Occupation de la Direccte : le rapport de force paie !
https://www.solidaires.org/Occupation-d ... force-paie
TRAVAILLEUSES ET TRAVAILLEURS, AVEC OU SANS-PAPIERS, DECLARÉS OU NON, ENSEMBLE ON VA GAGNER !
Rassemblement le mercredi 27 septembre 2017 - 14 h devant le Ministère du Travail (Métro Varenne)
Après l’occupation du 27 janvier 2016 des locaux du ministère du travail quai de Jemmapes, le 29 mars 2016, près de 400 sans-papiers occupent la Direction Générale du Travail (DGT), quai de Javel, direction du ministère du travail en charge d’élaborer la loi travail. Ils en seront évacués par la police le 31 au petit matin, à temps pour rejoindre la manifestation contre la loi travail ! Depuis, dans le cadre de la campagne Pour la régularisation de tous les sans-papiers, contre le travail dissimulé, deux nouvelles actions d’occupation des locaux du ministère du Travail ont eu lieu :
Occupation de la DGEFP, le 23 novembre derrière la gare Montparnasse.
Occupation de la DIRECCTE d'Aubervilliers, le 6 juillet dernier.
Lors de cette dernière occupation, la première action sociale forte de la présidence Macron, l’État s'est engagé à ce que le cabinet de la ministre du Travail nous rencontre pour discuter de la régularisation de la liste des occupants du 23 novembre, déposée le 20 janvier et de nos trois revendications :
➢ Tout travailleur sans-papiers doit être régularisé sur simple preuve de relation de travail, sans condition de durée, ni de séjour, ni d'emploi
➢ L'Inspection du Travail doit être dotée de prérogatives spécifiques permettant la régularisation sur simple constat d'une relation de travail
➢ Abrogation de la taxe OFII
Aujourd’hui, nous sommes dans la rue pour lutter contre les ordonnances Macron, loi travail XXL, qui continuent à enfoncer tout le monde du travail dans la précarité et donnent les pleins pouvoirs aux patrons. Les sans-papiers en connaissent un rayon en la matière !
En effet, l’État contraint les sans-papiers à la surexploitation, au travail dissimulé ou à l'utilisation de fiches de paie sur la base d'alias (avec la carte de séjour de quelqu'un d'autre), alias que la loi Cazeneuve de 2016 criminalise. Et pour celui qui parvient à obtenir le titre de séjour « salarié », il reste enchaîné à l'employeur pour obtenir son renouvellement chaque année. Cette politique d’asservissement à l’employeur organisée par l’État participe avec d’autre procédés (sous-traitance en cascade, intérim, CDD, contrats de chantier …) à l’objectif des gouvernements successifs et des organisations patronales de faire baisser les conditions d’emploi de l’ensemble des travailleurs. La régularisation des sans-papiers est donc dans l’intérêt de tous les salariés.
Dans ce contexte, le ministère du Travail refuse toujours de débloquer la situation en refusant de reconnaître le travail des sans-papiers. Nous ne lâcherons rien et continuerons nos actions tant que nos revendications ne seront pas satisfaites. L’unité la plus large est nécessaire pour faire reculer le président Macron.
Rejoignez-nous pour obtenir la régularisation de tous les sans-papiers !
Retrait des ordonnances Macron !
L'ABUS DE VULNÉRABILITÉ : UN SYSTÈME D'EXPLOITATION
BIEN RODÉ DE TRAVAILLEURS SANS-PAPIERS
DANS LES BURGER KING D'ILE DE FRANCE
Les travailleurs de nuit des Burger King d'IDF se sont mis en grève aujourd'hui, le 3 octobre 2017, au Burger King de Republique, contre leurs conditions de travail indignes et pour leur régularisation.
Ils travaillent 6 jours sur 7, exclusivement, dans les Burger King de République, Gare de l'Est, La Défense, Rosny Sous-Bois, Aulnay Sous-Bois, Neuilly Sur Seine.
Ils font la plonge, nettoient sans équipement de protection, 5 à 6 heures par nuit mais sont payés et déclarés 3 heures par jour. Ils sont contraints d'acheter eux-mêmes les produits d'entretien.
Tous sans-papiers, ils sont recrutés spécialement, du fait de leur vulnérabilité, par la société de Nettoyage « Albiance », sous-traitante de Burger King, qui leur procure (directement ou indirectement) des fausses cartes d'identité italiennes ou portugaises. La société leur fait miroiter une possible régularisation et un salaire correspondant à leur temps de travail.
Une fois en poste, une fausse période d'essai leur est imposée, non déclarée, non payée. A la moindre question, les salariés recoivent des menaces ou des lettres leur demandant un certificat d'authenticité de leur fausse pièce d'indentité fournie ou demandée par le même responsable. Sous prétexte de fausse carte, le salarié est ejecté.
Ces salariés invisibles des Burger King ont décidé de sortir de l'ombre. La CGT les soutient. Ils dénoncent leurs conditions de travail, demandent le paiement des heures qui n'ont pas été payées. Ils souhaitent de nouveaux contrats de travail prenant en compte le nombre d'heures réellement effectuées et la délivrance par leur employeur des documents nécessaires pour leur régularisation.
Au vu des agissements et de la crédibilité douteuse de la société « Albiance », la CGT demande la réembauche directe de ces salariés par Burger King dont la responsabilité est engagée.
Cette situation emblématique met, une nouvelle fois, à jour la forte vulnérabilité dans laquelle se trouvent les travailleurs sans-papiers, démunis d'autorisation de travail et ainsi privés de droits.
Aujourd'hui la circulaire de régularisation du 28 novembre 2012 met à l'écart les salarié.e.s employé.e.s à temps partiel embauché.e.s dans de nombreux secteurs d'activité (nettoyage, commerce, restauration, hôtellerie, grande distribution, activités periscolaires, aide à domicile,…) ; ces salarié.e.s étant en grande majorité des femmes.
Il est temps que ces travailleur.se.s précaires soient reconnu.e.s !
Pour lutter contre le dumping social, contre le travail dissimulé, dans l'intérêt de tous les salarié.e.s, la CGT revendique la régularisation des travailleur.ses.s sans-papiers et le respect du Droit du travail pour toutes et tous !
Après avoir occupé la DIRECCTE (Direction Régionale du Travail et de l'Emploi) à plus de 200 le 6 juillet 2017, la ministre du travail, Mme Pénicaud, s'est engagé à recevoir une délégation de travailleur(e)s sans-papiers de la « Campagne contre le travail dissimule et pour la régularisation des sans-papiers » lancée depuis deux ans et demi et composée de l'association Droits devant !!, des collectifs de sans-papiers du 93 et du 94 ainsi que de l'intersyndicale du Ministère du travail (CGT - SOLIDAIRES - SNU-TEFE).
Le cabinet de la ministre nous a confirmé par écrit que la délégation serait reçue vendredi 6 octobre au ministère rue de Grenelle, pour répondre aux deux revendications majeures de la campagne, à savoir :
• Régularisation de tout(e)s les travailleur(e)s sans-papiers sur simple preuve d'une relation de travail, sans condition de durée de séjour, ni d'emploi.
• Régularisation de toutes et tous sur simple constat d'une relation de travail par l'inspection du travail.
Ce vendredi 6 octobre, des centaines de ces travailleur(e)s se rassembleront au ministère pour accompagner la délégation, vêtus de leurs habits de travail et avec leurs dossiers comprenant les preuves de relation de travail (avis d'imposition, badges d'entreprise, relevés de compte, photos au travail…), notamment pour les travailleurs au noir, les plus surexploités d'entre tous.
Les travailleur(e)s sans-papiers, esclaves des temps modernes, déclarent solennellement au gouvernement macron que leur combat pour l'égalité des droits, contre le patronat voyou, ne cessera pas jusqu'á leur régularisation.
Apres avoir occupe a quatre reprises des instances du ministère du travail, les travailleurs sans-papiers sont prêts a recommencer s'ils n'obtiennent pas satisfaction de leurs revendications ce vendredi 6 octobre.
Mobilisation au ministère du travail
vendredi 6 octobre a midi
angle bd des invalides-rue de grenelle
(métro : varenne-ligne 13)
Face à l'exploitation et à la maltraitance des travailleurs et travailleuses sans papiers, une seule réponse : la régularisation !
Depuis trois ans, nous, associations et collectifs de sans-papiers (Association Droits Devant !, Coordination 93 de lutte pour les sans papiers et Collectif des travailleurs sans papiers de Vitry, rejoints cette année par l'Union des Philippins de France), associés à une intersyndicale du Ministère du Travail (CGT-TEFP et SUD Travail) sommes engagés dans une « campagne contre le travail dissimulé et pour la régularisation des sans-papiers ».
Pour ce faire, nous réclamons que la régularisation échappe au bon vouloir de l'employeur : que le sans-papiers puisse déposer et suivre lui-même son dossier ; que la relation de travail puisse être démontrée par tout moyen, y compris par l'intervention des services d'inspection du travail ; que les freins à la régularisation (présentation d'un CERFA, conditions de durée, taxe OFII) soient abrogés.
Cette revendication s'inscrit dans le cadre de la Convention internationale des Nations Unies sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et de leurs familles du 18 décembre 1990 et des observations de son Comité de suivi qui rappelle, en 2013, que « la régularisation est le moyen le plus efficace de remédier à l'extrême vulnérabilité des travailleurs migrants et des membres de leur famille en situation irrégulière ».
Elle rejoint également les prises de position du Défenseur des Droits dans son rapport de mai 2016 sur les droits fondamentaux des étrangers en France qui souligne que « s'intéresser au sort et aux droits des travailleurs en situation irrégulière n'est pas antinomique avec la préoccupation liée à la lutte contre le travail dissimulé, bien au contraire… les travailleurs concernés étant aux yeux de la loi et de la jurisprudence, des victimes de cette situation qu'il convient de protéger ».
Les grèves de sans-papiers pointent du doigt aussi l'impasse de la réglementation actuelle qui enchaîne les sans-papiers à leur employeur et les soumet à des conditions de travail inacceptables. La dernière en date à Burger King a permis la régularisation de 24 travailleurs de nuit sans-papiers d'un sous-traitant du nettoyage. Ces salariés ne rentraient pas dans les critères de régularisation actuels et seule la lutte collective a permis le déblocage de leur situation. Dans ce contexte, malgré les nombreuses rencontres des organisations de la campagne avec le Ministère du Travail, les sans-papiers sont toujours maintenus dans la surexploitation et le travail au noir et la demande de régularisation des militants actifs dans les occupations reste toujours sans réponse, alors qu'une liste de 560 d'entre eux a été déposée le 20 janvier 2017 au Ministère du travail.
C'est pourquoi, nous avons décidé d'interpeller le bureau de l'OIT en France. Rejoignez-nous le :
Mardi 21 novembre 2017 13 h 30
devant le ministère du Travail (métro Varenne)
pour aller ensemble devant les bureaux de l'OIT où une délégation sera reçue.
Travailleurs et travailleuses
avec ou sans papiers
declarés ou non
ensemble on va gagner !
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