licence, la sélection est introduite pour l’entrée dans le post-bac. Ce changement lourd vient dans le contexte très insatisfaisant d’un enseignement supérieur déjà très sous-encadré et sous-financé, dans lequel l’accès et la réussite des étudiants sont très socialement marqués.

Universitaires, étudiant·e·s, professeur·e·s du secondaire, lycéen·ne·s, ces questions nous préoccupent et nous pouvons envisager d’autres pistes que celles sur lesquelles le ministère avance au pas de charge.

Nous vous invitons donc à une réunion ouverte à toutes et tous, le mercredi 15 novembre de 17h-19h aux Tanneurs (salle 302) et nous vous appelons à manifester le jeudi 16 novembre (place de la Liberté à 10h).

Les syndicats de la FSU 37 (SNESUP, SNEP, SNES), SNPREES-FO, Solidaires Etudiant·e·s de Tours.


Notes

[1] Admission Post-Bac est le service et le site web mis en place par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche pour réguler la demande de places en première année dans l’enseignement supérieur.


http://larotative.info/selection-a-l-un ... -2503.html
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Re: L'université en lutte

Messagede bipbip » 16 Nov 2017, 09:20

Le 16 novembre, toujours contre la sélection !

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