Manifeste : La solidarité, plus que jamais un délit ?

...Sans Papiers, antifascisme...

Re: Manifeste : La solidarité, plus que jamais un délit ?

Messagede Pïérô » 12 Oct 2017, 08:41

Non au délit de solidarité. Oui aux « passeurs d’humanité »

Initié par le metteur en scène Dominique Lurcel et le poète et dramaturge Jean-Pierre Siméon, ce manifeste entend réaffirmer la primauté absolue de la conscience morale sur ordre politique. Il a déjà reçu plus de 500 signatures, dont celles de Mona Ozouf, Patrick Chamoiseau, Erri de Luca, Annie Ernaux, etc.

... https://blogs.mediapart.fr/edition/les- ... d-humanite
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Re: Manifeste : La solidarité, plus que jamais un délit ?

Messagede bipbip » 21 Oct 2017, 14:42

Appel à la résistance et à la désobéissance civile face aux dérives de l’État de droit et à la criminalisation de la solidarité

La politique se durcit à l’encontre des exilés qui tentent de passer la frontière franco-italienne dans le Briançonnais. Dans le même temps, les actions du procureur se renforcent envers un nombre croissant de bénévoles.

Tous les jours, 10 à 50 personnes franchissent la montagne et arrivent à Briançon, le plus souvent après plusieurs tentatives et plusieurs nuits passées cachées pour échapper à la police, dans un froid de plus en plus glacial (les températures sont négatives la nuit). Tous les jours des dizaines de bénévoles se relaient pour les accueillir et prendre soin d’eux. En permanence, ce sont entre 100 et 130 personnes qui sont hébergées chaque jour depuis 4 mois… S’ajoute un nombre équivalent de personnes secourues par d’autres associations et collectifs en aval jusqu’à Gap et Veynes, malgré les obstacles policiers et les entraves multiples du Conseil Départemental pour se défausser de ses responsabilités vis-à-vis des mineurs qui représentent actuellement 6 exilés sur 10.

Les intimidations policières envers les citoyens (barrages, contrôles, fouilles, menaces de perquisition, convocations et auditions à la PAF, gardes à vue…) entravent les possibilités de les aider dans leur trajet en montagne pour parvenir jusqu’à Briançon situé une vingtaine de km en aval du col de l’Echelle. D’un jour à l’autre, les températures nocturnes pourront descendre à – 10° ou – 15° sans parler de la neige qui arrivera tôt ou tard.

Le cynisme de cette politique gouvernementale suscite beaucoup d’interrogations, d’indignation et de gestes de solidarité, y compris parmi les forces de l’ordre, ce qui explique, entre autres, l’importance des passages. D’un autre côté, la propagande autour de « l’appel d’air », des « migrants économiques », du « coût de l’accueil au détriment des pauvres »…, pèse chaque jour un peu plus dans les esprits malgré l’hypocrisie de ces discours. La peur que suscitent les pressions policières et le discours visant à criminaliser les exilés et les solidaires favorise aussi une certaine dé-solidarisation. Les mauvaises conditions d’accueil nourrissent également préjugés, rumeurs et fantasmes.

Cette politique et cette propagande légitiment certains individus qui n’hésitent plus à menacer, exercer du chantage, proférer des propos ignobles, et faire preuve de brutalité à l’occasion des arrestations. Ces personnages sont encore plus dangereux lorsqu’ils peuvent agir sous couvert de l’autorité et de l’impunité liées à leur fonction. On connaissait les prétendues bavures d’agents de la BAC dans les quartiers populaires ou dans un autre registre les dégâts sociaux causés par les plans de réorganisation avec la diligence des « social-killers » recrutés dans les services gestionnaires des entreprises et administrations. On a maintenant l’extrême droite qui prête main forte à certains magistrats pour tenter de faire passer nos amis de la Roya pour « une mafia de passeurs ». C’est également le discours, en terme moins grossiers, que tentent d’accréditer les autorités préfectorales et départementales des Hautes-Alpes pour discréditer les associations et bénévoles impliqués.

La loi du plus fort règne et c’est en laissant faire que cela conduit aux catastrophes humaines. L’Etat de droit doit au contraire protéger le faible contre le fort. C’est ce que l’école est censée apprendre à nos enfants, et l’école de la magistrature aux futurs magistrats.

Nous savons que nous parviendrons à faire changer les choses en nous soutenant mutuellement, en agissant ensemble, en résistant aux incessantes tentatives d’instrumentalisation par les pouvoirs publics et privés. Cette instrumentalisation ne se réduit pas à la transformation des associations en prestataires de l’action publique via la dépendance financière et des conventions de plus en plus contraignantes. Par exemple, c’est également le cas quand nous sommes submergés par un nombre important d’exilés. En effet nous ne parvenons plus à assurer un accueil digne et nous sommes à notre tour conduits à “gérer des nombres”. Les autorités se débrouillent pour nous mettre dans cette situation insupportable et peuvent alors se frotter les mains, sans bourse délier qui plus est !

La politique du gouvernement et des conseils départementaux (comme celle des entreprises) vise à déshumaniser la vie sociale, à réduire chacun à un pion bien manipulable qui en manipule d’autres (cf. Orwell). C’est pourquoi la solidarité est leur ennemi.

Nous proposons de multiplier les espaces d’hospitalité, donc à dimension humaine, tout au long des parcours des exilés. Cela est également vital pour sortir des nasses qui nous étouffent dans la vallée de la Roya, le Briançonnais ou le quartier de Stalingrad. Cette idée est renforcée par le constat que c’est surtout le contact direct avec la personne de l’exilé qui fait tomber les préjugés, qui ré-humanise la relation, qui nous fait mieux saisir que nous n’avons plus qu’une seule terre à partager et donc que “il n’y a plus d’étrangers sur cette planète”, sinon ceux qu’on se fabrique pour se voiler la face.

Enfin, comment faire changer les choses de concert avec les exilés ? et dans cette démarche comment ne pas les instrumentaliser ? Là encore, c’est la fraternité qui peut nous en protéger et nous sommes optimistes au vu des pratiques chaleureuses et authentiques entre nous et avec les exilés.

Merci d’avance de nous apporter votre soutien en nous autorisant à joindre le nom de votre association ou collectif à la liste de signataires au bas de cet appel. Nous allons diffuser l’appel auprès des médias ce we et nous vous encourageons à le partager dans vos réseaux. Nous actualiserons la liste des signatures au fur et à mesure qu’elles nous parviendront.

Solidairement et fraternellement,

L’équipe de Tous Migrants


http://la-feuille-de-chou.fr/archives/97051
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Re: Manifeste : La solidarité, plus que jamais un délit ?

Messagede bipbip » 28 Oct 2017, 20:56

L’extrême droite cible les soutiens des migrants

Deux procédures judiciaires pilotées par l’extrême droite et visant des soutiens aux migrants ont atterri devant le tribunal de Nice. L’association, où milite Cédric Herrou, mais aussi Yannis Youlountas, le réalisateur du film Je lutte donc je suis, sont poursuivis en justice.

La citation à la barre plutôt que le maniement de la barre de fer. C’est, semble-t-il, la stratégie prise par une partie de l’extrême droite pour réduire au silence ou à l’inaction les soutiens aux réfugiés.

L’association Roya Citoyenne, qui vient en aide aux migrants dans cette vallée proche de la frontière franco-italienne, a été assignée en référé au mois de juin. Olivier Bettati, élu régional Front national, et Défendre la Roya, une association créée le 10 juin 2017, ont joint leurs efforts pour réclamer la dissolution de l’association de Cédric Herrou. Le 13 octobre, jour de l’audience à Nice, des membres de Défendre la Roya, accompagnés de militants du Front national et des Identitaires, ont déployé une banderole signée du nom de l’association sur fond bleu-blanc-rouge.

« Il y a eu des associations dissoutes par le passé, mais jamais à l’initiative d’un tiers », indique Me Mireille Damanio. « Les dissolutions sont le fait du ministère de l’Intérieur », explique l’avocate de la Roya Citoyenne, qui voit dans cette opération ayant peu de chance de réussir, l’envie de faire un buzz médiatique. « La Roya Citoyenne et Cédric Herrou sont déjà dans l’œil du parquet, s’il y avait eu matière à dissoudre, le procureur l’aurait fait », poursuit l’avocate qui a reçu des menaces de mort par courrier depuis qu’elle défend le dossier.

... https://rapportsdeforce.fr/politique/le ... s-10231014
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Re: Manifeste : La solidarité, plus que jamais un délit ?

Messagede bipbip » 01 Nov 2017, 17:40

Alertons sur les pratiques étatiques vis-à-vis des migrants à la frontière franco-italienne et en France !

Cette alerte, sous forme de lettre ouverte, vise à alerter les responsables politiques et juridiques nationaux sur les dérives en cours dans le territoire du Briançonnais en matière de militarisation de la frontière, et pratiques illégales notamment en matière d’expulsion des migrants majeurs et mineurs, pratiques d’intimidation des citoyens solidaires qui portent assistance aux migrants. Elle rappelle également les principes de respect des droits fondamentaux que nous exhortons l’Etat et ses structures à mettre en application.

ALERTE À L’ÉTAT, ALERTE À NOS REPRÉSENTANTS, ALERTE AUX CITOYENS !

Monsieur le Président de la République,

Monsieur le Préfet des Hautes Alpes,

Monsieur le Procureur de la République,

Monsieur le Défenseur des Droits de l’Homme,

Mesdames et Monsieur les Parlementaires,

Mesdames et Messieurs les Citoyens,

Les associations locales, régionales et nationales signataires se joignent au Mouvement Citoyen Tous Migrants pour vous alerter à nouveau des faits suivants sur le territoire frontalier du Briançonnais : L’activité militaire et policière à cette frontière franco-italienne se traduit chaque jour par des dizaines de refus d’entrée et de renvois intempestifs de personnes majeures et mineures en exil. Ces renvois sont effectués au mépris des droits fondamentaux et des dispositions légales, notamment au regard du droit d’asile et de la protection de l’enfance.

Cette politique a engendré un grave accident connu (deux jeunes ont chuté de 40 mètres dans des barres rocheuses pour éviter la police dans la nuit du 18 au 19 août), d’autres, méconnus, et de multiples mises en danger. Les migrants prennent des voies dangereuses pour éviter la route principale et/ou se cachent pendant des jours et des nuits pour échapper aux contrôles. Ils arrivent épuisés, affamés, terrorisés à Briançon. Avec l’approche de l’hiver, ces risques vont en s’amplifiant : risque de mort par le froid ou de gelures graves (deux personnes ont été amputées en mars 2016).

Outre ces refus d’entrée et renvois intempestifs, nous sommes nombreux à être également témoins de faits récurrents relevant des situations suivantes :
• Traques à l’homme, notamment la nuit avec des équipements spéciaux ;
• Contrôles d’identité fondés sur la couleur de peau ;
• Absences de traducteurs lors d’interpellations de migrants pour expliquer leurs droits dans une langue qu’ils comprennent ;
• Prises d’empreintes systématiques de personnes mineures au commissariat de police ;
• Renvois en Italie de personnes majeures malgré leur situation de demandeur d’asile, et même de personnes mineures ;
• Rejets à la rue de personnes mineures ;
• Intimidations par certains membres des forces de l’ordre de citoyens solidaires ;
• Refus ou absence de justification par la police de la base légale de ces actions.

Nombre d’habitants sont indignés par ce dont ils sont témoins et viennent en aide comme ils le peuvent à ces personnes en détresse, dont une majorité de jeunes mineurs. Pourtant le Procureur de la République convoque certains d’entre eux en les accusant de délit d’aide à des personnes étrangères en situation irrégulière.

Au vu de ce constat, nous, associations citoyennes, rappelons solennellement les responsabilités des autorités vis-à-vis de l’Etat de droit, car moins que personne, elles ne peuvent ignorer que :
• Le droit d’asile est un droit fondamental ;
• Les mineurs et les demandeurs d’asile ne sont pas des étrangers en situation irrégulière mais des personnes vulnérables qui doivent être protégées selon la loi et les conventions internationales ;
• La non-assistance à personne en danger est un délit ;
• La mise en danger de la vie d’autrui est un délit ;
• La solidarité est un devoir, consécutif des valeurs de notre République incarnée par la devise « Liberté – Egalité – Fraternité » et cette solidarité fait partie du programme d’enseignement de l’école publique.

C’est pourquoi, afin de rétablir l’Etat de droit gravement menacé par cette politique, et avant qu’un accident irrémédiable (mort, amputation, handicap...) ne se reproduise, nous vous exhortons à :
• Stopper immédiatement cette mise en danger d’êtres humains organisée par l’Etat ;
• Rétablir la liberté de circulation aux frontières établie par les Accords de Schengen ;
• Respecter les droits humains fondamentaux et accorder protection aux personnes contraintes de fuir leur pays qui frappent à la porte de la France ;
• Cesser les intimidations et poursuites envers les citoyens solidaires de ces personnes en détresse.
• Nous comprenons les dilemmes auxquelles sont confrontés celles et ceux qui se trouvent enjoints d’exécuter des mesures contraires à leurs convictions. Ces situations peuvent conduire et ont déjà conduit à des accidents graves qui risquent de se multiplier. Elles ont également des effets délétères sur les travailleurs, comme ils peuvent en témoigner.

Nous encourageons les travailleurs et leurs syndicats à s’exprimer, à ne pas se laisser abuser et à user de tous leurs droits en matière de santé au travail, mais aussi en ce qui concerne les risques pour les exilés pourchassés dans la montagne, les enfants à la rue, les personnes sans moyens financiers pour payer un titre de transport ou de quoi se nourrir…

Nous les encourageons à interpeller leurs responsables au regard de la responsabilité pénale qui pourrait être engagée, notamment en matière de mise en danger délibérée de la vie d’autrui ou de manquement à une obligation de prudence ou de sécurité prévue par la loi (article L121-3 du code pénal), et le cas échéant, à user de leur devoir de désobéir à un ordre manifestement illégal (article L122-4 du code pénal).

Nous appelons tous les citoyens quel que soit leur rang dans la société à résister à cette dangereuse dérive de l’Etat de droit, à continuer d’inscrire leurs actes quotidiens dans le respect des valeurs enseignées à nos enfants et pour lesquelles nos parents se sont battus au péril de leur vie, et au besoin à désobéir collectivement aux ordres manifestement illégaux qu’ils pourraient recevoir dans l’exercice de leurs fonctions.

Briançon, le 17 octobre 2017

Premiers signataires :

National :

Alternative Libertaire, Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers (Anafé), Fédération des Tunisiens pour une fraternité des deux rives (FTCR), Fédération Sud-Education, Fédération Sud-Rail, MRAP, Réseau Foi & Justice Afrique Europe antenne France, Réseaux Education Sans Frontières, Réseau Initiatives pour un Autre Monde, Système B comme Bidonville, Transport People and Care, Union Syndicale de la Psychiatrie, Union Juive Française pour la Paix (UJFP), Union Syndicale Solidaire, Utopia 56.

Régional :

La Cimade Sud-Est, Secours Catholique Caritas France-délégation des Alpes, Ligue des Droits de l’Homme PACA, Réseau Hospitalité Sud-Est.

Local :

Accueil migrants du Gers, Accueil Migrants Valfleury, Association de Solidarité en Essonne avec les Familles Roms et Roumaine, Auberge des Migrants (Calais), Bagagérue (Paris), CGT-Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration (Paris), Cercle de silence Hazebrouck, Cercle Louis Guilloux (Paris), Chemins Pluriels (Embrun), Citoyens Solidaires 06, Collectif antiraciste de la région d’Elboeuf, Collectif de défense des droits et libertés des étrangers (Besançon), Collectif Migrants Austerlitz, Collectif sans Abris Nantes, Coordination Iséroise de Solidarité avec les Etrangers Migrants, Ecole Emancipée 34, Escale (Salernes), Groupe Amérique Indienne (Crest), Habitat & Citoyenneté (Nice), Institut pour une politique de la Relation (Lyon), Justice, Égalité, Fraternité, Solidarité (Calais), Justice & Libertés (Strasbourg), Lille Nouvelle Jungle, LDH Toulon, Migrants Bienvenue 34, La Cimade (05, 06, 46), FCPE 05, Icare 05, Maison Solidaire de Saint Étienne, Migrants : changeons notre regard (Antony), Paris d’Exil, La Chapelle Debout ! (Paris), La Pastorale des Migrants Marseille, La Patate Chaude (Grenoble), Réfugiés du Vaucluse, Réseau de Soutien aux Migrants de l’Yonne (89), RESF (05, 13, 25, 32, 43, 65, 69, 84), Réseau Université Sans Frontières 13, Romeurope 94, Romeurope du Val Maubuée, Roya Citoyenne, Solidarité Migrants Etorkinekin (Pays Basque), Solidarité Migrants Graulhet (81), Solidarité Migrants Oise, Solidarité Migrants et Réfugiés (Besançon), Solidaritat Ubaye, Solidarité avec les Réfugiés de Sisteron, Soutien aux Familles Roms (93), Sud Education (05, 84), Terre d’Errance (Norrent- Fontes), Tous Migrants Savoie, Union Syndicale Solidaire 05.

http://www.alternativelibertaire.org/?A ... -frontiere
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La solidarité, plus que jamais un délit ?

Messagede bipbip » 16 Nov 2017, 21:10

Délinquants solidaires : La solidarité en procès en Belgique

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https://www.solidaires.org/Delinquants- ... n-Belgique
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Re: Manifeste : La solidarité, plus que jamais un délit ?

Messagede Pïérô » 19 Nov 2017, 15:04

Paris lundi 20 novembre 2017

Soirée - naissance de l'association
« Les AmiEs de la Roya Citoyenne »
Criminalisation du soutien aux migrants

Le 20 Novembre au Génie d'Alex, soirée pensante, joyeuse et généreuse pour la naissance de l'association Les AmiEs de la Roya Citoyenne, venez rencontrer Cédric Herrou, Pierre Alain Mannoni, Raphaël, René Dahon.

Les ami(e)s de La Roya demandent au gouvernement qu'il prenne toute sa part de l'accueil des migrants, qu'il cesse les harcèlements et qu'il arrête les poursuites contre Cédric Herrou et ses compagnons.

Chaque jour des dizaines de migrants fuyant la guerre, la misère ou l'oppression tentent de demander asile à la France au bout d'un long parcours de cauchemar.

Notre pays, au regard de son histoire et de ses responsabilités internationales, se devrait de les accueillir dans le respect de leur dignité, avec la bienveillance et le réconfort qui leurs sont dus.

Au lieu de cela, dans la vallée de la Roya, des migrants et particulièrement des mineurs, sont systématiquement rejetés en Italie. La loi est ainsi bafouée et piétinée. Alors de simples citoyens de cette vallée qui n'acceptent pas ce règne de l'inhumanité font face, avec honneur, aux défaillances de l'État. Ils accueillent, nourrissent, soignent, logent ces personnes affaiblies et souvent exténuées.

Parmi ces justes, un jeune agriculteur, Cédric Herrou, a mis sa ferme à disposition. Il a été condamné à 4 mois d'emprisonnement avec sursis et risque aujourd'hui la prison parce qu'il refuse d'abdiquer ce qu'il appelle son « devoir d'hospitalité ». C'est également le cas du chercheur niçois Pierre/Alain Mannoni et de bien d'autres de la Roya citoyenne.

Nous n'acceptons pas que la solidarité, l'hospitalité, la fraternité, dont ils font preuve, deviennent des délits. Nous n'acceptons pas que le courage et le désintéressement soient criminalisés.

Ces valeurs sont les seules qui vaillent pour construire une société et un monde pacifiques, plus justes et humains. Que deviendraient nos enfants si nous leurs apprenons que la solidarité, l'entraide, le soin de l'autre sont punis par les tribunaux ?

Nous demandons au gouvernement qu'il prenne toute sa part de l'accueil des migrants et que cessent les harcèlements. Nous demandons l'arrêt des poursuites contre Cédric Herrou et ses compagnons… Ou alors, poursuivez/nous, toutes et tous, pour délit d'humanité !

Le 20 Novembre au Génie d'Alex, soirée pensante, joyeuse et généreuse pour la naissance de l'association Les AmiEs de la Roya Citoyenne, venez rencontrer Cédric Herrou, Pierre Alain Mannoni, Raphaël, René Dahon.
Avec la participation de nombreux marraines et parrains
À partir de 18h au pied du pont Alexandre 3
Métros Champs Elysées Clemenceau, Invalides, Concorde, Franklin D.Roosevelt
Participation aux frais : libre
Contact : Jacques Perreux, jacques.perreux2@gmail.com

https://paris.demosphere.eu/rv/57950
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Re: Manifeste : La solidarité, plus que jamais un délit ?

Messagede bipbip » 21 Nov 2017, 09:16

Bourg-la-Reine (92) mercredi 22 novembre 2017

Conférence « La solidarité est-elle un délit ? »

à 20h, Agoreine, 63B Boulevard Du Maréchal Joffre

la Ligue des droits de l'Homme, RESF et le collectif "Migrants : changeons notre regard !" organisent dans le cadre du Festival des Solidarités une conférence-débat sur le thème "La solidarité est-elle un délit ?"

Cette question fait notamment référence aux récents événements faisant de ceux qui, voulant venir en aide à des migrants, se sont retrouvés hors la loi.

avec
• Aubépine DAHAN : Membre fondatrice de l'association Paris d'Exil
• René DAHON : Représentant de l'association La Roya citoyenne
• Françoise DUMONT : Présidente d'honneur de la LDH
• Raphaël KRAFFT : Reporter. Auteur de « Passeur », éditions Buchet-Chastel
• Diane ROMAN : Professeure de droit à l'université François Rabelais, Tours. Membre de la
•Commission nationale consultative des droits de l'Homme
modératrice : Manon FILLONNEAU : Déléguée générale du Collectif National Droits de l'Homme, Romeurope

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http://www.educationsansfrontieres.org/ ... ticle55232
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Re: Manifeste : La solidarité, plus que jamais un délit ?

Messagede bipbip » 14 Déc 2017, 16:19

Aide aux exilés
Quand la solidarité passe au tribunal

Quatre retraités viennent d’être jugés pour avoir transporté des migrants dans la vallée de la Roya. Dans cette zone frontalière, l’État viole le droit d’asile au quotidien. Mais le plus souvent, ce sont les militants solidaires qui sont condamnés par la justice.

À la cour d’appel d’Aix-en-Provence, ce mercredi 15 novembre, on jugeait des affaires de recel et de vol avec violence. Mais aussi trois papys et une mamie, accusés d’avoir porté secours à des migrants.

C’était l’hiver dernier, près de la frontière italienne. Dans la vallée de La Roya (Alpes-Maritimes), le mercure plongeait en dessous de zéro. Après avoir déjoué de sévères contrôles frontaliers, des dizaines et des dizaines de migrants avaient atterri là. Les bonnes âmes du coin étaient dépassées  : chez l’agriculteur Cédric Herrou, figure emblématique de l’aide aux exilés, on hébergeait sous des tentes.

Le 6 janvier, Gérard, Françoise, René et Daniel prennent donc en charge six migrants, dont deux mineurs, pour les mettre au chaud. Mais à Sospel, sur la route, les forces de l’ordre veillent. Pour contourner un point de contrôle, les migrants sont déposés sur un sentier. Les voitures les récupéreront de l’autre côté. Hélas, une randonneuse a aperçu la scène. Elle contacte le 112. Veut-elle jouer la délatrice ? Ou s’inquiète-t-elle simplement de voir des personnes mal équipées s’aventurer sur un chemin de montagne en plein hiver ? Quoi qu’il en soit, la gendarmerie est prévenue.

De l’autre côté du sentier, les deux véhicules sont stoppés. Exilés et bénévoles sont arrêtés. Qu’est-il advenu des premiers ? La procédure pénale ne le dit pas, mais leurs soutiens en sont certains  : les quatre majeurs ont été renvoyés en Italie. Pour les militants, c’est la garde à vue, puis une condamnation, à Nice, à 800 € d’amende avec sursis, dont ils interjettent appel.

... http://cqfd-journal.org/Quand-la-solidarite-passe-au
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Re: Manifeste : La solidarité, plus que jamais un délit ?

Messagede bipbip » 06 Jan 2018, 17:31

Réfugiés. Martine Landry, jugée pour avoir voulu faire appliquer la loi

Cette observatrice d’Amnesty International avait aidé, l’été dernier, deux mineurs guinéens illégalement expulsés vers l’Italie. Elle comparaît lundi devant le tribunal correctionnel de Nice pour « délit de solidarité ». Une première pour l’ONG.

Un jeune exilé africain a été trouvé mort, mercredi, sur un talus de l’autoroute A8, qui relie la France à l’Italie. Le jeune homme, pieds nus, tenait avec lui un carnet où est écrit le récit de plusieurs étapes de son parcours d’exil. Il fait partie des quinze personnes mortes, depuis l’automne 2016, de n’avoir pas eu la chance de bénéficier de l’aide des citoyens solidaires qui, de chaque côté de la frontière franco-italienne, tentent d’accompagner les exilés en quête de refuge.

La bénévole risque jusqu’à cinq ans d’emprisonnement

Martine Landry fait partie de ceux-là. Engagée auprès d’Amnesty International France depuis 2002, elle est chargée d’une mission d’observation à la frontière et dans les zones d’attente azuréennes. Dans ce cadre, Martine collabore aussi avec l’Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers (Anafé). Ayant étudié le droit à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne, elle connaît parfaitement le cadre juridique dans lequel ses actions s’inscrivent. Cette retraitée solidaire est convoquée devant la justice lundi prochain, accusée avoir facilité l’entrée en France de deux enfants étrangers sans famille, qui avaient été expulsés vers l’Italie en dehors de tout cadre légal. Elle risque jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende.

« C’est la première fois en France qu’une personne est poursuivie pour ses actions dans le cadre d’une mission d’Amnesty, s’inquiète Jean-François Dubost, responsable du programme protection des populations au sein de l’ONG. C’est très grave et cela s’inscrit dans une politique répressive généralisée à l’égard des personnes solidaires des réfugiés. »

... https://humanite.fr/refugies-martine-la ... loi-648146
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Re: Manifeste : La solidarité, plus que jamais un délit ?

Messagede bipbip » 09 Jan 2018, 02:58

Migrants : les procès pour "délit de solidarité" se multiplient

Depuis le procès emblématique de Cédric Herrou, les poursuites pour ce que les associations appellent un "délit de solidarité" se multiplient. À Nice, une responsable d'Amnesty International est jugée ce lundi par le tribunal correctionnel de Nice pour avoir convoyé des migrants.

Elle risque en théorie jusqu'à 5 ans d'emprisonnement et 30 000 euros d'amende. Une responsable d'Amnesty International en charge d'une mission d'observation à la frontière franco-italienne sera jugée dans l'après-midi pour avoir "facilité l'entrée en France de deux migrants mineurs en situation irrégulière".

Mais la responsable réfute les faits et assure avoir convoyé ces deux migrants de la France vers la France, ce qui est au contraire tout à fait légal.

... https://www.franceinter.fr/societe/migr ... ultiplient
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Re: Manifeste : La solidarité, plus que jamais un délit ?

Messagede bipbip » 11 Jan 2018, 19:04

Col de l’Echelle : une quarantaine de bénévoles convoqués pour « délit de solidarité »

« Une démission de l’Etat, contraire à ses valeurs républicaines, à laquelle répond un formidable élan de solidarité citoyenne » : c’est ainsi qu’Eric Piolle, le maire de Grenoble, résume la situation depuis le col de l’Échelle, où il s’est rendu mardi et mercredi, accompagné d’autres élus locaux parmi lesquels le sénateur de l’Isère, Guillaume Gontard. Ce col des Hautes-Alpes est considéré comme le passage à ciel ouvert le plus bas des Alpes occidentales (1762 mètres d’altitude). Depuis quelques semaines, il fait la Une de l’actualité en raison de la hausse importante des migrants qui l’empruntent, et par le fort mouvement de soutien qui se manifeste face à la situation – à l’image de la cordée solidaire du 17 décembre dernier.

Sur le terrain, le collectif Tous Migrants a recensé plus de 1500 passages depuis qu’il a ouvert une structure d’hébergement d’urgence à Briançon, le 24 juillet 2017. « 416 arrivées en septembre 2017, 445 en octobre, 335 en novembre et 231 en décembre », détaille Michel Rousseau, l’un des membres fondateurs de ce mouvement lancé en septembre 2015 et structuré en association depuis le 1er janvier 2017. Un chiffre qui ne prend pas en compte tous ceux qui sont interpellés par les forces de l’ordre au cours de leur tentative, ni ceux qui ne s’arrêtent pas au centre d’hébergement.

... https://www.bastamag.net/Col-de-l-Echel ... r-delit-de
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Re: Manifeste : La solidarité, plus que jamais un délit ?

Messagede bipbip » 15 Jan 2018, 22:22

Aide aux migrant-e-s, bravo les solidaires !

Près de nous, les solidaires sont là. Heureusement !

Pour les soutenir, vous pouvez participer directement, en ligne à l’adresse ci dessous :
https://www.helloasso.com/associations/ ... ur-la-nuit

... http://section-ldh-toulon.net/solidaire ... es-la.html
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Re: Manifeste : La solidarité, plus que jamais un délit ?

Messagede bipbip » 18 Jan 2018, 19:27

À Briançon la solidarité s’organise.

Migrants : La montagne, ça vous gagne !

À Briançon se déroule actuellement un épisode qui pourrait devenir une crise humanitaire et politique majeure. La ville est devenue un lieu de passage pour les migrant.es venant d’Italie. Face aux conditions climatiques et aux actes infâmes des policiers qui mettent en péril la vie de ces migrant.es, la solidarité s’organise.

Ville frontalière coincée entre les montagnes, Briançon et ses alentours sont devenus un endroit de passage important des migrant.es ces derniers mois. Cette région a toujours été un lieu de transit, que se soit durant les périodes d’immigration italienne ou même durant la guerre du Kosovo. Mais le plus alarmant aujourd’hui est l’intensification de ces passages par des personnes non-expérimenté.es et fragilisé.es par leur voyage, liées à une politique anti-migratoire dangereuse, dans un environnement aux conditions climatiques devenant particulièrement hostile. L’hiver s’installe et la montagne devient de plus en plus dangereuse pour ceux et celles qui veulent rejoindre la France. L’année dernière déjà deux personnes ont été amputées des mains et d’une partie des pieds à cause d’engelures. La montagne peut tuer et cela inquiète fortement les bénévoles qui aident sur place.

Une police agissant en toute illégalité

À côté de ces conditions hostiles, la police se livre en toute illégalité à des passages et à l’abandon de personnes mineures ou demandant l’asile de l’autre côté de la frontière. Elle organise également des guet-apens pouvant avoir des conséquences dramatiques. Durant l’été, deux mineurs, pris par surprise et éblouis par les phares d’une camionnette de gendarme sur le flans de la montagne, ont fait une chute de 40 mètres. L’un s’en est sorti avec des membres cassés, l’autre est encore interné à l’hôpital de Grenoble après plusieurs mois de coma.

Face à cet état de fait, la population locale se mobilise. Familles d’accueil, maraudes, création d’un centre d’hébergement, squats, récoltes de dons, cours de langues, permanences de santé et aides juridictionnelles sont mis en place par des bénévoles de la ville et des environs. L’État ne prend pas ses responsabilités ? Les Briançonnais et Birançonnaises s’en chargent. En effet, face au manque de structures, l’auto-organisation de différents groupes de personnes permet d’améliorer les conditions d’accueil des personnes migrantes.

Ce qui est entrepris à Briançon en ce moment est une bouffée d’air frais et une leçon d’organisation et d’activités militantes. En arrivant à s’entendre entre groupes politiques, de tendances anarchistes ou plus modérées, les actions de solidarités se multiplient et se diversifient afin de répondre à l’enjeu crucial de l’accueil des migrant-es.

Quand on demande pourquoi autant de solidarité, la réponse est assez unanime. Dans un environnement tel que celui de la montagne, l’entraide et la solidarité est quasiment culturel. Pour cela, la montagne est belle.

Jack (Cal PNE)


http://alternativelibertaire.org/?Migra ... vous-gagne
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Re: Manifeste : La solidarité, plus que jamais un délit ?

Messagede bipbip » 21 Jan 2018, 15:46

La Roya, vallée rebelle – Entretien avec Cédric Herrou

Nous sommes en 2017 après Jésus-Christ. Toute la Gaule est polluée par une ambiance anti-migrant… Toute ? Non ! Car une vallée peuplée d’irréductibles montagnards résiste encore et toujours au racisme ambiant. Et la vie devient un peu plus facile pour les migrants de Breil-sur-Roya, Sospel et Tende, à l’est du département des Alpes-Maritimes. Le Poing s’est entretenu avec l’un de ces irréductibles, le fermier Cédrix Hérou, traqué par les policiers car il héberge des réfugiés.

... http://www.lepoing.net/la-roya-vallee-r ... ic-herrou/
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Re: Manifeste : La solidarité, plus que jamais un délit ?

Messagede bipbip » 23 Jan 2018, 08:57

Soutien aux réfugiés. La police piège Cédric Herrou

L’agriculteur a été arrêté pour la neuvième fois, jeudi, et retenu 26 heures. Un coup monté.

Après la diatribe anti-solidaires du président Macron, mardi dernier, à Calais, les intimidations policières à l’encontre de ceux qui tendent la main aux réfugiés, dans les Alpes-Maritimes, continuent de plus belle. Cédric Herrou, paysan emblématique de la bataille pour la défense des droits des réfugiés à la frontière franco-italienne, en a fait, une fois encore, les frais ce jeudi 18 décembre. L’agriculteur s’est fait arrêter au péage de La Turbie, sur l’autoroute A10, alors qu’il se rendait à Nice pour livrer les produits de son exploitation à quelques commerçants. Il a été placé en rétention pendant 26 heures pour avoir contrevenu au contrôle judiciaire lui interdisant de se rendre en Italie.

... https://humanite.fr/soutien-aux-refugie ... rou-649108
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